Enquête #1b : Devlin Bragge

Ce village était également celui des Dunn, du moins là où ils avaient élu domicile. Cependant, leur imposant manoir se trouvait excentrée de Godric’s Hollow. Aussi, Apolline n’avait pas de quelconque attaque à ce village et ne connaissait pas plus que cela ses habitants. A l’inverse de son coéquipier du moment, @Tristan Pendragon.

Après un rendez-vous avec sa deuxième tutrice de stage, @Marleen MacGregor et sa cousine @Yeleen Sô, Apolline s’était rendue à Godric’s Hollow en transplanant. Pile à l’heure du rendez-vous qu’ils s’étaient donné. 10H. Apolline adressa un léger sourire au gryffondor avant de s’avancer vers lui. Emmitouflée dans son manteau d’automne, Apolline observa les alentours bien calmes du village avant de porter toute son attention sur Tristan et sa proposition. Apolline hocha vivement la tête.

« C’est une bonne idée. Puis qui sait, peut-être que quelqu’un a vu quelque chose. »

Immédiatement, Apolline pensait aux vieilles mamies qui guettaient à n’importe quelle heure. Si Apolline avait pu assister malgré elle à une de ses exécutions, à un de ses sacrifices alors il était possible que la même chose soit arrivé à un habitant de Godric’s Hollow. Apolline suivit silencieusement son ami tout en observant attentivement les alentours. Il y avait peu de monde dehors. Un brigadier, deux enfants, et deux vieux sorciers. Apolline reconnut immédiatement l’un de leurs anciens professeurs…bien qu’elle ne l’eut jamais en cours. Mais ce fut une autre sorcière qui intéressa Tristan. Apolline se fit embarquer par le sorcier, presque forcée à le suivre. Mais elle lui faisait confiance. Peut-être que cette vieille dame avait promené son chien non loin du cimetière la nuit du meurtre ?

Les questions que posait Tristan étaient courtoises, polies et surtout pertinente. Aussi, Apolline adressa un petit sourire à Romilda Johnson tout en hochant légèrement face aux questions que son partenaire posait. Malgré tout, Apolline ne put s’empêcher de rajouter un petit quelque chose.

« Ou bien même…lors d’une de vos promenades, entre le 30 Septembre et le 1 Octobre…Est-ce que vous auriez remarqué une ou des personnes au comportement étrange ? Voire même…au look étrange ? »

Apolline se souvenait parfaitement des vêtements que portaient les sorciers qui avaient participé au rituel sacrificiel de Mia. Ils étaient vêtus de manière sombre, une capuche les dissimulant. Certes, il faisait relativement froid en ce moment mais…une capuche n’avait jamais réchauffé personne !

Apolline observa Romilda Johnson avec les yeux plissés, marque de son grand agacement face au comportement complètement irrespectueux de la vieille dame.

« Nous enquêtons sur un meurtre, Mme Johnson. Nous ne sommes pas là pour parler de mon père et de son élection. Qu’est-ce que ça peut me faire d’avoir cette information ? Et bien déjà vous disculper d’une possible participation à ce meurtre. Je ne sais pas ce que vous faisiez moi. C’est à vous de me le dire. » siffla Apolline, le ton cassant.

La jeune femme était quand même fière d’elle de ne pas avoir agressé verbalement la sorcière. Mais lorsque Romilda lança son dernier pique, dans sa dernière remarque, ce fut la goutte d’eau en trop. Le regard d’Apolline s’embrasa, les sourcils levés.

« Pardon ? Mais vous vous prenez pour qui ? Le respect disparaît passé un certain âge ? » pesta Apolline bien décidée à cracher son venin sans même écouter la question pourtant si pertinente de son coéquipier. « J’espère que vous…vous ne vous êtes pas reproduit ! »

Et finalement, la question de Tristan résonna dans l’esprit d’Apolline. Oui. Elle avait parlé d’étranger. Il fallait se concentrer sur ça. Inspirant et expirant doucement pour tenter de se calmer, Apolline ferma quelques instants les yeux avant de les rouvrir et de reporter son attention sur la vieille dame.

« Mais oui…Dites-nous en plus sur ces étrangers. Au lieu de déblatérer de pareilles méchancetés. »

Oups. C’était incontrôlable.

Au même titre que Romilda Johnson, la bouche d’Apolline s’ouvrit, laissant transparaître sa stupéfaction face à ce que lui disait la vieille sorcière. C’était l’hôpital qui se fichait de la charité ! Romilda avait été tout aussi impertinente qu’Apolline. Lorsque cette dernière décida de prendre congés des deux sorciers, Apolline la laissa faire. Contrairement à @Tristan Pendragon qui tentait de la rattraper en l'appelant.

« Laisse tomber. » déclara Apolline en posant sa main sur le poignet de Tristan, comme pour l’empêcher de faire un mouvement dans la direction du salon de coiffure. « Elle manque pas de toupet cette vieille chouette. Je plains son fils. » pesta-t-elle avant de tourner sa tête vers Tristan, tout en affichant un léger sourire se voulant rassurant. « Oui. J’ai une meilleure idée. »

Apolline se colla légèrement à Tristan avant de pointer dans la direction de la terrasse du café.

« C’est Lloyd Blackwood. Un ancien professeur de Poudlard. » expliqua Apolline avant de se redresser complètement et se tourner entièrement vers Tristan. « Et cette fois-ci…je vais essayer de rester courtoise. Qu’importe leur avis sur ma famille ou mon père. » déclara-t-elle en levant sa main droite.

Elle repositionna sa main sur le poignet de Tristan pour l’emmener vers la terrasse du café. Arrivée à la hauteur de la table de Lloyd Blackwood, Apolline afficha un léger sourire, polie.

« Bonjour Monsieur Blackwood. Excusez-nous de vous déranger mais…nous aurions besoin de vous. Mr Pendagron et moi-même, enquêtons sur la mort de Devlin Bragge. Savez-vous quelque chose qui pourrait faire avancer l’enquête ? Avez-vous été témoin de quelque chose d’étrange le jour de sa mort ? »

Comme par exemple cette histoire d’étrangers ? Apolline glissa un regard vers Tristan, l’invitant à intervenir s’il avait d’autres questions en stock. Le professeur Lloyd Blackwood – même si elle ne l’avait jamais eu – était connu pour son calme. La lionne était persuadée que leur conversation se passerait mieux qu’avec Romilda Johnson. Du moins, elle l’espérait !