Le danger ? Quel Danger ? Je me ris du danger ! {Aram}

Tout ça te dépasse princesse, tu ne devrais pas être ici… Sans doute. L’homme qui lui faisait face et qui n’avait pas pris la peine de se présente avant sans nul doute raison. Lara avait ce chic pour se retrouver là où elle ne devait pas être. Libre comme l’air elle agissait aux grès de ses envies, sans ce rendre compte du danger du monde, guider par une seule chose : ses émotions. En soit elle avait de la chance de tomber sur quelqu’un qui ne veuille pas seulement l’égorger. Pas autant de chance que lorsqu’elle était tombé sur ce Charles, il y a quelque semaine de cela, cette rencontre lui restant en mémoire. Elle s’en rendit compte quand il lui attrapa le poignet, lui indiquant qu’ils devaient sortir d’ici. Si elle aurait eu tendance à hésité, il ne lui laissa pas le choix. Ils se cachèrent dans une ruelle, Lara se demanda alors pourquoi ils le faisaient. Elle lui lâcha la main et le regarda en souriant.

«  A bientôt peut-être » dit-elle avant de transplaner, rien ne l’empêchant de le faire.

Peut-être que lui vivait ici, mais elle, elle n’avait aucune raison de rester. Dans un clic sonore elle se retrouva alors dans sa chambre au dessus des trois balais.

La sorcière l’observait comme si elle ne comprenait aucunement le danger qu’elle encourait. Aram la fixa en retour, se demandant à quoi la simplette pouvait-elle bien penser alors qu’elle lui lâchait la main. Allait-elle retourner sa veste et lui prouver qu’elle était en réalité une espionne chargée de le débusquer ? Mais non… L’intelligence semblait avoir bel et bien déserté son esprit quand elle se contenta de le saluer avant de transplaner.

Le rom murmura une insulte romani à faire pâlir un vampire de Transylvanie en se prenant la tête à deux mains. Quelle idiote ! Transplaner au nez tordu et à la barbe pouilleuse de leurs assaillants allait forcément attirer l’attention sur eux. Sa marque magique n’était nullement cachée, et elle pouvait être suivie à la trace avec une facilité enfantine pour ces pisteurs aguerris. Non seulement ils allaient la retrouver pour en finir avec elle, mais pire encore, elle allait l’entraîner avec elle dans sa sinistre destinée !

Le Romanez attrapa un petit sachet de tissu dans l’une de ses poches dont il versa le contenu dans la paume de sa main. Approchant la poudre noire de sa bouche, il prononça quelques incantations avant de souffler dessus, provoquant un vaste nuage qui effacerait leur trace pendant quelques suffisantes minutes. Du moins fallait-il l’espérer. Une fois que ce fut fait, il se hâte de transplaner à son tour, brouillant les pistes à dessein au cas où ils auraient à faire à des experts en filature.

Le soir venu, devant son verre de vin chaud, il se reprocherait son cœur bien trop sensible qui le poussait à vouloir venir en aide aux pauvres âmes en perdition. Les esprits avaient apparemment souhaité pour cette sorcière sans jugeote une fin rapide et sans appel. Après tout, qui était-il pour s’opposer à la roue du destin ?