Enquête #1c : Tous en scène, le spectacle commence

Hochant la tête à la remarque de l'agent Karma, Gabriel ne se permit de tiquer à l'emploi de son nom seul, les politesses n'étant pas forcément de rigueur dans une affaire aussi urgence dépêché par le Ministre lui-même. Gardant le classeur sous le coude, il vit un des casiers se secouer faiblement et l'ouvrit un tapotant sa baguette contre la porte pour découvrir une dague qui cognait contre le fer jusque là.
Prenant toutes les précautions possibles, Gabriel abaissa sa baguette pour ne pas altérer la faible présence de magie qui émanait de l'objet et sorti d'une des poches de son uniforme un tissus afin de pouvoir le prendre sans que sa peau ne puisse rentrer en contact avec. Une dague enchantée appelait forcément à une magie sombre et au vue de la nature des meurtres très ritualisés, il plissa les yeux devant l'objet en le sortant alors totalement du casier pour le déposer sur le banc devant, toujours enroulé dans le linceul. Il n'avait nul besoin de vérifier que la dague était emprunte de magie noire à l'heure actuelle, une présence magique dans des vestiaires moldus était suffisant pour enlever l'artéfact d'ici. De là à suspecter que la dague était l'arme des crimes, il ne pouvait encore résoudre l'affaire ainsi.

"Je le consigne." indiqua-t-il à Karma sans encore se tourner vers lui. Un premier indice venait d'être trouvé et comme tout binôme avec qui il travaillait au bureau des Aurors, le brigadier avait autant de droit d'être au courant de ce qu'il trouvait.

Il se permit cependant d'utiliser un autre sortilège pour retracer les mouvements autour du casier afin de savoir quel victime y avait eu accès en dernier avant de voir alors le trou béant que le Brigadier avait activé dans la salle d'eau en le coupant en plein milieu de son sortilège. Recommençant une nouvelle fois pour atteindre son objectif, Gabriel fit par la suite glisser sa baguette le long de son manche pour être totalement libéré, en alerte face à un changement de structure qui ne devait pas se trouver dans un tel endroit. S'approchant de Karma, il fronça les sourcils avant d'éclairer l'ouverture d'un simple "Lumos".

Sous l'essence d'un charme informulé, devant lui se révélait une pièce à laquelle il ne s'était pas attendu à découvrir dans un tel lieu. Alors que dans le raclement du carrelage, une ouverture béante se dévoilait à lui, un souffle aux effluves diffus berça sa silhouette, doux mélange ferreux humide et d'une odeur étrangère qu'il peinait à décrire, mais pas pour autant désagréable. Son caducée craquelé au clair, dans la brume d'une obscurité pressante, sa vision lui faisait défaut et rien ne laissait présager les desseins d'un passage dissimulé. Une paume naufragée sur les courbes d'un pan de mur proéminent, Noma se pencha dans l'embrasure des douches à la recherche de son partenaire, nécessité d'un contact visuel, tandis que la voix du chef d'expédition fendait l'atmosphère pesante.

Un subtil frisson lui chatouilla l'échine, bouscula ce sang-froid à toute épreuve et d'un raclement de gorge quasi-indistinct, le tireur d'élite attira l'attention de l'auror sur sa découverte tout en acquiesçant de la sienne. Son tilleul pointé en direction de la caverne, les paupières plissées et presque fermées, l'insulaire chercha vainement à déceler un quelconque indice sur la nature de cette cache, mais force fut de constater que l'épaisseur de la nébulosité lui fit abandonner cette aventure infructueuse. D'un pas en retraite, sur la défensif et craintif de voir poindre un adversaire jusque-là camouflé dans l'obscurité, Karma se recula préventivement. Posté en sentinelle, droit comme un 'I' et prêt à toute éventualité, l'Asiatique lança un nouveau sortilège dans l'espoir que celui-ci témoigne de l'absence d'une tierce personne.

Accueillant Gabriel d'un rictus rassuré, sa baguette toujours tendue dans le prolongement d'un bras en bouclier levé, de sa main libre, il tapota l'épaule de son coéquipier. Se positionnant en rempart devant lui, le Sammy était bien décidé à prendre la pointe de leur misérable colonne, un sourire affadit accroché aux lèvres. « Si tu penses qu'on en a fini ici, allons voir ce que la caverne d'Ali Baba nous réserve... » Pressé de se plonger corps et âme au sein de ce puits sombre, il en perdit les honorifiques et autres formes de politesse de circonstance. Ainsi, d'un mouvement en avant, il amorça leur excursion en terrain inconnu, son arme magique inondant désormais l'entrée de la cavité et soulignant les traits d'un visage au teint de porcelaine peint d'une appréhension mêlée d'excitation.

Le tunnel était rudimentaires, presque trop normal et alors qu'ils ouvraient la porte avec toutes les précautions possibles malgré l'absence de presence humaine, l'Auror vit un interrupteur sur le côté qu'il alluma sans peine, dévoilant une pièce ressemblant à un petit quartier générale comme il s'en faisait chez les moldus. Des photos s'étalaient sous leur yeux, en plus de divers armes et d'accessoires entièrement moldus et Gabriel prit quelques photographies en main, reconnaissant des sorciers et plissant les lèvres alors que le code du secret magique semblait être en péril.

"On dirait qu'on nous prends pour des vampires." lâcha-t-il

La trace qui émanait de la dague l'avait conduit jusqu'à devant le tunnel et Gabriel semblait voir quelques réponses à leur interrogation avant que d'autres ne viennent se rajouter. Le Ministère de la Magie avait clairement dit que le point commun de toutes les victimes étaient le fait qu'ils fréquentaient tous le club de théâtre. Mais est-ce que Devon en faisait parti? Les victimes ne fréquentaient pas le club de théâtre pour la passion de la comédie mais parce qu'ils avaient accès à cette pièce. La dague ensorcelé avait été utilisé par une personne qui avait eu accès à cette chambre.

Son regard se posa sur la fiole rouge posée à côté d'un grimoire sur lequel il posa sa baguette magique pour l'ouvrir et en découvrir le contenu. De son autre main, il prit la fiole de sang, l'apposant devant la source de lumière pour attester de son contenu sans avoir à l'ouvrir. L'agent @Solvi Nibelungen parlait d'une magie du sang a partir de la rune trouvé au pied de Devon, le grimoire pouvait être une bonne piste pour savoir exactement de quel rituel il s'agissait.

"Devon n'était peut-être pas là par hasard, il a du être pris pour cible. Est ce qu'il y a des annotations sur la carte?" demanda-t-il méthodiquement à Karma.

Son sortilège n'avait révélé aucune autre présence humaine, ils n'étaient que deux au grand désarroi du brigadier, qui lui, n'aurait point craché sur un peu d'action. En fil indienne, les fonctionnaires évoluèrent dans la cavité et Noma analysa brièvement les parois du tunnel, sans réellement pouvoir dire si ce dernier avait été creuser magiquement ou le plus normalement du monde, à la force des bras. Éclairés de leur baguette, les sorcières tombèrent sur un panneau de bois, terminant ainsi la galerie et obstruant leur route. Aux aguets, à la suite du chef du bureau des aurors, Karma pénétra dans un endroit abondant d'indices et autres preuves incriminantes.

D'un sifflement léger, l'insulaire s'avança, son tilleul toujours fermement maintenu au creux de sa paume. Cette pièce ne lui disait rien qui vaille, alors même s'ils s'étaient assurés de l'absence d'une tierce personne, le tireur d'élite préférait garder en main son outil de défense. Investiguant la panoplie d'armes rudimentaires entreposée méticuleusement sur leur support, le hobby de certains non-maj découvert dans le registre du vestiaire donnèrent un sens à l'étrangeté de cette pièce aux allures de quartier général clandestin. Naviguant de support mural à un autre, l'Asiatique se serait presque cru dans l'un de ses navets cinématographiques pour moldu.

Jetant un regard sur les photographies détenues par Standford, un hoquet de surprise le tira de sa contemplation. « Et beh... Quelque chose me dit que certaines de nos victimes ne se contentaient pas de chasser uniquement le sanglier… C'est le parfait arsenal pour déclencher un soulèvement ou partir en croisade. » répondit-il à son partenaire d'un ton inquiet, traduction d'une appréhension grandissante à voir le code international du secret magique voler en éclat du fait d'une poignée de complotiste se donnant des airs d'agents secrets.

Détachant ses iris des clichés, l'Américain se frotta le nez, tentative désespérée de balayer l'empyreume entêtant de la poudre mixé aux ingrédients du parfait petit alchimiste du XVe siècle. Instinctivement, dans un silence solennel, le duo d'enquêteurs se partagea l'exploration du lieu, alors qu'une carte de Londres et sa banlieue intrigua subitement Noma. D'une prise délicate, il arracha le plan de son pan de mur. Au premier abord, rien d'anormal, quelques annotations hasardeuses et gribouillis manuscrit qu'il peinait à mettre en corrélation. Tandis qu'il examinait le géorama, la suggestion de son équipier le tira de son étude et détourna son attention du feuillet. « Hum... J'ai du mal à comprendre le sens de tout cela, si Bragge était bien l'une des cibles de ces fanatiques, comment cela se fait-il que nos victimes moldues soient mortes dans les mêmes circonstances et bien avant lui ? » Les bras croisés contre son torse, d'un soupir accablé, Karma se refusa de partir en conjectures, bien trop effrayé d'embrumer l'esprit de son binôme par ses hypothèses abracadabrantesques.

Karma n'était pas né de la dernière pluie et il sentait que le jeune homme, qui avait suivi le même MULOT que lui durant sa scolarité à Poudlard, partageait les mêmes doutes que lui. Que faisait la magie dans un tel endroit, que faisait tous ces attirails de guerre au milieu des photos de ces sorciers? Des moldus semblaient les avoir pris pour cible et à la lecture vague du grimoire dont il tournait les pages, il était évident qu'ils avaient quelques informations vraies du monde caché par le code international des sorciers. Alors qu'il lisait cette phras en latin, ce fut les mots "Aube Rouge" qui attira son attention et Gabriel se le nota dans un coin de l'esprit alors qu'il regardait la fiole remplie de sang.

"Plusieurs hypothèses s'offrent à nous. Soit Bragge était sur ce filon qu'on vient de découvrir et il s'est fait avoir avec le reste du groupe par une tierce personne, soit il alimentait les rumeurs volontairement pour une raison encore obscure et dans tous les cas, il s'est retrouvé dans la liste des victimes."

Il leva les yeux vers Karma, pointant du doigt le livre dans ces phrases latines.

"Cet ordre te dit quelque chose?" Puisqu'il était l'heure d'allier deux services du département de la justice magique, Gabriel espérait que celui de la Brigade était déjà tombé sur cet élément nouveau.
Il fit néanmoins glisser sa baguette magique sur le grimoire, un sortilège Revelio œuvrant dessus afin de voir si la même trace du casier subsistait sur le grimoire avant d'en faire de même sur la fiole de sang. Était-ce le sang de Bragge ou d'un autre sorcier? Attendant que Karma jette un coup d'oeil à la carte, Gabriel observa un instant les photos et les décrocha du mur, autant pour ne pas laisser d'indices dans un lieu moldu que pour protéger l'identité des sorciers qui avaient été pris en photo. Qui étaient-ils, courraient-ils également un danger?

La carte de Londres caressant le bout de ses doigts, Noma se perdit un court instant en déduction et pensées futiles, lésant ainsi tout intérêt pour la représentation de la capitale britannique. D'une cascade de soupirs moroses, l'inquiétude du brigadier croissait au fil des découvertes et investigations plus poussées, anxiété inhabituelle pour ce vétéran, mais il devait bien avouer que cette enquête commençait à prendre une tournure plus que déplaisante. « Nous sommes sur la même longueur d'onde, mais pour le moment, nous ne pouvons exclure aucune hypothèse... Évitons de nous cloisonner à ces simples conclusions » avait-il finit par lancer dans un esprit de zèle amplifié par le poids des constatations déjà menées.

Son regard soucieux s'attarda sur de nombreux encarts journalistes relatant des "faits paranormaux", alors qu'il replaça sur son pan de mur le géorama urbain. La tête légèrement inclinée sur le côté, l'insulaire traîna plus que de raison devant ses articles, un sourire en demi-teinte arrosant ses lèvres, tandis que Standford l'invitait à venir jeter un œil au grimoire qu'il tenait entre les mains. Survolant le sol d'une démarche feutré, les iris piquant par-dessus l'épaule de l'auror une œillade, Karma ne mit que quelques secondes à déchiffrer les écrits en inscription latine. « Ça donne plus l'impression d'être un slogan ralliant une bande d'illuminés religieux sur le point de dévoiler à la face du monde l'existence du monde sorcier... » cracha-t-il avec un certain dédain à l'encontre des instigateurs d'un mouvement anti-magique.

D'un mouvement de recul, le tireur d'élite s'éloigna de son partenaire afin de reprendre l'exploration de cette pièce souterraine, passant ainsi en revue l'armement de ce groupuscule d'inquisiteurs du dimanche. Il annota sur un bloc notre sorti au préalable de sa veste la nature et quantité de fusils et autres instruments de guerre déposés à la vue de tous. Dans un silence de cathédrale, l'Asiatique bien trop familier de ce matériel ne vit pas le besoin d'en consigner une comme preuve, leur témoignage faisant foi de cette trouvaille. « On devrait ramener au Ministère ce que l'on peut emporter, tout en prenant soin d'en faire des copies, histoire de ne laisser aucune trace de notre passage. » souffla-t-il d'un timbre désabusé en s'apercevant que son binôme avait déjà pris les devants sans réellement se soucier d'effacer les indices d'une effraction au sein du repère.

Prudence étant le maître mot de Karma, Gabriel observa un instant la carte dont les points reportés méritaient de pouvoir se pencher dessus. Mais il fallait avouer que dans un lieu dépourvu de protection magique en plein milieu d'un vestiaire moldu, il valait mieux en sortir très vite pour ne pas attirer l'attention sur un tunnel creusé derrière ce qui était censé être un simple lavabo. Depuis combien de temps ce repère existait-il d'ailleurs? La preuve d'un latin conférait même un caractère ancien aux membres de cette secte qui avait tous péri.

"J'aurais tendance à modifier les photos au mur pour ne pas attirer plus l'attention d'autres personnes si elle venait à tomber dessus. Ces sorciers sont en position vulnérables." dit-il en montrant du doigt les clichés qui les montrait en robe de sorcier.

Serrant un instant la fiole de sang mort entre ces doigts, il finit par la remettre dans une de ses nombreuses poches capitonnées de son uniforme avant d'en faire de même avec le grimoire, non sans user d'un simple sortilège de gemino pour en laisser une copie sur place. Un second sortilège vint copier également les photos avant de les modifier et de les replacer contre le mur, les visages et les vêtements changeant sous leur regard pour n'en faire que de simples inconnus.

"Laissons une alerte à l'entrée, au cas où quelqu'un d'autre aurait encore un accès."

Ils avaient récupéré une dague, des photos, un grimoire et cette fiole. Entre des sacrifices de rituels, ce sang mort et cette dague avec une empreinte magique sur elle, toutes les théories pouvaient de bousculer et le chef des Aurors ne pouvait que déplorer les écrits du grimoire qui incrimitait toute la communauté des sorciers. Pour le né moldu qu'il était, il avait l'ombre de revenir à la chasse aux sorcières.

"On a tout?"

D’un doigté joueur, Noma se massa une barbe inexistante, non content d’avoir mis la main sur cette cache clandestine et d’avoir apporté la lumière sur un complot finement ficelé visant à briser le code international du secret magique. D’un simple hochement de tête, ne trouvant rien à apporter à la suggestion de son supérieur hiérarchique, il acquiesça promptement, un sourire ravis ondulant le long de la commissure de ses lèvres, sentiment du devoir accompli et d’un travail rondement mené. D’un menotte aérienne, il arracha de nouveau le plan détaillé du vieux Londres de son socle mural, qu’il vint tapoter du bout de son caducée. Une copie similaire, mais trafiquée de cette même carte trônait désormais entre les articles de journaux et les râteliers occupés d’un armement archaïque face à l’éventail magique à la disposition des cibles de cette conspiration. D’un pas leste, il passa à côté de cette pile aux clichés tronqués et ses iris s’illuminèrent d’un éclat radieux, si par inadvertance il demeurait des individus pour animer ce groupuscule, l’escouade d’élite du Ministère venait tout simplement de ruiner l’ensemble des indices pointant vers l’existence d’un monde parallèle.

Son tilleul roulant entre ses phalanges, Karma se faufila dans l’ombre de l’auror, s’extirpant de la tanière. D’un dernier regard, il photographia les lieux avant que la porte ne se referme sur la salle dans un courant d’air humide.  Un soupir amer glissa néanmoins entre ses lèvres, trouvant la tâche trop aisée, le brigadier ne put s’empêcher de se demander s’ils n’avaient pas failli dans une moindre mesure. « Trop subtile, nous devrions attirer l’attention des autorités moldues sur l’existence de ce repaire, mais évidemment le dernier mot vous revient… » Une ombre de défi dans le timbre de sa voix parsemait les syllabes de ces paroles d’un accent provocateur, sans pour autant tomber dans le piège d’une insubordination flagrante. Avec ce qu’ils avaient découvert, l’Asiatique trouvait cela un peu désolant de laisser cet arsenal croupir, alors que l’aide de leurs homologues non-magiques pourraient mettre un coup d’arrêt définitif à tout individu prenant une part active à cette chasse au sorcière moderne. Toutefois, la décision ne lui revenait en aucun cas, si bien qu’il se plierait au jugement de son binôme auquel il faisait entièrement confiance.

D’un virage à cent quatre-vingt degré, l’Américain quitta la salle des douches et retourna sur leur premiers pas. Tout en s’inclinant, il récupéra le classeur que Gabriel avait déposé sur l’un des bancs en tira la liste des employés et à la manière d’une photocopieuse sorcière, un duplicata apparu au creux de la paume du tireur d’élite. Avec minutie, il replaça le registre dans son enveloppe plastifiée et d’un coup de baguette, le dossier voleta jusque dans le casier duquel il avait été soustrait.  « Il ne manque rien. »  répondit-il fièrement tout en brandissant son bout de papier. Époussetant sa veste après y avoir dissimuler le répertoire, le Sammy se porta à la hauteur du chef du bureau des aurors. Il balaya la salle d'eau et le vestiaire d'un coup d'œil furtif tout en se pinçant la lippe, les paupières plissées, ultime vérification avant d'en venir à la conclusion que leur temps en ces lieux touchait à sa fin. « Je ne sais pas pour vous, mais pour cette fois, je vais me passer de la porte arrière, on se retrouve au Ministère. » Et d'un salut militaire décontracté, sans se faire prier, dans un craquement cave, le fonctionnaire disparut.