Cours #2 : (MULOT) Qu'est-ce que la magie ?

Le mois d’Octobre venait de prendre fin, avec lui son stage et la vie de son frère. Il y avait eu tellement d’événement qui s’était déroulé lors de ce mois d’Octobre qu’Apolline ne l’avait pas vu filer. Mais en réalité, Apolline aurait préféré qu’il n’existe pas, que son petit frère soit toujours présent. Le retour à Poudlard fut très compliqué. Même si Apolline avait toujours jalousé son frère pour cette place naturelle qu’il avait d’héritier, il restait son frère et un membre de sa famille qu’elle aimait. Et sa mort avait laissé un vide immense dans le cœur d’Apolline mais également à Poudlard. La place de préfet de Serpentard était de nouveau vacante et personne n’avait été nommé à sa place pour l’instant. Peut-être par respect.

Concernant Apolline, elle s’était faite très discrète depuis son retour. Encore plus depuis l’événement d’Halloween. Elle avait créé une carapace de fille dure alors qu’à l’intérieur elle était détruite, rongée par le chagrin et l’esprit malsain de revanche. Habillée de sa robe de sorcier, l’écusson de Préfète en Chef épinglée à sa poitrine – pour combien de temps encore ? – Apolline montait les escaliers en direction du premier étage, après avoir pris l’air. Derrière elle sur ses talons, deux sorciers, un tireur d’élite et un langue de plomb, tous deux chargés de la surveillance et la protection d’Apolline depuis l’enterrement de son frère. C’était non négociable d’après ses parents qui ne survivraient pas à la perte d’un deuxième enfant, de leur dernier enfant vivant. Apolline avait énormément de mal à se faire à tout cela mais elle n’avait pas non plus envie de rentrer dans les conflits avec sa famille. Ils devaient être plus que soudé pour surmonter ça ensemble. La lionne fit alors son apparition devant la porte d’entrée ouverte. C’était surement le moment qu’elle préférait puisque les deux sorciers n’entraient pas, restant tranquillement devant la porte. C’était comme si Apolline était totalement libre en cours. Pleinement dans la salle, elle aperçut sur une table du premier rang sa cousine @Yeleen Sô . Malheureusement la place à ses côtés était déjà prise par @Lucy Clearwater. Légèrement déçue, Apolline pinça ses lèvres avant de filer se mettre à une table étant la plus proche des fenêtres, toujours au premier rang. Les études étaient surement ce qui la maintenait en vie. Ne voulant avoir personne à côté d’elle, Apolline posa son sac sur la chaise qui se trouvait à côté d’elle puis elle en sortit son livre de sortilège qu’elle posa sur la table. Après quoi, son regard dévia sur la fenêtre, observant à travers le regard vide, l’esprit ailleurs. Elle attendait tout simplement que le cours commence.

Elle était en train de parcourir les dernières planches que Michel-Ange avait dessinées, sans trop y comprendre grand chose en dehors du fait que c'était joli. Les deux compères ne s'étaient guère revu depuis leur pacte des six mois conclu un mois et demi plus tôt, la faute aux stages de MULOT qui avaient plutôt très mal démarrés pour Asel.

La fin de l'intercours la tira de ses pensées. Il fallait qu'elle lui parle de son projet de partenariat avec Poudlard. C'était assez bien pensé selon elle. Un sponsor assez inédit mais gagnant gagnant dans le sens où, si l'entreprise marchait, Poudlard pourrait s'enorgueillir de leur réussite mais aussi d'une remise très intéressante sur leur produit d'entrée de game, ce qui permettrait à l'école de renouveler son stock régulièrement, et ce ne serait pas du luxe. L'avantage, c'était que pour eux, cela ferait une source de revenu stable, même si ridicule dans un premier temps. Sur le long terme, quel meilleur moyen d'accrocher de potentiels acheteurs que de leur donner de bonnes habitudes dès le dépar ? Bien sûr ça ne valait pas pour les b-

« Hey mais attention ou tu v- »

La vue d'Asel coupa le sifflet de Gretchen MacAllister qui préféra, tous comptes faits faire comme si on ne venait pas de lui rentrer dedans. Les deux jeunes femmes entrèrent l'une après l'autre, Asel avisant que les places qui l'intéressaient étaient déjà prises, mais aussi que Michel-Ange était déjà en train de faire une connerie. Ni une ni deux, un petit jet d'étincelles fusa vers le postérieur bien applati sur la chaise de devant. Un regard reproche en forme de "fous lui la paix pour l'instant" et un petit geste taillé en "on se parle après ?" et l'affaire était réglée, Adil pourvoyant au parchemin apparemment.



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