The greatest show on earth Feat. Viper

- C’est lui ?!
- Oui, il paraît qu’il a volé un truc super important à cette fille…
- Quel truc ?
- Je sais pas… un bijou de famille qui valait super cher je crois…

Ryu leva les yeux au ciel, il était blasé par tant de conneries… parce que si ce bijou de famille avait valu autant d’argent qu’ils n’étaient en train de le dire, il serait probablement riche à l’heure actuelle… mais c’était pas le cas ! Par contre, le fait que les gens parlent de lui comme de quelqu’un ayant volé quelqu’un d’autre… et avec aussi peu de discrétion, qui plus est, ça le dérangeait un peu.

Il avait rapidement compris autour de quoi tournait la conversation, parce qu’il se trouvait juste à cotés du petit groupe d’élèves qui semblaient faire comme s’il n’existait pas… il avait été question d’une fille de serpentard, du genre assez populaire visiblement, qui avait “perdu” un objet auquel elle tenait… et cette bande de crétins semblaient vouloir faire justice pour cette fille…

Autant dire que cette histoire lui avait semblé assez familière… parce qu’il avait volé un bracelet à une écervelée de serpentard quelques jours plus tôt… cette dernière l’avait un peu provoqué, en le regardant de haut et en faisant des commentaires pas très sympe sur sa condition de cracmol avec son amie… il s’était vengé en volant ce fameux bracelet… c’était un vieux truc et d’ailleurs, il l’avait fait expertisé par son revendeur et ce dernier lui avait dit que ça n’avait quasiment aucune valeur.

Donc pour le bijou de famille valant une fortune, ils repasseraient, mais pour le reste… comment pouvaient ils savoir qu’il était mêlé à ça ? Intrigué, il se retourna pour observer les types qui parlaient, et remarqua quelque chose d’étrange… ces derniers lui tournaient littéralement le dos. Ce qui voulait dire qu’ils n’étaient pas en train de parler de lui, mais de quelqu’un d’autre.

Encore plus intrigué, il tourna la tête de l’autre cotés, pour suivre leur regard et tomba sur une table, à laquelle un autre étudiant semblait seul. Il ne le connaissait pas, du moins, il ne lui avait jamais parlé, mais il l’avait déjà croisé quelques fois… et du peu qu’il avait pu observé, il n’y avait vraiment aucune raison pour que ces imbéciles le prennent pour lui !

C’était un peu vexant… parce qu’il était doué dans son domaine, mais d’un autre cotés, c’était aussi le fait d’être doué qui faisait qu’en général, on ne le soupçonnait pas vraiment en premier lieu. Quoi qu’il en soit, ce type l’intriguait, parce qu’il semblait être encore plus détesté que lui… et autant dire que c’était pas chose facile, parce qu’il était un cracmol, un étranger et en plus, un connard !

Il se leva alors de sa table, ramassant toutes ses affaires, passant à cotés du petit groupe d’idiots qui pointaient toujours l’autre serpentard du doigt et se dirigea directement à la table de celui ci pour poser ses affaires dessus et s’installer comme si de rien était, sans demander son avis à l’autre type.

Cependant, quand ce dernier leva la tête vers lui, il lui adressa un léger sourire, le genre charmeur, le genre dont il usait à l’époque où il travaillait dans les bars pour avoir un meilleur pourboire… ou pour arnaquer plus facilement ses victimes.

- T’es au courant qu’on dit que t’as volé une breloque à une fille de ta maison ? J’ai un peu de mal à le croire… je t’imagine pas trop faire ce genre de trucs…

Ce n’était pas un jugement basé sur le fait qu’il le connaisse, parce qu’il ne le connaissait pas, mais son regard balayait de manière plus qu’évidente l’apparence de l’autre étudiant, et c’était là dessus que se basait son jugement. Même s’il était bien placé pour savoir que l’habit était loin de faire le moine…

Il affichait un sourire, parce que ce genre d’attitude, il connaissait… il connaissait, parce qu’il s’en servait lui aussi. Se rendre détestable afin de faire fuir les gens, avoir l’air froid et inaccessible pour ne pas leur donner envie de l’approcher et qu’ils lui foutent la paix… c’était également sa technique, raison pour laquelle ça avait peu de chance de fonctionner sur sa personne.

Par contre, l’ouvrage que l’autre étudiant avait précipitamment refermé et planqué à son arrivée ne lui avait pas échappé… ça le rendait curieux ce genre de comportement et s’il pouvait essayer de grappiller quelques informations, il n’allait pas se gêner. Il jeta d’ailleurs quelques coups d'œil, cherchant à voir un titre ou n’importe quoi pouvant lui donner quelques informations sur le genre de l’ouvrage… mais impossible de voir quoi que ce soit pour l’instant. Pour l’instant…

Il lâcha un rire, ne s’attendant clairement pas à ce genre de réponse, mais c’était plutôt une bonne chose, parce qu’il aurait été déçu si l’autre étudiant avait été trop prévisible… ça serait sans doute devenu chiant bien trop vite !

- Pas vraiment non… enfin, sans doute un peu, mais pas sur ce point…

Le ton était légèrement sous entendu, juste assez pour que l’autre étudiant puisse se faire lui même une bonne idée de ce sur quoi il avait effectivement l’air d’une sainte nitouche… il afficha d’ailleurs un nouveau sourire avant d’ajouter :

- Mais t’as pas vraiment le profil du mec qui va aller voler une fille et puis voler quelqu’un de sa propre maison, c’est stupide, et t’as pas l’air si stupide que ça…

Il n’allait pas non plus lui lancer trop de fleurs, parce que c’était pas le but, mais il pouvait bien reconnaître qu’il n’avait pas l’air totalement idiot non plus… même si en soit, il se trompait peut être. Parfois, l’habit ne faisait pas forcément le moine. Mais au moins, il était sur que ce n’était pas lui qui avait volé cette fille, parce que le vrai coupable, c’était lui même !

Il soutint son regard, pas le moins du monde impressionné par les airs qu’il se donnait, parce que c’était encore le genre de technique qu’il utilisait lui même assez souvent et il afficha un nouveau sourire avant de répondre sur le même ton :

- Pourquoi, tu es un moldus ? Il ne me semblait pas qu’ils étaient admis à Poudlard… mais j’aurais pas non plus parié sur le fait qu’ils admettent les cracmols à vrai dire…

Il haussa les épaules, l’air de rien, comme si c’était une conversation tout ce qu’il y avait de plus banal. Par contre, la suite des paroles de l’étudiant le dérangeait un peu… parce qu’il sous entendait quelque chose qui lui posait problème.

Il se montrait discret depuis qu’il était à Poudlard, et il n’avait aucune envie qu’il y ait des rumeurs de ce genre à son propos… Il posa alors à son tour les coudes sur la table, posant son menton sur ses mains, imitant la posture de l’autre étudiant avant de répondre :

- Pourquoi tu me ferais de l’ombre au juste ? T’as l’air bien renseigné à mon sujet… je pensais pas que je t’intéressais autant…

C’était de la provocation, il ne s’en cachait même pas et le sourire qu’il affichait était clair à ce propos. Il afficha un nouveau sourire en le voyant ressortir son livre et reprendre sa lecture… il ne se gêna pas pour se pencher un peu afin de voir ce à propos de quoi il lisait et il fut surpris… il haussa un sourcil, avant de demander d’un ton un peu plus léger :

- T’envisage de prendre un chien ?

Elle était facile celle-là, mais en même temps, qui s’intéressait aux loups garous ? Enfin, peut être que c’était pour les cours, ou peut être qu’il avait une sorte de fascination ou… il avait entendu un truc à propos des loups garous enregistrés dont la liste avait été révélée… peut être qu’il devrait se renseigner à ce propos…

Il lâcha un rire, rien de sincère, c’était plus de l’ironie qu’autre chose… parce qu’il l’avait souvent entendue celle là, et c’était que sa seconde année à Poudlard, si au départ il n’avait pas vraiment compris ces histoires de maison ce que ça impliquait, il lui avait suffit d’observer un peu pour comprendre. Une chose qu’il avait compris, c’était que les serpentards n’étaient pas forcément les plus malin, mais qu’ils étaient généralement loin d’être idiots…

Lors de sa répartition, le choixpeau avait hésité pour lui… vu qu’il ne connaissait aucune des maisons de Poudlard, il n’avait pas vraiment donné son avis, et finalement, le vieux bout de tissus avait opté pour serdaigle, mais si il avait hésité avec serpentard, c’est que quelque part, il devait aussi avoir certaines qualités propre à cette maison… et dire qu’ils étaient stupides, c’était un peu s’insulter soit même du coup…

- Te sens pas trop flatté non plus, c’est pas un compliment, juste un constat… et il n’y a que les gens vraiment stupide pour penser les serpentards le sont… je suppose qu’il y en a, mais c’est un peu réducteur de mettre tout le monde dans le même panier sous prétexte qu’ils sont de la même maison…

Après tout, il était chez les serdaigle, la maison des érudits… enfin, c’était ce qu’on disait, mais de ce qu’il avait pu observer, il y avait des abrutis dans cette maison là aussi ! Quoi qu’il en soit, son interlocuteur n’avait pas l’air totalement stupide, mais il n’avait pas non plus l’air d’avoir inventé l’eau chaude… et apparemment, il prenait l’ironie de Ryu pour argent comptant… et ne se posait pas vraiment les bonnes questions…

Le serdaigle afficha un sourire en coin, en l’écoutant se comparer lui même à Merlin… en voilà un qui avait bien l’égo d’un serpentard dans tous les cas… et la suite lui arracha un rire amusé… parce que effectivement, un moldus n’aurait rien eu à faire à Poudlard, sauf que si on part de ce principe là… un cracmol n’avait pas non plus grand chose à faire ici… et pourtant, il était là et Hyun aussi !

- T’en fais pas pour mon cerveau… utilise plutôt le tiens pour te poser les bonnes questions… un moldus n’aurait sans doute pas grand chose à faire dans le coin, mais au cas où ça t’aurait échappé, ils acceptent bien les cracmols… alors pourquoi pas…

Il haussa les épaules, parce que au final, il n’y avait pas une grande différence entre un cracmol et un moldus… si ce n’est que le cracmol était au courant pour la magie… mais dans les deux cas, c’était quand même un peu étrange. Ceci dit, il n’allait pas s’en plaindre, ça l’avait sacrément sortis de la merde que Poudlard l’accepte comme élève !

Il afficha un nouveau sourire en coin face à la suite… parce que c’était amusant de le voir comprendre où il voulait en venir… et encore plus de l’entendre parler de sa trop grande fierté… il était un peu mal placé pour en parler d’ailleurs… ce qui lui arracha un rire un peu amusé alors qu’il répondait sur le même ton :

- Tu peux parler, Monsieur je me compare à Merlin en personne…

C’était amusant de le provoquer, parce qu’il sentait quelque chose d’assez malsain venant de l’autre étudiant… quelque chose qu’il avait déjà vu avant… dont il aurait sans doute dû se méfier, mais ça n’aurait clairement pas été aussi drôle. Il avait donc été jusqu’à pousser sa curiosité plus loin et voir ce que l’autre semblait étudier, affichant un sourire en coin avant d’émettre une idée aussi ironique que moqueuse.

La réponse de l’autre étudiant ne le déçu pas… il pouvait presque sentir sa colère à travers sa voix, mais encore une fois, au lieu de s’en méfier, il se contenta d’appuyer sa tête contre sa main, feignant un air un peu boudeur avant de répondre :

- Si c’est juste pour mettre un peu de vie dans… ta vie sur un court lapse de temps, je peux te proposer plus amusant qu’un chien…

C’était clairement de la provocation… et c’était pas vraiment subtile, parce qu’il ne voulait pas que ça le soit, il voulait juste tester les réactions de son interlocuteur et voir jusqu’où il pouvait pousser… Mais la suite le surprit un peu, il se redressa, abandonnant son air aguicheur avant de plisser un peu des yeux en disant :

- Nous autres ?

Qu’est ce qu’il voulait dire par là au juste ? Ne se comprenait-il pas dans le lot ? N’était il pas un être humain ? Et c’était quoi ce raccourci merdique au juste ? Pourquoi mettre tout le monde dans le même panier ? Il fronça de nouveau les sourcils avant d’ajouter :

- Tu as pas l’impression de faire un peu une généralité là ? Les chiens ont pas le monopole de l’abandon d’une part… et d’autre part, je pense qu’il y a plus de chiens qui vivent une vie heureuse dans une bonne famille, qu’il y a de chiens abandonné sur le bord de la route comme tu dis… mais quelque chose me dit qu’il n’est pas vraiment question de chiens dans cette histoire…

Non, il y avait autre chose, il en était persuadé, il ne savait juste pas vraiment quoi encore… mais il était curieux d’en savoir plus, ça l’intriguait et ça l’intéressait…

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similarité L'humanité entière n'est faite que de cas particuliers, [...] chaque personne, sans exception aucune, est dotée d'une identité composite ; il lui suffirait de se poser quelques questions pour se découvrir complexe, unique et irremplaçable • Amin Maalouf

Les lames de leurs échanges s'affûtaient à chaque coup porté. Et déjà dans l'ombre d'une conversation saucée d'un sarcasme nauséabond, le Serpentard se prenait d'envies assassines. Si d'ordinaire, il se plaisait à jouer les demeurés et recadrés d'un tact trollesque ceux qui s'aventurait à ses côtés, en ce jour, il n'était ni d'humeur, ni apprêté pour ce duel imprévu. D'un tempérament de gobelin, il laissa le bleu et bronze lui faire une morale à la valeur nulle et sans fond. Taciturne et peu enclin à plonger la tête la première dans un conciliabule aux allures de filet du diable, Viper répondit à cette répartie creuse d'une cascade de soupirs à la charge grossière, avant qu'un bâillement qu'il ne lui échappe. Se frottant les paupières, une moue d'ennui gravée sur le faciès, il perdit le fil d'un monologue sans fin, accrochant de çà et là quelques bribes insignifiantes dont il n'arrivait pas à comprendre le sens.

Avec cet ersatz de Serdaigle, il venait de toucher le fond du chaudron. Dans un grondement sourd, son front vint épouser maladroitement la couverture du grimoire tout juste épousseté par ses soufflés grisés. Et tandis qu'un grognement souffreteux effleurait péniblement ses lèvres, il se surprit à implorer Merlin de lui venir en aide, avant que son impatience et sa fougue ne l'emportent sur le reste et ne viennent balayer dans la splendeur d'un tacle glisser cette silhouette moralisatrice. Relevant la tête de son oreiller de fortune, d'un regard fantomatique, le loup-garou tourna ses iris dilatés par le fumet d'une rage croissante sur ce moins-que-rien. « Avant que le doxy que t'as au plafond ne gobe le peu de bon sens qu'il te reste, tu devrais redescendre d'une cheminée et apprendre à traduire les nuances de langages... Qui sait, ça t'évitera sans doute de passer pour un elfe de maison à l'avenir... » Les dents grinçantes, d'un timbre cinglant roulant sur la langue avec le mépris qu'il lui était dû, Saito ne cachait plus l'aversion qu'il nourrissait à l'égard de ce déluré en goguette à la philosophie plus que douteuse.

Dans une nouvelle succession de rafales plaintives, le Japonais amorça, ce qui ressemblait à s'y méprendre, sa fuite. Se relevant prestement, d'un mouvement abrupt, sa chaise lui fila entre les doigts, finissant sa course sur la pierre taillée dans un vacarme résonnant. S'il avait attiré sur lui la pleine attention d'une pièce appelant au calme et à la sérénité, il s'en foutait magicalement d'être renvoyé du lieu pour son manquement au règlement. Les deux paumes vissées sur le bord de la table, son torse survolant le plan de travail, il toisa de toute sa hauteur l'Aigle à la fierté indomptée. « Je te coupe le surdoué. À brasser de l'air pour ne rien dire, j'vais finir par être enrhumé. Alors, si tu veux aller crier au monde entier que toi et moi n'avons rien volé à cette goule mal baisée ou leur dire à quel point tu aimes les chiens errants que tu te compares à eux, soit, à ton bon plaisir ; mais pour l'amour des quatre fondateurs, va le faire le plus loin de moi possible. » D'un dédain fumant, il extériorisait finalement une frustration sous-jacente accumulée au cours des jours passés à essuyer les jugements infériorisant de ses camarades. Et dans la fanfare de cet esclandre, Viper avait fini par perdre toute once de sang-froid. Les babines retroussées, il asséna une volée sur la traverse du manuscrit qu'il étudiait pour l'envoyer valser d'un bout à l'autre de la tablée.

La respiration saccadée, le buste se soulevant à chacune de ses lapées oxygénées, le lycaon ne parvenait plus à contenir la fièvre d'un carmin balloté de frénésie. Si dans ces sourires malsains et ses éclats moqueurs, l'Aiglon trouvait la situation drôle, le lycanthrope lui, ne partageait guère son point de vue. Et sans chercher à comprendre la raison de cette venue ou les réelles intentions du Serdaigle, le reptile releva son assise, la poussa dans un raclement strident sans prendre la peine d'y échouer sa carcasse. Les poings clos sur le dossier du fauteuil, il analysait cet oiseau de malheur, attendant fébrilement de voir s'il allait réussir à joindre les deux bouts et à résoudre l'équation. Et si Saito doutait encore de ses capacités à activer le peu de neurones dont mère nature lui avait fait offrande, les écrits traitant d'un sujet tout particulier trônant devant lui seraient un indice devant lequel aucun détective en herbe ne ferait la fine bouche.

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Il n’était pas vraiment déçu par cette rencontre et par cet échange… il avait observé le serpentard à plusieurs reprises et il s’était surpris à le trouver intéressant… dans le sens où il avait l’impression de se voir par moment en lui. Alors quand il avait décidé de l’approcher, autant dire qu’il l’avait fait avec quelques attentes et même si la conversation ne semblait pas très positive, le moins qu’on puisse dire, c’est que le serpentard comblait quand même la plupart de ses attentes.

Il avait un sacré caractère, il ne se laissait pas faire et sa manière de parler était plutôt drôle à vrai dire… d’ailleurs, Ryu ne se retint pas pour lâcher un rire amusé devant ce flot d’expression bien sorcières… lui qui avait grandi dans une maison de sorciers, mais tout en étant mis à l’écart du monde magique, autant dire que ce genre d’expression, c’était assez nouveau pour lui !

Le serpentard avait donc l’art d’être distrayant en plus d’être intéressant et même s’il venait de le traiter d’Elfe de maison, ce qui n’était pas spécialement flatteur, il avait décidé de prendre tout ça à la légère. Il grimaça un peu, faisant mine d’être touché avant de poser une main sur son torse, à l’endroit où se situait son coeur et lâcha :

- Et toi tu devrais investir dans une paire de lunettes, parce que je suis quand même vachement plus canon qu’un Elfe de maison… et carrément moins magique aussi…

Il haussa les épaules, pas le moins du monde affecté de devoir reconnaître qu’il n’avait rien de magique comme les Elfes… il n’était pas du genre à crier sur les toits sa condition de cracmols, mais il n’était pas non plus du genre à en avoir honte et à la cacher. De toute manière, la plupart des gens le savaient déjà, les rumeurs circulaient bien vite à Poudlard…

La suite ne le déçu pas non plus, parce qu’il semblait avoir touché un point sensible… non pas qu’il faille trop pousser le serpentard pour le faire sortir de ses gonds, mais il semblait quand même être arrivé à un certain point… faut dire que c’était un peu son plus grand point fort, d'être capable de pousser les gens à bout juste avec des mots !

Il affiche donc un sourire en coin, soutenant le regard du serpentard, le laissant finir sa phrase, observant le livre voler, il jeta un rapide coup d’oeil autour d’eux, voyant plusieurs visages tourné dans leur direction, observant quelques élèves qui étaient déjà en train de répandre des rumeurs sur ce qu’il venait de se passer et il reporta alors son attention sur le serpentard, le fixant droit dans les yeux sans sourciller :

- Si tu te calmais cinq minutes, tu te rendrais compte que c’est pas moi ton ennemi ici… tes réactions sont plutôt amusantes pour moi, mais ça va t’attirer tes ennuis si tu te calmes pas et c’était pas vraiment le but de ma présence…

Non, il n’était pas là pour lui attirer des ennuis, parce qu’il n’avait rien de spécial contre ce type, au contraire, il le fascinait un peu, donc il voulait juste engager la conversation et ça avait été amusant jusqu’à présent, mais là, ça tournait un peu mal… s’ils n’avaient été que tous les deux peut être qu’il aurait poussé un peu plus, mais il y avait bien trop de regards indiscrets autour d’eux…

Il lança d’ailleurs un nouveau regard autour, avant de reporter son attention sur le serpentard, affichant un sourire en coin en disant :

- Si tu te calmes pas, je vais être obligé de leur dire qu’on est en pleine scène de ménage… les rumeurs seront plus drôle que s’ils vont raconter que tu as essayé de me bouffer, tu crois pas ?

Il soutint le regard du serpentard, espérant que ce dernier allait finalement se calmer un peu et se rassoir, mais même si ce n’était pas le cas, il n’était pas disposé à le laisser s’en tirer aussi facilement… ils finiraient par se revoir, c’était inévitable !