There & Back Again !

11 juillet 2022

S'il y avait une chose qui agaçait Asel au plus au point, c'était que tout le monde soit sur son dos avec cette histoire de MULOTs. Oncle Sweeney appelait ça des SOURIs et elle était franchement à deux doigts de faire pareil tant tout son entourage semblait s'être soudainement pris d'enthousiasme, que dis-je, de zèle pour les possibles développements académiques de son avenir proche. Venant de ses parents, rien d'étonnant mais que même @Adil Mesli et Isla s'y mettent... pour une fois qu'ils étaient d'accord sur quelque chose, il fallait que ce soit ça. Pour le moment, elle s'accrochait dur comme fer à ses envies de liberté et de se relever les manches sur quelque chose de plus concret que des exercices pratiques.

Ses grands yeux noisette lançaient encore des éclairs quand elle était sortie de la petite chambre qu'elle avait louée au Chaudron Baveur la veille au soir. Visiblement, la conversation dans l'âtre de la cheminée n'avait pas manqué de la ramener au sujet du moment. Heureusement, entre ses projets pour le lendemain et ce petit moment qu'ils s'étaient ménagé avec son meilleur ami, elle trouverait facilement de quoi passer à autre chose. Elle avait toujours plaisir à retrouver @Michel-Ange Grimm même maintenant qu'ils avaient cessé leurs petits paris puérils qu'elle conservait précieusement dans une boîte à sucre en fer blanc. Avec les examens, ils n'avaient trouvé que peu de moments à eux et dire qu'elle avait besoin de parler à quelqu'un pour relâcher la pression, c'était peu de choses.

C'était sans parler de ses terreurs nocturnes, sujet fuyant entre elle et @Apolline Dunn , dont elle ne parlerait pas non plus à Michel-Ange. En vérité, elle n'avait pas prévu d'en parler à qui que ce soit, de fait...

Un large sourire illumina sa frimousse renfrognée comme elle descendait le vieil escalier grinçant du Chaudron Baveur avec la grâce d'un troupeau de veaux de lune. Elle jeta son sac avec désinvolture sur la table où l'attendait déjà Michel-Ange. Juste sous son nez pour être précis. Encore un peu et il se le prenait sur la truffe. Mais non. Elle savait viser un minimum. Tout de même.

« Ne me dis pas que je suis en retard, j'ai essayé de faire gaffe à l'heure cette fois ci. »

Et ça n'était pas son fort d'ordinaire.

Inutile de s'imaginer la voir sortir des notes de cours ou autre support de révision, Asel se limitait à ce genre d'activités dans le strict cadre de sa colloc' avec Apolline. C'était déjà largement plus que ce qu'elle aurait fait de son propre chef et, depuis le début, une bonne partie de son niveau satisfaisant tenait à cette curieuse association qui avait été faite à l'attribution des dortoirs.

« Alors ! C'est quoi le programme ? On va parler de nos avenirs brillants et des MULOTs toussa toussa ? »

Autant étouffer le serpencendre dans l'oeuf. Elle savait qu'ils en viendraient là tôt ou tard. Autant arracher le sparadrap tout de suite (une horrible invention moldue qui consistait à vous pomper le sang et à s'arracher les poils de bras, de ce que lui avait montré @Adil Mesli ).

Elle savait très bien que pour lui le MULOT Sciences Politiques était la voie toute tracée vers son rêve de devenir Ministre mais il pouvait encore la surprendre avec une de ces idées farfelues et complètement inattendues. Le genre qui ferait de lui un Ministre de la Magie Hors Norme. Pour sûr, si quelqu'un était capable de penser à ce genre de trucs, c'était bien Michel-Ange Grimm !

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12 Juillet

Il n’y avait pas d’heure pour manger de ragoût. C’était un de mes petits faibles et tout le monde le savait. Je pouvais manger ça à n’importe quelle heure de la journée. Et le gérant, un ami à mes parents bien évidemment qui me connaissait depuis que j’étais gamin ne m’avait même pas demandé si j’en voulais qu’une écuelle en bois et une cuillère de la même matière était apparu devant moi. Concentré sur ce dernier, je le regardais d’un air un peu maussade. Il avait un goût plus terne qu’à l’accoutumé. Peut être parce que j’avais un peu les boules. J’allais annoncé à Asel mon départ…. Enfin, mon envie de départ… Je n’avais encore rien acté et j’avais jusqu’en Août pour me décider. Le sac d’Asel arriva comme une furie et j’enlevais mon écuelle au dernier moment.

« Agèle puchain ché gaffe ! »

Je mis bien évidemment du ragoût partout.

« Nos avenirs brillants ? »

Je fronçais les sourcils tout en épongeant d’un coup de baguette le précieux ragoût. Je sentais qu’elle voulait entamer un sujet. Déplaçant le sac, je pris quelques gorgées supplémentaires de ragoûts. Pour me donner du courage.

« Justement, on est là pour ça. Le plan a changé. »

J’avalais avec peine. Je tournais mon bol dans différentes positions. Je l’imaginais déjà arriver dans ma gueule, aussi je pris soin de le décaler à quelques centimètres afin que si elle tape dedans avec sa main de colère, il n’arrive pas dans mon visage. D’un air assez grave, je me mis à la fixer.

« Ed, une pinte, et ce qu’elle veut, c’est moi qui offre. »

J’avais levé la main et ce dernier était reparti. J’allais avoir besoin d’au moins ça. J’avais eu besoin de plus pour le dire à Adil. De toute façon, mon petit doigt me disait qu’elle était déjà au courant. Je commençais donc, par le truc qui ne fachait pas trop.

« Les Sciences Politiques, c’est pour les loosers Asel. J’crois que personne ne veut quelqu’un qui ne connaît pas le terrain et les sorciers de ce monde à la tête du Ministère. J’sais que c’est la voie tracée, mais justement, j’pense que la société évolue et que bientôt les gens voudront quelqu’un proche d’eux. Briseur de sorts, c’est ce qu’il y a de mieux, je peux voir pleins de monde et me faire plusieurs réseaux. En plus, je pourrai mieux avancer à la Forge avec mon père si je suis ce cursus. »

La pinte arriva et je dus la prendre à deux mains comme d’habitude pour la boire. Je faisais toujours ça, ça me donnait un petit air enfantin.

« Et j’ai besoin d’une année à l’étranger. Tous les bons Ministres ont fait un an à l’étranger ! Je pars en Septembre, pour les Etats-Unis. C’est strictement professionnel et euh, voilà. »

Je mentais… Mal. Et encore plus mal face à Asel. Mes lèvres se mirent à trembler et je bus plusieurs gorgées de bière pour me donner du courage en prenant aussi un peu de ragoût.

« Je...je ne verrai plus Apolline. C’est devenu trop compliqué en ce moment. On a certainement dû te le dire, mais… On se parle plus, et ça sert à rien d’aller plus loin. Tant qu’elle refoulera ses sentiments, je serai malheureux. Nous séparer physiquement un an nous fera passer à autre chose tous les deux. »

POC. La pinte se posa vide sur la table en bois. Ed fit un geste négligent mais soupçonneux de la tête. J’avais pour habite de me vriller la tête ici quand il y avait des fêtes. Il savait que c’était pas forcément bon pour moi de boire dans des moments pareils. Parce que ouais, Ed était au courant de tous mes déboires amoureux. Comme tous les bons barmans, il avait une oreille attentive. Je baissais la tête, j’allais en prendre une bonne, que ce soit physiquement ou verbalement, mais je m’y étais préparé.

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Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

Elle avisa un peu trop tard le bol de ragoût et la petite catastrophe saucière qu'elle venait de provoquer sur la table. Un petit rire moqueur mais réprimé donnait à ses lèvres un pli tant étrange que mutin. Elle posa ses fesses sur le petit banc d'en face, claironnant sans le moindre remord :

« Rhooo ça va, c'est pas le dernier ragoût de ta vie. »

Mais mine de, cela lui faisait envie aussi malgré l'heure matinale. En sa qualité de meilleur ami, Michel-Ange ne s'offusquait pratiquement de rien de ce que pouvait dire ou faire Asel Misra. Surtout pas quand elle le suivait dans ses délires, si farfelus fussent-ils. Aussi, comme il commandait une pinte, elle se faisait offrir un ragoût, son attention déjà aiguillonnée par cette drôle de remarque : les plans avaient changés.

Bizarre.

Lui qui de toute éternité lui avait rebattu les oreilles de ses plans de carrière mûrement réfléchis, elle s'attendait à tout mais ne sauta pas sur l'occasion de lui couper la parole. Elle voulait tout savoir, maintenant qu'il avait lancé son pavé dans la marre. Un petit sourire presque tendre s'installa sur ses lèvres comme elle l'écoutait lui expliquer que Sciences Po c'était pour les loosers. Le plus drôle dans tout cela c'était qu'il pouvait lui servir n'importe quelle soupe - même un ragoût - et rester parfaitement convainquant. Ce n'était pas comme si elle avait eu droit au discours inverse un nombre incalculable de fois mais il semblait que cette période post ASPICs faisait le parfait ni du doute et de revirement de feuilles de route.

Dans le même temps, elle ne pouvait pas s'empêcher de suivre des yeux son bol de ragoût, comme s'il avait été en train de placer un plateau de bataille naval ou d'échec sorcier comestible. Qu'avait-il à être si nerveux ? Asel flairait l'embrouille à dix kilomètres. Elle n'était pourtant pas le genre à lire entre les lignes mais elle le connaissait peut-être trop bien pour passer à côté de ça...

C'est alors qu'il cracha le morceau, pas dans son bol de ragoût mais à moitié caché derrière sa pinte qu'il tenait, comme à son habitude à deux mains, comme un gosse de huit ans. Il n'y avait guère qu'une écossaise pour pouvoir faire cette comparaison...

Une année à l'étranger. Soit disant pour le bien de son plan de carrière. Intérieurement, Asel se sentait bouillir. Qu'est-ce que c'était que ces histoires ? Il n'avait jamais parlé de ça. Puis s'il voulait aller à l'étranger, il pouvait bien le faire à n'importe quel moment, en dehors des temps universitaire, dans n'importe quelle entreprise prestigieuse qui devait figurer au carnet d'adresses de son père. Elle le regarda entre ses paupières en fente de meurtrière, attendant la suite avec une impatience toute furibonde.

Apolline.

Comme par hasard. Elle aurait dû s'en douter. Allait donc savoir jusqu'où ils allaient pousser avec leurs bêtises. Toujours à se chercher des noises et à vouloir tirer le meilleur vinaigre de leur relation. Ce n'était pas faute de le leur répéter à l'un et à l'autre autant de fois qu'ils n'avaient pas envie de l'entendre : pourquoi se prendre la tête à ce point plutôt que de laisser faire les choses.

Asel se laissa cinq secondes de réflexion, avant de répondre, le plus naturellement du monde :

« Mais c'est génial ! Comme ça tu fais d'une pierre de coup. Bien vu ! »

Elle dut néanmoins se dépêcher de porter une cuillère de ragoût à ses lèvres pour laisser à son ami le temps de gober ça. Elle n'avait pas pour habitude de jouer la comédie mais pour l'occasion, il l'avait bien mérité.

« Délicieux ce ragoût, tu vas en reprendre ou je peux finir ton bol ? » et puis d'embrayer sur ses projets à elle comme si de rien n'était, « Moi je suis pas encore sûre. Adil me tanne pour que je tente un MULOTs mais je sais pas trop. Franchement je crois que je préférerai aller bosser tout de suite. Cinq années de Poudlard ça va bien comme ça hein... »

Pour le coup, elle n'avait pas à jouer la comédie, c'était bel et bien le fond de sa pensée. Asel donnait un dernier coup de cuillère dans le fond de son bol de ragoût, qu'elle venait littéralement de siphonner. Elle était prête à lui rendre la monnaie de sa pièce maintenant que ça faisait dix minutes qu'il marinait dans son jus :

« Ah !! Tu vois ce que ça fait tes annonces à la con là ?!! Gnia gnia le plan a changé... les études à l'étranger... mon cul oui ! Tu pars parce que t'as la trouille d' @Apolline Dunn pas pour récolter les bulletins de tous les bas du front qui seraient assez demeurés pour élire un mec qui a appris à si bien les connaître depuis je sais pas quelle foutue école étrangère !! Et après quoi franchement ? Quand tu vas revenir elle sera mariée avec quatorze gamins et t'auras plus que tes yeux pour pleurer !! Chapeau Môssieur le Ministre ! Je te préviens Michel-Ange Grimm, tu vas me poser tes fesses de rat atrophiées sur les bancs de je ne sais quel putain de MULOTs bien britannique et tu vas pas te barrer comme ça en me larguant comme une vieille chaussette de troll mal léché ! Et j'en ai rien à foutre de ce que tu penses : c'est ça le plan ! Point. Barre. »

Elle le poignardait littéralement du regard, plus mauvaise qu'une wyvern des marais.

« En plus c'est pas comme si tu pouvais y aller quand tu voulais à l'étranger depuis toujours... », marmonna-t-elle entre ses dents, le regard noir.

Pour le coup, il allait lui falloir une pinte maintenant !

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Mi-Juillet Avant l'attaque

Mon ragoût disparut. Je ne trouvais pas ça tellement étonnant… En revanche ce qui l’était c’était l’absence de réaction d’Asel et le fait qu’elle embraye sur les MULOTs. Il y avait un truc qui clochait. Ca sentait le piège à plein nez…

« Faut… euh, que tu fasses ce qui te rende heureuse non ? »

Je savais qu’elle n’avait jamais voulu faire d’étude et se lancer dans la vie active de suite. Aussi, je n’étais pas surpris de ce qu’elle était en train de me dire. Mais…. C’était quand même curieux. Les minutes passèrent, ou je restais silencieux. Avec prudence, je levais la main pour en reprendre. Ah ! Oui, c’était un piège.
Je sursautais. J’étais à la fois effrayé et soulagé. L’absence de réaction était ce que je détestais le plus au monde et elle le savait. Savoir que je ne faisais aucun effet m’avait toujours était insupportable. Alors que je l’écoutais parler, je sentais la colère m’envahir peu à peu. C’était pas vraiment bon. Mais… ils ne captaient que dalle ou quoi. J’aurai du mieux préparer ma réponse à ce qu’allait dire Asel. J’avais commis une erreur de débutant. On se disputait rarement, mais là, c’était parti pour exploser comme un orage du 14 Juillet français.

« Attends ? Mais… Tu te rends compte de ce que tu me dis ? »

Ed venait de poser le ragoût encore chaud devant moi. Je le poussais un peu fort et je me levais. Nous n’étions que deux, avec Ed. Personne ne nous regarder, et lui avait la politesse de nous éviter.

« C’est facile de dire ça ! Pour toi tout roule Asel ! Tu sais pas ce que c’est que de ne pas être aimé parce celui ou celle que tu aimes ! T’en sais que dalle ! »

Rien que le fait d’en parler me fit monter en pression. Je sentis mon sang ne faire qu’un tour, je voyais déjà Apolline avec un espèce de sang pur dans le style trou du fion pompeux. Même si la nature de mon sang était élevé, moi j’en avais absolument rien à foutre. Mais je l’imaginais bien, se trouvait quelqu’un qui plairait à son père. Qui rentrait dans le cadre.

« Est-ce que tu sais ce que c’est que de croiser son regard ? De savoir qu’au fond t’as jamais été ne serait-ce qu’à un dixième de tes espérances dans son coeur ? De n’être qu’un ami de plus ou une simple aventure terminée ! »

J’étais toujours debout. Le ragoût avait sauté un peu partout et j’avais manqué de renversé ma bière. Heureusement, même en colère je gardais des réflexes d’excellent Attrapeur. Je la saisis au dernier moment et j’en bus plusieurs gorgées à deux mains toujours, comme du petit lait.
D’un geste sec, je la reposais.

« T’en sais rien ! Je suis un fantôme pour elle. Au même titre que tous ceux qui ont partagé ses draps. Un trophée ; ni plus ni moins. Et de toute façon, elle me déteste. C’est elle même qui la dit. »

Je pris une grosse cuillère de ragoût. Je l’enfournais dans ma bouche d’un air rageur. Répéter à Asel qu’elle avait dit qu’elle me détestait eu un espèce d’effet libérateur. La colère retomba d’un coup, laissant place à une tristesse puissante, froide et assommante qui me fit courber un peu le dos.

« Je… je suis désolé Asel. Je voulais pas m’énerver. »

Des larmes montèrent, mais je tins bon pour ne pas paraître ridicule. J’étais très émotif. Quand on lisait les feuilletons à l’eau de rose de la Gazette c’était moi qui pleurait à chaude larme, pas Asel. Et la tristesse laissa place au désarroi et au malaise le plus total… Qu’est ce que j’étais en train de faire ? Je tournais le dos à tout le monde… Juste à cause d’elle. Etait-ce véritablement cohérent ? Et surtout ? Est-ce que ca faisait parti du plan… Pfff. Le plan… C’était plus rien qu’un vieux souvenir désormais.

Qu'Asel avale cette nouvelle comme cela n'était pas crédible pour un sou. Sans doute Michel-Ange avait-il dû sentir venir le coup de bâton qui lui tomba sur le crâne. Après tout, il la connaissait mieux que la plupart des gens et c'était réciproque. Le sermon bien assaisonné que l'écossaise lui servit le fit littéralement sortir de ses gonds. Et c'était très bien ainsi.

Les bras croisés sur sa poitrine, Asel prit pourtant sur elle de ne pas rentrer dans une engueulade de chiffonniers, chose à laquelle ils auraient tous deux brillé. Ca n'était pas l'idée. Elle savait que ce qu'elle venait de lui dire l'avait blessé. Forcément. C'était le but recherché même.

Elle encaissait toujours sans un mot, repensant à la façon dont sa relation avec Adil avait commencée. Ces mots insupportables qu'il avait eus et qui l'avaient profondément blessée avant qu'elle ne comprenne qu'ils n'étaient pas vraiment adressés à elle. Pour la première fois de sa vie, elle s'était sentie rejetée mais surtout, elle avait senti que ça avait de l'importance. Plus que jamais avant. Elle s'était sentie seule au monde, amère et blessée. Alors oui, ça n'avait duré qu'une fraction de seconde mais c'était suffisant pour se faire une petite idée. Ce petit épisode sans conséquence, elle ne l'avait évoqué avec personne, en dehors d'Adil qui en était l'acteur principal.

Les mâchoires crispées, elle attendit qu'il ait fini de montrer les crocs pour reprendre la parole.

« Et tu l'as crue ? », demanda-t-elle finalement sans la moindre animosité.

Ça lui faisait de la peine leurs conneries avec @Apolline Dunn, d'autant qu'elle ne voyait pas bien ce que leur apportait de se faire du mal comme ça. D'autant que l'un comme l'autre, ne manquaient pas de lui parler vrai à elle, ou presque. Apolline n'avait-elle pas reconnu moins d'un mois avant que le baiser de Michel-Ange - quant bien même pour une raison qui échappait totalement à Asel, il s'était enfui juste après - avait fait plus que son petit effet. Asel soupira, tendant la main pour prendre celle de son ami en guise de réconciliation.

« Et moi je voulais pas être méchante. » concéda-t-elle sincèrement navrée, « Je veux juste pas que tu partes, c'est tout. Enfin, pas comme ça pour les mauvaises raisons. »

Se disputer avec Michel-Ange c'était un peu comme se disputer avec sonf frère, dans tous les cas, à un moment ou un autre, ils étaient obligés de faire la paix.

« C'est vrai que je peux pas me mettre à ta place et que je sais pas ce que c'est d'y être, et surtout je comprends pas pourquoi c'est si compliqué entre vous alors qu'il y a tout ce qu'il faut pour que ça le soit pas. Je veux pas relancer le débat en vrai. Mais moi je t'aime bougre de veau de lune ! »

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Mi-Juillet Avant l'attaque

Ce qu’elle me dit me calma instantanément et me fit rasseoir aussi vite qu’un sortilège de détente. Mes épaules s’affaissèrent et je décalais la bière pour ne plus y toucher. Je savais que si je continuais j’aurai l’alcool triste alors autant arrêter tout de suite. Je poussais aussi mon bol de ragoût. Mon estomac s’était quelque peu noué et un troisième bol n’était pas la perspective idéale.

« Elle complique tout. J’y suis pour rien. Elle refuse d’accepter ses sentiments. Alors moi je laisse tomber. J’aime voler derrière un Vif d’Or mais quand je sais que j’ai plus aucune chance de l’attraper, je le concède. »

La métaphore Quidditch était parfaitement approprié. Morose, je regardais Asel avec furtivité. Enfin de temps en temps, je lui jetais des regards. Ma décision n’était pas définitive et j’avais jusqu’à mi-Août pour changer d’avis. Pensif, mes yeux se perdirent sur un point précis de la table, signe que j’étais totalement perdu dans mes pensées. Perdu tout court aussi, même.

« Je sais pas ce qu’elle attend. J’arrive pas à la comprendre. Elle sait pas ce qu’elle veut. Quand on est éduqué à avoir tout ce qu’on veut, voilà à quoi ça amène. Si vous avez des enfants avec Adil, faites jamais ça. »

Je soupirai et je la regardais avec un léger sourire un peu plus confiant. Savoir qu’ils étaient ensemble était une bonne chose à mes yeux. Je n’avais jamais vu un couple aussi parfait et aussi imparfait à la fois. Cela ne voulait dire qu’une chose ! Ils étaient véritablement fait l’un pour l’autre. Même si je me doutais qu’il devait y avoir de bas et des hauts.

« On verra, on verra… J’ai encore un mois pour me décider, et en un mois, il peut s’en passer des trucs. »

Ronchon, j’avais quand même repris à me nourrir. Je mangeais énormément et personne ne savait pourquoi je ne grossissais pas. Quoi qu’il en soit, l’appétit revint peu à peu et je pris plusieurs cuillères avant d’observer Asel assez sérieusement.

« Achez parlé de moi. Tu vas vraiment chanté un MULOTS ? »

Je fronçais les sourcils. Je la connaissais depuis assez longtemps pour capter qu’elle avait dit cela avec une ironie non-feinte. C’était curieux de sa part, de vouloir poursuivre les études. C’était ce que j’en avais compris, même si elle avait dit le contraire. Et elle semblait avoir un peu la rage avec ca.

« T’sais, les études… Au final, doit y avoir que 20 % qui restent dans ta tête. Ca a l’air de te tracasser quand même je me trompe ? »

Ed, qui en avait marre qu’on recommande du ragoût et qui n’avait pas envie d’entendre notre conversation avait fini par déposer la marmite entière devant nous. Je l’observais d’un air entendu. Je me doutais que tout le monde devait être ravi si elle avait choisi des MULOTS. Mais… elle ? Est ce que c’était ce qu’elle voulait réellement ?

« Quoi que tu fasses de toute manière, n’oublie pas que tu finiras Ministre Adjointe. »

La fonction n’existait pas, mais je la créérai juste pour Asel. La Grande Bretagne avait besoin de sa jeunesse, de son dynamisme et de sa nature profondément gentille. Et, si elle arrivait à m’épauler au quotidien pour que je gère ma vie, elle arriverait forcément à m’épauler pour que je gère la Grande Bretagne magique.

Elle ne le quittait pas des yeux, déjà bien consciente que le sujet Apolline était la raison de toute cette histoire d'études à l'étranger. A la décharge de Michel-Ange, les péripéties de son histoire d'amour avec la préfète semblaient tourner en une boucle infinie. De quoi décourager le plus testard des Poufsouffles. Asel eut une grimace compatissante, ses lèvres pincées vers la gauche. Qu'aurait-elle pu opposer à ça ?

« Et si au lieu de laisser complètement tomber tu laissais simplement couler en te disant que tu verras bien plus tard ? S'il faut ce vif d'or va te revenir dans la gueule et t'y comprendras rien. Et... si y revient pas, rien ne t'empêche d'attraper le prochain qui te passe sous le nez. Fais ta vie, et arrête de te prendre le chou. »

Elle eut un petit sourire navrée, pourtant elle donnait le meilleur d'elle-même mais elle savait pertinemment que les relations de couple ça n'était pas son domaine d'excellence. D'un autre côté, elle ne pouvait pas se permettre de lui ouvrir une fenêtre directement sur le peu qu' @Apolline Dunn avait pu livrer. Ce qui la rendait d'autant plus inutile et inefficace. Pourtant elle aurait sincèrement voulu l'aider mieux.

« Bien sûr qu'on aura des enfants ! Et je jure solennellement d'empêcher Adil d'en faire des pourris-gâtés. »

Elle fit une petite croix sur son épaule pour marquer le truc. Sûr que si l'un d'eux devait virer complètement gaga ce serait Adil et pas elle. Elle ne développa pas plus, préférant en revenir au nerf de la guerre.

« Ouais ben fais en bon usage de ce mois où je te casse la tête. », grogna-t-elle, ce qui laissait finalement peu d'options de réflexion à ce pauvre Michel-Ange.

Elle lui jeta un regard par en-dessous avant de reprendre une cuillère de ragoût. Asel n'aimait pas sentir son petit cœur de moineau se serrer comme il était en train de le faire. Ça lui était arrivé trop peu souvent dans sa vie pour qu'elle se soit faite à l'idée.

Finalement il la ramena au sujet du moment : les MULOTs. Satanés MULOTs.

« Mh j'sais pas. J'ai pas vraiment envie de poursuivre de longues études - c'est pas pour moi les études, moi j'ai besoin de faire les choses en vrai tu vois ? Et en plus y a quand même de grandes chances que je décroche en route... mais tout le monde est sur mon dos avec ça. Même Adil !!!! Tu te rends compte. »

Elle ne mentionnerait pas leur bien aimée Apolline. C'était bien trop évident qu'elle était la première à la tanner pour qu'elle ne s'en arrête pas là. Quoiqu'il en soit, lui, Michel-Ange, n'avait pas l'air du même avis que les autres et il y avait quelque chose de réellement plaisant à se sentir comprise. Elle sourit puis éclata de rire :

« Une McGill Fhaolain au Ministère - je veux dire au vrai Ministère ! On aura tout vu. En tout cas si c'est comme ça je ferais peut-être mieux de l'envisager sérieusement ce MULOT. Je voudrais pas qu'on dise que le Ministre Grimm confie ses sièges à n'importe qui. »

Après tout, n'était-ce pas le rôle de l'adjointe de se soucier de ce genre de choses ?

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Je fis non de la tête. De droite à gauche dans un mouvement lent et calculé. N’importe quoi. Je soupirai en reprenant un peu de ragoût.

« Faut que t’arrête avec les métaphores… Un vif d’or ça te revient pas dans la gueule Asel... »

Elle confondait avec les cognards. En même temps, entre le langage des signes et les métaphores… Qu’est ce qu’elle était drôle quand elle voulait sans le savoir !
Quand elle se signa et gromella qu’elle me casserait la tête, je ne pus que me mettre à sourire, plein d’affection pour elle. C’était vraiment touchant. Mais en même temps c’était vrai que… même si je m’étais bien imaginé vivre à l’étranger, je n’arrivais pas à m’imaginer trop loin d’elle. Si je savais que l’éloignement avec Apolline allait me faire du bien, celui avec Asel me rendrait complètement fou. Ou juste normal. C’était ça le pire. Sans sa folie, la mienne s’éteindrait et je deviendrai aussi standard et fade que n’importe quel Serpentard !

« Fais ta vie et arrête de te prendre le chou. »

J’avais répété sa phrase toute faites pour qu’elle comprenne ce que ca faisait. Avec un sourire en coin amusé, je l’avais pointé avec la cuillère en bois. Très sérieux au départ, je m’étais alors mis à éclater de rire. Un rire sincère que j’avais bien trop rarement en ce moment. Depuis qu’Asel avait balancé son sac sur la table, la lumière semblait être revenu dans cet endroit et dans ma vie !

« Même Adil.. C’est curieux. Il a peut être peur de ne jamais réussir son rêve d’homme au foyer. Si n’as pas de diplôme, il doit se dire que ton taff ne pourra pas subvenir à vos deux besoins… Il doit commencer à paniquer. »

C’était totalement faux, et bien évidemment que je me moquais ouvertement de lui. Continuant de rire mais un peu moins, ce dernier s’effaça quand elle parla des diplômes que devaient avoir ceux qui m’entoureraient quand je serai Ministre. Je soupirai.

« Je préfère avoir un Asel sans diplôme que huit Apolline avec trois MULOTS chacune... »

J’avais dit cela comme ça, mais c’était la vérité. Même si mes sentiments étaient certains pour Apolline, je ne me voyais pas du tout travailler avec elle.
J’avais terminé mon ragoût et je commençais sérieusement à ne plus avoir faim. J’allais m’apprêter à dire à Asel qu’il serait bon de sortir un peu quand un petit homme surgit de nul part, attrapant une chaise et s’installa juste à côté de nous.

« Pssst. Les jeunes. Vous voulez faire une bonne affaire ? »

Ni une ni deux, il sortit un grand parchemin avec la discrétion d’un chat. Il avait vraiment surgit de nul part et ses mimiques faisaient penser à ces personnages de dessins animés. Je regardais autour de moi d’un air étonné. Il n’avait pas pu transplaner… C’était curieux. J’aurai du lui dire de dégager mais… ma curiosité, mon plus vilain défaut l’emporta.

« Ca dépend… Quand un mec apparaît avec un parchemin douteux comme ça, en général ça sent l’arnaque à plein nez. Vous nous avez pris pour des boursouffles de trois semaines ? C’est quoi votre plan ? »

Il s’approcha, et se mit à ricaner devant ma méfiance. Il déroula le parchemin et tendit les mains pour expliquer d’un air calme.

« Je suis membre du Ministère, chargés de la législation sur les transports magiques… Voyez vous, nous avons liquider une vieille fabrique de balai… Des très vieux modèles. Plus personne ne veut reprendre, et les locaux ainsi que le stock se retrouve sur le dos du Ministère. Ce dernier veut s’en débarrasser et si on ne retrouve pas de repreneur… On va la détruire. Oh, vous savez, tout le monde s’en fout. C’est juste que je voulais profiter d’une faille juridique pour vous la vendre pour deux gallions symboliques. Ca m’évite de la paperasse, et ca peut vous offrir un hangar pour faire la fête... »

Je clignais des yeux. Evidemment, c’était un piège. Une énorme arnaque ! Un véritable attrape nigaud ! Si on achetait, on allait certainement se retrouver avec un batiment tout moisi et des stocks de vieux balais qui ne tenaient pas la route et qui étaient bons qu’à balayer. Alors, je pris la meilleure décision de ma vie ce jour là.

« Asel, j’ai qu’un Gallion putain, tu peux m’en prêter un ? »

Je l’observais d’un air avide, mon porte monnaie vide. Je voulais ce hangar pour faire la fête !!! Pour seulement deux gallions !

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Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

« C'est pas du tout une métaphore ! Tu le saurais si tu avais récupéré la collection de vifs enrayés de ton oncle. », se récria-t-elle. Elle ? Faire des métaphores... Décidément ce pauvre Michel-Ange volait sur la tête ! Enfin... elle ferait peut-être bien de s'y mettre si elle escomptait ne pas faire trop tâche au Ministère dans un avenir aussi lointain qu'incertain. Fort heureusement, elle avait des visées plus modestes pour ce qui était du futur proche. « Je te montrerai un jour. Si t'es sage. »

Elle lui adressa une grimace dépitée comme il retournait à l'envoyeur son conseil à deux noises et demi. Bon certes, celui là n'avait probablement pas l'allure d'une figure de style alambiquée qu'Asel n'était même pas sûre de savoir définir correctement, mais il avait le mérite d'être simple et efficace. Donc, à son sens, facile à suivre. Même principe que pour les questions aux exams, plus il y a de mots dans la question moins il y en avait dans la réponse, voire : moins il y avait de réponse tout court. Qu'importait, elle compterait sur l'effet subliminal de la chose. Il finirait bien par comprendre, d'une manière ou d'une autre, qu'il fallait arrêter de s'acharner et laisser les choses suivre leur cours.

En tout cas c'est ce qu'ils finirent par faire dans leur conversation qui avait viré sur son avenir amoureux avec Adil en parfait père au foyer quand un type sorti de nulle part s'installa à leur table. Suspicieuse, Asel tira son bol de ragoût vers elle, le dardant du regard un long moment avant de se remettre à manger, signe qu'il l'avait perdue au bout de trois phrases ou qu'elle se fichait bien de que ce petit avorton avait à leur raconter. Au contraire, Michel-Ange lui semblait vivement intéressé. Cela suffisait bien sûr de garantie à Asel qui, ne sachant même pas ce qu'elle allait acheter au juste, plaqua le gallion qu'elle avait trouvé par terre sous le lit quelques heures plus tôt en se disant qu'elle avait drôlement de la chance. Concrètement, elle n'avait même pas tout à fait conscience qu'elle venait d'acheter la moitié d'un navire en train de couler, ce qui faisait d'elle l'heureuse mi-propriétaire d'une Étoile Filante très très décrépie.

Si son oncle Tarik, ex Balais d'Or de la Coupe du Monde de Quidditch, coqueluche de toutes les sorcières à l'époque, avait su ça... il en aurait mangé son chapeau.

« Ben voilà, maintenant t'en a deux. »

Et de lui sourire naïvement...

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Je pris le gallion d’Asel et je le déposais sur la table. L’homme du Ministère prit celui d’Asel sans broncher, mais il examina cependant le miens avec un intérêt certains. Regardant l’arrière d’un air soupçonneux, il l’observa de plus près avant de finalement le mettre dans une pochette avec le sceau du Ministère. Je roulais des yeux et je fis une mauvaise grimace. Les Gobelins nous interdisaient d’avoir un compte à Gringotts, du coup notre monnaie était généralement frappé en Allemagne. Et… il devait savoir qui j’étais, s’il venait de vérifier.

« Vous pensez que l’or des Grimm est de l’or de farfadet ? » dis-je d’un ton un peu cassant.

Heureusement que j’étais avec Asel sinon je me serai certainement emporté. Sans un mot supplémentaire, mais en gardant quand même mon aspect contrarié, je l’observais sortir un parchemin. Avec la précision d’un Gobelin, il se mit à l’ouvrir, et nous tendis deux plumes. Visiblement, Asel était co-propriétaire ! Ahah. Qu’est ce que j’aimais ma vie pleine de rebondissement.

« Voici l’acte de propriété. Vous pouvez encore faire marche arrière. La société Etoile Filante dispose de nombreuses dettes et n’a jamais réussi à remonter la pente... »

AH ! Je me disais bien que ce n’était pas gratuit. Loin d’être un idiot, je fronçais les sourcils et j’observais le montant des dettes. Avec une grimace, je regardais Asel. J’avais largement de quoi couvrir l’ensemble des dettes que la société avait accumulé. Enfin, mes parents. J’avais hate de voir la tête de mon père quand j’allais lui dire que moi aussi j’étais devenu comme lui un investisseur.

« Si on peut payer en or allemand. Je rembourserai l’intégralité si bien évidemment les anciens propriétaires ne paient pas. »

J’avais dit ça d’un ton sarcastique et volontairement moqueur. Puis, j’avais signé son fichu contrat. J’observais le Chaudron Baveur d’un air calme. Il savait qui j’étais. Il n’était pas venu là par hasard. J’avais bien compris son petit manège. Il devait avoir besoin de se débarrasser de ce genre de problème au Ministère et il avait du mener sa petite enquête sur qui était succeptible d’acheter un tel truc.
Quand Asel eut signé à son tour, il roula le parchemin s’inclina et déclara :

« Nous nous reverrons en septembre pour prendre effet de l’acte signer et récupérer l’ensemble de vos biens. Miss Misra. Monsieur Grimm. »

Il s’inclina poliment puis il transplana et nous faisant un salut avec son petit chapeau melon. Levant une bière pour fêter ça j’appelais le barman pour recommander deux pintes. Avec un grand sourire, je mis une main et une tape sur l’épaule d’Asel d’un air amical comme je l’avais toujours fait. Avec autant de force que si j’avais été en face d’un mec balaise comme Adil.

« A mon héritage qui vient de partir dans un truc complètement débile ! L’or c’est que des cailloux ! On va leur prouver qu’on est capable de faire des choses de notre vie nous même et sans avoir d’aide ou quoi que ce soit ! »

Je trinquais à la manière d’Asel c’est à dire presque de toute mes forces. De la bière s’envola partout. J’étais un passionné ! J’avais pas besoin d’un nom, d’un héritage et d’argent pour devenir quelqu’un. J’avais agis uniquement par instinct comme à mon habitude. Et rien n’était du au hasard ! Si Asel avait été là à ce moment précis, c’était que c’était notre destinée !

« Aux nouveaux propriétaires de la compagne Etoiles Filantes ! »

Ed nous ramena finalement du champagne. Curieux comme une belette, je me mis au niveau de mon verre pour observer le liquide que je n’avais jamais vu. Je levais de mon autre main mon verre de champagne et je le bus cul-sec.

« A Asel et Michel-Ange ! Qui n’ont besoin de personne pour guider leurs vies sinon eux même ! »

Bon je commençais à être un peu ivre. Je me mis à cracher le champagne sur la table et je toussais comme un fou furieux.

« Mais c’est dégueulasse ce truc ! C’est cher et c’est dégueux ! Alors que nous on a eu un truc merveilleux et pas cher ahah ! Je me demande encore comment je vais l’annoncer à mon père. »

Je n’avais qu’un compte, et… il était a peu prêt de la même taille que ce qu’on demandait. Au pire, j’avais acquis un hangar vide pour dormir au besoin. Avec une grimace, je fis finalement une moue agréable. J’allais m’en contenter.

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Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

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