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Something lit up hell in me„ ( Akira )
INFOS
FICHE DE PERSO
incertitudes Les jaloux sont comme les fous et les ivrognes, ils ne se rendent jamais compte de leurs souffrances. La jalousie provient d'un manque de confiance non pas envers l'autre, mais envers soi-même • Eugène Cloutier |
Bascule d'un été aux plans échoués sur la plage de l'oubli, rien n'allait plus dans l'esprit du coréen, plus rien n'avait de sens, rien ne s'était passé comme lui l'avait imaginé. Et dans l'élan contrarié d'une rivalité qu'il s'était lui-même échafaudé, Sun-ho avait envoyé valser les desseins estivaux de vacances écoulées à ses côtés. Cloitrer dans la demeure des MacKintosh, coupé de la sphère du vivant et de ses bienfaits, l'enfant du matin frais s'était laissé aller aux berceuses solitaires à engloutir livres après livres pour s'épargner la désastreuse illusion d'avoir tout gâché avant même que le spectre du commencement ne se profile, sans chercher à comprendre cette inexplicable distance qui le séparait et qu'il souhaitait plus que tout au monde voir s'effondrer. Mais à chaque tentative, à chaque amorce d'une sincérité timide, ce fin interstice s'agrandissait de son fait, ce frein maladif aux élans indésirables, ces pulsions caractérielles aux effets destructeurs ; et il ne pouvait désormais que contempler le gouffre qui l'éloignait de celui dont il jalousait la présence.
La page d'une saison tournée, les jours s'étaient réduis en semaines et avant qu'il ne puisse s'en rendre compte, le premier mois de cette nouvelle année s'était éclipsé. Ce que le temps pouvait se montrer traître et mesquin à souffler tempête sur la clepsydre, à laisser glisser entre ses doigts des poignées de sable en tornade. Et dans le ressac des lendemains inachevés, Sun-ho avait fini par se faire à son absence, ses humeurs et son parfum. Peut-être était-ce de cela dont il avait le plus cruellement besoin, souffrir de ce manque pour que les sentiments s'étiolent, pour qu'il n'en reste qu'un vide dont le myocarde s'accoutumerait. Ainsi avait-il décidé de tirer un trait sur ses émotions pour s'éviter les affres d'un refus ou pire, et ce, malgré l'indispensable nécessité de scruter sa silhouette synonyme de perfection lorsqu'une occasion se présentait d'elle-même.
Étouffé au sein de cet enclos pétré, sous l'insistance de tableaux bavards, le bleu et argent s'était senti comme piégé lorsque l'objet de tous ses maux était apparu au détour de la grande salle. La tête basse, le souffle coupé et les joues couronnées d'un ton tranchant avec son derme de porcelaine, l'érudit s'était détourné de son chemin, s'esquivant à son regard, fuyant l'embarras d'une rencontre et de cette attraction irrationnelle. Il avait envie de s'effacer, de disparaître de ce château devenu trop petit pour cloisonner l'aimantation qui les animait, comme le destin pouvait à la fois se montrer cruel et taquin. Le courage lui avait fait à nouveau défaut, alors il avait préféré se sauver bien loin de cette ombre à l'influence sulfureuse, qu'un cœur effrité ne pouvait plus supporter d'apercevoir sans se jouer de battement manqué.
Dans une pluie végétale et sous la bruine d'une averse automnale, l'aigle errait sur l'alpage du domaine. Tremblant telle la flamme d'une bougie caresser par le vent, il sentait monter en lui cette colère habituelle, cette vague carminée qui le frustrait lorsque la déferlante sentimentale l'assaillait. Glissant sur le gazon, ses pensées s'embrouillaient, s'obscurcissait pour peindre le portrait éclairé de l'être aimé. D'un soupir accablé, il regrettait de ne plus avoir l'audace de lui faire face, de n'être que le couard fuyant inlassablement la tendresse d'une affectivité qu'il ne parvenait pas à assumer pleinement. Les yeux plantés sur les nébulosités attristées, il en venait à se demander s'il le méritait vraiment, s'il était digne d'être aimé de cette manière.
La page d'une saison tournée, les jours s'étaient réduis en semaines et avant qu'il ne puisse s'en rendre compte, le premier mois de cette nouvelle année s'était éclipsé. Ce que le temps pouvait se montrer traître et mesquin à souffler tempête sur la clepsydre, à laisser glisser entre ses doigts des poignées de sable en tornade. Et dans le ressac des lendemains inachevés, Sun-ho avait fini par se faire à son absence, ses humeurs et son parfum. Peut-être était-ce de cela dont il avait le plus cruellement besoin, souffrir de ce manque pour que les sentiments s'étiolent, pour qu'il n'en reste qu'un vide dont le myocarde s'accoutumerait. Ainsi avait-il décidé de tirer un trait sur ses émotions pour s'éviter les affres d'un refus ou pire, et ce, malgré l'indispensable nécessité de scruter sa silhouette synonyme de perfection lorsqu'une occasion se présentait d'elle-même.
Étouffé au sein de cet enclos pétré, sous l'insistance de tableaux bavards, le bleu et argent s'était senti comme piégé lorsque l'objet de tous ses maux était apparu au détour de la grande salle. La tête basse, le souffle coupé et les joues couronnées d'un ton tranchant avec son derme de porcelaine, l'érudit s'était détourné de son chemin, s'esquivant à son regard, fuyant l'embarras d'une rencontre et de cette attraction irrationnelle. Il avait envie de s'effacer, de disparaître de ce château devenu trop petit pour cloisonner l'aimantation qui les animait, comme le destin pouvait à la fois se montrer cruel et taquin. Le courage lui avait fait à nouveau défaut, alors il avait préféré se sauver bien loin de cette ombre à l'influence sulfureuse, qu'un cœur effrité ne pouvait plus supporter d'apercevoir sans se jouer de battement manqué.
Dans une pluie végétale et sous la bruine d'une averse automnale, l'aigle errait sur l'alpage du domaine. Tremblant telle la flamme d'une bougie caresser par le vent, il sentait monter en lui cette colère habituelle, cette vague carminée qui le frustrait lorsque la déferlante sentimentale l'assaillait. Glissant sur le gazon, ses pensées s'embrouillaient, s'obscurcissait pour peindre le portrait éclairé de l'être aimé. D'un soupir accablé, il regrettait de ne plus avoir l'audace de lui faire face, de n'être que le couard fuyant inlassablement la tendresse d'une affectivité qu'il ne parvenait pas à assumer pleinement. Les yeux plantés sur les nébulosités attristées, il en venait à se demander s'il le méritait vraiment, s'il était digne d'être aimé de cette manière.
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FICHE DE PERSO
Cette situation lui tapait sur les nerfs… c’était toujours la même chose avec lui, à chaque fois que quelque chose n’allait pas, il prenait la fuite et Akira commençait sérieusement à en avoir marre ! Il lui avait fait le coup pas moins de deux fois déjà en fin d’année dernière, et voilà qu’il remettait ça… et encore une fois, Akira n’avait aucune idée de ce qui n’allait pas et de ce qui pouvait bien lui être reproché.
Sun-ho était sensé venir chez lui pendant les vacances, au final, il avait trouvé refuge dans sa famille, ce qui n’était pas une mauvaise chose en soit et il pouvait tout à fait le comprendre, même s’il devait admettre qu’il avait été un peu déçu… ceci dit, il était quand même venu pour fêter son anniversaire et ça c’était cool… mais il avait l’impression que c’était là que les choses avaient un peu mal tournées.
Tout lui avait semblé normal, il avait invité tous ses amis, à une petite fête chez lui, ses parents n’étant pas là, ses soeurs non plus, puisqu’il avait prévu de fêter son anniversaire avec elles à un autre moment… c’était juste lui et une petite poignée d’amis. Il n’en avait pas énormément à vrai dire… il avait beau être du genre sociable, il n’y avait pas tant de personnes qui étaient capable de supporter son caractère… mais il n’avait jamais eu besoin d’avoir énormément d’amis non plus !
Sans compter qu’il en avait gagné de nouveau l’année dernière, dont Ever… même ce dernier avait trouvé un créneau pour se libérer dans son emploi du temps de starlette hollywoodienne pour venir fêter ça. Et c’était cool, il avait passé un bon moment… sauf qu’après ça, il n’avait pas revu Sun-ho et il avait eu l’impression qu’un vent glacial s’était immiscé entre eux…
C’était pas plaisant, de une, parce que ce n’était pas la première fois, mais au moins la troisième en peu de temps, et de deux, parce que malgré tout ce qu’il pouvait bien se passer entre eux, Sun-ho était avant tout son meilleur ami et le voir prendre la fuite comme ça et bouder à chaque fois qu’il se passait un truc… ça l’ennuyait vraiment. Il avait été bien décidé à le laisser venir vers lui cette fois ci, parce que ça faisait deux fois déjà que c’était lui qui faisait le premier pas… mais cette fois il en avait marre !
Sauf que visiblement… il pouvait attendre un moment, voir même toute l’année… et il connaissait bien son ami, assez pour savoir que ce dernier avait bien plus de patience que lui… donc autant dire qu’il avait fini par craquer finalement ! Il l’avait vu prendre la fuite de la grande salle, il avait juste eu le temps de voir le regard qu’il lui avait lancé, et ni une ni deux, il s’était échappé à son tour pour lui courir derrière…
Il n’aimait vraiment pas l’image que ça donnait de lui… ça l’énervait, raison pour laquelle il avait été un peu brusque en l’abordant… parce que de une, la situation l’agaçait et de deux, il en avait marre d’être constamment celui qui courait après Sun-ho… ça lui donnait juste l’impression qu’il était le seul à se soucier de leur amitié et du lien entre eux…
- T’as encore l’intention de me fuir comme ça longtemps ? Parce que je commence à en avoir un peu marre de devoir toujours te courir derrière… !
Le ton était un peu froid, parce qu’il était vraiment agacé, et parce qu’il faisait froid… ils auraient pu être au chaud à l’intérieur, mais non, apparemment Sun-ho avait décidé de prendre l’air… quelle idée ?! Il lâcha un soupir agacé, un peu dramatique avant d’ajouter :
- Ce serait bien si pour une fois tu pouvais juste me dire quel est le soucis et arrêter de te sauver à chaque fois que tu croises mon regard comme si j’avais fais un truc horrible sans même savoir ce que j’ai vraiment fait ?!
Le ton était un peu moins froid, c’était plus fort que lui, il n’arrivait pas à rester en colère trop longtemps face à Sun-ho, mais la réponse de ce dernier pourrait très facilement la raviver… il en avait marre des faux semblants, il en avait marre de devoir prétendre encore et toujours… il voulait juste un peu d’honnêteté pour une fois…
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FICHE DE PERSO
incertitudes Les jaloux sont comme les fous et les ivrognes, ils ne se rendent jamais compte de leurs souffrances. La jalousie provient d'un manque de confiance non pas envers l'autre, mais envers soi-même • Eugène Cloutier |
Les embruns d'une bruine épousant les contours de son visage étaient parvenus à endiguer l’incendie d’un derme brûlant. La diaphorèse du sol et son arôme, portés par les vents, avaient effacé le parfum enivrant de celui qu’il s’acharnait à vouloir oublier. L’âme vagabondant dans les nébulosités édéniques, il s’efforçait malgré lui, à ’effacer de ce myocarde encore fragilisé par cette déclaration estivale, du moins ce fut ce à quoi il aspirait et se soustrayant si lâchement de sa compagnie. Ainsi, la tête ailleurs et l’esprit tourné vers l’alpage éthéré au reflet automnal, le jeune Kim n’avait pas su percevoir dans l’écho de ses foulées, le mimisme d’une démarche pressée battant avec ardeur le sentier. Et seule la brusquerie d’un abordage à la délicatesse questionnable le sortit d’un songe aérien. Prêt à en découdre, les phalanges fermées en poing clos, il tourna les talons.
Il succomba au brasier de la confusion à l'instant même où ses bourgeons d'orient croisèrent ses voisines et se délectèrent des courbes de sa silhouette. Mais déjà dans l’ombre de ses paroles lâchées avec agacement, le cœur de l’aigle s’arrachait à l'insipide solitude pour s'emballer d’une irrégularité sensible. Dans le creux de ce timbre distant, les battements manqués se firent des légions et déjà, Sun-ho n’envisageait que la fuite, incapable de faire face, impuissant contre la vague mélancolique, qui sans sourciller lava son être d’un sentiment de gêne dont il se trouvait à nouveau captif. La paume de sa main échouée entre les lames de mèches baptisées, ses prunelles bercées d'une honte flagrante, l'enfant du matin frais baissa la tête, indigne de sa compagnie, il souhaitait plus que tout se dématérialiser, s'éclipser en un cillement pour ne plus avoir à assumer les conséquences de cette bévue.
Relevant le menton pour déposer son regard abattu dans celui du nippon, d'un pas malhabile, le coréen s'acharnait à rompre cette proximité au pouvoir fragilisant et ses appels aux contacts. Le jeune Kim piétinait sur place balayant cette tentative de garder le plus de distant entre lui et le japonais, fruit d'une affection défendue. « Tu n'avais pas l'air de trop te soucier de savoir où j'étais ou si je t'évitais quand tu te prélassais aux côtés de l'autre... » D'une voix craquant de jalousie, l'asiatique qui se refusait d'affronter la complexité de ce trouble à l'empyreume venimeux, venait de faire preuve d'une bassesse à laquelle il était totalement étranger. D'une froideur similaire à celle qu'il venait d'essuyer, le Serdaigle se déchargeait de ce poids dont il ne pouvait simplement plus s'accaparer et qui le consumait.
Il se gardait bien de lui dévoiler la réalité de l'émoi jaloux dans lequel il s'était glissé en le voyant si proche d'un gars qu'il ne connaissait guère. Il boycottait volontiers, l'idée de lui faire part de ses plans naïfs à s'entêter de l'éviter pour faire taire les élans sentimentaux qu'il éprouvait à son égard ; comme si le simple fait de se passer de lui, allait subtilement censurer cette relation qu'il peinait à définir. D'une pommade à l'effet lénitive, l'apostrophe d'Akira lui fit ressentir une culpabilité assassine. D'un soupir écœuré, il accusait le coup de cette envolée hâtive. « Désolé, c'est que te voir si proche de ce mec, j'avais juste... » Envie de leur montrer qu'il lui appartenait ? Il se freinait bien de conclure ce propos. Il n'appartenait à personne, il était juste lui et cela lui suffisait, du moins, ce fut ce qu'il se répétait en espérant se leurrer.
Rongé par l'angoisse de sentir le courage lui échapper, Sun-ho lui tourna le dos. Désormais, dans sa lancée, il ne pouvait plus faire marche arrière. Le regard ancré sur l'horizon, peignant un point imaginaire sur lequel il avait la capacité de se reposer. « C'est idiot, mais quand je te vois avec lui, tu parais si naturel... Comme si c'était une évidence dont j'étais le seul à ignorer l'existence. » Reprenant son souffle, sa main s'échoua sur sa nuque, ultime contention à freiner la propagation d'un frisson d'horreur d'une prise de conscience déchirante. « J'ai comme l'impression que notre conversation dans le Poudlard Express n'a aucun poids... » La monotonie de son vers trahissait l'insécurité profonde qui le submergeait. Et cloisonné au sein d'une cage capitonnée de ses incertitudes, cette peur sous-jacente de le perdre croissait à chaque opportunité, où le Poufsouffle et son lionceau se confondaient d'une illusion dont l'aiglon ignorait la nature.
Il succomba au brasier de la confusion à l'instant même où ses bourgeons d'orient croisèrent ses voisines et se délectèrent des courbes de sa silhouette. Mais déjà dans l’ombre de ses paroles lâchées avec agacement, le cœur de l’aigle s’arrachait à l'insipide solitude pour s'emballer d’une irrégularité sensible. Dans le creux de ce timbre distant, les battements manqués se firent des légions et déjà, Sun-ho n’envisageait que la fuite, incapable de faire face, impuissant contre la vague mélancolique, qui sans sourciller lava son être d’un sentiment de gêne dont il se trouvait à nouveau captif. La paume de sa main échouée entre les lames de mèches baptisées, ses prunelles bercées d'une honte flagrante, l'enfant du matin frais baissa la tête, indigne de sa compagnie, il souhaitait plus que tout se dématérialiser, s'éclipser en un cillement pour ne plus avoir à assumer les conséquences de cette bévue.
Relevant le menton pour déposer son regard abattu dans celui du nippon, d'un pas malhabile, le coréen s'acharnait à rompre cette proximité au pouvoir fragilisant et ses appels aux contacts. Le jeune Kim piétinait sur place balayant cette tentative de garder le plus de distant entre lui et le japonais, fruit d'une affection défendue. « Tu n'avais pas l'air de trop te soucier de savoir où j'étais ou si je t'évitais quand tu te prélassais aux côtés de l'autre... » D'une voix craquant de jalousie, l'asiatique qui se refusait d'affronter la complexité de ce trouble à l'empyreume venimeux, venait de faire preuve d'une bassesse à laquelle il était totalement étranger. D'une froideur similaire à celle qu'il venait d'essuyer, le Serdaigle se déchargeait de ce poids dont il ne pouvait simplement plus s'accaparer et qui le consumait.
Il se gardait bien de lui dévoiler la réalité de l'émoi jaloux dans lequel il s'était glissé en le voyant si proche d'un gars qu'il ne connaissait guère. Il boycottait volontiers, l'idée de lui faire part de ses plans naïfs à s'entêter de l'éviter pour faire taire les élans sentimentaux qu'il éprouvait à son égard ; comme si le simple fait de se passer de lui, allait subtilement censurer cette relation qu'il peinait à définir. D'une pommade à l'effet lénitive, l'apostrophe d'Akira lui fit ressentir une culpabilité assassine. D'un soupir écœuré, il accusait le coup de cette envolée hâtive. « Désolé, c'est que te voir si proche de ce mec, j'avais juste... » Envie de leur montrer qu'il lui appartenait ? Il se freinait bien de conclure ce propos. Il n'appartenait à personne, il était juste lui et cela lui suffisait, du moins, ce fut ce qu'il se répétait en espérant se leurrer.
Rongé par l'angoisse de sentir le courage lui échapper, Sun-ho lui tourna le dos. Désormais, dans sa lancée, il ne pouvait plus faire marche arrière. Le regard ancré sur l'horizon, peignant un point imaginaire sur lequel il avait la capacité de se reposer. « C'est idiot, mais quand je te vois avec lui, tu parais si naturel... Comme si c'était une évidence dont j'étais le seul à ignorer l'existence. » Reprenant son souffle, sa main s'échoua sur sa nuque, ultime contention à freiner la propagation d'un frisson d'horreur d'une prise de conscience déchirante. « J'ai comme l'impression que notre conversation dans le Poudlard Express n'a aucun poids... » La monotonie de son vers trahissait l'insécurité profonde qui le submergeait. Et cloisonné au sein d'une cage capitonnée de ses incertitudes, cette peur sous-jacente de le perdre croissait à chaque opportunité, où le Poufsouffle et son lionceau se confondaient d'une illusion dont l'aiglon ignorait la nature.
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FICHE DE PERSO
- Hein ?!
Le regard plein d’incompréhension, il observait Sun-ho avec un air de poisson sorti de son bocal, ne comprenant rien à ce qu’il venait de dire. A quel moment s'était-il prélassé avec qui que ce soit ? Et de qui parlait il au juste ? Depuis la rentrée, Akira n’avait fréquenté personne de différent… et à aucun moment il n’avait eu l’impression de se “prélasser” comme il venait si bien de le dire… c’était pas vraiment son genre et s’il était plutôt tactile et ouvert avec ses amis, il était bien plus frileux avec les gens qu’il ne connaissait pas vraiment… c’était d’ailleurs ce que Ever lui avait reproché plus d’une fois…
Rien ne semblait avoir de sens dans les mots de son ami et ça l’inquiétait un peu. Parce que en règle générale, Sun-ho était celui qui était responsable, celui qui était réfléchi et qui avait même tendance à le ramener sur terre et à lui faire remarquer qu’il en faisait un peu trop parfois, mais là… il avait juste l’impression d’être face à quelqu’un qui avait perdu son sens des réalités.
Se rendant compte qu’il devait avoir l’air idiot en fixant ainsi son meilleur ami et en attendant une réponse de sa part sur ce qui semblait le déranger et sur cette histoire de prélassage qui lui semblait totalement sorti de nul part, il secoua un peu la tête, refermant sa bouche et reprenant un air un peu boudeur, parce que c’était pas plaisant à entendre, et c’était encore moins plaisant de ne rien comprendre.
La suite était toute aussi incompréhensible à ses oreilles… de quel type parlait il au juste ? Il avait beau passer en revu ce qu’il avait fait depuis la rentrée, il avait traîné un peu avec Quincy, mais il n’y avait rien eu de plus qu’habituellement… et puis il avait commencé à devoir prendre des cours supplémentaire avec Dae-Ho aussi… mais là encore, ça n’avait rien de bien étonnant, surtout que Sun-ho était bien placé pour savoir que c’était un peu nécessaire… même si lui avait tendance à penser le contraire.
- Mais… de quel mec tu parles au juste ?
L’espace d’un instant, il avait pensé à Ever… c’était le seul type dont il s’efforçait d’être assez proche, parce qu’il y avait une bonne raison à ça, et il y arrivait plus ou moins… le fait qu’ils soient devenus plus ou moins amis avait aidé, même si les paroles de ce dernier en fin d’année précédente l’avait quand même un peu refroidis… sauf que même lui, il ne l’avait pas vraiment vu depuis la rentrée, ils s’étaient juste croisés de manière très rapide…
La dernière fois qu’ils s’étaient vraiment vu et avaient parlé, c’était cet été pendant son anniversaire… parce que dans un sens, ça lui avait quand même fait plaisir que Ever puisse se libérer malgré son emploi du temps de superstar pour venir à son anniversaire… Il secoua de nouveau la tête, comblant la distance entre eux, posant ses mains sur les épaules de Sun-ho, afin de pouvoir le regarder bien en face avant de dire :
- Attends, attends… faut que tu m’expliques là, parce que je vois vraiment pas de qui tu parles ! Je vois pas avec qui je peux être plus naturel qu’avec toi… enfin… peut être que c’est plus aussi naturel qu’avant entre nous, par rapport à ce qu’il s’est passé, mais ça change rien au fait que t’es quand même mon meilleur ami et que si il y a bien une personne avec qui je suis naturel, c’est bien toi !
C’était quoi ces conneries ? Et puis ça sortait d’où au juste ? Sun-ho était son meilleur ami depuis un petit moment maintenant, mais il n’avait jamais eu l’impression que ce dernier soit jaloux de ses autres relations… sauf que là, pour la première fois, ça semblait être le cas. Et au moment où le mot “jalousie” effleura son esprit, il prit à nouveau un air surpris, laissant retomber ses mains avant de dire :
- T’es jaloux ?!
C’était autant une question qu’une affirmation, comme si c’était plus une évidence, parce que ce genre de réaction, c’était typiquement de la jalousie, mais de la part de Sun-ho c’était quelque chose d’assez nouveau et d’assez étrange aussi… Il secoua de nouveau la tête, comme pour essayer de se reprendre, fronçant les sourcils, se sentant presque attaqué par les dernières paroles de Sun-ho…
- T’es sérieux là ? Tu penses que ça a eu aucune conséquence ? J’ai passé presque toutes mes vacances à me torturer l’esprit et à me demander comment les choses allaient tourner entre nous et si notre amitié n’allait pas finir par voler en éclat… j’étais rassuré de te voir pour mon anniversaire mais là, tu recommences à m’éviter, je sais même pas vraiment pourquoi et tu crois que je me sens comment vis à vis de ça ?!
Le ton était un peu plus dur, parce que non, si Sun-ho pensait qu’il prenait ça à la légère, ce n’était pas le cas. La preuve, il était encore une fois celui qui faisait le premier pas et qui allait vers lui pour tenter d’arranger les choses, alors que le serdaigle tentait une fois de plus de prendre la fuite…
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incertitudes Les jaloux sont comme les fous et les ivrognes, ils ne se rendent jamais compte de leurs souffrances. La jalousie provient d'un manque de confiance non pas envers l'autre, mais envers soi-même • Eugène Cloutier |
Son regard s'animait de l'incandescence d'un brasier. La jalousie le dévorait à mesure qu'il posait ses iris à la teinte abyssale sur la silhouette du japonais. Subtil jeu d'ombre et de faux-fuyants, Sun-ho se prenait d'un déplaisir à fuir ses amandes. De sa main tressautant sous un frisson envieux, il réprimait l'amer appel d'une étreinte. La raison en bandoulière, le doute s'était dressé en bouclier levé entre ces deux âmes à la compatibilité contestable. Posant le regard sur les mains du Poufsouffle épousant la courbe de ses galons, il se mordit la lippe. Du bout de ses doigts frileux, l'aigle remonta son col, geste timide et empressé afin de dissimuler une grimace de plaisir mêlé au dégoût lorsque ce type revint sur le tapis. Si le blaireau tentait tant bien que mal de feindre l'ignorance. Cela ne prenait pas. Non, il était intimement persuadé de les avoir vus. Il ne l'avait pas imaginé ou inventer. Cette complicité dont il ignorait l'existence. Lui, qui candidement, avait laissé les rumeurs aller bon train. Désormais, la défiance à son égard s'était installée et son ressac charriait les délices salés d'une rancœur galopante. Décontenancé par tant de mauvaise foi, il arqua un sourcil. « Oh... Tu veux vraiment jouer cette carte-là ? Sérieusement, tu me prends pour quoi au juste hum ? » La voix chevrotante, dans l'éclat d'un rire épicé, le bleu se forçait à garder contenance, à ne pas céder le pli aux émotions néfastes d'une rengaine.
Ravalant un juron, l'érudit détourna les yeux. Il fuyait ses excuses sans fond. Pire encore, il les encaissait sans broncher. L'enfant du matin calme prenait sur lui pour ne pas imploser devant tant d'artifices à la fadeur certaine et ses sous-entendus tendancieux. Dans l'illumination d'une évidence, alors que les paumes de l'Asiatique quittaient ses épaules, le jeune Kim en profita pour se défiler de quelques pas. Retraite nécessaire. Et déjà, l'écho d'une question rhétorique bourdonnait. Était-ce si flagrant pour que lui seul ne soit pas en mesure de réaliser la médiocrité de cette émotion destructrice ? Son flegme s'effondra. Les mâchoires crispées, d'un soupir valant mille reproches, il s'enferma d'une posture passive-agressive. Il ne lui faisait plus face et pourtant, le Serdaigle éprouvait le plus grand mal à assumer ce qu'il ressentait. « T'es barré, ça va être de ma faute maintenant ? » Avait-il râlé d'un air boudeur tout en trouvant le courage de lui tenir front. Ses pupilles, enflammées d'une contrariété palpable, le dévisagèrent sans vaciller un seul instant. Convaincu au plus profond de son être de ne pas avoir halluciné ce rapprochement tangible, l'Aiglon trouva refuge dans une perfidie malsaine.
Ses bras retombèrent le long de son buste. Il était abattu. Et avec la mollesse d'un affront mal assuré, son index se posa sur la poitrine du Poufsouffle. À peine ce contact prudent établit, le cœur se joua d'un concert de battements manqués. Sun faiblissait, comme à chaque fois qu'il pouvait sentir sous son derme la chaleur innocente du japonais. Il déglutissait, étouffant une fièvre passagère. Les phalanges hérissées en poing fermé, la situation lui échappait alors que le vent saisonnier taquinait ses lobes de mots âpres. Inconsciemment, son esprit faisait le tri, interprétant à sa guise l'accent du nippon. « Sshibal ! Toi, encore et toujours toi ! Comme si c'était de ma faute si tu te jetais dans les bras du premier venu. Comme si j'étais responsable de toute cette situation. T'as raison, j'ai merdé, mais putain Akira, à croire que j'ai le monopole sur l'impair ! » Son poing s'abattait avec flaccidité, marquant chacune de ses paroles d'un martèlement creux. Et si son timbre décroissaIt sur l'échelle de l'audace, le jeune homme ne perdait pas la face. « Et sinon, moi dans tout ça, je me case où hum ? Ça fait de moi quoi ? Le chaudron de secours ou un truc comme ça ? J'attends que tu aies fini de faire mumuse avec ce gars ou qu'il t'ait jeté pour récupérer ce qu'il reste ? » La dureté de ses propos lui arrachèrent une onde de regret, mais si il devait passer par là pour lui faire comprendre à quel point il tenait à lui, alors il était prêt à assumer les conséquences.
Ravalant un juron, l'érudit détourna les yeux. Il fuyait ses excuses sans fond. Pire encore, il les encaissait sans broncher. L'enfant du matin calme prenait sur lui pour ne pas imploser devant tant d'artifices à la fadeur certaine et ses sous-entendus tendancieux. Dans l'illumination d'une évidence, alors que les paumes de l'Asiatique quittaient ses épaules, le jeune Kim en profita pour se défiler de quelques pas. Retraite nécessaire. Et déjà, l'écho d'une question rhétorique bourdonnait. Était-ce si flagrant pour que lui seul ne soit pas en mesure de réaliser la médiocrité de cette émotion destructrice ? Son flegme s'effondra. Les mâchoires crispées, d'un soupir valant mille reproches, il s'enferma d'une posture passive-agressive. Il ne lui faisait plus face et pourtant, le Serdaigle éprouvait le plus grand mal à assumer ce qu'il ressentait. « T'es barré, ça va être de ma faute maintenant ? » Avait-il râlé d'un air boudeur tout en trouvant le courage de lui tenir front. Ses pupilles, enflammées d'une contrariété palpable, le dévisagèrent sans vaciller un seul instant. Convaincu au plus profond de son être de ne pas avoir halluciné ce rapprochement tangible, l'Aiglon trouva refuge dans une perfidie malsaine.
Ses bras retombèrent le long de son buste. Il était abattu. Et avec la mollesse d'un affront mal assuré, son index se posa sur la poitrine du Poufsouffle. À peine ce contact prudent établit, le cœur se joua d'un concert de battements manqués. Sun faiblissait, comme à chaque fois qu'il pouvait sentir sous son derme la chaleur innocente du japonais. Il déglutissait, étouffant une fièvre passagère. Les phalanges hérissées en poing fermé, la situation lui échappait alors que le vent saisonnier taquinait ses lobes de mots âpres. Inconsciemment, son esprit faisait le tri, interprétant à sa guise l'accent du nippon. « Sshibal ! Toi, encore et toujours toi ! Comme si c'était de ma faute si tu te jetais dans les bras du premier venu. Comme si j'étais responsable de toute cette situation. T'as raison, j'ai merdé, mais putain Akira, à croire que j'ai le monopole sur l'impair ! » Son poing s'abattait avec flaccidité, marquant chacune de ses paroles d'un martèlement creux. Et si son timbre décroissaIt sur l'échelle de l'audace, le jeune homme ne perdait pas la face. « Et sinon, moi dans tout ça, je me case où hum ? Ça fait de moi quoi ? Le chaudron de secours ou un truc comme ça ? J'attends que tu aies fini de faire mumuse avec ce gars ou qu'il t'ait jeté pour récupérer ce qu'il reste ? » La dureté de ses propos lui arrachèrent une onde de regret, mais si il devait passer par là pour lui faire comprendre à quel point il tenait à lui, alors il était prêt à assumer les conséquences.
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INFOS
FICHE DE PERSO
Ça n’avait aucun sens, il ne comprenait pas du tout ce qui lui était reproché et ce qu’il se passait… c’était un peu comme à chaque fois d’ailleurs, ça se répétait encore et encore… Sun-ho avait visiblement quelque chose à lui reprocher, et il prenait la fuite, sans rien lui expliquer… mais en général, quand il venait le confronter pour avoir des informations, il finissait par lâcher le morceau et au moins, ils pouvaient s’expliquer et en parler… mais là, ça ne semblait pas être possible.
Il avait beau essayer d’avoir des informations, il ne comprenait plus rien à ce qu’il se passait. Ce n’était pas une carte qu’il jouait, comme semblait le penser son interlocuteur, il était réellement perdu. Ça devait d’ailleurs se voir sur son visage… non pas qu’il ait un air brillant en général, mais là, il devait avoir l’air encore plus largué qu’habituellement.
La seule explication rationnelle à la situation et aux réactions de Sun-ho, qu’il n’avait jamais vu réagir de manière aussi violente avec lui jusqu’à présent, c’était qu’il était jaloux. Mais il ne comprenait pas mieux pourquoi. Il n’avait pas vraiment de raison d’être jaloux… s’il y avait bien une personne qui avait une place privilégiée dans son existence, c’était bien le serdaigle…
D’ailleurs, il avait beau réfléchir et chercher, il n’y avait personne de qui il était le plus proche, du moins, pas à Poudlard et pas en dehors de sa propre famille. Alors pourquoi tout ces reproches tout à coup ? Et pourquoi cette jalousie ? OK, il avait plus ou moins compris que leur amitié était un peu en péril depuis la fin de l’année dernière… à cause de sentiments un peu étrange qu’il s’efforçait de réprimer, justement parce qu’il ne voulait pas que leur amitié vole en éclat… mais encore une fois, il n’arrivait pas à savoir ce qu’il avait fait de mal.
- Je… mais non, j’ai pas dit que c’était de ta faute… et quoi d’abord ? Pour dire que c’est de ta faute, faudrait déjà que j’arrive à comprendre ce que tu me reproches exactement… t’es là à me fuir et à me reprocher des trucs stupides sans me donner la moindre explication !
Il n’était pas vraiment du genre patient et il avait un peu épuisé ses réserves avec Sun-ho… justement parce qu’il était son ami, mais ami ou pas, à un moment, il fallait qu’il réplique et il était hors de question qu’il se laisse accuser de tout et n’importe quoi sans réagir… mais la suite ne l’aida pas du tout à se calmer, bien au contraire.
Son visage se durcit un peu, au fur et à mesure que le serdaigle crachait ses paroles… OK, il voulait bien admettre que parfois il était un peu égoïste, c’était pas la première fois qu’on lui faisait remarquer et en général, il l’assumait… mais est ce qu’il l’avait vraiment été là ? Il n’en était pas convaincue, parce que si ça avait été le cas, il aurait laissé Sun-ho bouder dans son coin sans chercher à savoir ce qu’il se passait…
A chaque fois, c’était lui qui avait fait le premier pas avec le serdaigle, c’était lui qui était venu le voir pour arranger les choses… et ça ne lui semblait pas vraiment être un comportement égoïste… même si la raison l’était sans doute un peu… parce que égoïstement, il refusait de perdre son ami. Mais si cette accusation lui semblait déjà profondément injuste, la suite était bien pire.
Il n’appréciait pas beaucoup l’index s’enfonçant dans son torse d’un air accusateur, et encore moins d’entendre son ami, son meilleur ami même, dire clairement qu’il était une sorte de mec facile qui sautait sur le premier mec venu… Parce que oui, c’était ce qui lui était reproché et c’était ridicule… mais surtout, c’était humiliant d’entendre ça.
Il y avait des choses qu’il n’avait pas encore admises et qu’il avait beaucoup de mal à admettre… comme le fait qu’il soit clairement plus attiré par les garçons que par les filles… c’était un sujet un peu tabou pour lui encore, alors entendre ce genre de chose, ça faisait mal… vraiment mal, surtout que c’était totalement faux.
La colère prit le pas sur tout le reste, il ne voyait plus son meilleur ami en face de lui, mais un crétin qui l’accusait à tort de faire des trucs dégoûtant avec un autre garçon… Sans même qu’il en ait conscience, il envoya son pied dans le tibia de Sun-ho… c’était pas un petit coup, juste pour piquer, c’était un coup plutôt violent, à l’image de la violence des propos de son ami…
- C’est comme ça que tu me vois ? Comme le gars qui saute sur le premier mec qui se présente ? Quand tu m’as vu faire ça ? Quand tu m’as vu m’intéresser à un garçon déjà ? Tu peux dire que je suis égoïste si tu veux, même si là, en l'occurrence, c’est plutôt toi qui l’est… parce que encore une fois, si j’étais pas venue te voir pour savoir ce qui n’allait pas, est ce que seulement tu aurais pensé à moi une seconde ?
Il était en colère et son ton le traduisait très bien, cette fois, c’est lui qui avait levé son index et pointait le serdaigle tout en assénant ses mots. Il se sentait vraiment humilié, encore plus par le fait que ça vienne de la personne qu’il considérait comme son meilleur ami que tout le reste… tellement, qu’il en avait les larmes aux yeux tout en poursuivant :
- Mais oser dire que je fais “mumuse avec un gars” et que je me “jette dans les bras du premier venu”... je pensais pas que tu avais une image aussi moche de moi… Mais au moins je sais à quoi m’en tenir maintenant !
Il était tellement en colère, qu’il lui envoya un second coup de pied, dans l’autre tibia, un peu moins violent, mais de manière à ce que ce soit quand même douloureux et il ajouta :
- Tu peux t’estimer heureux que je vise que les tibias, tu mériterais que je vise plus haut ! Et pour infos, personne me jette !
Regain de fierté, il en avait besoin pour ne pas perdre totalement la face, déjà qu’il était à deux doigts de pleurer, chose qu’il détestait faire devant témoins… alors il releva le menton, prêt à s’éloigner, parce qu’il n’avait aucune envie d’en entendre plus…
INFOS
FICHE DE PERSO
incertitudes Les jaloux sont comme les fous et les ivrognes, ils ne se rendent jamais compte de leurs souffrances. La jalousie provient d'un manque de confiance non pas envers l'autre, mais envers soi-même • Eugène Cloutier |
Consumé d'une jalousie galopante, qu'il était le seul à ne pas reconnaître en tant que tel, le brasier de ses sentiments avait explosé. Le carmin lavé d'une pulsion envieuse, haineuse et amoureuse, l'Asiatique ne savait plus sur quel pied danser et les paroles du japonais ne faisaient que ravivaient les braises d'un désir sur le point d'entrer en éruption. Leur amitié en jeu, Sun-ho se jouait d'un jeu dangereux à bombarder celui qu'il aimait de tout son être de reproches tout aussi mesquines qu'infondées. Et pourtant, bien loin de hisser le drapeau blanc, l'ombre d'une rivalité naissante planait sur leur silhouette, que l'aigle alimentait à grand renfort de mauvaise foi. « Sans te donner la moindre explication ?! Tu te fous de moi là j'espère ? » Exaspéré, mais ravis de ne pas le seul à tenir la barre de l'indécence dans cette histoire sans queue ni tête, Sun-ho se laissa aller au plaisir d'un rire dégueulant de sarcasme. « Akira, t'es sourd ou tu fais exprès de ne pas les entendre ? Ton prénom et le sien, sans parler de votre... Idylle, ça bourdonne dans le château. » hurla-t-il au monde entier. Sa voix tressautant, Kim perdait patience. Il sombrait dans la psychose d'une envie malsaine, faisant volontairement abstraction des incompréhensions soulevées par son meilleur ami.
Le bleu s'accrochait au gouvernail, malgré la houle attisée par la tempête de leur échange. Il s'accrochait, parce qu'il ne voulait pas le perdre. Il s'échinait à mettre en lumière leur imperfection commune dans le but un peu naïf de sauver ce qui pouvait encore l'être. Mais dans l'éclat de paroles à la sévérité exponentielle, resterait-il quelque chose à préserver une fois la brume du conflit dissipée ? Le coréen ne baissait pas les bras. Si Takahashi semblait s'être fait à l'idée que tout était terminé, Kim lui gardait espoir. Et dans le feu de l'action, la douleur affective supplanta son siège de souveraine à la douleur physique. D'un coup de pied bien placé, le Nippon avait fait parler la force brute. « 아야 » D'un râle spontané, Sun exprima toute sa frustration. L'affliction d'une fierté éméchée l'emportait sur sa cousine physionomiste. Certes, il ne l'avait pas volé. Il n'avait pas été tendre avec lui, mais sa maladresse maladive, méritait-elle pour autant qu'il s'en prenne à lui de la sorte ? À la fureur du geste, vint se mêler l'aigreur des mots. Le venin de ses propres soupçons traduit de la bouche du jaune s'immisça dans son esprit confus. Et dans le tumulte de cette répétition, il comprenait enfin la portée de ses dires et la gaucherie dont il faisait parfois preuve.
À cloche pied, l'érudit massait le point de cible de cette botte déchaînée. Serrant les mâchoires et les poings pour palier les tribulations d'une jambe endolorie, l'aigle n'avait pas vu venir son jumeau. D'une force relative, mais tout aussi suffisante, le Serdaigle s'échoua sur le sol, l'arrière-train rencontrant avec allégresse la pelouse. D'un soupir énervé, il freina un hurlement supplicié. Les paupières closes, il s'esquivait à cette vision d'horreur, le visage défait du Poufsouffle. Ils étaient bien minables à se donner le change de la sorte. Relevant le menton, ses iris se heurtèrent au profil en fuite du blaireau. « Putain, j'ai été assez stupide pour faire la sourde oreille et t'avouer ce que je ressentais pour toi et c'est comme ça que tu me fais savoir que c'est mort ! » Un trémolo dans la voix, il accusait le contre-coup de tout cet esclandre. Les pupilles embuées d'une montée lacrymale que le dos d'une main vint à chasser, Sun-ho le contemplait amorcer une retraite.
Il savait que s'il le laissait s'éloigner maintenant, ils pouvaient tout deux tirer un trait définitif sur leur amitié, ce qui était, et ce qui aurait pu être. Remonté, ne prenant pas en compte la misère épineuse brûlant ses tibias, l'aigle se lança à la poursuite de son chingu. Clopin-clopant, le cinquième année réduisit la distance qui les séparait. De ses paumes crottées, il faucha la silhouette du japonais, refermant sa prise sur ses épaules. D'un souffle soulagé, il respirait finalement, car désormais, il contenait son échappée. Le dos de son alter ego à sa merci, il était à son aise pour se livrer à cœur ouvert. D'un raclement de gorge, il éconduisit son amour-propre et incertitude. « Écoute, je m'excuse si j'ai fait preuve de maladresse et que je me suis exprimé comme un éruptif mal embouché... » Le myocarde battant à tout rompre, les joues tâchées d'un teint rosé, il transpirait d'une timidité croissante.
Son front déposé avec délicatesse contre l'échine du jaune, son souffle se perdait sur la surface froide de son derme. « Tu as sans doute raison, je suis peut-être jaloux, mais... Avec ces rumeurs et le fait de t'avoir vu si proche de lui cet été, j'ai réagi sans réfléchir, sans même attendre d'entendre ta version... Je ne te demande pas de me pardonner, je ne suis pas sûr de vouloir le faire moi-même, mais mets toi à ma place deux secondes, c'est tout ce que je te demande... » Sa fierté en bandoulière, il était rare de voir le coréen manifester une telle humilité. Cela lui en coûtait, certes, mais il était prêt à tout pour conserver cette relation singulière, pour ne pas voir la flamme de leur amitié s'éteindre à tout jamais. Relâchant son étreinte, ravalant les prémices d'un sanglot, le choix ne lui appartenait plus.
Le bleu s'accrochait au gouvernail, malgré la houle attisée par la tempête de leur échange. Il s'accrochait, parce qu'il ne voulait pas le perdre. Il s'échinait à mettre en lumière leur imperfection commune dans le but un peu naïf de sauver ce qui pouvait encore l'être. Mais dans l'éclat de paroles à la sévérité exponentielle, resterait-il quelque chose à préserver une fois la brume du conflit dissipée ? Le coréen ne baissait pas les bras. Si Takahashi semblait s'être fait à l'idée que tout était terminé, Kim lui gardait espoir. Et dans le feu de l'action, la douleur affective supplanta son siège de souveraine à la douleur physique. D'un coup de pied bien placé, le Nippon avait fait parler la force brute. « 아야 » D'un râle spontané, Sun exprima toute sa frustration. L'affliction d'une fierté éméchée l'emportait sur sa cousine physionomiste. Certes, il ne l'avait pas volé. Il n'avait pas été tendre avec lui, mais sa maladresse maladive, méritait-elle pour autant qu'il s'en prenne à lui de la sorte ? À la fureur du geste, vint se mêler l'aigreur des mots. Le venin de ses propres soupçons traduit de la bouche du jaune s'immisça dans son esprit confus. Et dans le tumulte de cette répétition, il comprenait enfin la portée de ses dires et la gaucherie dont il faisait parfois preuve.
À cloche pied, l'érudit massait le point de cible de cette botte déchaînée. Serrant les mâchoires et les poings pour palier les tribulations d'une jambe endolorie, l'aigle n'avait pas vu venir son jumeau. D'une force relative, mais tout aussi suffisante, le Serdaigle s'échoua sur le sol, l'arrière-train rencontrant avec allégresse la pelouse. D'un soupir énervé, il freina un hurlement supplicié. Les paupières closes, il s'esquivait à cette vision d'horreur, le visage défait du Poufsouffle. Ils étaient bien minables à se donner le change de la sorte. Relevant le menton, ses iris se heurtèrent au profil en fuite du blaireau. « Putain, j'ai été assez stupide pour faire la sourde oreille et t'avouer ce que je ressentais pour toi et c'est comme ça que tu me fais savoir que c'est mort ! » Un trémolo dans la voix, il accusait le contre-coup de tout cet esclandre. Les pupilles embuées d'une montée lacrymale que le dos d'une main vint à chasser, Sun-ho le contemplait amorcer une retraite.
Il savait que s'il le laissait s'éloigner maintenant, ils pouvaient tout deux tirer un trait définitif sur leur amitié, ce qui était, et ce qui aurait pu être. Remonté, ne prenant pas en compte la misère épineuse brûlant ses tibias, l'aigle se lança à la poursuite de son chingu. Clopin-clopant, le cinquième année réduisit la distance qui les séparait. De ses paumes crottées, il faucha la silhouette du japonais, refermant sa prise sur ses épaules. D'un souffle soulagé, il respirait finalement, car désormais, il contenait son échappée. Le dos de son alter ego à sa merci, il était à son aise pour se livrer à cœur ouvert. D'un raclement de gorge, il éconduisit son amour-propre et incertitude. « Écoute, je m'excuse si j'ai fait preuve de maladresse et que je me suis exprimé comme un éruptif mal embouché... » Le myocarde battant à tout rompre, les joues tâchées d'un teint rosé, il transpirait d'une timidité croissante.
Son front déposé avec délicatesse contre l'échine du jaune, son souffle se perdait sur la surface froide de son derme. « Tu as sans doute raison, je suis peut-être jaloux, mais... Avec ces rumeurs et le fait de t'avoir vu si proche de lui cet été, j'ai réagi sans réfléchir, sans même attendre d'entendre ta version... Je ne te demande pas de me pardonner, je ne suis pas sûr de vouloir le faire moi-même, mais mets toi à ma place deux secondes, c'est tout ce que je te demande... » Sa fierté en bandoulière, il était rare de voir le coréen manifester une telle humilité. Cela lui en coûtait, certes, mais il était prêt à tout pour conserver cette relation singulière, pour ne pas voir la flamme de leur amitié s'éteindre à tout jamais. Relâchant son étreinte, ravalant les prémices d'un sanglot, le choix ne lui appartenait plus.
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FICHE DE PERSO
Il ne comprenait pas… c’était pas la première fois qu’il avait l’impression d’être totalement largué avec Sun-ho et de ne pas le comprendre… en soit, il devrait presque en avoir l’habitude, mais si les fois d’avant ça avait été un peu sans incidence, là, ça semblait important, assez pour qu’il tente de creuser et de vraiment essayer de comprendre.
Sauf qu’il avait beau faire, il n’y arrivait… tout ce qu’il voyait, c’était qu’ils avaient eu une conversation plutôt calme dans le train en rentrant chez eux en fin d’année dernière… ils s’étaient expliqués et même compris sur pas mal de choses… après ça, ils s’étaient un peu parlé pendant l’été, mais c’était resté très calme aussi. Et puis il y avait eu son anniversaire, il avait été vraiment content de voir Sun-ho mais ils n’avaient pas vraiment eu l’occasion de beaucoup parler… et voilà que là, maintenant qu’ils en avaient enfin l’occasion avec la rentrée, le serdaigle le fuyait juste et semblait en colère contre lui !
S’il était en colère pour quelque chose, Akira voulait juste l’entendre dire quoi… il ne voulait qu’il lui parle, parce que c’était comme ça que ça marchait entre amis… quand quelque chose n’allait pas, il fallait en parler, mettre les choses à plat et régler le soucis… sauf qu’au lieu d’en parler, Sun-ho s’enfonçait dans son mutisme et pire encore, il semblait juste vouloir lui faire tout plein de reproche, mais sans vraiment s’expliquer…
Apparemment, le serdaigle avait envie de s’énerver… il ne comptait pas rester calme comme il l’avait été jusqu’à présent, preuve que ce qu’il avait à lui reprocher devait quand même être énorme… sauf que plus il en disait, et moins Akira comprenait, parce qu’il ne voyait rien de mal là dedans, et parce qu’ils en avaient déjà parlé… enfin, plus ou moins…
- Hein ? Tu parles d’Ever ? Je t’en ai déjà parlé… on fait semblant pour Anna…
Il avait plus ou moins compris qu’il s’agissait du serpentard… parce qu’il y avait effectivement eu des rumeurs à leur propos, surtout depuis cette sortis à Pré-au-Lard en fin d’année dernière durant laquelle Akira avait prit la main d’Ever sans trop réfléchir comme il l’aurait fait avec n’importe lequel de ses amis… sauf que Ever n’était pas vraiment un ami et qu’en plus, il était connu… et il n’en avait pas fallu bien plus à ses fans pour s’imaginer des trucs…
Ça l’avait un peu emmerdé, mais après tout, c’était le but au final… réussir à faire croire à un couple entre eux ! Et il était sur d’en avoir déjà parlé avec Sun-ho… il était peut être pas entré dans les détails, mais il lui avait dit qu’il cherchait quelqu’un et il lui avait dit qu’il avait trouvé quelqu’un et qu’il comptait régler cette histoire avec sa soeur…
Maintenant qu’il y réfléchissait, Sun-ho n’avait pas été très curieux sur ce point… donc il n’en avait pas vraiment dit plus, mais c’était tellement logique dans son esprit, qu’il ne comprenait pas plus la colère de son ami ! Et si cette colère était restée légitime, correcte, il aurait pu l’encaisser et essayer d'apaiser les choses… sauf que les paroles du serdaigles avaient clairement dépassé la ligne.
Depuis qu’ils se connaissaient, et ça faisait quelques années maintenant, c’était bien la première fois qu’il se sentait autant en colère et autant déçu par Sun-ho… que ce soit son comportement, ou même ses paroles, à cet instant, tout le décevait… il avait l’impression d’avoir été trompé… que le type face à lui, ne pouvait pas être le même type qui était son meilleur ami, parce que jamais un meilleur ami ne l’aurait traité de la sorte !
Le coup de pied était partit tout seul, en réponse à ses accusation comme quoi il serait un mec facile qui se jette dans les bras de n’importe quel mec… déjà, le sujet était sensible pour lui, mais dit comme ça, c’était tellement glauque et ça donnait tellement une mauvaise image de lui… Et évidemment, il n’avait pas pu s’empêcher de se demander si d’autres à Poudlard pensaient pareil… il secoua la tête, il valait mieux qu’il réfléchisse à ça plus tard, sa réputation et sa fierté pouvaient attendre un peu…
Il fronça les sourcils face à la suite, parce qu’il ne voyait pas le rapport… ils avaient eu cette conversation, dans le Poudlard Express et Sun-ho n’avait pas été le seul à faire part de ses sentiments… Akira aussi s’était confié à ce propos… mais visiblement, le serdaigle l’avait déjà occulté…
Ils n’avait pas vraiment réglé les choses, mais ils avaient au moins été d’accord sur le fait que quoi qu’il arrive, leur amitié devait passer en priorité… or là, si c’était toute l’amitié que Sun-ho avait pour lui, autant dire qu’il méritait bien quelques coups de plus ! Mais il n’en fit rien… au lieu de ça, il avait balancé ce qu’il avait à dire, avant de tourner les talons pour s’éloigner… retenant à peine ses larmes tellement il était blessé et en colère.
D’ailleurs, il avait à peine tourné les talons qu’elles lui avaient échappé… il détestait ça, pleurer en public, heureusement, il n’y avait pas de public… et il comptait bien s’éloigner le plus rapidement possible, sauf qu’il n’eut le temps de faire que quelques pas avant qu’un bras ne le retienne. Il se retrouva pris dans une étreinte, à laquelle il ne s’était pas vraiment attendu… pas après ce qui venait d’être dit, pas après ce qu’il venait de faire…
Mais d’une certaine manière, il en était soulagé… parce que l’espace d’un instant il s’était dit que c’était fini, qu’il pouvait tirer un trait définitif sur leur amitié et même leur histoire… mais peut être que finalement, tout n’était pas encore terminé. C’était trop tard pour retenir ses larmes, mais au moins, Sun-ho ne pouvait pas les voir… même s’il pouvait sans doute les entendre…
- Tu crois ?! C’est vraiment ce que tu penses de moi… ?
Il avait besoin de savoir, il avait besoin d’une réponse claire à cette question, parce qu’il devait savoir à quoi s’en tenir. Il lâcha un nouveau soupir face aux explications du serdaigle… ce dernier aurait sans doute dû commencer par là, au lieu de l’accuser de tout et rien du tout sans réfléchir… il secoua légèrement la tête avant de dire :
- Je t’en avais parlé… il est acteur et il m’aide pour ma soeur… on est ami lui et moi… enfin, en quelque sorte, c’est pas toujours clair mais… y a rien d’autre et si tu m’avais demandé directement, j’aurais pu te le dire au lieu de prendre la fuite et de m’accuser de choses dégueulasses…
Il l’avait toujours mauvaise pour les paroles du serdaigle, et il y avait de quoi quelque part… mais même s’il était encore en colère et même s’il comptait faire payer Sun-ho pour ça, il était prêt à faire des efforts pour sauver ce qui pouvait être sauvé, parce que peu importe ce que le serdaigle pouvait bien penser, leur amitié et leur relation était importante pour Akira, assez importante pour qu’il dépasse sa colère…
Il releva une de ses mains pour la poser sur celle de Sun-ho, se calmant un peu pour repousser la colère qu’il ressentait toujours avant de poursuivre :
- Tu peux pas faire ça, tu peux pas prendre la fuite à chaque fois que tu entends tout et n’importe quoi sur moi… on était d’accord pour faire passer notre amitié en premier et les amis, c’est sensé parler quand quelque chose va pas !
Il avait supporté ça plusieurs fois, mais cette fois, c’était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase et il n’avait pas l’intention de le supporter à nouveau. Alors Sun-ho allait devoir apprendre à communiquer, sinon ils risquaient d’avoir du mal à se sortir de tout ça…
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incertitudes Les jaloux sont comme les fous et les ivrognes, ils ne se rendent jamais compte de leurs souffrances. La jalousie provient d'un manque de confiance non pas envers l'autre, mais envers soi-même • Eugène Cloutier |
La violence brute pour ancrage, la rudesse d'un geste pour amarrage, en deux coups à l'amère saveur, Sun-ho avait retrouvé un soupçon de raison, une parcelle infime de conscience. Et si l'écho rougeoyant de cette canonnade avait réussi à le soustraire d'une alcôve envieuse, dans les murmures d'une jalousie éminente, le scepticisme d'une possessivité maladive continuait de se tailler la part belle d'un esprit buté. Les tibias empreints d'un marquage à la douleur endiablée, dans le feu d'une affliction aux parfums de dignité envolée, le sang-pur s'était relevé, bien décidé à ne pas laisser échapper celui pour qui il avait dévoilé maladroitement ses sentiments les plus sincères. Désormais, prisonnier de son étreinte, le Poufsouffle n'avait eu d'autres choix que d'écouter ce qui ressemblait à s'y méprendre à d'ultimes excuses. Sa fierté et son ego à la garde baissée, dans le spectre d'un dos tourné, d'une silhouette familière et si étrangère, les mots roulaient d'une humilité nouvelle, élan d'une authenticité spirituelle méconnue, d’une fragilité à nu.
Un bras habilement enroulé autour de la taille du Nippon, son autre main caressant avec délicatesse les lignes d’une épaule, l’Asiatique se rendit compte de sa gaucherie et de son vers assassin à l’apostrophe meurtrière. Un peu tardivement, certes. Ravalant un sanglot au regret évident, son front était venu étreindre l’encolure du jaune et noir. De soupirs en cascades en plaintes silencieuses, il maudissait ses sentiments aux essences contradictoires et capiteuses. Il n’avait guère souhaité cela, et pourtant, l’amertume l’avait poussé dans ses derniers retranchements. La pression du qu’en-dira-t-on avait eu raison d’une âme en perdition et bêtement ces mois de privation avaient évacué le ressentiment d’une haine qui ne lui était nullement destinée. Embués d’une montée iodée, ses iris surfèrent sur la porcelaine d’une peau à la froideur cruelle et si consolante à la fois. « J’aimerais effacer ces mots, faire comme si ce jour n’avait jamais eu lieu et reprendre là où l’on s’était quitté, mais je sais que c’est impossible, ce que… Je suis sincèrement désolé, je n’aurais jamais dû m'emporter de la sorte. » D’une voix calme et posée, d’un accent humide et entier, le Coréen se confondait en excuses. Bien que désireux de radier ces accusations, le mal était déjà fait, et il savait que Takahashi aurait le plus grand mal à passer outre la fourberie d’insinuations envenimées.
La gorge serrée, l’enfant de l’Est se prit d’un frisson d'effroi, réalisation soudaine d’une perte potentielle qu’il ne pourrait supporter. Surprise d’une sensation fiévreuse, sa carcasse esquissa un tremblement à la nature mortifère, séisme électrique paralysant son être, l’Aiglon resserrera son emprise à la recherche de cette chaleur qu’il éprouvait autrefois auprès de lui. En vain. Si la proximité était réelle, si leur corps se confondait d’une accolade pressante, il reconnaissait avoir brisé ce rien pas grand-chose qui le faisait vibrer, une confiance aveugle et sincère. À présent, ses insécurités, dressées en porte-étendard, s’étaient immiscées en un voile subtil entre eux, brisant la perception d’un bien-être à toute épreuve. D’une oreille attentive, les sens à l’affût, le jeune Kim se trouvait suspendu aux lèvres du Japonais, il s’abreuvait à nouveau d’une explication déjà dictée par le passé et qu’il avait sans nul doute oblitéré dans l’ombre d’une convoitise abusive. Tel un enfant que l’on avait besoin de rassurer constamment, Akira lui exposa la simplicité d’une situation à l'ambiguïté informelle. « Je sais… C’est juste que le voir si proche de toi, savoir que c’est lui que tu présentes comme ton petit ami, je n’arrive pas à m’y faire… L’idée m’est insupportable… » D’un timbre ébranlé, le Serdaigle se fit violence et les syllabes creusées d’un sifflement cuisant ravivèrent la flamme d’une rivalité malsaine.
À dos tourné, d’une franchise édulcorée et lavée de toute rancœur, Sun-ho s’allégeait de ce bagage épaissi par des semaines de silence méphitique. Et tandis qu’il luttait contre les ravages d’une jalousie piquée, la main du Poufsouffle vint effleurer la sienne avant de se poser avec douceur d’une attention dont il avait cruellement besoin pour éteindre l’incendie contre lequel il se débattait dans le huis clos d’un esprit enfiévré d’un combustible patent. Le myocarde s’emballa à raison, manquant un à un ses battements, cognant avec hargne contre une cage thoracique peinant à le contenir. Détournant le regard des courbes de son cou, ses amandes s’accrochèrent à l’acte. Le conflit interne cavé d’un baiser volé encore en tête, le jeune homme s’était juré de repousser toute proximité ; et pourtant, d’un mouvement instinctif, ses doigts s’entrelacèrent, piégeant ses phalanges entre les siennes. Son pouls fila, inondant son carmin avec légèreté d’un cocktail hormonal à la fragrance dangereuse. Les souvenirs d’une rencontre dans la fosse d’une aire de loisir se jouant en arrière-plan, le cœur épris d’une accélération cardiale, d’une simplicité inconvenante, il rompit toutefois cette embrassade. Le fruit d’un chagrin se balançant sur les franges de paupières accablées d’une sinistre peine, la bille poivrée s’affranchit de ses liens carnés pour rouler muettement sur le teint alpestre d’un visage tiraillé entre la tristesse du regret et la pesanteur de la culpabilité.
Du revers d’une main quittant la tiédeur d’un autel consolatrice, réprimant ses consœurs éplorées et assoiffées de liberté, l’Aigle effaça les preuves d’un mal-être profond, avant de léguer leur corps aqueux sur le cuir d’un manteau. D’un geste à la timidité certaine, son menton vint alors se reposer sur la carrure habillée de sa menotte. Ses yeux se délectèrent de son profil sculpté dans le marbre d’orient. Ses incisives pinçant sa lippe, Sun-ho réprima le désir ancré d’une affection intime jugée déplacée, alors que les paroles d’Akira se frayaient un chemin dans son subconscient avec le fracas du verre brisé. C’était bien là que le bât blesse. Kim et ses sentiments étaient ce que l’eau était à l’huile, une hétérogénéité immuable, un alliage utopique. Et s’il s’efforçait de faire front, de chasser cette nature sévère et handicapante, bien souvent, il lui était plus aisé de se prêter à la bassesse d’une fuite que d’assumer les conséquences d’un traumatisme potentiel duquel il ne se remettrait jamais. « J’essaierais… Vraiment ! Mais toi plus que quiconque me connaît, c’est bien plus compliqué… Mais je te promets de faire des efforts ! » La tête penchée sur le côté, sa joue blottie contre son épaule, sa voix se mura d’un accord penaud et honnête. Promesse scellée dans l’iode d’une offense qu’il regrettait amèrement, -et si cela pouvait les empêcher de dériver loin l’un de l’autre ; il essaierait.
Ménageant le Blaireau, Sun se recula de quelques pas. Son aile toujours réfugiée contre la ceinture du Japonais, il se défit néanmoins de cet étau à l'empirisme ambigu. Le pas lourd, il contourna la stature menue de ce chingu pour lui faire face, besoin nécessaire de croiser le cristal d’un regard absent. Pour son plus grand désarroi, il remarqua immédiatement les affres d’un sanglot qu’il avait imaginé au travers d’une élocution scabreuse. Sa paume se porta spontanément sur la pommette du jaune, séchant d’un contact pudique les vestiges de larmes. Un sourire-miracle à l’empathie éclatante avait éclos, ravivant ses traits fanés. Ses bourgeons, reflétant un optimisme frappant, s’enracinèrent aux siens. Apparences trompeuses, Sun-ho jugulait habilement le flot de vents contraires ravageant un for intérieur flirtant avec un point de rupture émotionnel. « C’est pour ça que pour le moment… Je crois qu’il serait préférable pour toi… Comme pour moi, que l’on s’en tienne à ce que l’on connaît… Qu’on reste amis, le temps que tu puisses mettre de l’ordre avec tes sœurs et Ever. Et moi de prendre un peu de recul sur tout ça ! » D’un ton minaudé, l’érudit en était venu à la conclusion salée, qu’ils avaient choisi un timing imparfait pour se révéler une tendresse réciproque. Il lui en coûtait d’aboutir à une telle réflexion, mais s’ils souhaitaient entretenir l’espoir d’une possibilité future, sans doute devaient-ils se montrer patient et laisser le temps cultiver la perspective d’une prétention actuellement considérée comme précipitée.
Un bras habilement enroulé autour de la taille du Nippon, son autre main caressant avec délicatesse les lignes d’une épaule, l’Asiatique se rendit compte de sa gaucherie et de son vers assassin à l’apostrophe meurtrière. Un peu tardivement, certes. Ravalant un sanglot au regret évident, son front était venu étreindre l’encolure du jaune et noir. De soupirs en cascades en plaintes silencieuses, il maudissait ses sentiments aux essences contradictoires et capiteuses. Il n’avait guère souhaité cela, et pourtant, l’amertume l’avait poussé dans ses derniers retranchements. La pression du qu’en-dira-t-on avait eu raison d’une âme en perdition et bêtement ces mois de privation avaient évacué le ressentiment d’une haine qui ne lui était nullement destinée. Embués d’une montée iodée, ses iris surfèrent sur la porcelaine d’une peau à la froideur cruelle et si consolante à la fois. « J’aimerais effacer ces mots, faire comme si ce jour n’avait jamais eu lieu et reprendre là où l’on s’était quitté, mais je sais que c’est impossible, ce que… Je suis sincèrement désolé, je n’aurais jamais dû m'emporter de la sorte. » D’une voix calme et posée, d’un accent humide et entier, le Coréen se confondait en excuses. Bien que désireux de radier ces accusations, le mal était déjà fait, et il savait que Takahashi aurait le plus grand mal à passer outre la fourberie d’insinuations envenimées.
La gorge serrée, l’enfant de l’Est se prit d’un frisson d'effroi, réalisation soudaine d’une perte potentielle qu’il ne pourrait supporter. Surprise d’une sensation fiévreuse, sa carcasse esquissa un tremblement à la nature mortifère, séisme électrique paralysant son être, l’Aiglon resserrera son emprise à la recherche de cette chaleur qu’il éprouvait autrefois auprès de lui. En vain. Si la proximité était réelle, si leur corps se confondait d’une accolade pressante, il reconnaissait avoir brisé ce rien pas grand-chose qui le faisait vibrer, une confiance aveugle et sincère. À présent, ses insécurités, dressées en porte-étendard, s’étaient immiscées en un voile subtil entre eux, brisant la perception d’un bien-être à toute épreuve. D’une oreille attentive, les sens à l’affût, le jeune Kim se trouvait suspendu aux lèvres du Japonais, il s’abreuvait à nouveau d’une explication déjà dictée par le passé et qu’il avait sans nul doute oblitéré dans l’ombre d’une convoitise abusive. Tel un enfant que l’on avait besoin de rassurer constamment, Akira lui exposa la simplicité d’une situation à l'ambiguïté informelle. « Je sais… C’est juste que le voir si proche de toi, savoir que c’est lui que tu présentes comme ton petit ami, je n’arrive pas à m’y faire… L’idée m’est insupportable… » D’un timbre ébranlé, le Serdaigle se fit violence et les syllabes creusées d’un sifflement cuisant ravivèrent la flamme d’une rivalité malsaine.
À dos tourné, d’une franchise édulcorée et lavée de toute rancœur, Sun-ho s’allégeait de ce bagage épaissi par des semaines de silence méphitique. Et tandis qu’il luttait contre les ravages d’une jalousie piquée, la main du Poufsouffle vint effleurer la sienne avant de se poser avec douceur d’une attention dont il avait cruellement besoin pour éteindre l’incendie contre lequel il se débattait dans le huis clos d’un esprit enfiévré d’un combustible patent. Le myocarde s’emballa à raison, manquant un à un ses battements, cognant avec hargne contre une cage thoracique peinant à le contenir. Détournant le regard des courbes de son cou, ses amandes s’accrochèrent à l’acte. Le conflit interne cavé d’un baiser volé encore en tête, le jeune homme s’était juré de repousser toute proximité ; et pourtant, d’un mouvement instinctif, ses doigts s’entrelacèrent, piégeant ses phalanges entre les siennes. Son pouls fila, inondant son carmin avec légèreté d’un cocktail hormonal à la fragrance dangereuse. Les souvenirs d’une rencontre dans la fosse d’une aire de loisir se jouant en arrière-plan, le cœur épris d’une accélération cardiale, d’une simplicité inconvenante, il rompit toutefois cette embrassade. Le fruit d’un chagrin se balançant sur les franges de paupières accablées d’une sinistre peine, la bille poivrée s’affranchit de ses liens carnés pour rouler muettement sur le teint alpestre d’un visage tiraillé entre la tristesse du regret et la pesanteur de la culpabilité.
Du revers d’une main quittant la tiédeur d’un autel consolatrice, réprimant ses consœurs éplorées et assoiffées de liberté, l’Aigle effaça les preuves d’un mal-être profond, avant de léguer leur corps aqueux sur le cuir d’un manteau. D’un geste à la timidité certaine, son menton vint alors se reposer sur la carrure habillée de sa menotte. Ses yeux se délectèrent de son profil sculpté dans le marbre d’orient. Ses incisives pinçant sa lippe, Sun-ho réprima le désir ancré d’une affection intime jugée déplacée, alors que les paroles d’Akira se frayaient un chemin dans son subconscient avec le fracas du verre brisé. C’était bien là que le bât blesse. Kim et ses sentiments étaient ce que l’eau était à l’huile, une hétérogénéité immuable, un alliage utopique. Et s’il s’efforçait de faire front, de chasser cette nature sévère et handicapante, bien souvent, il lui était plus aisé de se prêter à la bassesse d’une fuite que d’assumer les conséquences d’un traumatisme potentiel duquel il ne se remettrait jamais. « J’essaierais… Vraiment ! Mais toi plus que quiconque me connaît, c’est bien plus compliqué… Mais je te promets de faire des efforts ! » La tête penchée sur le côté, sa joue blottie contre son épaule, sa voix se mura d’un accord penaud et honnête. Promesse scellée dans l’iode d’une offense qu’il regrettait amèrement, -et si cela pouvait les empêcher de dériver loin l’un de l’autre ; il essaierait.
Ménageant le Blaireau, Sun se recula de quelques pas. Son aile toujours réfugiée contre la ceinture du Japonais, il se défit néanmoins de cet étau à l'empirisme ambigu. Le pas lourd, il contourna la stature menue de ce chingu pour lui faire face, besoin nécessaire de croiser le cristal d’un regard absent. Pour son plus grand désarroi, il remarqua immédiatement les affres d’un sanglot qu’il avait imaginé au travers d’une élocution scabreuse. Sa paume se porta spontanément sur la pommette du jaune, séchant d’un contact pudique les vestiges de larmes. Un sourire-miracle à l’empathie éclatante avait éclos, ravivant ses traits fanés. Ses bourgeons, reflétant un optimisme frappant, s’enracinèrent aux siens. Apparences trompeuses, Sun-ho jugulait habilement le flot de vents contraires ravageant un for intérieur flirtant avec un point de rupture émotionnel. « C’est pour ça que pour le moment… Je crois qu’il serait préférable pour toi… Comme pour moi, que l’on s’en tienne à ce que l’on connaît… Qu’on reste amis, le temps que tu puisses mettre de l’ordre avec tes sœurs et Ever. Et moi de prendre un peu de recul sur tout ça ! » D’un ton minaudé, l’érudit en était venu à la conclusion salée, qu’ils avaient choisi un timing imparfait pour se révéler une tendresse réciproque. Il lui en coûtait d’aboutir à une telle réflexion, mais s’ils souhaitaient entretenir l’espoir d’une possibilité future, sans doute devaient-ils se montrer patient et laisser le temps cultiver la perspective d’une prétention actuellement considérée comme précipitée.
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INFOS
FICHE DE PERSO
Le frapper avait été un moindre mal, il était contre la violence en règle générale, mais il avait été percuté par les mots de Sun-ho et ça lui avait fait mal… probablement encore plus mal que si ce dernier lui avait mis une gifle en plein visage, alors il l’avait frappé… comme pour lui rendre cette douleur, mais au final, la douleur physique n’était probablement pas à la hauteur. Tant pis, il n’avait pas envie de le blesser autant que lui-même avait été blessé, c’était pas son but, il n’était pas assez mesquin pour ça.
Il était rancunier et revanchard, autant dire qu’il n’allait pas oublier aussi facilement, même s’il pardonnait, il allait probablement encore bouder un peu et essayer de le faire payer d’une façon ou d’une autre à Sun-ho, mais jamais il n’irait jusqu’à le blesser sérieusement. Sun-ho n’était pas n’importe qui, c’était son meilleur ami… avant toute chose, même si dernièrement, il se rendait compte que les choses allaient probablement un peu plus loin que ça entre eux.
Il s’était efforcé à le mettre de cotés, parce qu’ils avaient convenus de faire passer leur amitié d’abord et que ça semblait incompatible et qu’il pensait que Sun-ho était d’accord avec ça… mais vu sa réaction, il commençait à se dire que ce n’était peut être pas tant le cas que ça… à quoi bon essayer de juste se focaliser sur leur amitié, s’il y avait des crises de jalousies et un manque de confiance entre eux ?
Il secoua un peu la tête, ne répondant rien, parce qu’il n’avait rien à dire, non, ils ne pouvaient pas juste retourner en arrière et il ne pouvait pas oublier ce qu’il lui avait dit… ça ne servait à rien de même y songer… mais par contre, ils pouvaient se calmer tous les deux et décider enfin de parler et de se dire ce qu’ils avaient à se dire.
Il avait commencé, lui expliquant sa relation avec Ever, même si d’une certaine manière, tout ne pouvait pas juste être expliqué… il l’avait qualifié d’amis, mais parfois, il avait des doutes là dessus, parce qu’il avait vraiment essayé de le voir comme un ami, mais Ever l’avait déçu à ce moment là… même si depuis, son comportement avait été irréprochable, il avait quand même quelques retenus… mais d’un autre cotés, il mentirait en disant que c’était uniquement de la faute d’Ever, parce que dès le départ il avait eu une certaine retenue avec ce dernier.
Il ne saurait vraiment dire pourquoi, sans doute à cause d’une situation ambigüe qu’il n’assumait pas qui lui faisait un peu peur… comme le fait de jouer la comédie et de le faire passer pour son copain… dans tous les cas, il n’avait pas spécialement envie de réfléchir à ça et le présenter comme un ami semblait être le plus logique, parce qu’il n’y avait jamais rien eu de plus entre eux à ce jour.
Sauf que la réponse de Sun-ho le surprit… il se figea un peu, relevant la tête, fronçant les sourcils, fixant droit devant lui, à défaut de pouvoir fixer son ami qui se trouvait toujours derrière lui…
- Tu… tu aurais préféré jouer ce rôle là ? Je t’ai demandé l’année dernière, c’est vrai que je te l’ai demandé surtout pour la forme, mais tu as eu l’air paniqué en me répondant… et oui, tu m’as dit que tu l’aurais fait, mais tu aurais vu ta tête quand tu me l’as dit… j’avais pas l’impression que ça te tentait vraiment… et puis ça aurait été bizarre de jouer à ça alors qu’on est amis depuis si longtemps… mais je pensais pas que aurais voulu que…
Ça lui semblait tellement improbable que Sun-ho ait pu vouloir ça… surtout quand il repensait à la réaction de ce dernier quand il le lui avait suggéré l’année dernière… et voilà que maintenant il laissait penser qu’il aurait préféré être celui qui était présenté comme son petit ami… rien qu’à cette pensée, Akira ne put s’empêcher de rougir un peu… se sentant clairement mal à l’aise… parce qu’il se sentait un peu idiot dans un sens et parce qu’il ne savait pas quoi penser de ça…
Sa main s’était posée instinctivement sur celle de Sun-ho, et il lâcha presque un soupir de soulagement en sentant celle de son ami s’enlacer à la sienne… peut être qu’il s’était dit l’espace d’une seconde qu’il allait se faire rejeter… parce qu’il venait d’être blessé et que c’était plus fort que lui. Il n’avait aucune envie de remettre leur amitié en question, mais dans un sens, Sun-ho l’avait fait… et peut être qu’ils l’avaient déjà fait tous les deux avant ça… le jour où ils s’étaient embrassés par exemple…
Parce que oui, c’était Sun-ho qui avait initié, mais il n’avait rien fait pour le repousser et n’en avait pas spécialement eu envie non plus… alors la faute était clairement partagée. Il voulait bien le reconnaître, mais cette manie de fuire à la première contrariété, c’était clairement du fait de Sun-ho, pas du siens et là dessus, le serdaigle était le seul coupable ! Il lâcha un soupir, écoutant sa réponse, elle n’était pas entièrement satisfaisante, mais c’était un début…
- Justement, je te connais et tu me connais, alors si il y a un truc qui va pas, tu crois pas que je suis la première personne à qui tu peux en parler et qui peut te comprendre ? Encore plus si ça me concerne en plus… si tu veux me faire des reproches, je préfère les entendre directement… mais ils ont intérêt à être fondés, parce que entendre des trucs faux et totalement improbables me concernant, ça me plait pas du tout !
Comme le fait qu’il soit du genre à sauter dans les bras du premier mec venu… alors qu’en soit, Sun-ho avait été le premier et le seul mec qu’il avait jamais embrassé de toute sa vie… Il leva les yeux au ciel, en y repensant… avant de repousser cette idée, de peur de faire revenir la colère et les larmes.
D’ailleurs, quand il sentit Sun-ho le relâcher légèrement, il s’empresse d’essayer ses jours avec le revers d’une manche de son uniforme, pleurer tant qu’il ne pouvait pas voir son visage, OK, mais qu’il puisse voir qu’il avait pleuré, hors de question ! Il détestait ça… parce qu’on le voyait déjà comme une petite chose fragile en général, manquerait plus qu’on le voit comme un pleurnicheur en plus !
Mais visiblement, il avait échoué à effacer toutes les preuves… il lâcha un soupir alors que le serdaigle venait essayer un reste de larmes, embêté par l’idée, mais il oublia rapidement sa gêne pour se focaliser sur les paroles du serdaigle. Fronçant à nouveau les sourcils, parce que dans son esprit, il n’avait jamais été question de ne plus être amis… dans tous les cas…
- Bien sur qu’on va rester amis, il n’a jamais été question qu’on le soit plus… pourquoi on pourrait plus l’être ? T’es mon meilleur ami, même quand tu agis comme un idiot, même quand tu dis des bêtises plus grosses que toi… je vois pas pourquoi ça devrait changer !
Il ne comprenait pas vraiment où voulait en venir Sun-ho, parce dans son esprit, qu’ils soient uniquement meilleurs amis, ou qu’ils soient autre chose de plus, ça ne changeait rien sur leur amitié au final… du moins, il n’avait pas envie que ça change grand chose. Pourquoi ne pouvaient-ils pas simplement être amis et… peu importe ce qu’ils étaient censés devenir de plus… mais cumuler les deux ?!
Il se rapprocha d’un pas, posant une main sur l’épaule de son ami, le fixant droit dans les yeux, l’air très sérieux alors qu’il ajoutait :
- J’ai pas besoin de mettre de l’ordre avec mes soeurs, c’est juste Anna qui est pénible avec ses histoires de rendez-vous arrangés… quand à Ever, les choses sont claires entre nous, il est pas du tout intéressé par moi, je crois même que je l’énerve en général… il doit avoir hate de rencontrer Anna pour en finir avec tout ça…
Il leva les yeux au ciel, parce qu’il se souvenait de toutes leurs disputes… il y en avait eu, et du nombre de fois où le serpentard l’avait qualifié de “coincé”... sans parler de sa réaction quand il avait essayé de lui parler comme il l’aurait fait avec un ami…
- Alors il y a aucune raison de se prendre la tête… et aucune raison de penser à mettre un terme à notre amitié… parce que ça clairement, ça me plait pas du tout !
Il afficha une moue un peu boudeuse, refusant catégoriquement l’idée. Des amis, il n’en avait pas tant que ça dans le fond, et un meilleur ami, il n’en avait qu’un seul… il avait d’autres amis proches, mais clairement, Sun-ho avait quand même une place plus que privilégiée dans son coeur et c’était important pour lui.
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