Dâriush Aslan

Identité :
Aslan est son nom de famille. Un nom commun en Orient signifiant le Lion, laissant sous-entendre tout un prestige qu'ils n'ont pas forcément sauf dans le cœur de chacun de ses représentants. Un nom qu'il lui vient d'un père qu'il respecte profondément.

Son prénom n'est autre que Darayavahush. C'est du très vieux perse dont la signification lui va plutôt bien malgré son tempérament réservé et silencieux.

Il fut raccourci en Darius lorsqu'ils arrivèrent en Angleterre, bien qu'à son retour de la Tour des Nuages, Darius est décidé d'adopter la forme perse de son prénom, Dâriush, bien déterminé à se réapproprier les racines qu'on lui a arraché, il y a fort longtemps maintenant.

Date et Lieu de naissance :
Darius a 31 ans. Il est né lors des premières floraisons des roses d'Ispahan, une fleur tant aimée par sa mère. C'est une fleur qu'il affectionne tout particulièrement pour des raisons évidentes. Il est né le 21 mars 1991 dans la ville de Ispahan.

Statut civil :
Il est célibataire et hétérosexuel malgré ce que certains peuvent penser de lui dans son dos. On l'a rarement vu fréquenté une femme, préférant la quiétude et la tranquillité d'un coin sombre, à l'abri des regards lorsqu'il n'arpente pas les services de Sainte Mangouste.

Scolarité :
Darius aurait du faire ses études à Poudlard, comme ses sœurs. Il aurait probablement été envoyé à Serdaigle, ou peut-être à Serpentard. On ne saura jamais. Il a fait ses études à la Tour des Nuages (annexe à venir), s'emportant, peut-être pour la première fois, face à son père qui refusait de le voir partir aussi loin, surtout dans un pays qui leur infligea la pire des blessures.

Profession :
Il est Guérisseur urgentiste. Darius avait longuement hésité à devenir médecin légiste, préférant la quiétude des morts afin de les accompagner dans leur dernier voyage, chose que sa mère n'a pu avoir. Il choisit finalement de devenir Guérisseur, choisissant la vie afin d'honorer ses parents, mais surtout son père qui s'évertuait comme il le pouvait pour leur donner une vie loin de tout... Cela.

Un choix motivé par le désir noble d'un père et d'une mère désireux d'apporter des soins dans les endroits les plus reculés des montagnes afghanes, à la frontière avec l'Iran.

Pourtant, petit, ce n'était pas du tout le métier qu'il souhaitait faire. Ses goûts pour la poésie, la musique et la littérature auraient probablement fait de lui un excellent artiste, dans le but de marcher sur les chemins déjà tracés par les plus grands poètes perses.

Ce qui ne l'empêche pas de pratiquer dans le secret.

Baguette magique : ( WikiHP pour plus de renseignements)
En bois d'Aubépine, Darius ne quitte jamais sa baguette magique dont il se sert uniquement comme instrument de guérison lorsqu'il est à Sainte Mangouste. Elle mesure 23 centimètres. Particulièrement bien entretenue, cette dernière contient un cœur d'Occamy.

Famille :
Son père s'appelait Jamsheed, quant à sa mère, c'était Golshan. Lui, il était iranien originaire de cette même ville que ses trois enfants (les faux-jumeaux Narghis et Dâriush et la petite Mira), Esfahan. Quant à elle, elle était afghane. Ils se rencontrèrent alors que Golshan descendait de sa montagne afghane pour devenir une guérisseuse accomplie afin de permettre aux gens de son village (Ramsheh) d'accéder aux soins.

De leur amour naquit trois beaux enfants. Il y avait les faux-jumeaux. Narghis était l'aînée, c'était la plus robuste, la plus forte. Elle veillait beaucoup sur Darius qui avait une santé un peu plus fragile. Puis vint Mira, quatre ans plus tard. Ils vécurent un temps avant de rejoindre les montagnes afghanes, afin de s'installer dans le village de Ramsheh où ils vécurent heureux jusqu'au terrible drame.

Lorsqu'ils vinrent à Londres, Narghis et Dâriush avaient 7 ans. Depuis, ils vivent sur le Chemin de Traverse, dans cette épicerie semblable à celle que Jamsheed eut quitté à Esfahan. Un véritable bout iranien dans cette ville déjà si hétéroclite, entre un vendeur de chaudron et un pâtissier (le très célèbre Fairy Cake).

Hérédité du sang :
Les Aslan sont de sang mêlé.

Particularité magique :
Magie sans baguette. Utilisation de la baguette magique uniquement dans sa profession pour être plus précis.

Caractère :
Petit, c'était un garçon particulièrement solaire courant à droite, à gauche, sans jamais cesser de s'épanouir devant la beauté des montagnes afghanes. Observer la pousse d'une fleur, aller marcher dans les sentiers escarpés en compagnie des chèvres, de ses soeurs sous la bonne surveillance du père ou de la mère, s'allonger dans l'herbe et observer le ciel en imaginant les formes des nuages... De tout cela, il ne reste plus qu'un jeune homme contemplatif et silencieux, se préoccupant de ses patients avec une réelle volonté de leur venir en aide avant d'aller s'enfermer dans l'arrière boutique des Aslan une fois son service terminé.

Devenu peureux des suites de la mort de sa mère, c'est devenu quelqu'un d'assez craintif qui ne regarde presque personne dans les yeux de peur d'y voir une âme sombre et terrible. Fuyant les foules sans pour autant être agoraphobe, il apprécie les endroits sombres, à l'abri des regards où il aime lire et se cultiver, se complaisant dans les chansons de sa radio magique d'où on entend tout un tas de musiques alors qu'il gratte le papier de sa plume, s'essayant à la poésie, copiant les plus grands poètes persans sans jamais parvenir à les égaler. C'est quelqu'un de particulièrement sensible.

La mort de sa mère lui a arraché son souffle de vie, le laissant aux yeux du monde et des siens, comme un spectre errant malgré lui en ce monde. L'entendre rire relève du miracle. L'entendre chanter ou réciter un poème relève de l'impossible malgré une passion sincère pour ces arts. Seuls ses sœurs et son père peuvent se vanter, tard dans la soirée, l'entendre élever sa voix, partageant aux autres une douleur dont il n'arrive à se défaire, causant tristesse et chagrin dans le cœur des siens accompagné du son de son santour. Il n'y a que dans la cuisine où il parvient à exprimer l'amour qu'il ressent pour les autres.

Dans le travail, Dâriush est très professionnel. Un peu trop, même. Parfois même un peu suffisant, voir arrogant. Il peut se montrer compréhensif s'il voit que la personne qu'il forme fait des efforts. Dans le cas contraire, il finira tout simplement par le délaisser faisant comme s'il n'était pas là. Pour autant, il est particulièrement humain vis à vis des patients, se montrant particulièrement calme dans cet univers qu'il maîtrise. Bien sûr, tant que cela reste loin des traumatismes qui lui pourrissent la vie depuis l'âge de ses sept ans.

Patronus :
Son patronus prend la forme d'un Renard famélique.

Miroir de Risèd :
Il se voit à l'intérieur de la glace, la tête dans les bras de sa mère qui vint le border une dernière fois avant de s'endormir le visage paisible.

Epouvantard :
Les corps de ses sœurs... Dans le même état que celui de leur mère.

Particularités :
→ Darius n'est pas très épais sans pour autant être maigre.
→ Il a quelques traumatismes liées à la mort de sa mère. Évitez les explosions et les feux d'artifices, même pour rire.
→ Lorsqu'il est terrorisé, ou qu'il se sent submergé, on l'entend chantonner en parsi. Jamais, il ne vous dira ce qu'il chante.
→ Il a une main plus froide que l'autre. Une pierre lui a écrasé la plus froide (celle de gauche) lorsque sa maison lui ait tombé dessus. Elle s'est pourtant bien remise mais... Problème de circulation du sang ?
→ Darius a l'odorat fine. Il sent les odeurs là où certains ne les soupçonnent même pas, ce qui le rend particulièrement acariâtre face aux odeurs de transpirations de quelques jours.
→ Il parle l'anglais (on entend quelques sons roulés dans sa voix), le parsi et l'arabe.

Qui es-tu ? :
Shady.

Faceclaim & Crédits :
Alexander Abdallah, SC.

Trigger Warnings : Ce sont l'ensemble des sujets qui peuvent être sensibles mais que vous êtes susceptibles d'aborder dans le cadre du développement de votre personnage.

Comment avez-vous connu le forum? :


Un petit plus ? :

Promesse d'un amour.
Darius pousse son premier cri, quelques secondes après une sœur qu'il aimera comme jamais il n'avait aimé quelqu'un, sauf peut-être sa mère, qui avait le monde sous ses pieds. De tout petit, il ne se souvint que de la chaleur de son sein, de la caresse de son souffle, de la douceur de ses lèvres qu'elle posait sur son front comme une bénédiction des temps oubliés. Il laisse l'attention à sa sœur, Narghis, joyaux de l'Iran, belle et sauvage comme toutes les femmes de la famille Aslan, mais sa mère ne l'oublie pas, elle ne l'oubliera jamais. Elle lui murmure qu'elle l'aime, elle lui jure que ce sera pour l'éternité. C'est un bébé plutôt calme, un fils qui apportera probablement l'honneur et le respect de ses pairs. Il est promis à de grandes choses. Placé sous la foi de Dieu, il sera très certainement l'héritier d'une petite entreprise familiale sans grande prétention, sinon celle de faire perdurer l'amour qu'ils se portent, assurant la protection et le soutien que ses sœurs attendront de lui.


Comme s'il savait.
L'odeur de la rose. Elle s'en parfume légèrement, imprimant son odeur dans la mémoire de ce fils qui la pleurera à jamais, comme un de ces hommes de foi qui se flagellent pour se souvenir de l'étendue de son amour pour cette femme qui lui donna la vie. Darius aime jeter un regard vers elle, l'avoir dans son champ de vision. Que ce fût pour lui montrer son dessin ou ses premiers mots écrits, il cherche son aval, son regard, son amour. Il profite de tous les moments, car en grandissant, il lui faudra devenir un homme comme son père pour protéger les siens et fonder sa famille, l'éloignant de cette complicité qu'il avait avec elle. Un regard, elle sait ce qu'il se passe dans sa tête. Un sourire, il est rassuré. Une caresse, il est heureux. Besoin de rien d'autre, sinon du regard protecteur de son père qui le laisse courir entre ses jambes dans cette petite boutique sans prétention comme on trouve en Iran, malgré tout l'amour et l'énergie que sa famille a mise en œuvre pour qu'ils aient ce qu'ils ont aujourd'hui.


L'amour, l'innocence,
le chaos soudain, puis la mort.
Les montagnes afghanes ont tant à offrir. Elles cultivent l'innocence et la contemplation du jeune garçon qui aime courir dans les petites rues de Ramsheh, dans les prés et les collines, escarpées ou non, à rouler dans l'herbe aux mille fleurs dégageant cette petite odeur d'éternel printemps. Les moutons autour, les regards protecteurs du père, les sourires de leur mère, l'odeur de la cuisine, la préparation pour les fêtes locales et le regard curieux pour les choses qui l'entourent.

Puis, sans crier gare, ils sont là. Agents du chaos au service d'un Dieu dont ils ne comprennent pas les enseignements. Ils fondent sur le village, purgeant l'endroit du Diable comme ils le disent, faisant tout exploser, ne laissant que peu de survivants sinon les trois enfants de Jamsheed, témoin du meurtre de leur mère, dont les décombres recouvrent son corps, laissant voir le sang ici et là, ainsi que cette main sans vie qu'ils perçoivent parmi les pierres de la maison.

Ironie du sort, c'était les dons magiques qui s'activèrent pour consolider cette table sous laquelle ils s'étaient cachés, la rendant plus résistante que n'importe quel métal.

Le regard sur les décombres, sur la main de sa mère, comprenant parmi ce chaos que celui-ci lui a ravi sa mère, Dâriush ne se rend plus compte de rien. Pas même de cette pierre qui lui brise la main. Son cœur bat encore à tout rompre, tétanisé, terrorisé, incapable de sécher les lames de ses sœurs qui ruissellent silencieusement sur leurs joues pour ne pas trahir leurs présences comme leur avait demandé Golshan avant de mourir.

Ce n'est que lorsque Jamsheed revient qu'il comprend que dans ses décombres, en plus de cette mère tant aimée, tant adorée, tant estimée, son enfance vient de se terminer et qu'il ne pourrait plus jamais voir la vie comme il la voyait encore ce matin.

Un souvenir tragique qui traumatisera profondément le fils Aslan encore de nos jours.


L'épicerie Aslan déménage.
Dâriush ne fut plus jamais lui-même. Narghis, aussi. Pour Mira, ce fut plus facile, elle était petite, trop petite, et même si elle savait, même si elle était marquée par ce souvenir, les choses furent plus douces pour elle.

Pour les jumeaux, ce fut compliqué.
Mais pour Dâriush, c'était le désir de vie qui s'en était allé.
Du petit garçon qu'il était, il n'y avait plus que l'ombre de ce qu'il fut.
Un ersatz de ce petit garçon solaire à jamais éteint, happé par le trou noir de la connerie de l'homme.

Alors il s'enferme, Darius. Il se met en retrait, dans l'arrière-boutique ou dans sa chambre, ne sortant que pour aider son père qui fait un travail monstre pour subvenir aux besoins de ces trois petits. Darius ne s'en rend pas compte, même s'il est docile, obéissant religieusement à son père qui n'a pas à lever la voix pour lui demander quelque chose. Le pauvre bougre a suffisamment à faire avec ces deux filles. Mira est pleine de vie. Narghis aussi, c'est elle la grande sœur après tout. Alors, même si son fils n'est plus celui qu'il fut, même s'il ne peut s'empêcher de faire pipi au lit, même s'il est effrayé dans la nuit noire, Jamsheed se contente de le soutenir silencieusement.

La vie sur Londres suit son cours. Jamsheed amène l'Iran dans sa boutique, dans leur vie, en leur transmettant tout ce qu'il sait sur son pays, sur ses coutumes, sur ses fêtes. Grâce à la patiente d'un père pourtant meurtri, l'état de son fils s'améliore. À ses treize ans, cela fait trois mois qu'il ne fait plus pipi au lit.


Un non pour les nuages.
17 ans, et bientôt l'école de magie de Poudlard.
Les filles sont excitées. Pas lui.
C'est un non catégorique qui sort de la bouche de la Dâriush lorsque son père leur demande un peu d'aide pour remplir les dossiers. Le gamin repose le dossier. Il lève son regard vers son père, plongeant son regard dans le sien, chose qu'il ne faisait plus depuis la mort de sa mère.

Jamsheed s'emporte, avant de finalement se calmer aussi vite que la colère était venue. Darius explique alors la raison. Bien ancré dans ses chaussures de cuir, debout dans la cuisine, le regard farouche de sa mère à la place des siens, il raconte vouloir rejoindre la Tour des Nuages afin de devenir Guérisseur à son tour. De suivre le même parcours que celui de leur mère, afin d'honorer sa mémoire.

Le père baisse le regard, une larme coulant le long de sa joue avant de quitter la pièce sans se retourner.

Le jour d'après, un dossier d'inscription pour la Tour des Nuages se trouvait dans son assiette propre. Un sourire orne le visage du fils qui s'approche de son père pour le serrer contre lui.


Bilād ar-rāfidayn.
Le souffle se lève dans sa poitrine lorsqu'il apparaît dans la zone prévue par le gouvernement magique iranien pour accueillir les ressortissants étrangers. Darius retrouve un semblant de joie, ce qui ravit son père qui le serre fortement contre lui. Un moment de pur bonheur avant de l'accompagner vers l'Irak, afin de retrouver l'Euphrate.

C'est aux portes de la Tour des nuages, que Jamsheed pose son fils. Sous la protection des ziggourats et des minarets, des coupoles et des arches islamiques, les deux hommes Aslan parlent un peu. Darius écoute beaucoup les anecdotes de son père sur cette école qui l'a vu grandir et devenir le sorcier qu'il est. Il lui parle de sa rencontre avec sa mère, serrant la main froide de son fils avec tendresse, avant de finalement le laisser partir rejoindre les autres. Les adieux sont déchirants, mais les deux hommes se retiennent de pleurer.


L'école est grandiose. De cette université, Darius en retiendra beaucoup de bonheurs. Quelque chose qu'il enfermera dans une boîte des souvenirs heureux, à côté de ceux de sa mère, de son père, de ses sœurs, et de son enfance partagée entre Ispahan et Ramsheh.

Un élève studieux, modèle, sans pour autant être le meilleur, il a quelque chose qui est apprécié par ses professeurs. Sa curiosité et sa passion pour les arts, qu'ils fussent islamiques ou païens, le goût pour la musique et la poésie lui ouvrent certaines portes qu'il se voit de refermer à la fin de sa scolarité, ayant promis à ses sœurs et à son père de retourner en Angleterre, la mort dans l'âme.


Retour dans l'ombre.
Darius retrouve ses bonnes vieilles habitudes. Il s'emmitoufle dans les ombres de l'arrière-boutique lorsqu'il n'est pas à Sainte Mangouste où il a obtenu un poste de guérisseur aux urgences. Si on le prévient en lui disant qu'il allait voir des choses pas très drôles, il hausse les épaules en se revoyant la main de sa mère dans les décombres. Il avait déjà vu pire.

Pas très sociable, Darius occupe son temps libre avec l'épicerie de son père. Avec ses sœurs, il se montre protecteur. En revenant de la Tour des Nuages, il est plus... Iranien qu'il ne le fut en arrivant. Son regard sombre, sa barbe bien entretenue, son accent revenu et cette odeur qu'il dégage, probablement à cause des huiles parfumées qu'il utilise, il ne parle plus qu'en parsi, laissant l'anglais pour Sainte Mangouste et les autres.

Il n'y a que dans son travail où il se sent bien. Son cœur s'allège. Ce poids oppressant qu'il a sur ses épaules ou sa poitrine disparaît, le laissant alors devenir le guérisseur que l'on rêve tous d'avoir (sauf ceux qu'il forme). Calme, apaisant, doux, il se montre prévenant, expliquant ce qu'il fait ou va faire afin de rassurer ses patients. On l'aime, on le demande, et même parmi ses collègues, c'est un homme apprécié. Pourtant, dès qu'il est l'heure et qu'il peut s'éclipser, il le fait dans le silence.