Conférence de presse #1 - Démission de Charles Graham [OS]

Beaucoup d’organismes de presses étaient présents. Je m’étais avancé vers le pupitre de la Confédération Internationale. Tôt dans la matinée, j’avais annoncé mon intention de faire une annonce importante. Avec un léger sourire charmeur, je regardais les journalistes, nombreux, affluer en masse vers moi. Télémagique, Gazettes, nationales comme internationales… Beaucoup étaient présentes.

« Bonjour à tous. »

Je fis un signe accueillant et chaleureux de la main, offrant mon sourire le plus charmeur à la salle.

« Je vous que vous êtes toujours aussi nombreux quand il s’agit de bonnes nouvelles. »

Mon sourire et on ton ironique fit rire l’assemblée. C’était de bonne guère, après tout les gazettes ne parlaient en général que des mauvaises choses pour vendre des exemplaires de journaux.

« Mais malheureusement, je crains qu’aujourd’hui la place ne soit plus trop à l’humour. Comme vous le savez, notre nouveau Ministre, Aldair Dunn, entrera en fonction d’ici peu… Précisément 28 jours, soit l’équivalent d’une pleine lune. »

J’avais tendu le doigt pour que tout le monde comprenne la blague. Je vis que beaucoup de journalistes avaient le sourire. Ils aimaient l’humour potache de ma couverture : Charles Graham.

« Je ne l’ai pas fait exprès, rassurez vous ! Quoi qu’il en soit, le Monde des Sorciers britanniques va changer. Cruellement changer. »

Cette fois-ci je me fis beaucoup plus grave, m’appuyant à mon pupitre je regardais les journalistes sans jeter un seul coup d’oeil à mes fiches. Puisque je n’en avais pas.

« C’est la volonté du peuple qui par la voix des élections a voulu cela. Et je le respecte. En revanche, je ne puis accepter de participer aux nouvelles réformes qui, je le serai, voudrons s’étendre à l’Internationale. C’est donc avec tristesse, que j’annonce ma démission au poste d’Ambassadeur à la Confédération Internationale de Sorcellerie. »

Il y eut un brouhaha monstre, et des photos partir dans tous les sens. J’entendis plusieurs questions mais je levais la main avec un sourire rassurant pour les calmer. Le silence revint.

« Je ne puis accepter d’être complice des futurs règles et lois qui changeront considérablement votre quotidien. Il sera plus incertain, et basé sur l’insécurité. Car la haine a toujours appelé la haine, et rompre le dialogue avec l’ensemble des Êtres comme promis durant la campagne n’entraînera que des conflits et des violences inutiles. Aussi, je ne souhaite pas être assimilé à ce genre de pratique. J’ai un profond respect pour tous les Êtres magiques. Je pense que nous avons beaucoup à apprendre à s’entendre et travailler avec eux, les Gobelins de Gringotts en sont la preuve vivante. »

Je marquais une pause.

« Mais ça, Monsieur le Ministre l’a oublié. Et il croit encore à la supériorité de l’Homme Sorcier. Oubliant ce que ce genre de philosophie a emmené avec elle et les dégâts qu’elle a causé dans notre histoire. Que feriez -vous, si l’on menaçait votre vie et votre famille ? Sourirez vous aux Agents du Ministère venu accomplir leurs futurs basses besognes ? J’en doute mes amis. »

Il y eut des hurlements. Certains étaient pour, d’autres contre. Des voix s’élevèrent les uns contre les autres. Le chaos était en marche, et j’allais en être le maestro.

« Mais rassurez vous, je ne vous abandonne pas, car la tâche serait trop aisé. Sachez que dés demain, j’ouvrirai une Fondation, nommée le Refuge. Elle aura pour objectif d’accueillir et d’aider les nouveaux êtres hybrides aussi bien que les anciens, afin de mieux les épauler à une nouvelle intégration sociale dans cette Société qui je le crois sera les accueillir comme les hommes et les femmes qu’ils méritent d’être. »

Nouveau tonnerre d’exclamation. Cette fois-ci je dus attendre plusieurs longues minutes avant d’avoir le silence.

« Ce sera mon nouveau combat, mon nouvel objectif. Pour vous, citoyens britannique de Grande Bretagne que j’ai toujours su défendre comme il se devait à l’Internationale. »

Je marquais une dernière pause.

« Je ne resterai pas plus longtemps devant vous malheureusement mes amis. Mais sachez que d’autres annonces viendront. Car je ne tolérerai pas, au sein de ma société magique, que des violences à venir  aussi bien verbales que physiques puissent voir le jour. Le sang magique a assez couler au fil des ans. Il est temps pour nous d’évoluer et de tendre vers une nouvelle civilisation, basé sur la fraternité et l’acceptation plutôt que sur le mépris de la différence. Ce fut une joie pour mois de vous avoir servi avec autant de dévotion. Vive la Grande Bretagne, et vive la magie. »

Et, faisant un large sourire et un signe de la main, je me dirigeais vers l’extérieur de la scène. Une fois en coulisse, mon sourire devint un sourire plus perfide et manipulateur. Il était temps d’avancer la seconde phase de mon plan.