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C'est grave, docteur ? { Amour

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FICHE DE PERSO

C'est grave, docteur?

ft @Amour Whistledown
Début Septembre - Très très très tôt

« Sssssssh. » Enveloppé dans un long manteau de laine, Elffin s’est stoppé au milieu de l’escalier de pierre de Caer Cynfeirdd. Dans ses bras gigote une forme emmaillottée dans une couverture d’enfant qu’il garde dans un coffre. C’est à cette forme qu’il s’adresse, émettant des petits couinements qui pourraient bien réveiller la maison encore endormie à cette heure. L’écho dans le hall est toujours assourdissant, et il n’a aucune envie d’avoir une conversation avec son père ou son frère sur ce qu’il est en train de faire. On finit par l’écouter et il étouffe un soupir de soulagement avant de descendre les dernières marches. La porte de l’entrée s’ouvre sous l’action de sa baguette, et il s’enfonce dans le matin brumeux de la campagne galloise. Il ne lui faut pas longtemps pour être en mesure de transplaner. Quand il réapparaît au milieu de nulle part, il se demande quelques instants s’il est réellement au bon endroit. Il n’y a pas grand-chose en vue pour l’instant, mais on l’a prévenu que les lieux étaient protégés. Le chasseur range sa baguette et fait tomber le capuchon qui masque ses traits, avant de se gratter la joue pensivement. Il n’est pas certain qu’il sera le bienvenu en ces lieux, même si la rumeur veut que n’importe qui puisse trouver refuge ici. Les siens ne sont pas exactement vus d’un bon œil quand on touche aux créatures magiques. Et malheureusement, aujourd’hui en particulier, il ne peut que leur donner raison. Une nouvelle faible plainte le sort de ses pensées et ses doigts reviennent flatter en douceur la fourrure du petit animal. « I know, sweetheart, I promise we are almost there. » Et alors qu’il reprend son chemin, le museau du petit niffleur qu’il tient entre ses bras se dresser hors du plaid. Faire mentir ou pas la réputation des Cynfeirdd… tout est une question de point de vue.

Lors de la chasse de la nuit dernière, une des flèches de sa brute d’aîné, peu connu pour sa précision, s’est fichée où elle n’aurait pas due. Et c’est en allant la récupérer pour se moquer de lui que le plus jeune a réalisé à quel point elle s’était perdue, et avait fait des dégâts. Dommage collatéral, auraient dit les autres. Cela ne l’a pas empêché de récupérer le petit corps frissonnant, d’endiguer le flot de sang comme il l’a pu avant de le ramener. La nuit a été d’autant plus courte qu’ils ne sont pas rentrés tôt, et qu’il a passé deux heures à tenter de s’occuper de la pauvre petite bête. Si Elffin s’acquitte sans le moindre état d’âme de la plupart de leurs missions, la cruauté n’est pas dans sa nature. Et blesser une créature innocente… c’est tout bonnement inenvisageable. Le frêle être est donc emmailloté de bandages de fortune. On ne leur apprend pas réellement à soigner, dans la famille. Et il sait très bien qu’il est arrivé au bout de ce qu’il peut faire et que ce ne sera pas suffisant. Il faut davantage. Et ce davantage, c’est ce qu’il est venu chercher en ces lieux.

La brume lèche ses bottes qui font bruisser l’herbe. Il est trop tôt pour croiser qui que ce soit, et il se demande s’il n’aurait pas du attendre une heure plus décente pour paraître. Cependant, un nouveau gémissement lui arrache une grimace et le fait presser le pas. Non, clairement, cela ne pouvait pas être reporté. Il lui faut des soins, et rapidement. Et finalement une bâtisse apparaît. Soulagement qui le ferait quasiment courir, mais il se retient, pour ne pas risquer d’agraver les blessures de son protégé, qu’il tient tout contre lui. Il est bientôt à la porte. Quelle heure peut-il bien être ? Il n’a même pas regardé, pas réellement réfléchi. Tout ce qu’il avait en tête, c’était de réparer ce que ce crétin de Bron avait fait. Hum. Le poids du niffleur change de bras alors qu’il cherche sa baguette pour amplifier légèrement sa voix, avant de cogner du poing contre la porte : « Hello ? Anybody there ? » Un nouveau coup. « Sorry it’s early… it’s an emergency. » Et il n’aurait pas su où aller pour une urgence vétérinaire aussi particulière … à part là.
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FICHE DE PERSO

c'est grave, docteur ? ft. @elffin cynfeirdd

le brouillard s'épaissit à mesure que la nuit passe, il est tard ou tôt, selon votre point de vue. l'humidité fait frisotter tes cheveux que tu pousses au mieux pour observer l'oiseau qui agrandit son corps en déployant ses ailes.
il claque du bec à plusieurs reprises, faisant des bruits de gorge dissuasif mais tu es tout de même autorisé à rester près de l'occamy.
tes yeux se perdent sur l'argent qui brille légèrement malgré le peu de luminosité qui persiste dans la forêt orientale créée pour les créatures d'asie. l'occamy te regarde perplexe mais il sait que tu n'oseras toucher son œuf que d'autres braconniers s'amuseraient à voler.
entre l'or et l'argent, tu te dis que les créatures magiques feraient mieux de vivre caché mais la propagation de l'homme sur terre est trop importante pour les maintenir tous en sécurité. tu te rappelles de ce chasseur moldu qui avait abattu l'oiseau avait volé les œufs et que tu avais du ... oubliéter l'homme. n'étant pas réellement doué avec ce sortilège, tu avais altéré ses souvenirs.
et tu ressens une culpabilité au fond de toi d'avoir souri à l'idée de lui avoir volé un bout de sa vie quand lui avait ôté toute une vie.
tu n'es pas méchant, ne voulant le malheur de personne. même de ceux là.

alors que la nuit laisse place à un léger matin clair d'un gris annonciateur de pluie, l'occamy s'agite quand tu entends le craquèlement des coquilles.
les yeux remplit d'étoiles, les deux œufs s'agitent. mais au loin, tu entends un transplanage... un atterrissage.
levant les yeux vers l'origine du bruit à des mètres de vous, tu sens l'occamy s'agiter. « ssssh. » que tu dis en tendant la main vers la mère protectrice qui claque son bec juste à côté de ta main. mais ta confiance est aveugle et l'occamy sent que tu n'es pas l'origine de cet imprévu.
levant les yeux au ciel pour voir si kayla passe, tu vois l'électricité habiller le ciel d'un éclair accompagné d'un cri aigu avant de s'évanouir. « a guest ? » l'oiseau-tonnerre s'évade, et tu te lèves pour accueillir le nouveau venu.
mais au moment de partir, l'œuf craque entièrement laissant alors un oisillon de la taille d'un chiot sortir. « wonderful... » que tu chuchotes alors que la mère vient poser son emprunte.
les mains liées sur ton cœur, tu te perds dans la contemplation avant de sursauter en te rappelant que quelqu'un ou quelque chose t'attend.

courant dans les différents mondes, baguette à la main, tu sautilles au dessus des clôtures et manques de tomber à plusieurs reprises.
ta cape t'empêche d'avancer à ton aise. ton pantalon, heureusement serré n'obstrue pas tes mouvement contrairement à tes rangers non lassées.
une fois arrivée à la cabane délabrée, tu t'aperçois qu'elle a montré son vrai visage en s'agrandissant. quelqu'un est donc sur le perron.
t'approchant avec prudence, n'attendant aucune visite à une heure si tardive ou si précipitée. tu entends sa voix qui vient étrangement résonner dans ton cœur quand tu vois l'homme dans le clair du matin léger. « ahem. yes, i'm here. » tu approches toujours avec une certaine méfiance, la grande cape, le grand homme, et l'allure distinguée t'effraient légèrement mais tu tends les mains directement vers le plaid qu'il tient avec fermeté et douceur. « what is it ? » et quand tes doigts cherchent ce qui s'y cache, tu trouves un niffleur qui couine, tes doigts se colorent de sang et ton regard devient alors plus alerte. « let's go. » tu pousses légèrement de l'épaule l'inconnu en donnant un coup de pied dans ta porte qui s'ouvre à la volée - habituée - et tu cours jusqu'à un escalier qui descend vers un sous-sol. « tony, keep the babies away. » les bébés fléreurs s'approchent pour te faire la fête mais tony en plaque un au sol d'un patte, attrape le second par la nuque et feulent quand le dernier hésite. tony est un excellent grand-père, un fléreur de qualité, obéissant.

tombant dans une salle de soin, tu enlèves ta cape en posant le niffleur sur une table stérile et te retrouve en débardeur trop lâche.
lavant tes mains en scrutant tes potions, tu finis à peine de sécher tes mains que tu attrapes deux flacons avant de prendre ta baguette dans les mains. « what's happen ? » que tu demandes en observant la blessure alors que le petit bonhomme tente de s'enfuir. « don't move, beauty, i'm a lovely doctor. » riant doucement, tu poses un bout de la coquille d'argent que tu as pris en partant devant le niffleur qui s'y intéresse soudainement, te laissant le loisir d'observer les dégats. « it's deep. » ton inquiétude est grande, mais tu opères avec efficacité. la potion allège les douleurs alors que tu refermes la plaie, réparant doucement les tissus.

après une bonne heure, tu poses une crème anti-douleur de ta concoction personnelle et pousses le flacon vers un inconnu pas si inconnu. « do we know each other ? » ce visage a muri, oui. mais tu ne pourrais jamais l'oublier.
jamais.
si tu n'as jamais vraiment su à quoi ressemble réellement l'amour que les autres se plaisent à vivre avec passion, tu as passé ta scolarité à l'observer, à te demander pourquoi lui sortait plus du lot que les autres. pourquoi à chaque sourire il te procurait une joie et une angoisse intenses.
mais tu as fini par te dire que c'était bizarre mais pas invivable, ne mettant aucun mot sur les émotions que tu ressentais, oubliant jusqu'à aujourd'hui cette sensation au creux du ventre. « elffin ? » posant le niffleur dans ses bras, tu frôles son corps en respirant son parfum, et oui... définitivement, il est différent de tous ceux que tu as pu croiser dans ta vie.
c'est bien lui. « he needs rest and cuddles. »