Senju Muzan

Identité : Senju, un nom bien connu du monde sorcier d’Asie de l’Est. D’une certaine façon, plus discret au Royaume-Uni, même si les fêtes dispendieuses et extravagantes réalisées par leur représentant font que le nom est désormais bien connu de la haute société de Londres. Muzan, le deuxième et dernier fils de la famille, le rejeton qu’on aimerait bien oublier au pays mais qu’on ne peut s’empêcher de surveiller malgré tout. 無(mu)残(zan), respectivement le kanji du rien et de l’excès, un paradoxe formant une notion de misère et de cruauté. Drôle de nom pour un enfant, qu’il hérite en réalité d’un ancêtre du côté de sa mère. Plus Muzan grandit, plus son nom lui colle à la peau.

Date et Lieu de naissance : 25 décembre, Tokyo. Une partie du monde fête Noël alors que le dernier des Senju pousse son premier cri. 29 ans qu’il est arrivé dans ce monde, émerveillant puis exaspérant ses parents avec tout autant de talent.

Statut civil : Célibataire, et ce n’est pas faute de recevoir des propositions. Jusqu’à présent, Muzan les évite avec une agilité certaine, jouant avec les propositions et les prétendantes. Il sait qu’il va bien falloir se décider, un jour, mais pour le moment il préfère encore attendre. La parfaite option sera sûrement bientôt là.

Scolarité : Élève de Mahoutokoro, particulièrement brillant en charmes et terrible joueur de Quidditch. Président du club de Shōgi sorcier pendant 5 ans, champion de l’archipel d’Honshū. Membre de la compagnie de théâtre. Préfet pendant quelques années, exemple même du bon élève provenant d’une famille richissime. Dans l’ombre, il prévoyait déjà cependant sa fuite jusqu’à Londres, loin du regard constant de sa famille sur chacune de ses activités.

Profession : Homme du monde, rentier, roi de la fête, petit con de riche. Son statut n’est pas vraiment défini, se contentant de dépenser l’argent de sa famille dans des fêtes ridiculement grandes et luxueuses. Sa maison à Notting Hill est parfaitement calme en journée, mais dès le début de soirée elle se transforme dans un lieu de débauche raffinée – enfin jusqu’à une certaine heure, qui voit tout tabou être oublié. Peu regardant et surtout intéressé par l’argent, il lui arrive de prêter son domicile pour des réceptions privées. Le seul critère est d’y mettre le prix. Derrière sa façade de fêtard frivole, Muzan a perfectionné l’art de dérober et collectionner bon nombre de secrets. Ses cibles sont principalement des participants à ses fêtes, tous soit riches, soit puissants, soit les deux. En réalité, beaucoup viennent pour la même raison : Muzan rend des services. Des services très particuliers qui ne doivent sous aucun prétexte être su par le reste du monde. En échange d’une somme d’argent conséquente, et de la conservation de ce secret qui pourrait ruiner son client, Muzan accepte d’effectuer des crimes au nom des autres. Protégé par sa capacité à changer de visage comme il respire, sa fortune et la collaboration de ses clients, l’homme s’épanouit dans un réseau qui lui permettra bientôt d’obtenir absolument tout ce qu’il veut.

Baguette magique : Bois d’acajou, qui correspond si bien à son don de métamorphose. D’une longueur honorable de 30 centimètres, fine et rigide, elle renferme un poil de Bakeneko. L’obtention de la baguette pour un Senju est un très grand moment, où on le laisse vaquer seul dans les coffres remplis de baguettes de la famille, jusqu’à ce qu’il trouve la bonne. A la fois exigeant mais sûr de lui — il aura la meilleure – Muzan a été le plus rapide à trouver sa baguette à travers plusieurs générations. Moins de trois minutes. Comme le veut la coutume japonaise, il a fait graver son nom sur le manche, ainsi que les kanji de 月 (lune) et 冬 (hiver). La première qu’elle a toujours une face cachée, le second car il est né en son sein.

Famille : La famille Senju possède le monopole sur la fabrication de baguettes magiques au Japon. La qualité de leurs baguettes et leur sens des affaires font d’eux les premiers fournisseurs en Asie du Sud-Est avec une écrasante part de marché. Il y a de cela quelques années, ils se sont également diversifiés en objets magiques en tout genre. Récemment, ils ont ouvert leur propre division de balais, qui commence doucement à prendre de son essor. Kabuto, le patriarche, est un homme d'affaires impitoyable et strict, très à cheval sur les règles et avec un sens du business redoutable. Il est très respecté dans le milieu, et particulièrement exigeant envers sa famille. Yuki, sa femme, est quelqu’un de réservé en publique mais très présente à la maison et dans l’éducation de ses enfants – ainsi que dans la surveillance de leur vie de tous les jours. Elle est très douée dans la fabrication de potions, et possède le titre de Maître Potioniste. Les Senju ont deux fils, Ken et Muzan. L’aîné, Ken, est une copie conforme de son père. A l’inverse, Muzan est… différent. Plus indépendant, et de nature provocatrice, il a vite compris qu’il n’y avait rien de plus amusant que de jouer avec les limites de ses parents — voir de les piétiner. Il a maîtrisé l’art d’être acceptable en société tout en créant de multiples ulcères à ses parents à chaque sortie publique. Ken le voit comme une nuisance, un enfant à remettre à sa place et qui le gêne dans son image d’héritier parfait. Muzan le déteste cordialement, et planifie depuis un moment déjà le moyen de se débarrasser de lui pour lui voler sa place. Désireux de se séparer de l’emprise tentaculaire de sa mère sur sa vie au Japon, il s’est envolé sans prévenir personne pour Londres. Constatant que cela permettait de le garder loin de la scène mondaine japonaise, on a fini par le laisser tranquille. Mauvaise idée. (Les amis de la famille ont appris à ne pas mentionner le deuxième fils. Sous aucun prétexte.)

Hérédité du sang : Si le sang était pur il y a de cela quelques générations, l’entrée dans la famille d’un premier puis d’un deuxième né-moldu a rendu les Senju sang-mêlés. Un fait qui ne perturbe personne dans la famille, bien plus intéressés par leurs affaires et leur fortune.

Particularité magique : Métamorphomage. Un don qui lui vient de sa grand-mère paternelle, et que son frère lui envie terriblement. Depuis très jeune il a travaillé cette capacité, d’abord aux côtés de la vieille femme puis par lui-même quand sa vie s’est terminée. Il adore son don et le chérit énormément, ne cessant de s’entraîner même maintenant, alors que sa maîtrise est proche de la perfection.

Caractère : Piquant - Hautain - Beau parleur - Brillant - Sans coeur - Très ambitieux - Vaniteux - Manipulateur - Charmeur - Vif d'esprit - Mielleux - Cache bien son jeu - Individualiste - Raffiné - Sceptique - Joueur - Paradoxal - Menteur - Intransigeant - Créatif - Curieux - Dent sucrée - Strict envers lui-même - Rancunier - Control freak.

Patronus : Le Mamba Noir n’est pas une grande surprise, et représente si bien Muzan qu’il préfère le garder secret.

Miroir de Risèd : Il n’est pas seul dans son reflet. Et si lui reste droit et fier, à ses pieds se trouvent sa famille agenouillée devant lui.

Epouvantard : Un essaim d’abeilles. Mortellement allergique, il les considère comme sa seule vraie faiblesse.

Particularités : Passionné de jeu de réflexion et de stratégie, il a commencé à pratiquer le shōgi et les échecs sorciers très jeune. Champion du premier au Japon, il s’est principalement concentré sur les échecs depuis son arrivée à Londres, ayant rejoint un club particulièrement élitiste. Il est en bonne position pour remporter le championnat de Londres cette année, et il ne compte pas s’arrêter là. / Pour toutes les fêtes qu’il réalise, il ne boit pas d’alcool. C’est un fait que peu de personnes connaissent. Il possède des bouteilles spécifiques cachant le fait que le liquide qu’elles contiennent n’est pas alcoolisé, et il sait parfaitement jouer le rôle de quelqu’un ayant eu un verre de trop. En réalité, Muzan déteste perdre le contrôle. / Il est polyglotte. En plus de sa langue maternelle, le japonais, il maîtrise l’anglais, le coréen, le chinois mandarin, le thaï et le français. Il comprend plus ou moins l’italien et l’espagnol, et est capable de tenir des conversations basiques en vietnamien et en chinois cantonais. / Il possède quelques petits tatouages qu’il a uniquement fait pour voir ses parents grincer des dents. Il les aime bien quand même.

Qui es-tu ? : laufeyson. / Tia (she/her)

Faceclaim & Crédits : Sen Mitsuji.

Trigger Warnings : meurtre.

Comment avez-vous connu le forum? :  @Neith Hayder  :brax:  :brax:  :brax:

Un petit plus ? : bjr  

Dans son coin, Muzan fomente son plan pour obtenir l’empire qui revient pourtant à son frère. Il n’estime pas qu’il est plus digne d’avoir l’héritage, il désire simplement cette place pour écraser son frère et ses parents – et un peu aussi car il ne sait dire non à encore plus de pouvoir et de richesse. C’est une manière de leur prouver qu’il est bien meilleur qu’eux, et ce dans tous les domaines. Serpent charmeur, il berne son monde avec une facilité déconcertante. On lui pousse les jeunes femmes de bonne famille encore célibataires dans les bras, et il joue avec elles tel un maître marionnettiste. Il sait qu’il devra en choisir une, un jour, mais pour le moment il préfère de loin s’amuser à voir enfants et parents se pavaner devant lui dans l’espoir d’être choisi.


Muzan est un acteur né. Il dit qu’il l’a dans les veines, que lorsqu’on est béni du pouvoir de changer de visage à volonté, on n’a pas d’autres choix que d’être doué pour la comédie. Rapidement, il s’intéresse au théâtre, intègre des troupes d’enfants pour d’adolescents une fois à Mahoutokoro. Il apprend à parler, profitant des cours de rhétorique dispensés par des professeurs privés. Il apprend à bouger, à modifier ses expressions, à contrôler ses réactions naturelles et à ne montrer que ce qu’il désire. A chaque nouvelle langue qu’il apprend, il passe des heures avec un orthophoniste pour perdre le moindre accent japonais et maîtriser parfaitement l’accent correspondant. Il apprend à se défaire de son ton de garçon bien né, à mettre de côté ses manières et ses manies et à ne devenir rien de plus qu’un garçon des rues. Il travaille son don de métamorphomage, et tout ce qui va avec afin de le rendre parfait.


Jeong-Han et Alexander. Un garçon des rues et un bourgeois sans défense. Un fantôme et un homme qui n’a rien à cacher. Un mystère et un livre ouvert. Un habitué du Marché des Trolls et un incontournable des galeries d’art. Un briseur de cœur et une pauvre âme laissée sur le bord de la route. Un renard, joueur, rusé, outrageant, sans-gêne et un labrador bienveillant, brillant, réservé, sincère. L’ombre et la lumière. La thèse et l’antithèse. Les deux faces d’une même pièce, pour celui qui la fait tourner inlassablement sur le bout de son doigt. Muzan a perfectionné deux autres identités, toutes les deux bien installées dans leur monde respectif, chacune lui apportant des avantages non négligeables et lui permettant souvent de faire ce que Senju Muzan ne peut encore réaliser. On ne peut le voir rôder dans le Marché des Trolls, et il a vite appris qu’il y a certaines portes qui s’ouvrent bien plus facilement pour un riche et aimable homme blanc souriant.



L’homme en face de lui est nerveux. Ils le sont souvent. Imperturbable, Muzan l’observe, un verre de faux-whisky dans sa main. Assis dans son fauteuil de velours comme un roi dans son trône, il attend que sa proie du jour se décide à avouer ce qui l’amène ainsi, dans l’antre du diable, à la recherche de ses faveurs. “Comment puis-je savoir que tout ce qui se dira ici restera entre ces murs ?” Intérieurement, Muzan rit de ce pauvre homme tentant de contrôler la situation. Il semble ignorer qu’il a mis le manche du balais dans les mains du japonais au moment même où il a pénétré dans cette pièce – non, quand il a pénétré dans sa maison, même. Sur son visage cependant se peint un sourire rassurant, du genre qui fait se plisser délicatement ses traits dans cet air charmeur qui fait toujours mouche. “Je suis autant impliqué que vous, Mr Witherspoon. De plus, ces faveurs que j’offre ne fonctionnent que si un lien de confiance existe entre mes partenaires et moi. Je n’ai aucune raison de trahir cette confiance.” Lentement, il voit les épaules de l’homme se relaxer, même s’il continue de jeter des regards nerveux autour de la pièce. Tous pensent pouvoir le tenir avec cette vérité : Muzan est autant impliqué qu’eux, voire plus. Aucun ne semble réfléchir au fait que jamais il ne serait assez stupide pour se mettre en danger ainsi. Surtout, un élément joue toujours en la faveur de Muzan. Ils sont désespérés. “Et comment ces… faveurs fonctionnent-elles ?” Le japonais prend une gorgée de son verre, avant qu’il ne retrouve sa position sur l’accoudoir, retenu faiblement par ses doigts de pianiste. “Vous m’énoncez clairement ce que vous attendez de moi. Si votre demande m’est impossible, je vous en informe et nous en restons là.” Ce n’était arrivé que de très rares fois. Des hommes puissants voulant se débarrasser de bâtards gênants, d’autres monstres voulant cacher les preuves de leurs actes mais n’ayant pas assez de cran pour le faire eux-même. Muzan avait ses propres limites, et elles commençaient à l’enfance. “Dans le cas où je peux vous aider, je vous informe du prix que cela vous coûtera. Ensuite, vous partez et me laissez agir de mon côté. Lorsque la tâche aura été accomplie, vous laisserez l’argent ainsi qu’une fiole de souvenir contenant cet entretien, dans un endroit qui vous sera indiqué ultérieurement.” Il se tait. Witherspoon semble perplexe. “Rien de plus ?” Un sourire étire les traits de Muzan. “Quoi d’autre ? Parfois, les choses sont plus simples qu’il n’y paraît." “Vous demandez pourtant beaucoup, pour une faveur.” Les lèvres de Muzan se plissent dans une moue indulgente. “Je ne suis pas si altruiste que cela.” Le silence s’étire entre eux après cela. Cela fait longtemps qu’il a appris à rester patient pendant ces entretiens. Enfin : “Très bien.” Quelque chose dans le regard de Muzan s’éveille. “Je vous écoute.”