One of those girls

Symphony avait atteint un niveau d'hyperactivité et de diffusion de son stress stratosphérique. Ses demoiselles d'honneur et témoins en étaient à un point qu'elles ne se permettaient même plus de donner leur avis si ce n'était pour dispenser de discrets oui, oui avant de prendre la tangente. Ana gardait la tête froide, assurant de son mieux pour rassurer sa cousine à l'approche du plus beau jour de sa vie. Aussi lorsque Lucy était arrivée avec son idée de soirée pyjama, la grande brune aux yeux froids avait souri et signé tout de suite.

Il y avait un petit moment que les deux jeunes femmes n'avaient pas pris un moment pour traîner ensemble et elles avaient beaucoup de temps à rattraper. En voyant la lumière du soleil décliner dans la verrière, Ana avait reposé ses lunettes de précision et ôté ses gants de botaniste. Pas question de retrouver sa coquette meilleure amie les onglets pleins de terre. Telle qu'elle l'a connaissait, Lucy aurait soigné les moindres détails pour que la soirée se déroule dans la parfaite ambiance cosy.  L'anglaise quitta la maison de ville près d'une heure plus tard, drapée dans un manteau court à grand col à revers, une large ceinture nouée à la taille et des épaulettes discrètes qui la faisaient très élégante. C'était qu'elle ne pouvait décemment pas traverser la ville en petite tenue. Quant à transplaner directement chez son amie, son éducation l'excluait parfaitement. On ne transplanait pas chez les gens ni même sur le pas de leur porte comme un sauvage. Elle avait toutefois prévu tout ce qu'il fallait pour être aussi confortable que possible et profiter de la soirée. Son dévolu jeté sur un pyjama coupe kimono à imprimés fleuris< qu'elle revêtirait d'un coup de baguette en entrant chez Lucy. Bien sûr, elle ne manqua pas de s'arrêter chez un fleuriste où pour une coquette somme, elle se fit préparer un énorme bouquet de graminées dont elle seule pouvait retenir le nom. Une plante délicate dont les pinceaux semblaient éclore à l'infini en petites projections douces et légèrement luminescentes.

Elle arriva sur en bas de l'immeuble où vivait Lucy avec trois minutes d'avance et se fit annoncé via le patronus de service pour que son amie lui ouvre. Elle patienta quelques instants en compagnie d'un magnifique chat qui semblait lui aussi pressé de rentrer. Le familier n'avait pas de collier mais au vu de sa magnifique fourrure gris perle soigneusement entretenue Ana ne douta pas un seul instant qu'il s'agissait du chat d'un des voisins de Lucy. Elle lui accorda même une caresse et, de fait, ne s'étonna pas de le voir se faufiler à l'intérieur quand la porte s'ouvrir. Sur le moment, elle ne releva pas non plus qu'il la suivait dans les escalier et ce fut seulement en le voyant se glisser dans l'appartement de Lucy, qui lui ouvrait la porte, qu'elle nota :

« Je ne savais pas que tu avais un chat ? », dans le même temps, elle saluait son amie d'une unique bise claquée dans le vent à la française. Très sophistiqué comme salutation mais Lucy en avait l'habitude. « Comment vas-tu ? Regard ce que j'ai trouvé ! », fit l'anglaise en présentant à côté de son étrange mais si raffiné bouquet, une boîte de chocolat signée Fairy Cake.

Un petit sourire entendu pointa à la commissure de ses lèvres. Elles savaient de quoi elles parlaient. Des fleurs. Du chocolat. C'était déjà bien au-delà des attentions dispensées par leurs derniers rencarts respectifs. Comme quoi... une bonne copine valait parfois mieux que tout le reste.

Il fallait reconnaître à Lucy Clearwater qu'elle avait le juste goût en matière de décoration mais aussi d'animation de soirée. Si le métier avait eu quelque chose de plus engagé, elle aurait parfaitement pu devenir Wedding Planeuse ou quelque chose du genre. Une idée qui faisait toujours sourire Ana, en repensant à toutes ces conversations sur leur avenir qu'elles avaient eu au fil des années. Abandonnant le bouquet à un vase qu'elle trouva dans le placard à l'endroit habituel, Ana rejoignit son amie autour de la bouteille de Chardonnay.

Le chat s'installa aussitôt sur le dossier du fauteuil face à Ana, son long panache de queue gris perle étendu comme un boa de luxe. L'anglaise ne put s'empêcher de se faire cette réflexion : il semblait parfaitement à sa place dans ce décor très chic et pourtant très simple.

« Oh moi ? Un million de choses. J'ai l'impression de ne jamais m'arrêter. Ma publication a été assez remarquée dans la communauté des Sciences Magiques. J'ai même de bonne chance de pouvoir présenter mes recherches sur le Cerf Variable de Stengel à l'Exposition Universelle des Sciences Magiques. Rien d'officiel mais c'est en bonne voie. Enfin, l'IDEM ne veut pas confier le dossier à une simple assistante, c'est assez frustrant mais bon... Un type s'est introduit dans la serre l'autre soir pour voler les notes de ma mère. Ma cousine est pas loin de faire fondre les plombs à la moitié de ses demoiselles d'honneur et l'autre moitié se retient de l'étriper. Je crois que ça résume assez bien. Et toi ? Je me suis fait un sang d'encre avec tout ce qui s'est passé cet été... »

Elle eut cette mine soucieuse. La communication n'avait pas été évidente les mois précédents. Les deux amies n'avaient fait que se croiser. Ana était immédiatement descendue à la Maison Mère de la Radio Indépendante lorsqu'elle avait entendu une autre voix prendre le relai de celle si familière de Lucy. Dire qu'elle n'écoutait cette maudite radio que pour les beaux yeux de sa meilleure amie. On ne l'y reprendrait plus ! Bien sûr, Ana ne s'était pas privée de faire scandale auprès de la direction de ce media soit disant indépendant. Curieusement, Lucy était toujours celle qui lui faisait jouer la carte de son pédigrée quand ce n'était pas carrément pencher vers les travers les plus détestables de sa mère Lady Lilith. Ana s'était toujours demandé pourquoi et comment sa meilleure amie parvenait à susciter cela chez elle. C'était même assez drôle en y repensant.

La radio l'avait poliment éconduite - eu égard à son pédigrée justement - promettant de réétudier le cas spécifique de Miss Clearwater pour se donner bonne figure. Ana n'y avait pas cru un instant bien sûr mais elle avait payé un pigiste de la Gazette du Sorcier pour ébruiter la situation. Le type était venu frapper à sa porte deux jours plus tard pour lui rendre ses gallions. C'était pourtant une connaissance de longue date. Quelqu'un de sérieux. A partir de là, Ana s'était douté qu'il y avait véritablement fangieux sous roche.

L'enthousiasme de Lucy faisait toujours sourire Ana. Elles étaient si différentes et en tant de choses, que l'on aurait eu peine à croire que les deux puissent être de si bonnes amies. Et pourtant...

« Lennox MacGregor ? Il ne me semble pas l'avoir croisé mais c'est vrai que collée au basques de Braguelone, je ne suis pas restée suffisamment dans les bureaux pour connaître tout le monde. Je ne vais pas m'en plaindre attention. Braguelone a beau être saoul comme une barrique un soir sur deux, il est capé dans son domaine et il aime le terrain. Mais il faut le supporter le bonhomme. Un mois avec lui dans le Strokkur, j'ai cru que j'allais finir par lui dire ses quatre vérités. Je me demande si c'est pas ce qu'il cherche à la fin... »

La cohabitation avec ce rustre sans éducation avait été difficile pour Ana. Il fallait dire que l'aventurier avait tout pour lui déplaire. Un langage de chartier, une tendance au paternalisme surdimensionnée, et l'intime conviction que tout propos sortis d'une bouche de moins de quarante ans ne valait pas trois mornilles. Quant à la bouche d'une botaniste... il était clair qu'il ne saisissait pas la valeur de ce domaine d'études. Un domaine de bonne femme, selon ces propres mots. Bref tout pour plaire, à une jeune Ana Souvorov impatiente de faire ses preuves. Quant à Lucy, il y avait fort à parier qu'elle ne goûterait guère plus les manières du personnage.

« Enfin... je ne crois pas qu'il me reprendra en expédition et je ne vais pas m'en plaindre. J'ai pu assister un mécamage assez réputé dans une enquête sur un mystérieux pendule ! Ça c'était autre chose : tu aurais adoré. Et l'homme aussi. Très méticuleux, vif d'esprit, avec les manières qu'il faut... »

A l'entendre, on aurait presque pu croire qu'elle avait eu un coup de coeur plus que professionnel mais c'était mal connaître Ana et son acharnement monomaniaque à produire un sentiment amoureux digne de ce nom si cela n'impliquait pas son cher cousin @James Grey. Elle ne parlait jamais de la chose, trop honteuse évidemment, mais ses tentatives de s'écarter de ce chemin-ci se soldaient toujours par des échecs lamentables, si bien qu'elle avait même fini par abandonner l'idée de fiançailles arrangées, au grand bonheur de ses parents. Elle optait plus pour une vie de célibataire, dédiée à l'accomplissement de son œuvre botanique et de sa propre personne, ce qui n'était déjà pas mal. Il ne fallait donc pas compter sur Ana pour s'égarer en considérations frivoles ou à faire un portrait flatteur d' @Elffin Cynfeirdd . En revanche, on pouvait compter sur Lucy pour s'intéresser à la face cachée du personnage. C'était son rôle à elle de ramener toujours les choses vers la légèreté.

Mais pour l'heure, Ana l'emmenait vers un autre sujet : le cambriolage avorté dans la maison de ses parents.

« Je lui ai lâché la Salsepareille Lupina aux fesses, il faisait moins le malin. », Ana eut un petit rictus auto satisfait en se remémorant la scène. Evidemment, elle savait que Lucy verrait tout de suite de quelle plante elle parlait, la liane l'ayant prise en affection la dernière fois que l'écossaise était venue à la maison, « Figure-toi qu'il s'est imaginé que j'allais prendre peur et lui donner ce qu'il voulait l'imbécile. », elle haussa théâtralement les épaules avec un mouvement de tête désapprobateur, levant les yeux au ciel comme si elle revivait la scène dans tout son ridicule. « Heureusement pour lui mes parents n'étaient pas là ce soir-là. Il avait au moins ça de juste dans sa copie. »

Parlant de ses parents, le sujet de l'IDEM revint sur la table. Il était vrai que Lady Lilith avait son siège au Conseil de l'institut. Pour autant, et comme il fallait s'y attendre ...

« Elle n'aurait aucun mal à me donner un petit coup de pouce c'est vrai... », sa mère faisait peur à tout le monde, c'était de notoriété publique, « A vaincre sans péril... tu sais ce qu'on dit. Je préfère ne pas aller pleurer dans les jupes de ma mère à la moindre petite difficulté. Je vais travailler d'arrache-pied. A un moment où un autre, l'IDEM n'aura plus aucune possibilité de m'ignorer. Et puis, avec mes publications, je n'ai que l'embarras du choix si les choses ne marchent pas à l'IDEM. Je pense qu'ils s'en rendront vite compte, surtout avec cette histoire d'Exposition Universelle... »

Elle s'en frottait les mains d'avance. Avoir sa chaire à un événement pareil, même en temps que junior, serait une petite consécration.

Là encore, la conversation bifurqua, les ramenant à l'autre sujet du moment : le mariage de Symphony et Calixte. Evidemment, Lucy ne se tenait plus de curiosité. Ana lui adressa un petit regard complice, ouvrant la boîte de friandises tout droit sorties du Fairy Cake. Si ça n'était pas le moment de se sucrer le bec, ça ne serait jamais le moment.

« Je crois que je ne t'en dirais jamais assez ma pauvre. Figure-toi que Calixte a fait construire un pavillon à la campagne. Ce sera son cadeau de mariage à Symphony. Bien sûr, elle ignore tout de cette idée. La cérémonie aura lieu à la Grande Abbaye de St Brivael comme initialement convenu puis les invités seront conduits sur place par diligence. Personne n'a encore pu voir la maison mais j'ai vu les comptes des travaux et quelques noms d'artisans, ça promet d'être du bel ouvrage. Quoiqu'il en soit, Symphony n'est au courant de rien. Elle s'est plus ou moins déchargée de tous les aspects logistiques sur Calixte - ou alors il a proposé de l'en décharger, tel que je le connais il en est bien capable - du coup il ne lui reste plus que le choix de la robe et bien sûr les tenues de demoiselles d'honneur. Tout une histoire ça aussi. Comme le mariage va avoir lieu le jour de Mabon, elle voulait quelque chose de champêtre. Au final on en est à, je cite, un rose thé très pastel mais suffisamment contrasté pour que ça ne fasse pas d'ombre au blanc de la robe de la mariée. Je n'ose même pas te dire à quoi ressemblait cette pauvre Honoria dans sa tenue de barbapapa. Enfin, le ridicule ne tue pas. On n'aura à porte ça qu'une journée. Si Symphony ne change pas d'avis ou de couturier entre temps. Je t'ai dit que c'était le troisième déjà ? »

Ana lève les yeux au ciel avec un de ces petits sourires charmés. L'enthousiasme débordant de son amie lui ont toujours fait cet effet là. Là où son éducation à elle, un peu poussiéreuse, aurait mis un frein à ce genre d'entrée cavalière, Lucy fonce. Elle a toujours un ou deux coups d'avance, c'est ce qui fait sa force.

« Nous verrons... », répond sagement l'anglaise qui n'est pas du genre à mettre la diligence avant les abaraxans. Mais elle ne dit tout de même pas non, trop bien éduquée à l'importance d'entretenir son réseau. En cela, Lucy et elle se rejoignent parfaitement.

« C'est tout à fait de l'admiration mais je te vois venir et non ça reste purement professionnel. », contre Ana en voyant la petite étincelle dans le regard de son amie. Il ne lui faut jamais grand chose pour s'imaginer une romance à celle-ci. Pourtant, depuis qu'elles se connaissent, Ana n'a guère donné d'eau à ce moulin-là. « Je crois que tu t'emballes un peu ma chère. Il s'agit d' @Elffin Cynfeirdd. Il a suffisamment fait parler de lui dans son domaine pour que je ne te fasse pas son portrait. Mais je peux toujours te parler des Cynfeirdd, une très vieille et assez singulière famille de sang pur. La légende veut qu'ils chassent en secret les créatures magiques depuis la nuit des temps. Des rumeurs ridicules si tu veux mon avis mais ça leur va assez bien pour les rares occasions que j'ai eues de les croiser. Ce sont surtout des descendants des premiers bardes. Une famille très influente au Pays de Galles. »

Elle s'interrompit, sentant qu'elle retombait elle aussi dans ses travers de jeune femme de bonne famille. En même temps, Lucy n'était pas la dernière à la pousser au commérage quoi que ce fut une vilaine habitude à laquelle Ana se défendait de souscrire. Et puis, elles avaient encore bien d'autres sujets moins honteux. Le mariage de Calixte et Symphony allait à n'en pas douter leur fournir pléthore de choses à se raconter. Il allait sans dire que Lucy ne laisserait pas passer une occasion de se mettre quelque chose de croustillant sous la dent.

« Doux Merlin ! Ton pauvre père ferait banqueroute s'il cédait à toutes tes fantaisies. Un homme avisé s'il en est... », se moqua gentiment l'anglaise. Pour sa défense, elle n'était pas loin du compte pour avoir prêté l'oreille à toutes les fantaisies en question. Mais elle ne doutait pas que celui qui s'y frotterait avait intérêt d'avoir de la ressource, de l'élégance et de l'imagination. N'importe qui ne passerait pas la bague au doigt de cette Clearwater-ci.

Curieusement, elle ne vit pas Lucy prendre le fameux virage, et sa question lui tomba dessus comme une petite trahison. Bien sûr, il n'y avait pas de malveillance là-dedans mais Ana se gardait toujours de parler de James. Si Lucy était au courant c'était uniquement par un malheureux hasard, qui avait délié la langue de sa meilleure amie bien plus qu'elle ne l'aurait souhaité (et aussi beaucoup d'insistance à lui présenter ce jeune homme bien sous tout rapport et beaucoup trop beau pour être vrai).

Ana s'éclaircit la voix, redressant imperceptiblement son cou de cygne, comme quand elle s'apprêtait à faire bonne figure, ce à quoi elle excellait particulièrement. Et puis...

« Je n'aurais de toute façon pas pu temporiser éternellement. Nous sommes ... de la même famille après tout. », était-ce bien utile de le préciser, « Mais j'admets que j'appréhende un peu. Je n'ai pas été très tendre avec James la dernière fois que nous nous sommes vus... »

Une anecdote qu'elle n'avait pas volontairement passée sous silence mais qu'elle n'avait pas eu le "bonheur" de lui raconter, puisqu'elles ne s'étaient pas vues entre temps. Ce valait sans doute mieux ainsi. Sans s'en rendre compte, elle passa machinalement la chaînette d'or qu'elle portait entre son index et son majeur. Le pendentif qui y était accroché restait invisible sous son col croisé.

James Grey n'était pas un sujet de discussion pour Ana. Si Lucy savait plus précisément de quoi il retournait, c'était une preuve de plus de l'amitié profonde et sincère qui liait les deux jeunes femmes. Attentive, Lucy n'insista pas, témoignant silencieusement son soutien au front moral qu'Ana s'efforçait de maintenir coûte que coûte. D'ailleurs, elle ne manqua pas de faire prendre un tout autre tour à la conversation, à sa manière très exubérante.

Ana eut un sourire incrédule par dessus son verre de chardonnay. Qu'allait-elle lui sortir cette fois ?

« Sécurité magique ?! Mais enfin ! tu es sûre ? Et le journalisme, l'investigation ? Tu ne vivais que pour ça ... »

Ca pour un choc, c'était un choc. Les yeux gris d'Ana dévisageaient Lucy intensément. Elle qui semblait si parfaitement faite pour le métier de journaliste. Ana n'aurait jamais imaginé que la suspension de sa carte de presse - sans doute temporaire - pousse Lucy à envisager les choses de cette manière, « Qu'est-ce que tu as derrière la tête cette fois-ci ? », questionna l'anglaise avec un vif intérêt. Il était impossible que Lucy passe du jour au lendemain d'un projet à l'autre sans une petite idée derrière la tête. Ca, Ana ne pouvait pas y croire. En l'absence d'explications supplémentaires, elle pouvait s'autoriser à imaginer le pire car elle savait pertinemment que Miss Clearwater était une jusqu'au-boutiste de première catégorie. Bien sûr, elle avait dû confronter son rêve de justice et de vérité à la réalité du terrain et ça ne s'était pas fait sans douleur mais Lucy était ce genre de personne à tout bousculer sur son passage. Elle aurait trouvé le moyen d'apporter sa petite révolution, ça ne faisait aucun doute. Alors quoi ? Qu'est-ce que cachait ce soudain revirement de situation ?

« Rassure-moi, tu ne comptes pas saper le Ministère par les fondations en intégrant les aurors ou je ne sais quel corps de sécurité ? »