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You're gonna go far, kid - Eryn & Braxton

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You're gonna go far, kid
12 jours après la mort de David Fletcher - 2015 - @Eryn Fletcher

La lumière du lumos de sa baguette projetait une lumière irrégulière et nerveuse sur le mur. Tantôt à la main, tantôt entre les dents, Braxton inspectait le bureau du moldu tué une semaine et demie auparavant.

Une affaire comme il en avait beaucoup vu. C'était le petit @Fergus Clearwater qui lui en avait parlé. Un meurtre sorcier dans un quartier Moldu avait braqué cette semaine les yeux du ministère de la justice sur la banlieue de Manchester. Le type avait été assassiné par magie. Le cas avait été classé sans suite. Le genre d'issue qui faisait plisser le nez au langue de plomb et trembler sa baguette.

L'homme était mariée à une sorcière. Celle-ci avait été innocentée. Braxton ne pouvait se résoudre à croire que l'affaire s'arrêtait là.
Cinq années qu'on l'avait embauché à la salle noire, puis posté sur l'affaire Thanatos. Les pistes étaient faibles, peu nombreuses, alors l'ex auror ratissait aussi large que possible. Cette mission était surtout une occasion sans fin d'exercer ses pulsions chasseuses à la moindre heure de la journée. De chercher à faire justice là où elle avait été aussi maltraitée que les victimes.

L'acte ressemblait trop à ses meurtres au allures puristes. Mari moldu mort, sorcière de sang-pur intacte. Ça sentait le règlement de compte des familles aristocrates mal-lunée... Grâce à quelques recherches, l’adresse de Francesca Fletcher, la femme sorcière était bien déclarée à ce domicile.

Il était deux heures du matin, la pluie fine avait éloigné jusqu'aux chats de gouttière, et les matagots, laissant la voie parfaitement libre. La maison n'avait pas été protégée. Le langue de plomb s'était glissé furtivement dans la bâtisse comme il avait apprit à le faire. De simple sortilèges avaient suffit pour s'introduire sans brusquerie dans la maisonnette de banlieue anglaise.

Braxton avait levé son sortilège de désillusion en pénétrant l'intérieur, commencé à repéré les pièces et cherché des preuves. Il avait jeté son dévolu sur un bureau. Braxton tomba vite sur des petites bribes de vie : photo d'un bébé aussi frisé que roux, compte d'un café, le Fletcher's Coffe où Braxton était d'ailleurs passé plusieurs jours dans la semaine. Café goûtu, gâteaux bons, mais toujours pas de Francesca Fletcher.

L'oreille fine de Braxton perçu un bruit. Le lumos s'éteignit de suite. Le langue de plomb se retourna, la baguette en avant, ses yeux fouillant l'obscurité du bureau et guettant le couloir, prêt à lancer un stupefix à n'importe qui ou quoi.

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You're gonna go far, kid
Ft. @Braxton Clearwater
cw : meurtre, deuil.


12 jours.

12 jours depuis que le personnel de son école était venu la chercher en plein milieu d'un cours de mathématiques, l'air sombre, mais avare de toute explication.

12 jours depuis que sa mère lui avait fait signe de s'asseoir, avant de prononcer cette phrases qui lui aura fait l'effet d'un coup de massue sur le coeur. Eryn, ma chérie, ton père est décédé.

Du haut de ses treize années de vie, elle n'aurait jamais cru qu'une phrase aurait pu lui déchirer aussi douloureusement le coeur et la projeter dans un état d'incrédulité aussi profond. Un choc, le plus violent qui soit. Le genre de nouvelles qui coupe le souffle et qui fait s'effondrer d'un coup toute idée d'avenir déjà tout écrit. Un départ à zéro, parce que rien ne sera plus comme avant et qu'il lui fallait tout recomposer, même s'il lui semblait que tout lui échappait. Elle n'avait pas voulu y croire, parce que ça ne pouvait pas être réel. Mais si ce n'était pas réel, pourquoi est-ce que ça lui faisait aussi mal ? Pourquoi est-ce que toute la lourdeur du monde venait de s'abattre sur elle ?

Pourquoi ? Une question à laquelle les policiers n'avaient pas pu répondre, et qui les avait poussé à envahir le domicile de son père, comme si son absence n'était pas suffisante. Non seulement lui avait-on arraché son père, mais on l'avait rapidement mise à la porte de sa maison, là où tous les souvenirs réconfortants étaient logés. Une expulsion que tous les désolés n'auront pas suffi à expliquer et qu'aucun indice n'aura pu justifier. Et ce, tout simplement parce qu'on n'aura jamais pu lui donner de réponses et que le dossier se referma aussi rapidement qu'il avait été ouvert, pour une raison qu'elle ignorait. En plus de cette tristesse incontrôlable qui s'accrochait à son âme comme un parasite, la rouquine avait cette frustrante impression que l'existence de son père avait été balayée du revers de la main, que sa fin ignorée. Comme si elle n'avait pas d'importance, comme s'il ne laissait personne derrière.

Comme si elle n'avait pas d'importance et ne méritait pas ce sentiment de conclusion qui lui était pourtant promis.

Les enquêteurs avaient laissé derrière leur passage une maison presque trop propre, une maison arrachée de ces petites salissures qui témoigne de la vie de ses occupants. L'odeur de nettoyant y flottait encore faiblement, masquant l'odeur de pain chaud qui donnait autrefois tant de charme à la maisonnée. Il ne restait de son foyer que les meubles et les tapisseries, car il lui semblait que déjà, le souvenir, la marque de son père s'était effacée.

Une dernière nuit, sa mère lui avait-elle accordée. Une nuit qu'elle avait voulu passer seule, pour s'isoler, pour se laisser bercer par la tristesse sans qu'on abat sur elle un autre regard de pitié. Pauvre Eryn, orpheline de père. Si elle avait tout d'une jeune fille endeuillée, elle n'avait pas envie que les autres vivent leur deuil à travers elle. Le sien était déjà suffisamment difficile à porter.

Elle regretta aussitôt d'avoir demandé à être seule lorsqu'elle fut heurtée au silence de la maison. Déjà que les boîtes de déménagement qui s'empilaient dans sa chambre offrait l'ambiance glaciale d'un renouveau au goût amer, il lui semblait que seule sa respiration fendait le silence. Pourtant, ça ne devrait pas la déranger, elle qui n'avait murmuré qu'une poignée de mots depuis des jours. Muette ou bien peu bavarde, la rouquine économisait sa salive, de peur que les phrases trop tremblante qu'elle puisse aligner ne fasse que couler ses larmes.

La nuit était calme, trop calme. Le silence ne faisait que lui rappeler l'absence de son père, dont le ronflement ferait habituellement trembler les murs à cette heure-là pour la plupart des nuits où il oubliait de mettre son appareil à PPC. Une nuit trop calme, mais dont un léger craquement la fit sursauter, se redressant dans son lit, qui était à peu près la seule chose qu'il lui restait à déménager. Appelle-moi s'il se passe quelque chose de suspect, lui avait-elle ordonné sa mère lorsqu'elle était venue déposer l'adolescente, inquiète pour sa sécurité. Si la rouquine sentait qu'il y avait quelque chose que sa mère ne lui disait pas depuis des mois, voire des années, le décès soudain de son ex-mari semblait l'avoir particulièrement ébranlée. Francesca lui avait toujours appris la débrouillardise et l'indépendance, alors son inquiétude n'était pas passée inaperçue.

Et pourtant, le premier réflexe de la jeune fille fut d'attraper la batte de baseball qui reposait contre le mur de sa chambre. Un dernier cadeau de son père, qui l'avait inscrite dans l'équipe de son école. Si l'envie de jouer l'avait quittée, elle accordait une importance particulière à cet objet, comme si tout le courage de son père était sien lorsqu'elle s'avança dans la maison, batte à l'épaule.

Ses yeux sombres guettèrent les ombres d'un air vigilant, bien qu'une partie d'elle tentait de se raisonner et de se dire que ce n'était probablement un raton qui fouillait les poubelles, ou alors son anxiété qui lui jouait des tours.

Lumière.

Eryn retint un hoquet de peur, couvrant sa bouche d'un geste rapide lorsqu'elle comprit que quelqu'un était venu fouiller dans le bureau de son père. Sa mère ? Non, Francesca serait venue sans cacher sa présence. Elle devrait faire demi-tour, composer le 999 ou appeller sa mère. Mais la petite s'avança encore, retenant son souffle, essayant de voir à travers la pénombre qui tenait cette lampe de poche pour fouiller la pièce.

Puis, un craquement. Eryn sursauta, bien qu'elle était l'auteure de ce son, pestant intérieurement. Il y avait longtemps qu'ils auraient dû changer cette planche qui grinçait à chaque fois qu'on mettait le pied dessus. Elle se figea, tendant l'oreille, resserrant sa prise sur sa batte de baseball, prête à frapper le premier venu. La lumière s'éteignit d'un coup, son coeur s'emballant. Maintenant qu'il se savait repérer, se tournerait-il vers la violence pour se sortir de là. Et s'il était armé ? La bouclée se dépêcha à se coller contre le mur, s'adossant contre celui-ci dans l'espoir de disparaître dans la pénombre, le coeur battant la chamade.
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You're gonna go far, kid
12 jours après la mort de David Fletcher - 2015 - @Eryn Fletcher
Un grincement de planche alerta de suite le langue de plomb. L'habituée des infiltration se jeta un sort de désillusion et sa silhouette sombre se mêla aussitôt aux ombres de la maison. Marchant de son pas de chat discret, il tomba presque nez à nez avec une gamine, rousse comme une orange, aussi frisée que les moutons que MacGill Faholin. Aussi apeurée qu'un chaton feulant et gonflant sa fourrure en pure perte. C'était de toute évidence la gamine des photos. La fameuse Eryn des registres.
Braxton regarda tristement la gamine. Brandissant sa batte de quidditch, la petite rousse s'accrochait à sa peur tout en montrant un courage étonnant pour son âge. Elle se méfiait donc de qui pouvait rentrer dans la maison, prouvant à Braxton qu'aucune lumière n'avait été faite dans cette affaire.

Le langue de plomb fit demi-tour, pénétra de nouveau dans le bureau et alluma la lumière. Il réapparu soudainement, ombre sous la lumière jaune de l'ampoule.

"Entre, tu dois être Eryn c'est ça ? Désolé de t'avoir réveillée."
invita-t-il la petite à rentrer.

Il fit rouler sa baguette au sol qui atteint piteusement le mur du couloir, non loin de la gamine.

"Plus de baguette. Je te ferais aucun mal."
dit-il d'un ton grave se voulant rassurant. Un geste qui aurait surpris et apaisé nombreux sorciers, y compris de sang-mêlé. Braxton agissait sans savoir l'éducation particulière, de la jeune fille.

La situation était assez terrorisante pour la petite. Nul sourire chafouin. Le langue de plomb plia le bas de son manteau et s'assit sur le tapis du bureau, au centre de la pièce, à hauteur de l'enfant.

"Je suis Braxton Clearwater, du ministère. Pas la bande de clampin de la semaine dernière." précisa-t-il avec un naturel incisif. Il décrocha son badge de l'argent terne du département des mystères et le fit rouler au pied de l'enfant. "Je suis chargé des affaires de magies noires non résolue, dans le monde de ta mère. Elle a dû t'en parler ? "

Il considéra la petite avec une attitude tranquille. Il était bien habitué à ce genre d'histoire. Pauvre gosse. Elle allait en baver les années à venir. Mais la seule chose qu'il pouvait faire sur elle, était de lui apporter vérité et justice sur l'affaire de son père.

"Toutes mes condoléances pour ton père. Mais tu dois peut-être en avoir marre de l'entendre." ajouta-t-il, sans aucune mesquinerie, mais au contraire un ton concerné. "J'ai lu les rapports de l'enquête, ou plutôt l'absence... Navré de ça aussi. C'est la raison de ma présence." expliqua-t-il de suite

Il en avait vu, faire des crises après des histoires violentes comme celle-ci. La maison devait être déserte. Une gamine, visiblement seule, dans la maison d'un macchabé, ce n'était pas commun. Braxton tendit l"oreille, se demandant si l'ex Madame Fletcher allait montrer le bout de son nez. Cela aurait été arrangeant. Mais la vérité était connue pour sortir de la bouche des enfants.

Il jeta un oeil à sa batte.

"Ta main gauche bien en-dessous de la droite, recule ton pied gauche pour prendre appui sur le droit et tu pourrais espérer me faire vraiment mal avec ta batte."
Il mima la posture solide avec ses propres poings avant de joindre ses mains par-dessus ses genoux. "Tu attendais du monde ?" s'enquit-il, une lueur inquiète sur son visage fermé, en donnant un coup de menton vers la batte.

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You’re gonna go far, kid
Ft. @Braxton Clearwater
CW : Deuil, Meurtre, Violence.


Elle ravala difficilement sa salive, toujours le coeur se débattant dans sa poitrine comme une bête folle. Mais n’en était-ce pas une ? La peur, ce sentiment si incontrôlable et imprévisible qui se répandait dans l’être comme un poison à action rapide. Certains prétendent pouvoir le vaincre en possédant ce qu’on appelle le courage, un soi-disant antidote qui ne fait rien d’autre que donner une fausse impression d’assurance. Idiote assurance, car voyez-vous, la peur, c’est ce qui maintient quelqu’un en vie.

La rouquine attendit, ses yeux sombres écarquillés dans l’attente, attendant de voir quelqu’un sortir. Avec le craquement, impossible que l’autre individu présent ignore sa présence et se pense inaperçu. Il lui sembla, pendant une poignée de secondes, que l’adrénaline pompée par son coeur lui offre la sensation que le temps s’était arrêté, alors que ses sens étaient en alerte pour compenser pour l’obscurité. L’attente était presque une torture et elle pria silencieusement pour qu’il ne s’agisse que d’un autre cauchemar qui hantait ses rêves dernièrement. L’imagination était parfois une bonne chose, mais elle était vite bien moins amusante lorsqu’il s’agissait de vivre la mort de son père comme si elle était la sienne.

Eryn sursauta lorsqu’elle entendit le déclic de la lumière du bureau qui s’alluma d’un coup, croyant un instant qu’il s’agissait de l’activation d’un détonateur, tout juste avant qu’elle puisse enfin discerner la silhouette de l’intrus. Intrus qui s’adressa à elle d’une façon si nonchalante, si détendue qu’elle se surprit à cligner des yeux, incrédule. Elle eut à peine le temps de savoir comment réagir qu’il fit glisser sa baguette derrière elle. Une baguette, comme celle de sa mère. Elle n’était donc pas la seule ? Elle lui avait parlé d’un monde, racontant ses souvenirs à la manière d’une légende ou d’un compte, mais elle peinait à s’imaginer un tout autre monde, construit et bâti selon des règles et des normes qu’elle ignorait, et dont la structure devait définitivement varier de tout ce qu’elle avait connu. Toutefois, elle haussa un sourcil, incapable de lui faire réellement confiance. Il semblait sincère, mais croyait-il vraiment qu’une baguette serait le seul moyen de lui faire du mal ?

Le Ministère. Ça, elle était certaine d’en avoir entendu parler, et pas de la manière la plus positive qui soit. Bien qu’elle venait d’entrer dans le bureau, par curiosité, elle fit un pas vers l’arrière. Était-il de ceux dont il ne fallait pas faire confiance ? Elle n’était plus certaine de savoir qui étaient les gentils et qui étaient les méchants dans ce monde magique, mais il lui semblait avoir entendu sa mère râler contre certaines personnes de ce Ministère. Elle hocha tout de même de la tête lorsqu’il lui demanda si elle en avait entendu parler, sans toutefois abandonner sa posture méfiante, toujours silencieuse. Elle lui offrirait le même traitement qu’elle accordait à tout le monde, du moins, tant et aussi longtemps qu’elle n’était pas certaine de pouvoir lui faire confiance.

Des excuses, comme elle en avait eu trop ces derniers temps. Désolé que ton père soit décédé, désolé de ne pas avoir trouvé de coupable. Elle en avait plus qu’assez. Et pourtant… Cette fois, elle cligna des yeux, acceptant silencieusement cette marque de compassion, tout en se concentrant sur l’intrusion de ce Braxton pour ne pas sentir les larmes venir lui picoter les yeux une fois de plus. Elle s’accrocha cependant sur sa dernière phrase. La raison de sa présence.

Elle enregistra les conseils, s’exécutant avec l’ombre d’une lueur malicieuse dans le regard, comme si elle était sur le point d’utiliser cette leçon pour le frapper. À vrai dire, l’idée lui traversa presque l’esprit, un peu comme une pensée intrusive qu’elle ne put contrôler. Elle abaissa finalement sa batte de baseball, non sans songer au fait que c’était le genre de trucs que son père aurait pu lui filer, un peu plus en confiance.

« Ma mère m’a dit de faire attention pendant la nuit. Que les types les plus malins sont souvent les plus dangereux, comme ceux qui ne s’arrêtent pas devant une porte verrouillée. », fit-elle dans une pique volontairement dirigée vers lui. Elle était certaine d’avoir verrouillé la porte, anxieuse comme elle était déjà. « Le déménagement sera terminé demain. », indiqua-t-elle pour justifier les boîtes et aussi pour insinuer qu’il était venu une nuit trop tôt. « T’es là pour mon père ? Car si c’est le cas, ça sert à rien. Ils ont tout retourné et n’ont rien trouvé. Personne lui voulait du mal à Papa, tout le monde l’aimait. Et ma mère a été innocentée. »

Avait-elle perdu espoir ? Certainement. Trop de promesses avaient été brisées pour qu’elle puisse croire qu’un parfait inconnu allait trouver une piste quelconque. Il lui semblait que l’optimiste qu’elle était il y a plus de douze jours était oubliée depuis longtemps. Sûrement morte et enterrée avec son père.

« Je savais pas que les sorciers enquêtaient la nuit en entrant par effraction. », ajouta-t-elle ensuite, toujours sur ses gardes.
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Elle s’immobilisa à la limite de l’encadrement de la porte, ne laissant qu’une partie de sa chevelure rousse, certainement malgré elle, flamber à la lumière de l’ampoule. Elle ajusta ses doigts, un air fourbe dans le regard. Un serpent en devenir.

Il écouta avec intérêt le retour de la jeune fille sur l’enquête. Une histoire triste, terrible. Encore une.

"Pas tous." Reconnu-t-il. "En milieu moldu, de surcroît dans des maisons inhabitées, oui." Répondit-il franchement.

La gamine était sortie de son lit trop tôt. Il aurait pu faire apparaître des traces de magie, connaître la cause de décès, le sort. Mais en face de la fille de la victime ? Hors de question.

"Encore désolé." répondit-il simplement après un silence.

"J’ai lu le rapport moldu. Je fais parti du service qu’on appellerait… la cavalerie lourde. Le dernier recours. Si cela s’avère relever de ma compétence…"

Il n’en dit pas plus.

Mère innocentée. La plupart des crimes se déroulant dans le cercle proche, et multiplié dans un milieu de sang-pur, ce crime magique ne pouvait avoir affaire qu’avec la mère. Aucun sorcier ne se serait aventurer dans un quartier anodin de cette banlieue moldue. Il y avait un motif, un lien avec la famille.

"Encore désolé, Eryn. Je suppose que tu vas aller vivre dans la famille de ta mère, quitter le monde moldu…"

Ce coup d’intuition avait pour but de juger à la réaction de la jeune fille les liens avec sa famille sorcière. Du reste Braxton n’allait pas s’attarder dans la maison en la présence de la jeune fille.
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You're gonna go far, kid
Ft. @Braxton Clearwater
CW : Deuil, meurtre.


Elle était méfiante, peut-être un peu trop. Son père lui aurait sans doute soufflé de se détendre, de faire confiance en la bonté dont l'humanité était capable. Que le monde ne renfermait pas uniquement que de la noirceur, et cachait plutôt de vraies merveilles qui n'étaient accessibles que lorsqu'on s'ouvrait à elle. Mais David Fletcher n'était plus, et se renfermer dans la froideur de la méfiance était plus facile que d'espérer à nouveau. Le monde avait été trop cruel, elle n'avait plus envie d'être optimiste et d'être déçue, encore.

Et pourtant, en voyant l'attitude de l'inconnu, une attitude presque compréhensive, presque douce, elle s'approcha un peu plus, entrant dans le bureau presque vidé de toutes les possessions de son père. Déposant la batte sur le mur derrière elle, elle s'assit sur le bureau qui trônait encore au centre de la pièce, relevant ses yeux sombres vers lui. Elle sentait son empathie, sa compréhension, et pourtant... Quelque chose clochait.

« Tu te retiens. », commenta-t-elle. Elle avait toujours été plutôt douée pour lire les gens, et ses phrases échouées avant d'être terminées, ses excuses... Ça ne sentait pas bon. « Mon père est mort. Je pense pas qu'il peut y avoir pire. », ajouta-t-elle, étonnamment en contrôle de sa voix.

Malgré elle, sa curiosité avait été piquée. Si elle ne connaissait pas grand-chose du monde magique, elle se doutait que pour que quelqu'un entre chez elle en beau milieu de la nuit... C'était parce qu'il y avait une raison, quelle qu'elle soit. Une raison qu'il prenait soin de ne pas lui révéler. Peut-être avait-il raison, parce qu'elle se sentait encore tremblante, encore fragile. Parce qu'elle avait l'impression qu'elle survivait en marchant sur un mince fil d'acier duquel elle menaçait de perdre pied et de tomber à tout moment. Mais l'ignorance était une vraie torture.

Avant même qu'elle ne puisse obtenir une réponse, il la frappa de plein fouet avec sa question camouflée, cette douloureuse supposition dont elle aurait préféré ne pas parler. Ça lui faisait l'effet qu'on lui empoignait le coeur pour le lui serrer lentement, douloureusement.
Eryn baissa les yeux, sentant les larmes monter à nouveau. Mais non, elle ne pouvait pas pleurer, pas devant un inconnu. Elle était encore à cet âge un peu délicat où on associe les pleurs à une faiblesse embarrassante qu'il vaut mieux taire que montrer, même si la douleur du deuil n'était qu'humaine. Une preuve d'amour qui perdure malgré l'absence, mais qui blesse si profondément qu'il en est difficile de respirer.

« Je peux pas. », souffla-t-elle d'une voix qui se brise, secouant la tête de gauche à droite. Elle inspira profondément, redressant la tête pour oser affronter son regard avec ses yeux humides. « C'est tout ce que je connais. » Elle fit un geste pour désigner ce qui les entourait. La maison vide, le monde moldu. Elle avait grandi dans cet environnement, et on l'arrachait de sa zone de confort, comme s'il n'était pas assez difficile de dire adieu à son papa. « Je peux pas, je veux pas. J'ai pas envie de déménager, pas envie de partir de l'autre côté. Et Maman... » Elle secoua la tête, comme si le silence parlait bien plus que les mots qu'elle pourrait sortir. « J'ai l'impression de ne pas la connaître. » Avec ses absences, les occasions de passer du temps avec elle qui s'étaient rarifiées pour finalement s'éteindre, elle avait l'impression que sa mère s'était muée en une coquille froide. Elle savait pourtant, qu'elle l'aimait encore, qu'Eryn restait son enfant, mais la rouquine se semblait terriblement insignifiante à ses yeux. Elle restait un constant besoin de faire ses preuves pour gagner son approbation, mais elle était toujours occupée, toujours... ailleurs.

Eryn renifla, se sentant approcher encore plus du précipice, au bord du sanglot qu'elle retenait. Elle refusait de laisser ses larmes couler, et pourtant, elle leva ses yeux de chiot vers l'inconnu, qui aurait le malheur de se heurter au regard d'une enfant ayant perdu son parent.

« Et si je l'oublie ? », murmura-t-elle d'une petite voix.
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You're gonna go far, kid
12 jours après la mort de David Fletcher - 2015 - @Eryn Fletcher

La gamine resta sur ses gardes, mais étrangement calme. Elle était courageuse, Braxton fut étonner du maigre aplomb dont elle faisait preuve, après avoir découvert un inconnu dans sa maison, après un évènement traumatisant. Beaucoup n'en aurait simplement pas eu. La gamine, bien que dégageant une peur tout à fait normale, laisser deviner de potentiel nerfs d'acier.

Elle lui arracha un léger mouvement de tête surpris. Il ne commenta pas et la toisa en silence, intéressé. Mais contre tout attente, la petite se livra. Peut-être trop désinhibée par le chagrin, le langue de plomb, d'un naturel réservée, fut surpris de la franchise nue de cette enfant envers un complet inconnu.

Braxton la jaugea, interdit. Impossible de dire ce qu'il avait au fond de la pensée. It can get a lot more horrible

Braxton plissa le front alors que l'enfant se livrait sur son départ de la maison. La gamine était-elle suivie par le ministère ? Les sang-mêlés pouvaient si aisément passer à travers le filet. Surtout lorsque le parent sorcier était sortir du circuit, ce que semblait sous-entendre la petite, peut-être elle même tout à fait ignorante de la position de sa mère.

Le langue de plomb hirsute ressentit un bref élan de compassion. Une véritable émotion qui n'était pas cette ordinaire vengeance et cette colère intérieur qui brûlait tout ce qui essayait péniblement d'exister chez lui. Durant un bref instant, il sut ce que ressentait la jeune fille. Il outrepassa sa fonction pour s'adresser à elle en dehors de son enquête.

"Tu l'oublieras pas. Ça part jamais vraiment ses choses là."
Braxton ne précisa pas s'il parlait des bons ou des mauvais souvenirs. De ce qui aidait à s'endormir ou au contraire chassait le sommeil. "Une partie d'eux fera toujours partie de toi..." souffla-t-il, soudainement bien solonel.

La situation telle qu'elle était rapportée par la petite était presque inquiétante. La mère innocentée, sur laquelle pesait pourtant tous les soupçons de Braxton, ombrageait sa propre fille. Les sang purs n'étaient pas digne de confiance. Et les exceptions pas assez nombreuses pour le faire changer d'avis. Et quand bien même celle-ci avait fui le monde magique pour épouser un moldu, qu'est-ce qui éloignait la piste d'un stratagème de fuite, supporté pendant quinze ans avant qu'elle décide d'y mettre un terme.

Braxton, avait les pieds et les mains liées. Il ne pouvait lancer de sortilège d'enquête dans la maison et si les traces s'annonçaient anciennes, ne révèleraient rien. Rien de plus ce qu'il n'avait pu trouver dans ce bureau et les murmures inaudibles des filets bleus magiques de sa première tentative au rez-de-chaussée. La porte avait déjà été ouverte par magie, comme l'avait fait remarqué par la petite Eryn.

L'enquête devait se poursuivre. En l'absence de preuve de magie noire dépassant l'usage des sortilèges impardonnables, l'affaire ne dépendrait plus de lui et reviendrait aux aurors, et à Backdrift, si elle passait à travers le fil de la BPM. Braxton n'avait qu'une nuit pour fouiller, une autorisation arrachée par son patron, Osborne.

Braxton fut bien incapable de détourner le regard de la frêle petite fille qui devait en vérité avoir l'âge de sa @Eleanora Clearwater. Le père glissa une main dans son manteau et en sortit un morceau de carton noir un peu luisant. Il le tendit à la gamine.

"Si un jour, tu te sens en danger Eryn, que ça devient insoutenable avec ta mère, ou que tu te souviens de quoi que se soit..." Il marqua une pause avant de reprendre, un air véritablement soucieux sur le visage.

Dans les histoires de victimes de magie noire, il y avait deux chemins pour les enfants. La haine ou la guérison. La haine de la magie noire, ou à l'inverse ce qui y plongeait mieux pour pouvoir se venger d'elle. Braxton, en voyant cette petite aux yeux rouges, n'avait aucun pouvoir de divination.

"Dans trois ans... tu vas rentrer à Poudlard, tu auras une baguette et tu pourras te défendre et choisir le chemin que tu vas emprunter."


"Dans tous les cas, tu seras pas seule Eryn. Quoi que tu fasses."

Si jamais la petite le contactait, il enverrait Batilda des services sociaux magiques. "Mais s'il y a quoi que ce soit avant ces trois ans qui te faille te dire qu'e t'as besoin d'aide, utilise ça. Elle te dira où me trouver et moi je t'enverrai quelqu'un." Il marqua une nouvelle pause, sachant qu'il se montrait là bien procédurier avec une pauvre enfant qui semblait n'avoir besoin que de parler à quelqu'un. Pourtant, et encore une fois, Braxton enfreignait bon nombre de procédure ce soir. "Et... si rien... je te souhaite bon courage, Eryn. acheva-t-il finalement.

L'air grave, il se détacha enfin d'elle non sans lui avoir jeté un regard grave. Il fit quelque pas avant d'aller récupérer sa baguette.
Il se retourna vers l'enfant. Elle avait beau être chez elle, il ressentait pour elle la soudaine peur que quelqu'un ne débarque à présent que celle-ci se trouvait seule. À quel jeu jouait sa mère, sorcière, sang-pur, certainement bien consciente des risques ?

"Ta mère t'a laissé seule ici. Tu n'as pas peur ?"
demanda Braxton, sur le départ.

------
Braxton a remit à Eryn une carte de visite magique. Simple morceau noir, elle brille, et dévoile des instructions lorsque l'on manipule le papier. Elle sert seulement à donner des rendez-vous, communiquer une adresse et une heure. Celle ci est noire et porte la marque du département des mystères.


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You’re gonna go far, kid.
Ft. @Braxton Clearwater

CW : Deuil, meutre, négligeance



Devant lui, elle se sentit soudainement toute petite. Ses épaules se relâchèrent dans un soupir las, la tête basse. Elle s’en voulait d’avoir déversé toute sa colère et toute sa douleur devant un pur inconnu, un pur inconnu qui aurait très bien pu lui faire du mal si telles étaient ses intentions. Mais au-delà des larmes qui menaçaient de s’écraser sur ses joues brûlantes, sa voix tremblante criait silencieusement à l’aide. C’était un SOS dont elle n’aurait jamais la forme de lancer explicitement, par peur, par chagrin. Elle avait la sensation d’être terriblement perdue, presque sans aucun repère. Où était la mère aimante qu’elle avait autrefois connue ? Pourquoi avait-il fallu qu’on lui arrache son père ?

Elle n’aurait jamais cru qu’un étranger sache comprendre, sache lire toute la douleur qui traversait ses yeux humides. La rouquine releva doucement la tête, posant sur lui un regard teinté d’une faible lueur d’espoir. Si elle avait perdu l’espoir de comprendre ce qu’il était arrivé à son père, elle refusait d’abandonner celui de se sortir de cette situation intoxicante dans laquelle elle était plongée. Ses paroles de réconfort lui offrirent un peu de soulagement, malgré le fait qu’il ne pouvait pas lui apporter de réponse à ce sombre mystère qui occupait toutes ses pensées.

Elle savait très bien que son père resterait toujours une partie d’elle, bien qu’il ne faisait plus partie de son quotidien. Elle savait aussi que la douleur finirait par être plus supportable avec le temps. Mais ce que la tête savait, le coeur remettait en doute. Le chagrin était si puissant, si toxique qu’elle se demandait s’il y aurait une fin à toutes ses souffrances.
Et si son père ferait toujours partie d’elle, qu’en était-il de sa mère ? Était-elle donc destinée à lui ressembler ? Elle n’était plus certaine si son attachement à elle était sincère ou si elle n’aimait que ses souvenirs d’elle. La douceur, l’amour d’une mère… Ça lui paraissait si lointain. Elle se sentait presque plus seule lorsque Francesca était dans les parages, tant la distance amère entre elles était devenue lourde.

Eryn détourna légèrement le regard à la mention de Poudlard. Elle qui avait eu si hâte d’y aller, il lui semblait que sa motivation avait été réduite à néant. Était-elle seulement une sorcière ? Sa mère lui avait affirmé que oui, que les lumières qui brillaient plus fort lorsqu’elle était en colère n'étaient qu’un des plusieurs signes qu’elle avait remarqué. Mais l’absence de toute manifestation magique depuis douze jours, malgré toutes les émotions fortes qu’elle vivait, l’inquiétait. Et puis, cinq ans… Ça lui semblait tellement long.

Elle soupira doucement, comme pour se donner un peu de courage. Cinq ans avant la liberté. Elle pouvait le faire, pas vrai ? Rester optimiste lui semblait impossible, mais elle devait s’accrocher à quelque chose. Elle saisit délicatement la carte en l’inspectant d’un oeil curieux, fascinée. La magie pourrait-elle être un jour son refuge ?

« Si un jour je trouve une explication à toutes les choses étranges qu’il se passe à la maison… Je te ferai signe et tu viendras m’aider ? », s’enquit-elle, en quête d’une promesse à laquelle s’appuyer.

Elle hocha la tête en le regardant s’éloigner, désireuse de retrouver la tranquillité nocturne de la maison afin d’en savourer les souvenirs une dernière fois. Mais alors qu’elle pensait que l’homme étrange disparaîtrait dans la noirceur, sa question la fit presque sourire.

« Ma peur me garde en vie. »
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You're gonna go far, kid
12 jours après la mort de David Fletcher - 2015 - @Eryn Fletcher

Sous la peur, la détresse de la petite était manifeste. Et au-delà ça, c'était une sacrée paire d'épaule qu'elle affichait devant un inconnu introduit en pleine nuit.

Elle se reprit, renifla, essayant de retenir les larmes qui se pressaient derrière ses yeux rougissant. Le petite tendit une petite main pour saisir sa carte qu'elle inspecta, attentive. Elle le quittait, lui des yeux, et sa batte, ses mains. Il avait gagné la partie de la confiance et acquit la petite à son camp. Du moins, elle allait l'assimiler au sien.

La petite lui offrit de prolonger l'enquête, et de l'appeler. La proposition était alléchante. Ses yeux suppliants, plein d'espoir, lui retirèrent son sourire. C'était toujours moins facile avec les enfants. Ils savaient intuitivement, armé de leur innocence, lui faire ressentir des remords avant l'heure.

Risquait-elle quelque chose ?

Était-elle en mesure de risquer sa vie ?

Braxton considéra la proposition de la petite et son air brave. Une toute petite fille triste ne devait pas être capable de s'attirer trop d'ennemi. Les assassins avaient suffisamment caché leur traces et n'en voulait visiblement pas à la mère ou la fille. Mais si la piste de Braxton était la bonne, sans doute la petite serait la prochaine cible si les choses allaient trop loin. Le langue de plomb ne pouvait supposer à partir de rien mais, elle lui paraissait trop âgée. La mère avait été rappelée dans le rang. Si elle n'était pas trop malhabile, elle ferait le nécessaire pour protéger.

"Au moindre signe étrange, au moindre signe de danger, fais moi signe." répondit-il.

Il ne la poussait pas. Mais le feu de l'injustice était déjà allumé chez elle.

Il entendait presque la voix de son frère, @Jameson Clearwater, à moitié hilare, répliquer un : Garde ça pour un tatouage.

Braxton, à ces mots, fut ramené au frisson de glace dans les abris. À cette morsure de braise dans les tripes quand il fallait slalomer à toute vitesse entre les arbres pour éviter les sortilèges. Cette énergie venue de nulle part, alors que le goût de fer avait déjà envahi la bouche et que le souffle manquait.

Silencieux, il pencha le tête, le regard pensif. Les enfants possédaient vraiment une sagesse qu'ils ignoraient. La petite bien malgré elle, sortait de l'enfance.

Braxton cilla lentement, soutenant trop longtemps son regard déterminée de petite poucette sans armure. @Eleanora Clearwater devait avoir son âge... "C'est bien." dit-il en saluant sa philosophie coin de la lèvre. "Mais faut pas vivre dans la peur."

Elle était trop jeune pour s'arrêter de vivre. C'était trop frais pour faire un choix de vie. Survivre, dans un quartier résidentiel, si la situation n'était pas trop tendue, serait un jeu d'enfant. Mais elle employait des mots bien inquiétant...

Braxton recula d'un pas et alla ramasser sa baguette dans le couloir, se déplaçant presque sans aucun bruit.

"Tu trouveras ton chemin." assura-t-il.

Un rare sourire barra son visage, en coin, regardant de haut la petite "Bonne chance. Eryn Fletcher." lui dit-il, solennel. "Merlin soit avec toi." Il recula d'un pas, redressa le col de son trench coat long et fatigué.

L'homme disparu alors soudainement dans une fumée noire qui s'entortilla sur elle-même comme du velours sombre avant de s'évanouir au plafond de l'appartement.

Braxton, dans la rue, main dans les poches, reparti en sifflant un petit air d'une chanson folklorique, reprenant le chemin vers Edimbourg. Chou blanc pour ce soir, tant pis... Quoique... Bonne chance petite... Sa silhouette sombre apparu à la faible lumière d'un lampadaire.

Braxton hésita. Rentrerait-il à Edimbourg, ou prenait-il le chemin de la planque ? Pensif, il continua son chemin, mi ennuyé d'y penser, mi curieux de se demander s'y @Kathleen J. Jones y était ce soir.
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