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Runaways (Évelyn)
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FICHE DE PERSO
Courant précipitamment dans les couloirs de l'étage, Edel n'avait strictement aucune idée d'où il était exactement. Si le dimanche rimait avec repos, c'était loi. D'être de tout repos pour le Serpentard qui fuyait une armure vivante dans laquelle il avait planqué un des manuels de @Lyvan Gremlins en lui arrachant pratiquement un bras, qui lui avait valu un sacré coup dans l'estomac en représailles. Mais quelle idée d'avoir enchanter ces ferailles à cet étage aussi.
A l'angle d'un virage, il consenti enfin à ralentir sa course, certain que le chevalier s'était lui même perdu dans un des nombreux couloirs de Poudlard. Soufflant doucement, il se rendait bien compte que le manque de sport et le trop pleins de fêtes l'essouflait bien plus vite et se reprit avant d'entendre de nouveaux ce cliquetis derrière lui. Il se retourna alors vivement, parant avec sa baguette magique pour jeter un simple Répulso mal cadré qui fini sa course sur un des nombreux tableaux, le décrochant pour le faire retomber aux pieds d'une étudiante qui passait par là.
"Rha... Je suis désolé! s'exclama-t-il, presque ravi de ne pas voir d'armure sur le moment
Avec surprise il vit qu'il ne s'agissait que d'Evelyn, cette fougueuse Gryffondor qui aurait eu bien sa place dans la maison des Serpents au vu de son tempérament. Trois ans, bientôt quatre, qu'il l'a connaissait et elle avait toujours le don de le mettre de bonne humeur, qu'il pleuve ou qu'il vente dehors.
"Enfin je sais pas si je dois être désolé pour lui, vu là où il a le nez maintenant" taquina-t-il, imaginant le portait tirer une sacrée tronche en étant sur les chaussures de la jeune femme. De beau matin, il aimait encore la blonde qui était toujours loin de se laisser faire. "Alors il paraît que ça craint d'être chez les Gryffondors cette année?" faisant référence au journal de l'école qui avait dépeint un sacré portrait de la maison ce mois-ci ci.
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Runaways
Ft. @Edel Almadovar
Trouver de la tranquillité dans le château de l’école était en lui-même un véritable défi. Les jours de la semaine, les couloirs grouillaient d’élèves en route vers leurs classes ou alors à la recherche de quelque chose à faire pour s’occuper entre les périodes de cours. Mais le week-end… C’était tout autre chose.
Si certains d’entre eux retournaient chez eux ou sortaient des limites de Poudlard afin de vaquer à leurs occupations de loisir, elle n’était définitivement pas la seule à choisir de restée entre les murs du château. Et c’était comme ça que, bien que la plupart trouvaient refuge à la bibliothèque ou autre endroit tranquille pour se mettre à jours dans leurs études, Poudlard se retrouvait fourmillante d’étudiants enjoués, animés par le repos accordé des fins de semaine.
Alors que la bibliothèque était trop occupée à son goût et que la salle commune des rouge et or ne s’agissait pas réellement d’un endroit reposant, ses pas l’avaient menée dans le fin fond de l’établissement à l’architecture étrange. Plutôt rare qu’elle se retrouve au sixième - ou septième ? - étage, mais pour les quelques fois où elle y était allée faire un tour, la vue avait toujours été à couper le souffle. Certes, l’air y était assez frais, mais elle avait toujours trouvé qu’il s’agissait du remède parfait pour son esprit en constante ébullition.
Mais qui dit tranquillité à l’université de magie britannique dit éphémère, puisqu’il ne fallut pas plus que dix minutes de silence avant qu’elle ne se retrouve avec un tableau à ses pieds, poussant malgré elle un petit cri de surprise. Aussitôt prête à lui lancer des couteaux, elle releva un regard furieux vers le coupable, regard qui s’adoucit aussitôt lorsqu’elle y reconnut Edel. Elle soupira doucement, en se penchant pour remettre le tableau à sa place.
« Hey, fais attention à ce que tu dis, Almadovar. Je te rappelle que c’est encore moi qui répare ton erreur… Aussi minime soit-elle. », lâcha-t-elle, toujours avec son franc parler habituel.
Après avoir esquissé un petit sourire aux individus éternellement coincés dans le tableau, elle se retourna vers le Serpentard aux yeux espiègles, se rapprochant de lui pour l’inviter à marcher un peu avec elle. Un peu de compagnie ne lui ferait pas de tort, bien qu’il ne s’agissait pas de son plan initial.
Son petit commentaire sur sa maison de fous la fit grimacer. Elle avait beau porter avec fierté le rouge et l’or des Gryffondors et les adorer de tout son coeur, elle devait avouer qu’ils ne se trouvaient pas dans leur ère la plus glorieuse que Poudlard ait connu. Nouveau soupir, avant de lever un sourir forcé, à mi chemin avec une grimace amère, vers le serpent.
« M’en parle pas. Je sais même pas si on parviendra à rattraper les points perdus d’ici la fin de l’année. », grogna-t-elle. Elle comprenait la solidarité et la camaraderie qui venait avec le fait d’être placée dans une des maisons de Poudlard, mais ça ne lui plaisait pas de devoir réparer les pots cassés des autres. « Et toi ? Qu’est-ce que tu viens foutre ici ? », s’enquit-elle pour s’efforcer à être un peu plus enjouée, pour faire passer l’acidité des récents événements des gryffons.
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Remarquant qu'Evelyn était relativement patiente avec lui aujourd'hui, il se demanda quelle mouche l'avait piqué pour qu'elle lui demande implicitement de venir marcher à ses cotés et observa rapidement par dessus son épaule pour s'assurer que l'armure n'avait toujours pas réussi à le courser.
"Tu veux dire que tu vas leur faire perdre aussi des points? A ce rythme, on pourra vous battre de loin cette année." enfonça-t-il plus clairement dans la seule volonté de la faire un peu réagir.
Bien sur, les Serpentard pouvaient parler, leur soirée d'intégration avait également fait jaser mais avec la particularité qu'aucun élève de sa maison ne s'était fait attrapé entre temps alors qu'ils s'étaient tous rué dans les autres maisons pour de leur défi. Evelyn avait d'ailleurs été celle qui avait le numéro jumeau de celui qu'il avait pioché ce jour là, esquivant de peu une gifle de sa part alors qu'il était venu l'enquiquiner en plein milieu de la soirée.
"J'ai rendu à Lyvan la monnaie de sa pièce." il avait entendu dire que des paris avait été levé dans l'année, alimentant différents potins à son sujet et bien qu'ils étaient infondés pour la grande majorité, Edel préférait encore tout prendre à la légère et lui rendre ses petites blagues petit à petit durant l'année. "Il me manque juste une idée contre Xris et j'aurais réussi mon dimanche." ajouta-t-il alors qu'ils s'éloignaient du portrait qu'elle avait raccrochée, s'attirant le sourire de l'homme qui semblait presque avoir eu les oreilles rouges devant les yeux d'Eve.
"Et toi? A part venir à mon secours, qu'est ce que tu avais prévu de faire par ici?" demanda-t-il curieux de savoir pourquoi la jeune femme était aussi éloigné de sa tour rouge et or.
Remarquant alors que le portrait semblait les suivre d'un cadre à l'autre, Edel fronça légèrement les sourcils en se décalant de l'autre coté par instinct, voyant que l'homme ne quittait pas Evelyn du regard.
"Tu as une touche tiens ... me dis pas que tu venais pour lui?"[/color] tout aussi ouvertement taquin, il aimait bien titiller un peu la Gryffondor. Il lui reconnaissait volontiers pleins de qualités au delà de ça mais loin d'être aussi franc, il préférait encore jouer un peu.
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Ft. @Edel Almadovar
Elle roula des yeux d’un air agacé sans pourtant l’être vraiment. Fille effrontée qu’elle était, elle sentait clairement qu’il cherchait à la taquiner, à jouer, mais elle mordait volontairement à l’hameçon. Après tout, il n’était pas venu briser sa tranquillité pour qu’elle le laisse s’en tirer aussi facilement, sans s’être brûlé le bout des doigts.
« Je veux surtout dire qu’on va être de vraies menaces pour essayer de regagner nos points. », répondit-elle, une lueur provocatrice dans le regard.
Si elle avait toujours été d’une nature calme, elle ressentait toujours ce besoin brûlant et viscéral de répondre aux piques des autres, et c’était peut-être justement ce qui la rapprochait des vert et argent avec qui elle s’entendait. Il était rare qu’elle ouvre le bal des taquineries, mais elle répondait toujours présente lorsqu’il était temps d’y répondre.
« Et puis, vous avez un directeur de maison prêt à vous pousser dans les ennuis, on dirait. », commenta-t-elle avec amusement.
Elle se souvenait très bien du petit papier rouge que le professeur lui avait glissé et qui lui avait valu une véritable attaque de la part de tous les petits serpents à la recherche de leur binôme. S’ils avaient tenté de se faire discrets pour éviter les reproches du corps professoral, il était un vrai miracle que leur petite fête ne leur ait pas coûté (trop) de points. Ceci dit, elle remerciait encore le ciel qu’elle soit tombée sur Edel lors du tirage au sort, très fière de l’enveloppe qu’elle lui avait remise (oui je tease hihi).
Evelyn releva un sourcil sous l’effet de la curiosité, ses pensées tout de suite attirées vers les potins dissimulés sous les paroles du serpent. Comme toujours, elle se sentait comme si les autres avaient une longueur d’avance sur elle concernant les petits dramas ou les anecdotes croustillantes de l’école. Elle avait toujours eu du mal à s’y retrouver et elle avait plutôt tendance à éviter d’y être mêlée, mais elle était toujours curieuse lorsqu’il était temps d’entendre les histoires des autres.
« Pourquoi Lyvan et Xris ? », demanda-t-elle innocemment. « J’ai manqué quelque chose ? »
Bien qu’elle était une jeune femme faite de feu et d’explosion, elle tendait à s’approcher des guéguerres et des conflits que de loin, mais y mettre son nez par curiosité était loin de lui faire froid aux yeux.
La suite la fit pourtant décrocher son regard du Serpentard pour aller se reposer sur le portrait, qui lui adressa un nouveau sourire. Flanquant un petit coup de coude dans les côtes d’Edel, elle lui rendit un regard compatissant, presque désolé.
« À la prochaine, William. Je reviendrai discuter bientôt. », fit-elle d’une douceur étonnante.
D’un léger signe de la main, elle lui fit comprendre qu’il était temps pour lui de retourner dans son tableau d’origine et de lui accorder la politesse de cesser d’épier sa conversation avec Edel. Elle l’observa acquiescer d’un air poli, mais elle reconnut tout de même une pointe de déception dans son regard assombri par les ombres de son visage. Malgré elle, son coeur se serra un peu. Bien qu’elle savait que les consciences des portraits étaient limitées, elle ne pouvait s’imaginer être témoin du monde réel sans pouvoir y participer. Elle se doutait que les œuvres d’art étaient une maison, un domaine confortable qui n’appartenait qu’à eux, mais elle ne pouvait écarter la compassion qu’elle ressentait pour eux en sachant que bien peu de visiteurs ne leur accordaient d’attention.
« Jaloux, Edel ? », taquina-t-elle, son regard venant enfin s’ancrer à nouveau à celui du sorcier à ses côtés. « J’ignorais que tu craignais la compétition d’un portrait. », minauda-t-elle en retour, petit sourire complice aux lèvres. Osant mettre un pied dans son jeu, elle ne se rendit même pas compte qu’elle ne prit pas la peine de répondre à sa question, ne voulant pas ruiner l’attente de sa réaction.
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Edel lui adressa un sourire narquois alors qu'elle le provoquait dans le défi de remporter la coupe des quatre maisons cette année. Les Serpentards et les Gryffondors avaient toujours eu pour habitude de se la disputer, même si la maison des érudits l'emporta l'an dernier. Mais il était évident qu'elle sous estimait la maison des Serpents comme elle surestimait celle des Lions.
"Vous avez plus de la moitié des Clearwater dans vos rangs, vous allez perdre." Poussant la taquinerie de nouveau en retour, il n'avait nullement besoin de lui donner plus de raisons pour lui prouver qu'elle avait tord.
Il ne put que se remémorer cette soirée d'intégration qui avait commencé par une course effrénée jusqu'à la tour des Gryffondors pour la plupart, il s'était estimé chanceux d'être tombé sur la jeune femme qui avait eu un malin plaisir à lui remettre l'enveloppe. Il aurait certainement perdu plus de temps s'il était tombé sur un Poufsouffle et soupira au moment où l'esprit d'Eve se fit soudainement plus curieux concernant Lyvan et Xris.
"Des petites têtes de mules." Qui aime bien, châtie bien. Il fallait dire que la première année de @Xris Andērson était bien loin quand on y pensait, le petit Serpentard était loin d'être aussi sage et introverti qu'à son arrivée, la preuve ayant été donné au moment où il était passé avec @Apolline Dunn dans leur propre salle commune. "Mais si tu as des idées, je suis preneur." Mais Evelyn n'avait pas foncièrement besoin de connaître tous ses plans pour rendre la vie des Serpentards un tantinet plus aventureuse, même si elle avait déjà une idée de ce qu'était capable des Serpentards, vu la soirée qu'ils avaient passé sous les radars.
"Avoue que tu aurais aimé l'avoir en directeur en fait. Je dirais même, avoue que tu aurais aimé voir ce que ça aurait donné si tu avais été réparti chez nous." demanda-t-il alors qu'il savait parfaitement qu'Eve avait le sang assez chaud pour avoir sa place chez les lions mais qu'une petite et infime part d'elle, aurait très bien pu avoir sa place dans leur salle commune. Il observa un instant la jeune fille, se demandant comment elle serait avec les uniformes vert et argent et claqua la langue au moment où elle prétendit une soudaine jalousie de sa part, faussement indigné. Alors qu'elle ne répondait pas à sa question, il prit le parti d'en faire de même pour l'embêter, continuant à marcher tout en regardant le dénommé William s'en aller le menton baissé.
"Tu sais que tu peux l'appeler depuis le premier portrait que tu croises en sortant de tes dortoirs?" il soupira doucement, pourtant loin d'être ennuyé par la présence d'Evelyne. "Mais je suppose qu'il déchanterait en voyant la foule de portrait devant lui dans la file d'attente " Il lui semblait qu'Eve était bien plus sensible qu'elle ne laissait souvent bien croire, à commencer par la façon dont elle s'était détourné si gentiment du portrait alors que bon nombre d'élèves s'en seraient juste moqué, les considérant comme de simples décorations à Poudlard. Mais ce William n'était pas n'importe qui, il s'agissait de Sayre, descendant de Morgane et célèbre animagus. "Et sinon, vous parlez de quoi?" curieux de savoir comment Eve passait son temps avec un portrait, non sans un léger sourire moqueur.
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Ft. @Edel Almadovar
Ses muscles se crispèrent légèrement lorsqu’il répliqua en soulevant la présence des Clearwater parmi les rangs des lions. Ah ça, elle ne pouvait pas le contredire. Dans un petit sourire mi-amusé, mi-exaspéré, elle lui adressa un petit hochement de la tête blagueur, lui cédant la victoire. Et puis, si ça lui plaisait de les sous-estimer, autant le laisser faire et remporter la coupe des maisons sans qu’il ne l’ait vu venir. De toute façon, leur petit débat était de bon coeur, elle ne voulait pas trop le froisser dans son égo et risquer de gâcher le moment.
Déçue de ne pas pouvoir en savoir plus, c’est une moue désintéressée qui tira les traits de son visage. Quel serait le plaisir de lui fournir de si bonnes idées si elle ne savait même pas de quoi il en retournait ? Le talent des farces et attrapes n’était pas particulièrement inné chez elle, mais elle était amplement capable de se débrouiller lorsqu’elle avait un plan en tête. Or, l’ignorance dans lequel Edel la plongeait gentiment n’eut pour effet que d’écarter toute envie de l’aider dans sa petite guerre avec eux, mais elle savait qu’elle se ferait un plaisir de le regarder se faire prendre par n’importe quel acte de vengeance.
« Mmhh. Mes idées seraient forcément trop bonnes pour toi. Tu serais incapable de les mettre en place. », rétorqua-t-elle alors, juste pour l’embêter davantage. « Je ne m’embarquerai pas dans tes affaires, je sais que ça se retournerait contre moi. », conclut-elle, la voix dansante. Quoiqu’il serait complètement inconscient de diriger une attaque taquine vers elle, sachant comment elle pourrait mal réagir.
Sa taquinerie sema le silence pendant quelques secondes, poussée dans ses songes par l’évocation d’une répartition différente. Porter le rouge et l’or était pour elle une vraie source de fierté, sachant pertinemment que sa place était parmi les lions aussi impulsifs qu’elle. Sans doute que les Gryffondors étaient les mieux placés pour dompter son esprit sauvage, mais elle savait que sa personnalité pouvait également s’aligner avec les serpents. Distraite, elle contempla cette possibilité d’un sourire incertain. Ça aurait presque été une évidence, pourtant, avec son don de Fourchelang. Mais justement, Evelyn n’avait rien d’une évidence, constamment caractérisée par les vents contradictoires qui emmêlaient ses émotions.
« Vos dortoirs sont trop sombres et trop humides. », relança-t-elle après réflexion, cherchant à dévier vers l’humour afin de chasser ses doutes. Elle avait déjà trop mis de temps à douter d’elle et de la place qui lui était réservée dans le monde magique, fallait mieux ne pas trop y repenser. « Et puis, je dirais que @Jameson Clearwater est probablement le directeur de maison le plus cool. »
Sa fausse indignation suffit à chasser le doute de ses pensées, un sourire plus sincère venant égayer à nouveau son visage qui retrouva un peu de lumière. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il comprenne toute l’étendue de son respect et de sa sensibilité envers les peintures de Poudlard. À vrai dire, elle ne se serait pas comprise non plus, il y a de cela quatre ans, lorsqu’elle ignorait que des tableaux puissent ne serait-ce que bouger.
« Les étages supérieurs sont plus tranquilles. », souffla-t-elle.
Laissant en suspens l’impression que ses conversations nécessitaient le calme du sixième et septième étage, Evelyn hésite devant son air moqueur. Si elle était loin de se cacher autant que l’année dernière et qu’elle se doutait que les rumeurs s’étaient répandues un minimum, elle n’était pas entièrement confortable avec tous les aspects d’elle-même. Elle se savait solide, mais se heurter aux moqueries était loin de ses envies.
« Lâche-moi cette tête ou j’vais te donner une raison de changer d’attitude. », claqua-t-elle d’un air qui rendait difficile de déterminer si elle blaguait ou non. « Tu serais étonné de savoir tout ce que Poudlard renferme. Les tableaux ont une histoire, mais aussi des réponses à donner. » Plus douce, plus détendue, on pouvait remarquer qu’elle était suffisamment à l’aise avec Edel pour parler sans gêne. Dans un Ssss… délicat, elle se pencha pour prendre le serpent aux écailles noir qu’elle venait de rappeler, le laissant s’enrouler autour de ses doigts en l’observant d’un air distrait. « William avait quelques pistes pour mes recherches sur le Fourchelang. J’étais venue le remercier. » Elle releva la tête vers Edel, curieuse de voir sa réaction. « Le château renferme bien des secrets. Il faut juste savoir les cueillir. »
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Il haussa les sourcils, amusé par sa remarque concernant des idées trop bonnes pour lui. Etait-elle en train de lui avouer qu'elle aurait eu bien sa place chez les Serpentards dans un sens? Mais
"Ohh la peur, je comprends." souffla-t-il alors qu'elle lui avouait qu'elle pensait que tout lui retomberait dessus, même les points perdus. "Ca va, c'est pas si humide que ça, tu y étais. Tu semblais même bien à l'aise sur ce canapé avec moi." râla-t-il alors qu'elle critiquait ouvertement les cachots. Pour avoir pu voir une partie de la salle commune des Serpentards après avoir filé derrière Xris, il avait trouvé le rouge des Gryffondors bien trop criard au milieu de toutes ses torches brulantes. Mais sachant que tout n'était qu'une question de goût, il haussa les épaules. "En même temps, c'est un Clearwater justement. C'est le seul à enlever des points des élèves de sa propre maison." rappela-t-il à juste titre.
Evelyn semblait oublier que la fête clandestine donnée par @Blodeuyn Cynfeirdd dans les cachots en début d'année avait été sanctionné par @Jameson Clearwater lui même (ou peut-être même @Luke Korrigan, il n'en savait trop rien, il avait réussi à filer à l'anglaise avant). Mais loin de se cantonner à ce seul exemple, il préféra ne rien dire, sachant qu'il avait cité l'ensemble des Clearwater juste avant.
Mais alors qu'ils avançaient doucement, la jeune Gryffondor semblait arborer une attitude des plus calmes qu'il soit, parlant des tableaux comme ayant une véritable âme dont les secrets devaient encore être délivrés. Elle n'avait pas tord, il était loin de penser l'inverse d'ailleurs mais la laisser s'exprimer, surprit soudainement de voir un serpent s'enrouler entre ses doigts avec une certaine aisance. Pendant un instant, il laissa son regard errer sur le serpent qui semblait particulièrement dans son élément, pourtant loin des cachots humides et sombres dont Evelyn parlait juste avant et l'entendit parler d'une particularité qui faisait bien jaser sa maison jusque là : le Fourchelangue.
"Tu aurais eu beaucoup à connaître en étant à Serpentard, si tu savais." il décrocha un instant son regard de la jeune fille, continuant à avancer d'un pas léger bien que ces recherches aient tout de même attirer son attention. Pourquoi avait-elle besoin d'en savoir plus que tout ce que les archives de la bibliothèque de Poudlard pouvait lui offrir? "On a le portrait de sa femme à l'entrée de nos cachots d'ailleurs. Rionach Gaunt." Un nom de famille maudit pour certain tandis que le prestige était incarné sous les traits des Gaunts, célèbre descendant des Serpentards et connu pour être des Fourchelangues. Il fronça doucement les sourcils en se demandant pourquoi Evelyn n'était pas directement venue en parler avec elle d'ailleurs, vu comme son portrait était accessible.
"La connaissant, tu n'aurais même pas eu besoin de faire de lui faire d'aussi beaux yeux, elle t'en aurais pas mal apprit également."
Mais peut-être qu'Evelyn comptait sur une certaine discrétion en passant par son époux qui n'était pas directement un Fourchelangue. Edel plissa les yeux, alors qu'elle avait cueilli un renseignement par procuration en quelque sorte. "Ce n'est certainement pas la peur des cachots qui t'empêche d'aller la voir ... ses réponses te feraient peur?" Il s'agissait bien sur d'une Fourchelangue reconnue et qui attirait bien des murmures et rumeurs pour quiconque la croiser dans le couloir. Un 'Sss' aussi caractéristique que celui qu'Evelyn venait de susurrer au serpent d'ailleurs, peut-être qu'elle tentait de percer dans une recherche très pousser à titre personnel.
"Tu veux un ticket avec elle? Il y a aussi leur fille est bien plus loquace si jamais." dit-il légèrement, sans pour autant lui faire comprendre qu'il était d'humeur généreux et qu'il pouvait l'aider. Evelyn n'avait jamais besoin d'aide, c'était le genre de fille à se débrouiller bien seule d'ailleurs, la seule princesse en armure et à cheval.
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Ft. @Edel Almadovar
Elle feignit le désintérêt lorsqu’il tenta de lui tirer une réaction en jouant sur sa prétendue peur pour la provoquer. Consciente qu’aucune option ne lui permettrait de gagner et qu’elle s’était promis de rester sage pour le bien de Gryffondor, elle préféra le laisser jouer seul, non sans lui adresser un regard mi-amusé mi-insulté lorsqu’il lui rappela qu’elle s’était laissée avaler par le confort du canapé. Il n’avait pas tort pourtant, et c’était bien ça qui la faisait légèrement bouillir. Alors qu’elle s’était un peu retrouvée comme un mouton noir parmi les Serpentards réunis chez eux, sa présence l’avait rassurée pour les quelques minutes passées à devoir attendre que les événements prennent une autre tournure. Lui donner raison n’étant pas une option, elle fut tentée de rebondir sur ce qui avait suivi cet instant de calme, mais sa joueuse l’en empêcha pour ne pas spoiler la suite du topic.
« Écoute, si tu apprécies vivre comme un cloporte, c’est ton choix, mais essaie pas de m’embarquer là-dedans. », rétorqua-t-elle finalement.
Bien qu’il semblait déterminé à la coincer dans sa fierté rouge et or, et qu’il avait sans doute raison, elle ne put s’empêcher de remarquer une faille dans son discours qui lui sautait aux yeux, et c’est un petit sourire victorieux qui s’afficha sur son visage.
« Peut-être, mais t’oublie la bagarre dans la salle de classe de Professeure Walsh. Votre cher directeur de maison vous a enlevé des points pour ça. », lui remit-elle au visage, haussant un petit sourcil provocateur. Maigre consolation face à la soirée qui avait dérapé et qui leur avait peut-être déjà coûté leur coupe, mais si c’était suffisant pour l’embêter, ce serait une victoire déjà suffisante.
Lorsqu’il lui rappela à nouveau la place qui aurait pu lui être réservée chez les Serpentards, le regard d’Evelyn fuit délibérément le sien. Si elle s’interdisait de regretter ce qui n’existait pas, elle ne pouvait empêcher son esprit d’imaginer des possibilités différentes, d’explorer une vie qui n’était pas la sienne. Elle avait la ferme conviction qu’elle était à sa place chez les lions et que le Choixpeau l’y avait envoyée pour une raison, mais sa curiosité la pousserait toujours à se poser des questions.
« Comme j’ai beaucoup à vivre en étant à Gryffondor. », lui rappela-t-elle d’une voix presque trop calme, trop douce.
Elle savait que rien ne pouvait égaler la vie pleine de surprise que lui offrait son appartenance à Gryffondor et, bien qu’elle n’était pas tellement certaine de croire au destin, elle savait que sa maison avait beaucoup à lui apprendre.
Edel évoqua la présence de Rionach Gaunt aux cachots et un fin sourire fendit son visage. Elle se serait imaginée se tendre un peu à l’énonciation de ce sombre nom, et pourtant, malgré tout ce que les Gaunt représentaient à ses yeux, Evelyn resta parfaitement détendue, légèrement souriante. Mais cette proposition innocente tourna bien vite à une hypothèse presque trop juste, et la blonde s’arrêta dans sa marche pour se tourner vers le Serpentard, son regard allant chercher le sien avec surprise. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il puisse lire en elle si facilement.
« Aller la voir fait partie de mes plans, oui. Quand je serai prête. », commença-t-elle alors qu’elle sentait son serpent glisser dans ses cheveux. « Mais je voulais parler avec William pour avoir un point de vue extérieur avant toute chose. » Il y avait tant de choses qu’elle avait voulu savoir, notamment les détails quant au meurtre de Rionach, tuée par sa propre soeur. « J’essaie encore de comprendre ce qu’être Fourchelangue, et j’avoue que je redoute un peu ce qu’elle me dira. », avoua-t-elle, cette fois sans dérober son regard du sien. Elle faisait de petits pas, mais elle tentait de construire une confiance en ce don, et en parler sans honte était un cap à franchir. « Leur fille ? Où ? » Regard illuminé, intrigué, elle n’avait pas songé à rendre visite à leur progéniture.
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"C'est toi le cloporte." railla-t-il avec toute son éloquence légendaire en riposte.
Alors qu'elle lui lançait que leur directeur de maison avait effectivement enlevé des points à sa propre maison en s'occupant personnellement de @Harry Kaal il y a à peine quelques jours, Edel ne put s'empêcher de grimacer. Elle n'avait pas tord dans un sens, ces directeurs de maison étaient tous des craqués. Loin de s'aventurer dans le sujet davantage, sachant que le monde aurait eu le temps de se refaire entre temps, il n'entendit plus les pas de la jeune fille à ses cotés au moment où il nomma les Gaunts. S'arrêtant également alors qu'il voyait le petit serpent se faufiler dans ses mèches blondes, il ne mit pas très longtemps que sa curiosité était loin d'être juste un devoir qu'elle devait rendre à on ne sait qui mais un sujet qui la passionnait pour une raison qu'il ignorait. Edel était loin de montrer à tout le monde qu'il pouvait être une tête en classe, se contentant de notes moyennes pour finir des dessins et commencer de nouveaux projets presque chaque semaine, entassant des montagnes de croquis dans son dortoir mais il semblait avoir vu juste, vu le regard qu'elle lui accordait.
Fourchelang, Gaunt et secret. Même si tout était lié à la maison Serpentard à laquelle Evelyn était loin de s'y accrocher, il y avait un autre dénominateur commun entre ces trois là et le sifflement du serpent le menait dans sa réflexion. Elle voulait savoir ce qu'était cette particularité et elle savait probablement que les réponses qu'elle aurait de Rionach n'allait pas plus plaire. Non, elle le redoutait, comme si elle avait déjà une idée de ce qui l'attendait. Alors qu'il avait réussi à la surprendre en lui parlant de leur fille Isolt.
"C'est la sublime brune qui trône chez nous, au dessus de la cheminée." dit-il en soupirant. Il n'avait clairement pas besoin de faire un dessin, la plupart des portraits bavaient sur le coté en observant la co-fondatrice de l'école Ilvermorny. "Elle n'a jamais été autorisé à étudier à Poudlard mais elle a fait une demande pour qu'un de ses portraits soient placé ici, histoire de rattraper le temps perdu avec ces parents. Et depuis, elle parle aussi bien qu'un moulin à parole pour raconter son histoire aux plus méritants."
Il plissait les yeux, guettant un peu les réactions d'Evelyn concernant cette histoire de famille si particulière. Mais lui indiquer qu'elle devrait faire un passage dans leur salle commune pour l'occasion n'était pas une mince affaire. Allait-elle allé à l'encontre de deux directeurs de maison pour pouvoir y entrer?
"Suffit de demander ... " ajouta-t-il avec un sourire en coin, pensant presque lire dans les pensées qu'elle lui demanderait forcément comment rentrer dans leur salle commune."Te faire passer pour un cloporte, je n'attends que ça."
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Ft. @Edel Almadovar
Elle ressentit une petite pointe de frustration, mêlée à un peu de déception en constatant que ses recherches n’étaient pas infaillibles. Même si lae bibliothécaire la connaissait bien, vu le temps qu’elle passait à fouiller dans les vieux livres, mais on ne lui avait jamais présenté la piste d’Isolt. Elle devait avouer ne s’y être jamais vraiment intéressée, bien que son nom lui rappelait vaguement l’histoire de l’arbre immortel aux propriétés médicinales d’Ilvermony. Elle fut tout de même surprise que William ne lui ait pas proposé d’aller s’entretenir avec sa fille, à moins qu’il y ait une raison à cette omission. Peut-être craignait-il qu’elle se fasse prendre chez les Serpentards, ou alors cherchait-il à protéger Isolt de mauvais souvenirs ? Elle n’en savait trop rien.
Une chose était sûre, sa curiosité était piquée. À chaque fois qu’Evelyn croyait être arrivée à un cul-de-sac, ou au bout de ses découvertes, il y avait toujours un nouveau chemin qui se traçait devant elle. C’est non sans satisfaction qu’elle redressa la tête vers Edel, tentant un sourire reconnaissant malgré le serpent qui lui tirait presque les cheveux. Sourire qui s’effaça aussitôt pour se muer en moue de faux dégoût, accompagné d’un roulement de yeux délibérément effronté.
« Charmant. », commenta-t-elle sarcastiquement après que le Serpentard lui confia son envie de la changer en cloporte. Elle savait bien que l’humour s’y mêlait, et c’est pourquoi elle ne put éteindre la lueur malicieuse dans son regard.
Elle ne sut quoi répondre sur le coup, pesant le pour et le contre dans un recoin de sa tête. Si elle s’était déjà glissée dans leur salle commune sous l’accord du directeur de Serpentard, elle n’était pas certaine de vouloir courir un risque inutile, alors qu’elle venait tout juste de dire qu’elle s’acharnerait plutôt à faire regagner des points aux lions. Bien qu’Edel tentait de l’attirer dans la fosse aux vipères, elle ne comptait pas trop tomber dans le piège.
« Je sais que tu meurs d’envie de me voir vêtue de vert et d’argent, mais il serait plus prudent qu’elle vienne me rejoindre à la tour des Gryffondors, tu ne trouves pas ? », minauda-t-elle, ses lèvres se retroussant légèrement d’un air espiègle.
Ses blagues et ses taquineries, elle en avait l’habitude. Si ça l’avait dérangée au début, se retrouvant forcée de sortir de sa zone de confort, elle avait fini par se faire à l’idée que tout était plus agréable lorsqu’elle lui répondait. Lorsqu’elle alimentait leurs échanges avec ses piques à elle. Au final, elle avait fini par y trouver un certain plaisir, se trouvant forcée d’admettre qu’elle appréciait sa présence. Mais ce dont elle n’avait pas tellement l’habitude, c’était de le voir poser des questions, se renseigner sur elle, mais surtout de le voir lui tendre de nouvelles pistes, de nouvelles idées à poursuivre. Et ça, ça attisait sa curiosité. Une partie d’elle savait que c’était irraisonnable, mais elle ne pouvait taire la pointe de méfiance qui la titillait malgré elle.
« Pourquoi fais-tu ça, Edel ? Pourquoi tu m’aides ? », s’enquit-elle, ayant tout de même le courage de le confronter, prête à en découdre.
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