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Rollin' (Elffin)
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Les sourcils froncés, il avait les mains dans le cambouis depuis déjà quelques minutes alors que sa voiture venait de s'arrêter en plein milieu de la campagne moldue. A la veille du mariage de @Neve Walsh et de @Thomas Buchanan, il avait eu envie de sortir un peu en dehors de son garage de Londres magique pour l'emmener là où elle se dérouillait le mieux : les petites routes sinueuses du reste du monde.
Sa C110 gisait malheureusement sur le bas coté, une fumée blanche sortant encore des aérations à l'avant alors qu'il avait soulevé déjà le capot depuis plusieurs minutes. Si la mécanique était loin d'être son domaine depuis des années, il fallait avouer qu'il pouvait toujours compter sur la présence de son ami de longue date pour le sortir d'un tel pétrin, bien qu'il n'avait largement pas prévu de le déranger pour ce genre de détail alors que ses propres journées à l'IDEM devait déjà être bien rempli.
Cette voiture avait totalement été repensé par ses soins et si Gabriel l'avait assisté pour les différents changements afin d'enlever la moindre trace d'électronique jusque là, les transformations magiques qui lui avait permis de la rouler même dans les protections magiques qui faisaient dérailler la technologie moldue, il savait que seul lui pouvait réellement l'aider à sortir du pétrin.
Il lui avait envoyé un Patronus depuis plusieurs minutes déjà, son petit chat blanc voguant déjà entre les buissons sous un charme de désillusion afin de passer inaperçu pour les moldus, Utilisant rapidement une serviette pour essayer ses mains pleines d'huile après avoir vérifier que tous les niveaux étaient correctes, Gabriel s'appuya légèrement sur l'aile de la voiture, croisant les jambes en admirant la vue qu'il avait devant lui, seul point positif de cette journée balade qu'il avait fait déjà depuis le début de l'après midi.
A une journée du mariage, il avait eu ce besoin de faire une pause avec son propre travail d'Auror, bien qu'il y retournerait pour la nuit afin d'assurer la garde et la sécurité de l'événement malgré lui. Il avait fait le nécessaire avec @Levana Rosenthal pour que le mariage soit encadré à l'instar d'un gala et protéger les lieux et au vue des attaques au début de l'été et de l'avancée des recherches, il lui avait semblé légitime de s'occuper lui-même de la surveillance du mariage bien qu'il y était en tant qu'amie de la mariée et témoin du marié. Mais savoir qu'il verrait probablement @Sorcha MacGregor dans un cadre si atypique, le rendait légèrement nerveux. Il savait qu'un seul regard ou qu'un seul geste serait diaboliquement déformé, amplifié jusqu'à devenir une de leur prochaine dispute. Il le sentait comme la dernière fois qu'ils s'étaient revu dans le bureau des Aurors. Incapable de rester serein en sa présence.
Il soupira, laissant aller cette désagréable impression que la jeune femme avait fini par représenter dans sa vie. Si son travail faisait en sorte de lever les barrières sur sa vie personnelle, il savait qu'il devait fournir encore plus d'effort pour se contenir demain et cette perspective ne l'enchantait pas. Il aurait aimé pouvoir apprécier ce mariage pour ce qu'il était, mascarade ou pas.
La soudaine présence de son ami le sorti de ses pensées et le fit se redresser alors qu'il posait sa main sur le rebord encore chaud du capot.
"Hey merci d'avoir pu venir aussi vite... je te revaudrais ça, bien que j'ai déjà quelques bières fraiches dans le coffre." précisa-t-il bien qu'il n'était pas forcément un grand buveur au vu de son métier qui lui demandait d'être d'astreinte tous les jours.
Il lui adressa un léger sourire en guise de remerciement avant de se tourner complètement vers le moteur et de se pencher dessus sans attendre. Ne voulant lui faire perdre plus de temps, il préférait encore pourquoi faire redémarrer la bête au plus vite et lui indiqua le carburateur qu'il suspectait depuis quelques semaines d'être assez faiblard pour l'occasion. Elffin travaillait avec Sorcha dans des bureaux adjacents et il savait qu'il pouvait se mettre dans une position délicate avec la directrice des recherches si celui-ci s'éclipsait trop longtemps, même en fin de journée et même s'il occupait un poste loin de celle-ci.
"Ca a été aujourd'hui?"
Voiture en cours d'achat au comptoir des sorciers
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La journée a commencé tôt – trop tôt – tiré de son lit aux aurores par un Bron visiblement en mal des good old days et qui avait décidé de l’embêter. Par cela il fallait entendre le faire courir, lui faire soulever de la fonte, dans la joie, la bonne humeur et les railleries avant le petit-déjeuner. C’en était suivi une conférence dans une université américaine sorcière qui l’avait convoqué pour ses classes d’été, puis retour enfin à l’IDEM pour continuer de s’arracher les cheveux et de s’user les yeux sur ce fameux pendule qui se dérobait complètement à toute compréhension. N’ayant aucune envie de le voir lui échapper pour qu’il soit confié au département des Mystères, il sait qu’il travaillera jusqu’au bout du jour, et toute la nuit. Ce n’est pas forcément recommandé pour la santé, d’autant qu’il risque sans doute d’oublier de s’alimenter, mais pour l’heure il n’en a vraiment rien à faire. Il n’y a que l’objet et l’énigme qu’il représente, et son incapacité à comprendre son utilité, son mécanisme. Les sorts s’enchaînent, avec beaucoup de délicatesse, le soulevant de son piédestal, le faisant tourner, de la lumière courant sur la surface, s’attardant sur les fissures qu’elles soulignent délicatement. Il secoue la tête, et commence à énoncer : « No reaction to any of the classic revealing spells. Will have to consider opening it along those lines. » Et ce n’est pas de gaité de coeur, essayant toujours de résoudre le problème autrement pour ne pas risquer d’endommager quelque chose qu’il ne pourrait pas réparer. Et c’est la machine à écrire enchantée qui flotte à ses côtés qui a droit à son soupir résigné. La mort dans l’âme, il fait donc un moulinet du poignet pour que ses lunettes de précision lui parviennent, les posant sur l’arrête de son nez avant de …
L’éclair argenté le distrait et il a le réflexe de baisser sa baguette, le pendule restant immobile. Avec son artefact sur le nez, il ne voit qu’un poil tordu, mais se doute bien de l’identité de l’expéditeur. Et quand la voix de son ami résonne dans son atelier, c’est le soulagement qui prime d’abord, de ne pas avoir à jouer les bouchers sur ce bijou aujourd’hui. Puis un certain amusement. Cela fait quelques temps qu’ils n’ont pas eu à retoucher cette vieille guimbarde, peut-être lui manquait-il. Le Patronus disparaît et il ne prend pas la peine d’envoyer le sien en réponse, Gabriel sait bien qu’où qu’il soit, il lâchera tout pour venir. Il prend tout de même le temps de clôturer le dossier, de ranger le Pendule en sécurité avant de se rendre dans un endroit où il peut transplaner.
Un grand CRAC annonce son arrivée, n’ayant eu besoin que de très peu d’instructions, un étrange objet au poignet lui permettant de toujours atterrir avec précision. Un bricolage entre un GPS et quelques sortilèges, rien de bien compliqué. Le spectacle est affligeant, pauvre voiture gisant sur le bas-côté, et appuyé à celle-ci, son ami en détresse. Qui avait pourtant l’air plutôt détendu. "Hey merci d'avoir pu venir aussi vite... je te revaudrais ça, bien que j'ai déjà quelques bières fraiches dans le coffre." "We are already even, you actually stopped me from committing a crime, so you were just doing your job, even on an off day." Contre un héritage précieux, mais où serait the fun in that ? Il ne perd cependant pas plus de temps, après un fist bump plein de cambouis à l’Auror, pas plus dérangé que ça de se salir, il s’approche du capot pour examiner le carburateur. Son sac quitte son épaule pour flotter à ses côtés, et il en sort quelques outils, certains acquis, d’autres de sa propre création et se met au travail après avoir remonté ses manches. "Ca a été aujourd'hui?" "Well, let’s see, my brother tried to kill me in the morning, I gave a conference, got in a fight with a pendulum and this bloody thing is still winning, and then you made my day by calling me to take care of my favorite patient and got me beer… I guess this is actually a good day." Il n’y a pas beaucoup de personnes avec lesquelles Elffin est réellement bavard, spécialement à propos de sa vie (la mécamagie, c’est différent), mais Gabriel est une exception à la règle. "What about yours? Where were you heading before Mabel gave up? Somewhere she doesn’t like?" Son premier examen lui indique que cela va prendre un peu plus de temps que prévu. Et il sait, ce qu’il y a, tout bientôt. Et offre simplement une opportunité d’en parler, ou non.
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Rollin'
ft @"Elffin Cynfierdd"
19 Août 2022 - Fin d'après midi
Il ne put cacher l'ombre d'un sourire à la remarque d'Elffin qui se prenait visiblement bien le chou avec un artéfact. S'il savait que son week end s'annonçait à huit clos dans une des salles de l'IDEM, Gabriel fut ravit de le sortir d'une telle situation, bien qu'il savait à quel point son ami était réellement passionné par ce qu'ils faisaient. Comme bon nombre de briseur de sort, c'était cette liberté et cette exploration qui lui permettait de maintenir un cap de vie inébranlable. Mais à l'annonce de sa journée bien remplie, Gabriel ne put s'empêcher de grimacer. S'il avait eu l'honneur de pouvoir profiter d'un peu de bon temps alors que le Ministère était sans dessus dessous à quelques jours des élections, Elffin semblait être prit d'assaut sans possibilité de s'en sortir pour souffler et fut malgré tout quelque part heureux de voir qu'il pouvait lui offrir un temps de pause.
"Sacré planning. Tu aurais du envoyer ton frère en guerre contre le pendule et venir boire une bière plus tôt." railla-t-il alors qu'inévitablement, il pensait de nouveau à Sorcha.
C'était cette même fougue du métier qui les animait tous les deux, amis depuis Poudlard ou certainement bien avant mais assez pour les réunir au sein de l'IDEM depuis quelques temps déjà. L'institut regorgeait de bonnes volontés comme la sienne et faisait ainsi tout le prestige de la société sorcière. Il soupira alors qu'Elffin se penchait à son tour sur le carburateur afin de s'assurer de ses doutes.
"Je voulais la dérouiller un peu avant demain, Neve et Thomas se marient et Aurore voulait qu'on y aille en voiture pour une entrée spectaculaire." expliqua-t-il alors qu'Elffin avait également connu le Serpentard durant leur année à l'université, en plus d'être un très bon ami d'enfance de Sorcha.
Serrant doucement les doigts sur l'aile de sa voiture, il se rendait bien compte que tout tournait autour de son ex compagne depuis quelques temps et pourtant, lorsqu'il était au travail ou en mission, c'était bien la dernière personne à laquelle il pensait. Depuis toutes ses années au département de la justice, Gabriel avait pris l'habitude de s'y jeter à corps perdu sans compter ses heures pour servir avec ferveur sa communauté et dans le même élan (AHAH), Sorcha jetait chaque jour son dévolu sur les découvertes qui animaient sa propre liberté. Alors lorsqu'il n'était plus au travail, Gabriel avait irrémédiablement toujours une pensée pour elle, quoi qu'il y fasse. Que cela le rendre irritable ou même pensif, il savait que l'approche du mariage rendait également leur rapport bien moins cordiaux, bien qu'ils ne l'avaient certainement jamais été en soi.
"Mais ça n'urge pas, je peux m'en passer demain et venir dans la miniature de la petite" taquina-t-il alors qu'il voyait que la voiture donnait encore du fil à retordre à son ami. Profitant alors de l'occasion, il contourna la voiture pour prendre deux bières fraichement gardés dans le coffre pour lui en tendre une avant de l'ouvrir et trinquer les bouteilles ensemble. Bien qu'il adorait la bierraubeurre des trois balais, rien ne valait malgré tout cette bière moldue avec laquelle il avait grandit malgré tout. "Mais clairement si on arrive à trouver le soucis, je t'offre le chemin du retour en voiture." proposa-t-il comme une balade au nom du bon vieux temps, comme lors des premiers essais sur route de la voiture il y a quelques années.
Buvant un premier coup avant de passer sa main dans sa barbe, Gabriel se pencha de nouveau sur le moteur, levant sa baguette sur le clapet qu'il avait touché juste avant. Il avait certainement été bien trop distrait pour le régler correctement, enchainant un autre soucis sur le bloc avant tout.
"Chacun son métier ... je ne suis clairement pas fait pour être reconditionner en mécamage à ma retraite."
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“I actually have a certain attachment to this bloody artefact, so I would rather avoid having my brother breaking it with his big paws.” Il avait l’habitude de l’appeler “ours”, mais cela fait quelques années qu’il évite de le faire, pour des raisons plus qu’évidentes. Et vraiment, avoir Bron dans son atelier était juste une manière de courir à la catastrophe, c’est une certitude. Il a d’ailleurs ensorcelé les portes de sa chambre et de son atelier à Caer Cynfeirdd pour éviter qu’il n’entre et commence à casser des choses. Cela dit, pour la bière, ç’aurait sans doute été une bonne chose. Une journée de pause pour simplement profiter de la vie dans la campagne anglaise, pourquoi pas. Surtout pour se préparer pour cet événement qu’ils attendaient tous – pas avec l’impatience que provoquerait une union nouée par amour, mais sachant le soulagement que cela procurerait à ces deux personnes auxquelles il est attaché, cela vaut le coup. “Wait, I thought Aurore wanted her favorite uncle to be her plus one?!” plaisante-t-il en lui lançant un regard blesse par-dessus le capot, portant sa main pleine de cambouis au cœur, maculant ses vêtements au passage. Cela ne l’empêche pas de se replonger dans le travail rapidement : “No worries, your little princess will have her carriage. You don’t fit in hers, please don’t try, she’d cry and I would have to fix it and then we will be late for the wedding.” Elffin n’est pas assez décalé pour ne pas anticiper les potentiels problèmes que cela peut poser. Il ne se souvient plus de la dernière fois qu’il s’est retrouvé entre Gabriel et Sorcha, mais peut déjà sentir l’électricité dans l’air. L’importance de la journée pour leurs amis et la présence de leur fille lui donne cependant un peu d’espoir sur un déroulement sans (trop d’) accrocs. Il n’amènera pas le sujet de lui-même, mais peut quasiment sentir l’ombre de l’exploratrice planer au-dessus de la voiture bien-aimée.
Le souci semble un peu plus sérieux que prévu, mais rien qui n’entame la détermination d’Elffin qui s’abîme dans le travail quelques minutes, se rendant compte qu’il existe deux problèmes en un. La bière le distrait un instant, “Thanks mate,” mais il la garde au large le temps d’isoler la pièce fautive. Quand celle-ci tient enfin en place, il peut se redresser, ses outils reposant sur des pièces où ils ne peuvent pas faire de mal. Ses doigts se referment sur la bière et il la lève en direction de Gabriel. Sa réaction le fait rire après la première gorgée – rafraîchissante et extrêmement bienvenue. “You should be ashamed because I could actually do your job.” La taquinerie est dans le regard, mais il a pourtant l’air mortellement sérieux, enfonçant le clou : “Wizards shouldn’t be more complicated to hunt down than men,” semble une explication valable. Il fait quelques pas pour venir se poser contre le véhicule et regarder la campagne alentour. Cela fait quelques temps qu’ils ne se sont pas retrouvés complètement seuls, leurs emplois du temps des plus chargés les tenant malheureusement éloignés. Le silence s'installe pour quelques temps, rien d’inconfortable, Elffin appréciant s’implement l’instant à sa juste valeur. Il finir par reprendre la parole, après une nouvelle lampée de bière : “I can fix this easily, but I will make you believe for a bit that I can’t so you can tell me what’s on your mind if you want,” annonce-t-il le plus sérieusement du monde, “Or update me on anything you like.” Après tout n’était-ce pas aussi pour ça qu’il avait fait appel à lui, entre autres ? Il lui coule un regard, demandant : “Do you want me to pretend I am working or...?” un léger sourire aux lèvres. C’est, à n’en pas douter, la partie de sa journée qu’il va préférer.
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Il lui adressa un sourire au moment où Elfinn préféra garder une bonne main mise sur l'artéfact qui avait occupé sa journée et ne put s'empêcher d'être amusé par son entrain au travail. Est-ce que Gabriel ressemblait également à cela lorsqu'il se penchait sur un ordre de mission, aussi consciencieux et passionné au possible? Les métiers de briseur de sort et d'Auror n'avaient pourtant que peu de points de comparaison, si l'un emportait le sorcier dans des voyages sans fin à la recherche de la moindre découverte, l'autre le poussait à sillonner le pays avec cette même ferveur. Au delà des conséquences et du but visé, les deux métiers étaient terriblement complémentaires par les temps actuels et bon nombre de fois, Gabriel avait été amené à devoir négocier des arrangements avec l'IDEM afin de pouvoir bénéficier de leur expertise contre des protections accrues autour des explorateurs. A de rares occasions, il avait néanmoins eu la chance de pouvoir travailler en collaboration avec Elfinn et ne doutait nullement de son savoir faire en la matière.
Le sortir un peu de son atelier était primordial, tout comme Gabriel venait de le faire pour l'après midi en quittant le bureau des Aurors. Même si demain était une journée tout aussi exceptionnel où il avait pris un congé pour l'occasion, les temps étaient redevenus suffisamment calme pour que l'équipe prenne le relai après des semaines passées d'arrache pied à les remplacer lorsqu'ils étaient quasi tous en convalescence.
"Elle m'a réservé la première danse. Ensuite tu iras te battre avec Thomas si tu veux mais tu feras la file comme tout le monde." dit-il alors que son ami se moquait clairement de sa carrure pour lui dire qu'il risquait clairement pas de rentrer dans le petit kart d'Aurore.
Rien que d'y penser, il voyait déjà la tête de sa fille ainsi que ces hurlements au moment même où on entendrait le moindre craquement, les traits de son visage se déformant allègrement pour copier ceux de sa mère. Il soupira doucement alors qu'Elfinn s'affairait déjà à isoler le problème en bonne et due forme, se moquant alors de ses piètres compétences en mécanique. Amusé par l'égo de son ami qui lui disait qu'il pouvait prendre sa place de chef des Aurors, Gabriel arqua les sourcils un instant.
"Non, tu serais trop occupé à vouloir piquer le moindre artéfact sur le mage noir et l'étudier alors que tu es à l'intérieur d'un bâtiment en feu depuis plus d'une heure." railla-t-il, soulignant à quel point le caractère explorateur du briseur de sort le poussait bien souvent à ne pas considérer le danger autour de lui par la même occasion.
Et c'était peut-être bien là une des raisons pour lesquels Sorcha et lui étaient bien incapables actuellement de pouvoir travailler ensemble. De vraies têtes de mule. Secouant la tête avec un maigre sourire sur les lèvres, Gabriel finit par lui accorder un regard avant d'abdiquer.
"Je suis allé chercher un cadeau pour demain, Aurore voulait offrir un moule à cake en forme de corgi, je me devais de faire mieux."
Il soupira, avant de boire une gorge de la bière qui lui rafraichissait largement les idées, en plus de l'agréable présence d'Elfinn qui semblait bien de bonne humeur, assez pour lui tailler un costard en bonne et du forme. Contagieux au possible, Gabriel arqua les sourcils avant de jouer de la capsule de bière entre ses doigts.
"Chacun son métier. Mais je t'en prie, laisse moi un peu avec cette pendule et tu verras comment je rode les mages noirs" taquina-t-il ouvertement avant de reprendre légèrement son sérieux. "Je saurais régler une voiture moldue mais ça, cette mixité que tu as réussi à créer, je préfère même pas y toucher sans me retrouver avec le moteur sur les genoux en roulant." concéda-t-il dans un compliment. "C'est juste une bière qui te rend aussi joyeux aujourd'hui toi?"
L'ancien Poufsouffle avait toujours été source de sourire déjà à Poudlard, mais il était inutile de nier qu'il était particulièrement bien plus jovial aujourd'hui. La veille d'un mariage était souvent source de stresse pour les mariés tandis que pour les convives, c'était une réelle célébration qui allait réunir bien des amis.
"Tu viens avec qui demain tiens?" switchant d'un sujet à l'autre pour ne pas avoir à davantage parler de lui
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"Thomas will have his wife, I am sure he would have better things to do than still my favorite dance partner." C’est agréable de juste en plaisanter, comme si rien ne pouvait possiblement se passer de travers le lendemain. S’ils font comme si de rien n’était, peut-être que rien de fâcheux ne se produira. Aurore sera sans doute la caution « papa et maman vont bien se tenir » et il lui en sera infiniment reconnaissant, ce genre de sandwich n’est vraiment pas son préféré. Et s’il peut supporter les critiques ou remarques de l’un sur l’autre quand ils ne sont pas tous ensemble, il n'est pas certain de ce que cela pourrait donner avec tout le monde dans la même pièce. Il ajoute une note mentale de prévoir des sujets de conversation tous prêts pour distraire tout le monde, si le besoin s’en fait ressentir. Et il raye déjà « serais-tu meilleur que moi dans mon travail ? » de la liste. Dommage, c’est pourtant une idée brillante, qui les fait sourire tous les deux. "I would love to protest and remind you that I am an excellent hunter so that I do have some capacities, but you are true… Really interesting artefacts are hard to come by, these days." Et pourtant il est loin d’être blasé, ayant toujours l’air d’un grand enfant quand les explorateurs ou les briseurs de sorts reviennent d’expédition avec de nouvelles choses à examiner, comprendre, réparer. Ce qui lui remet en mémoire d’ailleurs qu’il doit terminer de préparer son cadeau pour les jeunes mariés – sa propre version de l’appareil photo instantané sorcier – qui est pratiquement terminé. "I am pretty sure this cake mould will still be their favorite present. What a lovely idea." La petite a toujours des idées farfelues qu’il encourage, aidé de Neve. Ils ne se lassent pas de stimuler son imagination et ce n’est certainement pas lui qui va juger qui que ce soit pour quoi que ce soit, quel que soit l’âge.
Même pas Gabriel pour son absence de compétences dans son domaine. Après tout, chacun le sien. "It’s okay, at least I feel useful." Comme s’ils avaient besoin de ça. La bière est fraiche et lui fait plaisir, mais pas autant que de passer du temps avec son ami. Se reposant contre la voiture, il hausse les épaules en souriant, le visage tourné vers le ciel : "Is there a need for a reason to be happy ? I am out in the countryside, having beers with my friend. Life is good." Il faut savoir trouver son bonheur dans les joies simples de la vie, et c’est ce que le mercenaire s’emploie à faire. Si le bonheur auquel il aspire n’est pas à portée de main, cela ne l’empêchera pas de profiter de chaque instant. Même si… la question de Gab fait s’arrêter la cavalcade de ses pensées, car elle le surprend. La réponse est évidente et pourtant il y a un silence, alors qu’un visage passe dans son esprit. Il ne relève même pas le fait qu’il s’agit fort évidemment d’une diversion, perturbé par la simple pensée qu’il vient d’avoir. Il tente de la dissiper, comblant le vide avec une longue rasade, avant de répondre, comme s’il n’y avait pas eu d’interruption : "You know that I always come to those alone." Ce n’est pas un secret, surtout pas pour son ami qu’il n’y a eu personne de sérieux dans sa vie depuis … depuis. Il n’a même pas envie de conjurer le souvenir de son prénom. "And that if there was someone this serious, you would already now." This serious. La formulation aurait sans nul doute du être “someone”, mais cela lui a complètement échappé. "Is it your way to ask me to be your date to the wedding?" demande-t-il, redevenant joueur en un éclair, comme si le moment de flottement n’avait jamais existé, lui envoyant un clin d’oeil.
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Ne pouvant que sourire au moment où Elffin ne fit qu'énoncer son entière dévotion à Aurore, Gabriel ne put se retenir de se demander s'il réagirait ainsi d'ici moins de cinq ans lorsqu'elle lui annoncerait sortir avec le fils d'@Aeron de Clare. Il avait réussi à lui faire comprendre de peu que l'ainé de la famille ne pouvait malheureusement pas venir avec eux au mariage mais il était bien évident que les deux petits allaient certainement leur en donner des vertes et des pas mures avant même leur entrée à Poudlard d'ici quelques années. La vision de l'ensemble de ses oncles menaçant le petit de Clare à la veille d'un bal dans le garage de la maison lui laissa un léger sourire sur les lèvres alors qu'Elffin se plaignait de la difficulté à trouver de bons artéfacts.
Si l'information aurait pu le traverser en temps normal, le simple fait d'être Auror et d'enquêter sur un groupuscule particulier qui sévissait depuis quelques années suffisait à lui faire tendre l'oreille, comprenant dans un sens que les recherches devenaient de plus en plus critiques. Les puissants artéfacts étaient certainement déjà dans la ligne de mire de la main d'Atoum et il ne put s'empêcher de penser que les explorations de l'IDEM commenceraient certainement à nécessité la présence des Aurors lors des expéditions. Encore fallait-il qu'il parvienne à un accord professionnel avec Sorcha pour cela.
Alors que son ami commençait à se détendre, sans avoir besoin nécessairement de la bière mais de leur simple présence en pleine campagne et en panne au milieu de nul part, Gabriel nota légèrement son changement d'attitude alors qu'il lui demandait s'il viendrait avec quelqu'un. Car si l'Auror viendrait avec sa fille et qu'il estimait qu'il était possible de pouvoir venir avec un ami comme sa propre mère ou une partenaire de vie, Elffin semblait soudainement tendu malgré un temps de réponse qui aurait du poser un peu mieux ses mots. Ne mentionnant pas seulement qu'il aurait été au courant s'il avait quelqu'un, il mentionna le fait de connaître quelqu'un de sérieux et Gabriel leva les yeux par dessus son goulot de bière pour le regarder attentivement.
"Tu sais que j'aurais très bien accepté le fait que tu viennes avec ton frère au mariage." taquina-t-il, soulignant ainsi à quel point Elfinn semblait perturbé par la simple notion de venir avec quelqu'un au mariage. Mais la confusion pouvait être rapide à entrevoir, qui disait mariage - surtout avec Neve au centre de l'attention - disait forcément couple. Et il ne put s'empêcher d'avoir un sourire sur les lèvres en se demandant si son ami avait réussi à entrevoir autre chose que sa dernière relation dernièrement.
"Je n'ai même pas besoin de t'en demander davantage pour savoir que ce n'est peut-être pas encore sérieux mais que ça te trouble assez pour ne penser qu'à elle à cet instant." souffla-t-il doucement
Il n'était pas du genre intrusif, à vouloir tout savoir de la vie de ses amis, acceptant pourtant avec grand plaisir qu'ils en parlent s'ils s'estimaient prêts à le faire, quelque soit le sujet. Bien sur, c'était uniquement dans le cas où ils n'étaient pas en danger, une situation suspicieuse renforçant rapidement ses reflexes d'Auror malgré lui. Dans un sens, même si Elffin n'en parlait pas dans le but de se protéger encore un peu ou de préserver une relation qui était naissante ou encore tenu dans le plus grand des secrets, il comprenait son silence et ne s'arrêta néanmoins pas dessus pour enchainer.
"Mais ce n'est certainement pas en dansant avec moi que tu vas la rendre jalouse. Pas même avec les mains pleines d'huile d'ailleurs." lui rendant son clin d'œil, il but une nouvelle gorgée avant de commencer à gratter l'étiquette du bout des doigts et de regarder au loin. La campagne avait vraiment du bon, c'était certaine un des aspects qui lui manquait le plus en choisissant d'habiter la grande ville de Londres depuis deux ans. "C'est vrai que ça fait du bien de boire enfin cette bière en dehors d'un appartement. Je te dirais bien que je tomberais en panne plus souvent mais ça serait un déshonneur pour tes compétences."
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Un moment de flottement ne devrait pas être de nature à désarçonner Elffin, grand habitué des décrochages de son esprit, depuis le temps. C’est le simple fait qu’elle se soit manifestée à cet instant précis de la conversation qui l’a rendu confus. Dans ce flou indescriptible qu’est la relation qu’ils entretiennent - si tant est qu’on puisse lui donner ce nom – une telle considération ne devrait pas avoir sa place. Pas encore, ou pas du tout, selon l’école dont vous êtes. Et la réflexion de son ami lui fait hocher la tête par réflexe, guère du genre à mentir ou à se voiler la face. « Il semblerait en effet. » Et c’est un comble, considérant la grande vacuité de ce qu’il y aurait à raconter, s’il devait réellement s’en ouvrir à Gabriel. Il ne saurait même pas par où commencer, ou quoi lui expliquer. Saskia est un mystère qui le laisse profondément perplexe. Quant à la place qu’elle occupe dans son imaginaire, cela commence à être quelque chose dont il faut qu’il s’occupe, visiblement. « Si je te dis que « c’est compliqué », ce ne serait même pas un reflet pertinent de la réalité. » C’est… ce n’est pas réellement, tout simplement et tout court. Un haussement d’épaule fataliste efface le chemin de pensée. Ce n’est certainement ni le lieu ni le moment de se lancer dans un décorticage en règle de ce qu’il peut penser ou ressentir. Et ce n’est définitivement pas le sujet. A moins que cela ne le soit. Un rire le secoue quand l’Auror parle de jalousie, notant tout de même l’idée dans un coin de sa tête, avant de lui couler un regard blasé : « Après toutes ces années, tu continues à remuer le couteau dans la plaie. Je sais que je ne suis pas ton type, et cela restera à jamais ma plus grande déception. » La main portée à son cœur est un geste purement théâtral – jamais au grand jamais il n’a eu ce genre de sentiments pour celui qui a été un ami, dès le début. Mais c’est toujours amusant d’en plaisanter. Sans l’ombre d’un remords pour sa chemise maintenant tachée, il se permet un soupir de plus, retournant à sa bière : « C’est dommage, réellement. Je suis sûre qu’Aurore serait ravie de m’avoir comme beau-père. » C’aurait pu être une vie particulièrement douce, dans un monde parallèle. Mais pour l’heure, il est parfaitement satisfait du moment.
La nature qui les entoure semble d’accord, et le Stanford également. « Tu sais que tu peux juste me proposer une virée en voiture, sans que je n’ai besoin d’être mécanicien ? » D’accord, son emploi du temps est sans doute aussi chargé que celui de l’homme à ses côtés. Mais il semblerait qu’ils aient tous les deux eu besoin de cette parenthèse loin de tout, un peu au calme. « Et Aurore et toi pouvez venir me rendre visite à Caer Cynfeirdd. Le temps n’est pas toujours au beau fixe, mais la nature galloise est encore plus belle. » Il y a toujours un brin de chauvinisme quand il parle des terres de ses ancêtres, même s’il faut bien dire qu’il n’y a pas que des bons souvenirs, loin s’en faut. Fort heureusement, aucun d’entre eux ne serait réveillé à l’aube par un Bron hurlant. Quoique. Gabriel ferait bien de se méfier. « Bien sûr cela voudrait dire qu’il faut que tu prennes des vacances … quand étaient les dernières, déjà ? » Le bourreau de travail à ses côtés n’arrête pas. Et l’idée de l’emmener ailleurs l’a bien évidemment effleuré, sans sa fille cette fois, pour le forcer à get out there. Comme tout bon ami dévoué, Elffin ne veut que le meilleur pour ses proches. Et s’il espère que tout cœur que Thomas trouvera son bonheur dans l’union qu’il va sceller, quel que soit la nature de celui-ci, il ne peut s’empêcher de se demander si Gabriel l’est, réellement. Heureux. « De quoi aurais-tu envie ? Là, maintenant, sans réfléchir. » Peut-être pourrait-il aider, d’une quelconque manière. Le deuil de la vie dont il a rêvé pour lui-même est quasiment achevé. Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas y croire, pour les autres.
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Si je te dis que c'est compliqué, ce ne serait même pas un reflet pertinent de la réalité.
Cette phrase résonna en écho dans son esprit alors que rien ne l'empêchait de replonger la tête en première dans ces songes qui le liait à Sorcha. Mais mettant de coté les battements sourds qui ne lui rappelait la violence de leur dernière dispute, Gabriel observa le visage de son ami se tirer vers l'horizon aussi vague que le sien et se demanda un instant s'il n'était pas revenu chez son ex. Pendant un instant, l'éventualité se propagea grandement dans son esprit mais rapidement, il se rendit bien compte qu'Elfinn avait définitivement tourné la page de cette jeune femme aux allures toxiques.
Le geste théâtral qu'il lui accorda en soumettant l'hypothèse qu'ils pourraient très bien vivre ensemble leur histoire au grand jour lui arracha un sourire alors que son ami avait bien visiblement besoin de penser à autre chose plutôt qu'en parler. Et il comprenait ce choix de ne pas se plonger à cœur perdu dans des explications qui n'auraient aucune logique, aucune raison valable de le tourmenter autant. Il avait vraisemblablement besoin de temps avant d'en parler plus ouvertement et préféra finir allègrement sa bouteille avant de la reposer à l'intérieur du pack quasi vide de la voiture.
"Allez viens princesse, on va se promener." railla-t-il alors qu'Elffin lui reprochait de ne pas lui accorder pleinement son attention.
Tapotant sur le capot de la voiture et presque certain qu'Elffin avait réussi à élucider la panne en deux deux sans le moindre effort, Gabriel lui demanda rapidement d'enlever ses doigts afin de le refermer convenablement alors qu'il lui disait qu'Aurore et lui pouvaient passer quand ils le voulaient à Caer Cynfeirdd et il fallait avouer que depuis le temps qu'il n'avait pas vraiment pris de vacances, surtout sans avoir eu l'occasion d'en profiter avec les attaques de Londres et Birmingham, il se disait qu'il pourrait largement faire un saut chez son ami pour rattraper l'été.
Il ne doutait nullement de la chaleur des paysages malgré les vents frais mais apaisant surtout à cette période de l'année où la ville se réchauffait bien plus vite que le restant du territoire Britannique.
"Tu n'as même pas besoin de me le dire deux fois. Je passerais après le mariage, qu'est-ce que tu en penses?" demanda-t-il dans un sourire sincère
Sans remuer le couteau dans la plaie, il savait qu'il ne viendrait pas accompagner et qu'ils allaient forcément repartir aussi "seul" qu'ils ne l'étaient tous les deux, leur situation personnelle complexe ne laissant aucun doute là dessus. Alors si déjà il avait réussi à prendre un week end complet, autant pouvoir en profiter avec sa fille pour venir embêter son tonton préféré dès le réveil.
"C'était y'a deux ans, j'ai pas vraiment eu le temps depuis." avoua-t-il très honnêtement.
Au fond, c'était surtout qu'il n'en prenait plus de très longues depuis qu'il n'était plus avec Sorcha, pourtant il ne perdait pas un seul de ses congés payés déjà à l'époque pour rejoindre la jeune femme dans ses expéditions accompagnée de leur fille la majeur partie du temps. Si sa mère passait une bonne partie de son temps au travail, Gabriel prenait plaisir à s'occuper d'Aurore en attendant que Sorcha ait toujours quelques instants pour eux et à ce simple souvenir, il eut un léger sourire qui s'éteignit relativement vite. Deux ans. C'était à la fois long et en même temps, Aurore avait si vite grandit et changé dans ce lapse de temps.
"Et toi, on parle de tes vacances?" demanda-t-il en retour en démarrant la voiture
L'ensemble de la carrosserie gronda sous l'épais moteur conçu par Elffin et Gabriel ne put s'empêcher d'esquisser un sourire plus sincère, plus joyeux en retrouvant le vrombissement de son véhicule. Il ne se lasserait jamais de ce bruit et il remercia son ami une nouvelle fois d'un regard chaleureux avant de lui toper dans la main.
"De rouler, l'instant présent pour ce genre de chose me suffit amplement."
Voilà de quoi il avait envie là maintenant, sans réfléchir. La mécanique, la voiture, c'était avec ça qu'il passait son temps depuis des mois, pour ne pas réfléchir autrement qu'à son travail et à l'avenir qu'il promettait à Aurore en souhaitant construire et préserver un monde meilleur pour elle, comme tout parent. Il planifiait déjà assez d'ambition pour sa fille et pour le reste, il préférait encore profiter du moment présent sans faire de plan sur la lune.
Appuyant alors sur l'accélérateur, il sortit doucement du bas coté pour rouler doucement jusqu'à ce que les paysages défilent à une allure constante et réconfortante sous les yeux. Où allaient-ils comme ça? Il n'en savait rien encore, pour le moment, il avait juste envie de profiter de cet instant avec Elffin. Mais maintenant qu'il roulait, il ne pouvait s'empêcher de penser à ses dernières vacances.
"Et toi? Tu crèves d'envie de faire quoi?" demanda-t-il en retour, l'esprit un peu dans le vague malgré lui. Se concentrant néanmoins sur la route, Gabriel profita pour pousser le bouchon un peu plus loin. "Tiens, tu vas me répondre au tac au tac." C'était un jeu qu'ils avaient déjà à Poudlard pour laisser sortir des mots en toute franchise et Gabriel laissa un lapse de temps entre chacun d'entre eux pour qu'Elffin ait le temps de lui répondre en moins de quelques secondes.
"Oublie. Pression. Oser. Créatif. Contrarier. Voyage. Vérité"
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