:: RPS Archivés
Madness (Sorcha)
INFOS
FICHE DE PERSO
Il l'avait laissé partir comme une furie sans avoir la moindre envie de la retenir, ni d'envenimer la conversation qui débutait à peine. Comme à chaque fois, elle préférait encore partir plutôt que de l'affronter, l'égo des MacGregor soudainement bien trop haut pour lui avouer quoi que ce soit. Des colères bien justifiées ponctuaient leur quotidien depuis quelques temps déjà, reléguant leur ancienne vie au pâturage. Si la présence d'Aurore dans une autre pièce les apaisait il fut un temps, Gabriel ne perdait à présent plus aucun temps à mettre la pièce en sourdine lorsque Sorcha était là pour s'époumoner avec elle.
C'était une des causes directe de leur séparation. La colère, les disputes qui envahissaient un quotidien où l'affection, l'amour, n'y trouvait plus de place. Elle ignorait à quel point il avait horreur de ça, lui qui n'avait pas vécu dans une maison avec un père et une mère unie. Il n'avait vu que la tristesse et la force de sa mère sans avoir un père présent même dans les mauvais moments. Elle ignorait à quel point il n'aimait pas s'en prendre à elle, elle qui venait toujours sur ses grands chevaux à la moindre occasion, comme ce soir, en lui disant quoi faire, comment faire.
Alors lorsqu'elle était quitta son bureau, Gabriel posa ses mains à plat sur le bureau, penché dessus pour se retenir d'envoyer le fauteuil où elle s'était installée contre la baie vitrée. Elle ne se rendait pas compte de la soirée merdique qu'il venait de passer, bien qu'elle semblait déjà bien comprendre qu'elle était loin d'être terminée. Il serra des poings au moment où il entendit l'ascenseur arrivé de l'autre coté, la vitre teintée ne permettant pas à Sorcha de le voir jeter sa tasse de café encore remplie contre le mur, à la vitesse d'une balle de cricket. Elle avait toujours le don de le sortir de ses gonds.
Mais lorsqu'il eut un message du Galion personnalisé qu'il avait mis en place avec la nounou Deborah, lui indiquant que Sorcha venait d'arriver en trombe à l'appartement, le sang de Gabriel ne fit qu'un tour. Il n'avait eu que trois minutes de répit, trois minutes. Laissant ses affaires en plan et laissant une rapide note à Marleen pour qu'elle puisse prendre le relai sur les affaires que Roberts devaient lui envoyer si elles arrivaient entre temps et transplana immédiatement après avoir averti Deborah.
Délogeant les protections avaient été refaites par la jeune femme autour de son appartement, reconnaissant sa signature propre, Gabriel entra en trouvant la nounou, légèrement paniquée à l'idée de se trouver entre Sorcha et lui, à moitié réveillée alors qu'elle avait probablement du s'endormir sur le canapé, des parchemins encore étalés autour d'elle.
"Je m'en occupe, rentrez chez vous vous reposer." intima-t-il en l'aidant d'un simple coup de baguette à ramasser ses notes qui devaient probablement traité de la thèse sur laquelle elle devait travailler dernièrement. "Merci encore d'avoir pu prendre le relai jusque là, Aurore va probablement rester chez les MacGregor pendant quelques semaines, vous serez bien plus libre pour rendre l'essai."
Prévenant, il tenta de cacher la sourde colère qui menaçait d'exploser alors que Sorcha semblait venir chercher Aurore bien plus tôt que prévu. Attendant alors que Deborah sorte de l'appartement, non sans un regard pour Sorcha qu'elle connaissait un peu plus mal contrairement à lui, ils furent rapidement seul et Gabriel ferma la porte en réactivant toutes les protections autour de l'appartement tout en installant un Assurdatio dans le salon afin de ne pas réveiller la petite qui dormait encore.
"Tu te fous de moi?"
La veste des Aurors encore sur les épaules, il avait eu trois minutes pour digérer la venue et la fuite de Sorcha dans son bureau avant de la retrouver ici. Et il n'aimait pas la retrouver ici, c'était lui rappeler qu'ils avaient décidé de se quitter. Il n'avait pas envie de se dire que Deborah l'avait averti de son arrivée parce qu'elle voulait déjà réveiller leur fille à une heure aussi incongrue pour repartir avec elle, menaçant de lui annoncer déjà la couleur pour les prochains jours qu'elle passerait chez les MacGregor. S'il s'était efforcé d'avoir un ton calme, ces yeux bleus étaient loin d'être aussi doux et calmes qu'un long fleuve tranquille, il sentait que son humeur n'avait pas tari d'un poil. Elle qui s'était énervé parce qu'il lui avait pris le poignet sans ménagement, lui qui s'était énervé parce qu'elle le touchait sans se rendre compte de ses gestes.
Il souffla péniblement en dégrafant rapidement son uniforme, pour le poser sur la chaise de la table à manger. Une chemise à moitié froissé par l'effort et le sang de @Fergus Clearwater qui avait coulé un instant entre ses doigts alors qu'ils évacuaient Little Algeria . Elle ne savait rien de ce qui s'était passé cette nuit où il avait faillit perdre plus qu'un partenaire.
"Il est cinq heures du matin Sorcha, ne t'en prend pas à Aurore en la réveillant à une telle heure parce que tu es incapable de répondre à ma question." claqua-t-il sèchement avant de tenter de desserrer les poings. "Je serais rentré préparer ses affaires, ça n'a jamais été là le problème."
Il aurait aimé jeter bien plus qu'une tasse de café contre le mur pour enlever la tension qu'il accumulait depuis l'attaque sans le moindre instant de répit. La présence de Sorcha n'arrangeait rien, seul la tendre étreinte partagée durant quelques secondes l'avait permis de souffler avant d'y mettre une distance, comme maintenant. Une distance nécessaire qu'il n'arrivait pas à se défaire pour autant. Le moindre touché, la moindre attention qu'elle lui accordait après la séparation était difficile à concevoir, comprendre, analyser et accepter, agissant comme si rien ne s'était passé. Gabriel avait beau mettre l'espace nécessaire pour ne plus fondre en sa présence, elle s'évertuait à détruire un par un tout ce qu'il érigeait, avec la délicatesse de la briseuse de sort qu'elle était. Elle ne se rendait compte de rien.
Alors il fit le premier pas tout en avançant vers elle, en plein milieu du salon qui était encore bien dans l'ordre. Flocon arriva à cet instant là pour réclamer ses caresses et ses friandises habituels que Gabriel eut du mal à lui concéder immédiatement, les yeux rivés sur Sorcha qui était dans son appartement. Le sien, celui qu'il s'était construit jour après jour depuis deux ans en tentant d'éloigner la jeune femme de sa vie.
"Tu viens comme une fleur dans mon bureau pour t'assurer que je vais bien comme si rien avait changé et je dois te rappeler que si, tout a changé. C'est terrible comme tu ne te rends même pas compte à quel point ça me rend fou de te voir !"
A deux doigts de faire les cents pas dans son appartement, Gabriel cacha sa soudaine fébrilité en commençant à déboutonner ses manches pour les relever, cachant le sang comme le tissus à moitié brulé qui n'avait pas été épargné. Elle allait encore pouvoir lui dire qu'il avait raison et qu'il devait se changer mais il n'en avait pas envie. Il ne lui donnerait aucun répit avec cette excuse une nouvelle fois.
"Tu ne veux plus que je m'énerve mais c'était pas ce qui allait m'aider en venant dans ce bureau tout à l'heure. Tu peux pas débarquer comme ça, comme si j'avais besoin de ton soutien et tu sais que ça a toujours été comme ça quand on est là bas, c'est pas le bon endroit. Ca me rend fou de t'y voir parce que je suis toujours à deux doigts de déverser les journées merdiques que je me tape et c'est jamais ce que je veux !"
Il s'avançait encore vers elle, loin de la toucher ni de l'acculer. Si elle voulait savoir quel était son problème, elle serait à présent servir en plusieurs couches qu'il commença à ne pas retenir.
"Tu peux pas encaisser ça. C'est pour ça qu'on s'est séparé." lança-t-il sans ménagement
INFOS
FICHE DE PERSO
Elle cligna des yeux "Oh, bonjour Gabriel." dit elle avec ironie.
Il était arrivé dans les cinq minutes après que Sorcha avait échangé avec l'étudiante qui lui servait de baby-sitteuse. Lui annonçant tranquillement qu'elle allait emmener Aurore, suite aux complications du travail de son père, elle avait hoché de la tête nerveusement, et Sorcha avait compris. "Allez-y prévenez-le, je reviens de son bureau", avait haussé la mère des épaules.
Le chef des aurors avait soudain un nombre bien plus limité de priorité, déboulant comme un taureaux, à faire claquer les genoux de la pauvre thésarde, se demandant si elle allait perdre son travail. "Ah c'est pour bientôt ?" demanda Sorcha soudain tout sourire, à la jeune thésarde. "Filez dormir, Vous n'avez rien oublié ?" s'enquit-elle en jetant un regard à la recherche de parchemin, comme si elle avait été dans son propre appartement. Sorcha, restée courtoise avec elle lui souhaita une bonne soirée. "Dormez-bien, merci Deborah." elle la gratifia d'un sourire poli avant que celle-ci ne franchisse la porte, mal assurée.
Au moment où Deborah passa la porte et que Gabriel se retourna vers elle, les traits à nouveau peint par la colère, Sorcha perdit son sourire, et haussa un sourcil alors que l'auror s'assurait du sérieux de sa venue ici. Sorcha décida d'écouter d'une oreille la diatribe qu'allait lancer Gabriel, se détournant de lui non sans avoir soupiré avant, s'affairant avec sa baguette à regrouper les affaires d'Aurore.
"M’en prendre à elle ?" répéta sorcha, tournant vers lui un sourcil dubitatif, tant l'accusation de son ex-conjoint était ridicule.
Elle laissa la colère de Gabriel glisser sur elle comme la pluie sur un imperméable. Il cherchait la moindre poussière pour se jeter sur elle. Il était complètement parano à la limite du nocif. Comme si elle aurait pu faire le moindre mal à sa fille. Ce n'était pas elle qui criait, lançait et cassait le premier objet venu à sa portée sous le coup de a colère. Quel exemple pour une petite fille de sept ans.
"J’ai dit que je passais la prendre, tu étais d’accord et occupé." répondit-elle sèchement, pliant la serviette d’Aurore d’un coup de baguette.
N'avait-il pas des familles à contacter pour leur apprendre la mort de leur proche ?
Sorcha, fatiguée, se passa une main sur le visage avant de déclarer, tout en lui tournant le dos et pliant ses affaires d’Aurore qui traînait là, avec sa magie.
"Aurore va se réveiller tranquillement et prendre son petit déjeuner. Cinq heures du matin c’est l’heure à laquelle mon père nous réveillait au domaine. C’est pas la mort. Je l’aurai réveillée à six. Elle vit comme ça chez nous."
Elle frotta ses incisives l'une contre l'autre, ruminant sa frustration à ne pas céder à la colère.
"Non. Je n’ai pas à l’encaisser, c'est très différent." le corrigea-t-elle soudainement. "Personne. Et... Vraiment, Gabriel un Assurdatio ? Tu peux pas te contrôler et t’empêcher de crier tout le temps ?"
Son poignet lui faisait toujours mal. Elle frotta avec sa main son os douloureux en lui jetant un regard d'avertissement.
"Joue encore à ça et les prochaines fois, tu passeras par mon frère pour Aurore, c’est compris ?"
Sorcha le regarda de haut en bas, sourcils froncés et jeta un coup d’œil à la porte de la chambre de sa fille, dormant à poing fermé. Gabriel la surprotégeait à outrance. Il pensait mettre sa fille à l’écart des problèmes, Sorcha me voyait là qu’un moyen pour lui de s’époumoner sur elle sans conséquence. D’un air de réprobation, elle s’éloigna de lui et défit l'assurdation en geste de baguette court et précis.
Elle détestait faire appel à @Nero MacGregor, mais finalement, Gabriel était comme tous les hommes. Il lui fallait un autre bloc masculin en face pour changer de ton et de manières. Débectée, mais résignée, Sorcha choisit son combat de la soirée et continua de contourner le canapé et aperçu le e petit cartable Boulbrax d’Auror, la version junior. Il attendait dans un coin, ne dépassant pas d’un centimètre la place qui était dévolue à ce pauvre sac. Elle reprit, à voix basse :
“Je ne veux pas te retenir, je vois même pas pourquoi tu me coures après comme ça. Soit j’emmène Aurore à 6h, soit c’est Nero qui passera la prendre à 7h.” déclara-t-elle comme si elle édictait une loi.
“Je pensais t’arranger vu que tu avais encore du travail, personne ne t’as jamais empêché de rentrer chez moi, mais puisque tu te méfies… comme tu veux." Posa-t-elle, accédant à ses caprices.
Sorcha projetait de toute manière de la faire étudier à la Tour des Nuages quand elle en aurait l’âge. (@Baran Şimşek) Elle s’en gardait bien d’en parler à Gabriel.
Elle jeta un coup d’œil à sa montre. 5h15. Le temps allait être long. Toujours dos à lui, elle continua d’empaqueter des affaires. Elle trouva un livre de coloriage et l’ouvrît à une page aux hasard, découvrant un troll des cavernes orange chevauchant une licorne bleue. "Je te rassure, fouiller chez toi ne m’intéresse pas. Je vais repartir avec Aurore et tu ne me reverras." le piqua-t-elle volontairement, affichant un sourire agacé, s’exprimant toujours à voix basse. Son sourire tomba d'un coup.
Elle n'avait envie que d'une chose, reprendre le protocole établis par Gabriel, à coup de distance minimum et selon la règle du moindre contact possible. Les anciennes manières lui manquaient, finalement.
INFOS
FICHE DE PERSO
"Si tu n'as pas à l'encaisser, alors lui fait pas subir tes horaires. Je préfère encore que ce soit ton frère qui vienne la chercher, ça sera bien plus silencieux." dit-il sourdement alors qu'elle venait encore lui reprocher ses colères.
Brandir son frère comme une barricade semblait être typique des familles nombreuses et Gabriel se rendit compte qu'elle n'avait pas la moindre envie d'argumenter. C'était loin de l'arranger de débarquer aussi tôt chez lui alors que Déborah dormait, entrant chez lui comme dans un moulin à vent pour déranger toute une organisation. Il sonnait toujours pour qu'on puisse lui ouvrir, ne se permettant jamais de lever des protections ou d'ouvrir lui-même la porte pour se servir et il se rendit compte que dans son tempérament bien enflammé, la jeune femme venait de manquer à cette politesse.
"On est en plein mois de Juillet, ce sont les vacances, elle a pas besoin de se réveiller aussi tôt." signala-t-il, encore plus ennuyé qu'elle continue dans son optique de ramener au plus vite sa fille chez elle. C'était bien son problème si elle avait été élevé à la dure, Gabriel n'avait pas non plus eu une enfance facile mais en aucun cas sa mère la réveillait à 6h quand il n'avait que sept ans en plein milieu des vacances scolaires.
Il leva les mains en l'air, loin de vouloir se plonger dans un débat sans fin dans laquelle les deux éducations se battaient depuis le premier jour. Si Gabriel voulait préserver Aurore dans un environnement sain sans pour autant la laisser dans une cage protectrice, Sorcha avait cette manie de vouloir la prendre partout avec elle à la manière d'un sac à main de voyage. Sans rythme, ni repère et en la déracinant des moindres amitiés qu'elle se faisait durant sa scolarité.
Lui tournant le dos alors qu'elle commençait déjà à grapiller quelques affaires d'Aurore, Gabriel souffla silencieusement, irrité par la présence de la jeune femme à qui il avait osé dire ce qu'il pensait et dont les paroles étaient à peine parvenu à ses oreilles. Agacé d'avoir cru qu'ils pourraient parler ouvertement, même sous couvert de cri et de café volant, ils auraient au moins eu cette discussion mais Sorcha vivait délibérément dans une bulle qu'elle refusait d'exploser. Son couplet complet sur les raisons pour lesquelles il fulminait de rage était passé à la trappe, tout comme leur relation finalement. Enlever la moindre trace de son existence sur innombrable photo sur le mur de son appartement était la preuve qu'il ne voulait plus rentrer dans un cercle vicieux.
"Tu sais quoi, fais ce que tu veux, j'ai plus envie de perdre mon temps. J'en ai assez d'essayer de te faire comprendre une logique que tu n'as visiblement pas. De toute façon, on sait tous les deux qu'elle passera plus de temps avec ton frère qu'avec toi au domaine."
S'en allant rapidement dans la cuisine, il revint avec la gourde de la petite qu'il mit dans son sac, prenant également une de ses anciennes BD qu'il avait pris plaisir à lire lorsqu'il était plus jeune aussi. Voyant à quel point Sorcha s'était soudainement refermée ne lui donna plus envie de lui adresser la parole et vu l'heure, il avait encore moins envie de patienter les quarante cinq minutes restantes avec elle. Déboutonnant sa chemise en prenant la direction de la salle de bain, il s'y enferma quelques minutes, assez pour changer de chemise, se nettoyer rapidement le visage et regarder les cernes qui se lisaient bien plus visibles maintenant que la suie avait coulé. Il avait beau souffler, il n'arrivait pas à expirer l'exaspération que Sorcha lui provoquait à chaque fois depuis des semaines. C'était à se demander comment ils avaient fait durant les dix dernières années pour se supporter dans la même pièce. Ils avaient clairement pris des directions différentes et c'était probablement ce qui le rendait d'humeur hargneuse : plus le temps passait, plus il se disait que leur lien ne tenait à rien d'autre qu'Aurore.
Mais lorsqu'il sortit de sa salle de bain, il remarqua que le temps passait soudainement bien plus lentement que prévu. Encore quarante minutes, comme c'était parfait. Serrant les dents et se redressant sans lui accorder un regard, Gabriel passa devant la jeune femme en posant rudement un pot de dictame sur le comptoir en face d'elle. IL n'avait pas besoin de parler pour lui faire comprendre qu'il l'avait sorti pour elle, puisqu'elle semblait se plaindre encore de son poignet. Il savait néanmoins qu'il avait ces tords à cet instant mais loin d'avoir envie de les reconnaître et de les poser à table comme il l'avait fait quelques instants auparavant, Gabriel se dirigea vers la terrasse, ouvrant par la même occasion la voie à Flocon qui se rua vers sa gamelle encore pleine.
Un maximum de distance, c'était tous ce qu'il voulait. Et tout en haut de cette terrasse qui surplombait Londres Magiques, il se rendait compte que rien ni personne n'était encore au courant de ce qui avait remué Londres un peu plus tôt dans la nuit. Camouflé par le Ministère lui même, personne ne saurait que le danger était aux portes de chacun et il souffla, passablement fatigué par la tournure des événements. Sa loyauté allait toujours envers le Ministère et le devoir qu'on lui avait attribué depuis des années; retrouver les mages noirs et les mettre hors état de nuire. La journée venait à peine de commencer et était loin de pouvoir encore se reposer.
"Je vais chez les Clearwater après." rappela-t-il de loin à la jeune femme, qui préférait encore réveiller sa fille à une heure incongrue au lieu de prêter attention à ce qu'il lui avait dit précédemment dans les bureaux.
Il était à présent un peu plus calme, maintenant qu'il arrivait à pouvoir mettre la jeune femme à sa place dans une case de sa tête et espérait qu'elle y resterait encore un moment.
INFOS
FICHE DE PERSO
Après avoir lancé pathétiquement quelques habituelles piques, Gabriel leva les bras au ciel, en signe de capitulation. Ce n'était pas à cette heure que les deux parents allaient se mettre d'accord sur les principes d'éducation de leur fille. Sorcha souffla silencieusement, réalisant encore une fois, à chaque plus, qu'elle allait devoir supporter les humeurs et les idées rigides de Gabriel jusqu'à la majorité d'Aurore.
Sorcha haussa les yeux au ciel. Gabriel se décida à lui tourner le dos et elle l'entendit soupirer de colère. Un son qu'elle se pensait capable de reconnaître dans la savane à un kilomètre. Peu de personne le connaissait ainsi. C'était un privilège qui lui revenait à elle. Ni @Thomas Buchanan, @Neve Walsh ou bien @Elffin Cynfeirdd avait eu ce cadeau empoisonné des années de proximité. Tous avaient cru, par le poids des ans, que leur couple à eux tiendrait à flot, les autres se faisant et se défaisant autour d'eux.
Sorcha s'était déjà remis dans une bulle d'abstraction, s'efforçant de faire le vide, y parvenant presque. Avant la dernière pique de Gabriel. Elle s'arrêta net. Elle remonta un regard choqué vers lui et le fixa. C'était simplement malveillant. Mais Gabriel, avait fuit, une porte claquant derrière lui, lâchant sa bombe avec une quiétude et un naturel insultant.
Sorcha, resta interdite, fixant cette porte comme si elle avait pu la faire brûler. Chose qui serait arrivée si elle n'avait pas eu de contrôle sur elle-même avec les années. Brûler l'appartement de son ex était tentant, mais peu sage.
L'absence de Gabriel lui donna une soudaine bouffée d'oxygène, et elle se laissa glisser par terre, contre le mur. Elle rumina les paroles empoisonnées. Elle, ne serait jamais permise de critiquer la relation qu'il entretenait avec sa fille. Leur fille. Sorcha estimait n'avoir rien à se reprocher de plus que la plupart des parents. La mère parfaite n'existait pas. Gabriel semblait toujours avoir du mal avec la réalité de ce concept et elle le détesta pour ça. Avoir tant aimé un homme qui prenait une volonté malsaine à la réduire autant la dégouta.
Au moment où elle se leva, s'apprêtant à gagner la terrasse pour prolonger cette pause, la porte s'ouvrit sur Gabriel. Sorcha fit une la moue et détourna la tête, ne souhaitant pas voir son visage plus que ce qui lui était imposé. Manque de chance, après avoir déposé un pot d'onguent non loin d'elle, et alla droit vers la baie vitrée. Le vieux flocon sortit dehors, sa queue en panache.
Sorcha avisa le pot, reconnaissant du dictame. Elle grinça des dents, mourant d'envie de s'en appliquer sur les poignets. Elle fusilla Gabriel du regard. S'il croyait qu'on pouvait distribuer des bleus et les faire disparaître aussi simplement, le chef des aurors avait une conception plus qu'étrange de ce qu'était dépasser les bornes.
Sorcha ne comprit pas pourquoi, mais Gabriel, qui lui pompait l'air par sa seule présence qu'elle avait pourtant passé la nuit à cherché et désirer, s'adressa à elle de nouveau. Entendant à moitié ce qu'il disait, trop en colère, il répéta encore qu'il allait chez les Clearwater. ... @Jameson Clearwater. Encore un autre qui adulait Gabriel sans le connaître vraiment. Sorcha, avec tout le respect qu'elle avait pour son ancien mentor, ne songeait pas à attendre quoi que se soit de sa part. C'est bien @Lucy Clearwater qui aurait été d'accord avec elle. Les hommes, entre eux...
Sorcha ne répondit pas. D'un coup de baguette nerveux, les affaires d'Aurore se rassemblèrent en une pile propre qui attendrait de remplir la valise de la petite à son réveil. Sorcha, sans faire attention au propriétaire de l'appartement, ou plutôt faisant très garde à lui, prit la direction de la porte-vitrée et s'approcha de lui, si près qu'elle sentit ses bras trembler en attrapant la porte. Colère, peur, difficile de pointer quelle émotion l'emportait sur l'autre alors qu'elle les réprimait toute autant de honte.
Sorcha pensa très fort : "Très bien. Tu leur passeras le bonjour." Mais ne dit rien. Elle passa devant Gabriel, lui lança un faux sourire tout ce qu'il avait de plus ironique lui signifiant qu'elle avait pertinemment entendu mais qu'il n'aurait plus de réponse de sa part. Puis elle se pencha et frôla de sa chevelure la manche de sa chemine alors qu'elle passait en-dessous de son bras et elle sortit sur la terrasse.
Elle ouvrit la porte qui donnait sur la terrasse et sortit souplement. Faisant grâce de sa présence à l'auror, elle jeta un bref coup d'oeil aux sièges, à la table portant la trace de rond humide de cul de bouteille, avant de se diriger d'un pas agacé pour s'accouder au mur.
Sorcha attarda son regard sur la ville. Tranquille, silencieuse, les oiseaux n'avaient pas encore salué l'auror et sa fille dormait paisiblement.
Des traces d'une nappe de fumée acre noire attirèrent son regard. Tenue, très éloignée, mais présente. Un frisson malaisant la traversa, et rien ne lui fut plus doux que la pensée de savoir sa fille paisiblement endormie dans la chambre d'à côté, @Marleen MacGregor sauve et revenue à Pré-au-Lard, et le reste de la famille au domaine.
INFOS
FICHE DE PERSO
Depuis des mois, il ne se passait aucun instant sans que le ton monte, bordé de reproches et de critiques sans que rien ne puisse réellement apaiser les tensions qui s'accumulaient avec le temps. Pas même une étreinte, presque reléguée à un vulgaire souvenir d'un temps révolu sur lequel ils piétinaient sans la moindre patience.
La présence de Sorcha soulevait bien trop de ressenti pour le chef des Aurors qui ne souhaitait qu'une seule chose, mettre le plus de distance possible. Mais il suffisait de croiser ses boucles, son regard noir pour que tout un monde sans dessus dessous ne vienne pointer le bout de son nez dans une partie de sa vie qu'ils avaient décidé de se fermer l'un à l'autre. Debout face à cette fumée qui s'élevait au loin, Gabriel souffla pour retrouver ses esprits, notant d'un seul coup d'œil par la baie vitrée que les affaires d'Aurore étaient déjà prêtes.
Sorcha ne se rendait même pas compte à quel point le monde magique avait pris un dangereux tournant en une seule nuit. Trois étudiants enlevés consciemment pour faire encore plus de mal à une seule famille. Et si cela avait été la sienne? Ou celle des MacGregor? Le pays entier serait en feu et en proie aux flammes de la vengeance, Nero en première ligne suivi de la totalité du clan Clearwater.
"Tu vas devoir venir avec moi." corrigea-t-il dans la foulée, voyant que le silence de la jeune femme ne cachait nullement une curiosité quant au fait qu'il lui avait noté à deux reprises le nom de son parrain alors que la ville était enfumée de l'autre coté.
Il la sentait néanmoins tendue face à ce paysage désolant, bien que par chance, elle n'avait pas eu besoin d'en être une témoin directe. Qu'aurait-il fait si Sorcha avait été parmi les décombres de l'IDEM si un jour, le mal venait ronger leur porte pour se saisir de tous ses artéfacts? Rien ne prédisait qu'un jour, Aurore n'aurait pas le même sort que son propre cousin enlevé, disparu comme les deux autres étudiants. S'il avait eu l'autorisation de remettre la main sur les dossiers de Braxton dans la nuit, l'habitude de cacher le cœur des missions envers Sorcha, son ex compagne, était encore là. Par soucis de professionnalisme, pour ne pas l'inquiéter. Pour ne pas qu'Aurore s'inquiète par extension.
Mais ils n'étaient plus rien l'un pour l'autre à part être d'anciens compagnons de vie où la colère et l'irritabilité sortaient de leurs lèvres comme un simple bonjour. Pour Aurore, Gabriel était capable de soulever des masses mais pour Sorcha, il était capable de bien pire et il le savait. Cette importance qu'il accordait à ce bout de femme qui avait choisi la liberté des expéditions plutôt qu'une vie avec lui. Cette importance avait été balancé il y a deux ans comme du pain perdu alors qu'elle partait, anéantissant tous les efforts qu'ils faisaient pour maintenir le couple à flot. Ils n'étaient pas fait pour ça, ils étaient tous les deux mariés à leur carrière et à ce corps de métier qui la rendait unique en tout point. Par merlin qu'elle pouvait être énervante quand elle attendait des excuses.
Il avisa son poignet en se tournant brusquement vers elle, le prenant entre ses doigts de nouveau mais avec une certaine douceur. Sorcha avait toujours vite marqué avec le temps, les cicatrices sur sa peau témoignaient de la plupart des ces voyages qu'il qualifiait ô combien de risquer pour une briseur de sort. Sans se rendre compte du danger dans lequel elle pouvait mettre les pieds pour un artéfact, tout comme @"Elfinn Cynfeirdd" en soi, elle avait ce don de pouvoir l'emmener d'un extrême à l'autre, l'irritation se mêlant à l'inquiétude.
"Elle est nouvelle, celle-ci?" demanda-t-il sous le même ton qu'elle avait eu envers sa barbe alors qu'il passait son pouce sur le coté de son annulaire
Le front plissé par l'ennui, rien que de savoir qu'elle avait pu être confronter à une situation délicate, quand bien même il ne pouvait que s'agir d'une rencontre avec un épluche patate, Gabriel souffla en regardant ailleurs, sortant sa baguette magique pour soigner le poignet qu'il avait bien trop durement pris entre sa main juste avant. Il avait besoin d'une trêve dans cette situation, ils ne pourraient pas éternellement se tenir le bouc en espérant qu'Aurore ne puisse jamais ressentir l'animosité présente entre ces deux parents. La tranquillité et le silence qu'elle lui avait offert en venant sur cette terrasse l'emportait sur tout le reste à cet instant. Il n'avait pas à lui faire comprendre qu'il s'inquiéterait éternellement pour elle, c'était terminé et c'était certainement pour cette même raison qu'il ne voulait plus avoir une seule seconde de plus son regard inquiet sur lui, comme lorsqu'il l'avait trouvé sur le canapé de son bureau.
"Reda Mesli est décédé cette nuit. La bas." murmura-t-il à son encontre.
Il savait qu'elle avait connu le jeune @Adil Mesli lorsqu'elle était enseignante à Poudlard et qu'ils avaient été assez proches, au vue de ce qu'elle lui racontait lorsqu'elle rentrait le soir. Sobre mais dénué de joie, Gabriel était loin de vouloir encore confronter Aurore à cette dure réalité qui les attendait le lendemain et qui allait les pousser à faire garder la petite par les MacGregor pendant un bon moment, le temps de décortiquer toutes les menaces qui pesaient sur les Clearwater.
Evitant de confronter son regard pour être certain de ne rien y lire, pas même entre les lignes, Gabriel lui lâcha cette main qui avait presque fini par se muer en caresse. Il fit un pas en arrière, se détournant de la jeune femme comme pour remettre cette distance qu'elle voulait certainement avoir avec lui dans tous les cas. Ce silence qu'il imposait avec son métier n'avait pas fait qu'attiser l'inquiétude au fil du temps mais s'était certainement transformé en manque de confiance qui les avait touché de pleins fouets, eux qui commençaient à atteindre le sommet de leur carrière. Il ne pouvait pas décemment lui dire de rester à l'abri à la maison, avec Aurore, alors qu'elle voguait avec une telle indépendance pour vivre une vie où il avait fini par ne plus y trouver sa place.
Les mains dans les poches et le regard au loin, il ne pouvait encore rien lui dire les dégâts que les Runespoors et les morts vivants avaient fait dans la ville en un si court lapse de temps.
"On passera certainement à l'institut d'ici quelques jours pour y déposer quelques reliques." continua-t-il, lui annonçant clairement que sa collaboration serait activement demandé par le Ministère de la Magie par la suite. Cette distance qu'ils avaient, Gabriel finissait toujours par la tourner de manière bien plus professionnel. Le visage fermé mais les yeux bleus bien en alerte, il osa la regarder un instant avant de continuer. "Si tu veux déposer Aurore et les retrouver ensuite, on peut faire ça. Ton père doit déjà certainement être aussi au domaine des Clearwater."
INFOS
FICHE DE PERSO
TW : insultes, relation de couple "violente"
Sorcha, fumait que le feu de Londres. Dévorant et dévorée, il ne suffisait que d'une étincelle pour faire voler en éclat ce contrôle qu'elle avait d'elle-même, cette patiente dont elle était capable. Elle le maudissait lui et ses comportements à la con.
Il effleura son bras. Une peur dormant au fond des tripes l'empêcha de retira son bras, alors qu'un frisson désagréable la traversa.
Elle n'en pouvait plus. De cette ambiguïté violente entre deux gestes, de Gabriel qui avait une montagne de merde devant les yeux, à sembler ignorer tout le respect qu'il lui devait, même le plus basique. Rien que le fait qu'il ait eu de tel réflexe la débectait. La confiance était rompu. Il avait fallu une heure, elle en était dégoûtée.
Gabriel, cru être de bon goût en sortant sa baguette. La douleur disparu. De son poignet seulement. La tension enlevée, Sorcha n'eut qu'une envie, faire volte-face et le gifler pour évaluer l'efficacité de ces sorts de soin.
Le mépris qu'elle avait pour lui, ne s'en trouva pas guérit, au contraire.
Gabriel de but en blanc, lui annonça la mort d'un parent de son ancien élève, Adil. Il lui arracha un regard et elle le détesta. Utiliser un mort pour avoir son attention, faire comme si de rien n'était. Une pensée pour le jeune homme fleurit comme un lotus sur la lave et se contint intérieurement pour ne pas exploser.
Gabriel, comme si de rien n'était, lui annonça qu'il allait passer à son travail et Sorcha se sentit s'enfoncer encore plus dans les limbes volcanique de la colère.
Ses yeux s'embuèrent alors le coin de sa lèvre s'agita face à sa propre violence. Des pensées qui lui venait. La brutalité c'était lui.
On apprenait à se contrôler. C'est ce qu'elle lui avait déjà dit.
"Assez !" s'écria-t-elle soudainement, le coupant.
Elle haletait déjà et son coeur battait à tout rompre. Comme à chaque fois qu'elle s'était opposé à lui un peu trop loin. Les limites s'étaient rapprochés de plus en plus. Elle ne supportait plus ce climat de malaise.
Un pas, un malheureux pas elle avait fait en sa direction et il lui faisait regretter au centuple.
"Les MacGregor et les Clearwater sont MA famille. Tu ne l'as plus été le jour où t'as décidé de rompre et que j'étais la dernière des connasses, bonnes à se faire interroger manu mano comme les types que tu ramasses ! Putain attends que Jameson apprenne ce que tu te permets te faire et tu verras si un coup de baguette ça arrange tout." cracha-t-elle.
Elle était à bout. Sorcha ne trouvait la force de se tenir ici qu'en pensant à sa fille. Cette histoire ressemblait de plus en plus à une évasion.
"J'en ai rien à foutre. J'en veux plus tes demi-mots et de ta brutalité. Tu crois que c'est normal que je me retrouve avec un pot de dictame après être passé te voir ? Réponds-moi !"
Elle planta son regard dégoûté dans les siens, le défiant de répondre quoi que se soit ou de se trouver une excuse. Les fois où elle avait élevé la voix comme celle-ci se comptait sur les doigts de la main et celle-ci en faisant partie. La voix tremblante, elle la baissa et le mis en garde, n'attendant
"Je prends ma fille et je fous le camp, tu l'as compris ça Gabriel...?" dit-elle la voix chevronnante.
Sa voix s'érailla d'émotion et ses des larmes roulèrent sur son visage empourpré de colère. Elle ajouta vite, prise d'émotion, lui jetant ses quatre vérités au visage :
"Un jour elle te verra comme tu es, et y aura pas d'asurdinam pour l'empêcher de voir qu'elle espèce de connard est devenu son père."
Sorcha lui jeta un dernier regard de haut en bas. "Je veux plus te voir." murmura-t-elle en le regardant dans les yeux. Elle fit volte-face pour prendre la porte de la baie vitrée. Elle descendrait de l'appartement et s'engouffrerait dans le Londres magique pour enfin respirer de l'air et ne plus avoir à le supporter lui.
INFOS
FICHE DE PERSO
Le soudain silence de Sorcha explosa dans les airs alors qu'il avait mis sur le tapis les simples faits de la nuit alors qu'il lui avait demandé à deux reprises d'aller voir Jameson avant tout. Mais la jeune femme était tellement butée et ancrée dans ses positions qu'elle préféra lui cracher son venin, comme ils n'avaient cesse de le faire depuis des mois, voir même caché depuis de nombreuses années sans s'en rendre compte.
Si Aurore n'était pas là, ils se seraient séparé sans jamais se revoir et c'était une certitude qu'il martelait son esprit depuis de nombreuses semaines, balayant le moindre instant de bonheur qu'ils leur avaient été possible de connaître. Mais est-ce que tout cela avait été vrai? Les traits tirés de la jeune femme lui indiquait à quel point elle rejetait à présent leur lien et il étouffa un moment sa sourde colère en contre partie. Elle avait besoin d'évacuer alors qu'il n'avait eu cesse de la repousser dans son bureau, elle qui se permettait toujours de franchir la ligne strict qu'il posait chez les Aurors à ne pas vouloir mélanger sa vie privée et sa vie professionnelle.
Mais Sorcha n'avait pas cette ligne de conduite, mélangeant son inquiétude en venant le voir en pleine nuit alors qu'il avait mieux à faire que de se concentrer sur son affecte pour vouloir retrouver trois étudiants disparus. Son égocentrisme était paradoxale, le poussant pendant un instant à se taire pour ne pas envenimer la situation avant que des mots viennent lui faire froncer les sourcils.
"TA famille?" demanda-t-il alors qu'elle commençait à vouloir franchir la porte de la baie vitrée.
Elle semblait oublier que Betty Clearwater avait été sa tante avant même qu'il n'embrasse pour la première fois Sorcha à Poudlard sans même connaître le lien entre les deux familles et il se rendait compte à quel point la jeune femme commençait à mettre des coups bien plus bas que la ceinture à cet instant. Sa famille avait toujours été sa fille, sa défunte mère et ceux qui avaient accepté que Gabriel soit le père présent et acceptable qu'on attendait pour Aurore.
Sorcha ne se rendait pas compte à quel point elle allait loin dans ses propos et il n'allait pas lui laisser le plaisir de s'en tirer en espérant qu'il ne dirait rien à la mention d'enlever Aurore pour son propre plaisir.
"Je demanderais jamais à notre fille de te voir tel que tu es à cet instant, j'aurais bien trop mal pour elle et j'espère au contraire qu'elle continuera à te voir comme un modèle sans avoir besoin d'autres personnes pour lui retourner le cerveau."
Les insultes lui passèrent par dessus la tête à cet instant avec cette impression de parler à un mur quoi qu'il dise. Avaient-ils déjà été en phase un jour pour qu'il se rende compte à quel point ils n'avaient plus rien en commun ni même de synchroniser? Ils étaient là à se disputer l'avis de leur fille qui avait juste besoin de grandir au sein d'une famille unis et ce n'était clairement pas ses deux parents qui lui apportaient la stabilité ensemble mais bien celle des MacGregor qui lui apportaient bien plus de présence qu'eux deux réunis à cet instant.
"Ne viens pas me dire que tu me la prends comme si c'était qu'un bout de chiffon. Crois moi que ce n'est pas TA famille qui va te soutenir dans ce genre de discours. Sors là de ce pays sans mon autorisation et surtout sans prendre en compte son avis et crois moi que l'accord amiable qu'on a passé y'a deux ans va passer chez nos avocats sans qu'on est à en reparler face à face."
Ouvrant la porte de la baie vitrée à sa place, il l'invita même à sortir de son appartement en fourrant les affaires d'Aurore dans les mains. Savoir que Sorcha utilisait Jameson comme menace lui passait au dessus, il n'avait plus quinze ans pour se prendre le reproche d'une autre personne, même s'il pouvait se remettre en question. Si Sorcha comptait partir, il n'allait pas l'en empêcher à cet instant, loin de vouloir s'époumoner inutilement vers une femme qui ne cherchait qu'à lui montrer qu'il n'avait aucune famille en plus de vouloir lui enlever la garde de sa fille en de simples mots.
"Je n'ai pas à me justifier sur les raisons pour lesquelles je ne veux plus te voir au bureau des Aurors." continua-t-il en commençant à rouler en boule les plaids ainsi que le reste des affaires que la petite aimerait emporter au domaine des MacGregor pour le mois.
Mettant alors une distance avec la jeune femme en continuant de prendre ses affaires tout en rangeant d'un coup de baguette magique le reste de l'appart avec une certaine rapidité, il se rendait compte que la présence de Sorcha le rendait bien plus nerveux qu'il le voulait. Loin de vouloir faire subir à Aurore son état, il commença à souffler pour évacuer le certain stress qui l'avait emparé aux mots bruts qu'elle s'était permise d'avoir, espérant qu'elle n'irait pas embrasser leur fille avec ses lèvres.
"Je sais qu'on a rien de parfaits, ça n'a jamais été le cas."
Il n'avait plus envie de la revoir. En réalité, il aurait tout bonnement préféré qu'elle ne se présente jamais à son bureau plus tôt dans la nuit. Essoufflé, Gabriel posa ses deux mains sur le comptoir de la cuisine en tentant vainement de reprendre ses esprits. Se concentrer sur le travail lui semblait bien plus correcte que de s'époumoner avec Sorcha, elle commençait à l'user véritablement et la fatigue se faisait sentir.
"Tu peux aller la réveiller si tu veux." et partir sans jamais se revoir.
|
|