I am (Ima)

Elle avait pris son temps pour choisir le meilleur tailleur pour se présenter au rendez vous avec le président du Magenmagot, non sans avoir passer la veille à la bibliothèque pour comprendre pourquoi ce n'était pas un simple juge qui la recevait suite à son changement officiel de nom. La lettre du président était limpide, l'invitant via une convocation formelle dans son bureau, ce qui ne présageait rien de bon, au vue des antécédents de Monsieur Soninké dont la réputation n'était plus à refaire. Cependant, un détail avait attiré son attention, un seul : ses origines maliennes qui avaient soudainement provoqué des sueurs froides à cette simple mention.

Son esprit s'était entièrement tourné vers @Iris Faux-Orpin à ce moment là, la forçant à se ronger les ongles jour et nuit en se demandant si ce n'était pas le début des ennuis dont l'avait averti sa tante dès le début, avant même qu'elle n'accepte que Yeleen prenne le nom des Sô. Elle savait que l'attention serait portée sur cette famille décimée par l'éclat civil qui avait parcouru le Mali il y a quelques années, une Sô n'étant pas un nom très répandu ailleurs que dans ce pays. Et si le président remontait sa piste pour retrouver Nyéléni qui avait fuit pour se faire une toute autre place dans cette terre d'accueil?

Si elle avait eu une attention minutieuse lorsqu'elle avait déposé son dossier d'émancipation au mois de Juin, accepté rapidement avant même de pouvoir passer ses ASPICs sous un tout nouveau nom, elle était certaine qu'un fichier nommé "de Clare" n'était pas passé inaperçu au sein du département de la Justice Magique. SI sa candidature avait été accepté pour son alternance, elle avait été fait en tant que Sô, éloignant l'influence néfaste de l'autre famille avec qui elle s'était refusée tout affiliation. Et si le président avait réussi à tout recouper, entre le procès de Henry de Clare il y a à peine quinze ans et maintenant, qu'allait-il pouvoir lui reprocher?

"Il vous reçoit bientôt." lui adressa sa secrétaire avec un sourire, regagnant son bureau, les bras chargés de dossier.

Yeleen plissa les lèvres pour lui rendre un sourire en coin, passant outre la nervosité qui l'avait gagné l'espace de quelques minutes durant son absence. Les épaules droites, elle avait prit de l'avance en arrivant plus d'une demi-heure avant le rendez vous, s'assurant qu'elle ne raterait pas son entrevue avec @Marleen MacGregor dans la foulée, avec qui elles devaient encore discuter de l'emploi du temps en prenant en compte celui de sa cousine. Hochant la tête, elle patienta silencieusement, s'assurant que son sortilège de traduction était encore bien en place depuis le réveil, son ventre grognant de faim alors qu'elle n'avait pu se mettre quoi que ce soit sous la dent en quittant Poudlard puis Pré-au-Lard par le réseau de cheminée.

Lissant les quelques plis de sa veste, elle se leva au moment où la grande porte du bureau s'ouvrit et par reflexe, elle s'inclina poliment devant le président du Magenmagot avant de venir à sa rencontre. Bien que la secrétaire avait clairement du énoncer son arrivée, elle préféra se présenter en bonne et due forme.

"Bonjour monsieur le président, vous m'avez convoqué pour une entrevue ce matin. Je suis Yeleen. Yeleen Sô" signa-t-elle entre ses doigts sans trembler d'un seul pouce, l'accent mis sur son nom de famille.

C'était plus qu'une renommée qui le précédait, il fallait avouer qu'il avait une véritable aura autour de lui qui lui conférait un respect évident que la jeune Serdaigle lui accordait sans l'ombre d'un doute. Alors qu'il semblait surpris du sortilège de traduction utilisé, elle se demanda un instant quels étaient les détails de son dossier qu'il avait pu avoir entre les mains, outre les habituels mentions administratives que le Ministère de la Magie avaient de bases de tous les résidents sorciers du pays.

"Je l'ai emprunté à une brillante élève." avoue-t-elle humblement, une sincère pensée pour @Winona Barker qui avait prit le temps de lui enseigner le sortilège, en plus de pouvoir le peaufiner sans l'aide sa voix par la suite. Bien qu'elle avait encore quelques ratés et que le sortilège n'était pas permanent durant la journée, il fallait avouer qu'il était bien plus agréable de pouvoir converser ainsi.

S'installant sur la petite table ronde qui ne tarda pas à se remplir de divers mets pour le petit déjeuné, Yeleen ne put s'empêcher d'adresser un léger sourire en coin devant l'aisance du président du Magenmagot. Il ne semblait pas vouloir expédier ce rendez-vous pour prendre son repas seul ou en remplissant d'autres tâches, il souhaitait prendre son temps et cette attention fit monter d'un cran son trouble qu'elle cacha allègrement derrière d'autres signes.

"Je vous en prie, bon appétit."

Déclinant ainsi poliement l'invitation, elle ne put s'empêcher d'humer le café servit et penser à @Iris Faux-Orpin à qui elle n'avait nullement parler de cet entretien, pour ne pas l'inquiéter en premier lieu sur les raisons pour lesquels le président du tribunal des sorciers voulait la voir en personne. Bien que jusque là, l'allure d'un tel homme de droit lui semblait très accessible, Yeleen ne pouvait s'empêcher de rester prudente et ne dévoiler aucun autre nom que celui qu'elle avait quitté pour celui qu'elle avait choisi.

Rentrant rapidement dans le vif du sujet en la guettant presque par dessus sa tasse, le président Soninké mit le doigt sur les raisons de son entrevue en pointant directement le nom qu'elle avait choisi.

"J'ai choisi de reprendre celui qui me revenait de droit." signa-t-elle efficacement sans perdre de temps.

Il n'avait probablement pas présidé la séance où Henry de Clare avait été jugé coupable des deux enlèvements il y a bientôt seize ans mais Yeleen savait que certaines informations confidentielles du dossier n'avaient pas passé les portes du Magenmagot ce jour là. Le nom de sa mère avait été formellement oblitéré, poussant Yeleen à faire ses propres recherches pour connaître son identité. @Florian de Clare avait eu cette chance et cette malchance de savoir que sa mère ne s'était pas battue pour le garder chez les Delacroix, le procès ne s'étant presque déroulé uniquement que pour parler des relations diplomatiques en dent de scies qui avaient découlé du passage de l'héritier de Clare au Mali.

Peu de personnes avaient donc connaissance qu'un enfant nommé Sô avait bien été enlevé et élevé en Grande Bretagne mais le président ne semblait pas être étonné de ce fait. Il ne lui demandait pas comment elle avait su qu'elle était une Sô, il lui demandait surtout si elle était consciente des répercussions et étrangement, elle eut l'impression d'avoir un écho de Nyéléni quelque part entre les lignes. Prenant le temps de ne pas l'interrompre durant son repas, elle posa néanmoins ces premières questions avec tact et respect, n'étant pas simplement venu pour répondre platement à des interrogations.

"Quelles sont les conséquences que vous aviez envisagé?" demanda-t-elle avec ce silence religieux qui n'invitait qu'à avoir le point de vue franc de son interlocuteur.

Il n'était pas étranger à ce nom de famille, c'était presque à présent une certitude et Yeleen releva légèrement le menton, ne souhaitant protéger qu'une seule personne ; Nyéléni.

Elle se rendait bien compte que si ses propres phrases étaient courtes, concises à souhait sans réellement donner le change à une conversation qu'elle redoutait depuis quelques jours. Ses soupçons concernant le dossier de Clare furent étalés dans aucune pincette, la renommée de la famille n'étant même plus à refaire au delà même du procès si médiatisé à l'époque. Passer d'un nom aussi perfide à celui des Sô n'avait été qu'une libération à ses yeux et même si Nyéléni lui avait raconté l'histoire de Mawdo Sô et des nombreux décès qui ont conduit à l'extinction d'une lignée impérialiste, Yeleen avait parfaitement compris qu'elle devait également en accepter les conséquences, comme cette entrevue aux légères allures d'interrogatoires.

Loin d'avoir prévu de faire un séjour au Mali, elle eut un instant l'impression de faire face à des menaces et elle se tendit légèrement à ses mots. Surveillé, dangereux, assassinat. Mais quel ne fut pas sa surprise au moment où le président du Magenmagot lui annonça être proche de la famille Sô, pour être lui même issus d'une lignée coloniale. Sous ses manches, elle sentit chaque poils de ses bras s'hérisser en comprenant que la conversation prenait une tournure bien plus personnelle alors qu'il ne souhaitait que la mettre en garde, Yeleen acceptant silencieusement tous ses mots pour les graver en tête. Nyéléni ne semblait pas être au courant qu'un membre éminent au sein même du Ministère de la Magie connaissait l'existence des Sô sans avoir besoin de fouiller dans les archives du département de la coopération internationale. Elle qui pensait que le danger émanerait des Sô lui même, elle eut la désagréable impression de s'être fait avoir par sa propre demande en soulevant l'attention du Soninké dont elle n'avait pas pu en savoir plus dans les archives de Poudlard.

Acceptant néanmoins son erreur, elle hocha la tête, tentant de se reconstituer en prenant cet instant comme un obstacle à relever dans cette course à sa propre identité. Elle ne pouvait qu'apprécier cette volonté de vouloir la mettre en garde tout comme le fait qu'il lui dévoile avoir côtoyer les Sô au Mali, comme d'avoir eu du mal à porter un nom de famille au sein de sa patrie d'origine. Mais à présent en Angleterre, il semblait avoir conférer d'une certaine autorité et d'un statut d'intouchable pour que personne ne puisse s'intéresser à sa famille et au rôle qu'elle avait pu jouer autour de Mawdo Sô.

"Je ne suis personne pour être un danger ambulant." cingla-t-elle sans le vouloir avant de se reprendre. "Je n'étais que la fille d'un dignitaire qui a abusé d'une femme dont la famille a été réduite en cendre peu de temps après. Je n'ai aucune valeur morale à part la honte d'avoir été engendré, d'un coté comme de l'autre."

Eloigner les Sô de sa personne n'avait soudainement jamais été aussi primordiale qu'à cet instant, se rabaissant plus bas que terre pour ne pas être terrifier à l'idée que quiconque puisse remonter sa piste jusqu'à Nyéléni. Elle qui venait d'accepter de passer sa semaine dans l'appartement d'@Iris Faux-Orpin, elle se rendait compte qu'il était fort probable qu'elle puisse à présent mener n'importe qui vers la jeune femme, y compris la curiosité qui avait poussé Ima Soninké à la voir en personne. Ce n'était probablement pas une bonne idée d'aller voir Iris ce soir mais peut-être qu'elle devrait l'avertir de la présence d'un homme dont elle aurait sensiblement pu en entendre parler lorsqu'elle était au Mali.

A cet instant là, elle était loin d'avoir l'étoffe d'une Sô, elle était juste vulnérable pour qu'on puisse facilement se désintéresser d'elle. Si elle y arrivait avec le président, elle y arriverait avec quiconque.

Sa dernière question la terrorisa encore un peu plus et elle baissa les yeux vers le verre d'eau qu'elle empoigna en tremblant légèrement. Elle ne savait pas mentir, on ne lui avait pas apprit à le faire même pour se protéger. Pourtant ces derniers temps, elle avait apprit à jouer des mots, faire un minimum semblant que tout allait bien, se cacher derrière d'autres portraits pour passer inaperçu. Elle n'avait jamais pensé qu'une simple rupture lui redonnerait envie d'être aussi transparente qu'à ses huit ans.

"Non" signa-t-elle en s'appuyant uniquement sur les mots "par hasard" et un contact des Sô pour oublier le fait qu'elle avait sciemment chercher à en savoir plus sur Iris avant de connaître l'existence des Sô, contact qui avait eu lieu à l'époque par ce détective qui ne donnait clairement plus signe de vie depuis quelques temps. Elle qui avait même tenté de le contacter pour retrouver Sean durant l'été, misant sur n'importe quel moyen pour y arriver, elle avait été surprise de constater que son courrier était resté sans réponse. Sans même oser en parler à Nyéléni de cette étrange disparition quelques semaines après avoir retrouvé la trace des Sô en la personne d'Iris, la Serdaigle continua de rester dans un certain déni pour appuyer les raisons pour laquelle elle avait choisi ce nom.

"Je me suis renseignée par mes propres moyens, archive, carnet de bord de mon père, tous ce que le domaine pouvait encore me livrer pendant des années jusqu'à l'an dernier pour connaître l'existence des Sô." signa-t-elle après avoir bu un peu d'eau pour se reprendre. "C'est un nom qui m'était inconnu jusque là et je sais que j'ai probablement choisi de quitter des vautours pour un essaim de vipères." reconnaissant ouvertement les nombreuses créatures étranges que peuplaient les récits de Nyéléni. "Ce sont deux familles entachés par de terribles histoires mais ce qui est certain, c'est que si on me donnait de nouveau le choix d'un autre nom à porter, ce serait encore celui des Sô." pas seulement parce que la moitié de son sang coulait dans celui de Nyéléni mais par amour pour elle. Par amour, elle aurait accepté n'importe quel nom, tant qu'on lui donnait l'opportunité de faire partie d'une famille. Iris lui avait ouvert la porte avant même que Nyéléni lui ouvre son coeur et pour ça, elle se sentait encore honoré que la jeune femme ait pu tant lui dire de son passé.

Elle eut un moment de pause, se penchant légèrement vers la table tout comme l'avait fais le président juste avant, comme si une confidence en avait attiré une autre. Sa curiosité avait été piqué à vif malgré elle.

"Les conséquences que vous redoutez pour ma personne, est-ce qu'elles sont aussi valables pour vous?" demanda-t-elle, supposant étrangement que le président du Magenmagot ait pu avoir un quelconque lien bien plus fort qu'être une simple connaissance de la famille Sô. Craignait-il qu'on en vienne jusqu'à lui simplement parce qu'une Sô attirait l'attention également sur lui? De quelle manière était-il lié à cette famille, devait-elle s'en méfier ou au contraire, considéré cette entrevue comme un point d'encrage au cas où les conséquences seraient bien trop variés? Entre les lignes, il lui semblait que l'homme n'était pas tout à fait impartiale vis à vis de cette famille et qu'il n'allait pas laisser la jeune femme être en danger sans rien faire. Ce n'était pas qu'une question de place au sein du Magenmagot et les dignes valeurs d'un président du tribunal magique qui représentait la Justice, c'était bien plus que cela. "Si quelqu'un me retrouvait, dans une contrée si éloignée du Mali, que représenterez-vous par rapport aux Sô? continua-t-elle, un peu plus ouvertement

Le sourire qu'il lui adressa lui rappela soudainement celui d@"Iris Faux-Orpin", la ramenant à cet instant en octobre dernier où elle lui avait pris la main par dessus la table de ce succulent restaurant créole devant lequel elle passerait certainement encore d'ici la fin de la semaine. Un instant pleine de surprise, celui qu'elle aurait le moins attendu de la part d'une jeune femme avec qui elle avait tenté d'expliquer maladroitement son histoire tout comme le lien qui les unissait. Les mots qui vinrent à son encontre la touchèrent bien plus que prévu, la forçant à baisser légèrement le regard pour ne pas dévoiler l'entendu du compliment qu'il venait de lui adresser.
Une brillante étudiante? Elle n'avait jamais songé être qualifié en ces termes, pas depuis qu'elle avait été accepté in extremis à Poudlard sous condition d'être sous le protocole expérimentale de son propre oncle afin de trouver une voix potable pour user de sa magie. Elle demeurait une étudiante qui avait ces lacunes et depuis quelques semaines, elle avait surtout perdu un repère essentiel qui la déstabilisait assez pour ne plus trop savoir qui elle était. Sa curiosité se plaça néanmoins sur le dossier en question qui aurait pu lui indiquer être une bonne élève, y'avait-il une note de @Luke Korrigan à son encontre? Au vue de leur dernière discussion qui avait su lui ancrer les deux pieds sur terre pour ne pas vaciller plus qu'elle ne le devrait, elle se demandait si c'était simplement grâce à son affectation au sein du département de la justice pour l'année en alternance que le président Soninké lui avait concédé sa petite éloge.

Mais lorsqu'il se lança dans la réponse à sa question, Yeleen ne put s'empêcher de souffler, ne voyant ainsi ni une menace apparaitre de la part des Sô, ni même des Soninké restant en Grande-Bretagne ou ailleurs. Une alliance familiale, disait-il, les seules auxquelles on ne pouvait penser étaient faite de mariage politique ou financier. L'esprit encore vif et protégeant encore et encore Nyéléni, Yeleen se demanda s'il avait pu être un prétendant à une des filles de Mawdo Sô, comme sa propre mère ou ses sœurs. Nyéléni n'avait jamais évoqué qu'elle avait été promise à quelqu'un avant que les assassinats soient commis, pourtant à travers l'histoire de sa grand mère puis de sa mère, elle avait compris l'importance et le poids des traditions qui suivaient chaque femme, princesse et reine de la famille Sô.

Savoir que le président du Magenmagot était intouchable pas seulement par son statut mais parce qu'il avait été libéré de cette alliance la rassura sur le moment, loin de vouloir être un poids pour quiconque à cet instant. Elle craignait déjà par dessus tout qu'on puisse retrouver la trace de Nyéléni, elle ne souhaitait nullement attirer l'attention sachant à présent que le nom de Soninké ne serait probablement pas un hasard à coté du sien. Si le président voyait l'image de la famille Sô se refléter sur son propre visage, elle lui montrait ô combien elle ne souhaitait pas être une menace pour lui. Mais lorsqu'il parla d'être un allié, Yeleen ne put s'empêcher de plisser les lèvres, ne souhaitant pas répondre tout de suite à cette main tendue, non sans avoir consulter Iris au préalable. Il lui semblait doux et sincère dans ces propos mais elle ne venait d'avoir qu'un son de cloche, l'avis de Nyéléni était bien plus important que le reste.

Elle leva alors la plume déposée à coté du dossier pour signer de son prénom et d'un nom qui lui attira un certain sourire. Même si elle avait déjà donné son nouveau nom de famille à Poudlard pour émarger les nouvelles feuilles de présence et devoirs, c'était la première fois qu'elle accolait officiellement les Sô au prénom que lui avait donné sa mère.
Tournant le document vers le président du Magenmagot, elle laissa ce léger sourire en coin se transformer en sourire bien plus vivant, quoi que tout aussi discret. Elle était une Sô, comme elle aurait toujours du l'être et même si elle ne regrettait pas le chemin parcouru pour être celle qu'elle était aujourd'hui, un peu perdue mais tentant d'avancer dans le brouillard, elle savait qu'elle faisait enfin honneur à sa mère, celle de cœur, Nyéléni.

"Merci de m'avoir expliqué un pan de l'histoire de Sô à travers la vôtre." dit-elle, prenant bien en compte que la communauté malienne d'Angleterre était présente dans le pays mais légèrement en retrait face aux événements politiques antérieurs. "Et merci également de cette attention que vous m'avez accordé."

Elle se releva de son siège, s'assurant de ne pas le déranger plus longtemps au vue du papier signé pour lequel elle était initialement venue. Cette entrevue lui avait donné des sueurs froides durant de bonnes journées et elle pouvait certainement se permettre de légèrement relâcher la pression accumulée.

"Pardon si j'ai pu paraitre impolie d'une quelconque manière, vous restez un président relativement impressionnant." laissant un compliment également à son encontre, elle se pencha pour le saluer respectueusement une dernière fois avant de se glisser en dehors du bureau, les mains encore tremblantes.