It's a trap... * APO *

Samedi 10 Septembre

« Elle arrive Mich ! Bon courage ! »

Je croisais Finn Korrigan qui me tapota l’épaule en souriant. Tout en courant, il m’avait souhaité bon courage. C’était le genre de bon soldat qui aimé toujours rendre service ! Oh ! Mais peut être devrais-je expliquer comment j’en étais arrivé là ?
Le plan était super simple. S’isoler dans un couloir peu fréquenté, à une heure où la majorité des étudiants étaient dehors. J’avais donc pris un samedi après midi. Et ensuite, un complice. J’avais croisé le fils du professeur de Métamorphose en train de se prendre la tête avec sa sœur et je lui avais exposé mon plan.
Il avait accepté et était allé voir Apolline en courant, en lui annonçant que deux Gryffondors de première année étaient en train de se battre au Quatrième étage. Bien évidemment, elle allait prendre son rôle de préfète à coeur et elle allait débarquer sans plus tarder. Je l’attendais donc, seul au milieu du couloir. Et bien sûr… un énorme bouquet de fleur dans les bras.

« Ah ! »

Un léger sourire aux lèvres, je la vis arriver. Elle allait vite comprendre et s’énerver. Aussi, le bouquet de fleur qui était aux couleurs des rouges et ors allait, je l’espère la calmer.

« Y’a pas de bagarre… C’est moi qui t’aies attiré dans un piège. »

Je lui remis le bouquet, rougissant légèrement. Je crois que de mémoire, je ne lui avais jamais rien offert, même quand nous étions ensemble. Je n’étais pas tant quelqu’un de matérialiste, malgré le fait que mon père excellait dans la création objets enchantés. Reculant, les mains dans le dos je la regardais d’un air calme mais déterminé.

« C’est pas une proposition, ou quoi que ce soit. C’est juste pour m’excuser de mon comportement de ces derniers temps. Voilà. J’ai bien conscience que j’suis pas super sympa avec toi… Et que je te reproche beaucoup d’chose. Aussi, j’ai décidé qu’il était peut être temps pour nous d’aller de l’avant et de se laisser le temps. »

Je regardais Apolline dans les yeux d’un air déterminé. Je ne comptais pas la laisser s’enfuir. La première fois, je lui avais fait tout un monologue et une déclaration avec la ferme intention de pas gâcher nos vies. Là… J’étais plus dans l’acceptation et le lâcher prise. De toute façon, il n’y avait plus que ça comme solution.

« Prends le temps qui te faut. Le prends pas si tu veux. En fait… tu sais… peu m’importe. Moi ce que je veux c’est ton bonheur, pas te faire souffrir. Et c’est un peu le cas. Donc voilà… J’vais prendre un peu de recule, te laisser respirer. Arrêter d’être relou avec ceux qui sont… proches. »

J’avais serré les dents. Je voyais encore cette sale tête de Lyvan sourire et critiquer les Poufsouffles. Dans mon dos, je serrai le poing, m’imaginant que je l’étranglais dans son sommeil.

« Si tu veux parler, je suis là… Si tu veux pas parler, j’insisterai pas. Voilà. Il est temps d’agir en adu... attention ! »

Par pur réflexe, j’avais poussé Apolline de toutes mes forces et elle était parti en arrière. Dans l’élan, j’étais passé à la place d’Apolline. Me prenant bien évidemment la Bombabouse en plein sur moi. Elle m’éclaboussa tout le corps. J’entendis Peeves caqueter alors que je me dirigeais vers Apolline pour l’aider à se relever.

« On a toujours pas conclus Dunn et Grimm ? Faudrait vraiment songer à y penser ! Enfin si Grimmy arrête de draguer tout ce qui bouge ahahah ! Avec cette odeur, tu les feras fuir et j’aurai sauvé votre couple ! Remercie moi ! »

Il fit une cabriole.

« Elle est quand même plus belle que la dernière ! »

« La ferme ! Ectoplasmus ! »

Il fit une cabriole et esquiva le maléfice repousse fantôme. Il se mit à éclater de rire et dévala les escaliers en s’enfuyant, en chantant et en gueulant.

« IL LUI A PAS DIT ! IL LUI A PAS DIT ! LOOSER ! LOOSER ! »

Je me tournais vers Apolline.

« Il… il dit n’importe quoi ! »

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It's a trap

@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Le pas pressé et déterminée, Apolline se hâtait de se rendre dans le quatrième étage. Fin Korrigan lui avait annoncé que deux élèves de sa maison, en première année, étaient en train de se battre. Seulement 10 jours après la rentrée et Gryffondor risquait de perdre déjà un paquet de point. Mais au-delà de la perte potentielle de point, la bagarre pouvait mal tourner. Aussi, il était du devoir d’Apolline de réaliser un peu de pédagogie avec une retenue bien placée.

Ils allaient regretter d’en être venu aux mains. Cependant, lorsqu’Apolline débarqua dans le couloir du quatrième étage, elle n’aperçut aucune trace des deux étudiants de première année. Il y avait seulement un garçon avec un bouquet de fleur. Au début, la préfète ne reconnut pas Michel-Ange, le visage presque caché par les fleurs. Mais au fur et à mesure qu’elle avançait, Michel-Ange, lui dévoilait petit à petit son visage, un léger sourire pendu à ses lèvres.

Intriguée, dans l’incompréhension la plus totale, Apolline fronça les sourcils doucement. Avant de finalement écarquiller les yeux lorsqu’elle entendit la vérité énoncée par le poufsouffle.

« Je…Mais… »

Apolline en perdait totalement ses mots. Ses joues prirent une teinte rosée lorsque Michel-Ange lui tendit le bouquet de fleur. C’était…pour elle ?

« Pour…c’est pour moi ? En quel honneur ? » demanda Apolline, qui avait du mal à comprendre, même à y croire.

Apolline prit le bouquet de fleurs. Elles étaient magnifiques. Elles étaient d’un rouge tellement vif. La couleur préférée d’Apolline. Et ses touches d’or sublimaient le bouquet. Il était parfait. Et tandis qu’elle regardait les fleurs tout en les humant, Apolline écouta les explications de Michel-Ange. Ce qu’il lui disait lui faisait tellement plaisir. ENFIN ! Un sourire gêné puis de plus en plus franc et radieux illumina le visage d’Apolline.

« Je….merci beaucoup Michel-Ange. C’est…exactement ce que je voulais entendre. »

C’était un véritable soulagement et Apolline ne pouvait qu’admirer et souligner les efforts de Michel-Ange. Elle aurait voulu le lui dire mais la jeune femme se sentit poussé, partant en arrière. Apolline, qui ne s’y était pas attendue, n’arriva pas à garder l’équilibre et elle tomba lourdement sur ses fesses. Elle avait lâché au passage le bouquet, qui lui aussi était tombé au sol. Cette chute eut pourtant un effet positif, celui de ne pas se prendre la bombabouse que Peeves avait lancé. C’est Michel-Ange qui en fut finalement la victime. Complètement remontée par le comportement du fantôme, Apolline n’attendit pas réellement Michel-Ange pour commencer à se relever. Finalement, elle prit la main du jeune homme pour s’aider à se relever plus vite et plus brusquement.

De nouveau sur ses pieds, Apolline se retourna vers Peeves, prête à en découdre avec lui.

« PEEVES ! 10 JOURS ! Ca fait 10 jours qu’on a repris et tu nous casses déjà les pi…Attends quoi ? »

Sa petite tirade venait de monter enfin au cerveau d’Apolline. Et là, son regard furieux envers Peeves, changea de cible. Mais son regard n’était pas seulement furieux. Il était à la fois déçu et incompris. Elle ne savait pas ce qui était le pire dans l’histoire. Ce que Peeves lui disait ou le fait qu’il ne cherche pas à nier ce que le fantôme disait. L’esprit farceur était bien des choses, mais il n’était pas un menteur. La brune les observa, impuissante, figée dans ses pensées. Mais lorsque Peeves prit finalement la fuite, et qu’il ne resta plus qu’Apolline et Michel-Ange, la jeune femme l’observa d’une manière assez dure.

« Qu’est-ce que tu ne m’as pas dit ? De quoi il parle ? » demanda Apolline, qui sentait le flot d’émotion l’envahir.

Il y avait de la tristesse, de la colère, de l’incompréhension. Son regard se baissa, se posant sur le bouquet de fleurs encore au sol. Apolline le ramassa. Elle fronça les sourcils en remontant le buste.

« Explique-toi. » ordonna Apolline sèchement. « Ce bouquet de fleur…en fait, c’est pas anodin hein. Qu’est-ce que tu as fait ? Qu’est-ce que tu as besoin de te faire pardonner ? »

La brune fronça encore un peu plus les sourcils, attendant une réponse ou une réaction de la part de Michel-Ange. Elle essayait tant bien que mal de garder son calme. Pourtant, l’envie de lui faire manger son bouquet de fleur était là.

« Et ne me dis pas que Peeves dit n’importe quoi. Peeves est beaucoup de choses…mais ce n’est pas un menteur ! »

Enfin…pas qu’elle sache !

(c) oxymort

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Emotion is the engine of change.

Samedi 10 Septembre

Je me redressais tant bien que mal, avec l’aide d’Apolline. Alors qu’elle engueulait Peeves, je me passais un coup de baguette sur le corps pour enlever toute cette saleté rapidement. J’avais toujours excellé dans les sorts domestiques. Aussi, mes vêtements étaient redevenu flambant neufs. Blême, j’avais écouter Apolline m’enchaîner…
Oh non… Il ne fallait surtout pas qu’elle sache avec qui ! J’avais passé un pacte ! J’avais promis ! Et de toute façon, ça ne la regardait pas. Les sourcils fronçaient… J’étais bien décidé à briser l’enchantement dans lequel je nous avais mené elle et moi. Ouais. Je gâchais toujours tout. Mais j’aimais pas me faire marcher sur les pieds.

« Je… écoute… Hé ! Je crois que jusqu’à preuve du contraire, je suis en couple avec personne et j’ai pas de compte à rendre à qui que ce soit, Apolline. »

Et c’était reparti… Je l’avais encore appelé par son prénom entier pour l’embêter. Il n’y avait que les inconnus qui l’appelait pas son prénom entier. Détournant les yeux, je pris une mine sinistre et en colère. Elle n’avait qu’à me dire qu’elle m’aimait après tout et toutes ces conneries seraient fini définitivement !

« Tu as qu’à… Oh hé ! Tu sais quoi ?! Tu veux la vérité ? Ouais Peeves ne ment jamais ! Ouais, je fréquente plusieurs filles ! Et tu sais pourquoi ?! »

Je m’étais avancé vers elle, presque menaçant. Ca n’était jamais arrivé depuis qu’on se connaissait, mais là je n’en pouvais plus et je ne tenais plus. Non seulement on était en train de se faire beaucoup de mal, mais en plus à ce rythme là j’allais la perdre définitivement. Donc autant tout balancer. Tout dire. Puisqu’au départ, ça avait été mon intention dans cette diligence mais rien ne s’était passé comme prévu.

« Parce que celle que j’aime, elle est pas fichue d’accepter les siens ! Alors je compense ! Je vais voir ailleurs, en essayant de l’oublier ! J’me dis qu’avec de la chance, je trouverai quelqu’un qui m’aimera et que je pourrai aimer en retour pour éviter de souffrir ! C’est ce qui s’est passé avec Céleste ! »

Ma voix résonnait dans le couloir vide. J’étais parti… Et tout le monde savait que lorsque j’étais lancé, il n’y avait pas grand-chose pour m’arrêter hormis un coup de poing dans les hanches d’@Adil Mesli et une gifle d’@Asel Misracombinée.

« Si je suis allé avec elle, c’était pour t’oublier toi ! Pour essayer de construire quelque chose plutôt que de me morfondre sur… sur… sur le fait que tu ne m’aimes pas Apo ! »

L’animal blessé… Poufsouffle était symbolisé par un blaireau. Et ce n’était pas pour rien. Le blaireau avait la particularité d’être très résistant, mais surtout très agressif quand il était blessé profondément. J’avais la gorge noué et je n’avais même plus envie de pleurer. J’avais trop pleurer pour ces bêtises. J’en avais même plus la force.

« Aucune d’elle ne t’arrive à la cheville, tu le sais très bien. Mais… je peux pas rester éternellement comme ça, à rien faire. Moi aussi, j’ai une famille Apo. Moi aussi j’ai un nom à transmettre et un héritage à défendre bien que beaucoup de personne pense qu’il soit mauvais. »

Je relevais la tête vers elle, cette fois-ci il y avait des larmes.

« J’ai conclus un marché avec mon père. Je dois trouver une Sang-Pur pour me fiancer avant Décembre. Il me fait assez confiance pour que je puisse choisir. J’avais vraiment espoir d’arriver à me faire aimer de toi. »

Je restais là, planter comme un imbécile devant elle. Et je me mis à baisser la tête.

« Mais c’est peine perdue. Si tu m’aimais, tu n’agirais pas comme ça. Donc excuse moi, mais moi aussi, je dois être digne de ma famille. »

J’avais levé les yeux avec un regard farouche malgré les larmes qui perlaient. Là au moins, elle comprendrait peut être.

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@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

La mâchoire d’Apolline se crispa. Il avait raison. Cela lui faisait du mal à admettre. Michel-Ange n’était pas en couple et qu’il n’avait de compte à rendre à personne et encore moins à Apolline. Pourtant elle ne comprenait pas son comportement. Comment un mec censé être amoureux pouvait-il tomber amoureux d’une autre personne ?

Apolline se contenta de soupirer. De toute façon, elle n’avait pas grand-chose en réserve. Elle laissa glisser son regard et sa tête sur le côté, afin de fuir Michel-Ange. Mais lorsqu’il lui avoua la dure vérité, Apolline vu rouge. Elle retourna brusquement sa tête vers le poufsouffle qui s’était avancé vers elle, l’air menaçant. Apolline resta droite. Il était hors de question qu’elle flanche. Elle l’observa de toute sa hauteur, plantant ses prunelles dans les siennes. Elle parvenait sans difficulté à lire sa tristesse et sa colère au fond de ses yeux. Apolline plissa les yeux, le défiant de continuer à balancer tout ce qu’il avait dans son sac.

Et c’est ce qu’il fit, sans aucun ménagement. Le cœur d’Apolline se fissurait au fur et à mesure que Michel-Ange se livrait avec colère. Sa voix, ses propos résonnaient dans le couloir vide. Et le regard d’Apolline se brouillait, gêné par l’humidité qui s’était formée dans ses yeux. Elle tentait de canaliser sa colère et sa tristesse dans le bouquet de fleur. Les pauvres tiges étaient presque broyées dans la main d’Apolline.

« Et tu avais réussi Michel-Ange ! » coupa Apolline, sèchement. « Tu avais réussi à tomber amoureux d’une autre fille. Si tu as réussi à tomber amoureux de @Céleste Delacroix, c’est que tu ne m’aimais plus. »

Pouvait-on être amoureux de plusieurs personnes à la fois ? Apolline ne croyait pas au polyamour. Pour elle, il y avait une grosse différence entre aimer une personne et aimer un corps. Michel-Ange continuait sur ses explications, qui ne faisait que piquer un peu plus la jeune femme. Et la goutte d’eau qui fit déborder le vase déjà tant rempli fut le fait qu’il dise qu’elle ne l’aimait pas.

« Arrête de dire ça Mich’. Putain. Tu sais que c’est plus compliqué que ça, que ça a toujours été plus compliqué que ça. »

Evidemment qu’elle l’aimait. Mais ça avait été plus facile d’enfouir ses sentiments. Et là, plus il était devant elle, plus elle n’arrivait à contenir tout ce qu’elle avait enterré. Apolline fronça les sourcils, le regard toujours humide.

« Non…Non je le sais pas. Ce n’est pas évident à le voir. Ce n’est pas l’impression que tu me donnes. Je n’ai pas l’impression qu’elles ne m’arrivent pas à la cheville. »

Ce elles correspondaient à qui ? Et combien y avait-il ? Certes, Apolline n’était pas innocente dans l’histoire. Elle avait fait pareil que lui. Pourtant, elle s’évertuait à penser qu’elle avait fait moindre mal. Elle, elle n’était pas tombée amoureuse de quelqu’un d’autre. Elle s’était refusée à ouvrir son cœur à d’autres garçons, par choix certes…mais c’était toujours plus que ce que Michel-Ange avait fait.

« Voilà Michel-Ange. Voilà toute la différence entre toi et moi. Tu as la confiance de ton père, c’est génial. Je suis ravie pour toi. » commença-t-elle d’un ton qui valsait entre la tristesse et le sarcasme. « Mon père a surement confiance en moi, mais pas sur le mariage. Il voit dans un mariage une façon de réaliser de nouvelles alliances. Je n’ai pas le choix et je n’aurais pas le choix. »

Le regard dur, Apolline fronça les sourcils. Le fait qu’il redise une nouvelle fois qu’Apolline ne l’aimait pas la mit encore un peu plus en colère. Bouillant à l’intérieur, Apolline n’arriva pas à empêcher son geste. Elle frappa Michel-Ange avec les fleurs à chaque mot prononcé.

« MAIS…TU…VAS…ARRETER…DE…DIRE….CA ! » cria-t-elle, déversant tout son flot d’émotion.

Puis elle se calma radicalement. Elle inspira et expira doucement. Elle observa les fleurs qui étaient dans un piteux état avant de reposer son regard toujours humide sur Michel-Ange.

« Comment devrais-je agir selon toi ? »

Puisque je t’aime contrairement à ce que tu crois, pensa-t-elle fortement. Peut-être que prendre le problème à l’envers lui permettrait d’avoir la solution ? Devait-elle laisser son flot de sentiment vers Michel-Ange prendre le dessus, refaire surface ? Au risque de voir leur relation éclater le jour où son père aura choisi pour elle son futur mari ?

(c) oxymort

Samedi 10 Septembre

J’avais mis mes mains devant mon visage pour me protéger des fleurs. J’avais toujours détester cela , autant que les plumes d’oiseaux. Je fis une grimace à chaque coup. Ca ne faisait pas du tout mal, mais c’était écoeurant à mes yeux. Parce que j’associais les fleurs à la mort. Quand une fois pour toute, ses assauts répétés furent terminés, je répliquais la voix cassée par une colère froide d’avoir subi ça.

« C’est pas à moi de te dire ce que tu dois faire. »

J’avais dit ça d’un ton cassant. Cassant, parce qu’elle m’avait renvoyé à la figure ce pourquoi on s’était séparé. Les mains tremblantes, je mis ces dernières le long du corps et… Alors que j’allais faire demi-tour, je fondis sur elle pour la prendre dans mes bras et la serrer contre moi. Très fort.

« On n’avance pas Apo... »

J’avais dit ce constat d’un air profondément triste. J’avais abandonné brusquement ma colère quand j’avais vu la détresse dans ses yeux. J’avais immédiatement répondu par la colère parce que j’avais réagi au tac au tac. Mais au fond… Je savais qu’elle m’aimait. Et je savais qu’elle était tiraillé par son honneur familial. La famille Dunn, en terme de destruction d’enfance et de jeunesse n’avait rien à envier à la famille Grimm…

« Je sais pas quoi faire non plus. »

Je la gardais contre moi. Mon nez passa dans ses cheveux et je respirai son odeur. Il n’y avait pas plus doux parfum sur terre. Profitant de l’instant, je sentis le courage et la volonté m’envahir à chaque seconde dans cette position. J’allais nous sortir de là. J’allais arranger tout ça. J’avais la ressource, la famille, la volonté et l’ambition nécessaire pour y arriver.

« Mais je vais trouver une solution. Je te le promets. »

J’avais passé ma main derrière sa nuque et je l’a regardais dans les yeux. A quelques centimètres l’un de l’autre. Je me refusais pourtant de l’embrasser. C’était totalement inutile de nous faire souffrir et je ne voulais absolument pas rentrer dans quelque chose d’ambigue. Je déposerai mes lèvres sur les siennes quand j’aurai enfin trouvé la solution. Et je dus utiliser toute ma volonté de Capitaine des Poufsouffles pour ne pas l’embrasser. Elle due d’ailleurs le remarquer. Je lui souriais, d’un vrai sourire sincère et amoureux. J’enlevais ma main de derrière sa nuque, laissant mes doigts lui toucher le cou puis l’épaule, et je vins serrer cette dernière dans ma main.

« Je vais le faire, pour nous. Je vais trouver un moyen. »

Je me répétais. Mais je me répétais pour me convaincre et la convaincre. J’allais le faire. Ma main glissa dans la sienne et… je la lâchais, reculant d’un pas avec le sourire un peu idiot d’un enfant qui se fait prendre la main dans le sac pour une bêtise.

« Les fleurs sont abîmés. »

J’avais pas grand-chose à dire de plus. Mon regard se porta sur les fleurs que je lui pris des mains avec délicatesse.

« Je t’en offrirai d’autres. »

La tension était retombée, et une autre avait vu le jour. C’était peut être pas forcément la meilleure des tensions d’ailleurs. Je me rendis compte que j’avais mes mains sur celles d’Apolline, et que je refusais de les enlever. Je restais là, planté comme un âne. Refusant toujours d’aller plus loin et… je sentis une présence au dessus de nous. Peeves nous écoutait depuis le début, le visage dans ses mains comme on écoute une série B à l’eau de rose.

« Vous êtes vraiment trop mignon. »

Dans un soupire regrettable, exagéré à outrance, il sortit quand même d’une de ses poches une bombabouse.

« SECONDE ATTAQUE POUR LE LOVEUR ET LA ROQUETTE EN CHEFFE ! »

Sans réfléchir, je poussais Apolline et reculait d’un pas. La bombabouse tomba entre nous deux. Peeves fit une pirouette et ricana :

« Ca sent plus vraiment l’amour hein ? Ca sent la bouse ! »

Et, avec les doigts il fit des gestes obscènes. Un de ses doigts rentra dans son autre doigt en forme de cercle… J’avais presque envie de rire à sa grossiereté.

« Bangbangbang ! »

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@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

« Alors ne viens pas pleurer si je fais les mauvais choix. » pesta Apolline sur le même ton cassant que Michel-Ange.

Encore une fois, ils étaient en train de se déchirer. Chacun connaissait les sentiments de l’autre, pourtant ils se déchiraient constamment. Le problème était toujours le même. Et la solution qu’ils avaient trouvé aussi : fuir, aller voir ailleurs. C’était surement ce que Michel-Ange allait faire encore une fois. Apolline avait vu son corps bouger, comme s’il allait se retourner, faire demi-tour et partir. Pourtant, ce n’est pas ce qui se passa. Bien au contraire. Michel-Ange ne prit pas la fuite. Il la prit dans ses bras, la serrant fort contre lui.

Ne s’y attendant pas, Apolline resta figée les premières secondes, avant finalement de baisser les armes. Elle gigota légèrement pour laisser ses bras sortir de l’étreinte et venir entourer le cou de Michel-Ange. Elle posa sa tête sur son épaule, proche de son oreille.

« Je sais…Je suis désolée. »

Parce qu’elle savait qu’elle était en partie responsable. Son incapacité à réaliser un choix entre sa famille et son amour pour Michel-Ange devenait de plus en plus insupportable. Pour elle, pour Michel-Ange et tout leur entourage. Apolline resta dans les bras de Michel-Ange, elle s’y sentait tellement bien. Un sentiment d’amour, de sécurité et de grande chaleur.

« Il faudrait que…. »

Non, Apolline était en train de rêver éveillée. Si seulement sa famille la promettait à Michel-Ange, tout serait beaucoup plus simple. Pourtant la discussion de l’été lui revint en pleine figure. Les Grimm n’étaient pas dans les plans de la famille Dunn…à cause de leur histoire contre les Gobelins. Fichue querelle. Pourtant, entendre Michel-Ange dire qu’il allait trouver une solution, et surtout qu’il en faisait la promesse remis du baume au cœur d’Apolline.

Apolline se recula légèrement, restant toujours dans les bras du poufsouffle. Elle observa le sorcier qui venait de passer une main derrière la nuque d’Apolline. La préfète frissonna légèrement avant de fermer les yeux quelques secondes. Puis elle planta ses prunelles dans celle du capitaine. La tension était palpable. Ils avaient tous les deux envie de s’embrasser, ça en crevait les yeux. Pourtant, il ne se passa rien. Michel-Ange affichait un sourire amoureux et Apolline ne pouvait que lui en adresser un qui en était l’équivalent. Il était peut-être moins prononcé que son sourire, mais il était sincère.

Un nouveau frisson parcourut le corps d’Apolline tandis qu’elle sentait les doigts de Michel-Ange frôler son cou, son épaule, son bras avant de se déposer dans le creux de sa main. Naturellement, elle observa leurs deux mains entrelacées. Et c’est avec un regard rempli d’attente, de détermination et de confiance qu’elle observa de nouveau Michel-Ange.

« Je sais. Tu ne recules jamais devant rien. Je sais que tu y arriveras. Comme toujours. »

Elle tentait de s’en convaincre. Si Apolline n’avait aucun doute sur les capacités de Michel-Ange à réussir ce qu’il entreprenait, là c’était différent. Ce n’était pas les cours, les études, leur stage. Non, là on parlait d’union, on parlait d’alliance, on parlait des projets des Dunn. Et Apolline ne pouvait s’empêcher d’appréhender le rouleau compresseur que pouvait être sa famille, surtout depuis l’élection de son père.

Le regard d’Apolline se posa sur les fleurs qu’elle tenait toujours de sa main libre. Elle afficha un sourire en coin, désolée.

« Excuse-moi. Je te promets de prendre soin des prochaines fleurs que tu m’offiras. »

Que pouvait-elle dire de plus ? Le bouquet endommagé passa de la main d’Apolline à celle de Michel-Ange. Et encore une fois, leurs mains se frôlèrent. Le poufsouffle garda longtemps le contact jusqu’à ce qu’ils remarquent Peeves. Apolline leva la tête vers le plafond. L’esprit frappeur se trouvait au-dessus d’eux.

« N’as-tu donc aucune notion d’intimité, Peeves ? » pesta Apolline contre le fantôme, qui évidemment s’en contre fichait.

Il était déterminé à attaquer une nouvelle fois le duo. Heureusement, Michel-Ange fut plus réactif. Il avait poussé Apolline et s’était lui-même reculé. Et la bombabouse explosa au milieu. Malheureusement, il y eut quelques éclaboussures. Tant sur Apolline que sur Michel-Ange. Il en fallait pas plus pour mettre en colère Apolline.

L’explosive sorcière sortit encore plus de ses gonds lorsqu’elle aperçut les gestes déplacés du fantôme. Sans aucune hésitation, Apolline sortit sa baguette et la pointa sur Peeves.

« T’es seulement frustré car ça ne t’arrivera plus jamais. Ectoplasmus ! »

Fort de conviction, le sortilège fusa bien trop rapidement pour que Peeves n’arrive à l’éviter. Touché dans son égo et surement blessé réellement par ce sortilège, il fit quelques pirouettes en tirant la langue avant de disparaître dans le mur le plus proche. Soulagée de son départ, Apolline souffla bruyamment.

« Il est vraiment pénible. Je comprends pas comment on peut autoriser sa présence. Il passe son temps à faire tourner en bourrique tout le monde. » pesta Apolline dont la colère n’était toujours pas descendue.

Remarquant qu’elle continuait à pester alors qu’il n’y avait plus Peeves dans les parages mais seulement Michel-Ange, Apolline lui adressa une moue désolée.

« Excuse mon emportement. Mais je n’en peux plus de lui. »

Et maintenant ? Que faire ? Rester avec lui, vaquer à ses propres occupations, c’est-à-dire aller à la bibliothèque ? Apolline ne savait pas vraiment. Pourtant elle n’avait pas envie de le laisser. Aussi, une idée lui traversa l’esprit.

« Tu as déjà écrit ton parchemin pour @Jameson Clearwater ? Au début, je comptais aller à la bibliothèque pour réaliser le devoir. Si ça te dit ? »

Evidemment, il allait d’abord falloir utiliser un petit sortilège de nettoyage pour enlever toute trace de l’attaque de Peeves. Mais ça, ce n’est pas difficile et encore moins long. Alors elle attendit, figée, une réponse quelconque du sorcier. C’était peut-être une demande bizarre après leur entrevue ?

(c) oxymort

Samedi 10 Septembre

« Mon parchemin pour le Professeur Clearwater ? »

Bien sûr que je l’avais terminé, je l’avais précieusement roulé dans le dortoir, et j’avais attendu un peu avant de le rendre. Le sujet m’avait véritablement passionné et j’y avais mis beaucoup de coeur. J’allais lui dire que non, mais… je m’étais dit qu’après tout c’était peut être une forme de rencard et que si je disais la vérité, je laisserai totalement échapper ma chance.

« Non, je n’y ai pas touché ! Je veux bien t’accompagner. »

Qu’est ce qui était le pire ? Les petits mensonges comme celui-ci ? Ou les gros mensonges comme ceux que j’avais fait sur sa cousine Alycia McWood ? Sans un mot de plus, j’esquivais immédiatement cette question dans mon esprit. On venait justement de régler le soucis et d’avoir une explication sur le sujet. Par réflexe, je lui avais saisi la main et je m’étais dirigé vers la bibliothèque.

« Ah, zut. Désolé ! »

Je me pris les pieds dans le tapis de sol mais je ne tombais pas pour autant. Attendant Apolline cette fois-ci les mains dans le dos, j’avais les lèvres rosies et je tentais de me défendre comme je pouvais.

« C’est juste un vieux réflexe… Et puis j’aime bien. Et...euh… ca peut permettre de... »

Mes mains sortirent de derrière leur dos et je la contemplais. Belle, ses yeux noirs me fixant avec tout ce que je pouvais y lire derrière. J’avais compris bien des choses aujourd’hui, mais je ne savais vraiment pas comment m’y prendre pour la suite. Je lui avais promis… quoi déjà ? Mes pensées devinrent de plus en plus fine. Je ne voyais plus que ses cheveux qui ondulaient. Elle était en train de me parler, mais j’écoutais absolument ce qu’elle me disait.
Soudain, je brisais les quelques mètres qui nous séparait l’un de l’autre. J’en avais assez. Assez de faire semblant, assez de me voiler la face. Assez de regarder ma vie être un spectacle où j’étais dans les tribunes et pas au milieu de la scène. Je l’avais saisie alors par la taille et je l’avais embrassé sans même qu’elle ne dise quoi que ce soit de plus. D’un baiser tendre et long.

« Ca c’est parce que ça fait deux fois qu’on m’en empêche. »

Je l’attirais à moi et je la serrai contre moi. Une main pour la maintenir afin qu’elle ne s’échappe pas trop. Bien évidemment j’étais pas un sauvage, si elle voulait s’en allait s’était son libre choix. Mais je n’étais pas certains qu’elle en ait envie. D’une main, j’ouvris une salle complètement vide, qui devait être une ancienne salle d’étude et j’attirai Apolline à l’intérieur. Je l’embrassais à nouveau.

« Et ça c’est parce que j’en meurs d’envie depuis des mois... »

Mon front contre le siens, je l’avais adossé au mur de la salle et je me contentais de la regarder. Les yeux dans les yeux.
Soudain, un doute me vint.
Etais-je bien sûr d’aller dans la bonne direction ? Ne prenais-je pas le même chemin que je nous avais fais prendre des années avant ? N’allais-je pas prendre ce même dur froid, douloureux et sans sentiment quand l’honneur de sa famille viendrait sur le tapis ?
Ma main glissa le long de son bras et elle put sentir mon corps se tendre d’un seul coup.

« Est-ce que tu m’aimes, Apo ? »

C’était une question extrêmement simple. Mais… Qui demandait peut être la réponse la plus complexe qui soit.

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Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

It's a trap

@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

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Un léger sourire s’étira sur les lèvres d’Apolline alors que Michel-Ange avait accepté de l’accompagner. Depuis le début de leur scolarité à Poudlard, il était l’un de ses partenaires de travail favori. C’était avec lui qu’elle avait fait la plupart de ses révisions, de ses devoirs, et cela même s’ils avaient des maisons différentes. Alors cela lui avait paru normal de lui proposer de travailler ensemble, comme avant. Une façon pour elle pour faire table rase du passé et des nombreuses disputes qui rythmaient leur relation depuis des mois.

Alors qu’ils marchaient en direction de la bibliothèque, Apolline sentit sa main se faire capturer par celle de Michel-Ange. Surprise, la jeune femme se stoppa immédiatement. Qu’est ce qu’ils étaient en train de faire ? Qu’était-elle en train de véhiculer en acceptant ce geste ? Apolline ne voulait pas lui faire de faux espoirs. Mais d’un autre côté, elle en mourrait d’envie. C’était une sensation horrible et tellement paradoxale par rapport à sa raison qui lui criait de partir et réaliser son devoir seule.

« Je…Qu’est-ce que ça peut permettre, à part nous faire souffrir encore plus ? Te faire espérer peut-être pour ri… »

Mais à croire que Michel-Ange n’avait pas du tout écouté ce qu’elle venait de dire car elle ne put terminer sa phrase que cette fois-ci ce fut ses lèvres qui furent capturés par celles de Michel-Ange. Ce baiser fut tendre et long. Et Apolline avait failli le prolonger un peu. Heureusement, Michel-Ange la libéra quelques instants pour expliquer plus au moins son geste. Avant de finalement, l’attirer à lui. N’opposant aucune résistance, laissant le cœur et l’envie l’emporter sur la raison, Apolline se laissa amener à l’intérieur d’une salle.

Un nouveau baiser. Que cette fois-ci Apolline eut le temps de prolonger un petit peu. Avant que Michel-Ange n’explique une fois de plus les raisons de ces gestes. La jeune femme avait entouré ses bras autour du cou du poufsouffle. Elle passa une main dans les cheveux du brun, le regardant, son front collé au sien. Elle était prête à l’embrasser de nouveau, à laisser ses pulsions l’envahir, son amour dégouliner sur le sorcier. Pourtant, la gestuelle, l’attitude de Michel-Ange n’était plus si avenante. Pire, sa question glaça Apolline. L’esprit chauffé de la lionne venait de prendre un sérieux coup.

Apolline laissa ses bras quitter le cou de Michel-Ange et retomber le long de son propre corps. Puis elle laissa sa tête tomber en arrière, contre le mur. Un long soupir s’entendit. Puis, croisant les bras, Apolline se redressa avant de dépasser Michel-Ange, avançant vers le centre de la salle.

« Je pense que tu connais la réponse, Mich. Mais…qu’est-ce que ça change ? » soupira Apolline avant de se retourner brusquement. « Oublie pour le devoir, je ne veux pas t’embêter ou pire, te faire perdre ton temps. »

La mine triste, Apolline dépassa de nouveau Michel-Ange mais dans la direction opposée, prête à sortir de la salle.

« Je suis vraiment désolée… » s’excusa-t-elle en plongeant son regard dans celui du sorcier.

Elle se rapprocha de lui, l’embrassant sur le coin des lèvres avant d’ouvrir légèrement la porte et sortir, prenant immédiatement la direction de la bibliothèque. La raison fut, une fois de plus, plus forte que le cœur.

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