Scènes de ménage [TC Poufsouffle]

Enfin un peu de bon sens, se dit le préfet en entendant Eyna rapporter les recommandations de Will. Quand au petit nota bene à l’attention des Serpentards, il l’accueillant en pouffant malgré lui. C’est vrai que s’imaginer la tête de l’abominable @Brynn Gwent en découvrant la nouvelle couleur vert douteux de son dentifrice vaut quand même le détour.

Mais tout à coup, l’ambiance n’est plus au rire. De là où il est Sheraz à une vision assez limitée de la situation et ne s’explique d’abord pas comment @Eynaelle Sanderson a pu se casser la figure comme ça. Tout se passait pourtant bien. Et voilà le passe-muraille officiel de la maison qui sort de sa réserve. Sheraz fronce les sourcils. Ca n’est pas de Will cette soudaine montée au créneau. Un nouveau regard à Eyna ne tarde pas à le renseigner sur ce qu’il se passe et finalement c’est Will qui pose la question la plus intéressante. Comme s’ils avaient besoin de ça par dessus le marcher… et que dire de Miss Jordan… et de Michel-Ange qui retournait derechef se pencher au-dessus du trou dans le plancher, comme si l’expérience n’avait pas déjà montrer qu’il était plus sensible que la moyenne aux lois de la gravité. Les yeux de Sheraz étaient près de lui sortir de la tête tant la situation est ubuesque…


Légèrement piqué de la soudaine prise de melon du capitaine, notre discret mécamage se racla la gorge :

« Tu le dis si tu veux mon insigne. », grinça-t-il.

C’était peut-être la première fois qu’il défendait ce petit écusson de malheur dont il n’avait cessé de dire qu’il n’en voulait pas jusque là. Plus drôle encore, c’était que les consignes avaient déjà été données, conjointement avec @"Artemisia Macintosh",

« Je ne voudrais pas te contrarier mais va chercher ton truc, on gère avec Artémisia, merci. »

Il ne releva pas l’idée qu’une des filles puissent faire sauter le haut – plus parce qu’il n’y croyait pas qu’autre chose d’ailleurs. Un regard éclair adressé à Nora suffit à le convaincre de s’enlever cette idée de la tête pour continuer de distribuer des sortilèges de récurage. Dans la chambre, le désastre était à peu près contenu aux abords du trou béant où se tenait autrefois le lit de son colloc. Mais ça n’allait pas durer si @Eleanora Clearwater quittait le navire :

« Nora ! Mais qu’est-ce qu- », se récriait le préfet en la voyant lâcher l’affaire pour voler au secours d’Amy qui ne semblait pas si en danger que ça.

Dans l’intervalle, la bouche d’Eyna n’était pas réapparu et Artémisia semblait en quête d’une solution magique.

« Non, mais un finite devrait largement faire l’affaire. J’ai déjà vu les professeurs l’utiliser pour annuler les effets des maléfices que les premières années se jettent à tour de bras… C’est un sortilège qui peut être assez puissant surtout si on est deux à l’exécuter. », le sous entendu ne faisait aucun doute.

Sheraz avait pour lui ce petit côté encyclopédie ambulante qui pouvait avoir son utilité, à défaut de l’aider à séduire.

« Non sang que – vous pouvez me dire à quoi ça rime en bas ?!! », tonna le jeune homme qui ne comprenait toujours pas le comportement de certains de ses camarades. Avec les bandimons, ils auraient dû remettre leurs petites chamailleries à plus tard. Le seul point positif là dedans c’était Bobby n’irait pas plus loin. Juste à ce moment là, une autre fois, familière, gronda. @Morgan Henbane venait de mettre un terme au manège qui intriguait tant Sheraz. C’était comme une petite lueur d’espoir pour Atémisia et lui. Bref, fin de partie, on allait enfin pouvoir s’occuper des bandimons. Dans un coin de sa tête, Sheraz ne put s’empêcher de noter. Oscausi. Osperio. Quant à savoir s’il aurait l’occasion d’en faire usage un jour. Le temps le dirait.

« Bobby a fait sans le savoir une culture de bandimons. Je dirais pas non à plus de bras à l’étage si ça vous fait rien. », expliqua le préfet, succinct, à l’attention de Morgan et Nora. Il ne comptait déjà plus sur la présence du capitaine qui avait probablement dû tomber dans une faille spatio-temporelle ou un trou de taupe à l’heure qu’il était, « On tient le bon bout je pense, mais c’est pas le moment de faire une pause. Misia, ça ressemble à quoi en bas ? »

Evidemment de là où il était, impossible de juger de l’état du plafond de la salle commune...