Pas l'temps d'niaiser. * SORCHA APO MICH *

INFOS FICHE DE PERSO

"Le temps que vous voudrez. Mais je vais devoir vous demander de filer à midi, j'ai autre chose qui m'attends. Mais je ne vous presse pas." répondit-elle sur le même ton sarcastique. "Vous n'avez jamais vu de contrat avant ?" demanda-t-elle d'un faux air étonné.

Le souvenir d'Apolline Dunn en cours lui remontait en mémoire en salle des professeurs. L'intelligence d'une serdaigle, la suffisance d'un serpentard, et l'ego d'un gryffondor pour ne pas s'en apercevoir. Nom d'un revenant, à peu de chose près qu'elle ressemblait à son propre père, Edwin.

Sorcha souffla du nez et émit une exclamation aigu. Essayait-elle de la flatter. Sorcha croisa les bras, toujours assise sur le bureau et jeta un regard aux affiches avant de guider le regard d'Apolline sur les grands parchemins.

"Peut-être que vous aurez un jour votre portrait là-haut." insinua-t-elle, s'amusant de son statut auprès des stagiaires -s'ils savaient qu'elle allait prendre le thé par terre et ranger le bureau dans un placard dès qu'ils partiraient.

"J'aime cet enthousiasme Michel-Ange..." le salua-t-elle d'un ces levés de sourcils éloquent. Sorcha émit un petit rire, charmeur et sarcastique.

"Je n'ai peut-être pas été assez précise, mais ne vous attendez pas à ce que des elfes de maison nous accompagne pour faire et défaire vote paquetage." ironisa-t-elle avec un sourire toutefois radieux. "Je ne connais pas d'autres manière d'apprendre que de faire et défaire." Clin d'oeil à Michel-Ange. "...Mais n'hésitez pas à m'instruire en la manière Miss Dunn." dit-elle en plaisantant sans jamais se départir de son sourire. Elle reprit plus sérieusement son exposition. "Le matériel c'est la voie d'entrée sur le terrain." lâcha-t-elle. Croyait-elle vraiment qu'elle irait en tête secouer sa baguette magique les cheveux au vent et brillant d'une lumière sur-réelle.

Sorcha étira un petit sourire sincèrement satisfait et soudainement très attentif. Elle aimait l'esprit de cohésion du fils Grimm. La Dunn semblait, contrairement au poufsouffle, être plus individualiste. Le duo promettait d'être intéressant? Délivrant Apolline de son regard de scientifique, elle haussa des épaules et déclara d'un air plus que convaincue et convaincante :

"De toute façon...." Sorcha se pencha vers eux. "Vous pouvez faire demi-tour à n'importe quel moment." Elle pencha la tête sur le côté et afficha une moue claire sur l'issue d'une telle décision.

"Ça m'étonne que Jameson ne vous ait pas parlé du matériel... Ce vieux fétiche..."

Et justement le sujet @Jameson Clearwater arrivait... Sorcha retint un rire, elle croisa les jambes et laissa reposer son menton dans sa main, imitant le penseur de rodin. Le jeune homme allait devoir apprendre à tourner sept fois sa langue avant de jeter un sort. Sorcha se nota en lettre capitale de ne pas laisser ce jeune homme rentrer dans un gala avant de l'avoir formé à la question. @Ana Souvorov ferait un excellent chaperon.

Cependant Sorcha fronça sourcils, prenant un air bien plus ombragé. Ils commençaient à lui courir avec ces histoires.

"Je vous demande pardon ?" demanda-t-elle soudainement, comme une braise expulsé d'un feu de cheminée sur le tapis.

"Dites-moi tous les deux, vous avez la moindre idée d'où vous mettez les pieds ?" Le ton soudain serré témoignait de la vitesse à laquelle le courroux de Sorcha pouvait tomber, et également de l'avis clair qu'elle se faisait sur la question.

La négociation n'existait pas à l'IDEM, pas avec une MacGregor en face, et encore moins avec des simples stagiaires persuadés de lancer des flipendo plus que leurs fesses.

"Votre famille compte sur vous ?" reprit-elle, comme s'il s'agissait d'une chose ridicule. "Vous vous inquiétez pour vos examens, je vois... " reprit-elle, ironique. Sorcha s'efforcera de reprendre avec une voix doucereuse, qui glissait comme un étrange miel aigre :"Quand vous serez dehors, vous verrez ce que c'est réellement d'avoir des gens qui comptent sur vous, et si vos examens occuperont une place entre sauvez votre vie et celle de vos compagnons." elle finit en chuchotant mais abrupte. Elle sourit d'un air entendu qui dissimulait un petit air dédaigneux. Celui que les militaires de terrain ont avec les civils qui parlent trop fort.

"Sortir les poubelles et ranger le matériel, par Merlin, voilà pourquoi j'ai pas continué prof..." Elle secoua la tête en limant ses dents contre les unes contre les autres, contrôlant l'acidité qui lui remontait. C'était bien le statut des petits cons qu'elle avait devant qui l'empêchait de les virer du bureau sur le champ. Elle rit d'un petit rire nerveux qui l'empêchait de s'emporter : "Oh oui, je suis certaine que vous avez tenu ce discours à Jameson..." Et qu'il jugeait leur tutrice de stage inférieur à monsieur sans doute parce que c'était un homme plus âgé et bourru qui parlait fort, tout en ignorant la véritable valeur du sorcier qu'il était. "Ou à @Gabriel Standford...." ajouta-t-elle à l'intention de Grimm. "Et vous avez des préférences sur les menus, mes chers enfants ?"

Sorcha, vexée, ramena sur eux un regard d'oiseau de proie prêt à fondre, elle se redressa, toujours assise sur le bureau, mais parvenant à les prendre de haut comme si elle avait été sur un trône, forcée de parlementer avec des paysans :
"Comment est-ce qu'on empaqute un stormglass ? Comment est-ce que vous rangeriez un répulseur à onde magique ? Vous avez déjà eu à contrôler la stérilisation d'échantillons de végétaux venimeux sur plus d'une semaine, je suppose. Allez-y, éclairez-moi." les incita-t-elle d'un coup de menton, sachant pertinemment Sorcha songea encore à l'adresse d'Ana pour ce genre de petite tâche minutieuse et sa patience à toute épreuve. Les deux blanc-bec qu'elle avait. "Le matériel c'est le métier. Et le métier c'est le matériel. Cette mentalité de vous mènera à rien, et si vous pensiez rentrer ici pour décimer des momies..." lâcha-t-elle, semblant être sur le point de s'énerver.

Sorcha invoqua l'âme de Jameson pour lui envoyer tout le courage dont elle avait besoin.

Pas l'temps d'niaiser

@Sorcha MacGregor, @Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Le regard d’Apolline se détacha du contrat lorsqu’elle sentit le sarcasme dont faisait preuve Sorcha. La lionne en avait oublié à quel point leur ancienne enseignante pouvait se montrer tout aussi sarcastique qu’elle. Si ce n’était plus.

« Peu de personne peuvent se vanter d’avoir vu un contrat de la taille du papier peint. » lança Apolline, toujours avec le ton sarcastique mais léger, jouant sur l’humour. « Plus sérieusement, je fais vite. »

Et Apolline retourna à sa lecture. Elle écouta d’une oreille plutôt attentive tout ce que Sorcha lui disait. Elle parvenait à faire deux choses à la fois et c’était particulièrement utile à ce moment présent. D’autant plus que leur tutrice de stage explicitait les tâches qu’ils auraient. Et à vrai dire, ça ne donnait plus réellement envie de signer. Passer son stage à ranger et déranger du matériel n’était pas vraiment ce à quoi Apolline s’attendait. Mais apparemment, Michel-Ange semblait plutôt bien prendre la nouvelle.

Lorsque Sorcha suggéra le fait qu’Apolline pouvait rebrousser chemin à tout moment, Apolline tourna la tête vers la porte d’entrée. Mais elle détourna rapidement le regard pour le poser, déterminée, sur la directrice de recherche de l’IDEM.

« Je….oui. Non. Je vais signer. »

Sa lecture à peu près réalisée, dans les grandes lignes, Apolline prit la plume magique pour y apposer sa signature. Elle détourna rapidement son attention du contrat pour la poser sur Michel-Ange qui dévoiler une partie de leur vie, concernant les baguettes magiques….et leur groupe sanguin ? Apolline arqua un sourcil d’interrogation avant de finalement hocher la tête pour acquiescer ce qu’il venait de dire à Sorcha. C’était pas bête de dire qu’ils n’étaient pas du même groupe sanguin. Mais cela aurait été préférable de dire quel était leur groupe sanguin à chacun.

Cependant, Apolline n’eut pas réellement le temps de rajouter quelque chose. En effet, Michel-Ange attira l’attention de Sorcha sur un point essentiel, un point sur lequel Apolline était totalement d’accord. Lorsque Michel-Ange glissa son regard sur Apolline, la jeune femme le soutint immédiatement en hochant plusieurs fois la tête. Mais elle s’arrêta brusquement quand la voix de Sorcha résonna dans toute la pièce. Elle glissa le regard sur leur tutrice de stage, l’air presque honteux.

« Evidemment que nous savons où nous sommes. » rétorqua Apolline, déterminée.

Ce que disait Sorcha était compréhensible. Pourtant, elle devait comprendre aussi les interrogations légitimes des deux étudiants.

« Pour rejoindre ce que dit Michel-Ange, sans nos examens, nous n’aurons aucune chance d’intégrer réellement l’IDEM…Et je ne pense pas qu’écrire des parchemins sur comment nous avons…sorti les poubelles et ranger le matériel pour reprendre les termes de Michel-Ange, nous octroie un O en note finale…Mais…c’est vous la tutrice et bien évidemment, nous vous écouterons. »

Mais Apolline espérait également qu’ils pourraient être entendus aussi. Néanmoins, vu l’attitude de Sorcha et sa réponse sanglante, il fallait croire qu’Apolline et Michel-Ange ne seraient que bons à devoir écouter et se taire. Chose visiblement difficile pour les deux. Apolline se mordit la lèvre inférieure face à la remarque de Sorcha sur le potentiel discours qu’avait pu tenir Apolline à Jameson. En réalité…elle ne se souvenait pas y avoir été obligée. Le stage avait été un parfait mélange de théorie et de pratique. Mais il valait mieux ne pas en rajouter. Alors Apolline garda le silence, se prenant de plein fouet les questions sans réponses que Sorcha balançait. Malheureusement pour elle, Apolline ne savait répondre à aucune de ses questions, pour la simple et bonne raison que ces réponses ne se trouvaient pas vraiment dans les livres…mais dans la pratique. Choses dont manquaient cruellement les deux étudiants.

« Vous….vous avez raison. Pardonnez nos interrogations mal placées, Madame MacGregor. » s’excusa Apolline, dont la tête s’était naturellement baissé, comme pour se soumettre à l’expertise de la directrice de recherche. « Quand est-ce que nous commençons ? » demanda-t-elle finalement en relevant brusquement la tête et le regard, une lueur de détermination dans ses iris.

Même si cela devait passer par sortir les poubelles et ranger le matériel, Apolline était déterminée à prouver à Sorcha qu’elle n’avait pas commis une erreur en prenant les deux jeunes sorciers en stage. Apolline coula un regard vers Michel-Ange, avec un léger sourire. Elle voulait que le poufsouffle comprenne qu’il fallait qu’ils s’écrasent et qu’ils devaient se soutenir tous les deux et se tirer vers le haut, qu’importe les tâches à réaliser.

(c) oxymort

Je m’étais totalement renfermé au fur et à mesure que Sorcha avait parlé. J’avais ouvert la bouche une fois, deux fois, et finalement je l’avais refermé. Si j’avais eu la même situation en première année, j’aurai parié toute ma fortune et celle de mes parents que je me serai énervé et que j’aurai pourri Sorcha jusqu’à la faire pleurer. Enfin essayer. J’avais juste croiser les bras sans un mot de plus, me contentant d’écouter Sorcha et de me demander quand est ce que ça avait cloché pour qu’une jeune femme avant autant de charme devienne aussi terne et aussi mauvaise que ça. Bras croisés, j’avais baissé les yeux et relevé ses derniers furtivement. On pouvait bien sûr sentir que la colère était moi aussi en train de monter de mon côté mais… Mes yeux se déposèrent sur Apo et je finis par avaler toute ma rancoeur sans rien rajouter sauf…

« Je peux manger n’importe quoi, du moment qu’il y a moins de sel que cette conversation... »

J’avais brutalement relevé les yeux vers Sorcha. Et finalement, je n’avais pas supporté de me laisser parler comme ça et écraser de la sorte, surtout devant Apo. Je n’avais absolument pas la prétention d’avoir manquer de respect à qui que ce soit avec mes questions sur le matériel. Mes yeux regardaient ceux de Sorcha et ma mâchoire était légèrement contracté.

« En fait… On est là pour apprendre… »

Je passais ma main sur mon visage et je pinçais l’arrête de mon nez dans un signe nerveux. Il ne fallait surtout pas que je m’énerve. J’étais déjà sur la tangente. Plusieurs questions se bousculaient en moi. Pourquoi parlait-elle du Professeur Clearwater et de Monsieur Standford comme ça ? Qu’est ce qui n’allait pas que je n’arrivais pas à capter là dessous ? Car il y avait un truc j’étais certains… Mais quoi, c’était tout autre chose. Respirant par fraction comme à chaque fois que je voulais me calmer sans faire d’erreur. Sous la table, j’avais serrer la manche d’Apolline pour me donner un peu de courage. Puis, me rendant compte de la stupidité de ce geste, j’avais enlever mon bras, ma main effleurant la sienne et me faisant légèrement rosir.

« Je crois qu’en effet j’étais plus accroché à des rêves d’enfant en pensant travailler dans cette Institut renommé, que face à la réalité du terrain. »

Ma gorge me serra, car j’avais vraiment envie de retourner le bureau tellement les dernières paroles de Sorcha revenaient dans ma mémoire et me percutaient le cerveau à de multiples reprises. J’avais tourné ma tête vers Apolline.

« Non, nos interrogations n’étaient pas mal placés, elles étaient légitimes. On s’est battu toi et moi toute notre scolarité et on a travaillé avec acharnement pour qu’on prouve à tout le monde que notre nom ne nous avait jamais donné de passe-droit. Je te rappelle que c’est comme ça qu’on est devenu vraiment amis. On voulait être Apolline et Michel-Ange. Pas Fille-Dunn et Fils-Grimm. Et visiblement, on doit encore se battre. »

J’avais regardé Apolline et j’avais encore un peu rosi car ce n’était pas vraiment le mot ami qui aurait été le meilleur dans cette situation. Mais soit. Je ne savais pas ce qu’elle avait avec nous et ce qu’on représentait pour elle mais ça ne me plaisait pas du tout. J’avais ensuite posé un regard lourd de sens sur Sorcha. Et j’avais, comme d’habitude et à mon plus grand regret, parlé comme je pensais.

« Avec ou sans nos parents, on aurait mérité notre place ici. Ce n’est pas de notre faute s’ils n’ont pas confiance en nous et qu’ils préfèrent assurer leur avenir à travers le notre. »

Je m’étais levé, car de toute manière, on n’avait plus grand-chose à se dire. J’étais un peu perdu. Avais-je franchis la ligne rouge et devais-je me trouver un autre tuteur ? Ou carrément une autre entité ?

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Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

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