nero | making over time to keep the wolves away

Identité : NERO; force, vigueur. SALVADOR; sauveur.
Deux prénoms qui lui collent à la peau comme un mauvais souvenir. Si autrefois il les appréciaient, aujourd’hui ils ne semblent que lui rappeler ce qu’il a échoué de faire, échoué d’être. Deux prénoms donnés par une mère qui n’avait déjà presque plus de temps à lui offrir.
MACGREGOR, un nom qu’il n’a jamais eu l’impression de réellement posséder, ni mériter, un nom qui ne lui a jamais semblé familier.

Date et Lieu de naissance : 45 ANS, même si parfois il a l’impression d’avoir eu mille vies. Il est né à Escuintla, au Guatemala, le 27 septembre 1977.

Statut civil : DIVORCÉ. Anciennement père monoparental. Endeuillé.

Un mariage trop rapide à une née-moldue qui n'était pas prête à fonder une famille aussi jeune, elle les a quittés peu de temps après leur premier anniversaire de mariage. Nero n'a jamais su ce qu'elle était devenue, il n'a pas réussi à la retrouver pour lui annoncer ce qui était arrivé à leur fille.

Bien qu’il y ait un terme pour un enfant qui perd ses parents, il n’y a pas de mot pour décrire un parent qui perd son enfant, quelque chose que Nero a toujours trouvé impossible à exprimer. Même après 15 ans. Réticent ou refusant carrément de parler des personnes qu’il a perdues, il faut lui arracher leurs noms de la bouche comme on arrache une dent: de force, et douloureusement. Extrêmement défensif sur le sujet, toute personne qui tentera d’en savoir plus se frappera à un mur.

Scolarité : Ayant eu sa fille très jeune, Nero n’a complété qu’une seule année à Poudlard, avant d’être forcé d’arrêter pour s’occuper de sa jeune famille. Durant cette année, il faisait partie de la maison Serpentard: certainement pas pour son ambition, mais pour sa facilité à placer ses intérêts personnels et ceux de sa famille avant tout le reste. Son instinct de conservation est très aiguisé, et il fera tout en son pouvoir pour s’assurer de la survie de ceux à qui il tient en premier, lui en second. Le reste du monde en dernier.
Le reste de son éducation magique à été complétée à l’aide de sa famille, de cours privés, mais surtout à l’exposition sur le terrain.

Profession : (HOMME À TOUT FAIRE | PILLEUR & TRAFIQUANT D’ARTÉFACTS DE LA MAGIE NOIRE | CHARGÉ DE L’ÉQUIPEMENT À L’IDEM | PASSEUR)

| Nero a eu de nombreux métiers. N’ayant pas complété ses études, il s’est tourné vers ce qui s’offrait à lui, et à l’époque, la construction était ce qui marchait le mieux pour lui - à contrat dans le monde magique tout comme le monde moldu, travaillant pour n’importe quel employeur qui pouvait l'accommoder avec son horaire de père monoparental.

| Après la tragédie, il s’est tourné vers un monde plus cruel: utilisant ses connaissances et contacts avec sa famille de briseurs de sorts, il s’est joint à un groupe de pilleurs, spécialisé dans le vol d’artéfacts de la magie noire, pour ensuite en faire le trafic, vendre au plus offrant. Des voleurs de trésors. Il a baigné dans l’illégalité, la brutalité, avec peu de compassion pour le reste, peu soucieux de qui ses actions impactaient: une sorte de vengeance personnelle, une colère noire contre le monde qui lui avait pris sa fille, une agression redirigée, un deuil mal géré. Après 5 ans, le voile qui couvrait sa conscience s’est dissipé avec le temps: il s’est calmé, est rentré à la maison, et est retourné vers un mode de vie plus honnête.

| Pendant 10 ans, il a pris des emplois divers, restant principalement homme à tout faire, trop entêté pour accepter les offres d’emplois de son père.
Il a fait sa vie de ses mains, de sa magie, il en est fier, malgré ce que les standards de sa famille pouvaient dicter.

| Malgré ses refus catégoriques lorsque les offres venaient de son géniteur, il a finalement accepté un poste - cédant à l’insistance de Sorcha cette fois-ci - à IDEM, l’institution scientifique fondée par les ancêtres MacGregor, comme chargé du transport et de l’équipement.
Pas particulièrement friand du changement, il a accepté le poste principalement pour faire plaisir à sa soeur, peut-être pour lui remonter le moral après son divorce. Nero offre toujours ses compétences de réparateur à ceux qui le demandent, sentant toujours le besoin de garder un pied dans un territoire connu, mal à l’aise dans sa nouvelle peau d’employé.

| Malheureusement pour lui, récemment, la vie de pilleur qu’il avait laissé derrière lui semble l’avoir retrouvée, ses anciens partenaires “demandant” l’aide de ses services encore une fois. Il n’a plus le cœur à ce genre de chose, mais il semblerait que Nero n’ait pas beaucoup de choix, s'il veut garder sa famille hors de danger.  Ramené de force dans ses anciennes activités illégales, si à l'époque cela semblait être la chose la plus facile du monde, Nero ne peut ignorer les remords qui lui tord l’estomac aujourd’hui. N’ayant plus la force de fermer les yeux sur ses actions, il se met à secrètement aider des réfugiés à passer la frontière, à travers son trafic d’artéfacts, espérant compenser pour le mal qu’il fait avec un peu de bon.


Baguette magique : Bois de cèdre, relativement courte, avec un coeur de crin de licorne. Rigide et solide. Sa toute première baguette. S'il ne lui reste que peu de choses de ses anciennes vies, il a prit bien soin de sa baguette.


Famille : Fils ainé d’Edwin MacGregor, faisant de Nero le premier né de la branche principale des MacGregor. Un piètre héritier pour un empire d’aventuriers.

Son père, durant une expédition au Guatemala, est tombé follement amoureux d’une sorcière malédictus. Un amour voué à l'échec depuis le début, la sorcière commençait déjà à perdre le contrôle de ses transformations lorsqu’ils se sont rencontrés. Quelques années plus tard, Edwin MacGregor a quitté le Guatemala avec un enfant dans les bras, laissant derrière lui son aimée, bientôt destinée à devenir une bête à tout jamais, incapable de s’occuper de son enfant. Nero n’a que de très vagues souvenirs de sa mère, mais les histoires qu’il a entendu d’elle la décrivent comme aimante, chaleureuse, alors c’est l’image qu’il garde d’elle.

Au contraire, il associe son père à la froideur de l’Écosse qui l’a accueilli alors qu’il venait de fêter ses 5 ans. Ramené comme un vulgaire trophée d'expédition, il ne s’est jamais senti à sa place, malgré la famille qui s’est bâtie autour de lui, c’est peut-être un peu pour ça qu’il ne s’est jamais bien entendu avec son père. Sa seule grâce salvatrice a été l’arrivée de ses sœurs. Ayant toujours pris son rôle de frère aîné à cœur, il s’est attaché à elles, les prenant sous son aile, comme un but, une raison d’être. Puis plus tard, comme une bouée de sauvetage.

Hérédité du sang : SANG-MÊLÉ, pas que ça lui ait un jour importé. Origines guatémaltèques de par sa mère, écossaises de par son père.

Particularité magique : Aucune.

Caractère :
(entêté | brut | défensif | fort caractère | cynique | endurci | survivaliste | distant | apathique | impitoyable | protecteur | extrêmement paternel | moralement gris | dédié | (anciennement) amusant | (anciennement) optimiste)

Décrire Nero est une tâche difficile: doit-on décrire l’homme qu’il était? L’homme qu’il est? Ou celui qu’il devient?
Aux premiers abords, Nero est un homme entêté, brut et défensif. Il a un fort caractère, et un cynisme désagréable, qui lui a gagné une réputation qu’il n’a fait aucun effort de réparer. Si il fait passer ceux qu’il aime avant lui, il est loin d’un homme altruiste: il serait prêt à devenir l’ennemi du monde entier si cela voulait dire protéger les siens. Après le décès de sa fille, Nero est passé par une période extrêmement noire, à laquelle il n’a presque pas survécu. Suivi ensuite d’une ère de criminalité, une aire d'agression redirigée vers un monde qu’il ne reconnaissait plus. Ce sont des années sombres pour Nero, mais ce sont des années qui l’ont endurci, et ressourcé. La survie, il en est devenu maître.

Si avant, il agissait sous un code moral et d’éthique, il est maintenant plus poussé par ce qui est nécessaire pour survivre. Avec le temps, brisé, il est devenu plus distant, apathique et impitoyable, des preuves qu’il n’est, en quelque sorte, que l’ombre de l’homme amusant et optimiste qu’il était autrefois.

Extrêmement paternel, c’est le temps, mais aussi sa famille qui l'ont poussé à garder sa tête hors de l’eau, et qui l’ont ramené dans une vie plus… normale, honnête. Ayant toujours pris son rôle de frère aîné à cœur, son attachement à Sorcha, puis plus tard à Marleen, est indéniable. Bien qu’il ne leur avouerait jamais, c’est à cause d’elles qu’il est encore en vie: les voyant comme sa responsabilité personnelle, il tente de les aider et de les soutenir, de les protéger, parfois même maladivement. Il ferait confiance à Sorcha plus qu’il se ferait confiance lui-même, et croit au jugement de Marleen, mais il ne peut parfois pas s’empêcher de jouer le rôle du chien de garde un peu trop fort, s'immisçant dans leurs vies quand il n’a pas été sonné.

Il a torturé, brutalisé, volé, pillé, tué. Il a taché ses mains de sang d’innocents. Il a fait beaucoup de choses pour noircir son coeur. Il a menti - et techniquement, ment toujours - à des êtres chers, considérant qu’il le fait pour les protéger.
Justifiant souvent ses actes, il ne fait pas toujours les bons choix, mais à ses yeux, il s’agit de la bonne chose à faire. Ce qu’il pense être la bonne chose à faire. Il serait capable de beaucoup, si il considérait ses actions comme justifiées. Moralement gris, il est loin d’être un saint, mais intérieurement, il essaye d’être meilleur de ce qu’il a été.
Un ange gardien qui ne retrouvera jamais son auréole.

Il compense. Pour la fille qu’il a perdu, qu’il n’a pas pu sauver, pour les actions qu’il a commises. Il sait qu’il ne verra jamais les portes perlées du paradis, mais il espère en faire assez pour que sa famille et ses amis n’aient jamais à souffrir de ses actions.
Il a vécu dans les deux côtés, le bon et le mauvais, lui donnant une vision de la vie plus complète.

N’importe qui qui aurait connu Nero depuis plus de 20 ans se rappellerait de sa compassion, de son côté attentionné. sympathique, dédié.
Cette partie de lui-même est toujours présente, seulement, elle est bien enfouie sous une carapace épaisse, écrasée par le temps et les épreuves de la vie. Elle n’attend que le bon moment pour revenir. Il cache en lui une douceur et une gentillesse insoupçonnée, qui recommencent tout juste à revoir le jour.

Patronus :  Il n’a pas réussi à en produire un depuis plusieurs années, mais lorsqu’il en était encore capable, son patronus prenait la forme d’un MANCHOT EMPEREUR: paternel, robuste, protecteur, doux… un écho parfait.


Miroir de Risèd : Sa fille, dans ses bras. Hors de danger, qui a eu assez de temps pour grandir, pour vivre. Mais il sait que ça n’arrivera jamais, après 15 ans à prier tous les dieux en existence, il sait très bien que ce sont des rêves impossibles. Alors si aujourd’hui, on lui demandait ce qu’il aimerait il répondrait: survivre. Survivre, et peut-être laisser un peu de bonté derrière lui, pour le futur. Pour sa famille.

Epouvantard : Sa plus grande peur s’étant déjà réalisée, l'épouvantard devant lui se tournerait vers l’alternative: la mort de Sorcha, de Marleen. De ceux qui lui reste.

Particularités : Nero est sobre depuis 16 ans. Pas qu’il était un grand consommateur de substances par le passé, mais après l’accident de sa fille - une collision avec un chauffard en état d'ébriété - Nero s’est juré de toujours garder la tête claire, jusqu’à sa mort.

Qui es-tu ? : moi c'est jess (ou requin sur les interwebs), elle/she/her, je vis du côté froid du pacifique, je dors jamais et j'aime prétendre être un jedi dans mes temps libres

Faceclaim & Crédits : Oscar Isaac & crédits dans le profil pour le reste

Trigger Warnings : //

Un petit plus ? : je peux flairer le drama aussi bien qu’un chien de chasse. sniff sniff.

cw: deuil, divorce, accident, décès, pensées suicidaires, criminalité, violence, trauma, tension familiale, ptsd, etc. (seront précisés en rp)



Nero a pris sa première inspiration là où l’air est chaud, bercé dans les bras d’une sorcière malédictus. Il passe ses 5 premières années au Guatemala. La maison est colorée, on peut sentir le parfum du savon à vaisselle qui emplit la pièce lorsque celle-ci se fait magiquement toute seule, tandis que la musique joue depuis le salon et que toute la petite famille danse sans se soucier du reste du monde. Ses premiers souvenirs sont bons, et heureux. D’énormes marques de griffes couvrent la porte fermée de la chambre de ses parents, là où les loquets s'accumulent à chaque année. Nero est trop jeune pour comprendre, mais il est longtemps hanté par des cauchemars où il entend de terrifiants cris de bête à l'agonie.




Les transformations de sa mère n’étant plus contrôlées et de plus en plus dangereuses, il est évident qu’il ne lui en reste plus pour longtemps. Pour protéger son fils, et éviter à l’homme qu’elle aime de la voir partir indéfiniment, elle lui demande de quitter et de prendre bien soin de son fils. Edwin MacGregor retourne donc dans son pays, son fils dans ses bras.




Nero apprend à grandir dans un monde plus froid, sans sa mère, ayant pour seul attachement un père qui n’est pas toujours très plaisant.
Son père se marie, éventuellement, à une charmante sorcière. Nero l’apprécie beaucoup, et son jeune âge lui permet de s’attacher à elle presque comme sa propre mère. Il apprivoise son nouvel environnement, sans réellement se sentir chez lui.



Naissance de sa petite soeur, Sorcha. Le premier hameçon, la première personne qui finit enfin à le faire sentir à sa place. Nero s’accroche à elle dès son arrivée au Domaine des MacGregor, et prend tout de suite son rôle de grand frère à cœur.




L’arrivée de Marleen dans leurs vies marque une autre période importante pour Nero. Souvent le seul “adulte” responsable présent dans le Domaine, il lui arrivera souvent de s’occuper du reste de sa fratrie, quand ses parents seront - souvent - parties en expédition. Prenant ses responsabilités au sérieux, il adorait s’occuper de ses petites soeurs, même si celles-ci lui ont souvent donné de réelles frousses, souvent face à la botanique illégale et dangereuse de leur jardin.
Si le bonheur et la joie règnent dans la maisonnée, ponctuant leurs journées de jeux divers, de rire, et de soirées à la belle étoile, Nero devient assez vieux pour réaliser le réel problème de parents absents. Lui qui rêvait un jour de suivre les traces de son père à la conquête d’aventures, il réalise bien vite que ce n’est pas compatible pour l’amour sain d’une famille, le faisant rapidement déchanter de cette vie de gloire.
Malgré son rôle de babysitter, Nero a tout de même trouvé le temps de vivre sa vie d’adolescent téméraire, souvent influencé par ses meilleurs amis depuis son arrivée en Écosse, les Clearwater.




Entrée à Poudlard, dans la maison Serpentard. Bien vite, il trouve sa place dans un groupe d’amis, et s’éprend d’une sorcière née-moldue. À la fin de l’année scolaire, ils apprennent que la sorcière est enceinte, et malgré une réticence initiale de celle-ci, ils décident tous les deux de changer leurs plans de vie. Des décisions qui viendront placer une friction de plus entre Nero et son père, puisque Nero aura constamment choisi d’ignorer les conseils de son paternel.
Ils se marient au courant de l’été, quelque chose de rapide, petit mais plein d’espoirs et de bonne volonté.  




Nero et sa femme sont à peine adaptés à leur nouvelle vie de couple marié, mais ils accueillent une petite fille en pleine santé. La petite famille est installée confortablement dans une petite maison familiale, dans un quartier moldu tranquille, auquel Nero se familiarise pour faire plaisir à sa femme. Nero n’aura jamais ressenti quelque chose d’aussi fort qu’à l’arrivée de sa fille, c’est d’ailleurs sa naissance qu’il utilisera comme souvenir pour l’apparition de son patronus, pendant plusieurs années. La vie avec un nouveau-né s'avère plus difficile que le couple ne le pensait, mais Nero est surpris lui-même par sa dévotion.




Sa femme disparait dans la nuit, ne lui laissant qu’une courte lettre pour expliquer son départ. Trop jeune pour un engagement aussi gros, terrifiée, étouffée et complexée par la facilité de Nero à jouer son rôle de père, elle avait d’autres aspirations, d’autres raisons de vivre. Après son départ, Nero n’aura revu sa femme que 2 très courts moments, jamais assez pour s’expliquer, s’exprimer, s’engueler, juste assez pour compléter le divorce et laisser ce sentiment de vide dans sa poitrine. Il pense l’avoir croisé une fois, comme un fantôme dans la nuit. Depuis, il ne sait plus ce qu’il est advenu d’elle. Son départ a grandement bousculé Nero, autant mentalement que financièrement. Il fit le choix de rester vivre dans le monde moldu, malgré le départ de sa femme. Les reproches de son père pèsent plus lourdement dans le coeur du jeune papa, frustré que celui-ci ait eu - d’une certaine façon - raison. Cependant, il accepte les cours que Edwin et sa femme lui offrent, lui permettant de ne pas gaspiller ses talents de sorcier tout en lui empêchant de devoir se trouver une babysitter.




Nero se trouve du travail dans la construction, autant sorcière que moldue, quelque chose qui donnera, encore une fois, beaucoup d’excuses pour Edwin et Nero pour se confronter. À la fin de l’année, fatigué que toutes leurs conversations se terminent en arguments, Nero décide de limiter les contacts avec son père, n’ayant plus l’énergie de constamment être en guerre. Il continue tout de même de voir le reste de sa famille.






Probablement les années les plus heureuses de sa vie, Nero les passe à élever sa fille. Malgré la guerre, malgré la douleur du monde autour d’eux, Nero ne ressent que de l’amour. Il se découvre un talent de guitariste, un art qu'il apprend pour remplacer les berceuses de sa fille, celles que sa mère lui chantait, lorsqu'elle était toujours là. Il trouve un certain plaisir dans la construction, quelque chose qui l’étonne lui-même. Il continue tout de même les cours de magie, de soir, ou par sa mère et sa sœur. Il est un père dévoué, attentionné et doux. Il fait plusieurs erreurs, par sa jeunesse et son manque d’exemple, mais il réussit bien. Faisant l’effort de toujours garder du temps de côté pour faire des activités, il est présent pour elle, comme il aurait aimé que son père le soit avec lui. Il s’assure qu’elle ait des contacts réguliers avec le reste des MacGregor, même son père, malgré leur relation tendue. Il garde un oeil protecteur sur sa fille quand leur oncle est dans les parages, convaincu qu’elle se ferait accidentellement mordre un doigts par les bêtes loufoques qu’il avait l’habitude de trimballer.




Le pire cauchemar qu’un parent puisse vivre. Un soir comme tous les autres, ils rentraient à la maison quand leur voiture s’est fait happée violemment par un chauffard intoxiqué. Un accident brutal: si les deux souffrent de blessures, les siennes sont mineures alors que sa fille y succombe. Parfois, Nero a l'impression d’avoir laissé son âme dans la salle d’attente de l’hôpital.




Période très sombre. Le deuil le ronge de l’intérieur, il y survit à peine. La culpabilité; le syndrome du survivant le tient par la gorge. Il s’isole de tout le monde, et songe plusieurs fois à s’enlever la vie. Il vend sa maison, car les souvenirs qui la hantent ne font que rouvrir les plaies.




Sa peine se change en une colère brûlante. Il se joint à un groupe de mages noirs, sans trop y réfléchir. Spécialisé dans le vol d'artefacts magiques, le groupe prend avantage des connaissances de Nero, ayant grandi dans une famille d’explorateurs et de briseurs de sorts. Il n’est que l’ombre de lui-même, mais au moins, il fait quelque chose. Agression redirigée, il prend part à des actions qu’il ne s’aurait jamais imaginé faire. Il se venge contre le monde de lui avoir pris sa fille.




Perçant la surface de sa mer de douleurs, Nero reprend doucement contact avec sa famille, plus régulièrement, du moins assez pour qu’ils ne s’inquiètent plus. Il réalise que, pour eux, peut-être que ça vaut la peine de survivre. Ses idéaux changent du jour au lendemain, sa colère et sa douleur le happant aléatoirement comme des vagues, le faisant régulièrement ressombrer. Pour éviter les soupçons, il prétend beaucoup voyager, “pour se ressourcer”, ce qui semble calmer les préoccupations de sa famille quant à sa santé mentale. Techniquement, il ne ment pas: il voyage beaucoup. Il tait son implication dans les vols et le trafic cependant, et va même jusqu’à tendre une oreille attentive lorsque les conversations d’artéfacts surviennent à la table de la cuisine. Il ne fait aucun effort pour réparer la relation avec son père, et refuse catégoriquement d’accepter un emploi à l’IDEM.




Nero s’enfonce de plus en plus dans ses activités illégales. Apprécié par son groupe pour ses talents et son efficacité, il a sa place. Il n’y a plus grand chose que le sorcier refuse de faire. Ça lui permet surtout de s’occuper, de lui donner quelque chose à faire et de s’engourdir. Le burnout de Sorcha parvient à ses oreilles, et son instinct de grand frère lui crie de retourner à la maison, là où il devrait être, pour s’occuper d’elle. Il prend une toute petite pause, lui offre une oreille attentive, mais bien vite, ses responsabilités le rattrape, et il repart s'enfermer dans son monde, sa vie secrète. Cela aura cependant réveillé son besoin de se sentir utile, son besoin de protéger les siens.




Une chose est sûre, son implication sur le terrain, bien que terrible en soi, aura eu beaucoup d’impact sur le caractère de Nero, mais aussi son talent. Durant ses années d’activités, il s'améliore beaucoup magiquement parlant, et gagne beaucoup d'expérience. On apprend bien sous pression, à ce qu’il paraît. Il se démarque surtout dans les sortilèges, l'arithmancie, et la défense contre les forces du mal, bien que sa proficience dans le dernier découle des mauvaises raisons. Il travaille aussi ses connaissances sur la botanique, particulièrement sur les plantes contre le venin (des plantes qu’il s’est vite dépêché à apprendre après un fâcheux événement), assez pour sauver sa peau dans le besoin, mais rien d’étendu. Pour le reste, il est passable, au mieux.




Le temps qu’il a passé à s’oublier, à engourdir son esprit dans ses actes et ses vols, tout ça le rattrape. Le voile qui aveuglait sa conscience se lève doucement. Il ne se reconnaît plus. Il est fatigué. Très, très fatigué. Il retire son manteau de trafiquant, et coupe les ponts avec son groupe. Ayant eu de bonnes relations avec le chef du groupe, Nero a pu passer un marché. Ses nombreuses années de bons services et de loyauté lui ont permis un ticket de départ: un serment inviolable avec son supérieur, le laissant quitter sans devoir constamment regarder par dessus son épaule.
Il retourne chez lui.




Pendant presque 8 ans, Nero retourne à une vie plus paisible, mais surtout plus honnête. Il enchaîne les petits emplois: il reconnecte avec la construction, offrant ses services comme homme de main. Il y a quelque chose de simple et de concret, dans l’action de réparer, quelque chose que Nero apprécie après toutes ces années à voler, torturer et brutaliser. Et puis, ça le fait se sentir utile. Malgré le fait que plus rien ne l’arrête, il refuse toujours les emplois que son père lui offre, peut-être par orgueil. Sorcha tente tant bien que mal de réparer leur relation, mais les deux hommes partagent le même caractère fort. Il reconnecte avec ses anciens hobbies, notamment la guitare, et apprend à connaître sa nièce. Son arrivée fait resurgir des douleurs oubliées, mais Nero fait un effort pour les mettre de côté.




Le chef de son ancien groupe, "l'ami" avec qui Nero avait scellé un pacte n'a pas survécu aux dernières années, et son remplaçant entend bien ramener les brebis galleuses au bercail.
Ses anciens partenaires de crime le retracent. Ils ont besoin de son aide à nouveau. Nero, qui avait mis cette vie derrière lui, refuse catégoriquement, mais ils lui font vite savoir que ce n’est pas un choix. Malgré leur brutalité, c’est seulement quand ils menacent d’impliquer sa famille, notamment ses deux sœurs, et sa nièce, que Nero cède. Terrifié à l’idée de les mettre en danger, il accepte à contre-coeur de reprendre son rôle. Par sécurité, il s’installe dans une petite maison à Pré-au-Lard, histoire d’être plus proche de Sorcha, si ses “partenaires” venaient à renifler trop près.




Sorcha insiste pour qu’il accepte un poste à l’IDEM, et il concède enfin, ne pouvant jamais rien refuser à sa sœur.
En parallèle, ses actions de criminel ne lui font plus le même effet. Si avant, cela semblait presque naturel, il le fait à reculons, le cœur dans la gorge à chaque coup de poing. Il n’a pas perdu la main, mais c’est peut-être ce qui le dégoûte le plus. Dans un acte de bonté impulsive, il aide une femme à échapper ses problèmes en l’aidant à traverser la frontière, à travers son propre traffic d’atéfact. Malgré son bon jugement, il est incapable de laisser la sorcière à son sort. Il l’aide à se trouver une nouvelle identité, Nyéléni Sô devient @Iris Faux-Orpin, à qui il trouve un emploi à l’IDEM. Sans qu’il le réalise, elle devient part de son quotidien.

Si cela semblait être l’impulsivité du moment, sans s’en rendre compte, Nero répète le processus. Incapable de fermer les yeux sur ce qu’il fait, et ce qui se passe autours d’eux, il devient passeur, presque par accident. Mais cela semble alléger la lourdeur dans son coeur, et il se console en se disant qu’il balance un peu la noirceur qu’il place dans le monde, avec un peu de bonté.




La rédemption n’a jamais été autant épuisante.