They were roommates. (Ft : Artémisia)

Je baisse doucement les yeux quand elle suggère que je ferais surement une généreuse grand-mère. Je pense que je ferais plus facilement une tante adorable, qu’une mère ou une grand-mère parce que pour représenter le dernier ou l’avant-dernier, il faudrait que j’envisage d’avoir des enfants avec une autre personne que Lyes. Que je sois prête à retomber amoureuse est une chose, que j’envisage d’avoir des enfants un jour avec une autre personne. Je ne sais pas trop, c’est… Je ne sais pas. Les enfants, c’était un sujet que nous avions aborder tous les deux de manière légère et avec amusement, imaginant la tête qu’ils pourraient avoir, s’ils auraient des traits asiatiques aussi prononcés que les miens où s’ils auraient eu plus du côté de Lyes et de ses origines. Doucement avec mon doigt, je vais essayer la larme qui a coulé un peu sur le long de ma joue. Heureusement pour moi, elle ne pouvait pas vraiment le voir puisque c’était du côté opposé et dans le pire des cas, je prétendrais à une poussière dans l’œil.

Le fait que l’on change de sujet et que l’on se mette à parler du bal qu’organisait ma famille était un bon échappatoire pour qu’elle ne me pose pas de question sur mon changement d’humeur soudain. Relevant la tête avec un sourire pour masquer ma tristesse, je l’écoutais me répondre après lui avoir explique le bal était sur invitation et que les mœurs légères n’étaient pas vraiment au rendez-vous. Je fais un nom doucement de la tête. « Elle n’est pas puissante comme les Dunn peuvent l’être, on va juste dire qu’ils ont leur poids dans la politique d’une certaine manière. » Je me tais un peu pour chercher mes mots. « Ma famille est de sang-mêlé mais assez ancienne, on a aussi un pied du côté moldu avec ces histoires de titres de Lord et tous. Enfin, je ne vais pas t’ennuyez avec cela. Mais tu as compris le fond. »

A sa question sur le fait qu’elle avait des doutes sur le fait de se faire invités avec sa familles, je haussais les épaules. « Je peux toujours glisser le nom auprès de mon grand-oncle Angus. » Je ne puis m’empêcher de rire à gorge déployé quand elle mentionna le fait que l’on pourrait choquer ces vieux aux mœurs bien anciennes. « Pff tu es bête. J’avoue que cela serait amusant, mais je ne veux pas mettre ma famille dans l’embarras. » Tournant un peu la tête sur le côté, fixant mon lit en face de sien en légère diagonale, je remarquais mon demi-fléreur qui tirait la langue et je riais doucement en mettant la main devant ma bouche. Puis je rajoute doucement en rougissant un peu. « Cela ne me dérangerait pas cela dit, de t’accorder une danse à une soirée ou un bal de Poudlard. »

En revanche la suite de la conversation dévia complètement sur un sujet que je ne maitrisais absolument pas et dont je ne parlais pas souvent, voir quasiment jamais. Avec qui pourrais-je bien parler de sexualité ? Ma mère n’était plus, mon père ? Pas question, encore moins Athanase. C’est un sujet que j’aborderais certainement un jour, le moment venu avec je ne sais pas qui en vrai. Je n’ai même pas de confidente ou de très bonne amie pour parler ce sujet. J’adore Tristan, mais c’est un garçon et non, ce n’est vraiment pas le genre de chose que j’imagine discuter avec lui. Alors oui, je rejoues encore plus quand elle suggère le fait que je puisse être du genre à faire ça avec n’importe qui. « Je… J’ai… Pas fais ce genre de choses. » Oh mon dieu, cette conversation tournait vraiment sur un sujet qui me rendait nerveuse.

Alors oui, j’ai voulu quitter son lit le plus rapidement possible avant cela ne dégénère encore plus. Mais en voulant m’éloigné je me suis pris les pieds et je suis tombée. Remarquant sa main pour m’aider à me lever, je l’attrape délicatement et je me retrouve nez à nez avec elle. « Oh, je ne voulais pas prétendre… je… » Je rougis de gênes avant de détourner le regard. « Je m’excuse, c’était mal venu de ma part de croire que tu… Après tu fais ce que tu veux, juste ouai pas dans cette chambre. » terminais-je un peu hébétée.  « Ce n’est pas que je n’aime pas cela, c’est juste que cela ravive de mauvais souvenir douloureux. » finis-je par avouer en lui lâchant la main que je tenais toujours depuis que je mettais relever. « Cela me rappelle des moments de mon passé que je préfère oublié, je n’ai pas envie de retourner dans mes tourments. » Et de redevenir cette Misia taciturne qui ne souriait plus à la vie et qui ne pensait qu’à une chose, rejoindre son Lyes.