(en parallèle de l'Animation #3) Voices from the otherside

Voices from the otherside

@Adil Mesli, @Alister Dunn,  @Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

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Le trio composé d’Alister, Michel-Ange et Apolline quittèrent la soirée en laissant tout derrière eux. Sur le court trajet qui séparait le lieu de la soirée de l’endroit où il allait enfin réaliser la première étape des désirs d’Apolline, l’ambiance était pesant. Le silence était presque malaisant. Apolline savait parfaitement que Michel-Ange n’était pas là de bon cœur. Il accompagnait Adil, et les Dunn, par loyauté. Et la jeune femme ne pouvait qu’être admirative de ce trait de caractère chez le poufsouffle. Cela faisait surement parti des choses qui faisaient craquer la brune. Il était là, qu’importe les circonstances.

Avec tout ce qu’Apolline faisait subir à son entourage, la jeune femme ne comprenait pas comment il pouvait encore être à ses côtés aujourd’hui. Elle avait de la chance, et elle commençait petit à petit à s’en rendre compte. Peut-être trop tardivement. Mais pour l’instant, et ce depuis la mort de son frère, Apolline était aveuglé par cette colère, cette tristesse et cette soif de découvrir qui lui avait arraché un membre de sa famille. Aussi, l’impulsivité rythmait Apolline qui ne pensait plus du tout de la même manière qu’avant le meurtre d’Ulysse. Elle était devenue encore plus sauvage, encore plus têtue, encore plus instable. Elle avait développé petit à petit un côté plus sombre qui malheureusement faisait des victimes collatérales, dont le pauvre Michel-Ange.

Car à cet instant précis, alors qu’ils allaient réaliser quelque chose de contre-nature pour beaucoup de sorcier voire même de moldus, Apolline ressentait une excitation malsaine. Elle avait hâte. Hâte de pouvoir parler avec son frère, hâte de découvrir la vérité. La lionne arriva sur les lieux où se trouvait Adil. Ce dernier avait déjà préparé de nombreuses choses pour le rituel.

« J’ai ce qu’il manque. » intervint Apolline alors qu’elle s’était rapprochée d’Adil.

La jeune femme sortit quelque chose de sa poche. Un objet semblable à la miniature d’un sac. D’un coup de baguette, Apolline redonna taille standard au sac. Sans rien annoncer aux garçons, Apolline le posa au sol et ouvrit pour fouiller dedans. Il contenait plusieurs objets appartenant à son frère.

« J’en ai pris plusieurs. Au cas où. »

Au cas où ça ne fonctionnerait pas avec tel ou tel objet. Apolline plaçait tellement d’espoir dans ce rituel qu’elle ne voulait pas échouer. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle comptait sur Alister et Michel-Ange.

« Vous êtes prêt ? » demanda-t-elle en observant le gryffondor, puis le serdaigle et enfin le poufsouffle à tour de rôle, l'air complètement déterminée.

Aucune marche arrière possible.

(c) oxymort

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@Adil Mesli, @Alister Dunn,  @Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

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Le hochement de tête d’Alister rassura un peu Apolline, qui ne savait pas exactement dans quoi elle se lançait. Elle était seulement guidée par l’envie de réponse. Alors de savoir qu’elle pouvait compter sur son cousin lui donnait du baume au cœur.

« Merci Ali. » remercia Apolline avec un léger sourire, remplie de gratitude.

Si elle savait qu’Adil et Alister étaient de son côté, il ne manquait plus que Michel-Ange. C’était celui qui était le plus sur la réserve. Au grand dam d’Apolline. Mais qu’importe, avec ou sans lui, elle n’était pas prête à faire marche arrière. Encore moins en étant si près du but. Apolline soupira en écoutant les arguments de Michel-Ange. Elle secoua plusieurs fois la tête. Il ne comprenait pas Apolline, ils ne se comprenaient plus tous les deux. Mais bien décidée à tenter de lui faire comprendre, Apolline s’avança vers lui. La lionne lui prit doucement les deux mains, qu’elle serra.

« Mich. Je sais tout ça. Mais comprends-moi. J’ai besoin de sa version des faits, j’ai besoin de savoir ce qui s’est passé, qui est à l’origine de ce drame. » expliqua Apolline la voix enrouée par la tristesse. « Mets-toi à ma place…Si quelque chose serait arrivé à Leo…ou….même moi. N’aurais-tu pas fait tout ce qu’il y avait en ton pouvoir pour comprendre, pour trouver celui qui aurait fait ça ? »

Apolline ignorait si c’était ses supplications ou autre chose mais Mich semblait prêt à les suivre. Apolline souffla de soulagement avant de se retourner vers Adil qui donnait quelques explications. Apparemment, il n’y avait pas besoin de baguette magique. Cela intrigua fortement Apolline qui s’attendait à en avoir besoin aussi. Lorsqu’Adil précisa qu’il ne s’agissait pas de magie noire, Apolline se tourna vers Mich en balançant un bras.

« Tu vois, tu t’inquiètes pour rien. »

Mais tous savait ici qu’Apolline aurait fait n’importe quoi pour obtenir des réponses, quitte à flirter avec la magie noire. Aussi, elle se garda de faire plus de commentaire. Tant mieux s’ils n’avaient pas à faire appel à de la magie noire. Qu’importe la magie utilisée, Apolline ne s’intéressait qu’au résultat.

« Merci Adil. » le remercia-t-elle en prenant le parchemin qui lui tendait.

Avant de l’ouvrir, Apolline fouilla dans son sac pour en sortir un bracelet en argent qui appartenait à son frère, un bracelet familial en quelque sorte. Et avant de fermer son sac, Apolline releva la tête vers Alister.

« C’est bon pour toi ? Ou tu as besoin d’un objet ? » questionna-t-elle en se relevant.

Sans attendre la réponse de son cousin, elle poussa le sac avec son pied, l’invitant à piocher s’il en avait besoin. Puis, Apolline s’avança vers le chaudron afin d’y déposer le bracelet. Elle retourna à sa place initiale, laissant Alister faire de même.

« Je suis prête. Alister ? » interrogea Apolline.

Son aval donné, Apolline ouvrit le parchemin qu’elle glissa dans sa main. Avec cette même main, elle prit la main d’Alister. De l’autre côté, sa main prit celle de Michel-Ange. Ce nouveau contact lui donna quelques frissons et une légère tristesse mélangée à de la nostalgie. Apolline adressa un dernier regard au poufsouffle avant de se tourner vers Alister et de lui faire un signe de la tête.

« Reçoit ses mots,
Entends mon cri,
Toi Esprit qui est passé dans l'au-delà,
Viens à moi ici et maintenant,
Traverse le grand fossé qui nous sépare. » lut Apolline, en même temps que son cousin Alister.

Est-ce que cela fonctionnerait ?

(c) oxymort

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@Adil Mesli, @Alister Dunn,  @Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

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La jeune femme observa son cousin d’un regard rempli de gratitude. Elle le remerciait en quelque sorte d’être là et de l’aider à appeler un membre de leur famille. Elle était persuadée que cela renforçait le rituel, d’être à plusieurs, dont au moins deux avec un lien de sang avec le défunt. Apolline sentit une brise fraîche lui caresser le visage. Le vent se levait doucement. Est-ce qu’il s’agissait d’un signe comme quoi cela fonctionnait ? Apolline avait envie d’y croire. Mais ses espoirs tombèrent en cendre lorsqu’elle entendit Michel-Ange réciter l’incantation.

Sans lâcher les mains de ses compagnons de rituel, Apolline tourna la tête vers Michel-Ange qui se trouvait à côté d’elle. Elle l’observa d’un air outré, la bouche légèrement entrouverte.

« Si tu as fait tout foirer, tu vas m’entendre parler Grimm ! » pesta Apolline qui venait de lui lancer un regard noir.

C’était certainement l’une des seules fois où Apolline avait appelé Michel-Ange avec son nom de famille. Cela montrait à quel point Apolline était sérieuse et déterminée à ce que tout fonctionne pour le mieux. Et surtout que Michel-Ange n’avait pas intérêt à faire exprès de tout faire saboter. Alors que la jeune femme était prête à envoyer une nouvelle pique au poufsouffle, le premier son qui sortit de sa bouche s’étouffa rapidement. Le regard de la brune se posa sur les bougies dont les flammes s’agitaient bien trop. Puis son attention dévia sur la brume qui se formait devant. Avaient-ils réussi ? Le cœur d’Apolline se mit à battre plus vite, de par l’excitation mais aussi l’appréhension. Comment allait-elle réagir en revoyant son frère ?

La brume fantomatique commença à prendre forme. Apolline mit ses deux mains sur la bouche, retenant sa respiration. Cela lui permettait de retenir également ses émotions qui arrivaient en masse lorsqu’Ulysse prit finalement forme.

« Ulysse… » laissa échapper Apolline d’une voix plaignante.

Mais la panique qui se faisait sentir chez Ulysse fit froid dans le dos. D’ailleurs, Apolline croisa ses bras, posant ses mains sur ses bras opposées. Elle était perturbée d’avoir réussi mais surtout d’avoir Ulysse en face d’elle. Si la jeune femme avait longtemps rêvé de pouvoir lui parler, elle n’avait jamais imaginé ce qu’elle lui dirait en premier. Peut-être commencer par réponse à ses interrogations ? C’était un bon début non.

« Je….C’était mon idée. J’avais besoin de te parler, de savoir…Qu’est-ce qui t’es ar….Qui t’as… » commença à demander Apolline, tremblante, l’émotion s’entendant parfaitement dans sa voix.

Pourquoi semblait-il si effrayé ? Apolline craignait le pire et son stress était en train d'arriver à son maximum.

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