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Fifty Shades of Fucked Up | OS
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INFOS
Messages : 424
Faceclaim : Krysten Ritter.
Sang : Née-moldue.
Particularités : Animagus chatte noire.
Profession : Disparue dans la nature depuis le 5 mai 2023.
Multis : James, Israfel, Brynn et Nott.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle: DANS LA MERDE.
Dé utilisé: Dé Correct (60%)
Maturité Magique (MM):
(60/100)
Education Magique (EM):
(40/100)
Potentiel Magique (PM):
(65/100)
Rigueur Magique (RM):
(40/100)
Expérience Magique (XM):
(70/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
Situation actuelle: DANS LA MERDE.
Dé utilisé: Dé Correct (60%)
Maturité Magique (MM):
(60/100)
Education Magique (EM):
(40/100)
Potentiel Magique (PM):
(65/100)
Rigueur Magique (RM):
(40/100)
Expérience Magique (XM):
(70/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Fifty Shades of Fucked Up
12-13 Juillet
cw : NC-18, violence, abus psychologique, viol non graphique sous tw, détresse, pensées noires
Le transplanage forcé surprit le Loup.
Il se laissa entraîner, une fois, puis deux, trois fois. Qu’est-ce qu’elle fichait cette salope ? Il agrippa fermement ses cheveux et transplana à son tour plusieurs fois, dans le seul but de la désorienter.
Quand enfin ils s’arrêtèrent, Kathleen vacilla et s’effondra sur le sol. Ryan eut un petit rire en remarquant qu’elle avait été désartibulé et qu’il lui manquait son pied ainsi qu’une partie de son bras. Elle n’était qu’une toute petite poupée en morceaux, seule et brisée.
Quand il leva la tête, Ryan aperçut finalement le jardin abandonné de la Maison des Orphelins. Les ronces en avaient fait leur royaume. Eux n’avaient jamais été que de la mauvaise herbe à l’époque. La pensée qu’ils étaient de nouveau ici le fit sourire, amusé, quoi que froissé.
Il baissa son regard sur elle.
« Tu pense que je vais mourir ce soir ? C’est pour ça que tu m’as amené ici ? »
Kathleen releva ses yeux rougis sur lui. Elle ravala difficilement sa salive.
« Pourquoi tu as fait ça ? »
Le vent soufflait, sans pour autant couvrir le silence qui régnait désormais entre lui et elle.
Il avait l’impression de voir pour la première fois cette distance qui s’était faite, qui s’était créé. Tangible, elle qui avait longtemps été discrète, indéfinissable. Elle était désormais un mur – plus qu’un mur, un fossé. Et Jinx ne faisait rien pour se rapprocher. Son regard était fuyant, apeuré. Pensait-elle à cette nana qu’il avait ouverte avec son sectumsempra ? Ou au garçon qu’il avait portoloiné à l’autre bout du Royaume-Uni ?
« Tu as perdu l’enfant, n’est-ce pas ? »
Le silence se creusa mais pour la première fois, il arriva à capter son attention. Son regard.
Kathleen leva la tête, lui jetant un regard qu’il n’avait encore jamais vu en elle. Jinx était souvent perdue dans ses pensées. Déjà à l’orphelinat elle s’imaginait des étendues vertes où des moutons gambadaient joyeusement. Elle n’avait jamais craint le Loup parce qu’elle ne l’avait jamais vraiment vu.
Elle n’avait toujours pas peur mais elle le voyait – elle le voyait enfin, ce Loup, cet abominable monstre contre lequel on l’avait mise en garde.
« Je ne l’ai pas perdu » souffla-t-elle, les yeux s’ourlant rapidement de larmes lourdes, de larmes furieuses.
Elle se redressa, vacilla une nouvelle fois à cause de ce pied fantôme qui lui manquait tant, mais elle envoya aussitôt son poing dans la poitrine de Ryan. Elle hurla plus fort, à la façon d’une furie grecque : « Je ne l’ai pas perdu ! C’est toi qui l’as tué ! C’est toi qui l’as tué ! »
Ryan ne bougea pas. Au lieu de ça, il observa en silence les larmes ravager le visage pâle de Kathleen Jones. Elle était belle, Jinx, quand elle était en piété. Quand elle était accablée par le chagrin, quand elle était vulnérable.
« C’est toujours toi qui les tues » hurla-t-elle de nouveau, hystérique, « c’est toujours toi qui-- »
« Jinx », Ryan attrapa son poignet entre ses doigts. Il le sera fermement.
Le temps lui manquait. La patience aussi.
« Si tu rentres, je te pardonnerai. Je te pardonnerai encore. »
Elle inspira profondément, le visage dévasté par les larmes, le poignet dans la main de Ryan. Elle se sentait seule. Braxton allait la tuer. Où était Sean ? Pourquoi avoir attaqué une moldue ? Si Betty mourrait… Elle était si fatiguée.
Jinx se mit à pleurer plus lourdement, la tête penchant doucement en avant.
« Tues-moi, s’il te plaît… Ryan… »
Pendue au bout de ce bras, ses épaules tombèrent lentement. Son corps la lançait.
« Ryan, je suis fatiguée… »
Le Loup fronça les sourcils, d’un air terrible.
Elle ne refusait pas l’offre mais elle ne l’acceptait pas.
« Brise-moi les os si tu le veux, mais laisse le petit en dehors de ça », elle fut secouée d’un sanglot, « pourquoi tu détruis toujours tout, pourquoi je suis obligée de subir ça… »
« De subir ? »
Le Loup serra plus fort le poignet. S’il ne s’en rendit pas compte, la force animale eut raison des os de la sorcière. Elle entendit le crac significatif de l’os et poussa un cri de douleur, se tordant à côté de lui.
« De subir ? Tu penses que c’est ça, subir ? »
Il la projeta avec violence au sol, un air méprisant de nouveau peint sur le visage.
« Faire ta chienne auprès d’un homme marié, c’est ça subir ? Te barrer alors que je me casse le cul à construire ce dont on rêvait tous les deux, c’est ça subir ? Qu’est-ce que tu as fait Jinx ? Qu’est-ce que tu aurais fait sans moi ? »
Sur la pelouse trop haute de l’ancien jardin de la Maison des Orphelins, Kathleen renifla, tremblante. Qu’est-ce qu’elle avait fait ? Une première tentative d’une vie normale. Elle avait même rencontré des gens supers. Elle avait presque eu des amis, à commencer par Neve Walsh. Puis il y avait eu Luke Korrigan, le husky. C’est sûr qu’il était un peu naïf mais il était tout l’inverse du Loup, débordant d’enthousiasme et de joie de vivre.
Elle renifla.
« J’ai eu un diplôme » marmonna-t-elle, la voix hachurée.
« Quoi ? » le Loup grogna, se penchant lentement vers elle.
Il lui attrapa sans ménagement les cheveux avant de la forcer à le regarder droit dans les yeux.
« Qu’est-ce que tu as dit ? » souffla-t-il de nouveau.
Son haleine empestait le fer.
Sa transpiration suintait le fer.
Comment n’avait-elle jamais remarqué ce détail ?
« J’ai… eu… un diplôme… » renifla-t-elle, ravalant difficilement sa salive.
Le Loup eut un petit rire mauvais avant d’envoyer finalement la tête de Jinx à même le sol. Il se redressa de toute sa hauteur et commença à la rouer de coups de pieds, d’abord dans l’abdomen, puis rapidement partout où il put, y compris à la tête.
Par habitude, Jinx se roula en boule, se protégeant la tête avec ses avant-bras, couinant à chaque fois que la semelle rencontrait et déchirait sa peau, pleurant plus fort à chaque fois que ses os se brisaient et s’enfonçaient dans ses chairs.
« Un diplôme ? Un diplôme et ça veut me faire croire que ça a réussi sa vie ! »
Ryan hurlait. Ryan fulminait.
« Tu as toujours voulu une famille ! »
Il frappait plus fort, de tout son poids, de toute sa force.
« Tu as voulu une famille et là soudainement tu me parles de quoi ? De travail ? »
Ses chaussures s’imprimaient sur la peau pâle.
« Tu les as sauvés, Jinx ! Mais qui va te sauver ? »
Un coup dans le crâne lui secoua le cerveau.
« Qui va te sauver de moi ? »
Il hurla de rire :
« Braxton ? »
On aurait dit un fou.
Sur le sol, presque inanimée, Jinx clignait des yeux, le corps trop douloureux et lourd pour esquisser le moindre mouvement.
« Il est avec sa famille ! Avec sa femme ! »
Il envoya un nouveau coup dans le ventre de Kathleen, lui arrachant une gerbe de sang qui éclaboussa ses lèvres.
« Son fils ou toi, je me demande bien… oui, je me demande bien ce qu’il va choisir… »
Un petit ricanement passa sur les lèvres du Loup qui se calma presque, venant lentement s’agenouiller devant la chatte. Il plongea doucement sa main vers elle. Jinx couina, de peur, le corps raide par les coups et l’angoisse.
« Je me demande oui… Jinx… » Il écarta quelques mèches de cheveux, « qu’est-ce qu’il en dira de toi quand il trouvera sa femme toute froide sur le sol de leur appartement détruit et son fils, mh… son fils, s’il le retrouve un jour… » souffla doucement Ryan, essuyant du pouce les larmes ayant dessinées des sillons dans le sang.
« Est-ce que tu penses qu’il voudra encore de toi ? »
La lèvre de Jinx frémit. Même éclatée, même si douloureuse, elle la sentit frémir, trembler.
Ryan eut un sourire satisfait.
« C’est bien ce que je me disais… »
Il essuya de nouveau ses joues. La vision de ce visage en pénitence avait un quelque chose de galvanisant. D’excitant même. Ryan se pencha doucement vers Kathleen, venant embrasser son front.
« Mais moi je serais là. Tu le sais, ça ? Jinx. Tu n’as qu’à dire mon prénom… et je serais là, toujours… »
La chatte déglutit péniblement. L’haleine ferreuse de Ryan était plus pressante contre sa peau. Elle baissa les yeux d’un air interdit, le teint livide. Lui revenait en tête Braxton, son image furieuse, sa haine, son envie de lui casser les os. De l’autre, la main sur sa peau, le regard insistant et libidineux de Ryan. Elle inspira profondément, la tête de nouveau lourde, paralysée par la peur, par l’incompréhension.
C’est un cauchemar, se disait-elle.
C’est un cauchemar, ça ne peut qu’être un cauchemar.
« Jinx », Ryan la rappela à la réalité.
Il avait l’air froissé. Qu’elle ne réponde pas ? Le pouvait-elle encore ? Elle déglutissait du sang.
« Je m’excuse » souffla-t-il, alors qu’il lissait les cheveux du bout des doigts avec une douceur malsaine. Jinx pigna, se mordant l’intérieur de la joue. La douleur se conjugua à la nausée.
Ne me touche pas, hurlait ses yeux.
« Je m’excuse, mais je vais me faire pardonner… »
Elle ouvrit les yeux sur lui, prête à soutenir son regard. Suppliante.
« Tu as raison, c’est de ma faute… »
La nausée se fit plus profonde, plus pressante. Pourquoi ? Il avait l’air de vouloir s’excuser.
Elle le fixa, avant d’entendre un cliquetis métallique.
Son regard se baissa instinctivement.
« Non », pleura Jinx, soudainement affolée.
« On en fera un autre, un garçon si tout va bien »
« Non », pleura-t-elle plus fort, ses griffes tentant de le repousser.
« Ne pleure pas, c’est pour toi que je le fais »
« Non », cria-t-elle quand la douleur lui vrilla l’estomac.
« On sera une famille, tu verras »
Allongée face contre le sol, Jinx sentit son corps l’abandonner, ses forces disparaître. Les yeux rivés sur la façade de la Maison des Orphelins, elle crut voir un instant la vieille la jugeant de sa fenêtre. D’ici, elle voyait à peu près tout. Les avait-elle vu se rouler ensemble sous le grand chêne qui bordait la colline ? Depuis tout ce temps, elle n’avait pas oublié la vieille Langley ?
Jinx sentit son âme disparaître sous les crocs du Loup. Faible, vulnérable, elle le laissa faire après avoir tant essayé de le repousser, jusqu’à s’en retourner les ongles. Sous les mains du Loup, la peau de Kathleen s’était faite fourrure de léopard bariolée d’auréoles d’hématomes.
Quand ses mains cherchèrent sa veste, elle était un peu plus loin. C’était donc pour ça la morsure du froid sur sa peau.
Elle tendit ses griffes, entre deux lacérations.
Dedans, il y a le gallion.
Avec, je serais peut-être sauvée.
Ses mains se posèrent sur le cuir de la veste.
Dans la doublure de la poche intérieure, le gallion.
Elle fronça les sourcils, les oreilles pleines des grognements animales de Ryan, de son souffle court, de son exaltation lunaire.
Elle laissa les mains sur le cuir.
Non.
Il ne viendrait pas.
“Et je te le confirme : Oh non, je viendrais plus pour toi. Plus de joker. ”
Il ne viendrait pas.
L’autre femme Clearwater.
L’image de Betty lui revint en tête.
Le parfum de l’hémoglobine balayée par le vent.
Le sang glissait le long de ses cuisses.
“Jinx si tu te crèves, j’aurai pris des risques pour rien. J’aurai fait des choix pour rien et ça, ça m’emmerde.”
"C'est ta dernière chance Jinx."
"Impressionne-moi."
"T'es inutile..."
“Dès fois je me demande si t’es stupide au point de vouloir crever comme ça. Je me demande comment c’est possible d’être une fille qui à la vie devant soi et de choisir délibérément de ne pas en avoir une.”
"Va crever Jinx."
"C'est ta dernière chance Jinx."
"Impressionne-moi."
"T'es inutile..."
“Dès fois je me demande si t’es stupide au point de vouloir crever comme ça. Je me demande comment c’est possible d’être une fille qui à la vie devant soi et de choisir délibérément de ne pas en avoir une.”
"Va crever Jinx."
(…)
Kathleen cligna des yeux.
Sur elle avait été posé la veste de Ryan. Elle n’osa pas bouger, pas d’un pouce, pas d’un centimètre. Elle avait froid, malgré la veste, malgré la chaleur de l’été.
Elle cligna des yeux avant de se rendre compte qu’elle avait serré contre elle sa veste de cuir. Elle eut un instant d’hésitation, sur quoi faire, comment procéder. Son corps tout entier la faisait souffrir, jusqu’au plus profond d’elle. Fallait-il qu’elle inflige ça à quiconque ? Elle se sentait sale, plus sale que d’ordinaire, plus sale encore que quand la vieille Langley la forçait à se plonger dans un bain si chaud que sa peau se colorait.
Elle se transforma doucement en chat et se roula en boule sous les deux vestes, comme pour y lécher ses plaies.
Même pas morte.
Pas capable de mourir.
KATHLEEN JINXED JONES
“And though she be but little, she is fierce.”
“And though she be but little, she is fierce.”