Never lose sight of your dreams (Owen)

C’est cruel de perdre ses parents à un aussi jeune âge et en plus de cette façon. Owen aurait voulu avoir cette chance d’avoir un père et une mère à ses côtés lorsqu’il ferait ses premiers pas dans sa vie d’adolescent et dans sa vie d’adulte. Il y pense souvent à tout ça, même encore aujourd’hui. Il ne serait peut-être pas devenu joueur de Quidditch mais Auror comme son grand-frère, Rendall et ses parents. Il aurait sûrement continué à vivre dans l’Etat de Louisiane qui l’a vu naître. La Nouvelle-Orléans, cette ville marécageuse à l’héritage profondément français. Les Etats-Unis, ce pays lui manque. Son pays. Venir vivre chez son oncle Everett avait été très difficile pour Owen. Il avait été incapable d’aller à l'enterrement de ses parents, ni même d’aller sur leurs tombes avant de partir. Les imaginer six pieds sous terre, c’était trop dur. Beaucoup trop dur. Plus jamais, il n’aura cette douceur maternelle des bras de sa mère. Ni de cette complicité qui l’unissait avec son père. En mettant fin à leur existence, on avait enlevé à leurs deux garçons laissés pour compte ce qu’ils avaient de plus précieux en ce monde.

Ils avaient au moins cette chance d’avoir un parent conciliant ayant tout fait pour que ses neveux se sentent le plus à l’aise possible dans leur nouvel environnement. Une maison qui n’était à l’origine pas la leur, un quartier dans une banlieue londonienne. Les deux frères se serraient les coudes, seulement le petit Owen ne se sentait pas à sa place. Un vide béant, la solitude, animait ses journées. Il passait son temps dans ce parc près de chez lui, à voir d’autres enfants rire, jouer. Lui n’avait envie de rien, assis sur une balançoire perdue dans ses pensées noires. A pleurer parfois aussi, même s’il faisait tout pour cacher sa peine. Pourtant ce n’était pas faute d’avoir proposé une partie de jeu et à chaque fois, il déclinait. Certains disaient aussi qu’il avait un accent bizarre, forcément quand on vient des Etats-Unis ce n’est pas une manière de parler qu’on avait l’habitude d’entendre.

Avec le temps, Owen comprit qu’il devait voir les choses du bon côté s’il voulait avancer. Ainsi fut née sa philosophie de vie, celle de vivre chaque instant comme si c’était le dernier. Il s’accrocha à ce rêve, celui de devenir un champion de Quidditch admiré pour son jeu et son exemplarité. Radicalement opposé au chemin qu’avait emprunté Rendall en suivant la voie d’Auror, il cherchait aussi, plus qu’à vivre la passion du sport, à se détourner du douloureux souvenir qui avait marqué son enfance.

S'il était parvenu à s'habituer à vivre en Angleterre et tissé des liens qui le suivent jusqu'à aujourd'hui, les États-Unis avaient toujours pour lui une place particulière. Alors il y retournait dès que possible. Admis à Ilvermorny, Owen fit trois années dans a maison de l'Oiseau-Tonnerre[/b] et attirait déjà l'attention sur ses capacités au sein de son équipe de Quidditch.

Acceptant de participer à un programme d'échange pour valider ses deux dernières années dans un MULOT plus intéressant, il termina sa scolarité à Poudlard chez les Gryffondor où il fit la connaissance d' @Arizona Buchanan, celle qui allait devenir une des personnes qu'il chérit le plus et le bouscule plus que de raison.

Mais aussi sa belle-sœur.

Rapidement repéré pour passer des tests de sélection, Owen commença véritablement sa carrière à l'âge de 24 ans et à goûter à la célébrité, lui ouvrant des portes qu’il n’aurait jamais imaginé franchir. Aujourd’hui, on parle du Sterling comme un grand champion talentueux et accessible, n’ayant pas encore fini d’étonner - et de se surprendre lui-même.