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Hook Me Up { Neizan #1
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FICHE DE PERSO
En sortant de la voiture la déposant à l’adresse indiquée, Neith doit l’admettre : la demeure est des plus acceptables. Le jugement paraîtrait sans doute des plus sévères, étant donné le standing de la maison en question. Mais s’il est une chose qu’on reconnait sans mal à la parfumeuse, c’est d’être une femme exigeante. Et si le sourire qu’elle affiche est radieux, alors qu’elle salue les connaissances qu’elle aperçoit, elle est en réalité concentrée. On ne peut pas dire qu’elle soit une habituée de ce genre de soirées, loin de là. On la voit plus fréquemment dans les galas de charité, les vernissages ou ce genre d’événements officiels et très peu dans les fêtes de grande ampleur. Il semblerait que celle-ci commence cependant avec suffisamment de goût pour qu’elle puisse y être vue. Ce n’est pas qu’elle n’ait pas envie de s’amuser, mais les débordements impliquant de l’alcool ne sont pas son fort. Rester sobre dans ce genre de circonstances s’avère plus complexe que dans des sorties officielles. Mais les paroles de Levana se sont suffisamment infiltrées en elle pour qu’elle décide que cela vaut le coup d’œil. Son amie ne peut malheureusement pas être de la partie – une part d’elle se demande encore s’il ne s’agit que d’une excuse. Et par « cela », il faut bien sûr comprendre l’endroit, qu’elle examine donc sous couvert de simple découverte des lieux avec la plus grande des attentions, se laissant guider par Rosalind, une artiste dont sa famille est le mécène depuis des années. La pétillante brunette se fait un plaisir de lui faire visiter la maison, dont elle est visiblement une habituée. Malgré un sentiment de over the top, il semblerait qu’il n’y ait rien d’un mauvais goût extrême susceptible de lui faire tourner les talons – hauts. Mais c’est surtout le maître des lieux, qui aura droit à son intérêt, ce soir. Car c’est de lui dont sa plus proche confidente lui a parlé. Les deux femmes n’ont pas la même approche de la question, mais elle respecte sa quête d’un parti acceptable pour contenter ses parents. Et d’après elle, Senju Muzan pourrait être un candidat à considérer.
Et alors qu’elle débouche en compagnie de la bavarde peintre, elle se dit que d’un point de vue image, c’est extrêmement bien vu. S’il n’y a qu’un bref coup d’œil qu’elle lui accorde, se détournant rapidement pour se joindre à un groupe de connaissances, pas un seul détail n’a été manqué. La tenue est impeccable et tout à fait dans sa ligue, elle aussi arborant de la haute couture à une « simple soirée ». Les invités sont évidemment tous extrêmement bien apprêtés, mais il y a luxe et luxe, une chose qu’elle a appris de ses parents adoptifs. La posture est assurée, les traits loin d’être désagréables – il y aurait sans doute plus désagréable que de partager un lit avec cet homme. Les points s’alignent pour l’instant, sans que ce ne soit réellement une surprise. Sa complice ne lui aurait jamais donné le nom de quelqu’un de moins que parfait sur papier en tous cas. Le problème est qu’elle n’a qu’une partie de l’équation et que dans le package pour le parfait fiancé se trouve toute une panoplie dont elle n’a pas conscience. Et malheureusement la réputation quelque peu sulfureuse de l’homme pourrait bien être un deal breaker. Loin d’elle l’envie de devoir satisfaire son futur époux toute sa vie. Le problème est que la plupart des jeunes hommes de bonne famille attendent au moins un héritier. Et peu nombreux sont ceux réellement dans le placard, qui auraient eu sa préférence. Son regard a d’ailleurs croisé celui d’Angelo Fanetti, un de ses prospects du moment. Son problème est que l’union doit paraître sincère. Beaucoup trop de paramètres pour un sujet qui a tout pour l’ennuyer. Cependant, l’insistance des Hayder commence à être impossible à ignorer. Le maître des lieux n’est pas le seul qui soit sur sa liste dans cette soirée. Il semblerait qu’effectivement, il lui faille travailler à étudier toutes les possibilités. Dans quelques minutes. Elle est curieuse de savoir ce que Levana a dit à Muzan, de son côté. Et de voir s’il fera le premier pas, et comment. Pour l’heure, elle accepte la flûte de champagne qu’on lui tend, sa magie déjà à l’œuvre pour faire diminuer le niveau sans qu’elle ne la boive réellement, chaque fois qu’elle la portera à ses lèvres. Ce soir plus que jamais, il est hors de question d’être moins que parfaitement en possession de ses moyens.
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Les portes s’ouvrent et les papillons se mettent à envahir l’endroit petit à petit. Ceux-là, n’ont en général que peu d’intérêt aux yeux de Muzan. Nouveaux riches, starlettes en devenir, mannequins populaires du moment, tous récemment ajoutés à la liste des invités et si excités à l’idée d’être invité, de pouvoir fouler ce sol et se vanter plus tard qu’ils ont participé à l’une de ses prestigieuses et exclusives soirées. Eux, ils sont là à l’heure indiquée, voire même en avance, car l’invitation laisse malgré tout sous-entendre un nombre de places limitées – et aucun ne veut manquer cette occasion unique. Tout cela ne sont que des mots, évidemment, Muzan serait un mauvais hôte s’il n’était pas capable d’avoir enchanté sa maison afin d’en faire agrandir les pièces à volonté. Mais cela marquait la différence parmi ses invités. Des secrets de polichinelle par-ci par-là, qu’on l’on se passait après quelques verres avec un air complice. On était fier d’être un habitué, d’être salué par le maître des lieux, de savoir quelques secrets de la maison : il y a toujours assez de place pour tout le monde, la pièce derrière la porte avec un cygne noir dessus vous offre une intimité totale pendant trente minutes, les verres sont incassables, les statues enchantées de nymphes sont particulièrement susceptibles et peuvent refuser de vous servir le nectar de leurs amphores. On arrivait plus tard, quand on était habitué, ou bien renseigné. Au compte-goutte les invités se mêlaient aux papillons butinant là où ils le pouvaient. Ces gens-là étaient bien plus intéressants aux yeux de Muzan. Ceux-là pouvaient lui apporter quelque chose. Ceux-là avaient parfois besoin de ses faveurs uniques. Ceux-là parfois, voyaient leurs secrets rejoindre ses étagères.
Ce ne sont cependant pas des secrets qui flottent dans l’esprit de Muzan ce soir, bien qu’il n’était jamais contre l’idée. Plutôt, alors qu’il avait consulté la liste d’invités pour ce soir, comme il le faisait toujours – il détestait être surpris – un nom lui avait fait hausser un sourcil. La présence de Neith Hayder était à la fois peu surprenante et inattendue. Peu surprenante, car après tout Levana lui avait parlé d’elle à plusieurs reprises, et il avait lui-même suggéré qu’elle devrait venir, un de ces soirs. Inattendue, car il ne s’attendait en réalité pas vraiment à ce que l’invitation soit prise au pied de la lettre. Des informations qu’il avait glané sur Neith, il en était venu à la conclusion qu’il était peu probable qu’elle s’embête à faire le déplacement. Visiblement, Levana avait plus d’influence sur elle qu’il ne l’avait originellement pensé.
Ou bien simplement avait-elle vu une photo de lui et n’avait pas su résister. C’était aussi tout à fait probable.
De là où il se trouve – proche de la cascade d’intérieure, légèrement en hauteur sur quelques petites marches, entouré de sa cour d’admirateurs pour la soirée – il a une vue imprenable sur son entrée. Il la caresse du regard une seconde, suffisamment pour confirmer qu’elle était aussi belle que prévu — voire d’autant plus, auréolée d’une prestance que peu pouvaient se targuer d’avoir. Il retourne à ses affaires cependant, la laissant se fondre dans la soirée, se doutant qu’elle n’allait de toute manière pas prendre longtemps à le repérer non plus. Il se demande si elle fera le premier pas de se diriger vers lui. Mais dans un sens, peut-être que sa présence ici était déjà un premier pas. A son tour, maintenant.
Enfin, pas tout de suite. Le temps s’écoule, les verres se vident et se remplissent, la salle se remplit et s’agrandit. Muzan gravite dans son environnement, brille d’un groupe à l’autre, vide lentement son verre de scotch – secrètement dépourvu de tout alcool. Il s’approche et puis s’éloigne de la demoiselle Hayder, curieux de voir si elle le remarque, si elle en fera quelque chose. Dans le fond, comme presque toujours avec lui, tout est calculé. Il s’éloigne d’elle un moment, disparaît de son champ de vision – et puis réapparaît à ses côtés lorsqu’il la trouve seule. “They open at midnight. The palest first, then they all gradually do until the darkest, at the rate of one every ten minutes. They close when the clock strikes one. The darker the shade, the stronger the scent.” Face à eux trônent 5 plants de Secrets de Minuit, une variété de Delphinium magiques ridiculement cher de par leur rareté. Evidemment que Muzan en possédait chez lui. “But I am certain you knew all of that, Miss Hayder.” Il se tourne vers elle, un léger sourire aux lèvres. “A pleasure to meet you.” Sa main se tend vers elle pour la saluer.
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Une danse s’engage rapidement, comme Neith ne manque pas de le noter. Et ce simple fait est intrigant. Le portrait qu’on lui a dépeint du jeune homme est plus futile que dans le calcul, sa réputation le précédant pour ce qui est de décadence. Et s’il est vrai que les premiers éléments dont elle disposait avant de venir l’ont suffisamment intriguée pour qu’elle prenne la peine de se déplacer, ceci reste un développement inattendu. Ce genre de personnage ne perd normalement pas une seconde pour s’imposer, pour se montrer et probablement se vanter au passage. Il n’y a pas le moindre doute dans l’esprit de la parfumeuse qu’il l’a vue, tout comme elle l’a repérée. Il est des regards qu’elle sent, sans qu’elle ne parvienne à en intercepter aucun. Le ballet est plus subtil, fait de déplacements de groupe en groupe. Il semble s’approcher, et elle le laisse faire, curieuse de voir jusqu’où il viendra. Puis il se dérobe, changeant d’interlocuteur. Le rythme n’est pas stable mais elle n'est pas femme à être effrayée par les sables mouvants. Nul doute qu’il n’y a sans doute qu’eux deux pour comprendre ce manège, naturel d’un passage de l’un à l’autre. En une occurrence c’est elle qui hèle une connaissance et lui échappe. Son sourire ne se fane pas une seule seconde, pas plus qu’elle ne perd le fil des conversations. Elle l’observe, ses disparitions, sa manière de parler, de fixer ses interlocuteurs. Il y a quelque chose sur lequel elle ne parvient pas à mettre le doigt. Parce qu’il semble être ce fauteur de troubles que l’on décrit, quand il lance à clin d’œil à une des demoiselles espérant visiblement ne pas repartir de cet endroit cette nuit. Dans les mains qu’il pose sur les épaules, sur les chutes de reins. Le sourire, la démarche, le ton. Et pourtant. Whatever you saw, Lev’, I will see it too. Le pas de deux semble avoir assez duré. Ce n’est pas un hasard, si Miss Hayder se retrouver seule. Même si l’endroit l’a choisie plutôt que l’inverse. Alors qu’elle s’excuse du groupe avec lequel elle s’entretenait pour prendre l’air, c’est dans le jardin, vers des plantes sous un kiosque qu’elle se dirige. Elles ont retenu son attention, en début de soirée. Des végétaux uniques. Et en sentant sa présence, elle se demande si ça aussi, ce n’était pas délibéré.
Le temps est pris, quand il parle, pour admirer ces fleurs qu’elle a en réalité déjà bien examinées. Laisser venir est une des plus vieilles tactiques qui existent, mais elle a fait ses preuves. L’explication la fait hocher la tête, ainsi que la suite. Evidemment, que c’est quelque chose qu’elle sait. “Midnight’s Secrets… If I remember my botanic lessons correctly, they are almost extinct.” Ce n’est qu’une figure du style, bien évidemment. Quelqu’un comme elle sait ces choses. La main est offerte à celle qui se tend, alors qu’elle se tourne finalement vers leur hôte. S’ils avaient voulu coordonner leurs tenues, ils n’auraient sans doute pas pu mieux faire. Le goût est exquis, et l’ensemble harmonieux. Ce qui lui vaut un sourire sincère, pour l’instant : “This is a shared pleasure, Senju-san.” Fréquenter la haute société internationale permet d’éviter certains écueils quant on en vient aux honorifiques, et elle est évidemment satisfaite de ce point pour elle. “Would you believe me if I told you one of my clients actually requested a tailor-made creation inspired by those rare flowers?” Et qu’elle s’apprêtait à en reproduire l’odeur telle qu’elle était décrite dans les manuels traitant du sujet, étant donné que même avec leurs connexions et ses propres connaissances, jamais elle n’avait été en mesure d’un sentir une en pleine éclosion. “What a delightful coincidence.” Si c’en était réellement une, ce qui projette l’ombre d’un doute dans l’esprit de Neith, qui ne se reflète pas sur son visage. Ses lèvres n’ont pas quitté ce sourire qu’elle lui offre. Mais il faut bien admettre que sa curiosité est piquée au vif. Ce qui lui fait offrir une ouverture pour un second mouvement de cette danse qu’ils semblent avoir entamée. “It is too good an opportunity, I will wait patiently until midnight.” Il est impensable qu’elle s’éloigne pour manquer d’être retenue. Ses yeux ont trouvé les siens. “Would you care to keep me company?” Tendre la main. Elle n’est pas sans avoir remarqué la délicieuse créature qui a fait un signe tout sauf discret à Muzan, lui proposant plus qu’ostensiblement un moment de plaisir immédiat. La vie est faite de choix, et certains en disent beaucoup plus que de longs discours, c’est une certitude.
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“I enjoy rare treasures.” Le sourire habituel flotte au coin de ses lèvres, celui qui oscille entre taquin, moqueur, vaniteux, charmeur. Un sourire qui lui correspond bien, au final, et dont il se départit rarement. C’était fascinant, la capacité des gens à comprendre ce qu’il voulait bien comprendre, à lire uniquement ce qui pouvait les intéresser. Le même sourire, le même regard, et pourtant son ’interlocuteur l'interprétait toujours différemment. Parfois, cela lui facilitait la vie, il devait bien l’admettre. Il lui était devenu difficile de s’en départir. Même lorsqu’il se parait des traits de Jeong-Han, le sourire du coréen se rapprochait terriblement de celui du japonais. Peut-être plus malicieux, voire provocateur. Mais cela faisait partie du personnage. Pas de celui de ce soir, en revanche. Ce soir il est en représentation, comme bien souvent, mais surtout il est là pour enquêter, pour comprendre, pour évaluer celle se trouvant en face de lui. Il y avait ce que Levana lui avait dit, ce qu’il avait glané de son côté, et ce que la parfumeuse dégageait. Le bon goût était attendu, le charisme bienvenu. La beauté était prévue, l’intensité du regard intrigante. Les manières étaient incontournables, la précision à la suite de son nom surprenante. Au moins, elle ne l’ennuyait pas immédiatement. C’était toujours cela de gagné.
Et, visiblement, elle lui offrait plus de crédit qu’il n’en avait. Son regard ne cille pas un instant alors qu’elle lui parle de son client, bien que l’information soit une découverte totale pour lui. Il avait ces plants depuis quelques mois maintenant, après une recherche intensive et coûteuse dès l’instant où il avait appris leur existence et leur rareté. Pourtant, sans aucune hésitation, il enchaîne “Ah, coincidences…” Son regard s’attarde un instant sur les fleurs en question, ne cherchant ni à confirmer ni à infirmer ses dires. Si elle pensait qu’il était allé déjà si loin pour attirer son attention, ou peut-être l’impressionner, ainsi soit-il. Au moins, cela reflétait réellement ses capacités quand il mettait du coeur à l’ouvrage. Sans offense aucune, Neith Hayder n’avait pour le moment pas atteint ce genre d’investissements. Mais, si elle continuait ainsi, il pourrait se prendre au jeu. Celui-ci est déjà intéressant – au moins, il est suffisamment divertissant pour le moment qu’il veut bien considérer lui accorder plus de temps qu’aux autres demoiselles papillonnant habituellement autour de lui. Il serait d’ailleurs terriblement facile pour lui de s’excuser et d’en retrouver une. Il n’y avait, cependant, rien de très intéressant à faire cela. “Few are the guests that truly enjoy the beauty of nature,” soyons honnêtes, il n’était pas non plus du genre à se perdre pendant des heures en pleine forêt où à visiter des jardins botaniques. Mais celui-ci était son jardin. Il méritait toute l’attention du monde. “It would be my pleasure.” Un bref inclinement de tête, avant qu’il ne jette un bref coup d’oeil à la montre à son poignet. Le mouvement met brièvement en valeur l’encre sur le côté de sa nuque. “As we have some time,” son regard la retrouve, “may I entertain you with a tour of my gardens? You may find something else to your liking.” Un peu direct, mais soyons honnête, elle était aussi là pour une raison précise. Neith Hayder était rarement vue dans le genre de soirées dont il avait fait son fond de commerce. “I’ll make sure you don't get lost in the maze.”
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Il y a quelque chose d’assez fascinant sur lequel Neith ne met pas le doigt immédiatement. Ce ne sont pas les traits du jeune homme, quoiqu’objectivement harmonieux. C’est une des choses qui la différencie de celles qui semblent graviter autour de lui, satellite de l’astre qu’il se sait être. Ce n’est pas ce qui l’intéresse. C’est un bonus qui promettrait d’avantageux clichés dans la presse. C’est une observation qu’elle met de côté pour la remettre à plus tard. Il semblerait en tous cas qu’ils aient effectivement en commun un coût pour les choses dispendieuses, pourvu qu’elles trouvent un intérêt à leurs yeux. Et elle se demande ce qu’ils partagent d’autres, alors qu’il laisse planer le doute sur la raison de l’achat de ces plants, et sur la timeline. Cela ne devrait sans doute pas avoir réellement d’importance, cependant cela lui en dirait long sur le personnage. C’est une enquête qu’elle mènera, sans le moindre doute. “You don’t strike me for the type to actually believe in them.” C’est un commentaire qu’elle aurait pu faire à n’importe qui, avec son air aimable. Ce n’est pourtant pas une remarque anodine. You are not what you seem. Et cela l’intrigue suffisamment pour qu’elle reste, pour qu’elle ne désire pas quitter immédiatement les lieux. Il y a trop, dans sa posture, dans ce qu’elle a pu observer jusqu’alors pour qu’il ne soit effectivement que ce fils terrible de bonne famille que des connaissances lui ont décrit. Il y a quelque chose. Et elle compte bien découvrir quoi, pour le rayer de la liste et passer au suivant, ou décider qu’il faudrait creuser et qu’elle pourrait bien avoir trouvé un partenaire potentiel. Il est trop tôt pour le dire.
“Beauty is a man-made concept. Nature doesn’t abide to those rules nor standards.” Il marque des points, mais ce n’est pas dans cette conversation de façade qu’ils entretiennent. C’est sa décision de rester qui allume brièvement une étincelle de contentement au fond de son regard, prenant une gorgée de sa flûte – réelle, celle-ci. Son regard suit celui du jeune homme sur sa montre – authentique et hors de prix, c’est une chose qu’elle sait dire en une seconde. And she doesn’t miss a bit, when he offers. “You’ll find although I am open to discover news grounds, I am known to be extremely picky.” Et elle ne demande pas avant de venir placer sa main dans le creux de son coude. “As it is bold of you to assume I need guidance in mazes.” Pourtant elle est toujours là, appréciant le contact du tissu d’excellente fabrique sous ses doigts. Ceux de l’autre main font jouer son verre, quasiment terminé sans qu’elle n’en ait goûté plus que sa dernière gorgée. Sans doute devrait-elle feindre une légère ébriété, mais il semblerait qu’elle n’ai guère besoin de ce genre d’artifices. “You don’t strike me for quite the botanist… what they do you have that could interest a perfumer, Senju-San?” Est-il déjà temps de commencer à demander à la partie adverse d’abattre ses cartes ? Quelque chose lui dit qu’il a sans doute plus de patience au jeu qu’elle en possède. Ils semblent pour l’instant sur la même longueur d’onde, alors que la visite commence. N’a-t-il pas accepté de rester avec elle ? Levana lui a indiqué qu’ils aspiraient à la même chose. Peut-être est-elle dans une situation plus urgente que la sienne. Quoi qu’il en soit, il est des interrogations auxquelles il allait falloir des réponses, rapidement. Ils ont jusqu’à minuit, puis une heure. Après cela, Neith saura à quoi s’en tenir, quoi qu’il se passe. Pour l’heure, elle est curieuse de savoir quel atout de sa manche son cavalier va sortir.
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Oh non, le japonais ne croit pas aux coïncidences, pas plus qu’il ne croit au destin d’ailleurs. S’il sait qu’il est fait pour de grandes choses, cela provient uniquement d’un excès de confiance en soi. S’ils se rencontrent ce soir, et qu’un peu de hasard leur joue des tours, eh bien, c’était ainsi. Il n’y avait rien à y lire de plus qu’un enchaînement d’actions, dont Levana était probablement le catalyseur. Non il ne croit pas aux coïncidences, mais il ne lui dit pas non plus le contraire, laisse simplement flotter sa remarque entre eux. Serpent aux milles visages terriblement habitué à ne jamais dévoiler ses cartes, simplement à donner l’illusion de celles qui pourraient lui servir. Ce soir il y a de lui à montrer, un peu de l’homme du monde, un peu de l’entertainer. Surtout, il y a tout d’elle à découvrir. Alors que le temps qui leur est accordé s’allonge, il sait déjà qu’il va s’y appliquer. Quelque chose lui dit que l’ambition était réciproque.
“I don’t agree. I think beauty exists because nature is as it is. Without it, no man would have thought of such a concept.” Si elle était une de ces gamines aux rires de perle, il ajouterait probablement un Or until they set eyes on you, mais il pratiquait ce jeu depuis suffisamment longtemps pour savoir que cela ne servirait à rien avec Neith. Certaines femmes avaient simplement trop de classe pour qu’il s’abaisse à de tels mots de beau parleur dont il avait le secret. Il avait d’autres moyens de la charmer. “I struggle to understand people that aren’t.” Sous-entendu, il était tout aussi exigeant qu’elle. Ce n’était pas difficile à savoir sur lui, cependant, encore moins lorsque l’on se trouvait dans sa demeure. Bien que chaque élément de sa maison était là pour une raison précise, que tout était calculé, que si un objet semblait à un endroit incongru c’était en réalité fait exprès. Dans le fond, seule sa chambre à coucher reflétait ce qui se cachait sous les mascarades et les jolis sourires – sa vraie chambre, pas celle dans laquelle il ramenait parfois quelque conquête insignifiante. Peut-être que Neith finira ainsi, même si cela serait extrêmement décevant, songe-t-il, alors que sa main trouve son bras. Il se met en marche naturellement après cela. Il a une inspiration amusée. “Famous last words.” Il ne comptait pas l’amener dans le labyrinthe, de toute manière, car ce n’était pas lui qui était peuplé des spécimens les plus beaux, ou les plus fragrants. Car il se doute que c’est bien cela qui l'intéressera le plus, comme elle est prompte à le souligner. "I wouldn't call myself a botanist indeed, but I do have an extensive knowledge on trees, and I know more than common people regarding flowers.” Pour se vanter en société, car le sujet avait suscité son intérêt pendant un instant, car il avait grandi dans une demeure au jardin luxuriant, car sa mère avait pris le temps de lui parler des plantes qu’elle utilisait pour ses potions, et tout simplement car l'empire familial se reposait sur le bois de baguettes. “At least enough to know which ones have the most interesting scent, miss parfumer.” Il lui glisse un regard, alors qu’ils s’enfoncent petit à petit plus loin dans le jardin, bientôt uniquement entourés des massifs de fleurs. Plus loin s'étendent les spécimens plus imposants. Le bruit de la fête diminue lentement derrière eux. Nombreux sont déjà ceux se demandant où est passé le maître des lieux. “My gardener is one of the best. He used to take care of my family’s gardens in Japan.” Sans aucune vergogne, Muzan l’avait ramené auprès de lui. “Did you enjoy the peace of gardens in your youth, Miss Hayder?” A ses yeux, cela ne faisait aucun doute que n’importe quelle famille digne de ce nom se devait d’avoir un extérieur à couper le souffle – dans leur domaine principal ou un autre, voire même à chacun d’entre eux.
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Sa réponse la surprend, bien plus réfléchie que ce que l’on pouvait attendre d’un simple party gold boy, de manière certaine. Et il lui faut une à deux secondes de battements pour examiner ses dires, normalement prompte à naviguer, une réplique toute prête aux lèvres. Mais elle pensait sincèrement que cet échange s’arrêterait là. “Why then would the concept of beauty rely on such abstract and arbitrary principles, when nature is absolute in its rawness and truth?” C’est la parfumeuse qui parle, ainsi que la mécène amatrice d’art. Les Hayder sont après tout connus pour leur goût pointu en la matière, ce qui ne veut pas dire que la jeune femme ne s’interroge pas, de temps en temps. Et ce n’est pas une conversation qu’elle pensait avoir ce soir, c’est une évidence. D’autres points sont attendus, comme savoir de quoi il a l’air, entendre peut-être ce qu’il a en tête quand il organise une soirée ou une autre, comprendre ses motivations, l’essence de ce qu’il est. Et l’ambition clairement confirmée est un élément de plus s’ajoutant au dossier mental que la jeune femme produit, en ce moment même. S’il pourrait être en train de le feindre, et de lui mentir. Il pourrait. Cependant, il y a ce quelque chose qui lui fait dire que ce morceau d’information est absolument vrai. Et pour l’instant, c’est suffisant. Quand on porte autant de masques qu’elle, il faut savoir naviguer en eaux troubles. Et cette capacité lui est bien utile ce soir-là.
Sa plaisanterie lui arrache un sourire poli, assorti d’un roulement d’yeux dans son for intérieur. Il est quand même certains aspects de sa personnalité qui, clairement, tiennent du séducteur plus que du partenaire sérieux. Nul n’est parfait, et certainement pas dans sa quête du fiancé adéquat – il y a bien longtemps que le terme idéal a été abandonné. S’il faut prétendre trouver ses plaisanteries délicieusement charmantes, elle pourra faire un effort si le jeu en vaut la chandelle. Et ses connaissances dans un domaine qui l’intéressent ne sont pas négligeables. “It is rare enough to meet someone who knows enough to have osmanthus in their garden,” lui accorde-t-elle sans mal, n’ayant pas tardé à repérer les arbustes aux fleurs fragrantes, originaire du même continent que son hôte. Les aises sont cependant un peu trop rapidement prises et c’est avec un sourire un peu trop aimable pour l’être qu’elle tourne son visage vers lui, rectifiant : “It is Madame perfumer, actually.” C’est une tape virtuelle sur la main. S’il y a une chose qu’il vaut mieux ne pas même tenter de moquer, c’est bien son titre, qui est davantage ce qu’elle est que son propre nom. Une chose qu’il ignore, une chose qu’il apprend. Le titre de Maître sera sien, un jour prochain, et elle entend que l’on respecte son art et son savoir-faire pour ce qu’ils sont, des merveilles de talent et de travail. L’avertissement a été délivré et son regard dérive sur les beautés qui les entourent, qui semblent réellement de plus en plus majestueuses, et ne sont pas typiques de ce que l’on attend d’un jardin de Notting Hill. Les espèces sont colorées, mais également fragrantes et organisées à la perfection. La clef lui est rapidement donnée, et un hochement de tête se voulant légèrement impressionné lui répond. Et quand sa question fuse, l’entraînement seul lui permet de répondre sans hésiter, et sans penser aux rues couvertes de poussière qui l’ont vue réellement grandir. “Our gardens in Le Caire were never the greener, my parents have always been wary of over using natural ressources where they are needed for bigger purposes,” une image parfaite pour un couple irréprochable, “however the ones we have in our château in Bordeaux is exquisite. It has been historically drawn by a French Muggle artist.” Ils parlent de grandeur, de magnificence. “But my favorite was the one of my Master, in the South of France. Although he clearly didn’t have a gardener to organize it.” Les symphonies d’odeurs étaient incomparables. Et surtout, elle préfère le faire glisser vers des périodes plus récentes de sa vie. “I have to admit yours would have done a perfect job, arranging it.” L’environnement dans lequel ils évoluent est objectivement superbe. Nul doute que toute conquête emmenée en ces lieux devait se montrer très reconnaissante. La vibration est quasiment romantique et pourtant, Neith garde la tête parfaitement froide. “Your parents must have been devastated to lose such an employee,” glisse-t-elle, passant sur un autre sujet l’intéressant, “Aren’t you afraid they would counter your offer to get him back?” What do you have up your sleeve? And what exactly is your relationship with them. La reputation est une chose à laquelle elle tient. Et cela pourrait faire pencher la balance en faveur d’un non assez rapidement.
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Il arrivait relativement souvent que l'on se fasse une image de Muzan uniquement basée sur ce qu'il pouvait bien renvoyer, avec ses vêtements hors de prix, ses fêtes dispensieuses, sa maison gigantesque et les rumeurs sur sa vie personnelle sulfureuse. Et tout cela était calculé. Que les personnes insignifiantes le prennent pour un gosse de riche pourri gâté dépensant l'argent de ses parents pour les ennuyer. Ce n'était pas totalement faux. Mais surtout Muzan ce n'était pas que cela, et il s'assurait que les bonnes personnes en aient conscience – ou au moins cherchent un peu plus loin que son image de party boy. Cela permettait de se protéger tout en lui ramenant des clients, et cela lui permettait surtout de retirer lentement l'empilement de masque sur sa personne lorsque cela était nécessaire. De part la raison de sa présence ici et qui l'avait envoyé, Neith avait droit à un peu plus que le roi de la fête nombriliste qu'il savait être. Même si, pour le coup… "I'd love to have a philosocal and deep answer to this, however I think the simple explanation is that most men are idiots." Il ne s'incluait pas dans le lot, évidemment. Il n'y en avait cependant pas beaucoup qu'il sortait du lot non plus.
Un bref sourire à sa remarque. "You will indeed like what I have to offer, then." Ce n'était que le début, après tout. Il n'avait aucun doute sur son jardin, de toute manière. Et si l'on entendait un quelconque sous-entendu et bien… Muzan était après tout irrésistible. "Apologies, Madame." S'il n'a pas les remords ou l'excuse facile, il sait aussi reconnaître ses torts dans ce genre de contexte. Et puis, il avait entendu de nombreuses fois sa mère corriger son titre de Maître potionniste pour ne pas y être insensible. Sa question lance le sujet sur elle, et il note dans son esprit, Le Caire, Bordeaux, presque déçu en réalité qu'elle ne mentionne rien d'autre. Il retient un sourire à la mention d'économie de ressources, de telles considérations lui passant bien au-dessus de la tête, voire les trouvant un peu ridicules. Ce n'était pas si lui-même allait manquer de quoi que ce soit – ou qu'il s'intéressait aux autres. "I've never been to Cairo," qu'il commente simplement, lui laissant le choix de s'étaler ou non sur le sujet. De manière générale, il n'avait jamais mis les pieds sur le continent africain. Ses intérêts ne l'y avaient pas portés. La France en revanche, il l'avait déjà visité quelques fois. Paris, évidemment, et puis le Sud et ses destinations hors de prix lui convenant totalement. "Where in the south does your Master live?" Il était quelque peu, voire carrément, ignorant du monde de la parfumerie et donc n'avait aucune idée de comment tout cela s'organisait, mais il ne risquait pas de faire le moindre commentaire à ce sujet. Pour le moment, cela semblait ressembler au cercle très exclusif des fabricants de baguette, et ça c'était un domaine qu'il connaissait sur le bout des doigts. "Are you already trying to steal my gardener from me, Miss Hayder?" Un petit sourire complice lui est glissé. Personne ne risquait de débaucher Sato. "As he is soon to be married to a proper English gentleman through a reception I am financing, I doubt they'd have any argument to get him back."
Si Muzan ne voyait que lui-même, il était particulièrement généreux envers ses employés de maison. Il n'avait aucune envie qu'ils aillent parler de ses affaires ailleurs, ni de devoir naviguer à travers de nouvelles embauches. Et puis, ainsi, une loyauté certaine envers lui-même était bâtie, et il arrivait souvent que l'on vienne lui rapporter les bruits de couloir sur ses invités et ses soirées dont il ignorait totalement l'existence sans eux. C'était une relation gagnant-gagnant. “Besides, my parents and I enjoy living away from each other.” C’était un euphémisme. Il était bien plus tranquille sans leur présence constante, et ils pouvaient prétendre qu’il n’existait pas. “There is no need to get involved outside of family holidays.” Et les dépenses constantes qu’il leur faisait subir, mais avec le temps, ils y étaient totalement habitués. Lui couper les vivres feraient encore plus scandale que leur situation actuelle – Muzan leur avait bien fait comprendre ce point. “Ah,” face à eux, une collection de massifs parfaitement taillés s’étale avec grâce, “these should interest you, I believe.” Leur parfum les atteint sans même avoir à se pencher.
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"On this, we can only agree." Le commentaire est des plus simples, et si elle ne se l’autorise pas souvent en public, il n’est pas rare qu’elle partage ses vues sur la gent masculine de manière particulièrement explicite, sous couvert d’humour. Nul doute cependant que son interlocuteur s’estime au-dessus du lot – tout comme elle. Pour ce qui est de la véracité de ses dires, cela reste à prouver et à vérifier, pour elle. Il semble en tous cas extrêmement sûr de lui et du fait qu’il puisse effectivement l’intéresser. Neith se demande si elle lui a donné trop d’importance, à accepter une invitation à une de ses soirées, si elle n’aurait pas mieux fait d’attendre une opportunité, au détour d’un gala de Manticore, par exemple. Cependant le temps est un luxe qu’elle ne peut plus se permettre. Au moins les choses seront claires, assez rapidement. "You know how the saying goes. Talk is cheap. I need to see it to believe it." Et si la façade est en tous cas proche de l’idéal en matière de standing et de goût, il reste de trop nombreux points à éclaircir pour que l’intérêt soit ferme et définitif, ce qu’elle lui permet de lui rappeler. Il est, c’est assez évident, un de ces hommes qui prennent les choses pour acquises un peu trop rapidement. Il apprend, pourtant rapidement. Ses excuses sont acceptées d’un mouvement de tête gracieux, qui signifie pourtant it is the first and last pass you get on that topic. Le souvenir de la déférence automatique à laquelle son Maître avait droit lui rappelle le statut injuste de la plupart des femmes. Elle travaille à right this wrong. Mais cela peut prendre du temps. Un impudent à la fois.
Le sujet s’éloigne des épines qu’ils ont effleuré d’un peu trop près, pour justement s’engager dans une autre allée, peuplée de roses plus sublimes les unes que les autres – dépourvues, comme beaucoup d’entre elles, du moindre parfum cependant. Et dans une conversation dont elle connaît déjà tous les écueils et qu’elle navigue donc avec grâce : "It is a cultural heaven, with an extremely rich story. You should visit some time, I am sure you will find that Egypt has a lot of charm." Il n’est pas le seul à pouvoir jouer de sous-entendus à son avantage, c’est une certitude. Ce n’est simplement pas l’approche habituelle qu’elle a choisie avec lui, guère intéressée par le fait de savoir s’il pouvait trouver ses atouts alléchants. C’est une certitude. "He lived in Grasse, in the South East, where the most beautiful raw materials for perfumery are grown and harvested." Il semblerait qu’il ne se soit pas la peine de faire des recherches aussi poussées que les siennes. Un point pour elle. Un en moins pour lui. L’exigeante demoiselle commence à se demander si elle n’a pas perdu son temps, en venant. "I inherited the domain when he passed, way too early." Il manque l’émotion affectée qu’elle met d’ordinaire quand elle parle de lui, sans que cela puisse être particulièrement alarmant. Mais c’est un léger sourire qui fleurit sur ses lèvres quand il s’inquiète de ses intentions envers son employé : "I have my own." L’information sur sa générosité pour son personnel est automatiquement notée – c’est une image dont elle a besoin également. Et ramène un point au tableau du jeune homme.
Le sujet de la famille en revanche pourrait être un problème. Ce n’est pas une découverte pour elle. Cependant, le fait qu’ils gardent les choses civiles est un plus. "Family can be complicated," lui accorde-t-elle, "but they also will be there for you, not matter the circumstances." C’est particulièrement vrai dans son cas, mais elle suppose que le fait que Muzan porte encore son patronyme a également une signification particuière. "Will they be present for your birthday?" Une manière de glisser qu’elle a fait son homework. Et elle serait en réalité curieuse de poser les yeux sur l’ensemble du tableau. Il semblerait cependant que décembre soit déjà trop loin pour attendre. Les informations s’accumulent sans qu’une issue ne se dessine, à ce stade. Cette réflexion lui vaut une seconde d’inattention, dont son odorat se trouve particulièrement mécontent. Et elle se stoppe net, alors que les végétaux mentionnés par son hôte se dessinent sous ses yeux, sans qu’elle n’ait réellement besoin de confirmation. "Night jasmine." La réponse manque d’air alors que la flûte disparaît d’entre ses doigts, magie convoquée sans même y penser, mue par le besoin de se boucher le nez immédiatement. Le parfum capiteux peut être déjà senti de cette distance. S’il est connu pour être enivrant, pour quiconque doté d’un odorat particulièrement développé, il s’agit d’une agression sensorielle immédiate, dans cette profusion. "They are beautiful but perhaps you could advise your garden to disseminate them and their opulent trail." C’est une migraine assurée si elle reste ne serait-ce qu’une seconde de plus dans les environs. Une légère pression sur le bras du jeune homme est exercée avant qu’elle ne s’éloigne seule, mouvement pas assez rapide à son goût. Ce n’est que lorsqu’elle est à distance raisonnable qu’elle s’autorise à se retourner, lui glissant : "I didn’t realise your goal was actually to kill me." Il y a un brin d’humour, juste un brin. Pour cette porte ouverte, avant qu’elle ne la referme. Sont-ils en train de perdre leur temps, l’un comme l’autre ?
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Il n’y avait définitivement pas besoin de visiter l’Egypte pour savoir cela, mais il se contente d’un bref sourire en réponse. Nul besoin de le préciser, après tout, elle devait tout aussi bien le savoir. Clairement, elle n’était pas une des jeunes femmes se pavanant sans relâche pour capter son attention et l’attirer dans son lit. Alors de tels stratagèmes lui seraient purement inutiles. Il ne compte pas dessus, même si cela ne l’empêche d’en glisser quelques-uns,quoique plus subtils que d’ordinaire. On ne se refaisait pas, après tout. Elle lui offre des informations qu’il aurait peut-être dû savoir, mais encore une fois, elle n’avait pas atteint le stade pour de tels investissements. Plus tard, peut-être, si cette soirée se terminait sur une note positive – intéressante serait le mot le plus juste. “My condolences," qu’il glisse malgré tout, purement par forme et absolument pas sincère – il ne la connaissait que depuis quelques minutes et lui, pas du tout. Mais l’éducation avait tendance à être tellement collée à sa peau parfois que même l’enfant terrible avait du mal à s’en défaire.
Sa famille, en revanche, il aimerait terriblement s’en défaire. C’était loin d’être une tâche facile cependant, alors il rongeait son frein pour le moment, araignée dangereuse tissant sa toile avec soin et patience. Un jour l’heure viendra, et celle-ci sera glorieuse. Telles ne sont cependant pas des pensées à dévoiler à la première venue, et certainement encore moins à quelqu’un pouvant potentiellement remplir suffisamment de critères pour être considérée comme une épouse. Pas tout de suite, en tout cas. Probablement que quelques mots pourront être glissés, bien plus tard, s’il la juge suffisamment digne de confiance – et avec un esprit suffisamment élevé pour concevoir l’idée correctement. Elle parle de son anniversaire, et il devrait être plus étonné que cela. A dire vrai, Muzan considère que tout le monde devrait faire ce genre de recherches sur lui et savoir ces éléments importants de sa vie. C’était un outrage de chaque jour que l’univers ne tourne pas autour de lui. Quelqu’un fouinant dans sa vie devrait peut-être l’inquiéter. Il y voit juste une marque d’intérêt qui lui convient grandement. “They will.” Et ils allaient détester ce que Muzan avait déjà prévu. Les fêtes extravagantes qu’il donnait d’ordinaire leur faisaient grincer des dents. Et, face à sa fête d’anniversaire, celles-ci ne seront rien. Oh, comme cela allait l’amuser.
Certainement pas comme la réaction de Neith face au jasmin. Il était pourtant plutôt sûr de lui, ayant déjà reçu nombres compliments sur leur parfum et le trouvant lui-même particulièrement agréable. Visiblement, il y avait bien des choses qu’il ne savait pas. Il cligne des yeux, silencieux, un peu confus alors qu’elle s’éloigne de lui et de l’odeur visiblement entêtante. Il était tout sauf habitué à se tromper. La sensation était très étrange. Elle reprend, et il répond par automatisme, le même trait d’humour dans la voix. “Oh you wouldn’t know about it.” Et puis, quelques instants plus tard, c’est un rire bref qui le gagne. Il secoue la tête, se tournant vers elle. “Well I’ve never failed so spectacularly in front of a woman before.” Admettre une défaite en sous-entendant un nombre incalculable de victoires, cela lui convenait parfaitement. Donner l’impression qu’il savait reconnaître ses torts, alors que cela ne faisait pas partie de ses qualités. Et pour cause, Muzan avait très rarement tort. “Ah, it seems like I was blinded by the desire to impress you, and rushed into something I do not master perfectly.” Plutôt aveuglé par sa propre fierté, comme toujours, mais c’était bien un défaut qu’il ne risquait pas d’admettre. Son sourire charmeur retrouve ses lèvres, glisse de l’amusement avec une facilité flagrante. “I should’ve tried immediately to charm you with something where my true expertise lies.” Son bras se tend vers elle, le lui offrant de nouveau. Son regard franc rencontre le sien. “This one will be an awe for your eyes and ears and will leave your delicate nose at peace. I swear on my magic.” Il en fait toujours un peu trop Muzan, mais cela fait aussi partie du personnage.
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