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(OS) Enth E Nd

Adil Mesli
Gryffondor

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Expertise : Incendio !
Sortilège de Niv.1
Adil Mesli
   
INFOS
Messages : 702
Faceclaim : Dali Benssalah
Sang : Sang mêlé
Particularités : Aucune, bien qu'il essaie d'apprendre la magie sans baguette comme son oncle
Profession : 7ème année (Sécurité magique)
Côté Cœur : Asel Misra
Multis : Jameson, Saúl &Dâriush
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
:

Dé utilisé
: Dé Amateur (50%)

Maturité Magique (MM)
:
(OS) Enth E Nd Left_bar_bleue24/50(OS) Enth E Nd Empty_bar_bleue  (24/50)

Education Magique (EM)
:
(OS) Enth E Nd Left_bar_bleue50/100(OS) Enth E Nd Empty_bar_bleue  (50/100)

Potentiel Magique (PM)
:
(OS) Enth E Nd Left_bar_bleue80/100(OS) Enth E Nd Empty_bar_bleue  (80/100)

Rigueur Magique (RM)
:
(OS) Enth E Nd Left_bar_bleue40/100(OS) Enth E Nd Empty_bar_bleue  (40/100)

Expérience Magique (XM)
:
(OS) Enth E Nd Left_bar_bleue35/100(OS) Enth E Nd Empty_bar_bleue  (35/100)

Témoins de l'Histoire
:
(OS) Enth E Nd Left_bar_bleue0/0(OS) Enth E Nd Empty_bar_bleue  (0/0)

Inventaire
:



Enth E Nd

Hiver (Février ?) 2014

feat. Amastan



L'arcade en sang, la main abîmée par les coups de poings répétés, le regard rempli d'une rage à peine consumée, Adil se trouvait dans le bureau du proviseur de son bahut de l'époque, quelques mois avant son entrée à Poudlard. C'était une bien belle bagarre mais elle serait lourde de conséquences. Adil le savait. Il avait déjà vécu une situation similaire dans son précédent établissement scolaire. Il allait être virer, il le savait. Ils avaient été quatre pour l'immobiliser, lui, le lion de Kabylie. Si pour le moment il ne regrettait aucun de ses coups, il n'allait pas tarder à les regretter lorsque son oncle passerait les portes de son bureau.

Mais pour le moment, il avait envie de tout casser. Il voulait réduire à néant ce bureau et ce proviseur de ses deux valseuses. Adil les maudissait tous, rongeant son frein, mâchant sa langue, jurant de temps en temps en donnant un coup de pieds dans le bureau où on l'avait isolé. Personne, pas même le CPE était présent. Peut-être pour le calmer, avait-il pensé. Mais c'était pire. Il se sentait abandonné, encore une fois, et ça le mettait toujours plus en rogne. Le sang battait encore ses tempes, la ferveur du combat dans la cours de l'école et le goût du sang dans sa bouche étaient encore bien trop présents à son goût lorsque la porte s'ouvrit derrière lui.

Adil ne se retourna même pas. Il ne se leva pas non plus, se fichant bien d'être poli. Perdu pour perdu, il garderait la tête haute même si pour cela il devait passer encore plus pour un petit con. Le proviseur et le CPE passèrent à côté de lui. Il avait envie de leur sauter à la gorge. Une envie qui se dissipa lorsque l'odeur du parfum boisé de son oncle pénétra la pièce. Le regard d'Adil changea alors. Il ferma les yeux, serrant la mâchoire à s'en briser les dents. Il s'en voulait tout à coup. Il allait rendre triste la personne qu'il tenait le plus au monde. Celle qui lui avait tendu la main pour le sortir de tous ses problèmes, lui permettant alors de rêver à un avenir meilleur et une vie quasi- normale. Il allait finir par le renvoyer en Algérie, c'était sa plus grande peur. Là-bas, ils allaient le pousser à bout, et peut-être qu'il se passerait des trucs dont il préférait ne rien imaginer. Une larme coula le long de sa joue lorsque son oncle, qui venait de s'asseoir à côté de lui, posa doucement sa main sur sa cuisse.

Le jeune lion n'osa pas lui prendre la main. Pas ici, pas maintenant. C'était inapproprié. Adil se mordit la lèvre et baissa son regard pour observer les doigts d'Amastan. Bon sang, qu'est-ce qu'il aurait aimé les lui embrasser pour le remercier pour ce qu'il venait de faire. Encore une fois, Amastan allait se montrer patient. C'était un mur, un phare, cet homme. Son rock. Son espoir.

Autours de lui, Adil entendit les voix s'élevaient alors. Si du côté du personnel scolaire les voix étaient pleines de colères et de rages, la voix d'Amastan restait posé, calme et douce à l'oreille. Il ne levait jamais la voix. Son seul regard suffisait à remettre n'importe qui en question. Amastan lui serra un peu plus la jambe lorsqu'ils lui énoncèrent les faits et la raison du pourquoi ils l'avaient convoqué. Adil s'était battu avec ses camarades de classes. Trois d'entre eux étaient bien amochés, mais un quatrième était dans un état grave. Adil ne put se retenir de penser que Toby avait mérité son état et que s'il l'avait pu, il l'aurait... A ce moment précis, Amastan, comme s'il avait entendu ses pensées, lui caressa la jambe du pouce pour l'amener à retrouver la paix. C'était difficile pour Adil, mais il se tint calme. Ce n'était pas la peine d'en rajouter.

Alors lorsqu'ils leur dirent qu'Adil ne pouvait pas rester scolarisé ici et qu'il était viré, le jeune lion leva un regard noir et assassin vers son proviseur. Au même instant, la fenêtre se brisa faisant sursauter les deux moldus qui leur faisaient face. Amastan tourna la tête vers Adil qui se mordit la lèvre au sang avant de se lever tout en attrapant son sac à ses pieds.  Il sortit du bureau, du couloir, puis de l'entrée et enfin de l'école sans se retourner. Sans un regard pour ses camarades qui tentèrent de savoir ce qu'il s'était dit ou pour lui témoigner leur soutien, Adil alla poser ses fesses sur le capot de la voiture de son oncle qui ne tarda pas à le rejoindre.

Adil leva la tête vers son oncle, la rage laissant place à la douleur et cette sensation qu’il avait probablement déçu son oncle. Amastan avait l'air grave, mais il ne semblait pas énerver.  Il glissa son doigt sur la serrure et la porte se déverrouilla.
« - Allez, viens. »
Adil ne se fit pas prier. Il contourna la voiture pour monter sur le siège passager (donc à gauche, vu qu'il s'agissait d'une voiture britannique). Adil croisa le regard d'Amastan tandis qu'ils s'attachèrent. Ils se regardèrent longuement, mais Adil ne parvint pas à tenir son regard. Il finit par regarder ses mains ensanglantées.
« - Je suis désolé wouldi. Je... Je... Je sais pas quoi faire pour t'aider avec... Avec ta colère. »
Adil leva de nouveau le regard vers son oncle qui s'essuyait le coin des yeux, cueillant des larmes qu'il ne voulait montrer à personne. Amastan mit le contact. Le moteur de la voiture se fit entendre, tandis que la ventilation commençait à répandre une douce chaleur.
« - Mais c'est mieux ainsi. Les épreuves, ça te forge, ne l'oublie pas wouldi. »

La voiture démarra tandis que les larmes se mettaient à couler le long des joues d'Adil. Oui, oui, il l'avait morflé. Oui, oui, il avait la rage. Il voulait... Il voulait tous les crever. Il voulait se venger. Il... Non, tout ce qu'il voulait, c'était son père, et une mère qui ne le rejette pas pour ce qu'il était. Il en avait marre, il en pouvait plus. Pourquoi lui, pourquoi ses parents, pourquoi sa famille, pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Adil se mit à se taper le front avec son poing. Amastan lui attrapa la main.
« - Tu as déjà mis suffisamment de coups wouldi pour aujourd'hui. Allez, allez. »
Il lui embrassa la main avant la remettre sur son volant pour tourner tout en débraillant. Adil posa la tête contre la vitre froide, seule barrière avec la température d'un hiver qui s'attarde.

Au bout d'une dizaine de minutes qu'Adil ne vit pas passer, la voiture s'immobilisa. Comme s'il sortait d'un long sommeil, il se redressa d'un coup, observant les lieux d'un rapide coup d’œils. Ici et là, des hommes en qamis, des femmes voilées, et la mosquée Mayfair, près de Buckingham. Amastan coupa le contact et attendit qu'Adil le regarde pour lui dire :
« - C'est bientôt l'heure de Duhr, wouldi. »
Adil ne dit rien. Son oncle était particulièrement croyant. Il aimait son Dieu, il aimait sa religion et surtout il aimait la quiétude que lui procurait le temps de prière. Il n'en ratait aucune (ou presque), s'efforçant de les faire à l'heure, dès que possible. Adil aimait bien le voir ainsi. Il aimait aussi le fait que sa tante ne soit pas plus versée dans la religion que son mari (et pour tout dire, elle n'était même pas musulmane). Il aimait l'équilibre et l'harmonie que les deux partageaient.

Adil acquiesça, et sortit du véhicule. Son oncle fit de même puis verrouilla cette dernière d'un geste du doigt avant de se diriger vers la mosquée. Aussitôt des Salam fusèrent à droite, à gauche, avec des échanges affectueux. Adil, qui peinait à se sortir de ce qu'il venait de vivre à l'école, commençait enfin à se détendre, répondant poliment, ajoutant un sourire aussi. Imitant son oncle qui retira ses chaussures à l'entrée comme les autres croyants, ils se dirigèrent ensuite vers la salle d'eau où ils firent leurs ablutions. Trois fois les mains, lui permettant alors de retirer le sang séché de ses doigts au teint olivâtre. Il se rinça la bouche, puis il se nettoya le nez avant de se laver les avant-bras, trois fois également. Le visage, puis le crâne, les oreilles, et il termina en se rinçant les pieds trois fois aussi. Il finit quelques instants après son oncle qui l'attendait à l'entrée de la salle d'eau.

Ils se rendirent dans la salle de prière où les gens continuèrent de se saluer en attendant que l'Imam commence sa prêche, puis la prière. Une prière rapide pour honorer la maison d'Allah, ils allèrent rejoindre des amis d'Amastan et se mirent à parler de tout et de rien, de la pluie et du beau temps, sous le silence d'Adil. Enfin, l'Imam commença sa prêche. Aujourd'hui, ce serait sur le pardon. Amastan avait jeté un regard amusé vers son neveu qui avait sourit malgré lui. Oscillant entre l'arabe et l'anglais pour que tout le monde puisse comprendre ce qu'il disait, la prêche se termina alors, et un croyant fit l'appel à la prière. Le silence s'empara alors de la mosquée tandis qu'il terminait son appel.

Aussitôt, l'Imam vint se joindre aux autres croyants, se positionnant juste devant eux afin de guider la prière. Adil jeta un regard aux autres personnes autours de lui. Tous étaient aussi bien rangés que lui. En rang, comme un seul homme tournait vers le même endroit, comme s'ils marchaient tous dans la même direction. L'Imam s’exécuta. Et tous, comme un seul homme, répétèrent les mêmes gestes, en prononçant les mêmes mots dans un arabe où l'on entendait tous les accents s'entrechoquaient pour former un son mélodieux.

Le visage vers la droite, puis vers la gauche, la prière se termina dans un silence religieux. La sérénité semblait avoir gagnée le cœur des croyants. L'Imam se redressa mettant alors fin à la prière et aussitôt l'activité reprit. Amastan tourna son visage vers son neveu, visiblement heureux d'avoir prié à ses côtés. Adil rougit légèrement, puis, ils se rassirent. La pièce se vida pour ne laisser que quelques vieux hommes dans la lecture du Saint Livre.
« - Tu vas travailler avec moi, en attendant la rentrée prochaine wouldi. »
« - Oui, tonton. »
Adil avait les genoux à la hauteur de son visage, les mains croisées au niveau de ses pieds. Un sourire se dessina lorsqu'il vit son oncle prendre ses aises. Appuyé sur ses bras positionnés derrière lui, les jambes étirées dans leur longueur, il avait un sourire de ravi sur son visage. Adil remarqua pour la première fois la couleur grisâtre de son poils. Amastan eut un petit rire en se caressant la barbe d'un geste rapide, puis il ajouta :
« - Comment tu te sens, maintenant ? »
« - Mieux, tonton. »
« - Al hamdoulilah. »
« - Al hamdoulilah. » Répéta Adil.
Amastan eut un petit rire, puis sans crier gare, tendit sa main pour tirer son neveu vers lui pour le serrer fort contre son cœur, avant de lui frotter le crâne avec son poing. Adil éclata de rire, et se sentit enfin en paix.