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Turn up the music | Ft. Artémisia MacKintosh

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Ft. @Artémisia MacKintosh



30 juillet 2022, domaine familial des MacKintosh, 14h06.


Il s'était bien vite rendu compte qu'un mariage impliquait bien plus de choses qu'il ne le pensait. Peut-être était-ce la raison pour laquelle il avait si réticent à s'engager du temps où il était encore avec son ex, la raison pour laquelle il n'avait jamais su mettre un genou par terre, même au nom de l'amour. Naïvement, il avait cru qu'un arrangement amical pour lui permettre d'éviter la prison d'un mariage forcé aurait été plus simple. Or, la comédie dans laquelle Neve et lui s'étaient embarqués prenait doucement la forme d'une pièce de théâtre de l'absurde.
À travers toute la préparation, toute l'organisation de ces détails qu'il aurait autrefois jugé futiles, visiter sa famille était presque du repos. Presque, parce qu'il devait tout de même revêtir le masque du fiancé transpirant l'amour et le bonheur, et qu'il devait feindre une excitation qui, au final, s'apparentait surtout à une nervosité sans-pareil. Certes, l'officialisation du mariage signerait une assurance dont il avait besoin, et signifierait que le pire était désormais derrière eux, mais il n'avait cesse de s'imaginer toutes les façons dont l'événement pouvait tourner au cauchemar. Il ne fallait qu'un mot de travers pour que leur couverture éclate et que les conflits ne s'enflamment.
Étonnamment, Thomas était toutefois détendu lorsqu'il mit les pieds au domaine des MacKintosh, où il s'était déplacé avec Oliver pour rendre visite. Même s'ils n'étaient pas les membres de sa famille dont il était le plus proche, il devait avouer être particulièrement à l'aise à leurs côtés. Si le clan MacKintosh rimait avec force et dignité, leur statut de sang-mêlé rendait les choses plus simples, plus fluides. Il n'avait pas besoin de se vêtir d'une politesse hautaine ni de mots soigneusement choisis pour flatter l'aristocratie. Et bien que chaque visite chez cette partie de sa famille nécessitait une certaine dose de prudence, il sentait qu'il pouvait définitivement respirer plus librement avec eux. Conserver le secret de sa mère quant à son adoption et son statut de sang-pur n'avait jamais été un problème pour lui, comme quoi, les secrets, c'était de famille.
En entendant les éclats de rire qui résonnaient à l'extérieur, c'est après avoir ramassé ses effets personnels du taxi magique qu'il se dirigea vers la cour arrière du domaine familial. Bébé à la hanche et canne à la main, Thomas se fia au rire reconnaissable de sa cousine pour la rejoindre, sourire aux lèvres.

« Artémisia ! », la héla-t-il, l'air enjoué. « C'est dix points de moins pour Poufsouffle si tu viens pas me donner un coup de main ! »

Entre le bébé, sa canne et son sac à dos qui commençait déjà à lui glisser des épaules, demander de l'aide était une nécessité, que ça lui plaise ou non. Alors autant le faire en plaisantant, jouant sur cette drôle de situation où sa cousine fréquentait l'école de magie où il était lui aussi de retour, cette fois en tant qu'enseignant. Si les vacances d'été permettait à la sorcière de se reposer, son cousin farceur, un peu moins.
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Artémisia & Thomas - Juillet 2022
La température était estivale en ce mois de juillet et particulièrement en ce jour le soleil tapait fortement depuis la fin de matinée. Heureusement il y avait une légère brise, ainsi pas mal d’arbre dans le domaine qui apportait de l’ombre naturellement tout au long de la journée pour profiter de la nature et de l’air sans pour autant cramer au soleil. Je revenais de la plage, avec Athanase nous avions passé la matinée sur le sable fin et chaud de la plage Portobello d’Édimbourg. Je préférais largement profiter de l’air marin le matin où en fin de journée, en plein milieu d’après-midi, il y avait beaucoup trop de monde, non pas que les moldus me dérangent, mais c’est surtout bruyant. Je préfère quand il y a moins de monde pour flâner tranquillement sur le bord de plage, l’eau au niveau des mollets, là en revanche avec Athanase c’était moins cela. De toute façon depuis ma tentative, dès que je disais le mot plage, il trouvait l’excuse de s’inclure dans l’excursion.

Alors oui, j’avais profité de la plage durant une partie de la matinée, maintenant je me trouvais dans les jardins en compagnie de mon frère, je ne sais pas trop ce qu’il essayait de faire, mais ce dont il en résultait, était ma déconcentration sur ma lecture et mon rire qui devenait incessant et incontrôlable. « Athanase s’il te plaît arrête tes pitreries tu as passé l’âge, je n’ai plus trois ans tu sais. » Je me doute bien qu’il souhaite juste me changer les idées pour éviter de penser davantage à mon amour impossible, il faut seulement laisser faire le temps. Seul le temps guérira la blessure béante de mon cœur. Je pensais enfin pouvoir continuer ma lecture quand il recommença, je décide de poser mon livre sur la table avant de me mettre à courser mon frère comme si nous étions deux enfants et de rire doucement. J’allais mettre la main sur mon frère quad une voix m’interpella.

Surprise, je me stoppe dans ma course et me tourne vers la source de ces décibels, je reconnais cette voix, celle de mon cousin ainé. Je laisse mon frère qui a l’air de partir vers ses occupations alors qu’il salue Thomas au passage. Pour ma part, je me dirige vers lui tranquillement. « Très immature de ta part que de me retirer des points hors période scolaire, mais moi aussi je me porte bien Thomas si cela t’intéresse. » lançais-je dans sa direction alors que je lui prends des bras son petit bambin. « Alors comment va mon petit Oli. » murmurais-je à l’intention de son fils en jouant doucement avec mon nez contre sa petite joue potelé avant d’ajouter à l’intention de mon cousin. « Comment tu vas Thomas ? Visite de courtoisie, très gentil. Tu restes pour le diner ? » Moulin à parole activé. Doucement avec ma main libre, je prends son sac pour le poser sur une chaise avant de montrer à Thomas où il peut s’asseoir avant de moi-même m’asseoir avec petit Oliver sur les cuisses. « Tu veux boire quelques choses ? »
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Ft. @Artémisia MacKintosh

Si le temps leur avait manqué et que la distance les avait longtemps tenu à l’écart, il devait avouer que renouer avec les MacKintosh lui paraissait presque réconfortant. Après tout, n’était-ce pas également pourquoi la stabilité de sa nouvelle profession lui plaisait tant ? S’il avait cru qu’être professeur à Poudlard ne serait pas aussi stimulant que de voyager avec l’IDEM pour négocier avec les représentants d’autres pays, il avait été agréablement surpris, mais surtout comblé d’avoir davantage de temps à investir dans son entourage. Il avait fini par en avoir marre d’être ce vent qui passe sans avoir eu le temps de pouvoir l’attraper.

« Immature ? Je vois pas de quoi tu parles, Miss. », rétorqua-t-il, toujours aussi taquin.

Que ce soit une preuve d’immaturité ou simplement du fait que son côté enjoué ne l’avait jamais quitté, il était vrai que, même en tant qu’enseignant, il ne manquait jamais l’occasion de plaisanter. Et si les couloirs de Poudlard entendaient souvent son rire résonner, il fallait dire que les vacances d’été étaient une période ponctuée de bonne humeur, au grand désespoir de sa cousine.

Thomas eut à peine le temps de saluer la jeune Artémisia qu’elle prit Oliver dans ses bras, et il ne put que se contenter de sourire en sentant le poids de son sac se retirer de ses épaules en même temps. Oliver était un bébé souriant, un bébé facile que tous ses proches semblaient adorer. Mais il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter légèrement lorsque son fils se trouvait hors de sa portée, incapable de le surveiller lorsqu’il était dans les bras d’une autre personne que lui-même. Il s’efforça de se détendre en s’asseyant près de sa cousine, qui avait prouvé plusieurs fois qu’elle était plutôt douée avec les enfants.

« Je pense qu’il t’apprécie beaucoup, tu sais. Il fait un peu d’angoisse de séparation ces temps-ci, alors ça m’étonne un peu de l’entendre rire plutôt que pleurer. », fit-il tendrement, bien qu’un soupçon d’humour teintait sa voix.

Ces dernières semaines, ses parents avaient eu un peu de mal à gérer le petit bambin lorsqu’il n’était pas à la maison. Même Eloise s’était plainte d’avoir eu de la difficulté à gérer ses crises.

« Je vais bien, et toi ? Tu profites de tes vacances ? », s’enquit-il, quelque peu amusé de se dire qu’il était en vacances en même temps que les élèves. « On va voir pour le dîner, ça va dépendre de comment se porte Oliver à la fin de l’après-midi. »

Le bien-être et le confort de son fils avait toujours été sa priorité. Bien que son coeur lui soufflait son envie de passer le plus de temps possible avec les MacKintosh, il savait qu’il ne pouvait pas rester si le petit semblait avoir besoin de retrouver le calme de son chez soi.

« Non, merci, c’est gentil. Dis-moi est-ce que tu as reçu l’invitation pour mon mariage ? Je crois ne jamais avoir eu ta réponse. »
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Artémisia & Thomas - Juillet 2022
Je ne puis m’empêcher de regarder un bref regard en direction de mon cousin quand celui-ci m’affirma qu’il ne voyait pas la raison du fait que je le considère comme immature. À d’autres, il avait très bien saisi la pensée. « Dans ce cas serais-tu du genre sadique pour enlever des points en période de vacances ? » répliquais-je innocemment et sur le ton de la rigolade. Je me doutais bien qu’il s’amusait juste et que ce ne soit pas réel et que le sablier de ma maison ne commencerait pas la prochaine année scolaire avec un score négatif. Il ne serait pas assez fourbe pour le faire quand même. Il suffit de penser cela, tu le connais ton cousin quand même.

Installé tous les deux autour de la table située sur la terrasse derrière la demeure, j’avais Oliver sur mes genoux et je m’amusais à le faire sautiller en montant et descendant les genoux tout doucement. Je relève doucement la tête alors que mon cousin affirme que le petit souffre d’angoisse de séparation. Posant mon regard sur mon petit-cousin je vais lui caresser la joue avec mon nez avant de répondre doucement à Thomas. « Tu es certain . Ce ne serait pas plutôt l’inverse. » dis-je d’une voix taquine. « De toute façon Oliver m’a toujours adoré, je suis la femme de sa vie après sa maman c’est certain. Sinon tu sais, je pense qu’il doit remarquer l’anxiété des personnes. Enfin peut-être ? » ajoutais-je avant de partir dans mes pensées, cherchant déjà à élucider le mystère du pourquoi Oliver serait en phase d’angoisse et de pleurer, il doit forcément y avoir une raison derrière. « Tu es certain qu’il ne fait pas ses dents ? Certaines sont plus douloureuses que d’autres. » demandais-je simplement. Les petits peuvent avoir de vraies crises de larmes quand les premières dents poussent. Je pourrais peut-être aller chercher un petit objet à mâchouiller non dangereux ? Maman elle utilisait cela pour nous. Ou alors une boisson calmante ? Est-ce que cela existe même ? Puis peut-être qu’il ne fait pas ses dents finalement.

« Profiter ? Bien grand mot, je travaille dans le pub du voisin pour l’aider et ça me fait un peu d’argent, moldu certes, mais cela pourra toujours être utile pour acheter des vêtements. » répondis-je à sa question, il enchaina ensuite sur le fait qu’il n’était pas certain pour ce soir et que cela serait en fonction de l’état de fatigue d’Oliver, ce qui est compréhensible. Je lui réponds par un simple d’accord pour convenir que j’ai bien entendu sa réplique. Je ne vais pas les forces, certes papa aurait aimé les voir, mais une autrefois sera aussi bien, si Thomas préfère rentrer tôt. « Tu sais qu’on peut toujours métamorphoser un lit pour enfants. Ou bien le caler dans un grand avec des rondins sur les côtés il ne bougera pas, si vraiment tu as envie de rester diner. » Ce n’était qu’une petite suggestion anodine que je lui glissais.

Thomas n’avait pas envie d’une boisson, je me retiendrais donc d’aller me chercher quelques choses également. Quand le mot mariage s’échappe de ses lèvres, je relève la tête rapidement pour planter mon regard sur lui. « Le mariage. » ne puis-je m’empêcher de lâcher en terminant le mot dans les limbes tellement le timbre de ma voix était bas. Cela me replonge immédiatement dans des souvenirs de Lyes et des faire-part que nous avions envoyés. « Je… » je détourne les yeux pour fixer un point dans le jardin. « Athanase ou papa ont dû la cacher pensant me protéger. » Parce que je n’avais pas vu une seule trace d’invitation. « Mais je serais là, accompagnée si j’ai le droit. » Oui parce que je ne tiendrais certainement pas, je finirais par flancher à un moment et il me faut un pilier. Seulement, je ne voulais pas manquer cela, le mariage de Thomas. Hors de question. « Pas trop stressé ? Ta fiancée est impatiente ? » Je ne savais pas comment aborder le sujet, sa fiancée est professeure et je ne sais pas comment l’appeler au cours d’une conversation de mariage la concernant avec mon cousin. « Pourquoi n'est-elle pas venue ? »
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Il accueillit sa réplique avec un roulement de yeux amusé. Il se doutait que sa présence à Poudlard pouvait avoir un effet réconfortant pour la jeune sorcière, mais il savait aussi que ce ne serait pas toujours de tout repos pour elle. Elle s’en tirerait bien tant et aussi longtemps qu’elle n’était pas assise dans sa salle de classe, mais… s’il se faisait une promesse de ne pas trop nuire à sa vie sociale, elle n’allait pas pouvoir éviter ses farces. Qu’elle profite de son été, tant qu’il en est encore temps.

Elle n’avait pas tout à fait tort, il était peut-être celui qui souffrait le plus des moments où il était séparé de son fils. Mais sa situation familiale étant ce qu’elle était, il savourait toutes les secondes qu’il pouvait passer avec son fils avant qu’il ne reparte avec sa mère. Peut-être l’angoisse d’Oliver était-elle une réponse à la sienne ? Il n’en savait trop rien, mais ce n’était pas une hypothèse si stupide que ça au final, même s’il se garda bien de le souligner.

« C’est un Buchanan, alors un grand sensible. », rétorqua-t-il en souriant doucement, avant de retrouver un peu de sérieux. « C’est une étape normale du développement des bébés, qu’Eloise m’a dit. Elle a lu un tas de livres sur les enfants, alors je me fie sur elle. »

Se fier sur elle, ça lui faisait un peu drôle de dire à voix haute alors qu’il y avait encore des tensions non résolues entre eux. Par orgueil, c’était bien le genre de chose qu’il évitait de dire devant son ex, histoire de ne pas lui accorder plus de mérite qu’il n’en avait le coeur. Mais il était vrai que malgré tous les défauts qu’il pouvait lui trouver, Eloise restait une mère plus que dévouée. Il se demandait toujours si les choses auraient pu être différentes, s’ils auraient pu élever leur fils ensemble si Eloise ne travaillait pas de l'autre côté de l’Océan…

« Hâte de retourner sur les bancs d’école alors ? » Il ne savait pas trop ce que c’était, la réalité d’un job étudiant, ayant passé ses années d’adolescence, trop couvé par ses parents. Et une fois à Poudlard, il s’était principalement concentré sur ses études et ses lectures. « On verra tout à l’heure pour le dîner. », conclut-il, incertain de vouloir imposer au McKintosh des efforts d'accommodement.

Il eut un instant de silence où il eut l’impression que son estomac lui tombait aux pieds, toujours aussi sensible à cette malheureuse histoire qui avait touché sa cousine. Il s’en voulut pour son manque de délicatesse face à une telle conversation. Il n’avait jamais été très doué en terme de réconfort, ni avec tout ce qui avait rapport au deuil. On lui avait souvent blâmé parce qu’il n’était pas suffisamment en accord avec ses propres sentiments, alors avec ceux des autres…
Pourtant, il adressa une mine compatissante envers sa cousine. Une partie de lui avait envie d’être franc avec elle, de ne pas contourner le sujet et de converser avec elle comme avec tout autre adulte, mais il craignait de manquer de tact.

« Ils pensaient sans doute bien faire. », souffla-t-il alors. Ce qu’Artémisia avait vécu était certainement des plus tragiques, et il craignait un peu qu’elle ait de la difficulté à passer à travers la soirée, mais il n’avait absolument pas envie de l’exclure pour la protéger. Elle était assez mature pour prendre cette décision elle-même. « Oui, bien sûr que tu peux venir accompagnée. Mais dis-moi, j’imagine que c’est parce que tu as quelqu’un en tête ? », s’enquit-il en relevant un sourcil, malicieux.

Il posait la question pour un souci d’organisation, mais aussi pour distraire et faire dévier le sujet de conversation… Bien qu’elle renchérit en lui posant des questions sur Neve. Il força un sourire tendre, presque rêveur. Autant affectionnait-il sa cousine, il n’était pas prêt à risquer de tout lui avouer sur la véritable raison du mariage. Elle était jeune, et sa fréquentation de Poudlard rendait la situation un peu plus délicate. Et si elle se sentait suffisamment en confiance pour partager le scoop à un.e autre étudiant.e ? Et que ce.tte dernier.e le disait à d’autres gens ? Il ne pouvait pas risquer que ça remonte aux oreilles des Buchanan.

« Je pense que c’est un peu impossible de ne pas être stressé. », avoua-t-il en toute honnêteté. Que ce soit un arrangement platonique ou non, il était stressé. « Neve est impatiente, oui. Elle rêvait de cet instant depuis longtemps. » Un mensonge, cette fois. « Elle serait venue, mais elle a dû prêter main forte à une amie en commun pour les préparatifs. Et elles ont établi comme règle que je ne peux pas m’en mêler. », rigola-t-il.
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Artémisia & Thomas - Juillet 2022
Je hoche la tête doucement en roulant des yeux en l'entendant dire que c'est parce que c'est un Buchanan et que c'est un grand sensible. Foutaise, on verra dans quelques années s'il sera toujours aussi sensible. Heureusement que Thomas ne peut pas voir que je rigole un peu de ce qu'il dit. Il me parla ensuite de la mère d'Oliver et du fait qu'elle lisait beaucoup de livres. « Les livres ne font pas tous, je ne peux pas être certaine, je n'ai pas d'enfants et je ne juge pas la façon dont elle le fait, mais elle doit aussi faire confiance à son instant maternelle. » Pour ma part, il était certain que les livres n'avaient pas toutes les réponses, parfois il faut savoir se faire confiance. « Tu dois te fier à toi aussi, tu es un bon père Thomas n'en doute pas. » rajoutais-je doucement. Il ne devait pas douter de l'éducation qu'il donnerait à son fils, ce n'est pas parce qu'il est aveugle qu'il sera un mauvais père, loin de là. Il pourrait même être le meilleur dans ce domaine, nous ne savons pas.

La conversation continue et il enchaîne sur un tout autre sujet, l'école. Oh sérieusement ? Je ne peux pas profiter de mes vacances sans qu'il vienne m'en parler, surtout que le mois d'aout n'était même pas entamé. Poudlard lui manquait-il à ce point ? Je lâchais un petit rire avant de lui répondre. « Enfin Thomas, ce n'est que le 30 juillet aujourd'hui. Poudlard ce n'est que le 1er septembre. Mais suis-je pressé ? Je ne sais pas, c'est la quatrième année, les choix des matières deviennent décisifs pour l'avenir. Je vais devoir être encore plus rigoureuse si je veux mes aspics en cinquième année et faire un MULOT pour devenir auror. » Il ne fallait pas se leurrer, j'avais eu de bon résultat à mes BUSE, mais si je ne reste pas focus sur mes études, il est possible que ma moyenne baisse dans certaines matières et hors de questions. Je devais rester concentrer cette année, devenir vraiment assidue, aucune distraction. Finis le papotage. « Ok, je ne force pas. » terminais-je par conclure sur mon invitation à le laisser rester diner. Cela me chagrine qu'il pense toujours être de trop quand il vient. Il ne devrait pas, c'est un membre de la famille, s'il veut rester manger il peut. Papa ne dirait rien, il est content de le voir généralement.

Le sujet dévia légèrement vers un sujet assez fâcheux pour ma part. Le mariage. Il fallait que je surmonte cela, la vie devait continuer, je devais continuer d'avancer. Je ne pouvais rester tourner vers le passé. Oui, sans doute que mon frère et mon père pensait bien faire, mais je suis seule juge de savoir ce qui est bien ou non pour moi. Je souriais doucement à Oliver qui continuait de faire des babilles. Certainement qu'il voulait lui aussi converser avec nous, mais encore trop petit pour se faire comprendre. Je regardais maintenant mon cousin à l'entente de sa phrase. « Ce n'est qu'un ami rien de plus. Tristan est mon meilleur ami. » Et c'était tout ce qu'il était, jamais, entre nous ? Non, c'est grotesque de croire que. Bon d'accord il n'est pas moche, il est même plaisant à regarder, mais on se connait trop, pour quoi que ce soit. Puis briser une amitié pour un amour qui n'existe même pas au passage ? NON.

Ne voulant pas parler garçon avec Thomas et encore moins de mes sentiments, je concentre la conversation sur sa fiancée qui est aussi mon professeur, ainsi que son mariage. Ainsi, on ne parle pas de ma personne. J'étais surprise d'entendre qu'elles ne souhaitaient pas qu'elle s'en mêle, s'était aussi son mariage après tous. « Genre interdiction aussi pour le repas ? Et si tu n'aimes pas un truc ? Et si tu es allergique à certaines fleurs ? Et si elle mettait un de tes oncles avec une de tes tantes qui ne peuvent pas s'entendre et qu'il y est un bain de sang ? Et ton costume ? Dis-moi que tu choisis au moins ton costume ? » J'étais vraiment sérieuse avec toutes ses questions, pour le mien, j'avais toujours demandé l'avis de Lyes après tous, il était lui aussi la vedette de ce spectacle. « Parce que si tu ne l'as toujours pas acheté il est temps de le faire. Athanase pourrait aller avec toi, il a besoin d'un costume de toute façon. Je dois aussi acheter une robe, il y a une couleur particulière ? » rajoutais-je dans sa direction.
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Ft. @Artémisia MacKintosh



Ça lui faisait drôle de se dire qu’il se fiait principalement sur Eloise en matière d’éducation. Pourtant, c’était la vérité. Malgré les tensions entre eux, malgré le fait que la mère de son fils semblait avoir de la difficulté à concilier famille et travail, il avait toujours cette impression qu’elle avait une longueur d’avance sur lui. Peut-être parce qu’elle s’était plus préparée, ou alors parce qu’elle avait l’avantage de pouvoir voir leur fils. Il était plus que confiant en ses capacités d’être un bon père, parce que ça venait tellement naturellement pour lui, mais il avait la sensation que la mère était peut-être toujours perçue d’un meilleur oeil par la société.

Il eut un petit rire à la réaction de sa cousine étudiante. Il se souvenait de tous les étés qui lui avaient parus beaucoup trop courts, alors il pouvait bien imaginer l’irritation d’Artémisia de se faire rappeler qu’il ne lui restait plus qu’un mois de vacances. Mais c’était plus fort que lui de la taquiner là-dessus.

« Tu veux devenir Auror alors ? », s’enquit-il avec curiosité. « Mais très bien, attendons la rentrée pour parler d’école. », fit-il dans un fin rire.

En tant que professeur, il devait avouer que sa perspective de la chose avait changé, et qu’il avait plutôt hâte à la rentrée scolaire. Travailler à l’IDEM était toujours plaisant, mais il y avait une chaleur réconfortante à Poudlard qu’il ne trouvait nulle part ailleurs.

Il aurait très bien pu se faire un plaisir de la taquiner, de pousser le bouchon un peu plus loin par rapport à ce Tristan qu’il ne connaissait que de nom. Pourtant, il n’en fut rien, sachant se contenter d’un petit sourire compréhensif. Était-il plus doux avec elle à cause de la tragédie qu’elle avait vécu ? Non. Il avait beaucoup de compassion pour elle, mais ça avait toujours été dans sa nature de blaguer pour faire passer la douleur. Non, ce qui l’empêcha de l’embêter davantage, c’était bien parce qu’il ne comprenait que trop bien ce que c’était de se faire pousser vers quelqu’un envers qui il n’éprouvait que de l’amitié. Avec le mariage qui approchait, il savait que quelques de ses amis semblaient s’attendre à ce qu’il se passe quelque chose de plus entre @Neve Walsh et lui. Et bien qu’ils étaient jusqu’ici doués pour faire semblant, il comprenait ce petit malaise.

Il fronça un peu des sourcils en constatant qu’elle avait pris sa plaisanterie au premier degré, éclatant ensuite d’un petit rire amusé. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, elle devrait pourtant savoir qu’il n’était pas vraiment du genre à se faire mettre de côté sans se battre. S’il était sur le banc de touche, c’était bien parce qu’il s’y était assis de son propre gré.

« Je plaisantais. Évidemment que j’ai mon mot à dire. », la rassura-t-il avec un peu plus de sérieux. « Mais pour ce qui est des décorations, des choix de couleurs et de l’éclairage, je crois qu’elles sont mieux placées pour choisir. », répondit-il dans un petit clin d’oeil. Il ne pourrait pas moins accorder d’importance à ce qu’il ne verrait pas de toute façon. « Je veux que Neve soit heureuse de ce mariage, alors c’est elle qui a le dernier mot pour ce qui m’importe peu. » Ce n’était pas un mensonge cette fois. S’il se sentait un peu coupable de l’enfermer dans un mariage, il lui devait au moins de lui offrir une occasion de rêver. « J’ai rendez-vous pour mon costume dans les prochaines semaines. Mon ami Gabriel, qui sera mon témoin, y sera pour m’y accompagner, t’en fais pas. »
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Artémisia & Thomas - Juillet 2022
« Oui c’est une carrière de métier que j’envisage, j’aimerais même être chef du bureau des aurors, mais j’en suis encore loin. Il faut déjà que je valide mon année d’ASPIC puis que je sois prise en MULOT de sécurité magique. Tu le connais le chef actuel ? Il est bien ? Performant ? Il a quel âge ? » Fallait s’en douter, qui dit auror, dit je pars en roue libre sur les questions et il n’est pas près d’en voir la fin. Thomas va finir par m’envoyer bouler à ce rythme. « Tu crois que je pourrais lui envoyer des lettres pour lui poser mes questions ? C’est vrai que de base je les postais à Monsieur @Braxton Clearwater le père de Sean, mais c’est un peu compliqué de le joindre. Je crois que la dernière que je lui ai envoyée n’était pas à la bonne adresse, le hibou est revenu avec la lettre. » Il est vrai qu’il était clairement compliqué de joindre Monsieur Clearwater, je crois bien que papa a essayé pour un sujet dont j’ignore le contenu. « Quoi tu veux dire que tu vas revenir à la charge à la rentrée ? J’ai vraiment aucun répit avec toi. » terminais-je en le taquinant un peu.

« Tu sais si vous voulez avec ta fiancée récupérer des compositions florales vous pouvez, j’ai celle qui aurait dû servir à mon mariage, suffit de lancer un charme de colorisation si vous n’aimez pas la couleur. Elles ont un charme perpétuel, donc elles ne vont pas faner, mais elles vont clairement prendre la poussière, après tous je ne risque pas de me marier demain. » Pour cela il faudrait déjà que je commence par me remettre correctement sur le marché des célibataires et je ne suis pas encore totalement prête. Je souriais en direction de mon cousin même s’il ne pouvait pas le voir avant de reporter mon attention sur le petit Oliver. Je suis fortement attendri par sa petite bouille d’ange endormi. Je le trouvais drôlement silencieux aussi depuis quelques minutes. Doucement je me lève alors que je m’adresse à mon cousin. « Je crois que qu’il s’est endormi comme un loir. Je peux le mettre dans un lit bébé à partir d’un objet si tu veux. Et tu as de la chance c’est moi qui cuisine ce soir. Si cela avait été papa tu aurais juste eu des pâtes à l’eau. Enfin je n’oblige toujours pas. » Et je n’incite pas du tout, ce n’est qu’une proposition le poussant à dire oui. Je plaçais Oliver doucement dans les bras de son père. « Tarte à la mélasse d’orange en dessert comme tu les aimes, j’ai essayé de faire comme maman, mais je ne sais pas si cela sera aussi bien. »
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Les aspirations de sa cousine le firent sourire doucement, bien qu’il cachait une petite pointe d’amertume derrière son masque de fierté. Le métier d’Auror était l’un des plus dangereux du monde magique. Ceux qui endossaient ce rôle étaient constamment amenés à flirter avec les ténèbres et à faire les yeux doux à la mort elle-même afin de la déjouer. Et trop souvent, les plans s’échouaient et ils se retrouvaient avec un aller simple vers l’au-delà. Pourtant, Thomas était bien loin d’être de ceux qui lui casseraient les oreilles en lui faisant l’étalage de tous les risques du métier. Non, il y aurait amplement de gens dans leur entourage pour cela, il ne voyait point d’utilité à lui en rajouter une couche.

Toutefois, il se souvenait de ses rêves d’adolescent, de ses ambitions qui naissaient avec l’apparition de ses pouvoirs magiques. Des visions du futur qui étaient disparues en même temps que sa vue, et sa vie avait drastiquement pris un autre tournant. Maintenant, il savait qu’il était là où il devait être, que sa destinée l’avait mené à la place où il devait être et où il était réellement heureux. Mais il avait une vraie admiration pour son ami @Gabriel Standford qui découlait directement des restes de ses premières perspectives de carrière.

« Oui, c’est l’un de mes amis les plus proches. C’est mon témoin au mariage. », indiqua-t-il. « Il est de la même promotion que moi. Il est doué, je ne serais pas étonné qu’il soit le plus jeune chef des Aurors que le Ministère ait connu. » Il était toujours prêt à faire l’éloge de son ami, bien qu’il appréciait bien plus l’homme que l’Auror. « Je peux lui demander, si tu veux. Il est très occupé, mais je lui dirai de te faire signe s’il trouve du temps pour répondre à tes questions. »

Convaincu qu’il était important de cultiver son intérêt plutôt que de le freiner, il espérait que quelqu’un saurait prendre la peine d’échanger avec elle, que ce soit Gabriel ou non.
Sa proposition le fit sourire davantage, bien que sa douleur était palpable. Il savait que son deuil n’était pas fait et que bien que son amour fut physiquement enterré depuis quelques lunes déjà, elle n’était pas encore prête à le laisser partir. Il se demandait si, malgré la générosité de son offre, il était réellement approprié de l’accepter. Bien qu’il ne s’agissait que d’un arrangement pratique, civil, il souhaitait quand même son mariage soit le sien et celui de Neve, et que ses décorations n’évoquent rien d’autre qu’un bonheur imaginaire.

« C’est gentil, Artémisia. Je le proposerai à Neve. », répondit-il tout de même par politesse.

L’endormissement d’Oliver le surprit, lui qui était d’habitude si agité lorsqu’il découvrait un environnement qu’il ne connaissait pas beaucoup. Il devait avouer être constamment étonné par la complexité des bébés et de leur évolution, mais plus que ravi de savoir qu’il était paisible en cette fin d’après-midi.

« Très bien. », conclut-il finalement. « Va pour le dîner alors, en espérant qu’Oliver soit tranquille. »

Passer un peu de temps avec la famille de sa mère ne serait pas un luxe, et il savait qu’il avait beaucoup à discuter avec son oncle et son cousin également.
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