Oh god, we are in trouble - feat Théa Rosewell

INFOS FICHE DE PERSO

Oh god, we are in trouble

— Bien, bien, ça suffit, rangez vos baguettes ! Intervint Anthony d’une voix autoritaire.

Il observa un instant la vingtaine d’étudiants qu’il avait devant lui avec contentement.

— Vous avez déjà pas mal progressé en quelques mois. Si vous arrivez à terminer l’année sans vous entretuer, on finira par envoyer une nouvelle horde d’Auror au Ministère.

Quelques rires fusèrent, ce qui commença à faire retomber la tension dans laquelle la salle de classe avait été plongée. Si aucun étudiant n’avait encore le niveau suffisant pour occasionner des dommages sévères à leurs opposants, l’ex-Auror avait rapidement remarqué que la motivation était belle et bien présente. Bien qu’il aimait apporter des touches d’humour à son enseignement, il observait cependant ses élèves avec une concentration sans faille, prêt à intervenir au moindre danger trop important.

Anthony agita négligemment sa baguette. Mû par une volonté soudaine, les mannequins, cibles et autres objets d’entrainement qu’il avait sorti pour le cours de combat magique entreprirent de reprendre leur place initiale.

Comme à l’accoutumée, les affrontements entre les étudiants avaient fait ressurgir certaines rivalités, comme se renforcer des amitiés. Une fois la tension retombée, les étudiants prenaient généralement le temps de débriefer entre eux des derniers événements. Si certains venaient chaleureusement remercier un camarade d’avoir pris leur défense et évité un sortilège, d’autres provoquaient déjà leurs rivaux en vue du cours suivant. Un petit sourire s’afficha sur le visage du professeur. Il n’aurait stoppé cette effervescence pour rien au monde. Les émotions avaient toujours été selon lui la meilleure source de motivation et de dépassement de soi.

Lorsqu’il avait accepté le poste de professeur à Poudlard, Anthony ne s’était pas attendu à un tel engouement pour la matière qu’il enseignait. Outre le club de duel qui attirait de plus en plus de monde, plusieurs étudiants avaient également rejoint le cours de combat magique en tant que simple observateur. Si le sorcier soupçonnait que certains n’étaient là que pour soutenir leurs amis lors des affrontements, d’autres semblaient particulièrement attentif au déroulement du cours et à ses explications. Depuis septembre, il avait également tenté de satisfaire les demandes de plus en plus importantes de cours particuliers. Décidément, il ne semblait pas au bout de ses surprises.

Alors que la classe se vidait peu à peu, il remarqua la jeune Théa Rosewell qui se dirigeait lentement vers lui. La poufsouffle était une énigme pour l’enseignant. Bien qu’elle ne suive pas officiellement le cours, elle était pourtant présente à chaque séance depuis le début de l’année et avait été l’une des premières à venir lui demander quelques précisions et exercices à la fin du cours. S’il avait répondu à sa demande avec plaisir, le professeur avait néanmoins rapidement constaté que la jeune femme revenait généralement un ou deux cours plus tard sans avoir assimilé la moindre chose supplémentaire.

« Au moins elle est de charmante compagnie », songea Anthony en repensant aux accusations qu’Evans, son collègue Auror, lui avait fait quelques mois plus tôt. Lorsqu’il avait annoncé sa démission future, la pilule était assez mal passée auprès de ses collègues. Ces seize années de service avaient créé des liens quasi-fraternels et Anthony s’était vu accuser d’abandonner ses camarades Aurors pour pavoiser au milieu de jeunes étudiantes.

Pour être tout à fait honnête avec lui-même, le professeur devait admettre qu’enseigner à de charmantes étudiantes était beaucoup plus motivant que de poursuivre un mage noir pendant des jours. S’il aimait les combats et l’adrénaline qu’ils lui procuraient, il avait finit par être lassé de parcourir la Grande-Bretagne de long en large à longueur de temps. Du haut de ses quarante ans, il désirait à présent un environnement plus calme et une vie plus posée. Et évidemment, les nombreux festins cuisinés par les elfes de maison de Poudlard n’avaient pas du tout pesés dans la balance lors de son choix de changer de carrière. Pas du tout.

Alors que son étudiante arrivait à sa hauteur, Anthony constata qu’ils étaient à présent seuls dans la classe. Avec un sourire amical, il interpella la jeune femme.

— Miss Rosewell, comment puis-je vous aider aujourd’hui ?

INFOS FICHE DE PERSO

Théa & Anthony - Novembre 2022

Assise sur une chaise dans le fond de la classe, les jambes croisées et parfaitement lisse, un coude posé sur une de mes cuisses et ma tête posé contre ma main. Je regardais attentivement devant moi, non pas le dernier combat mais bien le professeur qui se trouvait à l’exacte opposé. Mes yeux ne le quittaient pas, suivant chacun de ses mouvements. Le cours m’intéressait-il un minimum ? Pas le moins du monde, je n’étais pas là pour cela. Après, apprendre deux ou trois trucs pour se défendre, je ne dis pas non, mais je connais toujours la fameuse tactique de mettre un coup de pied bien senti dans les parties intimes de la personne. Si c’est un homme évidement, si c’est un femme et bien reste à voir, nous sommes plus distinguées non ? Ok, il existe des filles qui aiment se battre à mains nues et se jettent littéralement dessus avec crêpage de chignon, pas mon cas. Je préfère nettement l’arme des mots, cela fait moins de cicatrice et je n’ai pas l’intention de devenir Frankenstein, j’y tiens énormément à mon visage de poupée.

La classe se vidait lentement, enfin la classe, c’était plus la salle qui servait au club de duel il me semble. Mais je ne saurais confirmer ces dires, après tout je ne fais pas partie de club, préférant nettement le club de lecture. Ramassant mon cahier, oui cahier, je préfère utiliser parfois du matériel moldu pour noter mes notes. De cours ? Non pas réellement, là c’est plus des notes sur mon magnifique professeur qui hante une partie de mes rêves depuis quelques mois. On pouvait y lire qu’il avait un regard ténébreux, que les cheveux mi-long ça lui va parfaitement bien et qu’il a un postérieur bien comme il se doit, enfin ce n’est que mon point de vue. Oh ne soyez pas si choqué, je ne fais que regarder le menu pour l’instant, je n’ai encore rien touché. Le dernier élève sortie de la classe, je me lève doucement de ma chaise, laissant mon sac là où il est, je m’avance lentement vers mon professeur, tel un félin guettant sa proie.

Affichant un sourire carnassier mais discret, je l’écoute me demander en quoi il peut m’aider. C’est pourtant simple professeur, vous pourriez m’aider en répondant à mes avances par l’affirmative. Je ne vais évidemment pas lui répondre cela. C’est d’autant plus amusant de voir sa proie faiblir à chaque nouvelle attaque. « Je n’ai encore rien compris professeur. » soufflais-je d’une voix sensuelle avant de continuer en effleurant son bras et en cherchant son regard. « Peut-être pourriez vous envisager de me montrer correctement l’exercice ? » terminais-je en me dandinant légèrement sur mes jambes.

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