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An exhausting day

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INFOS
FICHE DE PERSO
Lundi 22 Août 2022,
tard dans la nuit


J'étouffe à grand peine un baillement et essaie d'accélérer le pas. Après une journée longue et pénible, je ne serais pas contre quelques heures de sommeil avant d'enchaîner sur la journée du lendemain, et j'espère pouvoir aller me coucher directement en rentrant.
Les journées sont toujours les mêmes. Je me lève bien avant le soleil et me couche bien après lui pour passer mes journées à nettoyer la crasse des autres, et c'est sans fin. Mais ça ne sert à rien de m'apitoyer sur mon sort, les choses sont comme ça et c'est tout. Et puis, il faut bien remplir le frigo, de temps en temps, malgré ce qu'en pense Elaine.

J'arrive en vue de mon immeuble et je me détends un peu. L'endroit a beau être aussi dangereux que le reste de mon trajet, me sentir en terrain familier me rassure un peu, même si je sais que ce sentiment est illusoire. Je sors les mains de mes poches, lâchant la bombe au poivre que je tiens toujours prête à dégainer au cas où, et sors mes clés. Je me permets une grimace devant l'état de mes mains, rougies et crevassées par l'utilisation répétée des produits de nettoyage. Leur état est pitoyable et si l'on ne regarde qu'elles, on pourrait penser que la personne à qui appartiennent ces mains doit avoir la quarantaine, au minimum.  Je me sens plus âgée que ça, plus usée, et je soupire en me rappelant que j'ai dix-huit ans, seulement. Et j'ai encore des années et des années devant moi, à faire la même et unique chose au quotidien.
Je secoue la tête pour chasser la morosité de mes pensées et grimpe les quelques marches qui mènent à la porte principale de l'immeuble. Au moment où j'allais entrer dans le hall de l'immeuble, un bruit derrière moi me fait sursauter et je laisse bêtement la porte se refermer derrière moi. Pour aller au bout de la bêtise, je plisse les yeux pour scruter l'obscurité, tout en sachant pertinemment que ça ne m'aidera pas à mieux voir.
Qui est là ?
Parce qu'il y a quelqu'un, j'en suis sûre. Et je ne parle pas du type affalé dans les marches en train de cuver que je viens d'enjamber pour passer. D'un air bravache, j'ajoute un Je suis armée. qui se veut sûr de lui et confiant. Inutile de menacer d'appeler la police, on sait très bien en vivant dans ce quartier qu'ils ne viennent jamais. On ne fait pas partie des citoyens à protéger dans cette ville. Alors pour enfoncer le clou et éviter une éventuelle attaque, je rajoute Mes potes m'attendent, ils vont débarquer rapidement.
Je grimace autant devant le manque évident d'assurance dans ma voix que devant la provocation que je viens de lancer. S'ils sont plusieurs, la perspective d'une bataille rangée entre groupes rivaux ne fera que les inciter davantage. Je suis décidément trop fatiguée pour réfléchir correctement.
Dos à la porte, j'essaie d'activer à nouveau le badge pour ouvrir la porte et me réfugier à l'abri dans le hall, tout en continuant d'essayer de percer l'obscurité. Un mouvement attire mon attention et en quelques pas, sa silhouette se fait plus distinctive. Une femme, visiblement seule, se dresse devant moi, et je scrute à nouveau les ténèbres derrière elle à la recherche d'autre présence.
Vous cherchez quelqu'un ?
Malgré l'heure plus que tardive, elle cherche peut-être juste une personne ou un renseignement. J'essaie de me rassurer comme je peux, sans pousser la naïveté à la quitter des yeux, quitte à galérer pour ouvrir cette fichue porte.
Kathleen J. Jones
Disparus

Bêta Testeur
Vous avez été là depuis le début et vous avez contribué à la Bêta Test. Merci pour tout !
Unicorn Fest
Vous êtes un.e adepte du Unicorn Fest !
Professeur de Poudlard
Je suis Professeur à Poudlard
Expertise : Vulnera Sanentur !
Sortilège de Niv.5
Kathleen J. Jones
   
INFOS
Messages : 424
Faceclaim : Krysten Ritter.
Sang : Née-moldue.
Particularités : Animagus chatte noire.
Profession : Disparue dans la nature depuis le 5 mai 2023.
Multis : James, Israfel, Brynn et Nott.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: DANS LA MERDE.

Dé utilisé
: Dé Correct (60%)

Maturité Magique (MM)
:
An exhausting day Left_bar_bleue60/100An exhausting day Empty_bar_bleue  (60/100)

Education Magique (EM)
:
An exhausting day Left_bar_bleue40/100An exhausting day Empty_bar_bleue  (40/100)

Potentiel Magique (PM)
:
An exhausting day Left_bar_bleue65/100An exhausting day Empty_bar_bleue  (65/100)

Rigueur Magique (RM)
:
An exhausting day Left_bar_bleue40/100An exhausting day Empty_bar_bleue  (40/100)

Expérience Magique (XM)
:
An exhausting day Left_bar_bleue70/100An exhausting day Empty_bar_bleue  (70/100)

Témoins de l'Histoire
:
An exhausting day Left_bar_bleue0/0An exhausting day Empty_bar_bleue  (0/0)

Inventaire
:
« Jones, je sais bien que l’été n’a pas été de tout repos, mais si vous ne pouvez pas- »
« Je peux ! » s’empressa de répondre la Directrice de Poufsouffle, l’air soudainement plus résolu. « Je peux. Je.. J’ai juste pas vu le temps passé alors... je vais le faire... Je vais le faire, Madame Mahyar. Je suis désolée de mon manque de rigueur... »

La Directrice la regarda quelques longues secondes, comme si elle cherchait à sonder l’esprit de Kathleen. La chatte ignora ce qu’elle y vit, mais elle eut l’air soudainement satisfait de ce qu’elle avait trouvé. Elle hocha doucement la tête, remettant sur son nez les toutes petites lunettes de précision qui lui servaient désormais plus à lire les courriers qu’à faire un peu de botanique :

« Alors soit. Faites, ou ne le faites pas, mais il n’y a pas d’entre deux. »

Kathleen eut un petit sourire désolé avant de s’effacer, comme à son habitude, sans un bruit.

(...)

La chatte avança sur la toiture. Elle avait passé une bonne partie de la journée à se fondre parmi les tuiles sales de la ville, à respirer la bonne odeur de la pollution et les relents de pisse et de merde qui pouvaient joncher certains coins de la ville. Elle n’avait cependant rien dit et ça ne l’avait pas rebuté. C’était presque avec une certaine nostalgie qu’elle se replongeait dans ce monde qu’elle avait laissé derrière elle, sans jamais pouvoir se dépêtrer de ce truc qui colle à la peau et qui ressemble à un néon géant criant «elle est des leurs». Quelque chose d’un peu crasseux, d’un peu brute.

Les yeux noisette du félin suivirent Joy Reed de loin. C’était l’heure de la fermeture. Le parfum du détergent et de l’anticalcaire rendit plus simple la traque. Elle aurait bien pu la coincer ce matin mais il avait fallu une bonne partie de l’après-midi pour comprendre un peu qui était cette jeune fille et ce qu’elle pouvait vivre. L’autre partie, c’était le temps qu’elle ne se voit plus en elle, qu’elle ne se dise plus que dix-huit ans ça faisait longtemps maintenant.

Une fois le tout dans le tout, elle se souvint de la promesse qu’elle avait faite à Nasreen.

D’un petit bond rapide, le félin retomba dans une ruelle adjacente, reprenant son apparence humaine sous le regard de deux rats interloqués. Elle souffla par le nez et finalement ils détalèrent, venant de vivre sans doute un véritable cauchemar pour des rongeurs de gouttière.

Kathleen inspira profondément puis se décala, sortant comme si de rien n’était. Avec sa frange coupée maison de travers et sa veste de cuir cloutée, on aurait pu facilement la confondre avec ces toxicos. Les deux derniers mois n’avaient pas été de tout repos et le stress l’avait rendu presque livide et cernée. C’était une mauvaise période pour Kathleen Jones mais il y avait des choses qu’elle devait faire - pour l’école tout d’abord, mais aussi pour honorer sa parole auprès de celle qui n’avait pas douté une seule seconde.

D’un pas souple, ne faisant à peine de bruit, Kathleen se dirigea à son tour vers le bâtiment. Joy était là également. Elle imaginait déjà l’angoisse que devait procurer sa simple présence dans le coin, surtout à une heure aussi avancée.

Mais la nuit tous les chats sont gris.

Les yeux noisette de Kathleen se posèrent sur Joy, accompagnés d’un sourire simple, poli.

« Je cherche Joy Reed » commença simplement la jeune femme, les mains en évidence, le long de son corps. « Je me présente, je suis Kathleen Jones, je suis professeur dans une école un peu particulière. Un courrier a du t’être envoyé te prévenant de mon arrivée. »

Comme elle disait ça, ses deux mains s’écartèrent théâtralement, comme pour dire «je suis là». Elle restait pour autant simple et calme, afin de ne pas effrayer la jeune femme, de même qu’elle restait en bas des escaliers, préférant ne pas la brusquer en avalant l’espace les séparant.

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KATHLEEN JINXED JONES
“And though she be but little, she is fierce.”


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FICHE DE PERSO
Je suis crevée, je me sens crasseuse et puante et je suis certaine que ma journée n'est pas terminée. Avec la chance que j'ai, Elaine m'a laissé de quoi bosser si je veux éviter une invasion de cafards dans l'appartement, et l'idée de devoir encore nettoyer un truc me fit soupirer profondément. Mon rêve de douche et de sommeil s'éloigne doucement.

Ma tentative d'impressionner une inconnue au beau milieu de la nuit passa largement au-dessus de sa tête, mais elle eut la gentillesse de ne pas éclater de rire devant mon pitoyable essai. C'était déjà ça.
Je plisse les yeux pour scruter la nuit qui s'étend derrière elle, mais personne d'autre ne semble tapi et prêt à surgir, ce qui me semble plutôt rassurant.
Je l'observe un instant en silence, notant qu'elle a l'air vraiment à côté de ses pompes. Clairement elle a une tête à faire peur, mais n'est apparemment ni une camée en manque, ni une alcoolique défoncée.
Ne voyant presque que ça depuis toujours, je suis devenue une experte dans le domaine, en quelque sorte. Cette femme a juste l'air complètement épuisée et un court instant, je me demande quelle est ma tête à moi. J'ose espérer que je ressemble pas à ça, tout de même. Comme si un convoi entier de camions m'avaient roulé dessus après que j'aie couru un marathon. C'est à ça qu'elle ressemblait elle, à cet instant, même si elle essayait visiblement de donner le change.

Je soupire à nouveau en entendant ses propos. Courts, concis mais qui me font dresser les cheveux sur ma nuque. Je n'ai pas à réfléchir bien longtemps pour songer au courrier dont elle parle. Ou plutôt aux courriers. S'ils étaient d'abord au nom de Grace Arrington et que je les avaient tout bêtement ignorés, d'autres lettres plus récentes, et utilisant le même vieux papier étaient arrivées, à mon nom cette fois. Des convocations à un rendez-vous, puis des annulations pré-formulées. La dernière reçue était une nouvelle convocation, et je n'y avais pas prêté vraiment d'attention, parce que j'étais pressée et que je pensais qu'une nouvelle annulation viendrait derrière. Je n'ai pas à me creuser la tête bien longtemps avant d'admette que cette fois, je n'ai pas reçu de lettre pour annuler ce rendez-vous. Et que vu l'heure tardive, j'étais sacrément en retard.
Est-ce que c'était pour ça qu'elle avait l'air au bout de sa vie ? Non, impossible qu'elle m'ait attendu ici dehors, toute la journée. Il lui serait forcément arrivé des bricoles... Une pointe de culpabilité me traverse, un peu d'inquiétude aussi, peut-être.
Désolée, je...j'ai oublié.
Je me mords la lèvre et soupire une nouvelle fois en voyant que je viens de reconnaître implicitement être celle qu'elle cherche. Pour l'heure, ma préoccupation est toute autre. Si elle connaît pas le quartier, je peux décemment pas la laisser dehors. C'est déjà un miracle qu'il lui soit rien arrivé. Mais l'idée de la faire entrer dans l'appartement, sans savoir dans quel état est Elaine est au-dessus de mes forces. Cet endroit est minable et pitoyable, et je n'ai jamais laissé quiconque y entrer. Pourtant, si on continue à traîner là, dehors, on allait finir par attirer l'attention.
Il y a un café pas très loin, ouvert la nuit. Vous voulez...boire un truc ? Leur café est pas dégueu...
La femme semblait avoir besoin d'un remontant, et on serait un peu plus en sécurité pour discuter. Même si je doutais que la conversation dure longtemps. Finalement, l'envie d'en finir vite prit le dessus, et j'ajoute rapidement Je crois que tout ça, c'est une erreur. Vous avez envoyé des lettres à Grace Arrington. Il n'y a personne de ce nom-là, ici. Je les ai toujours, je peux vous les rendre, si vous voulez. Et moi, je...j'ai arrêté l'école.
Quand aux convocations à mon nom eh bien...j'en savais rien. Une autre erreur, une mauvaise blague, peu importe. Je suis bien trop crevée pour y réfléchir maintenant.
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