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Even if it's just for two seconds
INFOS
FICHE DE PERSO
Even if it's just for two seconds
Début août 2022
feat. @Sorcha MacGregor
Baran ne se mentait plus vraiment. Il savait que son sort était scellé, et que son père finirait bien par lui mettre la bague au doigt avec une princesse ou une sorcière tout aussi influente d'un pays voisin au sultanat ou non. Si le Sultan Azim n'était pourtant pas un fervent défenseur du mariage arrangé, le fait que son fils cadet tarde à se marier l'inquiéter. Baran le savait. Que ce fut le besoin de convaincre son père que son attirance était bien purement féminine, ou parce qu'il n'avait tout simplement envie de cela, Baran commençait à épuiser toutes ses cartes. Sa venue en Angleterre était la dernière. Son père le savait, car il lui avait indiqué que le moment venu, il le marierait, qu'il ne le voulait ou pas.
Comme son père aimait à le dire, cela faisait bien trop longtemps dont les Şimşek se contentaient d'un fils pour faire perdurer la lignée. Le bon Dieu lui en avait donné trois, il comptait bien les mettre à contribution. Il voyait là un espoir certain de faire durer son clan à la tête de la Turquie pour les siècles à venir. Un objectif qu'il ne laisserait pas entièrement au seul destin de choisir puisqu'il marierait chacun de ses enfants.
Pour le premier, l'honneur était sauf.
Pour les deux autres, tout était à faire.
Mais pour Baran, c'était comme s'il ne pouvait trouver la paix tant qu'il ne l'aurait pas marié avec une femme aux larges hanches, capable de lui faire au moins un fils, même si pour cela il devrait avoir dix-sept filles.
Baran savait tout cela. Pourtant, cela ne le dérangeait plus vraiment. Persuadé que son père lui voulait tout son bien, il n'avait fait que gagner un peu de délais avant de répondre à sa demande de lui faire quelques héritiers supplémentaires au cas où il arriverait quelque chose à la lignée de Kadir. Avec l'âge, Baran avait perdu un peu de cette fougue aventurière qui l'animait, le motivant à repousser chaque tentative de son père, prétextant être plus utile ailleurs, que ce fut en Égypte, en Jordanie ou même en Palestine pour protéger les intérêts magiques que l'Empire ottoman avait laissés dans une contrée si instable.
Comme une dernière étincelle, Baran avait tenté de se rapprocher vers celle pour qui il refusait toutes les mains que son père amenait jusqu'à lui. Son désir de venir en Angleterre était un peu comme un ultime moment désiré, comme un rêve que lui seul connaissait. Il gardait jalousement celle qui détenait son cœur depuis qu'elle lui avait ravi son souffle en lui souriant dans cette salle du trône où Azim ne cessait de se ronger les freins, refrénant ses envies de le mettre dans l'arène ou les geôles jusqu'à ce qu'il accepte la moindre femme qui lui menait, même si elle fut une demi-géante.
Sorcha MacGregor pouvait être la seule à savoir cela. Comme ces irréductibles résistantes de terre qu'on leur ravit dans les terres anciennes de la Palestine, elle détenait la clé de son cœur qu'elle conservait près d'elle, sans même savoir qu'elle détenait un tel pouvoir sur l'un des fils du Sultan turc.
C'était un peu l'ironie de la chose. Mais tant que son secret était gardé, il s'en fichait bien.
Sa venue en Angleterre était peut-être l'espoir enfantin de venir la conquérir. Pourtant, il se souviendrait à jamais de cette douleur qui le mit plus bas que terre lorsqu'il apprit, à l'ombre des Pyramides de Gizeh, qu'elle mettait au monde, probablement l'enfant le plus merveilleux que la Terre n'ait porté. Elle l'avait déchiré. C'était avec l'aide de la Sahar, l'épouse de son frère Kadir, que Baran put digérer cette nouvelle. Elle lui conseilla de tout de même lui envoyer un cadeau de naissance, ce qu'il fit en compensant sa douleur en lui faisant, peut-être, un peu trop de présents.
Aujourd'hui, Baran était plutôt excité. Il avait appris en laissant une oreille s'égarait par-ci par-là, qu'elle se trouverait dans les bureaux de l'Institut de Découverte et d'Exploration magique. Comme si les étoiles furent alignées au-dessus d'eux, lui donnant la bénédiction divine tant attendue pour la retrouver le temps d'un moment aussi court pouvait-il être sans la présence de Fayçal ou de Gökçe. Ces derniers le suivant comme son ombre dès qu'il quittait la maison diplomatique.
Baran faisait toujours attention à son apparence. Son rang l'obligeait à toujours rester clean. Sa barbe était taillée aux poils près. Ses cheveux étaient toujours impeccables. Si habituellement, il ne se posait pas trop de questions sur quelle tenue adopter, aujourd'hui, c'était différent. Entre le choix des couleurs, de la chemise, du musc, des chaussures, ou du pantalon, il ne savait quoi mettre. Finalement, il opta pour un truc assez chic, mais sobre, la tenue passe-partout d'un homme de sa trempe.
Londres était autre chose. Ce n'était pas Istanbul, mais elle avait son charme. Ce n'était pas sa ville préférée, mais elle avait tout de même tout pour lui plaire. Si l'environnement lui plaisait, il en fut tout autre de son moyen de locomotion que Gökçe lui avait parlé. En effet, curieux, Baran s'était décidé de prendre le magicobus pour se rendre au siège de l'IDEM.
Quelle erreur.
C'était donc nauséeux qu'il entra dans l'imposante bâtisse pour se rendre directement dans le bureau qu'utilisait Sorcha. La jolie métisse de l'accueil le renseigna plutôt rapidement, lui indiquant l'étage où trouver la directrice de recherche.
Se figeant quelques instants devant la porte avant de toquer, il prit une profonde inspiration avant de glisser une grenouille à la menthe givrée entre ses lèvres, histoire d'être sûr de ne commettre aucun impair. Rassemblant tout son courage, il leva la main et toqua.
INFOS
FICHE DE PERSO
Sorcha mordit dans un sandwich avec appétit, regardant les pierres levées tournoyaient autour du monticule. La vieille forêt d'orme et de chêne l'observait plus que la briseuse de sort, installée dans l'herbe jadis grasse et verte, désormais sèche et rare. Sauf autour de ce monticule qui semblait épargné. Sorcha regarda l'éclat de fées se poursuivant entre les arbres.
Un petit couinement attira son regard. Elle sourit en voyant la brindille la fixer avec envie et elle décrocha un morceau de son cass-croûte au bôtruc qui prit la miette et fila la manger à l'abri dans un noeud de l'arbre.
Il n'était peut-être pas de bon goût d'abuser des facilités dé voyage de l'IDEM, mais à quoi bon avoir accepté un poste pareil si ce n'était pour en profiter des avantages ? Un grand point de discord avec le très droit et très irréprochable @Gabriel Standford. Sorcha dissipa très vite le visage de son ancien compagnon de son esprit et eut une pensée pour les Clearwater, plongé dans la tourmente.
L'apparition d'artefact entre de mauvaise main avait donné du travail à l'IDEM. Et si l'on pouvait se réjouir de l'autorité dont jouissait désormais l'institut, c'était une masse de travail et une position d'autorité qu'il leur fallait manier avec subtilité s'ils ne voulaient en récolter la mauvaise face de la pièce.
Sorcha passa pensive, en un geste désormais habituel, la main sur la cicatrice qui lui zébrait la poitrine au cou. Sentant la peau brulée sous ses doigts, elle descendit pensivement le long de la balafre, en songeant aux débouchées de cette affaire. Ce n'était pas demain la veille qu'elle pourrait s'échapper au Tibet. Ou emmener sa fille à la tour des nuages.
Sorcha secoua de nouveau la tête et se résolu à ramasser son paquetage. Son thermos de thé trop infusé, comme ell l'aimait, ses biscuits écossais trop dur, comme elle les voulait... Ele glissa sa sacoche en cuir sur son épaule et se traça un chemin à travers les racines noueuses, jetant un dernier regard, comme toujours, au menhir sculptées et aux pierres en lévitation. Un jour, se promit-elle, elle étudierait l'endroit, véritablement, en dehors de la simple contemplation d'une pause déjeune et d'un sandwich. Elle y amènera @Ana Souvorov qui serait ravie de papillonner à la recherche de sa fantastique bestiole mi-plante.
Franchissant l'espace grâce à une pièce trouée en forme d'étoile, Sorcha se retrouva ni une ni deux, hors de portée des embruns et de la caresse sylvestre de ce petit havre de paix. Elle salua @Iris Faux-Orpin, écouta se plaindre de @Jameson Clearwater et parvint à rejoindre cette pièce anormalement spacieuse et haute de plafond qu'on lui avait donné comme bureau.
Elle s'attela à de la paperasse, mourant toutefois d'envie de descendre au sous-sol vérifier qu'elle catastrophe @Elffin Cynfeirdd était en train de mettre au point. Quelqu'un toqua à la porte. Sorcha, releva un peu en retard son regard d'un papier et s'adressa à la porte : "Mhm, entrez !"
Ses yeux posés sur la candidature d'un certain @Michel-Ange Grimm qui avait l'air de se prendre pour le prochain ministre de la magie dénotait après le dossier très scolaire d' @Apolline Dunn. Elle soupira et mit à la poubelle une lettre de Bobby, qui avait réussir à franchir la porte de son bureau grâce à un faux nom.
"Attention aux.." Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le masque africain s'excitait en poussant des hurlements fout et lança une floppée d'écharde. Les employés étaient maintenant habitués au mobiliers si caractériel et pourtant si affectionné par la directrice de recherche.
Pourtant, un regard relevé vers le visiteur, décrochant du dossier du jeune Grimm, lui fit découvrir une silhouette nouvelle. Ou presque. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait vu un authentique costume turque. Elle ne reconnu pas tout de suite ce visage qu'elle avait peu connu sous des traits adultes.
"Ba-Baran ?" réussit à dire Sorcha, éberluée de se voir recevoir la royauté turque dans son bureau, sans être prévenue par Iris, ou l'intéressé lui-même. Le prince héritier venait de se voir accueilli par une volée d'écharde de son masque capricieux...
Un petit couinement attira son regard. Elle sourit en voyant la brindille la fixer avec envie et elle décrocha un morceau de son cass-croûte au bôtruc qui prit la miette et fila la manger à l'abri dans un noeud de l'arbre.
Il n'était peut-être pas de bon goût d'abuser des facilités dé voyage de l'IDEM, mais à quoi bon avoir accepté un poste pareil si ce n'était pour en profiter des avantages ? Un grand point de discord avec le très droit et très irréprochable @Gabriel Standford. Sorcha dissipa très vite le visage de son ancien compagnon de son esprit et eut une pensée pour les Clearwater, plongé dans la tourmente.
L'apparition d'artefact entre de mauvaise main avait donné du travail à l'IDEM. Et si l'on pouvait se réjouir de l'autorité dont jouissait désormais l'institut, c'était une masse de travail et une position d'autorité qu'il leur fallait manier avec subtilité s'ils ne voulaient en récolter la mauvaise face de la pièce.
Sorcha passa pensive, en un geste désormais habituel, la main sur la cicatrice qui lui zébrait la poitrine au cou. Sentant la peau brulée sous ses doigts, elle descendit pensivement le long de la balafre, en songeant aux débouchées de cette affaire. Ce n'était pas demain la veille qu'elle pourrait s'échapper au Tibet. Ou emmener sa fille à la tour des nuages.
Sorcha secoua de nouveau la tête et se résolu à ramasser son paquetage. Son thermos de thé trop infusé, comme ell l'aimait, ses biscuits écossais trop dur, comme elle les voulait... Ele glissa sa sacoche en cuir sur son épaule et se traça un chemin à travers les racines noueuses, jetant un dernier regard, comme toujours, au menhir sculptées et aux pierres en lévitation. Un jour, se promit-elle, elle étudierait l'endroit, véritablement, en dehors de la simple contemplation d'une pause déjeune et d'un sandwich. Elle y amènera @Ana Souvorov qui serait ravie de papillonner à la recherche de sa fantastique bestiole mi-plante.
Franchissant l'espace grâce à une pièce trouée en forme d'étoile, Sorcha se retrouva ni une ni deux, hors de portée des embruns et de la caresse sylvestre de ce petit havre de paix. Elle salua @Iris Faux-Orpin, écouta se plaindre de @Jameson Clearwater et parvint à rejoindre cette pièce anormalement spacieuse et haute de plafond qu'on lui avait donné comme bureau.
Elle s'attela à de la paperasse, mourant toutefois d'envie de descendre au sous-sol vérifier qu'elle catastrophe @Elffin Cynfeirdd était en train de mettre au point. Quelqu'un toqua à la porte. Sorcha, releva un peu en retard son regard d'un papier et s'adressa à la porte : "Mhm, entrez !"
Ses yeux posés sur la candidature d'un certain @Michel-Ange Grimm qui avait l'air de se prendre pour le prochain ministre de la magie dénotait après le dossier très scolaire d' @Apolline Dunn. Elle soupira et mit à la poubelle une lettre de Bobby, qui avait réussir à franchir la porte de son bureau grâce à un faux nom.
"Attention aux.." Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le masque africain s'excitait en poussant des hurlements fout et lança une floppée d'écharde. Les employés étaient maintenant habitués au mobiliers si caractériel et pourtant si affectionné par la directrice de recherche.
Pourtant, un regard relevé vers le visiteur, décrochant du dossier du jeune Grimm, lui fit découvrir une silhouette nouvelle. Ou presque. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait vu un authentique costume turque. Elle ne reconnu pas tout de suite ce visage qu'elle avait peu connu sous des traits adultes.
"Ba-Baran ?" réussit à dire Sorcha, éberluée de se voir recevoir la royauté turque dans son bureau, sans être prévenue par Iris, ou l'intéressé lui-même. Le prince héritier venait de se voir accueilli par une volée d'écharde de son masque capricieux...
INFOS
FICHE DE PERSO
Even if it's just for two seconds
Début août 2022
feat. @Sorcha MacGregor
Entrer dans le bureau de la directrice de la recherche n'était pas une chose que Baran n'aurait faite sciemment au vu de son éducation et du respect qu'il devait montrer habituellement de par son rang de prince et son statut d'ambassadeur. Mais cette fois, il avait fait les choses différemment, probablement trop excité ou beaucoup trop stressé pour réagir et se présenter comme il avait l'habitude de faire. L'idée de revoir Sorcha après tant d'années semblait être similaire à la prise d'une potion d'euphorie, lui donnant cette espèce d'impression de ne pas être forcément lui-même, comme détacher de ce qu'il paraissait tous les jours. Sur son petit nuage, il s'était invité dans le bureau, persuadé y avoir été invité sans pourtant que ce fût le cas.
Ce qui se passa par la suite fut entièrement de sa faute. Baran pénétra le bureau de Sorcha, l'air ravi, avant de se faire attaquer par les décorations de la pièce. Il eut tout juste le temps de lever les bras pour se protéger le visage que déjà, les échardes lui transpercèrent la peau. Une partie du tissu l'en avait protégé, mais certaines semblèrent plus affutées que d'autres. Néanmoins, ce n'était pas grand-chose. Ce fut plus la surprise qui le fit sursauter qu'une quelconque douleur causait par cette attaque opérée par les trophées probablement ramenés des expéditions de la directrice de recherche de l'IDEM.
Baran retira les échardes de ses bras, puis de son buste, avant de relever son regard vers Sorcha qui ne l'attendait pas du tout. Un sourire se dessina sur son visage, tandis qu'il balayait son regard sur les traits de Sorcha, comme s'il cherchait à y trouver une quelconque différence avec celle qui lui avait ravi son cœur, il y a presque vingt ans. Elle n'avait pas changé, sinon peut-être, l'expérience de son métier et du stress s'accompagnant qui semblait l'avoir rendu plus mâture, plus femme qu'elle ne l'était à l'époque.
Il avait probablement lu trop de tragédie grecque pour que cet amour ressenti l'espace d'un mois ou deux perdurent encore malgré les années passées sans avoir eu à passer ne serait-ce qu'un moment ensemble. Les coups de vent ne comptaient probablement pas pour le commun des mortels, pour autant, Baran se souvenait de chacun de ses instants, les enfermant dans cette espèce de boîte pour amoureux transi.
Baran inclina poliment la tête à son encontre, restant au milieu de la pièce sans trop savoir quoi dire ni quoi faire. Il prit une profonde inspiration.
« - Bonjour Sorcha. »
Il avait les mains dans le dos, cachant sa nervosité ainsi.
« - Je passais par là alors je me suis dis que peut-être que tu y étais... Pour te saluer. »
Il pouvait parler de bien des choses, ne jamais s'arrêter jusqu'à ce qu'on lui ordonne de se taire. Pour autant, il n'avait pas prévu comment cela se passerait après l'avoir vu. Tout ce qu'il avait fait jusqu'ici, c'était de formater son plan pour se retrouver seul avec elle afin de pouvoir discuter ou d'échanger quelques mots. Se présenter à nouveau, peut-être, sans penser aller plus loin.
Il n'avait pas pensé qu'en plus de cela, il lui faudrait gérer son rythme cardiaque qui était plus élevé que d'habitude, ni cette nervosité qu'il lui serrait les tripes.
« - Félicitation pour ta promotion. »
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