(audran) trust.

trust. ft. @audran murphy

il est quinze heure et tu te lèves après avoir passé la nuit à t'occuper du hodag qui allait chasser les diricos dans le champ d'à côté.
tu en as perdu deux et c'était compliqué de calmer le chien des enfers mais quand tu t'es posé en l'enfermant dans une bulle, tu as pu profiter de ce répit pour expliquer calmement à ce jeune et fougueux hodag qu'il y a des limites à ne pas dépasser... et tu t'en veux d'avoir été si naïf.
après avoir rendu le jeune fougueux à sa meute, tu as perfectionné pendant des heures leur habitat en l'agrandissant et en plaçant une barrière magique plus solide.
exténué, tu as enterré les petits diricos si semblable à de grosses peluches à plumes avant de mettre des petites croix portant leurs noms.
tu es tombé dans le lit après avoir fait un petit tour de tes mondes avec tony sur la tête et d'un six heure du matin jusqu'à quinze heure, tu as trouvé un repos mérité. la magie t'avait quitté un temps, et désormais tu étais réveillé et prêt à attaquer.
quand tu te lèves, la tête dans les nuages. tu commences par prendre une tisane infusée avec des plantes magiques et tu profites pour te balader dans les mondes alentours en simple robe de chambre.
tu nourris les licornes, discutes un moment avec les centaures et tu récoltes les pièges à furet pour l'hippogriffe qui a trouvé refuge chez toi il y a quelques semaines.
en revenant à ta cabane, une chouette attend patiemment sous le porche, sur une rembarde. une lettre dans le bec. tu rentres une seconde, attrapes une poignée de biscuits pour hibou et prends doucement la lettre de son bec.

cher monsieur whistledown,
j'ai eu un drôle de colis d'un anonyme. ces bêtes là ne sont pas de mon ressors et ne peuvent être vendus aux sorciers, même les plus téméraires.
je vous invite à venir à la fermeture de la ménagerie pour les récupérer en toute discrétion.
préparer quelques antidotes, ne sait-on jamais.
bien à vous,
roger

antidote ? tu plisses les yeux en relisant une deuxième fois la lettre. mais de quel bête parle-t-il ? si seulement, les gens pouvaient mettre des noms sur ce qui les terrifie.
tu te décides à prendre une douche, observes le sablier dans le salon avant d'enfiler des vêtements. un simple slim noir avec un débardeur ample et une veste longue où tu caches tes fioles d'antidotes.  antipoison, anti-hallucinogène, anti-coma... anti tout.
une caresse sur la tête de ton fléreur boudeur qui s'assoit sur le porche en t'attendant. tu souris, un brin à l'ouest à cause de tes plantes magiques. un geste de la main où sont tatoué des signes chinois et tu transplanes sur le chemin de traverse.
tu croises un peu de monde, salues des connaissances et avec une démarche dansante, tu te rends à la ménagerie magique à dix-neuf heure pile. « c'est moi ! » que tu chantonnes en entrant.
roger sursaute et râle avant de t'attirer dans l'arrière boutique où une cage est secouée de droite à gauche. « tiens ! » que tu commentes, étonné de trouver ça en plein milieu de londres magique. « des doxies ? comment ça se fait que l'on t'ait donné ça ? » le vieux bougon hausse les épaules et te demande de les enlever d'ici.
la dangerosité des doxies ? rien de méchant en soi. un doxy ressemble à une fée, mais avec quatre petites jambes et plein de poils. c'est assez agressif quand c'est menacé... et ses petites quenottes sont pourvu d'un poison infectieux. mais sinon, ce sont des petites bêtes parfaitement adorables qui se nourrissent surtout d'insectes et ne fait pas de mal si on approche pas. « je m'en occupe. »
tu retires ta veste que tu poses sur la cage, roger s'interroge et tu souris en prenant la cage entre tes bras frêles. « l'obscurité calme les doxies, comme avec les fées ou... » tu cherches une autre comparaison et finis par dire bêtement : « les mouches ! » roger te tend quelques gallions et tu les empoches sans rien demander de plus. « illégale leur entrée ? » roger hausse les épaules.
ce n'est pas facile de les ramener sans un permis quelconque ou au moins de prévenir de leur existence. « j'enverrai une lettre à l'idem en rentrant, bonne soirée roro ! » et le vieux te reprend. « ouais, roro c'est quand même plus joli ! » et tu sors en rigolant, titubant à moitié.

après quelques pas dans les ruelles du chemin de traverse, tu croises de moins en moins de monde et au moment de vouloir transplaner, tu es bousculé... ou bien est-ce toi qui bouscule ? tu tombes en arrière, la cage t'échappant des mains. ta tête cogne contre les pavés alors que tu tentes à tâtons de rattraper la boite mais tu vois deux petites bêtes s'enfuir, tout est un peu flou, tout semble aller au ralenti au moment, les oreilles sifflent. « attention ! » que tu hurles quand le doxy mâle attaque l'homme tombé. tu te redresses en pointant ta baguette sur la fuyarde. « tu n'iras nulpart, coquine ! » un sort informulée attire la petite doxy dans la cage quand les autres observent la scène, les mains sur les barreaux.
le plus teigneux tient fermement la peau de l'étranger et tu l'attrapes par le cou. « tu vas me donner du fil à retordre, toi ! » tu le chatouilles sous l'un des quatre pieds et le doxy lâche finalement sa proie en fusant des cris très aigu, tu le remets avec douceur dans la cage. « promis, je vous libère bientôt ! mais maintenant je dois réparer tes bêtises ! » que tu dis en poussant de l'index le petit fou. « fire, ça te va bien ! » et le doxy croise les bras en boudant.
tu poses la veste sur la cage et t'accroupis à côté de l'homme blessé. « alors voyoooons voir. » que tu chantonnes en regardant les petits trous dans les bras. tu sors ta montre à gousset de ta poche. « deux minutes, hm. » tu plisses les yeux et touches son front. « ok, bel homme, on ne bouge pas ! » que tu menaces de ta main pour l'empêcher de se lever si la tentative était là. tu marches à quatre pattes jusqu'à ton veston et sors une fiole. « avale ça. » t'asseyant en tailleur et lui tendant le flacon, tu souris. « avec ça, tu iras bien mieux. tu as encore deux minutes à peine. »
faire confiance à l'inconnu ou mourir, tel est le choix de la vie.

Mauvais choix ! Une vérité qu’Audran ne pouvait que constater. Lui qui avait pour habitude de chapardé ici et là, ne s’était pas attendu à ce que sa cible soit Occlumens. Elle avait lu dans ses pensée comme dans un livre ouvert, lui lançant un « Je sais ce que vous apprêtait à faire » alors que sa main avait déjà glissé dans sa poche pour lui subtilisé sa montre à gousset. La dame avait fait signe à un Auror qui patrouiller au chemin de traverse. Audran avait alors fait ce que tout voleur qui se respecte aurait fait : Il avait fui ! Courant à vive à allure dans les ruelles qu’il connaissait comme sa poche, poussant au passage ceux qui lui barrait la route, sourire aux lèvres, imaginant dans sa tête qu’il était le participant d’une célèbre course. Sourire qui s’évanouit quand il tombe à son tour, se prenant les pieds dans une cage qui s’ouvre au même moment. Audran se cacha son visage avec les mains alors qu’un Doxy se dirige vers lui pour l’attaquer. C’est la première fois qu’il en voit un entier ! Généralement ce sont des morceaux qu’on vend au marché au Troll et non la bête vivante. Le jeune Murphy n’eut pas le loisir de s’extasier sur l’animal puisqu’il fût sa cible. Quand on a pas de chance, on a pas de chance ! Audran pensa une seconde à l’Auror qui était à sa poursuite mais une douleur vive au bras le chassant rapidement de ses pensée. Alors est-ce que c’était comme ça qu’il rendrait son dernier souffle ? Tuer par un Doxy ? Après ce qu’il avait enduré par le passé, ça lui semblait comique que la malédiction qui pesait sur lui s’achève ainsi. C’était cependant sans penser à l’inconnu qui s’accroupit face à lui.

« Si vous insisté » dit-il en souriant, ne voulant pas le contredire et n’en trouvant pas vraiment la force. Il grimaça devant la fiole qui lui tendait. Ça ne devrait pas être pire que les potions qu’il avait l’habitude d’avaler pour se soigner. Il ferma les yeux et l’avala d’une traite.

trust. ft. @audran murphy

deux minutes, c'est le temps qui restait à l'inconnu pour vivre. si les doxy étaient mignonne avec leurs pattes velues, tu savais aussi qu'ils étaient de terribles compagnons de vie. une contrariété et votre vie pouvait basculer... ou juste s'éteindre.
ceux-là semblent parfaitement sauvage, ou on subit de mauvais traitement. tu savais déjà où tu les poserais une fois à la maison.
mais ta main tend un flacon orange fluo où dort un antidote au poison que le vilain petit fire a injecté au jeune sorcier.
le jeune homme ne semble pas résister et te fait confiante. tu poses ton coude sur ton genou, ta paume enfermant ta mâchoire, l'observant avaler d'un trait ta concoction et tu souris. « j'ai rajouté de la citrouille, ça fait moins médicament. » ton sourire en dit long sur tes attentions bienveillantes et tu te relèves en sautillant, attrapant la cage du bout des doigts. « maintenant, si tu n'y vois pas d'inconvénient... » tu lui attrapes le poignet et transplanes sans demander ton reste.
dans ta disparition, tu vois des hommes courir vers vous et tu fronces les sourcils avant que tout ne disparaisse.

devant vous une forêt luxuriante et immense s'étend alors que dort au milieu de nul part, un cabanon délabré qui semble à l'abandon depuis des décennies. « bienvenue chez moi ! » le bras en l'air, la voix remplie de fierté.
en t'approchant, un pied sur le bois et la cabane devient une grande maison style chalet, chaleureuse. la porte s'ouvre sur une petite entrée où tu poses la cage avant de conduire ton invité dans la cuisine où dort une immense table en bois d'hêtre. « je t'en prie, installe toi, je vais te faire un thé. » tu hoches la tête en sautillant, ouvrant les placards un à un pour trouver des tasses et du thé. « je ne sais pas qui tu fuyais, mais ici, rien à craindre. » tu hausses les épaules en donnant un coup de baguette et la bouilloire se remplit d'eau, se posant sur la gazinière pour se mettre à chauffer doucement. « je m'appelle amour, et je vais te garder ici ce soir et cette nuit. » tu souris, bienveillant, toujours. mais tu es ferme, tu ne laisses nullement le choix à l'inconnu qui t'est rentré dedans.
si tu as failli le faire arrêter avec les doxy, tu t'assures sa sécurité et en profites pour le garder sous surveillance. « dans une heure, je te donnerai une nouvelle potion. mais en attendant ! » tu lèves l'index et verses l'eau avec le thé magique. « on va se détendre ! » avec un peu de chance, si le fou ne s'enfuit pas face à ta bizarrerie, tu pourras lui montrer ton royaume. « alors tu viens d'où ? qui tu es ? » ne posant aucune question sur sa frasque ou tout autre raison qui ferait qu'il fuyait.
les plantes magiques te détendent complètement et tu fermes brièvement les yeux, la sensation d'être dans ton lit et d'y être confortablement installé s'empare de toi.
ces plantes sont un parfait subterfuge à ton manque de sommeil. tony descend les marches et s'écroule sur la table face à l'inconnu en le regardant avec son air bougon. les bébés fléreurs ont du avoir raison de lui.