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Mirrors (Thomas)
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FICHE DE PERSO
S'il y avait bien des surprises dans la vie, c'était celle d'avoir apprise au détour d'un couloir par @Levana Rosenthal qu'un de ses vieux amis de Poudlard s'était mariée avec @"Neve Walsh". Mais c'était sans compter ce moment où on lui annonça également qu'il avait un fils d'un an qui la poussèrent un moment à laisser de plume dans les airs, sans plus écrire dans un dossier destiné au quartier des Oubliators. Depuis combien de temps n'avait-elle pas revu Thomas pour n'entendre parler de lui qu'à travers d'autres amis?
Fronçant les sourcils, elle s'était cloitrée un moment dans ces bureaux en se rendant compte qu'elle avait négligé certains aspects de sa vie, bien trop lancée dans ses combats comme dans son besoin vital de laisser une trace dans la communauté avant de s'envoler dans l'oublie en compagnie de ses ainés. Mais elle devait se rendre à l'évidence que l'acharnement qu'elle mettait au travail, qu'il ait été au Magenmagot ou même au Ministère de la Magie, l'avait éloigné avec un certain regret d'amis qui comptaient lorsqu'elle était étudiante. Son regard se posa sur le plan d'action qu'elle avait rigoureusement étoffé avec les diverses réunions professionnelle et elle observa l'heure. Pour un dimanche, elle n'aurait jamais du être au Ministère de la magie, bien que fermé au publique, c'était une des rares journée productive où Jade pouvait avancer sur l'organisation du département sans être constamment déranger.
Etrangement, Thomas lui manquait.
Poudlard était une époque lointaine mais elle avait fini par éloigner bon nombre d'étudiants qui s'éparpiller à travers le monde pour devenir des adultes accomplis. Surprise par son changement radical de mode de vie, elle eut un sourire en se souvenant de ces petites minettes toujours pendus dans chaque bras et se demanda où elle avait fini par louper des événements aussi importants dans la vie de son ami. Un enfant, un mariage. C'était deux notions qu'elle ne pensait pas de lui, probablement parce qu'elle ne les envisageait pas non plus de manière personnelle et peut-être qu'à l'époque, ils s'étaient beaucoup ressembler sur ces points.
Alors, elle se leva, faisant un saut chez elle par la cheminée de son bureau, sans avoir besoin de passer par la case Atrium et s'était rapidement présentée devant la porte du manoir des Buchanan. La bâtisse n'avait pas changé depuis ces souvenirs à Poudlard où Thomas invitait souvent ses amis à venir chez lui durant les vacances scolaires. Dans ces mêmes souvenirs, @"Sorcha MacGregor" avait également le domaine familiale non loin d'ici et elle se promit d'y faire un crochet également, en espérant que la jeune femme ne soit pas non plus en vadrouille.
Un petit sachet kraft en main, Jade resta un moment devant la porte, sans oser toquer ni même actionner le mécanisme pour signifier sa présence. Baissant son regard sur ce qu'elle portait, elle tapa des pieds pour enlever la neige qu'elle avait embarqué sous son sillage en pensant à ses cinq dernières années où ils avaient mutuellement cessé de s'écrire. Pourquoi ou comment, n'était pas vraiment la question qui se poserait, surtout à cet instant où elle leva les yeux sur Thomas qui ouvrait la porte.
"Hey ..." presque un suspend. Devait-elle préciser que c'était elle ou un seul mot avec cette même intonation et probablement le même parfum corporel suffirait à son ami à la reconnaître? Thomas avait toujours été doué pour ça, au fil du temps, elle se souvenait même qu'il arrivait de mieux en mieux à maitriser son don. Il devait pleinement pouvoir le faire à présent ou même être un excellent père pour mieux comprendre les sons d'un enfant. Elle ne put s'empêcher de sourire, la nostalgie d'une époque à Poudlard où elle l'aurait probablement pousser pour rentrer, balayer par cinq ans où l'inconnu avait pris place. Mais à la vue de la barbe et des cheveux grisonnant de l'ancien Serpentard, Jade ne put s'empêcher de claquer des dents. "Je passais pour vous donner ça à Neve et toi, mais je crois que je vais devoir te rappeler que selon l'article 44 alinéa 76 du code de Poudlard qu'il est interdit de trainer en chaussette-tongue sous peine de perdre le, comment tu appelais ça, le charme des Serpentards?"
Fourrant alors le paquet entre ses mains, comme si elle voulait se défiler de sa venue, elle retenue légèrement son souffle. Le sachet contenait un simple service à thé sur lequel elle avait cru voir Neve avoir des vues il y a quelques années, pour Thomas une choppe à bière personnalisée aux couleurs de sa maison et pour le petit, elle n'avait su quoi lui offrir d'autres qu'une peluche en forme de petit dragon. Les mains soudainement vide, elle les mit dans les poches pour ne pas avoir froid.
"Félicitation pour le revirement à 360°"
Et elle en était sincèrement heureuse pour lui.
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Ft. @Jade Weimer
La première chose qu’il avait faite en rentrant, à près d’une heure du matin, fut de serrer son fils dans ses bras après avoir balancé ses gants blancs sur le comptoir de cuisine. Oliver s’en était qu’à moitié réveillé, et s’était rendormi aussitôt que le professeur l’eut reposé dans son lit de bambin. Thomas en avait eu un petit sourire d’ailleurs, forcé de constater qu’il lui avait transmis la capacité de se plonger dans un sommeil des plus profonds.
Si le petit ne s’était presque pas rendu compte de tout ça, cette étreinte avait été nécessaire pour réconforter le cœur de son père, tout juste revenu des célébrations de la fête de St-Furius en Allemagne.
Les festivités s’étaient mieux déroulées qu’il ne l’avait imaginé, pourtant. Plutôt que de se prendre des remarques ouvertement lancées par ceux qui voyaient son mariage avec @Neve Walsh d’un mauvais œil, il s’était contenté de recevoir de froides félicitations, soufflées parfois avec sincérité, parfois par simple souci d’entretenir une maigre relation. Il s’était réjoui de constater l’ouverture d’esprit de plusieurs familles et d’avoir pu profiter de la soirée sans trop se sentir comme un imposteur. Porter l’honneur des Buchanan avait toujours été une responsabilité qui lui insufflait un peu de fierté.
Mais le lendemain, Rhys et Sarah, qui s’étaient occupés du petit pendant la soirée, s’étaient réveillés à un Thomas qui prenait soin d’envoyer une lettre leur étant destinée au cœur des flammes du feu de foyer.
Il n’y avait qu’une seule famille qui avait osé le confronter, envoyant leur plus jeune fille lui remettre cette fameuse lettre qui avait été écrite à l’intention de ses parents. Normalement, il aurait eu la maturité de la leur transmettre sans laisser sa curiosité prendre le dessus, mais en ayant reconnu le nom de famille des auteurs, il n’avait pas pu s’empêcher de mettre son nez dans ce qui ne le concernait peut-être pas.
Il n’avait pas eu besoin de lire plus loin que leur regret d’apprendre qu’il s’était marié à une sang-mêlée plutôt que d’accepter la main de l’une de leurs filles pour déterminer qu’il valait mieux mettre le parchemin en cendres.
Sa vie n’était peut-être pas parfaite, mais il n’y changerait rien. Rien du tout.
Et c’était bien ce que Jade lui faisait réaliser, lorsque sa voix se glissa à ses oreilles et qu’il fut forcé de constater tout le chemin qu’il avait parcouru depuis leur rencontre à Poudlard. Se mettant aussitôt à sourire dans ce moment de flottement où ils étaient tous les deux confrontés l’un à l’autre en silence, Thomas en oublia presque ses soucis.
Il avait la permission d’être fier de celui qu’il était devenu.
Même si ça voulait dire qu’il traînait en chaussette-tongue dans sa propre maison.
« Je suis peut-être pas fan du look, mais la maison est devenue un vrai champ de mines. », répondit-il, sourire calme aux lèvres, alors qu’il envoya son pouce par-dessus son épaule pour pointer tous les jouets qui traînaient par terre. Ses parents, lorsqu’ils étaient là, réussissaient peut-être à les éviter, mais la tâche était plus ardue pour lui. « J’espère quand même que t’es pas en train de me dire que j’ai perdu mon charme ? », lança-t-il. Elle se rendrait vite compte qu’il était toujours aussi taquin qu’à l’époque.
Le sac de papier craquant entre ses doigts lorsqu’elle le lui remit entre les mains, Thomas ne put s’empêcher de froncer des sourcils. À la fois flatté et curieux de ce présent inattendu, il devait s’avouer un peu perturber de savoir que Jade se tenait à la porte, comme s’il avait du mal à croire qu’elle était bien là. Il ne savait même plus à quand remontait la dernière fois qu’ils s’étaient parlés. Et ses félicitations lui firent réaliser qu’elle était parmi ceux qui n’avaient pas eu la chance de comprendre toute la vérité de son histoire.
« Merci, Jade. Allez, entre. », fit-il en lui laissant la place pour entrer. « Y’a qu’Oliver et moi. », l’informa-t-il, avant qu’elle ne pose la question. « Tu as besoin de l’adresse de Neve alors ? Je dois l’avoir inscrite quelque part. » Il déposa le sac sur le comptoir de cuisine, non loin de l’entrée. « Quel bon vent t’amène ici ? J’ai cru entendre que tu étais bien occupée. »
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Mettant son manque de gout sur le compte de son enfant qui devait avoir bon dos à chaque occasion, elle ne put que secouer la tête avant de lever les yeux au ciel d’exaspération non contenu. Si on disait que le mariage rendait les hommes et les femmes plus sages, Thomas faisait probablement parti de ceux pour qui cela ne changeait rien à leur caractère naturel, pour ne pas appeler ça du charme et lui donner raison. Elle le vit néanmoins froncer les sourcils, un léger silence s’installant entre eux comme si le temps et la distance prenait doucement le temps de se synchroniser après des années sans qu’ils ne se soient revus. Ils avaient tous tellement avancé dans leur vie que Jade avait été la première à avoir du mal à suivre et elle espérait ne pas trop être à coté de la plaque avec de tels cadeaux basés sur ce qu’on pouvait appeler des souvenirs à présent.
Alors qu’il l’invitait à entrer, la jeune femme enleva doucement ces chaussures à l’entrée par respect et prit soin d'éviter le carnage que son fils avait laissé, en slalomant derrière Thomas qui lui avançait comme un poisson dans l’eau. Elle en eut néanmoins un sourire en voyant tous les jours éparpillés à terre, se remémorant encore l'époque où ils dansaient tous sur les tables pour éviter de rouler en dessous.
Sa remarque la figea rapidement, alors qu’il sous entendait que Neve n’habitait pas avec lui, ce qui était relativement rare après un mariage qui avait eu lieu encore en automne et surtout compte tenu que les deux enseignaient à Poudlard.
"Non garde le, le temps qu'elle passe un jour ici. "
Un doux sourire aux lèvres, elle ramassa une peluche à ses pieds qu’elle posa sur un meuble avant de remarquer que rien ne signalait une quelconque présence féminine dans la maison. Deuxième point qui sembla lui indiquer une erreur dans l'équation et Jade leva les yeux vers Thomas qui lui demanda ce qui l’avait amené dans les parages alors qu’elle ne pointait que rarement le bout de son nez depuis des années. Elle ne passait pas du tout dans le coin, c'était une évidence qu’elle mit sur le compte d’un temps à rattraper, celui qu’il lui était compté depuis toujours.
"J’ai laissé mon siège au Magenmagot pour prendre la direction du département des Créatures Magiques l'été dernier. Je ne pensais pas avoir à faire à un tel chantier." commença-t-elle doucement par la fin de la phrase de son ami. Et c'était peu dire, vu la montagne de dossier bâclé que l’ancien directeur avait laissé dans ses bras en partant plus vite que son ombre. Le remaniement était lourds et elle devait encore faire avec les nouvelles mesures du Ministère tout en améliorant chaque service. Et au fond, elle aimait ça, loin de s’en plaindre. Depuis sa sortie des MULOT, elle avait toujours eu ce train de vie qui la rendait parfois inapte à se laisser aller à quelques soirées d’anciens étudiants, alors qu’ils avaient tous pris des directions tellement différentes.
"On ne s'était pas donné rendez-vous y’a dix ans mais je devais voir l'état de ta barbe grisonnante après quelques temps." taquina-t-il en lui donnant une raison parmi tant d’autres d'être venue les voir.
Bien sur elle s’attendait à ce que Neve soit là mais elle avait visiblement loupé bien trop d'événements pour prétendre savoir quoi que ce soit. En premier lieu par le nom de son petit garçon, Olivier, qui sonnait très français mais surtout très beau. Imaginer Thomas un instant avec un enfant était tout en contradiction avec la dernière image qu’elle avait eu de lui, comme s’il avait suivi la destinée d'@”Aena Nightingale” et @"Scott Nightingale” à l'époque, ou même @"Samuel More”. Au final, il n’y avait que @"Saùl Ochoa” et elle qui n’avaient pas dévié de leur trajectoire, chacun avec ses propres raisons.
"J’ai aussi appris le mariage de ta cousine sur les bancs, ça m’a tout l’air d’avoir été une bonne saison." confia-t-elle, toujours aussi légèrement. Puis, sans voir la moindre photo de @"Neve Walsh” et Thomas dans la pièce mais seulement du petit garçon, Jade se demanda un instant si elle n'était pas entrain de faire fausse route. "C’est moi ou tu essais de me cacher tout un iceberg derrière le dos?" Il la connaissait assez pour savoir qu’elle ne l’avait jamais jugé, même quand il venait avec quatre filles sous le bras en lendemain de soirée. Elle préféra rajouter dans la foulée, afin qu’il ne puisse pas penser qu’elle soit venue dans le but de pointer du doigt une certaine évidence sans le moindre tact, des années plus tard. "J’aurais bien aimé voir ta tête embarrassée si je t’avais offert un cadeau commun et cocasse."
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Ft. @Jade Weimer ( @Eloïse Caron @Neve Walsh )
Il sentit bien vite la distance qui s’était creusée entre eux, sans le vouloir. Il se souvenait s’être promis de ne jamais laisser le temps le faire dériver de ses meilleurs amis de l’époque, mais il avait été forcé de se rendre à l’évidence que perdre certaines personnes de vue était devenu une étape de vie à franchir. Ça faisait inévitablement partie du fait de grandir et d’évoluer, même si l’amertume le gagnait à chaque fois qu’il y pensait. Il ne s’était pas rendu compte du fait qu’il avait un peu perdu le fil, perdu le réflexe de prendre régulièrement contact avec ses amis depuis qu’il avait eu son fils.
Mais la simple présence de Jade, qui entrait tout juste dans sa maison, lui faisait prendre conscience qu’elle lui avait davantage manqué qu’il n’oserait lui avouer. Outre leur petite compétition et les taquineries, elle avait toujours eu une place un peu spéciale à ses yeux, sans être capable de mettre les mots dessus. Et c’était peut-être pour cette raison que le regret le tiraillait doucement, savourant pourtant cet instant de pause où il pourrait capturer l’essence de leur amitié.
Thomas hocha doucement de la tête sans présenter de résistance. Neve ne vivait peut-être pas avec lui, mais ils s’étaient tous les deux rendus compte que leur petite pièce de théâtre n’avait pas pris fin lors de leur mariage. La professeure lui rendait souvent visite, sans doute qu’elle passerait prochainement, ou alors il pourrait lui filer son cadeau entre deux cours de Poudlard.
« On dirait bien qu’on a tous les deux dévié de nos objectifs de base. », laissa-t-il entendre.
S’ils étaient tous les deux parvenus à atteindre leurs ambitions, la vie leur avait présenté des défis qui les avaient forcé de changer de tracé. Égoïstement, il en ressentait presque du soulagement de constater qu’il n’était pas le seul dans son cas. Pratiquer lui manquait de temps en temps, la vie d’avocat à l’IDEM lui en avait fait vivre de toutes les couleurs, mais il ne se voyait plus ailleurs qu’à Poudlard.
Un petit rire lui échappa alors qu’elle commentait sur sa barbe grisonnante. S’il n’avait pas le loisir de se voir vieillir, elle n’était pas la première à lui passer ce genre de commentaires. Et plutôt que d’en prendre offense, Thomas ne pouvait qu’en sourire alors que les petites mains du bambin s’accrochaient à ses jambes. Profitant de l’occasion pour le prendre dans ses bras, les petits grelots attachés à ses vêtements* retentirent alors qu’Oliver tentait de s’enfuir à quatre pattes. Le rire de l’enfant résonna dans la pièce une fois que le père lui mit la main dessus, l’installant dans le creux de sa hanche pour le présenter à son amie, fier comme un paon.
« C’est à cause de lui que je grisonne. », lâcha-t-il, bien que son sourire comblé le trahissait aussitôt.
Alors qu’elle commentait le mariage de sa cousine, le professeur leva les yeux au ciel, ne tentant même pas de cacher sa grimace exagérée. Son mariage à lui était une chose, mais il savait à quel point Arizona s’était opposée au mariage qu’on lui avait imposé. La saison était tout sauf bonne, mais les Buchanan s’en relevaient toujours. La preuve, leur réputation brillait encore plus fort depuis leur alliance avec les Sterling.
Si seulement elle savait comment la pointe de l’iceberg étincelante n’était rien comparé à tout ce qui était caché sous la surface… Thomas lâcha un profond soupir, serrant un peu plus son fils contre lui pour se donner un souffle de courage.
« Neve et moi, c’est un mariage de convenance. » Il allait droit au but, n’ayant pas la force de s’éterniser. « Oliver n’était pas encore né quand sa mère et moi on s’est laissé. On s’aimait, mais ce n’était plus suffisant pour nous empêcher de nous faire du mal. » Il avait la maturité de le voir maintenant, avec du recul, même si en parler lui coupait toujours un peu le souffle. « Mes parents ont emménagé avec moi pour me donner un coup de main, mais apparemment la vie de père célibataire ne m’allait pas bien. Ils avaient commencé à faire des démarches avec une famille bien réputée pour des fiançailles. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus pour qu’elle comprenne que cette vie-là n’aurait jamais été convenable pour lui. Marié à une étrangère, il n’aurait jamais pu le tolérer. « Ils pensent que Neve et moi cachions notre relation le temps de voir si c’était du sérieux avant de nous fiancer. Mais en vérité, c’est surtout un échappatoire pour me faire gagner un peu de temps. » Il savait qu’il comprendrait, mais pourtant son estomac faisait des siennes, jonglant avec la nervosité dans un pincement subtil.
- *:
Oliver porte des chaussures qui couinent et des petits grelots à sa taille pour permettre à Thomas de le localiser plus facilement.
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Les mains qui s'étaient agrippées aux jambes du père avaient frôlé les siennes l’instant d’avant, surprenant Jade par leur simple présence avant d’entendre le rire de l’enfant qui ne firent qu’attirer un doux sourire avant de lâcher un rire plus franc. Si les jouets l’avaient étonné, elle n’en fut pas moins de cette scène où elle vit Thomas le prendre dans ses bras alors qu’elle remarquait quelques mimiques qui lui appartenaient, comme un trait de famille hérité. Elle en eut presque un souffle au coeur, un seul instant, quelques secondes avant d’avoir de nouveau à ses lèvres, le sourire communicatif d’Olivier qui avait posé ses billes rondes sur lui.
"Je comprends, s’il te fait déjà tourner en bourrique maintenant, je n’imagine même pas plus tard."
Le fils aurait certainement le charme de son père.
Puis elle se rendit compte à quel point elle avait passé bien des années en étant loin tout en restant si proche. Thomas avait eu le temps d’avoir une vie rempli de haut et de bas, comme chacun et avait choisi d'épouser Neve pour ne pas subir les affres d’un arrangement entre famille. Si sa dernière relation s'était révélée chaotique, presque toxique, il semblait néanmoins avoir trouvé un terrain d’entente avec Neve. Il avait embrasé l’institution du mariage avec une amie de longue date avec qui il pouvait tout partager et Jade en eut un sourire, encourageant et un ton bienveillant.
"Neve est une crème, ça ne m'étonne pas que vous vous soyez bien trouvé dans cette histoire."
Au fond, c'était plus qu’une crème, c'était un véritable gâteau en pièce monté et qu’importe la manière dont Thomas la voyait, elle avait réussi à lui faire gagner un temps. A cette notion, Jade bougea légèrement la tête, alors qu’il parlait de temporiser, légèrement troublée. Cette notion, elle la connaissait assez pour avoir tout repousser pour elle, pour être à contre courant et de tout faire avant que l'échéance ne vienne l’emporter. Savoir que Thomas voulait gagner du temps en se mariant à Neve lui semblait étrange et lui fit croire que cet arrangement entre ami n'était pas forcément celui qui semblait être.
Mais en le voyant avec Olivier dans les bras, elle n’eut l’envie de l’accabler avec un sujet qui semblait le toucher. S’il y avait quelque chose qui ne changerait jamais chez Thomas malgré sa cécité, c'était bien son regard. Il était loin de se rendre compte à quel point on pouvait lire bon nombre d'émotion chez lui et la jeune femme, pudique au possible sur ce ressenti, se contentait déjà à Poudlard, de ne lui offrir qu’un silence réconfortant. Ses parents avaient pensé bien faire en tentant de lui offrir une famille réunie mais Thomas avait fait mieux pour qu’Olivier puisse grandir dans un foyer où la bienveillance était maitre mot.
"Tu as confiance en elle, c’est une belle valeur à transmettre à ton fils."
Elle s’approcha d’eux, grapillant un tissus sur le meuble pour venir essuyer le coin de la bouche de l’enfant qui avait encore quelques traces de chocolats et qui riait encore dans les bras de son père, gesticulant pour descendre vers ses jouets éparpillés par milliers.
"Si tu es heureux du temps que tu gagnes, c’est le plus important."
Manquant presque d’air, elle s'était bien rendue compte de sa respiration bloquée et tourna des talons pour aller jeter le mouchoir dans la poubelle la plus proche. Elle pouvait sentir ses écailles dans le dos se réveiller sous sa peau comme s’ils n’attendaient que de se libérer à cet instant et elle souffla silencieusement avant de reprendre dans ce même calme serein qu’on lui connaissait tous. Pourtant, elle se sentait presque bruler de l’intérieur.
"Excuse moi, est-ce que je peux t’embêter pour un verre d’eau? Je peux te faire un café en même temps si tu veux."
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Ft. @Jade Weimer
C’étaient les instants comme celui-ci qui lui faisait réaliser que toutes les difficultés, tous les efforts fournis pour surmonter les obstacles en valaient la peine. Parce qu’en entendant le rire délicat de son visage, en sentant ses mains s’agripper à son visage et en frottant son nez contre sa joue potelée, il se rendait compte à quel point il irait jusqu’au bout du monde pour lui. Il n’aurait jamais cru qu’un être humain lui serait si cher, au point d’être devenu son oxygène, mais il était plus qu’heureux de pouvoir le serrer dans ses bras. Être père n’était pas toujours facile, encore moins avec sa condition. Il était devenu doué en tant que non-voyant, mais élever un enfant était quelque chose de totalement nouveau, totalement différent. Mais il ne changerait tout ça pour rien au monde. Et bien que la réponse de son amie le fit sourire, il s’interdisait de se projeter dans l’avenir, ayant déjà l’impression que le temps passait trop vite. Il oubliait parfois qu’Oliver n’était plus que la petite crevette qu’il avait serré dans ses bras pour la première fois à l’hôpital.
Et si le temps passait vite pour Oliver et lui, il filait encore plus rapidement en se rendant compte de leurs trajectoires totalement différentes. S’ils s’étaient suivis tout le long de leur parcours scolaire, avançant tous les deux en parallèle pendant si longtemps, il se rendit compte à quel point ils s’étaient éloignés. Il lui avait pourtant promis le contraire, à l’époque. Quoique sa parole ne valait pas toujours grand-chose.
L’excuse de la distance lui traversa l’esprit, alors qu’il tentait de trouver une raison suffisante pour expliquer pourquoi ils n’étaient plus aussi proches qu’autrefois. Car après tout, la vie l’avait mené à de nombreux endroits lorsqu’il se devait de représenter l’IDEM aux quatre coins du monde. Il avait eu une vie mouvementée, avant de l’échanger pour une stabilité plus reposante, et il ne doutait pas que Jade avait eu son lot de péripéties elle aussi. Et malgré le fait que le temps les avait éloignés, il ne pouvait s’empêcher d’avoir la terrible impression qu’ils ne s’étaient jamais quittés.
« Oui… », souffla-t-il en réponse quant à son commentaire approbateur sur la confiance qu’il vouait à Neve. « N’empêche, je ferai tout pour qu’il n’ait pas à se tourner vers un mariage sans amour pour éviter une vie qu’il ne voudrait pas. »
Malgré toute l’affection qu’il avait envers ses parents, et toute la reconnaissance qu’il avait envers eux pour tout ce qu’ils avaient fait pour lui, il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir la sensation qu’ils ne le voyaient pas pour ce qu’il était réellement. La confiance qu’il avait envers eux était fragile au point qu’il ait dû briser la leur pour fuir une destinée toute tracée. Il aurait aimé être écouté, être entendu, être vu… Alors il promettait déjà à Oliver une vie plus douce, plus tranquille.
Souriant doucement en devinant Jade en train d’échanger un geste attentif avec le bambin, il se sentit froncer des sourcils en entendant sa respiration se faire plus courte. Il la connaissait depuis assez longtemps pour qu’il puisse aisément deviner que quelque chose n’allait pas, sans savoir quoi. Oliver toujours dans ses bras, il se dirigea vers l’évier pour faire couler l’eau, attrapant un verre dans une armoire avec la main qui était restée libre.
Lui tendant le verre d’eau, il glissa sa main le long de son bras pour la poser sur son épaule, dans un contact appuyé pour lui rappeler que malgré le temps qui le faisait grisonner, il était toujours là. « Allez, viens t’asseoir dans le salon. », souffla-t-il en la contournant pour la guider jusqu’au salon. Déposant Oliver sur un tapis de jeu en mousse, il le laissa jouer par terre alors qu’il s’assisait sur le canapé, invitant la sorcière à venir le rejoindre. « Tout va bien ? », demanda-t-il alors, soucieux. « J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ? » Il se doutait bien que ce n'était pas le cas, mais il ne pouvait rien contre l'inquiétude qui montait doucement en lui.
Elle aurait tout le loisir de découvrir un Thomas plus attentif aux autres, plus soucieux de bien faire que le Serpentard nonchalant de l'époque.
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"Merci, c'est..."
Acceptant le verre d'eau que Thomas lui tendait, elle se figea au moment où il longea son bras pour venir fermement poser sa main sur son épaule, le visage tiré par l'inquiétude alors qu'il l'invitait à venir s'installer dans le salon.
Il y a dix ans, elle avait connu Thomas ainsi, attirant doucement près de lui toutes les femmes qu'il voulait avec ce sourire charmeur qui lui donnait envie de lui jeter un verre d'eau dans la figure en riant. Mais aujourd'hui, c'était cette lueur perlante d'attention qui la surprit alors que l'instant d'avant, Thomas respirait tout l'amour qu'un père pouvait ressentir pour son fils. En quelques années, il avait évolué avec une telle aisance qu'il lui était difficile de le reconnaître et elle lâcha un sourire avant de s'installer à l'autre bout du canapé.
Par respect, parce qu'elle avait toujours mis une certaine distance avec ces amis. Par pudeur, parce qu'elle n'était pas une amie invasive et encore moins tactile. Mais peut être tout particulièrement pour Thomas qui ne s'était jamais empêché de la frôler par le jeu, par le moment parce qu'il savait établir ce lien particulier. Parce qu'elle savait à l'époque comment ne pas réagir excessivement mais qu'elle se rendait compte à présent qu'elle s'était laissée surprendre par sa simple main sur l'épaule. Comme une vieille amie qui lui rappelait qu'elle était encore là.
Elle avait eu tant de raisons de ne pas vouloir lui montrer ses regards qui en trompaient pas. Mais loin de vouloir tomber alors qu'elle s'était refusée de le faire pendant de longues années, elle écarta toute éventualité pour ne lui offrir que le sourire serein dont elle seule avait le secret, en toute circonstance.
"Non tu n'as rien dit de mal, je suppose que c'est moi qui ai du mal à suivre tous ce temps passé." après tout, c'était le seul parmi tous ces amis où elle n'avait pas assisté à cette transition. Même était devenu père et pourtant, la différence n'était pas aussi flagrante. Ses doigts tremblaient sur le verre d'eau qu'elle buvait, gardant un œil sur Olivier qui jouait un peu plus loin. Sans pouvoir lâcher la fine silhouette de Thomas du regard. Cette impression que la terre avait tourné sans elle était toujours aussi présente.
"Être père te va très bien." elle eut un sourire, pliant doucement ses jambes entre elles "Je ne doute pas qu'il deviendra un célèbre choixpeau-flou avec toi." entre le courage de se montrer tel qu'il était et une sensibilité à toute épreuve, elle savait que Thomas allait lui transmettre toutes les valeurs et les choix possible pour son fils. "L'affection et le respect que tu as pour Neve s'y apparentent en quelque sorte. La nouvelle génération n'aura pas les mêmes brides que tu as eu. Il t'a comme père, ça change tout." que ce soit un mariage ou les chemins que son petit pourra prendre, il saurait le soutenir.
"J'ai d'ailleurs entendu que tu étais professeur à Poudlard. Je dois te dire d'aller assez vite effacer cette liste qu'on a faite avec @Samuel More derrière un des tableaux du troisième étage. Ça serait dommage que quelqu'un tombe dessus." lança-t-elle avec un peu plus de malice, écartant d'elle-même le tournis qui lui avait pris. Déposant le verre sur la table basse, elle se surprit à penser à l'ancien Thomas un instant avant de se secouer la tête, comme un vieux souvenir.
"Alors raconte moi tous ces voyages que tu as fais, lequel serait le plus marquant?"
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Ft. @Jade Weimer
Il avait toujours eu une certaine facilité à lire ceux qui lui étaient chers, anticipant leurs réactions ou comprenant leurs pensées sans avoir besoin d’user de son don de legilimens. Par pudeur et politesse, il n’avait jamais pu se résoudre à se montrer si envahissant avec ses proches, préférant chérir la confiance qu’ils lui vouaient. Mais comprendre ses amis était toujours venu naturellement. Il n’avait jamais été très doué en matière d’exprimer ses émotions, souvent embarrassé par l’emprise que celles-ci avaient sur lui, mais prédire les processus de réflexion de ceux qui l’entouraient était toujours venu facilement. Il ignorait pourquoi et comment, mais il trouvait un peu de réconfort en se disant que c’était une façon qu’il avait de se sentir proche d’eux.
Mais Jade avait presque toujours été de ceux qu’il avait du mal à percer les secrets, le doute du mystère planant au-dessus de lui à chaque fois qu’il croyait mettre la main sur une certitude. Pourtant, ils avaient été si proches par le passé, les bancs d’école ayant de nombreuses gravures des noms de toute leur petite bande. Ils s’étaient serrés les coudes, ils avaient ri, ils s’étaient lancé des défis, et pourtant… Il était constamment placé face à une impasse, toujours à se demander ce qu’elle pouvait bien penser sans pourtant oser lui poser des questions. Si le mystère l’agaçait, l’idée de paraître plus envahissant qu’il ne l’était déjà ne lui avait jamais vraiment plus.
Il se doutait que la distance n’avait pas aidé, le silence qui avait trouvé sa place entre eux les ayant éloignés plus qu’il ne l’aurait un jour imaginé. Alors face à ce petit instant où la jeune femme cherchait ses mots, comme si plus rien ne voulait s’aligner dans sa tête, il ne pouvait qu’accepter l’excuse qu’elle voulait bien lui offrir. Il se doutait qu’elle ne lui disait pas tout, car après tout les choses avaient toujours été ainsi, mais il passa sous silence les préoccupations qu’il avait à son égard.
Il laissa un simple sourire répondre à son compliment, un rire accompagnant sa remarque sur le fait qu’elle le pensait Choixpeauflou. Plusieurs étaient ceux qui l’auraient envoyé à Gryffondor auprès de ses meilleurs amis, mais il n’aurait jamais pu imaginer un parcours différent que celui qu’il avait eu. Il avait le vert et l’argent d’inscrit sur le coeur, et il ne pouvait qu’espérer qu’Oliver ait un jour un tel sentiment d’attachement pour la maison qui l’accueillerait.
« Oh, crois-moi, c’est la première chose que j’ai fait quand j’ai été engagé. », lâcha-t-il dans un rire qui s’échoua dans le temps, alors qu’il se lança dans une explication animée du chemin qu’il avait jusqu’ici parcourut.
(...)
Vendredi 17 mars, 20h.
La porte se referma derrière ses parents, qui venaient de terminer leur petite tournée quotidienne avant de retourner vaquer à leurs occupations, désireux d’offrir une plus grande indépendance à leur fils. Oliver étant auprès de sa mère, la maison lui sembla tout de suite plus silencieuse, et, pour une fois, il poussa un petit soupir de soulagement. Habituellement, l’absence de son fils et sa solitude condamnaient la maison à un silence lourd d’ennui, mais il n’en était aucunement. Les visites de sa famille lui étaient toujours très chères, mais il devait avouer qu’il avait eu grandement besoin d’une soirée comme celle-ci pour se changer les idées, pour souffler en paix. Et aussi parce que, pour une rare fois, il avait des plans.
Alors lorsque la sonnette de la porte d’entrée retentit, Thomas replaça doucement ses vêtements et se précipita à l’entrée, le sourire aux lèvres. Attrapant son manteau et enfilant ses chaussures dans une rapidité d’un enfant hâtif de jouer dans la neige, le professeur accueillit l’air frais de la soirée dans un air léger.
« Bon alors, tu vas enfin me dire où tu m’emmènes ou pas ? », lâcha-t-il en guise de salutation, laissant sa canne se déplier dans un déclic métallique.
INFOS
FICHE DE PERSO
Le temps n'avait nullement le pouvoir de panser certaines blessures. Pas les plus profondes, ni celle qu'on laissait à l'air libre pour se rappeler qui on était, creusant et ravivant des cicatrices qui elles, marquaient le temps.
La nouvelle n’avait pas tardé à se répandre après le départ de Neve vers un avenir professionnel radieux, laissant pourtant le regard de Thomas en berne. Elle n’avait pas besoin de plonger dedans pour savoir qu’il avait caché une incommensurable affection pour la jeune femme malgré les apparences soignées qu’elle avait respecté avec distance. Loin d’avoir été la première à toquer à sa porte ni même à lui écrire, elle avait préféré lui laisser le temps de souffler à sa manière avant de lui proposer de venir le chercher pour le soir en le prévenant le matin même. La légèreté était de mise, elle n’irait certainement pas lui demander comment il allait s’il n’avait pas eu le besoin, jusque là, de lui en parler.
"Si je te le dis maintenant, ce n’est pas une surprise." ronchonna-t-elle avec un léger sourire devant sa porte alors qu’elle venait à peine d’arriver.
Malgré la nuit tombée, quelques reflets verts se distinguaient sur ses nouvelles robes franchement achetés en compagnie d' @Amaranth Mapleleaf et Jade s’avança d’un pas avec une certaine précaution et douceur pour lui replier sa canne qu’elle jugea inutile pour le moment.
"Transplanage d’escorte, Monsieur Buchanan." souffla-t-elle avec une certaine fierté avant de le guider un peu plus loin dans la zone prévu à cet effet. Elle le guidait par ses propres pas, sachant qu’il n’avait nullement besoin d’un artifice pour la suivre. Elle n’eut alors que le temps de lui saisir le bras pour disparaitre avec lui dans un plop festif.
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Les quartiers de Dublin magique s’illuminaient sous le vert criard des Leprechaun qui appâtait les sorciers en leur fourrant quelques pintes de bière sous le nez avant de courir dans les ruelles animées spécialement pour la St Patrick. Levant les yeux vers le ciel étoilé, Jade avait lâché le bras de Thomas avant de lui adressant un sourire radieux. Prenant le temps de lui faire gagner ses repères, elle avait choisi un petit coin où la fête battait son plein un peu plus loin, sans que la foule ne les agglutine pour autant. Les bars ouverts laissaient entendre quelques chants poussés jusqu’au bord des trottoirs et Jade enleva son propre chapeau vert pour le poser sur la tête de Thomas afin de le fondre dans le décor. Si les plans pour cette soirée étaient nombreux, afin de s’assurer d’une manière ou d’une autre que le jeune homme puisse en profiter, il ne fallait pas louper l’occasion de faire un crochet là où le 17 Mars était célébré en fanfare et durant tout le weekend.
"Bienvenue au coeur de l’Irlande !"
Enjouée, sans pour autant crier pour se faire entendre, elle prit les tout premiers verres qui se présentaient à eux sur des plateaux flottants et en tendit un à son ami. Si elle n'avait jamais été une grande buveuse, elle se promettait ce soir d'être un peu moins frileuse pour accompagner le vert et argent dans les festivités.
"Et ça, c’est qu’une première partie. Si tu suis le plan et que tu es cuits avant minuit, je t’emmène encore ailleurs !" un sourire un peu plus malicieux passa sur ses lèvres, comme en souvenir du bon vieux temps au Trois-Balais. "C’est moi qui régale mais n’en profite pas pour me faire payer cinq ans d’ardoise."
INFOS
FICHE DE PERSO
Mirrors
Ft. @Jade Weimer
Il n’avait jamais été un garçon patient. Enfant ou adolescent, il avait toujours été de ceux dont l’énergie peinait à être contenue, comme si on tentait d’étouffer un volcan ne cherchant qu’à entrer en éruption. Ça avait toujours été comme ça pour lui, dans toutes les sphères de sa vie. Vieillir ne lui avait qu’apporté l’apprentissage du self control, d’une illusion de patience, mais il ne pouvait pas nier le besoin viscéral de découverte, sa curiosité trop fortement attisée par la proposition d’une sortie avec son amie. Poussant un petit soupir exaspéré pour la forme, il lui en aurait pourtant fallu plus pour lui arracher son sourire.
Il remerciait tous les saints que Jade ne pose pas de questions, qu’elle ne cherche même pas à adresser ce qui lui pesait sur le moral. S’il avait déjà du mal à accepter le départ de Neve ainsi que tous les sentiments qui en découlaient, il avait détesté chacune des lettres reçues dans un effort de le réconforter. Les plaies du coeur étaient déjà suffisamment difficiles à gérer, la dernière chose dont il avait besoin était qu’on le prenne en pitié pour ses maux de stupidité.
Mais de tous ses proches, Jade était peut-être celle qui réussirait le mieux à l’apaiser. Malgré leur complicité, le semblant de distance qu’elle s’était toujours efforcée de conserver entre eux était peut-être ce qui lui permettait de se tenir aussi solidement à ses côtés. Elle semblait être celle qui connaissait le mieux ses limites, à voir comment elle s'efforçait de les respecter. Une entente pleine de non-dits, une promesse de s’amuser sans discuter s’il n’en ressentait pas l’envie… Se plonger dans le déni à la Thomas, c’était bien ce qu’il avait besoin.
Le sorcier fronça des sourcils, la confusion passant à travers son regard aveugle alors qu’elle rangeait sa canne, qu’il avait pourtant pratiquement toujours en main. S’il était sans doute capable de s’orienter sans elle, elle incarnait une assurance supplémentaire, un objet d’identification et de sécurité à la fois. Un repère de plus, que son amie lui confisquer sans que cela ne le frustre, simplement curieux de voir ce qu’il en retournait. Et avant même qu’il ne puisse poser de question, la force d’un transplanage non anticipé lui retourna vivement l’estomac.
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L’impact de ses pieds retrouvant le sol le fit tituber légèrement, vacillant pour retrouver l’équilibre perturbée par le transplanage. L’air accusateur, il se tourna vers sa complice pour l’avertir silencieusement, doigt levé vers elle, comme s’il était sur le point de lui couper l’envie de répéter ce numéro. Et pourtant, avant même que les mots ne sortent, elle le fit taire en lui posant un chapeau sur la tête. Sans pouvoir tenir la moindre rancune à son égard, c’est finalement un fin rire qui le détendit, vite gagné par l’ambiance festive des lieux. Laissant ses sens s’habituer à la réalité des rues animées, il posa simplement sa main sur l’épaule de son amie, comme pour s’assurer qu’elle ne lui échappe pas.
« Alors c’est ça que t’as prévu ? Me saoûler comme quand on avait 20 ans ? », rigola-t-il, amusé par ce que n’importe qui aurait pu trouver absurde. Mais maintenant qu’il y pensait, il devait avouer qu’il était charmé par l’idée. « Si je suis malade, je te tiens personnellement responsable. »
Il n’avait plus testé ses limites depuis si longtemps qu’il n’était plus certain de savoir comment il vivrait la soirée qu’elle leur avait planifié. Du moment que c’était une distraction suffisamment solide pour lui changer les idées, il n’irait pas se plaindre.
Thomas inspira profondément l’air frais, comme s’il se gonflait de tous ses souvenirs. « Ça fait longtemps que je n’ai pas mis les pieds en Irlande. », avoua-t-il, petit sourire aux lèvres. « Mes parents m’y emmenaient souvent quand j’étais petit. »
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