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don't mess with the wrong witch x zoran
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FICHE DE PERSO
Vide, la salle de cours de Défense Contre les Forces du Mal est devenu au fil du temps le résultat de ta personnalité démoniaque. Des crânes y sont entassés sur plusieurs étagères, parmi eux les restes d’un dragon, des ossements humains et animaux, des serres plus ou moins grosses de volatiles et bien plus encore ... Les rumeurs courent à ton sujet. Les étudiants des dernières années aiment colporter aux nouvelles générations qu’il s’agit-là de tes trophées. A cette pensée, un mince sourire étire déjà tes lèvres carmin.
Assise contre le rebord d’une fenêtre, tu observais le parc. Depuis cette aile du château, la vue est imprenable. Silencieuse, tu médites sur tes dernières expérimentations en lien au projet Thanatos. Ce travail n’est pas rien, il représente beaucoup à tes yeux. Il convient de l’accentuer d’autant que tu viens de te faire livrer des fioles de sang de vampire il y a seulement quelques jours. Ces fioles sont sur le bureau de marbre de la salle. Elles n’attendent que ton expertise.
Si tu n’attends personne aujourd’hui, tu es présente ici pour le calme propice à la réflexion que permet Poudlard lorsque les vacances d’été sont là. Et avec ton caractère orageux, dieu sait qu’aucun être n’aura assez de cran pour venir t’agacer. La fin d’après-midi se fait sentir, dix-sept heures passées, tu es installée au niveau de l’escalier qui mène à ton bureau professoral.
Tu es appuyée contre la rambarde, une fiole de sang qui roule entre tes phalanges manucurées de noir. Cet angle de vue permet d’admirer l’immense squelette draconique qui surplombe l’amphithéâtre. L’allongement de l’existence est un thème de recherches qui est cher à tes yeux. Comment peut-on le mélanger à de l’hémoglobine humaine sans en créer un rejet ? Voilà la question sur laquelle tu bloques présentement. L’on toque.
Le revers de la main est franc. La porte de la classe s’ouvre en grand. Tu reconnais cet homme sans difficulté, malgré la distance et la hauteur qui vous séparent. “Mister Borkovic”, annonces-tu son entrée, tout en descendant les quelques marches en colimaçon d’un pas déterminé. En passant à côté de la table marbrée, tu dissimules les trois fioles dans ta robe de sorcière. “Que puis-je pour vous ?” Il n’y a ni plaisir, ni déplaisir à le voir. Ta relation à son père doit rester secrète.
@Zoran Borkovic
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FICHE DE PERSO
Avoir une excuse pour revenir dans l'enceinte de Poudlard n'avait pas été une mince affaire, surtout avec son badge Ministériel qui faisait grincer les dents de la directrice rien qu'en pensant que le Ministère de la Magie souhaitait remettre une couche d'influence sur les affaires de l'université.
Mais en tant qu'ancien élève, présent lors de la cérémonie de la remise des diplômes en plus d'avoir amener d'excellentes notes durant son court cursus au sein de Poudlard, lui amenait quelques privilèges dont il ne pouvait se passer. Alors que ses sœurs étaient revenues de leur voyage en Croatie chez leur mère, Zoran n'avait pu que constater qu'il avait besoin de plus de moyen pour les protéger et forcé de constater que si @Charles Graham lui offrait sa gentillesse et une certaine immunité, il devait néanmoins protéger un peu plus ses arrières ainsi que celle de sa famille.
Le professeur Amonwë avait toujours retenu une certaine attention depuis sa scolarité à Poudlard. Arrivé en 6ème année lors d'un échange, il avait énormément appris d'une matière si bien réputé à Durmstrang pour être une application directe plutôt que la simple "Défense" contre les forces du mal. Après avoir fait un tour dans les archives, le parcours atypique de son professeur ne pouvait que le conforter dans son choix. Se frotter à la magie noire, il n'en avait pas réellement crainte, les limites de l'enseignement pouvaient à présent être dépassé depuis quelques années déjà et il le ferait pour protéger ses sœurs, tout comme il le ferait pour protéger @Amy Jordan.
Alors que son ancien professeur se tournait vers lui, les mains rentrées dans les poches comme à chaque fois qu'il venait, déjà à l'époque, lui demander quelques précisions concernant un sortilège, Zoran ne put que lui adresser un maigre sourire poli, le respect émanant naturellement envers elle.
"Bonjour professeur Amonwë" commença-t-il avec une certaine diplomatie qu'on ne pouvait que lui reconnaître. Il ne souhaitait pas la déranger, à quelques jours de la rentrée où elle préparerait certainement le programme des toutes les étudiants dont elle s'occupait, toute année confondu. Froide et intangible, elle ne tourna pas autour du pot pour lui demander les raisons de sa présence. "J'aurais aimé savoir s'il était possible de pouvoir dresser un sortilège, une sorte protection active, transparente par dessus une autre sans que la première n'en soit altéré."
Fermant la porte derrière lui, il observa un instant l'ancienne briseuse de maléfices qui avait fait carrière au département des mystères où il était à présent simple secrétaire en attendant d'avoir ses accréditations de langue de plombs. Sans s'encombrer de précisions inutiles, il préféra néanmoins appuyer un peu plus le caractère de sa demande.
"Certaines magies emploient des runes, tandis que d'autres sont faits de charmes anciens, sans baguette. Est-il possible de rajouter un sortilège par précaution sans que le sorcier qui a initialement posé une trace, en soi averti?" demanda-t-il plus précisément.
Amonwë avait toujours été une sorte de référence dans son domaine et après avoir éplucher les bouquins sur mille et une façon de briser un charme, le jeune croate avait à présent besoin de comprendre comment ne pas le faire. Si son ancien professeur avait une expérience sans la moindre équivalence dans ces contacts autour de lui, il se rendait compte que même trois ans après avoir eu ses MULOTs haut la main, il comptait sur son expertise dans un domaine en constante expansion.
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L’élève de Gryffondor a changé mais il reste l’apprenti. C’est sans cesse cette même impression qui réside en toi dès lors que tu es confrontée à un ancien étudiant. Ils restent ceux que tu as formé, à qui tu as transmis l’essence d’un savoir magique dont la maîtrise de toutes les acceptions se fait rare. Ton faciès pâle tique à son allure que tu qualifierais volontiers de nonchalante. Les mains dans les poches, tu détestes cela. A l’époque, c’était déjà le cas, pourquoi cela changerait ?
Discipliné et surtout empreint de respect, le Borkovic se presse dans l’expression de sa requête. Il est question d’enchantements protecteurs. Ton attention, c’est évident, se fait de suite plus précise. Tes paupières se plissent, signe chez toi d’un intérêt supérieur. La porte refermée, en guise de précaution. Bien. Tu n’en attendais pas moins, comme autrefois lorsqu’il venait questionner plus précisément certains usages non conventionnels de la magie. Leçon retenue.
Tu le sais aujourd’hui en attente de ses accréditations afin d’obtenir un poste de Langue-de-Plomb au Département des Mystères. Tu es assurée qu’il sera excellent. “Je ne peux que relever votre audace, Mister Borkovic”. Simple, concise, le crédit est teinté de cette franchise mesurée dont tu sais faire preuve. Venant t’asseoir contre le marbre du bureau, les paumes déposées contre le support, tu reprends après une longue inspiration. “Il est possible de le faire, oui, mais cela requiert une grande justesse”.
Une rigueur d’autant plus nécessaire qu’une Trace est mentionnée. “Dans un premier temps, il vous faut bien sûr identifier avec exactitude la nature de la protection initiale : a-t-on affaire à un enchantement de la branche des “protego” ? Peut-être, comme vous l’avez mentionné, à quelque chose de plus ancien, une forme de magie encore rarement pratiquée de nos jours ?” Tu marques un temps, le silence retombe. Tes yeux d’un bleu perçant sont plantés dans les siens.
“Il y a, évidemment, des manières de falsifier les empreintes de sa propre magie, de la rendre indétectable”. Tes phalanges claquent contre le madrier, signe de ton impatience. “Cela nécessite d’outrepasser certaines règles”. Là, il est question de ne pas seulement se cantonner aux sortilèges les plus classiques. En modifier la structure impose des remaniements importants. “Auriez-vous un exemple concret, Borkovic ?”. La demande invite une réponse sans plus attendre. Tu sens qu’il y a quelque chose de plus profond sous ce questionnement.
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Il avait pleinement l'attention de son honorable professeur et Zoran ne put s'empêcher d'appréhender les réponses à ses questions. Et s'il n'y avait aucune solution à son soucis actuel, comment allait-il faire? Il était bien sur question de déjouer des plans de tous les cotés, que ce soit la sécurité de ses soeurs qui semblaient compromise depuis plus d'un mois ou même celle d'@Amy Jordan qu'il devait assurer en espérant que Thanatos n'avait pas déjà placé une trace sur la jeune femme lors de sa dernière visite chez Mag. Ou même pire, et si c'était @Elijah Jordan qui était déjà porteur? Sa mission était simple, éliminer Russel Jordan et pourtant, la tâche était loin d'être aisé alors qu'il s'agissait du père de son meilleur ami et également, par un terrible concours de circonstance, le père de celle qui réussissait à le troubler de jour en jour.
Alors que le professeur Amonwë se lançait dans quelques explications théoriques, elle lui demanda ouvertement un exemple concret il ne put s'empêcher de penser à ses nombreux cours où il avait eu la chance d'assister durant ses années à Poudlard. Un fin sourire lui vint aux lèvres, presque heureux de voir que certaines habitudes ne changeraient jamais.
"Outrepasser certaines règles ne sera jamais un tord dans le département des Mystères." osa-t-il dire, sachant très bien qu'elle y travaillait également à une époque.
"Pas d'une base de protego. Je parierais plus sur une trace liée au sang." continua-t-il plus ouvertement. Après tout, que risquait-il en ne dévoilant qu'une partie des informations? Il ne pouvait cependant nier qu'une part mystérieuse de son professeur le poussait à prendre des pincettes, sans pour autant tout livrer. Ce n'était pas la première fois qu'il était question d'une pratique de la magie loin d'être dans la norme de Poudlard, lui qui avait étudié à Durmstrang, il savait que son professeur était largement ouverte d'esprit pour connaître d'autres formes de magie, outre la baguette magique.
"L'idéal serai de pouvoir contourner cette trace de sang sans se faire prendre. Un leurre si vous voulez, toute magie confondue, qu'elle soit ancienne ou interdite." souffla-t-il avec un peu plus de précaution alors qu'il s'avançait vers elle.
Ce n'était pas un secret, ni un aveu partagé mais il le sentait. Comme il l'avait senti dès les premier cours que son professeur de défense contre les forces du mal, n'avait certainement jamais que fait s'en défendre durant toute sa carrière. Cependant, Zoran n'avait jamais été irrespectueux au point de supposer et de braver la distance qu'il avait toujours eu avec son professeur, bien que la curiosité le poussait sans cesse à venir, comme aujourd'hui, lui poser des questions où bien souvent, elle avait les réponses qui lui fallait pour le guider.
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Tergiversations théoriques que tu désires avant tout illustrer de situations concrètes. Les Défenses Contre les Forces du Mal sont avant tout un domaine qui incombe du terrain. Est-il seulement possible de saisir les moindres filons des forces obscures sous l’angle universitaire si l’observation du terrain n’est pas optimale ? Tes lèvres carmin s’étirent dangereusement à l’évocation du Département des Mystères et du détournement des règles. Pour y avoir exercé, tu sais ce qu’il en est.
Ce sourire est aussi le signe distinctif d’une compréhension commune autour du dépassement de la norme. Qu’en est-il réellement désormais ? Sera-t-il prêt à le faire si l’éventualité s’offrait à lui ? Le dialogue se fait plus ouvert, pas encore à bâtons rompus mais le progrès est notable. "Une Trace dont l’essence repose sur l’hémoglobine", reformules-tu avec un intérêt non feint. "Ce qui pose d’emblée la question de l’approvisionnement. Vous le savez comme moi, Borkovic, l’on s’approprie rarement le sang d’un autre avec ses encouragements"
Point qui fait référence à la prise de cette substance contre le gré de la personne en question ou tout au contre avec son accord formel. C’est une nuance habile mais définitive. L’ancien étudiant s’approche comme s’il avait pour objectif ultime la confession. L’ouverture se fait sentir, celle à propos de l’usage de diverses magies. La possibilité d’user – et d’abuser peut-être – de ces arts occultes que personne n’ose approcher. "Si l’usage du leurre retient votre attention, eh bien il pourrait s’agir d’une dagyde, d’un gri-gri voire d’un fétiche". Ces trois méthodes bien connues du monde ésotérique vaudou ont prouvé leur utilité depuis des siècles.
Toi, représentante de ces félins à la musculature développée mais élégante, tu restes immobile, à l’affut de sa moindre réaction. Il n’y a rien qui puisse te faire lever le petit doigt. "Concentrer une nouvelle forme de protection sur un alter me semble le plus pertinent. Ainsi, vous canalisez l’énergie magique de l’individu à l’intérieur du leurre choisi. Cela aura l’intérêt de maintenir une protection à distance sans nécessairement que la personne soit au courant". Tu fais une pause qui se veut salutaire.
"Le seul moyen de repérer qu’il existe une protection au-delà de la Trace sera d’attenter à cette personne. L’avantage de ce type de magie c’est qu’il s’avère invisible, là où le protego reste une barrière magique solide et perceptible". Un point indispensable à ne pas négliger. "Par ailleurs, seule une sorcière ou un sorcier capable de vaudouisme sera en mesure d’identifier une telle magie" Ton regard croise le sien, tu prends une inspiration. "Si nous devons travailler ensemble, il me faudra un élément … Biologique … De la personne en question".
@Zoran Borkovic
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Le jeune croate, fidèle à sa naturel studieuse que la jeune femme lui avait toujours connus, buvait ses paroles comme au premier jour, subjugués par sa façon d'apercevoir la magie d'une toute autre manière que l'enseignement théorique donné par la plupart des autres professeurs de l'école. Elle avait une expérience qui apportait une totale nouveauté au programme de Poudlard, son poste en DFCM lui conférant ainsi un tout autre contrôle sur l'apprentissage qu'elle offrait à ses élèves les plus doués. Pas qu'il pensait l'avoir été mais il s'était toujours donné pour cette matière qu'il savait hautement importante, au delà même de la formation qu'il briguait à sa sortie des bancs de l'école.
Elle comprenait que l'usage de sang n'était pas une magie si banale, elle savait qu'elle impliquait une liaison bien plus dangereuse avec la magie noire, on ne faisait pas que la frôler dans un simple flirt et elle seule pouvait à présent voir à quel point Zoran s'était enlisé dans un contexte bien trop concret.
Sa solution semblait pourtant bien réalisable, un leurre. Il suffirait de créer un duplicata de la personne concernée, pas forcément élevé à un haut niveau de métamorphose mais un simple alter d'énergie, le sang pouvait créer bien des similitudes s'il était juste répliqué.
Sans le moindre doute, Zoran en sorti un mouchoir ensanglanté, celui qui avait coulé des poignets d'Amy dix jours plus tôt alors qu'un imperium avait agit sur une tierce personne pour blesser la jeune femme et atteindre le jeune croate par la même occasion. S'il avait remis le couteau et effacer le sang présent dans les lieux, il n'avait pas pu s'empêcher de collecter une trace d'@Amy Jordan à son insu, par instinct. Pour la protéger, comme il pouvait certainement protéger ses sœurs à présent.
Mais cette collaboration que son ancien professeur lui proposait sans le moindre doute attira soudainement son attention, laissant son geste encore à mi-chemin. Elle acceptait de l'aider sans la moindre résistance, sans le moindre soupçon et cette facilité le laissa légèrement perplexe. Il s'était plutôt attendu à un retour de manivelle, à ce qu'elle lui présente des conditions et Zoran leva les yeux vers elle, gardant un instant le tissus en sang dans sa main.
"Qu'est ce que cela va me couter?" demanda-t-il sans le moindre tact.
Si son professeur lui avait enseigné l'art de la défense pour le compte de sa scolarité à Poudlard, il n'avait pas à présent pas ce statut étudiant et loin de mérité un tel égard, Zoran commença à se demander si d'autres raisons ne cachaient pas ce soudain altruisme de sa part.
"Ya-t-il quelque chose que j'ignore mais que je devrais savoir?"
Une question après une autre, Zoran fit un pas vers la jeune femme, observant les traits de son visage. Il avait toujours admirer les compétences hors normes, voir surqualifiées de son professeur, et ce geste qu'elle lui offrait était loin d'être anodin. Il était certain qu'elle ne l'aurait pas fait aussi facilement envers un autre élève, il en aurait parié sa bourse. Alors qu'avait-il de si particulier à ses yeux pour mériter cette soudaine attention?
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Tu retrouves l’étudiant d’autrefois, celui, passionné, qui n’hésitait pas à questionner les limites de l’enseignement proposé au sein de Poudlard. Ce n’est pas mentir que de prétendre que tu trouves le programme universitaire parfois – souvent – mollasson. Déjà, apprenante à Uagadou, tu avais la fâcheuse habitude de contrevenir à la règle, d’outrepasser les recommandations nébuleuses qui flottaient au-dessus de l’école et visant à empêcher les débordements. Pour toi, cela n’a jamais eu de sens. Comment se défendre de ce que l’on ne connaît pas réellement ?
L’idée du leurre est exposée. Tu envisages d’ores et déjà la réalisation d’une dagyde, sorte de golem d’argile ou de tresses qu’il convient d’ensorceler et d’activer pour qu’il fonctionne. Tout cela devient d’autant plus source d’intérêt que l’employé du Ministère détient une étoffe teintée d’hémoglobine. S’il tient fermement son mouchoir, il ne le tend pas franchement non plus. Douterait-il de ce qu’il s’apprête à faire ? « Pour le coût ? » reprends-tu après le silence sinueux qui s’est infiltré entre vous. Il y a bien des conditions que tu pourrais avoir le concernant.
« Vous êtes secrétaire du Département des Mystères, Mister @Zoran Borkovic ». Une place de choix, les secrétaires sont au centre de toute institution, ils en connaissent les moindres lieux, chaque aller-retour, ils détiennent des informations précises sur les personnes qui travaillent à leurs côtés. « En échange de ce petit … Service … Je vais vous demander d’infiltrer pour moi le Département. Si je vous demande une information, Zoran, sachez que j’attendrais de mon ancien étudiant des réponses précises. Si je vous donne une directive, j’aimerais qu’elle soit exaucée, quand bien même elle puisse contrevenir à vos valeurs ». Il sait que tu as le bras long au sein du Ministère, employée depuis des années dans ce haut lieux sorcier, ton carnet d’adresses est plus qu’enviable. Alors pourquoi une telle rétribution ?
« Voyez cela comme un échange de bons procédés ». Le serpent s’enroule autour de sa proie. Une façon d’imposer une influence. La tienne. Tu maintiens ta posture avant d’avancer, toi aussi, d’un pas en sa direction. « Eh bien, votre silence vaut-il pour signature de notre contrat ? » La main tendue vers l’avant, tu ne désires pas t’emparer de sa main en guise d’accord mais plutôt du mouchoir qui y figure. Voyons s’il osera la poignée de main. Voyons s’il te tendra le tissu maculé de sang. « J’imagine que les enjeux sont significatifs ». Tu renforces l’étau. Cette entente est malsaine.
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Le temps sembla se suspendre à sa question alors que son ancienne professeure lui répondait avec une constance pure et simple, énonçant sa simple place de secrétaire comme celle d'un pion à utiliser librement à son escient. Il l'observa un moment, se demandant de quel genre d'accès elle aurait eu besoin alors qu'elle avait travaillé dans ce même département avant lui. Beaucoup semblait oublier l'importance des secrétaires et du nombre incalculable de parchemins brassés dans la journée sans la moindre couverture. Qu'en serait-il le jour où il pourrait officiellement exercer le métier de langue de plombs ?
L'échange de service lui semblait pourtant bien trop flou, une monnaie courante dans un marché off que cette digne femme semblait bien maîtriser, tant la confiance émanait de sa demande. Elle savait ce qu'elle voulait, Zoran n'avait été qu'une perche tendue qu'elle attendait depuis un moment. Accepter ouvertement un tel marché était risqué mais s'il voulait a présent avoir une solution à la trace qu'il demandait à avoir sur celle qui avait besoin de protection, il devrait sacrifier une partie de sa conscience, comme depuis quelques années. Elle lui proposait en des termes plus conséquent les mêmes mots que Thananos, sans passer par quatre chemins ni lui donner du choix. C'était à sa convenance.
Alors qu'il avait maintenu le silence, la jeune femme le sorti de sa litanie, lui rappelant le service pour lequel il était venu la voir. Il eut alors un léger sourire, peut être un peu nerveux sans pour autant montrer la pression qu'elle était entrain de lui mettre, comme bon nombre de personnes.
"C'est un seul service contre un autre." préféra-t-il finalement.
Il n'allait pas se mettre à sa disposition pour prendre tous les risques possibles, il n'en prendrait qu'un seul. Reposant alors sa main sur le plan de travail, il observa un instant les objets environnant avant de rectifier le tir.
"Je vais même vous en offrir un de plus."
Était-ce par bonté d'âme? Pour le plaisir d'offrir? Ou la certitude que l'aide apportée par la trace serait sure et certaine? L'enjeu était effectivement de tailles, les égalités étaient loin d'exister dans le monde dans lequel il évoluait. Un contrat ne se faisait que rarement à l'oral, mais cette attitude si posée lui semblait bien trop familière pour passer à coté d'un tel détail. Alors il leva les yeux vers la jeune femme, comme s'il aurait pu l'entendre lui écrire via un de ses nombreux parchemins qu'il recevait de la part de Thanatos. Lui tendant le précieux chiffon pour sceller l'accord, Zoran hocha subtilement la tête, comme le parfait petit pantin qu'on lui demandait d'être.
"Ma place au département tend à évoluer, il serait dommage de compromettre les prochaines informations que je risque d'en faire sortir." prévient-il doucement afin que la jeune femme puisse néanmoins pondéré ses ardeurs quant à sa demande. Si l'accord lui convenait, il consentait à lâcher le chiffon imprégné du sang d'une de ses élèves et c'était uniquement avec cette condition là.
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Fantaisie ou non, cette adjuration qui n’a pourtant rien de religieuse semble saisir l’atmosphère toute entière. Le chiffon est tendu vers l’avant mais ne parvient pas jusqu’à ta paume. Les secondes paraissent des heures. Le temps, variable socialement partagée, création humaine, s’est semble-t-il arrêté. C’est comme si cet échange d’un service contre un autre - pour reprendre les termes du slave - avait scellé l’espace-temps pour seulement quelques minutes.
Le menton de la panthère se redresse. Te voilà désormais dans une posture toute autre, celle qu’il voudrait bien accorder à votre pacte. Une deuxième dette s’ajoute à la première. Les paupières se plissent d’abord avant qu’un haussement de sourcil ne se dessine sur ton visage fermé. ”Je me contenterais d’une seule et unique redevance, Borkovic”. L’intonation est tranchante et ne laisse pas place à d’autres alternatives. “Je ne mesure pas la provenance de ce soudain élan de charité”.
Féline, tu préfères renforcer l’emprise sur la situation. Le contrôle, toujours. Alors cette fois-ci, comme la prédatrice s’empare de sa proie, tu agrippes l’étoffe avec ténacité. Tu portes le tissu sous tes prunelles expertes. Les énergies qui en émanent sont loin d’être bénéfiques. Il s’est passé quelque chose de grave, tu en es plus que certaine. Ton attention est détournée par sa remarque préventive. “N’ayez crainte, je ne souhaite pas qu’il vous arrive malheur. Après tout, je ne serais pas là à vous offrir mon aide, n’est-ce pas ?” Offrir n’est toutefois pas la terminologie la plus adéquate.
Tu contournes le bureau principal pour te diriger un peu plus loin, vers un comptoir disposé sous une longue baie vitrée donnant sur le parc du château. Ces vitraux donnent une teinte particulière à la scène. Un flou singulier, tout aussi dérangeant qu’intriguant. “De quelle promotion s’agit-il ?” La conversation de nouveau engagée, alors que tu t’affaires à déposer le morceau d’habit dans une coupelle de verre parfaitement stérile.
Tes longues phalanges manucurées de noir s’emparent d’un bâton de palo santo dont la pointe s’illumine sous l’action informulée de ta magie. La longue flamme laisse la place à un mince filet de fumée qui s’évapore joyeusement dans l’immense salle de défenses contre les forces du mal. Tu envisages de créer une dagyde à base d’argile. Aussi, c’est désormais une boule de cette matière flasque que tu sculptes avec minutie. Cette gestualité représente des années d’apprentissage. “Un savoir-faire ancestral …” commentes-tu en espérant qu’il y trouve un quelconque intérêt. “Je reste curieuse concernant cette affaire, Borkovic …” L’envie brûlante d’en savoir davantage.
@Zoran Borkovic
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Féline au possible, il avait suffit d'une seule question pour que tout bascule, l'attitude posée et si distante de son professeur se transformant sous ses yeux comme une incroyable prédatrice. Il ne doutait pas que la jeune femme avait encore largement sa place et les compétences pour rentrer au département des Mystères et il plissa les yeux au moment où elle refusa son offre, se contentant d'un seul service. Elle était loin d'être née de la dernière pluie, bien plus expérimentée que lui et il n'avait pas voulu la contraindre à un quelconque pacte sordide qui l'aurait fait ressembler à Thanatos sans le moindre regret.
Alors qu'elle faisait le tour de son bureau avec la précieuse étoffe, elle sembla se rendre compte que la magie qui émanait encore du sang était liée à un de ses étudiants, poussant Zoran a mettre des limites sur les questions qu'elle lui poserait.
"Si vous souhaitez la discrétion des informations que je vous communiquerais, il en va de même pour mes affaires."
Le façon dont elle tonna son nom de famille ne lui rappelait pas seulement les cours, mais cette fâcheuse habitude de Thanatos qui ordonnait tout et rien à son encontre. Faisait-elle parti des leurs? Pendant un instant, il se mit à réfléchir à cette éventualité, qui pourrait mettre bien plus de monde en danger que lui même ou Amy. Ces propres sœurs étaient sous son enseignement à Poudlard, elles pouvaient risquer beaucoup s'ils se mettaient à bien trop parler. Le statut d'égalité ne semblait pas être en cours de route dans l'esprit de son ancien professeur et dans un sens, il ne faisait pas le poids compte tenu du savoir ancestral qu'elle acceptait de mettre en sa faveur.
La voyant manipuler avec soin et une certaine grâce le morceau de chiffon, Zoran ne put s'empêcher d'observer la scène de loin, s'assurant que la porte de la salle de classe était bien closes. Loin d'être une expérimentation sur la défense simple comme on pourrait l'apprendre sur les manuels, il voyait là une femme qui maniait un art bien ancien. Pouvait-il contré les mesures tziganes ou même celle de Thanatos avec ce qu'elle proposait ou était-il entrain de tomber dans un leurre finalement? Elle semblait se vêtir d'une facette de sa personnalité qu'elle cachait avec perfection aux yeux de ses élèves.
"3ème année." concéda-t-il
Sachant que ces propres sœurs y étaient, il aurait été ridicule de penser que la jeune femme ne ferait pas ces propres recherches, copiant les propriétés du sang pour savoir à qui il pourrait appartenir en toute discrétion. En somme, l'information n'était pas si capitale que cela et il se doutait que satisfaire un minimum la curiosité de son ancien professeur ne pourrait que l'arranger par la suite.
"Comment est-ce que cela fonctionnerait par la suite?" demanda-t-il, l'esprit toujours aussi vif et curieux concernant cette forme de magie qu'elle maniait avec perfection. La boule qu'elle malaxait entre les doigts, faite d'une matière s'apparentant à de la terre, vu de loin. Sans vouloir mettre le carrosse avant les sombrales, il déviait tout de même la conversation vers le cœur même de sa magie.
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