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Baran Şimşek

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Dossier Confidentiel - n° XX-XX-XX

Baran Şimşek




 

    C'est l'histoire d'un prince qui rêve d'aventure, malgré le poids d'un héritage de plus de mille ans.   


Dossier Administratif

Identité :
Baran, Osmanoğlu (?) Şimşek.
Son prénom est une simple référence à la pluie. Il n'y a rien de noble au sens strict du terme. Son père, Azim, a choisi ce prénom pour son épouse qui adorait la pluie.

Il est l'un des descendants bâtards d'un héritier du Sultanat Ottoman. Şimşek fut le nom donné par Bayezid, à son fils bâtard, Alperen, lorsqu'il lui montra ses pouvoirs. Şimşek signifiant l'éclair, la foudre.

Date et Lieu de naissance :
Né le 8 Août 1985, Baran a vu le jour à Istanbul, dans le palais du Sultanat, au milieu du Bosphore. Il a 36 ans.

Statut civil :
Baran esquive le mariage arrangé depuis bien trop longtemps, ce qui commence à agacer énormément son père, qui serre les dents par amour pour son rejeton. Mais le Sadrazam se montre de plus en plus insistant. Que ce soit pour des raisons politiques ou, tout simplement, pour avoir plein de petits enfants.


Scolarité :
Baran n'a pas jamais été à l'école. Depuis son plus jeune âge, tout comme son frère ainé (Abdülkadir), Baran a eu des précepteurs : Que ce fut pour les activités physiques (équitation, sport de combat, maniement du sabre ou de la dague), les activités magiques dès l'éveil (sortilèges, métamorphose et duel) et les activités intellectuels et scientifiques comme les plantes, les potions, l'histoire et l'astronomie.

Baran a un très mauvais souvenir de tout cela. Son rêve était de rejoindre une école pour s'émanciper un peu, se sortir de l'environnement quasi- militaire dans lequel il évoluait. S'il aspirait à rejoindre une école comme la Tour des Nuages ( برج ابر ), ou même Poudlard dont il avait tant entendu parler par les enfants des émissaires de l'Institut de Découverte et d'Exploration magique, il n'en fut rien.

Il ne put s'empêcher de ressentir une intense jalousie lorsque son père envoya son frère cadet (Kurban) à Durmstrang.


Profession :
Il y a quatre siècle, après la mise en place du secret de la magie, son arrière-(...)-arrière-grand-père, le sadrazam Bahadır, alerté par les astronomes de la nation, créa une organisation capable de se déplacer rapidement au Moyen-Orient pour protéger les sites sorciers qui n'avaient pu être caché des moldus.

Une organisation quasi-militaire crée sous l'ère ottoman. Appelé le Nazar boncuğu, son but initial était de préserver les vestiges anciens. Par la suite, le Nazar a évolué en cette entité de protection de la nation turc et de ses intérêts (Partant du principe qu'il s'agit d'une forme armée du Dpt. des Mystères) peu de temps avant la fin de l'Empire Ottoman.

Baran, comme tous les fils d'Azim, en fait parti. Depuis peu, il est ambassadeur turc en Angleterre.

Baguette magique : ( WikiHP pour plus de renseignements)
Sa baguette est à la hauteur de son titre. Finement ouvragé, elle est taillée dans l’Ébène, contenant un ventricule de dragon (Jawzahar). Elle mesure 28 centimètre et s'avère être souple lorsque Baran la manipule.


Famille :
Alperen est le fondateur de la branche Şimşek des Osmanoğlu. Né au XIVe, il est l'un des fils de Bayezid le foudroyant. Mis à l'écart pour avoir été un bâtard, il savait, dès la naissance, qu'il ne pourrait prétendre au trône de l'Empire. Pourtant, le destin se montrerait particulièrement bon avec lui, en éveillant la magie de son sang. Très vite, il prit de l'importance dans le regard de Bayezid qui l'envoya se former à la Tour des Nuages, un endroit que lui soufflèrent  les astronomes de la cours. Si au début, il ne sut quoi en faire, il vint très vite qu'Alperen deviendrait son arme secrète.

On le soupçonne d'ailleurs d'avoir soulever chaque pierre de l'empire pour en trouver d'autres. Si certains répondirent à l'appel, certains continuèrent de mener leur vie. Formé à la stratégie et aux arts rompus de la guerre, les Göktürks serviront les intérêts de l'Empire afin de combattre pour le Sultanat jusqu'à la mise en place du Secret de la magie.

La lignée ne s'est jamais éteinte, perdurant par de là les siècles afin d'être celle qu'elle est aujourd'hui.  

Azim est l'actuel Sadrazam (Grand Vizir). Un titre qui se transmette de génération en génération. Considéré par ses pairs comme le dernier Sultan officiel du royaume, ce dernier n'en a que faire. Son seul intérêt est de faire perdurer l'héritage et l'honneur de sa lignée, se montrant particulièrement difficile et dur avec ses trois enfants.

(CW : Décès)
Si l'amour qu'il leur porte est parfois contesté sous cape, Azim les aime véritablement. Marié à la jolie Zeyna, une sorcière libanaise, dont il tomba éperdument amoureux au cours d'un voyage diplomatique, elle lui donna trois enfants : Kadir (Abdülkadir), Baran & Kurban.  Si elle eut le temps de couver d'amour les deux premiers avant de finalement mourir en couche après une grossesse particulièrement compliquée pour le petit dernier.

Kadir est l'aîné. C'est le fils héritier, le fils parfait. Il a presque quarante ans maintenant. Son regard est aussi dur que celui de son père, même s'il rit autant que sa mère. On le dit aussi féroce qu'une meute de loups. Dans l'ombre de son père, formé pour être celui qui prendra le rôle de leader dans les années à venir, il a pourtant eu beaucoup de mal à rentrer dans le rang.

Aujourd'hui marié à une princesse jordanienne, du nom de Sahar. Une femme magnifique dont la beauté est souvent comparée à celle du soleil. Elle lui donna une fille, du nom d'Aydan à la voix chaude, dont la beauté n'a d'égal que celle de sa mère. Azim l'aime particulièrement. Bien qu'il ne dira jamais pourquoi, bien que tout le monde devine la raison. Vint ensuite Serdar, un garçon au regard rieur, espiègle, qui peine à écouter père et grand-père.

Baran, cf. fiche.

Et enfin, Kurban qui a toujours été en marge de ses frères, en plus d'avoir un écart de 10 et 7 ans avec ses deux frères. Sa naissance ayant causé la mort de sa mère, ça a toujours été très compliqué pour lui, de grandir quand tout le monde évite votre regard. Par malchance, du coup, il est le fils qui ressemblait le plus à Zeyna. Si Azim a toujours donné l'impression de le mettre de côté par rapport à ses frères (une autre éducation, notamment), c'était pour le préserver, pour le protéger. Mais Kurban ne l'a jamais vu ainsi. Pour lui, il lui faisait payer la mort de sa mère, et c'est dans cet état d'esprit qu'il s'est forgé. Il voyage énormément sans trop donner de raisons sinon l'envie de voir d'autres horizons.


Hérédité du sang :
Lignée bâtarde des Osmanoğlu, ils sont, depuis la destitution de la branche principale peu de temps après la proclamation de la république turc, les derniers héritiers du Sultanat. Tantôt appelé Sadrazam, tantôt appelé Sultan (bien qu'ils préfèrent éviter par respect), les Şimşek sont des sorciers au sang mêlé.

On soupçonne la présence de créatures, de moldus et de sorciers dans la lignée de Baran.

Particularité magique :
Magie sans baguette.


Bilan psychologique

Caractère :
Son regard sur le monde a toujours été curieux. L'envie de s'évader a toujours été particulièrement forte dans son cœur turc et princier qui a longtemps rêvé du monde pour ne finalement le voir qu'à travers les livres et les visites officielles.

Courageux mais pas téméraire, il serait du genre à se battre pour ce en quoi il croit s'il n'y avait pas son père. Petit, c'était un rêveur, passionné d'aventures, regardant les gens venir au port du palais avec une attention toute particulière, courant de partout, parfois avec inconscience du danger, du port aux remparts en passant par les couloirs et les ailes peu fréquentés pour diverses raisons.

Désireux d'apprendre, il n'a jamais caché son appétence pour le monde. Ne pouvant le faire véritablement, il entreprit à voyager en lisant lors de ses temps libres durant son adolescence, puis son adulescence lorsque son corps était bien trop meurtri et fatigué par la rude éducation qu'il reçu pour être ce qu'il est aujourd'hui.

Rigoureux, il ne lâche rien, même s'il n'en a pas les capacités. Les sévices subi lors de son apprentissage l'ont forgé, et il ne recule jamais devant l'ampleur du travail. Protecteur et droit, il n'hésite pas à affronter le danger, maniant sa baguette comme l'arme qu'elle est, prêt à tout pour atteindre ses objectifs.

Vertueux, Baran éprouve un profond respect et un amour sans condition pour le pays qui l'a vu naître. Bien élevé, c'est quelqu'un de raffiné qui apprécie l'art et la poésie. Cependant, Il n'hésite pas à se montrer parfois arrogant et borderline lorsque la situation l'exige. Une conséquence directe d'un père un peu trop dur, persuadé de faire le bien tout en ne se remettant jamais en question.

Patronus :
Son patronus est un faisan, symbolisant la vertu et le raffinement en plus d'être très protecteur.

Miroir de Risèd :
Tout ce que vous avez à savoir, c'est qu'il lui laissera un goût amer, le plongeant dans un mutisme certain pour les heures, voir les jours qui suivront le moment où il sera confronté au miroir.

Epouvantard :
Les chaînes. C'est quelque chose qu'il pourrait vous expliquer mais qu'il ne fera probablement pas.

Particularités :
Il lui reste quelques traces, quelques cicatrices, quelques brûlures qu'il aurait reçu durant son adolescence. Sauf celle sur le tibia qui n'est autre que le résultat d'une des aventures de Kadir et lui lorsqu'il était encore qu'un enfant. Il y a aussi cette cicatrice argentée qu'il a sous l'oreille droite, un reste d'une expédition un peu trop compliqué dans laquelle il dut faire des choix discutables.


Derrière l'écran

Qui es-tu ? :  Baran Şimşek 2702313547

Faceclaim & Crédits :
Çağatay Ulusoy, SC, tumblr.

Trigger Warnings :
Je vous contacte directement si on en croise un ensemble au cours d'un RP Baran Şimşek 3727417960
Par contre, n'hésitez pas à me tenir informer des vôtres fire

Comment avez-vous connu le forum? :
Baran Şimşek 2468145592

Un petit plus ? :
Baran Şimşek 2082583273

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Dossier Confidentiel - n° XX-XX-XX

Baran Şimşek




 

    C'est l'histoire d'un prince qui rêve d'aventure, malgré le poids d'un héritage de plus de mille ans.   


Histoire de Baran Şimşek





Le poids de l'héritage

Le cœur à l'aventure

Les temps ont changé, les mœurs aussi, et le secret de la magie est venu mettre un sacré coup de pied dans toutes les vieilles institutions du monde (magique ou pas) depuis le XVIIe. En effet, la rupture du monde des sorciers avec leurs frères non-sorciers a causé bien plus de dégâts qu’on ne le pensait, à l’époque, lorsque la Confédération internationale des sorciers a jugé bon d’isoler la communauté magique du monde des moldus.

C’est ainsi que commença la quête absolue du Sultanat Semsik : Préserver le patrimoine sorcier qui n’avait pas pu l’être.

L’histoire de Baran est bien loin de ce que l’on peut s’imaginer d’une famille princière, à la tête d’un état au passé particulièrement glorieux, bien au contraire.

Pour autant, il n’en tire aucune douleur profonde, sinon la perte d’une mère qu’il aimait plus que tout à la naissance de son frère, Kurban. Un évènement heureux qui devint tragique,  bien malgré lui. Son premier cri leva le dernier souffle de sa mère, plongeant le Sadrazam Azim dans une profonde tristesse.

Baran avait sept ans, à cette époque. C’était un garçon curieux, vif, qui suivait son grand frère, Kadir de quatre ans son aîné, dans des bêtises plus grosses qu’eux, rejoignant parfois leur mère dans les jardins pour flâner à ses côtés, profitant du climat méditerranéen. De temps à autre, lorsque leur père n’était pas sur le trône, ils s’y asseyaient, s’amusant à refaire la grosse voix de ce dernier lorsqu’il s’énervait après ses ministres lorsque les choses n’allaient pas aussi vite qu’il le voulait. Mais ce que préférait Baran, c’était partir à l’aventure. Si au début, il ne se limitait qu’au palais, très vite, il fallut envoyer la garde pour aller le récupérer au-delà des remparts. En grandissant, il apprit à se servir des barques en compagnie de Kadir (qui menait les expéditions) pour rejoindre les rives d’Istanbul. Une insouciance qui devait se terminer à la naissance de leur frère cadet.

Lorsque Kadir eut douze ans, les choses ne firent plus pareils.  Kadir commençait son éducation, son apprentissage, il entrait dans l’entre deux âges, celui où il deviendrait un homme. On le retira de ses frères, afin de le former aux rudiments des combats et de la magie, des sciences et de l’art. Comme n’importe quel enfant prédestinait à entrer dans le Nazar boncuğu. Baran n’avait plus que Kurban, mais les choses ne se sont jamais bien passées entre eux. Le petit dernier était toujours dans l’agressivité, dans la violence qu’elle soit physique ou morale. Il avait constamment le besoin de s’affirmer, de montrer aux autres qu’il existait en se fichant bien de ce que les autres pouvaient ressentir.

Kurban, c’était le moins aimé, le vilain petit canard.  Mais ni Baran, ni Kadir n’étaient en âge de comprendre que son comportement n’était qu’une conséquence de sa naissance. Si la perte de Zeyna était douloureuse pour tout le monde, puisqu’elle n’était autre que l’âme du palais, pour Kurban, c’était terrible. Cette culpabilité qui pesait sur ses épaules avant même qu’il ne fût capable de marcher façonna ce garçon prometteur en ce terrible garnement que personne au palais ne supportait.

Ce fut le passage le moins drôle de sa vie. Son frère était gênant, étrange, Kurban l’observait comme s’il s’attendait à le voir tomber. Alors lorsqu’il vint aussi à avoir douze ans, bien qu’il ne souhaitait pas commencer son apprentissage qui ressemblait un peu trop à un entraînement militaire, il fut satisfait qu’on l’éloigne de Kurban. Il tenta bien sûr de convaincre son père de l’envoyer dans une école sorcière lorsqu’il aurait dix-huit ans, mais… Azim resta silencieux sur cela. Bien que Baran continuait d’espérer, il savait que son avenir serait ailleurs.




*
**



Devenir un homme, destiné au Nazar boncuğu, n’était pas de tout repos, bien au contraire. Si Baran s’était consolé en se disant que du coup, il passerait beaucoup moins de temps avec son frère cadet, il s’était très vite demandé s’il ne préférait pas justement. Kurban avait ses défauts, mais cette impression d’être formé à devenir un soldat bien formaté le rendait dingue, lui qui désirait vivre d’aventures.

Lever aux aurores, observer les rites religieux, les entraînements physiques avant le déjeuner, les cours d’après-midi, Baran devait apprendre à maîtriser son corps pour le préparer pour les études magiques. Chaque raté, une sanction, qu’elle fut un sévice corporel (magique ou non), l’interdiction de dormir ou lui faire sauter un repas. Azim voulait trois héritiers puissants, il n’allait pas leur faire de cadeau sous prétexte que c’était ses descendants. Le  Nazar boncuğu avait toujours fonctionné ainsi, ce n’était pas près de changer.

Sa découverte de ses dons se fit à l’aube de son treizième anniversaire, lorsqu’il craqua et qu’il fit le mur. Descendant de sa chambre par le mur extérieur, manquant de se tuer pour trois fois rien, il finit par atteindre le port au bout des jardins pour aller se perdre dans les rues d’Istanbul. Rattrapé par la garde, alors qu’il était à bord de sa barque, dans la panique, il provoqua un mur d’eau qui barra la route (un temps) aux gardes du palais.

Il fut malheureusement retrouvé, et son père lui mit une correction d’un autre monde qui le dissuada de recommencer.

Par la suite, les choses se sont plus ou moins calmées lorsque le Sadrazam tenta de briser la glace en acceptant partiellement à son fils de se rendre de temps à autre à la Tour des Nuages ( برج ابر ).

C’était également à ce moment-là où il débuta son apprentissage de la magie. S’il devait se servir de sa baguette magique comme une arme, à la manière du glaive et du poignard qu’on lui apprit à maîtriser, on le força, tout comme aux autres membres en devenir du Nazar boncuğu, à manipuler la magie sans les mains, n’hésitant pas à se montrer intraitable, lorsque Baran avait des loupés, peu importait le rang et le titre qu’il arborait, ou que son père soit présent (de temps à autre) aux entraînements du Nazar.

Baran, dont le potentiel magique n’était pas forcément ce à quoi l’on s’attendait d’un homme de son statut, du mettre les boucher double pour obtenir des résultats satisfaisants sous le regard intense de son père. Kadir fut un réel support pour Baran. Leur complicité fut réelle. Dommage que cela ne suivait pas du côté de Kurban, qui ne cessait de les épier. Une façon, peut-être, pour lui, de garder un lien dont personne ne semblait réellement vouloir.



C’était à peu près à cette période où les accords du Sadrazam Azim et de Moddock MacGregor eurent lieu concernant l’ouverture d’une antenne de l’Institut de Découverte et d’Exploration magique à Istanbul. Si au début Baran n’en comprit pas grand-chose, c’était uniquement parce qu’il avait les yeux rivés sur cette magnifique jeune femme qui accompagnait le grand-père (bien qu’il avait toujours vingt ans de moins qu’aujourd’hui). Son teint de peau si clair, ses boucles brunes retombant juste au-dessus de ses yeux et son petit air de frimousse aventureuse lui ravirent le cœur. Il ne savait pas qui elle était, il ne connaissait même pas son nom (il était, de toute façon, incapable de le lui demander puisqu’il apprit l’anglais plus tard à ses côtés et de celles de Moddock).  Lui qui ne désirait qu’une chose, fuir les magnifiques salles du palais Şimşek voyait en elle tout ce que désirait son cœur. Sorcha était son petit prénom, à la signification aussi puissante que sa présence dans cette salle du trône. Une véritable lumière qu’il doutait un jour de réussir à éteindre.

C’était d’ailleurs à cette période où son père lui proposa de se rendre à la Tour des Nuages. Il s’était arrangé pour que son fils y étudie sur des périodes plus ou moins courtes, accompagnées du maître d’armes, Fayçal Aksoy, en bon protecteur.

Si ce n’était pas ce que Baran voulait, lui, qui aurait bien aimé rejoindre cette école en Écosse qu’elle avait appelée… Comment ? Poudelar ? C’était mieux que rien. Tenant parole, en voyant les efforts consentis par Azim, Baran se donna deux fois plus afin de devenir ce qu’il attendait de lui. Un énième membre du Nazar, suivant l’exemple des sorciers de sa lignée, à la protection de sa nation, puis des trésors sorciers d’une autre époque dans cette partie du monde. L’idée de recroiser Sorcha au travers de ses futures missions n’était pas non plus anodine, lorsqu’on le voyait se donner au combat singulier malgré son potentiel magique bien inférieur à celui de son frère, Kadir, qui s’apprêtait à surpasser son père dans les années à venir.

Comme les autres, il passera ses examens en candidat libre.


*
**


La surprise fut de voir Kurban envoyer à Durmstrang lorsqu’il eut ses dix-huit ans. Ce dernier, sachant pertinemment l’envie et le rêve de son frère, Baran, l’avaient bien nargué au point qu’un jour, Baran entra dans le bureau de son père, énervé, terriblement déçu, mais surtout particulièrement jaloux de voir son jeune frère réalisé son rêve à lui. Même son apprentissage depuis ses douze ans semblait être différent, beaucoup plus léger, comme s’il subissait un traitement de faveur. Lorsqu’il en avait parlé à Kadir, Baran s’était rendu compte que son frère aîné s’en fichait éperdument, que pour lui, c’était très bien ainsi et que ça leur permettrait de se retrouver plus souvent seuls, sans Kurban et ses attitudes belliqueuses et mesquines à leurs égards.

Mais cela ne suffisait pas à calmer Baran. Il n’y eut que la gifle d’Azim, qu’il lui colla sans même lever sa main, à l’aide de sa magie, qui le figea dans la glace. Le regard coléreux de Baran devint haineux, mais cela ne sembla pas déranger Azim qui continuait à remplir les papiers comme si de rien n’était, malgré cette petite tension à la hauteur de cette mâchoire couverte d’un poil rugueux et noir.

Des révélations avaient été faites ce jour-là. Azim lui dévoila très bien voir le comportement du cadet à leur égard, mais qu’il était incapable de sévir face à lui. Lorsque Baran évoqua la mort de leur mère, Azim avait posé sa plume avec douceur avant de se lever d’un bond en brandissant son poing, ce qui avait eu pour effet de faire léviter Baran à quelques centimètres du sol, la gorge serrée l’empêchant de respirer convenablement.

Très vite, Azim avait relâché la pression, le posant délicatement avant de contourner son bureau l’air véritablement désolé. Il l’avait serré dans les bras avec une telle force que Baran comprit alors que son père ne s’était jamais remis de la mort de leur mère, expliquant alors pourquoi il ne s’était jamais remarié. La larme qu’il vit au coin des yeux de son père calma Baran au point qu’il s’excusa. Azim avait secoué la tête, lui demandant de ne jamais s’excuser, que ce n’était pas avec des excuses que l’on dirigeait un pays. Il lui embrassa le front avant de se remettre à son travail.

Baran, le cœur meurtri, avait fait demi-tour dans le silence, sans trop savoir quoi faire de tout ce qu’il venait de se passer. Voir son père, le Sadrazam, être un homme imparfait, même l’espace de quelques instants, ébranla son âme au plus profond de lui-même.



*
**


Elle n’avait pas quitté ses pensées, et Baran devenait un virtuose de l’excuse du mariage arrangé. Ce n’était pas qu’il était foncièrement contre, mais une petite partie de lui espérait qu’un jour, il saute le pas, bravant peut-être son père dont il ne connaissait pas la position sur une telle relation. Mais lorsqu’il apprit la naissance d’Aurore, son cœur s’était brisé.

Face aux pyramides de Gizeh, il avait accusé le coup sans rien dire, en écoutant deux membres de l’Institut de Découverte et d’Exploration magique sur ce site de fouille que le Nazar protégeait. Que ce fut de simples pillards ou de cette espèce d’organisation à plus grande échelle qu’était la Main d’Atoum, il était devenu important pour que l’I.D.E.M soit sous haute protection. Une directive et un accord entre l’Institut et la cour du Sadrazam.

Son cœur avait cessé de battre, mais il ne montra rien d’autre sinon ce tic d’énervement qu’il partageait avec son père. Mâchoire crispée sous cette petite barbe qu’il veillât à ce qu’elle soit toujours irréprochable, Baran ne se rappela pas de cette journée les jours qui suivirent, comme si cette pensée de la voir en compagnie d’un homme dont il ne savait rien, tenant fermement et probablement avec amour, le fruit de leur passion, l’avait sorti de l’espace-temps.

Baran ne pensait plus qu’à cela, et lorsqu’il revint à Istanbul, il fut difficile pour Kadir de lui sortir les vers du nez. Le regard de son frère perdit cette tension qu’il semblait toujours avoir, et les traits de son visage s’adoucir. Il risqua un mouvement vers son jeune frère qui s’approcha légèrement, laissant sous-entendre que Kadir pouvait effectivement le prendre contre lui. Cette brève embrassade lui fit beaucoup de bien, mais il ne parla plus jamais de cela.

Kadir lui changea les idées en lui annonçant son mariage prochain avec Sahar, cette princesse jordanienne qu’il fréquentait depuis quelques mois. Une passion les avait animés au premier regard ce qui avait ravi Azim, de ce qu’il lui raconta. Il lui demanda d’être présent, à ses côtés, lorsqu’ils se marieraient, ce que Baran accepta.

Comme s’il souhaitait s’excuser des pensées terribles et obscures qu’il ressentit lorsqu’il apprit la naissance de cette jeune fille obligatoirement jolie, Baran lui fit envoyer un cadeau, la félicitant, peut-être un peu trop, de cette annonce.



*
**



Le  Nazar boncuğu était probablement l’organisation la plus militaire du monde magique. Vieille de quatre siècles, elle a toujours été les yeux, la bouche, les oreilles et les mains du Sadrazam. Pour ceux qui avaient la chance d’en faire partie, il s’agissait probablement de la plus haute distinction turque. Pour autant, il était parfois compliqué de l’y rejoindre, puisque les sorciers étaient choisis par les astronomes du pouvoir en place. C’était d’ailleurs à cause d’eux que leur frère, Kurban, n’en fit pas partie bien que la raison ne fut jamais divulguée.

Baran fut rapidement affecté à la mission première du Nazar. La protection des monuments sorciers et tout ce qui s’y rattachait à l’inverse de Kadir, qui lui, entra dans ce qu’ils appelaient le glaive où l’on ne savait rien sinon ce que le glaive et le Sadrazam voulaient bien en dire. Mais le temps passé pour Baran, et l’insistance de son père sur son mariage prochain le poussèrent à saisir l’occasion de s’éloigner de Turquie lorsque le poste d’ambassadeur se libéra en Angleterre.

Le regard d’Azim lorsqu’il entendit son fils se proposait devint mystérieux, indéchiffrable, au point où Baran sentit ses jambes devenir du coton. Il était là, sur son trône, passablement avachi, l’air agacé. Même Kadir, à côté, regardait la scène en retenant son souffle. Les ministres, ainsi que Fayçal, savaient très bien ce qui allait se passer. Jamais il n’accepterait que ses deux fils s’éloignent alors qu’il les prédestinait à quelque chose. Il n’y avait que Kurban qui semblait exempté de toutes obligations à l’égard de la couronne. Et encore une fois, ça agaçait Baran. Il était là à le regarder dans son dos, un sourire narquois sur ses lèvres.

Le regard et l’expression de leur Sadrazam ne signifiaient rien de bon. Précurseur d’une de ses colères les plus violentes, tous le virent prendre une profonde inspiration avant de le voir ouvrir la bouche.
« - D’accord. »
Quelques regards s’écarquillèrent sous la surprise, y compris celui de Baran qui se sentit envahir d’une curieuse sensation de chaleur.
« - Mais lorsque je le dirai, tu te marieras avec celle que j’aurais choisi. Tu as bien compris ? »
La chaleur fit place à la douleur. Il aimait son père, il aimait ce qu’il était, il aimait son histoire et plus encore, il aimait son pays. Mais… Mais il se sentait constamment piégé par tout cela. C’était toxique, il s’en rendait bien compte. Pour autant, il ne ferait jamais rien qui irait à l’encontre de sa lignée.

Il inspira profondément, avant de s’incliner protocolairement.
« - Bien, votre Majesté. »
Kadir baissa le regard, comprenant le sacrifice de son frère dont le cœur criait l’aventure depuis tout petit. Des fois, il se demandait si ce n’était pas sa faute pour l’avoir entraîné ici et là, mais il ne pouvait rien y faire. Le simple fait qu’Azim se soit adressé à lui de la sorte devant tout le monde rendait l’accord immuable. Le scribe sur le côté notait tout ce qu’il disait, et comme tous, ici, le savaient, Azim n’avait qu’une parole sur laquelle il ne revenait jamais.

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tu es Shady Baran Şimşek 2702313547 Oui oui je balance Baran Şimşek 2952198716 bienvenue avec ce nouveau perso, je sens que tu va bien t'amuser avec :run:
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Ouaa j'ai tellement dévoré l'histoire de ce personnage, je me suis tenue a pas lire la fiche avant que tu ne la postes ici en plus !
Il est tellement oppressé par son père et les traditions, puis sa maman la, Zeyna, pfiouuu.. j'ai trop hâte de le voir en jeu, surtout vu les liens qu'on va bientôt avoir Baran Şimşek 34694269
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Te voilà validé(e) !

Je vais me répéter mais depuis le temps que j'entends parler de Baran, je ne suis pas déçue du personnage, au contraire, il a tellement de courage et de bravoure en plus. J'ai très hâte de le voir en jeu maintenant, enfin ! Bienvenue au Prince Baran Şimşek 34694269

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