Tu vas avec qui au bal ? - Ft Evelyn

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Blodeuyn & Evelyn - 3 décembre 2022
Décembre avait débuté et la fraicheur pouvait se faire sentir depuis le premier jour du mois, une vague de froid était présente en ce moment et je ne savais pas quand elle allait partir. Je revenais d’un petit moment à pré-au-lard pour commencer des achats de noëls, j’en avais acheté un pour ma marraine, ma grand-mère, les membres de la familles dont j’étais vraiment le plus proches et tous mes amis. Il ne me restait que Nina et Oncle Luke à choisir et acheter un cadeau. En revanche pour Mayline je ne savais pas encore si je devais lui acheter un cadeau c’était compliqué avec elle. Je ne savais pas trop sur quel pied danser, je pourrais toujours en acheté un de cadeau et si elle n’en veut pas et bien je le donnerais à quelqu’un dans le besoin.

En passant le portrait de la grosse dame qui menait à la salle commune des gryffondor, je jetais un regard circulaire à la pièce, pas de Nina en vue. Elle était partie de son côté à pré-au-lard, peut-être qu’elle est partie draguer un peu. J’enlève mon bonnet que je lance sur le canapée en me rapprochant de celui-ci. Mon regard se pose sur mademoiselle Evelyn et un sourire se pose sur mon visage. J’enlève aussi mon écharpe et ma cape de sorcière avant de me vautrer dans le canapée un peu trop énergiquement. Faisant bouger le bras d’Evelyn qui était en train de prendre de l’encre avec sa plume pour continuer son devoir certainement. Le pot d’encre ne se renversa pas pour mon plus grand plaisir, faire face à l’air furibond d’Evelyn n’était pas mon envie première. « Pardon, pas fait exprès. » Curieuse je me penche vers ce qu’elle écrit posant mon menton sur son épaule. Beaucoup trop envahissante quand je m’y mets. « Tu fais quoi ? C’est quel matière ? » Je prenais une des feuilles qui trainait sur la table avec ma main, elle était bourrée de mots barrés, certainement un brouillon.
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@Blodeuyn Cynfeirdd et Evelyn
Salle commune, 3 décembre, fin d’après midi



Le temps de décompresser fut bref, trop bref. Comme une petite bulle temporelle où tout sembla se reposer dans un silence presque complet, simplement interrompu par le craquement du feu de foyer et le bruit des pages qui se tournaient. Un moment où tout paraissait différent, où tout semblait s’être arrêté, comme si quelqu’un retenait son souffle. Et cet instant de soulèvement où le repos était trop beau pour être vrai dissimulait bien son éphémérité, cachée sous le réconfort apporté à la jeune sorcière.

Elle avait eu envie de crier, de pleurer peut-être même, dans une sensation qu’elle détestait au plus haut point. Celle de s’être trahie elle-même, d’avoir trahi ses propres convictions, mais aussi celle de ne pas avoir eu la force de se protéger. Mais si se protéger signifiait de s’écarter de tout bonheur, tout plaisir, alors cela valait-il réellement la peine ? Elle en avait assez de ce cercle vicieux qui lui rappelait qu’être blessée était inévitable, que la douleur devait être vécue pour que la vie soit appréciée. Et si elle avait eu envie de vivre ses émotions loin des autres, loin des regards et des oreilles, elle s’en était abstenue. Non, elle ne pouvait pas lui donner satisfaction.

Evelyn avait trouvé refuge dans ses livres et ses études, préférant s’investir dans ce devoir qu’elle avait légèrement procrastinée, faute d’avoir la tête à travailler. Mais maintenant que ses études étaient la solution pour se dérober de ses préoccupations, elle devait avouer que les mots lui venaient plus facilement.

Presque coupée du monde extérieur, elle sursauta lorsque la secousse du canapé suffit à lui faire échapper sa plume, cherchant d’abord à protéger son pot d’encre pour éviter qu’il ne se renverse. Poussant un petit soupir de soulagement, la blonde se pencha pour ramasser sa plume qui s’était glissée sous la table basse devant elle, se cognant au passage la tête en se redressant.

« Put-... Fait chier ! », explosa-t-elle avant de pousser un profond soupir, dans une tentative de se ressaisir. Mais elle était à cran, à fleur de peau même, et rien ne pourrait le camoufler.

Et puis la présence de Blo n’était pas pour arranger le tout, toujours aussi envahissante qu’à l’habitude. Sauf qu’en temps normal, Evelyn aurait eu la patience de lui rappeler qu’elle ne respectait pas son espace personnel, ce qui était loin d’être le cas. Refermant son manuel et roulant furieusement son parchemin en se disant qu’elle compléterait ses devoirs plus tard, la Gryffondor se releva d’un coup avant de voir que sa cadette zieutait un parchemin abandonné, un premier brouillon de ce qui avait été une tentative d’évacuer ses frustrations par les mots. Fort heureusement, elle avait pris soin de ne nommer personne, mais le rouge lui monta aussitôt aux joues alors qu’elle le lui enleva des mains pour l’empêcher d’en lire plus.

« Blo’ je t’en prie, pas aujourd’hui ! », lâcha-t-elle abruptement pour lui signifier qu’elle n’avait pas l’énergie de gérer son dynamisme inépuisable et sa curiosité sans fin. Et puis, sans qu’elle ne s’en rende compte, l’ombre d’une larme trouva le chemin jusqu’aux coins de ses yeux, et la blonde lui tourna aussitôt le dos pour éviter que la brunette ne le remarque.
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Blodeuyn & Evelyn - 3 décembre 2022
Je me demande si me poser plus doucement aurait changé les choses, c’est vrai quoi, elle aurait aussi sursauté au moment ou je lui aurais dit bonjour. Bon d’accord je ne lui avais pas dis bonjour, puis maintenant c’était beaucoup trop tard, j’aurais du commencé par là en arrivant, un bonjour tonitruant dans la salle commune peut-être ? Je secoue la tête en me disant que non, elle aurait lâché sa plume aussi. D’ailleurs je la vois qui se baisse du coin de l’œil pour ramasser sa plume alors que je regardais toujours sa feuille essayant de lire les mots présents, mais impossible, elle avait une écriture qui m’était illisible ou alors elle parle en message codé ? Peut-être, si c’est une lettre à un prétendant et qu’elle ne veut pas que les autres savent de quoi il en retourne. C’est à réfléchir. Je porte mon doigt à mon menton et réfléchis doucement à qui elle peut bien écrire.

Son expression un peu controversé par rapport aux mots qu’elle utilise en temps normal me fait tourner la tête vers elle avant que je repose la feuille rapidement sur la table avant de détourner le regard. Je fais une grimace en portant ma main au-dessus de sa chevelure mais je ne la touche pas pour autant. « Tu vas bien ? » Elle allait finir avec une jolie bosse sur la tête.

Je la regardais avec des grands yeux choqués qu’elle soit si sèche avec moi et surtout je n’avais encore rien fait, bon si j’ai malencontreusement renversé son encrier, mais je n’ai pas fait exprès. Néanmoins, la tête qui rencontre la table basse ce n’est absolument pas ma faute. Je nie toute implication là-dedans. « Je n’ai encore rien fais. » ajoutais-je en boudant avant de détourner le regard, mais il ne vaut mieux pas parlementer, Evelyn peut aussi prétendre au dragon de l’année quand elle s’énerve, elle peut égaler tante Maeve. « Je vais attendre que tu es fini. » terminais-je alors que je me positionnais droite, les mains sur les cuisses. Plus qu’à attendre qu’elle termine et que cela ne prendra pas trop longtemps. Parce que juste bouger les yeux c’est très compliqué pour moi.
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@Blodeuyn Cynfeirdd et Evelyn
Salle commune des Gryffondors



Les yeux trop curieux de sa cadette n’échappèrent pas à son attention, se contentant de lui décocher un petit regard suspicieux en sa direction. Elle utilisait du parchemin ensorcelé de toute façon, un type de papier qui encodait l’écriture pour dissimuler les véritables mots qui y étaient inscrits. Une invention qui lui plaisait particulièrement lorsqu’il était temps de rédiger une dissertation et d’éviter le plagiat, mais aussi lorsqu’il était temps de se vider le coeur en quelques arabesques d’encre.

Evelyn se frotta la tête, tentant d’atténuer la douleur malgré le fait qu’elle savait qu’elle finirait avec une bosse de la taille d’une prune à travers ses cheveux blonds. À travers la douleur et les frustrations, elle sentait qu’elle commençait à craquer sous la pression, presque comme un volcan prêt à entrer en éruption. Mais elle savait aussi que ça ne ferait qu’attirer l’attention, et c’était bien la dernière chose dont elle avait besoin en ce moment. Si elle avait envie de souffler un peu plutôt que de devoir ruminer toute seule, elle savait que exploser n’était pas une option. Du moins, pas celle qu’il lui fallait.

Consciente d’être trop dure envers elle alors qu’elle n’avait rien fait, la blonde prit une grande inspiration, prenant sur elle afin de pouvoir supporter son surplus d’énergie habituel, même si elle n’avait probablement pas la tête à devoir vivre avec ses débordements dynamiques et son côté envahissant. Malgré tout, elle ne pouvait jamais vraiment se résoudre à être en colère contre elle, comme si ses yeux de chiots finissaient toujours à l’attendrir et lui faire retrouver son calme.

« Non, laisse tomber. J’ai pas trop la tête à ça. », soupira-t-elle en rangeant sa plume et tout le reste de son matériel. Fallait mieux reprendre le tout à tête reposée plutôt que de vider complètement sa réserve de patience.

Elle se retourna vers la jeune brune, forçant un petit sourire pour faire bonne figure. Elle savait qu’elle faisait des efforts, à en juger par sa posture impeccable et son air faussement patient. Elle savait pertinemment que quelque chose la démangeait, et Evelyn balaya ses soucis du revers de la main pour se concentrer sur elle.

« Tu as quelque chose à me raconter, pas vrai ? »
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Blodeuyn & Evelyn - 3 décembre 2022
Assise droit comme un I dans le canapé au côté de mon amie rouge et or que je considérais comme une grande sœur de cœur, je commençais à trouver le temps très long. Je n’étais pas une de ses personnes qui restait assise sans rien faire. Même lorsque je révise mes leçons, j’ai tendance à le faire en marchant ou au moins en bougeant mes jambes énergiquement en était allongé dans mon lit. Il n’y a qu’en cours ou bien lorsque je rédige un devoir que je me force à rester en place. D’ailleurs mes pieds commençaient doucement sans que je les commande réellement à bouger d’eux-mêmes. Mes doigts, eux, tapotaient doucement contre ma cuisse le rythme d’une musique inexistante. Alors quand la voix de ma camarade de maison se fit raisonnante pour affirmer que non elle en avait fini pour l’instant, je tourne la tête vers elle comme soulagée d’un poids. « Tu me sauves d’une mort certaine, pratiquement sur que si cela avait continué encore dix minutes je me serais transformé en statut. » Finis ma vie et bonjour à la statut Blo et encore si Monsieur Clearwater ne l’avait pas fracassé ou déplacer dans une classe désaffecté des sous-sol de Poudlard.

Je penche un peu la tête sur le côté avant de froncer un peu les sourcils puis d’attraper Evelyn avec mes deux mains au niveau de ses joues. « Tu as des soucis ? Des problèmes ? Faut casser la tête de quelqu’un ? Je suis ton homme, enfin ta femme plutôt. » dis-je clairement. Je suis ta femme, cela est moins impactant je trouve, que je suis ton homme. Cela apporte une touche beaucoup plus masculine et de virilité. Je finis par la lâcher et je clignote des yeux face à sa demande. Je lâche un petit rire avant de me mettre debout, au cas que la gifle ne parte trop rapidement, avec Evelyn je reste un peu sur mes gardes. « Tu sors avec Edel ? » demandais-je dans un murmure pour que seul elle entende. « Je trouve que vous allez bien ensemble, je vous ai vite fait aperçu tous les deux dans un coin à faire des messes basses. Avoue, il t’invitait pour le bal non ? » J’imaginais déjà mon petit @Edel Almadovar dans un costume sur mesure au bras de la belle blonde, oui un tableau parfait.
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@Blodeuyn Cynfeirdd et Evelyn
Salle commune



Elle avait toujours été forcée de constater les ressemblances entre sa camarade de Gryffondor et un chiot un peu trop plein d'énergie. Comme un petit Jack Russell qui n’avait jamais appris à canaliser tout ce dynamisme et qui se retrouvait porté un peu inconsciemment par le flot d’énergie dans ses veines. Elle ne saurait dire si ça l’agaçait ou l’attendrissait, mais elle se retrouvait toujours dans l’incapacité de lui en tenir rigueur. À croire qu’on s’habituait à la petite tornade qu’était la Cynfeirdd.

Mais ce qui lui faisait constamment oublier le dérangement causé par le lionceau, c’était sa capacité à voir la lumière partout où il y en avait. Son côté dramatique, théâtral même… Evelyn se disait parfois qu’elle avait peut-être à apprendre d’elle. Apprendre à croquer dans la vie à pleines dents plutôt que de toujours se méfier, toujours prendre des précautions afin de se protéger. Profiter sans penser à ce que sera demain… Ça lui semblait presque impossible.

La fourchelang sourit doucement face à son exagération sur les statues, soudainement plus encline à converser avec sa cadette. Si Blo avait toujours le don de la heurter dans sa tranquillité, elle lui permettait au moins de s’ouvrir un peu. Relâcher la pression, oublier tous ses mécanismes de protection qui lui assurait à la fois sécurité et préoccupations.

La blonde pouffa de rire lorsque ses joues se retrouvèrent prisonnières des mains de la jeune fille. Son voeu de guerre et de bagarre lui fit lever les yeux au ciel, amusée. Il n’y avait bien qu’elle pour se lancer tête baissée dans un élan de vengeance, juste pour la protéger. Malgré toutes leurs différences et les petites tensions qui survenaient de temps à autres, Evelyn savait qu’elle ferait sans doute la même chose pour elle, si elle en avait besoin.

« Tout va bien, Blo. J’ai juste… beaucoup de choses à penser. », avoua-t-elle doucement. La brunette saurait sans doute qu’il s’agissait d’une supplique silencieuse qui l’implorait de ne pas poser trop de questions. Elle en avait déjà assez avec ses inquiétudes concernant les examens de mi-année et le retour chez elle. Sans parler de ses recherches, de ses récents conflits aussi. Et du bal… Elle ne savait plus où donner de la tête.

Pourtant, sa question la désarçonna comme pas possible, ses yeux s’écarquillant presque dans une mine horrifiée. Elle manqua de s’étouffer, tant ça sortait de nulle part. Elle ne voulait même pas connaître le train de ses pensées pour qu’elle soit atterrie là. « Quoi ? Si je sors avec Edel ? » Même si la plus jeune affirmait qu’elle les voyaient bien ensemble, la blonde, totalement choquée, ne savait même pas quoi en penser. Certes, @Edel Almadovar avait du charme, mais elle ne s’était jamais questionnée sur la nature de leur relation. Tout avait toujours été si naturel, si léger, pas de prise de tête, enfin presque. Et ce n’était pas aujourd’hui qu’elle avait le coeur à se poser ces questions. « Tu rêves. », rétorqua-t-elle, en l’observant comme si elle venait de dire la pire aberration du siècle. « Edel… Est Edel, c’est tout. » Elle ne savait même pas ce qu’elle tentait de dire. « Non, il ne m’a pas invitée au bal Blo, tu te fais des idées. »
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Blodeuyn & Evelyn - 3 décembre 2022
« Je vois. » lâchais-je en hochant la tête debout dans la salle commune devant la blonde. « Je sais parfaitement ce que c’est, mon esprit aussi me turlupine beaucoup en ce moment. Il m’empêche de dormir tu sais. Trop de chose à penser également. » A commencer par comment je vais parler à mon oncle de mon idée pour aider oncle Eochaid ou plutôt les informations que j’ai pu récolter. J’aurais vraiment aimé rencontré un amérindien pour en apprendre plus sur leur légendes, mais bon ce n’est pas la porte à côté quoi. L’Amérique, il faut commencé par prendre un portoloin international et donner la raison du voyage auprès du ministère de la magie Anglaise, puis s’enregistrer au MACUSA, non vraiment trop de chose à faire.

Je finis par me rassoir à ses côtés, en regardant le feu crépité dans la cheminé. « Je pense beaucoup à mon oncle, enfin j’y pense souvent depuis que je suis petite, mais beaucoup plus depuis que j’ai compris que… Je ne sais même pas pourquoi je t’embête avec cela, mes histoires de familles ne sont pas très intéressantes. » Je tourne ma tête vers elle pour sourire doucement, préférant nettement abordé un sujet qui me passionne beaucoup plus à savoir ce que @Edel Almadovar et Evelyn traficote ensemble. Sa réponse me chagrine un peu. « Pff, ce n’est vraiment pas amusant. » lançais-je alors que je croisais mes bras contre ma poitrine et que je croisais également mes jambes sur le canapé. « J’étais certainement qu’il t’avait invité, faut dire qu’il te tournait beaucoup autour ces derniers jours, je ne comprends vraiment pas. Toute façon, il ne me raconte jamais rien, je me demande si c’est vraiment mon ami finalement. » Si elle n’allait pas avec Edel, je me demande bien avec qui elle va. « Edel est beau garçon tu sais, enfin je le trouve beau garçon, peut-être que toi, tu trouves qu’il ressemble à une ordure ménagère ? Où alors tu préfères les filles aussi ? Oui les filles c’est pas mal aussi. » Je parle beaucoup oui, je fais les réponses et les questions aussi. « Edel, je l’aurais bien invité tu vois, mais je ne suis pas assez fille pour lui je pense, il m’aurait rembarré au moment ou j’aurais dit Edel tu vois. » Oui, certainement qu’il l’aurait fait. « J’y vais avec Nina, soirée entre fille. » Mais j’avais déjà envie de mourir au vu de la tenue que je devrais porter.
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@Blodeuyn Cynfeirdd et Evelyn
Salle commune



Elle ne s’attendait pas à trouver de réconfort auprès de la plus jeune, encore moins de la savoir compréhensive face à ce qui la tracassait. Elle était habituée à voir la Blo trop curieuse, trop envahissante. Habituellement, les rôles étaient inversés, et Evelyn se retrouvait dans la position de celle qui écoutait dans le but d’apaiser les tourments de sa cadette. Elle n’était pas tellement douée pour trouver les bons mots de réconfort, pour savoir quoi dire dans ces moments-là, mais elle avait toujours su faire preuve d’une bonne écoute. Elle se montrait toujours muette comme une carpe dans ces situations, ne souhaitant jamais interrompre le flot de paroles du lionceau, et conservant toujours précieusement tout ce qui pourrait être considéré secret.

« Si jamais tu as envie d’en parler, n’hésite pas. »

Elle ne voulait pas la pousser, mais elle sentait que quelque chose lui pesait sur le coeur. Et habituellement, sa cadette déliait sa langue plus facilement qu’elle. Même si elle tentait de lui faire croire que ce n’était pas intéressant, Evelyn sentait qu’il ne s’agissait que d’un prétexte pour éviter de tout déballer sans invitation, une excuse pour laisser la gêne se voiler le visage. Elle espérait que lui tendre une perche soit suffisant pour qu’elle se sente épaulée.

Mais parler d’ @Edel Almadovar la rendait beaucoup plus nerveuse, surtout avec la conversation qu’elle venait d’avoir avec lui. Elle avait fait des efforts pour taire la colère qui l’avait fait bouillir un peu plus tôt, mais elle était restée avec un drôle de nœud dans l’estomac, insatisfaite de la tournure de son échange avec lui. Peut-être pas pour les raisons que Blo s’imaginait, mais pour ses raisons à elle. Des raisons qu’elle n’avait pas envie de discuter, avec tout le brouillard de secrets qui les étouffait. Mais malgré elle, les expressions de sa cadette lui arracha un éclat de rire. « Une ordure ménagère ? », questionna-t-elle, l’oeil brillant, avant de baisser légèrement la tête. « Non, il ne faut pas exagérer. » Elle secoua la tête, consciente qu’il lui faudrait fournir des explications. « J’suis un peu fâchée contre lui pour tout te dire. », avoua-t-elle. Elle ne lui raconterait pas toute l’étendue de la situation, ça c’était certain. Mais elle avait envie de voir si parler la soulagerait, ne serait-ce qu’un petit peu.

« Un garçon qui ne t’apprécie pas pour ta juste valeur ne te mérite pas, Blo. », lui rappela-t-elle, petit sourire aux lèvres, en tentant d’ignorer sa surprise face à son aveu. Si la plus jeune la questionnait sur sa relation avec le Serpent, c’était peut-être plus à elle de le faire, si elle avait eu le coeur à ça. « Une soirée entre filles, c’est peut-être bien la meilleure façon de profiter du bal. »

Encourager sa cadette était devenu une habitude, et elle espérait sincèrement qu’elle ne laisse personne lui marcher sur les pieds. Car après tout, n’était-ce pas la raison de la majorité des conflits qu’Evelyn rencontrait ? Tenir tête à ceux qui tentaient de la tirer vers le bas n’était pas toujours facile, mais c’était un combat d’une vie.
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Blodeuyn & Evelyn - 3 décembre 2022
Je lui souris doucement avant de hocher la tête, consciente que si je voulais lui en parler, elle écouterait, mais je ne voulais pas la bassiner avec mon histoire d’oncle ours, de tante qui veut le remplacer, non vraiment. « Merci. » Mais je préfère rediriger la conversation vers @Edel Almadovar. « Oh, vraiment. » demandais-je curieuse en m’asseyant un peu dans le canapé et m’approchant près d’elle comme pour avoir le secret. « Il a fait quoi ? » C’est vrai, ce n’est pas juste de dire qu’elle est un peu fâchée contre lui et de ne pas me dire la raison du pourquoi. Peut-être qu’il a dit à Evelyn qu’elle n’était pas jolie ? Ce qui est totalement faux, elle a son charme comme tout le monde.

Attendez l’information monte au cerveau, je cligne des paupières doucement plusieurs fois avant de tourner la tête vers mon amie, j’ouvre la bouche pour former un mot, mais je la referme aussitôt. Puis pointant mon doigt vers elle, je m’exclame enfin un peu trop vivement. « Mais je ne suis pas amoureuse d’Edel. » Je secouais la tête énergiquement de gauche à droite. Je me lève du canapé comme si celui-ci m’avait brulé. « Je t’assure je n’en suis pas amoureuse. Je le trouve juste beau c’est tout. Pourquoi tu me parles de garçons qui m’apprécie ou pas à ma juste valeur ? Je m’en fou de plaire à Edel, bon ok, se serait gratifiant, puis je ne dirais pas non, mais je n’en suis pas amoureuse. » Je porte mes mains à mon visage comme si je vivais une tragédie grecques et surtout pour cacher ma gène à Evelyn. Amoureuse d’Edel, ah, ah, elle est bonne. Enlevant les mains de mon visage au bout de quelques secondes, je regarde de nouveau Evelyn. « Rassure-moi, je n’ai pas crié ? » manquerait plus que la préfète en chef, @Apolline Dunn, débarque comme un bouledogue et gueule comme un putois. « Je n’ai vraiment pas besoin que Dunn me tombe dessus, elle est, je crois bien que j’en suis allergique. C’est possible tu crois ? »
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@Blodeuyn Cynfeirdd et Evelyn (shout out à @Apolline Dunn et @Edel Almadovar )
Salle commune


Elle la sentit se défiler, trouver une façon de détourner le sujet. Malgré son timide remerciement, elle la connaissait assez bien pour savoir ce que cela signifiait. Un peu trop bien, d’ailleurs, si elle y pensait vraiment. Mais loin d’elle l’envie de creuser et de la pousser dans ses retranchements jusqu’à ce qu’elle soit capable de lui tirer les vers du nez. Evelyn savait comment il pouvait être désagréable de se sentir poussée à dévoiler quelque chose qu’elle préférait garder enfoui. Et même si elles étaient très différentes, c’était bien un point que les deux sorcières avaient en commun.

Face à la curiosité de la plus jeune, la blonde eut d’ailleurs une réaction similaire. Son regard s’éloigna vers un point imaginaire, à quelque part dans le vide où elle pouvait silencieusement laisser ses pensées prendre possession de son esprit. Elle cherchait les bons mots, les paroles qui lui donneraient satisfaction sans tout avouer pour autant. 

« Disons simplement qu’il a pas été sympa. Il m’a fait un coup bas. », fit-elle simplement, espérant que ce soit suffisant.

Mais la conversation prit vite une tournure des plus intéressantes, Evelyn visiblement amusée par sa réaction face à son insinuation sur le Serpentard. Elle plissa légèrement les yeux, comme si elle doutait de sa réponse, juste pour l’agacer. Pourtant, elle était capable de reconnaître la sincérité des paroles de sa cadette, mais l’envie de l’embêter un peu était trop tentante. 

« Vraiment ? », fit-elle, l’air incrédule. « Tu sais, je ne te jugerais pas si tu étais amoureuse de lui. », souffla-t-elle, l’oeil malicieux.

En vérité, peut-être bien qu’il y aurait un peu de jugement de sa part. Pas parce qu’elle la critiquerait ou la trouverait ridicule de s’être attachée au vert et argent. Elle savait que Blo ne serait pas la seule dans son cas. Si elle se permettait d’avoir une opinion, ce serait bien à cause de lui et ses tendances nonchalantes. Evelyn doutait fortement de sa capacité à être le prince charmant que la Cynfreidd méritait. 
Alors peut-être bien que ça la rassurait que ce ne soit qu’une bonne blague, une plaisanterie ne visant qu’à les amuser un peu en se lançant des taquineries vides de sens.

« Oh, parce que c’est un secret en plus ? », ajouta-t-elle. « T’inquiète, je crois pas qu’elle ait entendu. Sinon elle serait déjà ici en train de te tirer les oreilles. » Evelyn connaissait bien l’opinion de la préfète vis à vis du Serpentard, et elle savait à quel point parler de lui suffisait à la faire apparaître, elle et son air désapprobateur. Une vraie bloody Mary.
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