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At long last { Mayline
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FICHE DE PERSO
Patience. Une vertu trop souvent ignorée, délaissée et pourtant, quelle arme redoutable. C’est une de celles que Neith a appris à polir, au fil des années, jusqu’à ce qu’elle soit aussi aiguisée que tranchante. Et c’est elle qui lui a permis de tenir en place, tout l’été. Il est pour sûr difficile de se contenir quand ce que vous désirez est à portée de main. La première fois que la jeune femme a aperçu la tignasse rousse l’intéressant dans les rues de Pré-au-Lard, elle a ressenti un léger fourmillement dans le bout des doigts, mais s’est contentée de continuer son chemin. L’important est de se fondre dans le décor, dans un premier temps, et cela a été d’une simplicité enfantine. Il lui a suffi d’exprimer son souhait, dans plusieurs soirées mondaines, d’avoir son propre espace pour laisser libre cours à son imagination et sa passion créative. Son appartement de Londres est évidemment une merveille, mais la connexion avec la Nature est d’une importance capitale. Et c’est quelqu’un d’autre qui a fini par lui suggérer de s’établir dans cette charmante bourgade, lui garantissant la tranquillité ainsi qu’une vie cependant riche, grâce aux commerces florissants. Une merveilleuse idée qu’elle n’aurait jamais eue elle-même, a-t-elle ronronné. Et il n’a pas fallu longtemps avant qu’une connaissance ne lui propose d’aller repérer les lieux. Avoir des témoins de certaines choses est capital. Ne pas en laisser dans d’autres circonstances l’est tout autant. On l’a présentée aux commerçants du village, qui ont eux-mêmes suggéré qu’elle s’installe dans une des anciennes boutiques, auparavant une mercerie, maintenant désaffectée. Les travaux ont pris les deux mois, pour la transformer en un parfait atelier. Une immense pièce, qui ne sera jamais un point de vente, toute flanquée d’étagères contenant ses précieuses essences, son matériel. Et plusieurs espaces de travail, une paillasse, un bureau haut, un espace pour prendre le thé. Une perfection, qui a valu de chaleureux remerciements au décorateur d’intérieur qu’elle a emmené dîner aux Trois Balais, où elle commence à avoir ses habitudes, discutant rapidement avec le personnel, sans trop en faire. Avant de revenir le lendemain, décidant qu'il était l'heure de passer aux choses sérieuses.
Qui en réalité, a décidé de récompenser cette fameuse patience dont elle a su faire preuve. La matinée est ensoleillée quoique légèrement fraîche quand Neith fait son apparition, utilisant la cheminée des Trois Balais. Avec elle, plusieurs boîtes semblant lourdes, qu’on lui propose d’aider à transporter. Nul besoin, comme elle le démontre d’un moulinet de la baguette. Il ne lui reste plus qu’à conduire l’ensemble jusqu’à son atelier. Les rues ne sont pas très peuplée, en cette heure matinale. Et pourtant, la silhouette qui l’intéresse se découpe dans le lointain. Un sourire intérieur, et elle remercie les dieux anciens pour ce cadeau qu’ils lui font. La baguette bien en vue, il est impossible de savoir que son autre main est en train d’effectuer un sortilège de métamorphose, transformant une pierre en lapin qui déboule devant ses jambes. Un léger son de surprise lui échappe, et sa vigilance en est relâchée, envoyant les boîtes promener, l’une d’entre elles s’ouvrant sous le choc et laissant échappée une floppée de fioles, fort heureusement protégées, qui ne font que rouler, plus loin sur les pavés. « Merlin, non ! » La baguette est abandonnée alors que la parfumeuse se précipite, visiblement inquiète pour son précieux chargement. Et n’ayant visiblement pas remarqué qu’elle n’était pas seule dans la rue. Patience. Jusqu’à la dernière seconde. L’importance de laisse les autres venir est capitale, surtout pour un premier contact aussi crucial.
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FICHE DE PERSO
J'aimais cette ambiance matinale, alors que l'aube perçait péniblement le ciel nocturne, que la brume jouait avec les pâles rayons de soleil froid créant d'étranges silhouette aussi mystérieuse qu'inquiétante. Mes bruits de pas étouffé par l'humidité se réverbaient dans la brume. J'aimais attendre les premiers chants des oiseaux tel un chef d'orchestre ne rentrant qu'au moment où la brume se dissipait dévoilant les petites maisons pittoresques de ce village complétant ce tableau champêtre.
Cette matinée ne faisait pas exception. Comme à mon habitude, je me rendis jusqu'au lourd portail permettant d'accéder au château. Les deux gargouilles surmontant l'entrée me dévisageaient surveillant le moindre de mes gestes. Sans ces deux gardiennes, j'aurais entrepris de m'introduire dans l'enceinte depuis longtemps. Je voulais accéder à la bibliothèque. Jameson m'avait promis qu'elle était la plus complète des royaumes unis.
Une fois n'était pas coutume, les deux infatigables gardiennes étaient toujours à leurs postes. J'avais rebroussé chemin, répondant aux oiseaux en sifflant des mélodies. Je ne m'arrêtais qu'à l'entrée du village. Les volets étaient maintenant ouvert et de fine banderole de fumée s'élevaient au dessus des cheminées. Je baissais la tête voulant éviter les regards des quelques passants s'étant aventuré dehors.
Un petit lapin poursuivit par une grande paire de jambes attira mon attention, mais à peine avais je pu m'exclamer pour prévenir la personne qu'elle trébucha laissant échapper son chargement. Je la reconnus de suite. C'était une habituée s'étant installée il y a peu. Elle venait tous les jours prendre son repas. Elle me laissait toujours de généreux pourboires. Je me précipitais pour l'aider. Inquiète, je demandais vous allez bien ?
Voyant qu'elle n'avait rien de grave, je commençais à rassembler quelques étranges fioles avant de lui proposer mon aide : voulez-vous un coup de main. Elle n'avait jamais rien dit même lorsque j'étais dans la lune et que je lui apportais le mauvais plat. Forcément, elle ne pouvait me vouloir du mal.
Cette matinée ne faisait pas exception. Comme à mon habitude, je me rendis jusqu'au lourd portail permettant d'accéder au château. Les deux gargouilles surmontant l'entrée me dévisageaient surveillant le moindre de mes gestes. Sans ces deux gardiennes, j'aurais entrepris de m'introduire dans l'enceinte depuis longtemps. Je voulais accéder à la bibliothèque. Jameson m'avait promis qu'elle était la plus complète des royaumes unis.
Une fois n'était pas coutume, les deux infatigables gardiennes étaient toujours à leurs postes. J'avais rebroussé chemin, répondant aux oiseaux en sifflant des mélodies. Je ne m'arrêtais qu'à l'entrée du village. Les volets étaient maintenant ouvert et de fine banderole de fumée s'élevaient au dessus des cheminées. Je baissais la tête voulant éviter les regards des quelques passants s'étant aventuré dehors.
Un petit lapin poursuivit par une grande paire de jambes attira mon attention, mais à peine avais je pu m'exclamer pour prévenir la personne qu'elle trébucha laissant échapper son chargement. Je la reconnus de suite. C'était une habituée s'étant installée il y a peu. Elle venait tous les jours prendre son repas. Elle me laissait toujours de généreux pourboires. Je me précipitais pour l'aider. Inquiète, je demandais vous allez bien ?
Voyant qu'elle n'avait rien de grave, je commençais à rassembler quelques étranges fioles avant de lui proposer mon aide : voulez-vous un coup de main. Elle n'avait jamais rien dit même lorsque j'étais dans la lune et que je lui apportais le mauvais plat. Forcément, elle ne pouvait me vouloir du mal.
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FICHE DE PERSO
Les doigts de la sorcière se referment sur une des fioles, contenant une ambre particulièrement couteuse qu’elle ramène contre son cœur. Les paupières se ferment alors qu’elle laisse échapper un soupir de soulagement, l’image parfaite de ce que l’on attend d’elle dans cette situation. Actrice talentueuse qui ne manque pas la moindre ligne du script qu’elle a écrit, elle est parfaitement consciente d’avoir les yeux de sa cible sur elle. Et cela ne manque pas. Le sourire intérieur est éclatant, le visage qu’elle offre surpris, se tournant vers l’origine de la voix. « Oh, oui, ne vous en faites pas. » La légère course la satisfait au plus haut point, la mise en scène était décidément parfaite. En se tournant, Neith insiste un peu sur sa cheville droite et une grimace lui échappe, complètement feinte mais semblant pourtant terriblement authentique : « Enfin il semblerait que je doive renoncer à porter des talons sur les pavés de Pré-au-Lard. » Et l’air légèrement contrit de ces femmes prises la main dans le sac, en plein élan de coquetterie, lui va à ravir. Sa baguette est rapidement ramassée, pour ramener tout son précieux chargement à elle, mais elle est arrêtée par la proposition spontanée de la jeune fille, qui lui vaut un sourire radieux, reconnaissant. « Ce ne sera pas de refus si vous en avez le temps, l’amie censée m’aider à finir de m’installer m’a fait faux bond. » Mentir est une seconde nature, il lui faut juste broder suffisamment pour avoir un point de départ. Le reste coulera de source. Les boîtes s’empilent sous l’effet de la magie, et le reste est considéré avec attention : « Si vous pouviez m’aider à récupérer toutes celles qui se sont échappées, elles sont bien trop précieuses pour que risquer de les endommager d’un sort groupé. » La cacophonie de fioles s’entrechoquant et risquant de se briser est très facile à imaginer. « Ce serait avec plaisir… Mayline, c’est bien cela ? » La légère hésitation n’est qu’une ponctuation dans la phrase, elles se sont suffisamment croisées aux Trois Balais pur qu’elle puisse connaître son prénom sans que cela ne paraisse suspect. La patience, toujours la patience. « Mon atelier est à deux rues d’ici. » Qu’elle vienne se prendre dans la toile qu’elle a tissée en prenant son temps. L’attitude est chaleureuse, et n’est pas feinte. Ce n’est pas, après tout, comme si elle lui voulait le moindre mal, bien au contraire.
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L'habituée semblait être plus soulagée pour ces fioles encore intactes que pour sa tenue semblant sortit tout droit d'un atelier d'un haut couturier. Je n'aimais guère ces tenues féminines qui ne semblaient pas avoir d'autre but que le fait de mettre en valeur un maximum nos formes plutôt que de remplir leurs fonctions principales. Je n'avais rien contre les filles coquettes ou autre, c'est simplement que je ne le comprenais pas vraiment. Nous étions comme nos homologues masculins des êtres humains et non des objets à mettre en valeur avec du maquillage, parfums, habits et autres artifices.
Bien qu'elle semblait soutenir le fait qu'elle ne s'était pas faite mal, sa grimace, elle semblait signifier le contraire. Ne bougez pas, vous risquez de vous faire mal. La sommais-je en la voyant prendre appui sur sa jambe ? Quelle mauvaise idée de mettre des talons. Ça aussi, je ne le comprenais pas. Ce n'était vraiment pas pratique comme chaussure. On ne pouvait pas courir avec, sans compter qu'on avait toutes les chances de finir avec une cheville foulée au moindre faux pas.
Bien sûr que j'ai du temps, je vais vous aidez répondis je presque offusqué que la jeune femme coquette puisse refuser mon aide. Je savais pertinemment que ma patronne Madame Rosmerta ne me dirait rien surtout si c'était pour aider une cliente. Elle me laisserait peut-être un généreux pourboire ce midi, me permettant de m'offrir une lyre. Je rêvais de pouvoir jouer de cet instrument depuis un long moment déjà.
Je me précipitais pour récupérer les fioles comme elle me le demandait. Il y en a une de fêlée dis je inquiète en lui montrant la fêlure. Je vous suis précisais je. Un récipient en verre dans chaque poche, celle en mauvais état à la main en faisant attention de ne pas renverser le précieux liquide. Je lui emboîtais le pas.
Oui, c'est bien ça assurais je je étonnée. Il ne me semblait pas lui avoir dit mon nom. Il était possible que Madame Rosmerta m'avait déjà appelé par mon prénom et non par le diminutif bien que le contraire soit plus courant. Et vous? Comment vous appelez vous? finis je par demander.
Bien qu'elle semblait soutenir le fait qu'elle ne s'était pas faite mal, sa grimace, elle semblait signifier le contraire. Ne bougez pas, vous risquez de vous faire mal. La sommais-je en la voyant prendre appui sur sa jambe ? Quelle mauvaise idée de mettre des talons. Ça aussi, je ne le comprenais pas. Ce n'était vraiment pas pratique comme chaussure. On ne pouvait pas courir avec, sans compter qu'on avait toutes les chances de finir avec une cheville foulée au moindre faux pas.
Bien sûr que j'ai du temps, je vais vous aidez répondis je presque offusqué que la jeune femme coquette puisse refuser mon aide. Je savais pertinemment que ma patronne Madame Rosmerta ne me dirait rien surtout si c'était pour aider une cliente. Elle me laisserait peut-être un généreux pourboire ce midi, me permettant de m'offrir une lyre. Je rêvais de pouvoir jouer de cet instrument depuis un long moment déjà.
Je me précipitais pour récupérer les fioles comme elle me le demandait. Il y en a une de fêlée dis je inquiète en lui montrant la fêlure. Je vous suis précisais je. Un récipient en verre dans chaque poche, celle en mauvais état à la main en faisant attention de ne pas renverser le précieux liquide. Je lui emboîtais le pas.
Oui, c'est bien ça assurais je je étonnée. Il ne me semblait pas lui avoir dit mon nom. Il était possible que Madame Rosmerta m'avait déjà appelé par mon prénom et non par le diminutif bien que le contraire soit plus courant. Et vous? Comment vous appelez vous? finis je par demander.
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FICHE DE PERSO
La sollicitude de la demoiselle la fait sourire avec sincérité. Et cela ne fait que lui assurer que le plan qu’elle a élaboré est parfait. Il n’est pas toujours judicieux de parier sur la bonté de l’être humain, mais en de rares exceptions, c’est un pari gagnant. Et c’est cette candeur qui l’amènera à eux, c’est ce qui tissera sa loyauté envers ceux qui n’en abuseront pas, mais sauront l’apprécier à cette juste valeur. Et elle était bien placée pour le savoir. « C’est gentil de vous inquiéter. Mais j’ai connu des situations beaucoup plus compliquées en portant ces chaussures. » Il y a déjà au moins trois anecdotes dont deux vraies qui lui viennent en tête, et qu’elle n’hésitera pas à utiliser si le besoin s’en fait sentir. Pour l’heure il semble que tout se passe au mieux puisque Mayline lui indique qu’elle l’aidera effectivement. Simplicité enfantine qui a tout d’une promenade de santé. « Je vous remercie, c’est fort aimable de votre part. » Il n’y a qu’à espérer que le reste soit tout aussi facile.
Et surtout qu’aucune de ses précieuses essences n’ait été sacrifiée dans la procédure. Il est vrai que ce ne serait pas si dramatique, mais certaines d’entre elles sont suffisamment rares pour que même cette cause ne soit pas une bonne raison de s’en passer. Et si elle a les moyens financiers de les remplacer, le dérangement … Tous les paramètres s’enchaînent dans son esprit, et la demoiselle la ramène au moment présent. Ne pas calculer, pas maintenant. « Oh, laissez-moi voir. » La parfumeuse s’approche pour examiner l’objet rapidement et heureusement, les dégâts sont minimes. Une main se pose sur son cœur. « Cela ira, Merlin soit loué. » Et elles se mettent en marche, la jeune fille lui demandant son nom : « Neith Hayder, mais vous pouvez simplement m’appeler Neith. » Après tout, elle n’est pas si vieille de cela. « Je suis heureuse que nous puissions officiellement nous présenter, après tout cela fait déjà de nombreuses fois que nous nous voyons. » Il y a quelques minutes de marche, jusqu’à sa nouvelle échoppe, qu’elle compte bien mettre à profit pour continuer à tisser sa toile. « C’est un endroit étonnant pour venir s’établir quand on a votre âge. Êtes-vous de la région ? » Elle n’est pas supposée savoir qu’elle étudie à Poudlard, après tout. Il faut avancer prudemment, au sens propre comme au figuré, navigant sur ses talons hauts avec habileté.
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J’avais l’étrange impression que quelque chose sonnait faux chez elle. Je la détaillais en fronçant les sourcils avant de hausser les épaules. Le sentiment, c’était rapidement dissiper. Une femme de son acabit, maquillée et habillée comme elle était, tranchait rapidement dans le paysage. Très certainement, que ce sentiment était dû à son accoutrement. Elle devait probablement venir d’une grande métropole. Je laissais de côté ma méfiance, n’y pensant déjà plus.
Des situations compliqués, effectivement les talons étaient pour moi synonyme de problème. On pouvait trébucher sur des pavés comme elle venait de le faire. Les coincer dans la moindre bouche d’égout ou aération de métro, si on ne regardait pas où l’on mettait les pieds ou tout simplement les casser sans aucune autre explication. Entre les pavés et les chemins en terre battue, dès que l’on s’éloignait un peu du village, ce n’était clairement pas la tenue adéquate pour vivre ici. Je ne met jamais ce genre de chaussures racontais je peu intéresser par la mode.
Je n'allais pas laisser cette pauvre femme se débrouiller toute seule. Surtout si elle n’avait jamais mis les pieds dans ce genre de petite bourgade. Le peu de commerce et d’habitant pouvait avoir quelque chose de déroutant. Elle me semblait plus à sa place dans une soirée mondaine qu’à marcher dans la boue. Ce n'est rien dit je simplement. Madame Rosermetha n’allait pas me réprimander pour si peu surtout que je n’étais pas censé l’aider à la base. Je ne faisais ça que pour ma lyre.
La voir la main sur le cœur me fit sourire. On aurait dit une comédienne. Je repensais aussitôt à ma première rencontre avec Jameson. Je l’avais lui aussi prit pour un comédien. Les préjugés que j’avais développés à l’orphelinat, n’étaient pas représentatifs es sorciers. Peut-être était ce tout simplement sa manière d’être. J’étais bien mal placé pour la juger.
En la voyant soulagé qu’elle est juste été ébréché, je demandais curieuse : il y a quoi dans ses flacons ? Ça m’amusait beaucoup de penser que les mythes et légende sur les sorciers pouvaient être vrai. j’avais maintenant l’image d’une sorcière mélangeant divers ingrédients ragoûtant dans une énorme marmite.
J’avais eu peur en la voyant débarqué pour la première fois dans l’auberge. Je pensais déjà qu’elle allait être le genre de cliente bien chiante qui allait me renvoyer plusieurs fois en cuisine pour qu’on lui change son plat ou son café. J’avais cru qu’elle allait se plaindre de tout et de bien sûr ne laisser aucun pourboire. J’avais été étonnée que rien de tout ça se soit passé. Et moi de même, Neith répondis je poliment.
Je n’avais rien décidé, je me demandais même si j’avais vraiment eu le choix. Mon professeur m’avait amené ici et avait négocié une chambre avec Madame Rosemertha en plus de réussir à m’obtenir une bourse avant même que je commence les cours à Poudlard. Ne voulant pas m’étendre sur le sujet, j’expliquais sobrement : j’habite ici désormais, je vais aller à l’école à la rentrée. J’ai grandi dans un orphelinat. Et vous ?
Des situations compliqués, effectivement les talons étaient pour moi synonyme de problème. On pouvait trébucher sur des pavés comme elle venait de le faire. Les coincer dans la moindre bouche d’égout ou aération de métro, si on ne regardait pas où l’on mettait les pieds ou tout simplement les casser sans aucune autre explication. Entre les pavés et les chemins en terre battue, dès que l’on s’éloignait un peu du village, ce n’était clairement pas la tenue adéquate pour vivre ici. Je ne met jamais ce genre de chaussures racontais je peu intéresser par la mode.
Je n'allais pas laisser cette pauvre femme se débrouiller toute seule. Surtout si elle n’avait jamais mis les pieds dans ce genre de petite bourgade. Le peu de commerce et d’habitant pouvait avoir quelque chose de déroutant. Elle me semblait plus à sa place dans une soirée mondaine qu’à marcher dans la boue. Ce n'est rien dit je simplement. Madame Rosermetha n’allait pas me réprimander pour si peu surtout que je n’étais pas censé l’aider à la base. Je ne faisais ça que pour ma lyre.
La voir la main sur le cœur me fit sourire. On aurait dit une comédienne. Je repensais aussitôt à ma première rencontre avec Jameson. Je l’avais lui aussi prit pour un comédien. Les préjugés que j’avais développés à l’orphelinat, n’étaient pas représentatifs es sorciers. Peut-être était ce tout simplement sa manière d’être. J’étais bien mal placé pour la juger.
En la voyant soulagé qu’elle est juste été ébréché, je demandais curieuse : il y a quoi dans ses flacons ? Ça m’amusait beaucoup de penser que les mythes et légende sur les sorciers pouvaient être vrai. j’avais maintenant l’image d’une sorcière mélangeant divers ingrédients ragoûtant dans une énorme marmite.
J’avais eu peur en la voyant débarqué pour la première fois dans l’auberge. Je pensais déjà qu’elle allait être le genre de cliente bien chiante qui allait me renvoyer plusieurs fois en cuisine pour qu’on lui change son plat ou son café. J’avais cru qu’elle allait se plaindre de tout et de bien sûr ne laisser aucun pourboire. J’avais été étonnée que rien de tout ça se soit passé. Et moi de même, Neith répondis je poliment.
Je n’avais rien décidé, je me demandais même si j’avais vraiment eu le choix. Mon professeur m’avait amené ici et avait négocié une chambre avec Madame Rosemertha en plus de réussir à m’obtenir une bourse avant même que je commence les cours à Poudlard. Ne voulant pas m’étendre sur le sujet, j’expliquais sobrement : j’habite ici désormais, je vais aller à l’école à la rentrée. J’ai grandi dans un orphelinat. Et vous ?
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« Et tu as bien raison, c’est une horreur en terme de posture et comme tu le vois, les accidents peuvent rapidement arriver, » lui accorde sans mal la parfumeuse. Naviguer cette conversation n’est pas difficile. Il lui suffit de donner une dose parfaite de sincérité dans ce qu’elle veut lui communiquer. Rien ne vaut la vérité, c’est une chose qu’elle a appris, en tissant sa toile de mensonges inextricables. Il faut une base de réel pour que cela soit crédible. Et cela ne se révèle pas être extrêmement complexe. Et parler de son art est encore ce qu’elle fait de mieux, et de plus tangible : « Celui que tu tiens contient une concrète d’iris, qui est une matière première hors de prix. » Les flacons qui dansent autour d’elle et dans la boîte sont désignés d’un geste gracieux de la main : « Il s’agit d’ingrédients pour mes parfums, rose, jasmin, épices de tous genres. Et certaines coûtent incroyablement cher ou sont complexes à trouver. » Surtout quand on produit de petites quantités, comme elle. Pour ce qui est des maisons qui ont pu se payer ses créations, c’est bien entendu une autre histoire. Et même si Atoum aurait payé pour le dédommagement si d’aventure il y avait vraiment eu de la casse, elle ne peut s’empêcher d’être reconnaissante qu’ils n’aient pas à le faire. C’est la moindre des choses, considérant ce qu’ils font pour elle.
Et elle s’apprête à en faire davantage, pour eux tous. C’est avec attention qu’elle écoute ce que la demoiselle lui raconte, et il y a un léger pincement dans sa poitrine, à l’idée qu’elles ont un point commun qu’elle ne pourra pas exploiter. Mais la perte des parents est une chose qu’elle connaît, et qui la réveille encore parfois, la nuit, avec la boule au ventre. « Je suis désolée d’entendre cela. J’espère que l’endroit dans lequel tu as grandi était plaisant. » Elle n’a pas eu cette chance, immédiatement. Et la rue n’a pas été tendre avec elle. Ce n’est pas l’histoire qu’elle va pouvoir lui conter. « Poudlard, il paraît que c’est un endroit fabuleux. Je n’y ai jamais étudié, j’ai fait mes classes dans deux autres établissements. » Des temps anciens qui lui semblent si loin, vie bien remplie qui fait durer les années plus que leurs trois cent soixante-cinq jours. « Je suis née en Egypte, mais j’ai aussi vécu en France, longtemps. C’est une opportunité de travail qui m’a amenée ici. » Si l’on peut dire. Londres est après tout une capitale impulsant quelques modes elle aussi. Mais ce n’est clairement pas Paris. « Il me fallait un endroit calme, loin de l’agitation pour installer mon laboratoire. Et il est vrai que Pré-au-Lard a un charme tout particulier. » Et elles arrivent en vue de la boutique, qu’elle lui indique du bout des doigts, avant de demander, entretenant la conversation avec gentillesse, sans perdre une seconde pour continuer de construire ce lien, très important : « As-tu hâte de commencer les cours ? » Sur le peu qu’elle lui a dit, elle peut tout de même déduire que ce sera sa première rentrée.
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Étrange, elle me donnait raison, mais se forçait tout de même à porter ce genre de chaussure. Alors pourquoi en porter demandais je déconcertée par ces propos. Pour ma part, il était hors de question de porter autre chose qu’un pantalon et une bonne paire de basket. Habitude de l’orphelinat où je devais régulièrement échapper à mes camarades et il était bien moins pratique de s’enfuir en courant avec une robe.
Curieuse, je la questionnais : donc vous êtes parfumeuse ? J’en étais presque déçue en quoi faire des parfums était une activité pour sorcier. On trouvait plein de boutique de parfums dans le monde moldu et d’après ce que j’avais compris, on n’avait pas le droit de révéler notre appartenance au monde magique. Parfumeuse était donc pour moi un métier moldu et non sorcier. En quoi est ce une activité magique ? Interrogeais-je dépité.
À l’orphelinat ? Soufflais-je indignée. Je ne voulais pas m’étendre sur ce sujet. J’avais déjà été sermonné par Jameson pour avoir dit ce que je pensais de cet endroit et de ceux qui y résidait. Je lui déclarais simplement : je haïs cet endroit. J’étais bien mieux à travailler ici à Pré-au-Lard que de subir d’interminable journée de souffrance et de solitude là-bas.
Je ne connais pas Poudlard… Avouais-je. Je ne connaissais rien à la magie à vrai dire, mais j’étais en train de me demander à quoi pouvait bien servir la magie si c’était au final à faire un métier tout à fait ordinaire comme elle. Je voulais devenir musicienne, était il donc vraiment nécessaire pour perdre encore plusieurs années de ma vie à apprendre des choses qui ne me serviront en rien ?
L’Egypte et la France : j’étais presque certaine de pouvoir les situer assez facilement sur une carte du monde. De ces deux pays, pour les avoir étudiées en cours, je ne connaissais que ce qu’il y avait dans nos manuels de classes. Les pyramides, ont elles aussi grandes qu’on le dit demandais je intéressée ? Paris et la tour Eiffel, c’est comment ? Continuais-je presque excité. J’avais tant entendu parler de Paris, la capitale de l’amour, de ces monuments, de son histoire que je voulais savoir si cette vision idyllique que j’en avais était réelle.
Moi aussi, j’aimais bien Pré-au-Lard pour cette même tranquillité qu’elle recherchait. De mon point de vue, le cadre du village était idéal pour toute personne cherchant une inspiration créative. La boutique que Neith me montrât avait bien besoin d’un bon rafraîchissement, mais elle était idéalement bien placée. Ni trop excentré sans pour autant être collé aux trois balais. Elle gardait le calme du village sans devoir marcher des heures durant pour se rendre à la gare.
Pas vraiment répondis je en haussant les épaules. Je n’étais pas certaine de ce que la magie pouvait m’apporter. J’avais d’autre rêve en tête et il me semblait que la magie n’y avait pas leur place. Sans compter que j’appréhendais le début des cours. Je ne connaissais rien à ce monde et je me savais déjà pas des plus douées. Je n’avais pas envie de passer pour une cancre, j’avais peur que l’histoire se répète et que l’on me prenne pour une folle une fois de plus.
Curieuse, je la questionnais : donc vous êtes parfumeuse ? J’en étais presque déçue en quoi faire des parfums était une activité pour sorcier. On trouvait plein de boutique de parfums dans le monde moldu et d’après ce que j’avais compris, on n’avait pas le droit de révéler notre appartenance au monde magique. Parfumeuse était donc pour moi un métier moldu et non sorcier. En quoi est ce une activité magique ? Interrogeais-je dépité.
À l’orphelinat ? Soufflais-je indignée. Je ne voulais pas m’étendre sur ce sujet. J’avais déjà été sermonné par Jameson pour avoir dit ce que je pensais de cet endroit et de ceux qui y résidait. Je lui déclarais simplement : je haïs cet endroit. J’étais bien mieux à travailler ici à Pré-au-Lard que de subir d’interminable journée de souffrance et de solitude là-bas.
Je ne connais pas Poudlard… Avouais-je. Je ne connaissais rien à la magie à vrai dire, mais j’étais en train de me demander à quoi pouvait bien servir la magie si c’était au final à faire un métier tout à fait ordinaire comme elle. Je voulais devenir musicienne, était il donc vraiment nécessaire pour perdre encore plusieurs années de ma vie à apprendre des choses qui ne me serviront en rien ?
L’Egypte et la France : j’étais presque certaine de pouvoir les situer assez facilement sur une carte du monde. De ces deux pays, pour les avoir étudiées en cours, je ne connaissais que ce qu’il y avait dans nos manuels de classes. Les pyramides, ont elles aussi grandes qu’on le dit demandais je intéressée ? Paris et la tour Eiffel, c’est comment ? Continuais-je presque excité. J’avais tant entendu parler de Paris, la capitale de l’amour, de ces monuments, de son histoire que je voulais savoir si cette vision idyllique que j’en avais était réelle.
Moi aussi, j’aimais bien Pré-au-Lard pour cette même tranquillité qu’elle recherchait. De mon point de vue, le cadre du village était idéal pour toute personne cherchant une inspiration créative. La boutique que Neith me montrât avait bien besoin d’un bon rafraîchissement, mais elle était idéalement bien placée. Ni trop excentré sans pour autant être collé aux trois balais. Elle gardait le calme du village sans devoir marcher des heures durant pour se rendre à la gare.
Pas vraiment répondis je en haussant les épaules. Je n’étais pas certaine de ce que la magie pouvait m’apporter. J’avais d’autre rêve en tête et il me semblait que la magie n’y avait pas leur place. Sans compter que j’appréhendais le début des cours. Je ne connaissais rien à ce monde et je me savais déjà pas des plus douées. Je n’avais pas envie de passer pour une cancre, j’avais peur que l’histoire se répète et que l’on me prenne pour une folle une fois de plus.
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FICHE DE PERSO
« Parce que c’est élégant. Et parce c’est ce que le monde attend de nous. Et parfois, il est bon de donner au monde ce qu’il veut voir. » Cette dernière partie est dite sur le ton de la confidence, assorti d’un léger clin d’œil. Etre une femme dans ce système n’est pas facile, mais Neith a compris, en grandissant, comment tourner certains des dictats à son avantage. Il est des sacrifices minimes qu’il faut faire pour accéder à de plus grandes choses. Un statut. Une profession, qui la remplit toujours autant de fierté. Un hochement de tête répond à Mayline : « En effet. » Sa remarque la fait sourire, mais elle n’en prend pas ombrage : « En réalité, ce que les moldus ignorent est que bon nombre de leurs parfumeurs sont sorciers. C’est un art délicat auquel on peut mêler des ingrédients d’origine magique pour obtenir des parfums encore plus exceptionnels. » Et le talent de ses collègues dépourvus de magie est indéniable, elle a elle-même collaboré avec quelques grands noms de la parfumerie, en terrain neutre. « Ce n’est pas une obligation, je te l’accorde. Mais nos manières d’obtenir des matières premières sont beaucoup plus avancées et nous donnent des produits de plus grand qualité. » Et même ce que les moldus obtenaient par ce qu’ils appellent la chimie ne fait pas de l’ombre à leurs plus belles créations.
La violence des paroles de la jeune fille à l’égard de l’endroit dans lequel elle a grandi n’est pas réellement une surprise. Mais l’espace d’un instant, c’est elle, plus jeune, qu’elle voit en face d’elle. « Tu en as tout à fait le droit. Et rien ne t’oblige à y repenser. Pardonne-moi d’avoir posé la question. » C’est la réponse qu’elle aurait aimé qu’on lui fasse, si les gens savaient ce qu’il en était réellement. Mais ils l’ignorent. Et c’est une excellente chose. Il y a toujours d’autres endroits à découvrir, comme ce château, ou d’autres. Les souvenirs sont agréables, cette fois, et ses yeux s’égarent quelques minutes. « Les pyramides sont effectivement grandioses. La Tour Eiffel est différente, mais tout aussi majestueuse. Paris est une ville pleine de surprises. J’ai des photos, de mes voyages, je pourrai te les montrer un jour prochain, si tu veux passer me rendre visite. » Après tout, n’est-ce pas une offre logique, dans pareilles circonstances. « Et tu me raconteras comment est Poudlard. » La boutique est en vue et la porte s’ouvre à l’approche de la propriétaire des lieux, qui invite Mayline a la précéder. « Vous n’avez pas l’air très emballée par la perspective de la rentrée, » note-t-elle poliment. Les boîtes trouvent son établi, entouré d’étagères, de plantes s’épanouissant ça et là dans un désordre tout à fait étudié. Et elle se permet de demander : « Si cela ne tenait qu’à vous… que voudriez-vous faire ? » C’est une information qui pourrait s’avérer précieuse. En plus de venir d’un intérêt sincère.
INFOS
FICHE DE PERSO
J’avais peur de comprendre ce qu’elle sous-entendait aussi, je répétais intriguée : comment ça, c’est ce que le monde attends de nous ? Les autres arrêteraient ils de me trouver étrange si je me mettais à porter des robes et des talons ? Peut-être que ça vaudrait le coup d’essayer et avec un peu de chance, je finirais même par apprécier ce genre de vêtement.
J’écoutais ses explications, loin d’être convaincu par son discours. J’avais encore bien du mal à intégrer le fait que les moldus ignoraient tout de la magie. Pourtant moi-même, j’ignorais tout de ce monde et des mystères qu’il renfermait, mais je ne pouvais trouver qu'étrange qu’une plante ou animal qu’il soit magique ou non puisse être caché de la vue des moldus. Et je ne parlais même pas de la technique. Comment les sorciers pouvaient être en avance alors que tout me semblait décrépit et ancien ici à Pré-au-Lard ? Ça avait certes son charme, mais de mon point de vue, le monde magique avait bien une vingtaine d’année de retard sur certains points si ce n’était pas plus.
Elle ne pouvait pas savoir qu’elle avait brisé sans le vouloir une des règles fondamentales de l’orphelinat. On ne se questionnait jamais sur le passé. C’était une règle tacite, La plupart de ce qui vivait à l’orphelinat, s’y étaient retrouvés après un tragique événement. Il était cruel d’obliger quelqu’un à se rappeler d’un souvenir qu’on voulait oublier. D’un ton égal, je l’excusai : c'est rien.
J’étais bien plus emballé par ces histoires sur les pyramides et Paris que tout ce qu’elle avait bien pu me raconter jusque-là. Oh oui avec plaisir ! Répondis-je enthousiaste. Telle une douche froide, la mention de mon nouveau pensionnat, calma bien vite mes ardeurs. Fronçant le nez d’un air dégoûté, je lui répondis : Poudlard ? C’est un pensionnat… Autant dire une prison peuplé de brutes stupides. C’était comme ça que j’avais toujours vu l’orphelinat et quel que soit ce qu’on apprenait ici, ça ne changeait rien à l’organisation générale de ce genre d’établissement.
Enfin arrivé dans la boutique de Neith, je lui tendis les précieux contenants que j’avais ramassés pour qu’elle les range à sa convenance. J’en profitais pour détailler le moindre détail avec une curiosité non feinte. Beaucoup de plantes étranges m’étaient inconnues. Sur certaines boites et fioles, il y avait bien quelques noms qui me semblaient vaguement familiers. Bien que surprise dans mes divagations, je lui répondis aussitôt : de la musique ! C’était la seule chose pour laquelle j’étais douée et que j’aimais par dessus tout.
J’écoutais ses explications, loin d’être convaincu par son discours. J’avais encore bien du mal à intégrer le fait que les moldus ignoraient tout de la magie. Pourtant moi-même, j’ignorais tout de ce monde et des mystères qu’il renfermait, mais je ne pouvais trouver qu'étrange qu’une plante ou animal qu’il soit magique ou non puisse être caché de la vue des moldus. Et je ne parlais même pas de la technique. Comment les sorciers pouvaient être en avance alors que tout me semblait décrépit et ancien ici à Pré-au-Lard ? Ça avait certes son charme, mais de mon point de vue, le monde magique avait bien une vingtaine d’année de retard sur certains points si ce n’était pas plus.
Elle ne pouvait pas savoir qu’elle avait brisé sans le vouloir une des règles fondamentales de l’orphelinat. On ne se questionnait jamais sur le passé. C’était une règle tacite, La plupart de ce qui vivait à l’orphelinat, s’y étaient retrouvés après un tragique événement. Il était cruel d’obliger quelqu’un à se rappeler d’un souvenir qu’on voulait oublier. D’un ton égal, je l’excusai : c'est rien.
J’étais bien plus emballé par ces histoires sur les pyramides et Paris que tout ce qu’elle avait bien pu me raconter jusque-là. Oh oui avec plaisir ! Répondis-je enthousiaste. Telle une douche froide, la mention de mon nouveau pensionnat, calma bien vite mes ardeurs. Fronçant le nez d’un air dégoûté, je lui répondis : Poudlard ? C’est un pensionnat… Autant dire une prison peuplé de brutes stupides. C’était comme ça que j’avais toujours vu l’orphelinat et quel que soit ce qu’on apprenait ici, ça ne changeait rien à l’organisation générale de ce genre d’établissement.
Enfin arrivé dans la boutique de Neith, je lui tendis les précieux contenants que j’avais ramassés pour qu’elle les range à sa convenance. J’en profitais pour détailler le moindre détail avec une curiosité non feinte. Beaucoup de plantes étranges m’étaient inconnues. Sur certaines boites et fioles, il y avait bien quelques noms qui me semblaient vaguement familiers. Bien que surprise dans mes divagations, je lui répondis aussitôt : de la musique ! C’était la seule chose pour laquelle j’étais douée et que j’aimais par dessus tout.
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