i hear wedding bells [thomas]

I hear wedding bells
Ft. @Levana Rosenthal



Depuis vingt jours, c’est-à-dire depuis l’annonce officielle de ses fiançailles avec Neve et le début de ce mensonge élaboré, il sentait tout le monde s’activer. Tout le monde contactait telle ou telle personne, faisait des arrangements avec couturier, décorateur ou autre, réclamait des services ou des faveurs bien méritées. Et s’il se sentait presque à bout de souffle de répondre à toutes les questions qu’on lui balançait et dont il n’avait jamais vraiment imaginé, il devait avouer que le pire, c’était qu’il était absolument perdu dans tout ça. Contrairement à Neve, ses parents ou visiblement Levana, il ne connaissait absolument rien à toutes les exigences de l’organisation d’un mariage.

Il devait toutefois avouer que jusque-là, il avait été clairement épargné. Il ne saurait dire si c’était parce que d’autres personnes tenaient les rênes trop fermement, ou si on le ménageait volontairement pour qu’il puisse se concentrer sur son rôle de père, mais il avait la vague impression de tout juste commencer à être pleinement impliqué dans les préparatifs. Il commençait à comprendre désormais pourquoi tout le monde lui semblait à cran.

Mais en matière d’être à cran, Levana battait tous les records. Il avait beau lui rappeler qu’ils s’attendaient tous à un petit mariage simple, court et (presque) touchant, depuis qu’elle avait mis les mains sur les préparatifs, elle ne semblait plus vouloir démordre de son objectif. Avec cette obstination incroyable qu’elle avait pour leur organiser une fête des plus grandioses, il ne serait même pas choqué de constater l’état de son loft, s’il lui était donné de remarquer le bordel.

Ce qui le surprit, toutefois, c’est la force à laquelle elle lui empoigna le col pour le faire entrer. L’avertir un mois avant la date officielle de la tenue du mariage avait décidément éliminé toute délicatesse en elle. Se rattrapant de justesse à la table où elle le tira un peu trop rapidement à son goût, il se redressa lentement pour se redonner un peu d’aplomb, replaçant le col de son sweater pour en éliminer les plis.

« Bonsoir à toi aussi. », maugréa-t-il, juste pour la forme, le temps de retrouver son assurance. « J’ai rendez-vous dans à peu près une semaine pour ça. C’est Gabriel qui va m’accompagner. »

Il n’était pas certain de savoir si ce serait suffisant pour la rassurer. Mais il était bien plus préoccupé par le fait de devoir jouer la comédie le trois quart du temps avec les divers commerçants avec qui ils faisaient affaire que par l’inquiétude de ne pas avoir son habit prêt à temps. À la limite, il aurait bien réutilisé un de ses complets de travail, mais sa mère l’aurait probablement déshérité pour ça.

Il s’assit docilement au siège indiqué par Levana, sans s’obstiner davantage. Il était déjà énormément reconnaissant qu’elle l’aide à se démerder dans toute cette mascarade organisée, ce n’était pas quelques ordres qui allaient l’offusquer. Et puis… Depuis qu’ils se connaissaient, c’était toujours elle qui avait pris le loisir d’agir en leader, que ça lui plaise ou non.

« On n’aura qu’à inventer le temple de la renommée des meilleures organisatrices de mariage dans ce cas. », fit-il, un peu pour lui faire comprendre qu’il avait entièrement confiance en ses capacités. « De toute façon, je sais que je me répète, mais t’es pas obligée d’y aller autant en grand. »

Il savait très bien que ses paroles ressortiraient automatiquement de l’autre oreille, mais il craignait qu’elle oublie ses envies minimalistes et qu’elle fonce encore plus loin vers la grandeur s’il ne le lui rappelait pas gentiment.
Thomas leva délibérément les yeux au ciel lorsqu’elle commença à parler de cadeau de mariage, toujours aussi mal à l’aise lorsqu’il était temps de se faire à l’idée qu’il allait devoir se marier. Heureusement que Neve était un ange qui lui sauvait la peau.

« J’ai peur. », lâcha-t-il, sceptique.

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Ft. @Levana Rosenthal



Thomas retint toute pique face à ce petit compliment déguisé dirigé vers Gabriel, bien qu’il lui aurait été si facile de profiter de cette ouverture pour la charrier à ce sujet. Il avait cru comprendre que ces deux-là semblaient bien s’entendre, bien qu’il ne s’agissait que d’une relation strictement professionnelle, mais il suffisait parfois que Levana ne fasse que démontrer une quelconque admiration envers quelqu’un pour qu’il se lance dans des plaisanteries au fond vides de sens, juste pour l’embêter. Et s’il était un peu comme une habitude pour eux de se taquiner au sujet de leur vie amoureuse, il savait très bien qu’elle lui arracherait probablement les oreilles s’il osait faire dévier le sujet.

Il roula à nouveau des yeux en secouant la tête avec découragement. N’importe quel autre ami se serait réjoui de tous les efforts qu’elle mettait pour s’assurer que le mariage soit aussi grandiose que le mensonge sur lequel il était basé, mais la situation faisait que l’ampleur grandissante du mariage faisait monter son appréhension en flèche. Mais malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe d’amusement. Incorrigible Levana.

Il tendit la main suite à sa demande pour saisir le verre pétillant sous son nez, laissant l’alcool doré couler sur sa langue, comprenant assez rapidement qu’il lui fallait prendre le temps de goûter plutôt que de tout vider d’un coup. Parce que décidément, il aura besoin d’une petite motivation extérieure pour passer à travers la soirée. Mais hey, une gorgée pour chaque dossier conclu, ça le faisait, non ?

Il reposa rapidement la flûte sur la table alors que son amie tournait autour du pot, comme si elle tentait de gagner du temps ou de rassembler le courage de lui dire quelque chose. Il se surprit à angoisser à propos du mariage, craignant qu’elle lui annonce un défi majeur à résoudre. Quoiqu’elle serait définitivement plus en panique si c’était le cas. Il fronça des sourcils doucement, soucieux.

Cette fois, l’envie de plaisanter ne lui effleura même pas l’esprit, tant le court silence entre eux marquait tout le sérieux de cette proposition, en plus de comprendre à la grande respiration de Levana qu’elle le faisait à contre-coeur, contre tous ses principes moraux. C’était une conversation qu’ils avaient approfondis quelques fois, afin de partager leurs opinions pour arriver sur un terrain d’entente s’étant finalement conclu en un accord que fouiller dans la tête des autres sans consentement ne devait être fait que dans une situation où cela s’avérait nécessaire, ou alors il s’agissait d’une violation de la liberté individuelle d’autrui. Une limite qu’il s’était toujours assuré de respecter, honorant sa promesse de ne jamais aller fouiner dans l’esprit sans doute trop compliqué de la sorcière.

« Okay. », souffla-t-il simplement après s’être raclé la gorge. « Je sais que ça te rend mal à l’aise Levana, alors on va s’arranger pour que ce soit le moins intrusif possible. »

Il lui épargna les remises en question et les doutes sur la nécessité de l’action pour la prise de décision quant au mariage, n’étant lui-même pas certain d’être le meilleur pour ce genre de choses, mais il savait qu’elle risquait de devenir irritée s’il n’allait pas droit au but. Autant faire aussi vite que possible et mettre fin à l’angoisse de son amie.

« Comme tu es occlumens, ce sera plus facile pour toi de contrôler ce que tu me laisseras voir. » Heureusement pour eux, les talents de la sorcière leur rendait la tâche plus facile. La légilimencie était plus compliquée que l’on pensait, mais elle connaissait déjà le terrain instable et imprévisible de l’esprit humain. « Donne-toi le temps d’imprégner l’image que tu veux me faire voir. Je n’irai pas fouiller plus loin, promis. »

De toute façon, elle ne le laisserait sans doute pas. Sensible à l’esprit, il se demandait si elle serait capable de le sentir s’il allait fouiller plus loin, dans les souvenirs qui étaient stockés dans sa tête.
Thomas prit une grande inspiration et ferma les yeux. Bien que cela ne serve pas à grand chose dans la vie de tous les jours, il avait découvert qu’il était plus facile pour lui d’établir une connexion psychique avec une autre personne. L’esprit de Levana était farouche, difficile à saisir malgré ses défenses abaissées, comme si une partie inconsciente d’elle se battait pour le garder à l’extérieur de sa tête. Une partie de lui ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui l'avait poussée à une telle méfiance, au-delà d'un simple inconfort à l'idée que quelqu'un puisse envahir ses pensées. Il lui fallut quelques secondes supplémentaires avant de réussir à l’attraper et à se frayer un chemin jusqu’à ce qu’il sente cette sorte d’électricité qui lui traversa la tête, le cou et les épaules.

« Ça y est. Montre-moi. Ne fais pas que regarder les photos, il faut que tu les composes dans ta tête aussi. », indiqua-t-il, espérant que ce soit suffisant pour qu’elle comprenne.

S’il ne voulait pas directement voir à travers ses yeux comme s’il s’agissait de jumelles, pour ne pas s'enfoncer trop loin dans son esprit, en se concentrant suffisamment sur les photos qu’elle voulait lui transmettre, il saurait capturer une forme d’image mentale se rapprochant le plus possible du partage de sens.

Et malgré lui, il se sentait un peu anxieux à l’idée de voir à nouveau.

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Ft. @Levana Rosenthal



Il sentait bien qu’elle n’était pas à l’aise, qu’elle était craintive à l’idée de le laisser entrer dans son esprit. Et même s’il ne ressentait pas cette vague d’émotions négatives qui lui serrait légèrement la gorge, sans doute qu’il n’aurait pas de mal à se l’imaginer. Elle avait toujours été si claire dans ce dédain qu’elle avait pour ceux qui osaient s’introduire dans les pensées des autres, il devait avouer qu’il était étonné qu’elle le laisse entrer comme ça. Pas qu’il doutait en leur amitié, mais juste qu’il n’avait jamais cru qu’ils se retrouvaient dans cette situation.

La résistance qui l’orientait ne le dérangeait guère, surtout rassuré de pouvoir être encadré dans l’esprit sans doute compliqué de son amie. À vrai dire, il n’était pas vraiment certain d’avoir envie de s’y aventurer davantage de toute façon, pas certain de vouloir voir ce qui se trouvait dans ses souvenirs. L’envie d’y trouver Éloise ne le tentait guère, bien honnêtement.

Thomas la sentit prendre le temps de se mettre à son aise avant de passer aux choses sérieuses, et il la remercia intérieurement de lui avoir laissé le temps de se préparer à ce qui s’en venait. Et quand finalement, il y trouva des images, il se rendit compte qu’il avait retenu son souffle durant une poignée de secondes.

Un peu malgré lui, il dut s’enfoncer un peu plus loin, forçant doucement contre ses résistances pour y trouver cette zone de confort où les images y seraient plus claires, et pas aussi lointaines qu’elles l’étaient quelques secondes auparavant. N’ayant eu le temps que de capturer une perception floue de l’état de son loft, il se contenta de rigoler lentement, avant que Levana ne plonge au coeur de la raison de sa présence.

« Rome ? », répéta-t-il, incertain de comprendre en quoi Rome était une destination idéale pour un mariage (le romantisme, c’est mort). À vrai dire, il se retint presque de marmonner qu’il était soulagé qu’elle n’ait pas le temps de préparer un mariage de destination, préférant de loin le confort de l’Écosse pour un événement qui était censé être spécial pour leur… couple. Mais il s’abstint de tout commentaire, craignant qu’elle ne le prenne comme une mise au défi.

Préférant garder le silence pour ne perturber sa concentration et risquer de rompre cette connexion déjà précaire, il se contenta de visualiser les images qu’elle lui passait comme s’il s’agissait d’un film qui défilait devant ses yeux, ou dans son cas, directement dans sa tête. Il resta immobile, autant physiquement que dans l’esprit de l’organisatrice, ne cherchant pas à aller plus loin.

Il devait avouer être un peu surpris de constater à quel point Levana avait vu juste pour le choix du lieu et des décorations. S’il ne l’avait pas beaucoup éclairée, les apparences étant devenues futiles pour lui, il se retrouva à contempler l’aperçu de la scène de son mariage à venir avec une pointe d’admiration. Il ignorait si ça tombait vraiment dans ses goûts ou s’il aurait apprécié n’importe quel paysage qu’il aurait la chance de voir dans l’esprit de quelqu’un d’autre, mais il n’allait pas s’en plaindre. Et à quelque part, il eut une petite pensée pour Neve, certain qu’elle apprécierait le semblant de conte de fée que Levana aurait à lui offrir. Car après tout, c’était surtout pour elle que ça importerait. Il lui devait au moins un beau mariage en guise de reconnaissance pour tout ce qu’elle faisait pour lui.

Et puis, au moment même qu’il s’était complètement détendu, appréciant simplement ce qui défilait sous les yeux de Levana, une once d’égarement de sa part l’orienta ailleurs. Vers son imagination, c’était un peu comme si les barrières de son esprit se réaménagaient lentement pour le laisser capturer la douceur d’un visage aux traits délicats, et la flamme d’une chevelure rousse. Il fronça légèrement les sourcils en remarquant la robe blanche qui enlaçait sa silhouette, et il prit une inspiration brusque. Discrète, mais marquée par la surprise d’avoir pu attraper un bout de celle qu’il croyait être Neve, mais qui disparut aussitôt.

Il dut s’efforcer de porter attention au reste du contenu du cartable de Levana, étonnamment bouleversé par ce qu’il avait pu percevoir, même si l’instant avait été court et qu’elle lui avait semblé si… lointaine. Parmi ses proches, il n’avait eu la chance de découvrir les visages de personne autre que ceux et celles qu’il avait connu avant son accident. Et avec le temps, il devait avouer que ses souvenirs s’estompaient progressivement.

Tom retrouva enfin sa concentration lorsqu’elle lui montra la végétation à couper le souffle, cet arbre aux allures féériques qu’il n’aurait même pas pu imaginer lui-même. Mais sa mention de l’auberge fit naître une nouvelle angoisse.

« C’est là-bas que les gens croiront que nous aurons passé notre nuit de noces ? », demanda-t-il, insistant sur l’aspect imaginaire de la chose.

S’il appréciait beaucoup Neve, il était hors de question de passer une nuit dans une auberge avec elle, pas après avoir vécu l’expérience la plus épuisante et la plus socialement angoissante de sa vie.

Il sentit bien vite son esprit se refermer lentement, comme si elle l’expulsait progressivement alors qu’elle renforçait à nouveau ses protections autour de ses pensées. Et s’il ne chercha d’abord pas à s’accrocher ni à prolonger sa présence parasitaire, il y avait bien une question qui lui était restée en tête depuis quelques minutes.

« C’était elle, pas vrai ? » Elle comprendrait, il l’espérait, parce qu’il n’était pas certain d’avoir la force de la nommer dans le flottement de ce petit trouble. « Tu veux bien me la remontrer ? » Il haussa les épaules, d’un air nonchalant. « Juste par curiosité. »

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Ft. @Levana Rosenthal



Il ne savait que trop bien que sa demande n’avait rien d’innocente et qu’il alimentait les idées qu’elle se faisait à propos de Neve et lui. L’attitude nonchalante qu’il s’efforçait d’arborer ne camouflerait rien devant elle, pas alors qu’elle connaissait que trop bien, pas alors qu’il était dans son esprit. Parce que s’il était l’intrus dans cette histoire, il était conscient que l’énergie qu’il devait mettre pour maintenir la connexion ne le rendait que plus vulnérable. Et ça, c’était sans parler du fait qu’elle l’avait connu dans ses débuts avec Eloïse, qu’elle avait aisément appris à repérer les signes de ses intérêts. Si Levana restait énigmatique même après toutes ces années, il en était tout autrement de lui.

Alors il ne fit aucun effort pour la rappeler à l’ordre ni pour s’obstiner avec elle. Il savait que toute tentative de nier le rapprochement qu’elle s’était imaginé entre Neve et lui ne serait qu’une maigre confirmation de ce qu’elle souhaitait voir. Et puis, il n’avait rien à lui prouver. Pas vrai ? Il se plaisait à croire que sa demande ne découlait que d'une simple curiosité. Après tout, il avait demandé à voir les différents visages de son entourage par le passé, il ne s’agissait de rien d’autre que de l’envie de saisir l’opportunité de celle qu’il connaissait pourtant depuis si longtemps.

Lorsqu’enfin Levana oriente leurs esprits vers les souvenirs qu’elle possédait de Neve, il se demanda un instant si elle trafiquait le portrait qu’elle dressait d’elle. Bien rares étaient ceux qui possédaient un esprit assez fort pour fausser les souvenirs, mais il craignait un peu ses capacités d’occlumens. Pourtant, c’est en examinant son image qu’il repéra tous les petits détails qu’elle n’aurait pu poser si clairement. Éclats chocolatés sur son visage, yeux éclairés par une bonne humeur qu’il lui reconnaissait, petits cheveux rebelles qui entravaient son visage… Trop de précisions que Levana n'aurait pas pu inventer, même si elle l’avait voulu.

Il ne répondit pas sur l’instant présent, trop concentré pour graver son image dans sa mémoire. Il était bien loin de céder aux appréciations superficielles, bien loin de baser l’idée qu’il se faisait d’elle sur quelque chose d’aussi simple que l’apparence physique. Depuis qu’il connaissait Neve, elle avait eu le temps de l’agacer trop souvent, mais aussi de lui montrer toute sa lumière et sa bonté sans même qu’il n’ait besoin de ses yeux pour la remarquer.
Mais il devait se rendre à l’évidence, il prit le temps de la dévorer des yeux jusqu’à ce que Levana l’expulse de son esprit, emportant avec lui le seul regret le sentiment d’injustice que tous pouvaient l’admirer sans qu’il ne le peuvent. Parce qu’aussitôt qu’elle redressa les barrières protégeant son esprit qu’il fut brusquement ramené à sa réalité à lui, une réalité sans image et sans couleur.

« N’importe qui serait magnifique aux yeux d’un homme aveugle. », répondit-il simplement sans nier mais sans affirmer quoique ce soit. Bien que sa fiancée avait tout pour charmer, il était certain d’une chose : son apparence ne changeait au final rien à la façon dont il la percevait. Elle était tout aussi rayonnante qu’avant, et tout aussi ridicule que toujours. Mais au moins, sa curiosité était satisfaite, et il n’avait eu qu’une illustration de l’aura qu’elle avait toujours dégagée.

Bien vite ramené à la véritable raison de sa présence, il chassa le léger trouble qui embêtait ses pensées et s’efforçant de se concentrer sur les affaires qu’ils avaient à régler. L’envie de rentrer chez lui lui effleura l’esprit, tenté de s’enfermer, de s’isoler à chaque fois qu’il ressentait une quelconque émotion inhabituelle. Sauf que la réalité était qu’il n’avait pas le loisir de perdre du temps qui était précieux, et qu’ils avaient beaucoup à arranger s’ils voulaient pouvoir mettre les noces derrière eux. Et autant s’en débarrasser le plus rapidement possible.

« Je sens que je vais être malade d’ici la fin de la soirée. », lâcha-t-il en prenant une bouchée de gâteau.