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Know I'm all bite, no bark

Brynn Gwent
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Brynn Gwent
   
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Messages : 1759
Faceclaim : Sophie Thatcher.
Sang : Sang-pur (Cynfeirdd-Gwent).
Particularités : Fourchelangue. Maudite par la guenaude Oiche.
Profession : Expulsée de Poudlard. Actuellement protégée du Léchi d'Ysbryd.
Côté Cœur : Apeuré, elle préfère ne pas y penser pour le moment. Seule la Lune sait ce dont elle est capable...
Multis : Nott, James, Israfel, Morana et Jack.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Fille bâtarde au sein d'une grande famille, Brynn ambitionne de prendre la place d'héritière des Gwent. Elle milite actuellement en faveur d'un assouplissement des règles concernant les hybrides - peu seront étonnés, puisque la jeune femme semble-t-il est très impliquée dans la défense des créatures magiques et du monde "naturel".

Dé utilisé
: Dé Correct (60%)

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La robe avait reposé toute la nuit dans son sang de vélane vierge. Saskia avait observé les écailles de sirène se gorger de la magie du sang sans un mot, plus vraiment épouvantée ou éprouvée par le spectacle des volutes éthérées rouges et bleues se mêlant en arabesques funestes.

Du bout de la baguette, elle sifflait du bout des lèvres une vieille chanson de son bel accent du nord, l’air suppliant des madones qui s’adonnent aux péchés, les yeux mi-clos. Lui revenait toujours dans ses moments un visage s’imprimant au plus profond de sa chair, faisant trembler ses os jusqu’à en faire vibrer le bas de son ventre.
Ses joues empourprées trahissaient que la magie sauvage dont elle faisait usage piquait en retour sa maîtresse, sans doute dans une ultime tentative de s’échapper. Mais la magie était contenue, piégée, glissant sur la carapace froide de Saskia. Nulle porosité, nulle faille entre les écailles de la femme-serpent qui se délestait aussitôt de ses envies pour les faire pénétrer dans la maille.

Le cœur battant la chamade, lui arrachant des soupirs profonds et frustrés, la Nibelungen ne s’arrêta qu’au moment où enfin l’azur naïade et le cramoisi vélane se mêla, donnant à la robe sa belle couleur pourpre, aux couleurs dansantes tel de la moire.

Saskia rejeta doucement sa tête en arrière, poussant un petit soupir par le nez, les épaules rompues à l’exercice et l’air soudainement exténué, comme vidé de toute son énergie. La frustration toujours présente.

« Au moins, Carmilla sera satisfaite... »

La robe alla rejoindre son cintre de velours noir avant d’être accrochée près de la fenêtre. Elle sécherait là pour le restant de la nuit tandis que Saskia se laissa tomber dans la paillasse faite d’immenses coussins, ressemblant davantage à un nid qu’à un lit.
Il aurait fallu qu’elle aille jusqu’à la douche pour au moins chasser l’odeur charnelle qui courait encore le long de ses bras mais drainée comme elle était, elle se roula seulement sur le flan, enfonçant son visage dans un coussin avec un petit grognement.

(...)

La petite blonde ouvrit avec lenteur le colis devant les yeux de la Charmeresse qui lui avait commandé, plus de deux mois auparavant, une Nuisette bien particulière pour une de ses clientes dont on disait qu’elle avait quelques soucis avec la Passion. C’était souvent le cas avec les Vampires, avait entendu dire Saskia. Leur cœur souvent se révélait, au fur et à mesure des années, de plus en plus atrophié. Le désir se mourait et alors la Passion disparaissait, pour ne plus être qu’une coque sans volupté, ne se référant au sexe que comme un outil de chasse, la séduction étant de tous les pièges le plus efficace.

La femme-serpent ne s’était jamais posée des questions, mais devant les explications de la Charmeresse, son visage se crispa légèrement.

« Je sais ce que tu te dis » commenta la Charmeresse, « mais ce n’est pas si horrible que ça en a l’air. Si elle vient me voir, c’est bien parce qu’elle aimerait retrouver cette petite flamme, tu ne crois pas ? »

Saskia eut un sourire courtois comme à chaque fois qu’elle pensait autre chose mais qu’il valait mieux pour ses affaires se taire. La nuisette finirait sur le corps de cette vampire incapable de sentir le désir et alors soudainement, elle serait submergée par l’envie, par la gourmandise. Le sexe ne serait pas le même que ce qu’elle a connu auparavant. Il serait impérieux, furieux, dévorant. Peut-être même se rendrait-elle malade ou se ferait-elle du mal pour seulement connaître le plaisir... mais ce n’était pas le problème de la Nibelungen. Elle n’était qu’artisane, orfèvre des enchantements interdits. Ce n’était pas la pire chose qu’elle avait pu faire jusque là.

« Le paiement à date » fit finalement la Charmeresse, offrant une bourse conséquente à Saskia, « un petit surplus une fois que la magie aura eu lieu... »

Au Marché aux Trolls, nul ne doutait que les étoffes des filles Nibelungen marchaient toujours, aussi il n’y avait pas d’histoire autour du paiement. C’était agréable pour tout le monde.

Un petit clin d’œil malicieux plus tard, Saskia prenait le chemin retour, s’extirpant de la Maison de Charme de Madame Carmilla, la bourse dans sa besace, les doigts toujours rougis par la magie sauvage et les pigments du sang de vélane. Elle se demandait ce que ferait la pose de cette robe sur une vélane. La question mourut aussi rapidement qu’elle lui traversa l’esprit alors qu’elle s’arrêtait sur le porche de la Maison de Charme.

Ses yeux croisèrent ceux d’@Elffin Cynfeirdd.

Elle le fixa quelques longues secondes, avant de se pincer les lèvres. Le petit picotement sur le bout de ses doigts se fit plus pressant, ce qui l’amusa quelque peu.

« Elffin... On vient rouler des mécaniques dans le coin ? »

Petit jeu de mot, trait d’esprit de la part de la femme-serpent. Cette dernière se rendit bien compte qu’elle était toujours sur le parvis d’une maison de passe  et qu’elle avait tout l’air coupable, mais et alors ? N’était-elle pas adulte, fière et indépendante ?



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TW : mention de jouets sexuels

Il y a des projets sur lesquels il vaut mieux travailler dans l’intimité d’un atelier dont personne ne connaît l’existence, sans risque d’être interrompu. Et, généralement, quand une commande un peu spéciale émane de la maison de Madame Carmilla, Elffin sait qu’il va devoir s’enfermer à double tour dans son enclave du marché aux Trolls. Ce n’est pas vraiment le genre de choses qu’il peut se permettre de ramener à l’IDEM, sans parler de chez lui. Geraint serait capable de tomber dessus, et s’il prend les rebuffades de son père avec philosophie, il y a des conversations que nul enfant ne veut avoir avec ses parents, et ce, peu importe l’âge. Et il n’a pas tellement envie d’expliquer au patriarche la manière dont il peut rendre une sexualité entièrement épanouie à un homme ayant perdu une certaine partie de son anatomie, et est dorénavant frustré, quoi qu’il fasse. Et c’est bien dommage parce qu’il s’agit réellement d’un projet passionnant, qui lui prend une énorme partie de son temps, depuis que la matrone lui a passé commande. Chaque demande pour cette dame est étudiée et réalisée avec le plus grand soin. Que l’on se rassure, cela n’a rien à voir avec un crush déplacé, ou encore le fait qu’il soit un habitué des lieux, ce que l’on lui a demandé d’ailleurs à plusieurs reprises. Malgré les propositions de certaines, il n’a jamais vraiment ressenti de le besoin d’expérimenter les services pourtant courus de l’endroit. Ce qui lui plaît, c’est le challenge intellectuel et mécamagique que chaque invention représente. Et qu’y a-t-il de plus beau que d’aider des personnes dans le besoin à ressentir du plaisir ? Une pause est marquée alors que le mage repose sa baguette. Mains à plat sur la table, il fait lentement jouer sa nuque. Il touche au but, et ça a été un travail de longue haleine. Il lui manque simplement une chose, du sang frais de la personne en question. Il est supposé pouvoir être convoqué quand il le désirera, et le moment est proche. Il vient se masser la nuque en douceur. Il est possible qu’il sorte, quand tout sera fini. Il y a un fourmillement, dans son corps, qui va finir par être une trop grande distraction. Cela fait quelques temps, maintenant. Il plaide non coupable. La dernière fois qu’une charmante créature a proposé de le raccompagner, il a fini par la voir. Mais ça ne peut pas durer si son travail s’en ressent. Inspiration. Il a besoin d’air. Et de ce sang. Il est l’heure de se rendre au bordel. Il n’aura qu’à rentrer, terminer, amener son travail et ensuite, une douche, et dehors. Peut-être dans une autre partie de la ville, histoire de ne pas …

Et pourtant, ça ne manque pas. Chemise changée, sa rue n’est pas très loin de la maison de plaisir, il n’a donc logiquement que quelques pas à faire. Seulement voilà, quelqu’un a décidé qu’il n’aurait pas de répit et d’ajouter un peu plus à la chaleur (relative) de l’été anglais. Sa silhouette est perceptible bien avant qu’il ne soit pas encore à portée de voix, malédiction dont il semble s’être affligé lui-même. Un comble pour ce rêveur toujours dans la lune, qui aurait presque la capacité de rentrer dans les gens tant il est d’ordinaire plongé dans ses pensées. Une partie aimerait comprendre, ce que la Fileuse a bien pu lui faire. Une autre est assez résignée de cet état de fait. Quant à la dernière… elle le fait s’arrêter en bas des marches, enfonçant les mains dans son pantalon avec un léger rire au trait d’esprit de Saskia : « And how long have you had this one in store, miss Nibelungen? » Sa manière de lui dire, Hi Saskia, fancy seeing you here. Même si on ne peut pas dire que le timing soit idéal. Il ne l’est en réalité jamais. « I didn’t know you were a regular of this fine establishment.” La malice est toujours de mise quand il affiche ce demi-sourire signature. Il sait en réalité absolument de quoi il en retourne, avisant les mains de la demoiselle : « Or that you had such… peculiar fantasies. » Parler de ce genre de choses n’était sans doute pas extrêmement intelligent, étant donné ce qu’il faisait il y avait quelques minutes à peine, mais parfois, même les plus grands génies ont leurs moments de faiblesse – et leur talon d’Achille.


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C’était amusant de voir la petite Saskia se faire toujours plus grande quand elle se trouvait à proximité du chasseur. Elle ne savait pas si c’était pour lui plaire peut-être, en s’imaginant seulement qu’il préférait des femmes de poigne, ou si c’était pour exister. Réflexe de défense de celle qui aurait bien pu être chassée par la famille Cynfeirdd si leurs routes ne s’étaient pas croisées différemment quelques années auparavant.
Le Vieux Sang ne s’accommodait pas des Chasseurs, pour ce qu’ils avaient été très longtemps ennemis. Son arrière grand-mère avait été chassé disait-on en Laponie. Il avait fallu plusieurs jours de traque à suivre son sang dans la neige pour la débusquer et arracher de son front magnifique l’émeraude qui y trônait. Un bijou pareil pour une mariée indienne. Un caprice qui avait coûté plus cher que quelques roupies.

Elle en oublierait presque l’horreur de ce qui ont la traque dans le sang à voir la belle figure d’Elffin et à entendre ce rire clair. Il sonnerait presque comme un état de grâce entre eux deux.

Ses yeux vairons continuèrent de l’observer, amusée à son tour.

« C’est le secret avec les serpents, on est d’une patience... surprenante » siffla-t-elle gentimment, avant de jeter un œil à la devanture derrière elle.

La Maison de Charme de Carmilla était bien connue et s’offrait une clientèle raffinée. Pour les besoins les plus animales, il y avait encore le Lupanar, tenue par une Louve intransigeante. On pouvait aussi y trouver des indépendantes, pendues à l’heure la plus tardive aux fenêtres de leur petit appartement, poitrine découverte. De la concurrence avec pignon du rue, des donzelles dévergondées dans un monde où il ne faisait pas bon d’en sortir.

Un sourire fin et vipérin s’inscrivit sur le visage de Saskia, alors qu’elle relevait les mains devant elle, approchant de son nez fin ses doigts à l’odeur enivrante. Le sang magique avait au moins le bon goût de ne pas traîner son relent ferreux, tout en ayant une robe plus légère et savoureuse. De petites volutes roses et violacées s’en échappèrent alors qu’elle claqua des doigts - odeur de bonbon et de fraise, gourmandise pour gourgandine.

« Tu as l’œil, Chasseur », elle approcha doucement, avant de lui présenter ses doigts devant le nez : « ça sent bon, non ? Les restes de ma dernière commande. Tu sais ce qu'on dit, quand c'est bien fait, il en reste toujours un peu sur les mains. »

Il valait mieux en rire que de se rappeler comment elle avait obtenu cette pâte colorée et si douce.

Par déontologie, elle n’entrerait pas dans les détails de ce qui avait été fait. La plus part de ses créations n’avait de beau que la finesse de la dentelle ou du drapée et cachait en réalité bien des horreurs. Que ce fut les menottes qu’elle avait vendu à la Jinniya ou cette Robe d’Envie qui aurait pu faire faire n’importe quoi à n’importe qui...
Un excellent artefact pour viol, mais elle n’était pas regardante. L’argent était l’argent. On était sur le Marché aux Trolls, pas sur le Chemin de Traverse après tout.

Saskia fit un petit pas sur le côté, se faufilant à sa gauche, désormais dans le même sens que lui.
Le sourire qui lui barrait le visage était énigmatique, moqueur.
« Et toi ? Tu y étais pour... des affaires pressantes ? »
Les yeux vairons passèrent sur son visage, bien qu’une petite morsure d’aspic lui chatouille la cheville à l’idée.
« Un grand garçon comme toi ne trouve pas sans payer ? Ou alors, tu aurais des petites lubies, oh !, quel genre... ? » Le sourire se fit plus large, laissant apparaître ses deux adorables canines de chaque côté de sa bouche. « Tu devrais faire attention, il y a plein de monstresse là dedans... »

A moins que ça ne te gène pas ?
La question resta en suspens sur les lèvres de la Malédictus, amusée mais prudente. Le jeu n’était amusant que si on ne se faisait pas mordre.



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Quelle délicieuse mauvaise idée le destin avait eu là. Il serait sans doute plus simple d’être franc et direct pour briser cette tension, comme il l’est d’ordinaire avec n’importe quel autre être. Ou de simplement éviter de se mettre en pareille situation, s’il décide finalement que cela ne se produira jamais. Cependant l’esprit logique et mécanique d’Elffin disparaît, remplacé par cet entrelacs de pensées qui décourage même le plus légilimens de ses amis, en sa présence. Il y a quelque chose, dans la manière dont ses lèvres se meuvent, dans la tessiture de sa voix quand elle s’adresse à lui, dans le velours de ses yeux uniques de bien des manières. Cela lui donnerait presque quelques vers sur le bout de la langue, sans doute extrêmement mauvais, qu’il a le bon ton de garder pour lui. « Surprenante, en effet, » commente-t-il simplement, suivant le regard de la jeune femme. Pouvait-il y a voir plus étrange hasard et plus inconvenante rencontre que celle-ci ? Ils auraient sans doute pu se croiser à l’intérieur de l’établissement, ce qui aurait sans doute ajouter encore plus à l’incongruité de la situation. Des images se dessinent que le cerveau tente de chasser en vain – qui disparaissent quand les doigts de Saskia se frottent les uns aux autres. Les volutes attirent son regard, attention si facile à capturer, à détourner si tant est que quelque chose de plus intéressant se présente – et Merlin, il semblerait qu’elle sache très bien comment l’intriguer. Est-il judicieux qu’elle s’avance ? Sans doute pas. Exécute-t-il tout de même un pas vers elle, allant à sa rencontre ? En effet.

La main se tend et celle du Chasseur vient l’effleurer, à peine, pour la rapprocher de son visage. Le nez est chatouillé par les effluves qui lui en disent suffisamment sur l’origine de la couleur, rompu qu’il est à ce genre de produit. Mais ce sont ses mots qui finissent par lui arracher un sourire, nuque jouant un instant. Le soleil est bien trop haut et le lieu bien trop public pour que les réponses qui se pressent sur sa langue soient prononcées. « Ce n’est pas moi qui vais vous contredire, » il ne fait cependant pas un mouvement pour se reculer, ses prunelles tombant dans celles de Saskia, « et on sait toujours apprécier le travail soigneusement réalisé par les mains expertes d’un artisan. » Les mots s’enroulent autour d’eux, trop précis pour être innocents, trop vagues pour être totalement indécents. Mais elle s’échappe, comme d’ordinaire et il la laisse se mouvoir, rejoignant son point de vue sur l’escalier qui l’appelle. Il est dangereux de rester là, de continuer cet échange bafouant toutes les règles de la politesse et n’aidant ni à sa concentration, ni à sa retenue, ni à endiguer ce qui monte depuis quelques heures. La demoiselle ne lui laisse cependant aucun répit, mais ce ne serait pas elle si elle ne piquait pas. La langue d’Elffin vient humidifier ses lèvres commençant à se dessécher aussi sûrement que sa bouche, énonçant : « Tu n’es pas sans savoir qu’il en faut plus pour m’effrayer, » et son regard coule sur le côté, effleurant du regard les courbes qui commencent à hanter certaines de ses nuits, « ou me rebuter. » Et ce n’était pas peu dire. Cependant et malgré tous ses talents, Madame Carmilla ne pouvait lui donner ce qu’il désirait réellement, ces derniers temps. Non pas qu’il se soit un jour posé la question de faire appel à ses services. « Quant à mes fantasmes, il n’y a qu’un moyen de les connaître, » souligne t-il non sans lui offrir un sourire, « et l’endroit, ainsi que l’heure sont mal choisis pour cela. » Délicieuse torture qu’il s’inflige, à jouer de la sorte. Mais la morsure est trop savoureuse pour qu’il ne songe à arrêter, battements de cœur s’accélérant, chasseur aguerri qui serait pourtant proie, en cet instant.


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Leurs iris se rencontrent. Elle a sur le visage l’air espiègle des vipères qui attendent, tapies dans l’herbe, que la cheville ne se présente à ses crochets.  Ses doigts s’écartent, pour pouvoir l’apercevoir, le visage découpé par ses phalanges fines et usées. La peau de celles qui travaillent, de celles qui se piquent avec les aiguilles, qui se coupent avec les ciseaux, qui se brûlent.

« Tout est une question de doigté » commence-t-elle, avant d’ajouter, l’air amusé : « dans la couture, comme dans la mécamagie. »

Elle se mord l’intérieur de la lèvre inférieure, ce qui lui donne un air moins innocent. Elle aime jouer avec Elffin sans jamais franchir cette barrière. Celle qui se veut rassurante, celle qui s’appelle prudence est mère de vertu et qui souvent l’a empêché de se retrouver la tête sur un pal dans une allée sombre.

La femme-serpent est vive, inarétable. Sa morsure est chirurgicable et à le voir du coin des yeux, la tête légèrement penchée et levée vers lui, elle l’écoute attentivement. Le visage d’Elffin l’appelle, mais ce qu’elle aime le plus c’est le timbre de sa voix chaude, ses pauses - celles où il prends le temps de reprendre son souffle, de creuser l’attente juste de quoi lui donner de réclamer la suite. Il n’a pas besoin d’avaler la distance qui les sépare pour qu’un frisson remonte le long de son épine dorsale.

Comme elle est jalouse de cette langue qui humecte ses lèvres, qu’elle capte et qu’elle abandonne aussitôt du regard pour ne pas avoir l’air plus affamée que joueuse. C’est que le pathétique ne sied guère aux filles Nibelungen. Elles préfèrent se draper de mieux - d’écailles tranchantes, de robes moulantes, de fauve ou de sauvage.

Et il va de soit qu’il a déjà aperçut d’elle la chute du drapé qui glisse sur sa peau, dévoile le début de son décolleté sans trop en offrir. C’est qu’elle ne fait pas dans le commerce de sa peau et qu’elle n’a généralement pas besoin de montrer davantage. Il lui suffit seulement d’observer, de plonger ses yeux vairons dans le regard de quelqu’un - comme d’Elffin Cynfeirdd - et alors, comme un serpent qui hypnotise...

« Un seul moyen ? Vraiment ? » Elle s’offusque presque, privée ainsi de son repas, surjouant peut-être le drame. Elle jette une mèche de cheveux derrière son oreille, avant d’aviser la petite montre qui déraille toujours à son poignet. Elle pourrait demander à Sören, son frère horlomagicien, mais voilà qu’elle secoue ce dernier pour tenter de réactiver le petit cristal à l’intérieur qui fait la pluie et le beau temps sur le cadran tantôt solaire tantôt lunaire de la montre : « Autour d’un café, est-ce que ça irait ? Je veux dire, ce moyen, c'était bien une invitation à prendre un verre, non ? Pour en discuter plus amplement, mh ? »

Elle relève de nouveau son minois sur lui : « Ca fait longtemps qu’on a pas pris le temps d’un café tous les deux. J’ai été payé, et toi... » Elle hausse un sourcil. Si elle était plus à l’aise, elle serait allée jusqu’à lui tapoter le torse à la recherche d’une enveloppe ou d’une bourse, mais pas question de franchir cette barrière. « ... je n’ose savoir si ta bourse est vide pour être tout à fait honnête, alors mettons que je t’invite et que tu gardes le reste secret. »

Un large sourire fend le visage de la femme-serpent, toujours dans le sous-entendu alors que la montre cliquète de nouveau. Les iris vairons de Saskia se posent finalement sur le cadran qui roule, qu’elle tapote d’un doigt comme pour calmer la mécanique qui s’enraille. Les aiguilles vont finir par percer la cage de fer. Elle sait bien ce que c’est, parfois ça lui fait la même à l’intérieur du ventre, surtout quand elle voit Elffin. Elle aime à se dire que c’est son instinct qui lui parle.



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Know I'm all bite, no bark





Nul ne devrait avoir ce genre de pouvoir sur quelqu’un d’autre. Il peut le percevoir, le danger qui le guette. Et s’il n’a rien de celui qui est tapi dans l’ombre quand il est plus Cynfeirdd qu’Elffin, arbalète à la main, il n’en est pas moins létal. L’organe qui palpite dans sa poitrine n’a pas oublié la déchirure qu’il a passé un temps infini à suturer, mais qui n’a jamais terminé de cicatriser. Mais il y a quelque chose de grisant à simplement le frôler du doigt, à se dire que ce n’est rien, qu’au pire – qu’au mieux – ce sera une nuit affolante. Mais si c’était le cas, pourquoi ne pas simplement céder à la tentation ? Des questions que même un esprit brillant comme le sien préfère éviter, préférant cavaler au rythme des mots de la jeune femme, attention perdue sur les doigts dont elle parle, qu’il n’a jamais fait qu’effleurer brièvement, comme par accident. Son rictus amuse s’étend à sa précision sur leurs deux activités : « As two very gifted people, who know how to make good use of talented hands, I think we agree on that topic. » La vision simple des légères entailles, des légers cals peut lui faire imaginer le toucher doux et légèrement rugueux à la fois que serait sa main sur sa joue. Et quel délice se serait, de retenir délicatement son poignet pour en inspirer le parfum à même la peau. Les images sont trop vives, quand elle est aussi proche, mais comment ne pas les embrasser, dégustant ces quelques moments où ils se tiennent sur la brèche ? Il ne peut de toute manière absolument pas lutter, yeux captivés par le mouvement de ses cheveux, qui reviennent pour observer la comédie qu’elle surjoue, ne pouvant s’empêcher de glisser : « I didn’t know you has such a deep interest in my fantasies. » C’est si facile, cela coule tout seul, quand ils se rencontrent de la sorte. Encore quelques passes d’armes et ils se sépareront, et il devra espérer parvenir à se la sortir de l’esprit en se perdant dans les baisers d’un autre à la nuit tombée. Sauf si un changement de programme impromptu bouleverse ses plans.

Et elle le fait, sans prévenir. Il y a un éclat légèrement intrigué dans le fond de son regard, qui raccroche le sien. « Let’s say we both believe this is what I meant. » Ce n’est pas le cas, ils le savent tous les deux. Mais certaines choses n’ont pas besoin d’être dites pour être évidentes. Cela fait quelques temps qu’ils ne se sont pas posés tous les deux. Parfois ils se croisent, échangent quelques mots et repartent chacun de leur côté. Mais il est vrai qu’ils parvenaient à discuter plus longuement, auparavant. Peut-être est-ce du à la tension à couper au couteau, et aux limites de chacun, à leur résistance à ce genre de torture. On ne peut cependant pas dire que le Cynfeirdd soit connu pour être quelqu’un de raisonnable. Surtout pas quand elle parle, encore moins quand elle le regarde comme s’ils étaient les deux seules personnes dans cette rue. Ses mots devraient lui rappeler qu’il a un travail à achever et qu’il faudrait en réalité qu’il se rende chez Madame Carmilla de ce pas. Que cette petite entorse à son emploi du temps risque de lui faire perdre énormément de temps. Ils devraient. Ils ne le font pas. Tout ce qu’il voit c’est ce sourcil, cette moue un peu mutine, une invitation autant qu’un défi. « You don’t dare? » souligne-t-il, amusé, faisant un nouveau pas vers elle, réduisant grandement les distances imposées par les conventions sociales. Il pourrait presque sentir son souffle, et son parfum mêlé à ce qu’il lui reste de sa teinture si particulière sur les doigts est un nectar assez affolant. « What are you afraid of, Saskia? » Il y a une part d’enfer dans l’innocence de son expression, qu’il assume pleinement. Il aurait bien pu continuer, mais les prunelles de la jeune femme ne sont soudainement plus sur lui, et les siennes suivent. Et il y a un autre intérêt qui s’allume, à la vue de l’objet ayant visiblement quelques ratés. Sa main s’avance, ne faisant qu’effleurer le bracelet. Il n’y a pas besoin de réfléchir – et tant mieux, car il n’est pas au maximum de ses capacités, pour l’heure. « What about you get those coffees to go, » propose-t-il, revenant à son visage, la voix ayant baissé d’un ton et d’un octave, penchant légèrement la tête sur le côté, « and we can take them to my place, » c’est de son atelier sur le Marché dont il parle, bien évidemment. Il prend son temps, guère pressé maintenant qu’il a décidé que son travail attendrait, « so I can have a look at your watch and possibly fix it? » Of course, what else? semble dire son petit sourire en coin.


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