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❝ Let's Wreak Havoc ❪ Hyun ❫
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LET'S WREAK HAVOC
7th Floor.
Dans l'enchantement d'un rappel elfique, plats et breuvages se soustrayaient à la gourmandise des élèves, faisant place nette à la goinfrerie des plus gloutons d'entre eux. Ainsi, la Grande Salle entama sa lente décrue sous le regard flambeur d'un lionceau en manque de fantaisies. D'un désordre organisé et ondulé des bruissements de discussions indistinctes, les bancs s'éclaircirent à vue d'œil. Les rangs des resquilleurs finirent par se clairsemer sous la veille inquisitoire de la Directrice. À la traîne, comme à son habitude, essuyant un filet de patacitrouille de son menton, l'Asiatique attrapa son étui à guitare et un reste de tarte à la mélasse, avant de se mêler à la foule de têtes blondes sur le départ. Sur la pointe des pieds, le presque cracmol balaya l'assemblée à la recherche d'un visage familier avec qui il espérait écumer les couloirs ou le Grand Escalier en quête d'un énième coup de Trafalgar dont il avait le secret. L'air malin et les iris brillants d'une certaine malice, Hao remarqua bien vite la silhouette amicale de l'un de ses camarades de maison avec lequel il aimait à tuer le temps. Jouant des coudes, il se fraya un chemin à la force des bras et des poings, s'exclamant d'un 'Poussez-moi, excusez-vous' à la grossièreté non dissimulée ou d'un simple 'T'es pas encore renvoyé toi ?' à l'égard d'une mauvaise herbe de Serpentard à qui il tenait un grief de longue date.
Parvenu à la hauteur de son partenaire de crime, le chinois sautilla sur place tel un lutin déjà coupable d'un larcin capricieux, amorce d'un élan foudroyant ciblant son aîné dépourvu de magie. Les mains précédant le poids d'une surprise pas si poilante, mais dont il restait fier comme un paon, ses paumes s'écrasèrent contre la saillie des épaules du rouge et or de toute la lourdeur permise par la gravité d'un corps brisé. Hilare, ses éclats rayonnant d'une clarté enfantine, se noyèrent dans la masse de conversations au sérieux rasant. De nouveau sur le plancher des centaures, le lion se déroba de ce piédestal au confort sommaire tout en se rompant à la maladresse d'une chute évitée de justesse. La traîtrise de marches lui arracha un rictus frétillant, alors qu'il ébouriffait la chevelure lisse du Gryffondor. « Héhé Hyun-Sushi, t'as passé de bonnes vacances ? » Politesse de bas-étage lâchée avec le frasque et la discrétion qu'on lui connaissait. Si Shen se foutait bien de savoir ce que les Bae avaient fait de leurs congés festifs, il n'en restait pas moins assez civilisé pour lui poser une question bateau, gardant toutefois, à l'esprit la raison d'un accostage tout en sauvagerie puéril. Ajustant la housse de sa gratte, il bouscula un elfe de maison aux couleurs des Aigles, une moue faussement désolée en guise de réparation et voilà que son avant-bras libre de toute prise vint s'enrouler autour du cou de Hyun.
Sifflotant et chantant à tue-tête pour assassiner l'agonie du temps perdu à attendre la fin des extravagances d'un escalier tordu, le troisième année tira son pote à l'arrière du peloton de félins impatients de retrouver la chaleur de leur salle commune. Le visage étrangement proche de celui de l'enfant du matin paisible, le sang-mêlé colla ses lèvres à ses oreilles dissimulant ses plans d'un brise-vent manuel. « Dis, tu veux m'accompagner à la guitare, juste histoire d’une berceuse pour apaiser les mœurs ? » Murmure à peine perceptible, subtilité d’un langage vaguement rusé, il ne fallait pas être sorti de la cuisse de Merlin pour comprendre que rien de bon ne se présageait dans la confidence d’une messe-basse. Et déjà à la lueur de pupilles dilatées par le crétinisme de ses désirs frivoles, étincelait de l'auréole pyrotechnique d'une farce spectaculaire. « Cool, j'étais sûr que tu roulerais avec moi ! Tiens-moi ça deux secondes s'te plaît ! » Sans consentement ni approbation, le fauteur de troubles, farouche expert en la matière, se défit de la housse de son instrument absent qu'il consentit à donner au candide griffon. La fermeture éclair céda sous la caresse ouatée de son propriétaire et le cuir tanné confessa finalement sa complicité. À l'ombre du fourreau de chamois, se reposait un stock non-négligeable de poudre noire d'artifices en provenance directe de la Confédération du Milieu. Toute dent resplendissante d'une aura au ludisme inflammable, les traits de porcelaine du fils du ciel se taillèrent dans l'engouement d'une bêtise endiablée. Et suspendu amandes du coréen, Hao faisait le pied de grue, guettant par intermittence que la Parfaite-en-chef (@Apolline Dunn) ne vienne à les importuner en pleine manigance.
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Un regard jeté par-dessus la silhouette de Hyun-Su et voilà que le cortège de rouges se sifflaient la dernière portion d'un escalier borné, pour le plus grand plaisir du jeune Shen, encore plus excité à l'idée d'offrir un spectacle haut en couleur pour la première soirée d'une reprise monotone. Un sourcil arqué, son voisin de palier froncé, le lionceau hocha la tête, exaspération et surprise face au premier degré et la naïveté dont Bae pouvait faire preuve. D'une pichenette taquine, le plat de son majeur vint épouser le front du griffon, histoire de lui remettre les neurones en place. « Je suis pas foutu de tenir une baguette sans que ça ne tourne au philtre de mort-vivant et pourtant, je suis bien là nan ? » Par moments, il venait à se demander comme il se pouvait qu'ils soient si proches, alors qu'un fossé les séparait. Pourtant, c'était dans ce genre de situation, où seul leur appétit de frisson et d'extrêmes bousculait leur myocarde, que ces boute-en-train scellaient leur amitié. D'une réplique fleurie de l'un de ses sourires taquins, le mandarin tira l'une des fusées magiques de son étui à gratte avant de le dissimuler habilement sous le pan de sa robe, la main tressautant d'un excès amalgamée d'excitation et d'appréhension.
Si sa mère venait à apprendre qu'il avait dérobé de ces pétards de son précieux stock spécialement affrété pour le nouvel an lunaire, ou encore qu'il s'était amusé à les faire éclater dans l'enceinte même du château, Hao ne donnait pas cher de sa peau, mais au diable les états d'âmes, il était déjà trop tard pour avorter ses idioties et il n'avait qu'une vie, alors autant en profiter au maximum. Les paumes ancrées contre le garde-fou, le lion se pencha dangereusement dans le vide, les iris évaluant la hauteur de laquelle il s'apprêtait à rendre sa liberté au premier artifice. « Je pensais les lâcher d'ici. On en met plein la vue à tout le monde et on file comme si de rien n'était avant que le vieux Clearwater ou les Parfait-en-chefs ne se pointent… » S'ils se faisaient prendre sur le fait par un @Jameson Clearwater, la perte de points serait bien le cadet de leur souci. D'une voix éteinte par le secret de leur bêtise, l'Asiatique manipula avec le plus grand soin l'engin pyrotechnique. Mordant sa lippe, la tâche se compliqua sensiblement, l'air de rien ne s'improvisait pas artificier qui le voulait et n'avait aucune fichtre connaissance en matière de feu d'artifice.
Sans perdre la face, le sang-mêlé ôta son film de protection aux prémices d'une catastrophe. L'examinant sous toutes les coutures, prenant en compte les instructions consignées dans sa langue natale, ses lèvres se fendirent d'une réjouissance verdoyante. Simple comme bonjour, aussi limpide qu'un jet de grenade, le cylindre jonglant entre ses doigts, une mine arrogante de diablotin sur le point de se torcher le popotin à grand renfort de règles bafouées, le troisième année se recula du grès sculpté. « J'ai peut-être pas tout compris, mais il suffit de tirer sur l'amorce et de lui donner une destination et le tour est joué… Mais fais gaffe, ça reste du made in China ! » Flânerie blême, loin d'être la baguette la plus fine de Poudlard, certains aspect du mode d'emploi lui échappant, un rictus borda tout de même ses amandes. Bien loin d'être serein, il jeta la torche à son partenaire de crime. Et d'un soupir fébrile, Hao arracha la housse de sa gratte des mains de son aîné. Un genou au sol, il secoua généreusement le sac rempli de trésor détonnant et le reste des manchons assez riches pour faire sauter le perron sur lequel ils se tenaient, s'échoua sur le palier du septième étage.
D'une grippe ferme, il empoigna un duo de douilles et se releva la fleur au fusil. Les bras éventrant l'éther, il les tendit au-dessus du puits, ses pouces prêts à mettre le feu aux poudres et à déclencher une formidable pétarade dont les portraits se souviendront pour les années à venir. « On envoie les premiers aux Serpentard en cadeau de remerciement pour leur fresque sifflante ? Les cachots se sera ! » Le palpitant battant à tout rompre, sans vraiment trop savoir si le fruit de leur imprudence allait être celui escompté ou si les effets ne seraient aussi concluants qu'un pet dans l'eau, le brave trépignait d'une impatience évidente, son corps tout entier succombant aux vibrations d'une adrénaline rinçant les moindres fibres d'un corps sur le déclin. Et sans plus attendre, ni même tabler sur la confirmation de son complice les deux fusées fondirent vers les entrailles de Poudlard, un crépitement alarmant dans leur sillage. « À ton tour mon vieux ! » Aussi fier et enjoué qu'un hippogriffe sous Ric, applaudissant à tout rompre, le chinois pressa le coréen de se débarrasser de son projectile.
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Dans le bruissement étouffé des artifices fusant vers leur cible désignée, l'inquiétude de son compagnon de crime lui déracina une moue boudeuse, tronche de six pieds à l'arôme quelque peu naïf. Pas du genre à se défiler, mais parfois loin d'assumer le degré de sa bêtise, si l'ingéniosité de sa stupidité pouvait effleurer des sommets, il n'avait jamais réfléchi plus en aval et encore moins aux potentielles conséquences d'actes souvent irraisonnés. D'un haussement d'épaule, les lèvres courbées d'une grimace piquée d'une certaine innocence, Hao chassa l'anxiété de son complice en jetant un regard par-dessus bord. « On aura qu'à dire que c'est Peeves ! Sinon on peut toujours descendre et faire comme si de rien n'était. » Son index pointant vers l'abysse d'une chute libre, sa candeur n'ayant pour égal que le niveau de sa folie, d'un hochement de tête assidu, le troisième année misait sur une pureté feinte, si jamais ils venaient à être pris la main dans le sac. Et alors que méninges et neurones se bousculaient dans la précipitation d'une extraction échafaudée à la va-vite et plus que bancale, la première réelle décharge en provenance des cachots, se fit entendre. Déflagration inquiétante, secousse sismique ébranlant la cage d'escalier butée, la bouche du rouge et or se fendit d'un 'OH' muet et amusé. Et tandis que le coréen se divertissait à balancer de nouveaux mortiers moins bien calibrés au-dessus du pont, la surprise redoutable d'une seconde détonation toujours plus impressionnante secoua murs et peintures. Cette fois-ci, un rictus soucieux et alerte incurva les traits d'un visage livide. « Je crois comprendre ce qu’ils voulaient dire par ‘un usage exclusif à un environnement dégagé’. » Pensée abandonnée à l'éther d'un ton désabusé, sa paume plongea dans ses mèches cendrées et l'asiatique décora son minois d'une mine à l'assurance fébrile en songeant au grabuge dans la salle commune des @Serpentard.
La sottise appelant à la sottise, les gouleries de l'un ne rattrapant définitivement pas les trolleries de l'autre, les lionceaux donnèrent à l'ambiance léthargique du château un coup de peps, sans se soucier des répercussions d'un spectacle pyrotechnique dont ils ne maîtrisaient nullement l'art. Lançant à l'aveugle pétard après pétard, le carmin battu par l'ivresse de leur gaudriole et la canonnade coloré et crépitante, Shen se retourna vers un Bae ayant trouvé le plaisir dans leur forfait. D'un soupir nasal, il examina les bras chargés de Hyun et agrippa une somme non-négligeable de fusées miniature. La langue tirée, ses amandes pénétrées d'un élan illuminé, il acquiesça à la suggestion de son camarade. « Hop, toi, tu vas dans la salle des professeurs et toi chez le concierge ! Tu penses que le bibliothécaire nous en voudra si on met sous le feu des projecteurs quelques-uns de ses vieux grimoires ? » Murmurant à l'oreille des feux d'artifice, d'un doigt habile, les amorces se rompirent l'une après l'autre et dans le crépitement de mèches avivées, le boléro désorganisé se mit en branle au et en-dessus de leur plateforme. Ballet polychrome, chorégraphie harmonieuse, les iris scintillants devant cette danse aveuglante et le chœur étourdissant d'explosions anarchique, le trouble fait ne se rendit pas compte dans l'immédiat que l'un de leur cylindre était aller se perdre à proximité d'un étudiant.
Hypnotique spectacle, le cœur battant au rythme d'un canonnage festif, le visage du mandarin s'ébahissait à mesure que le plafond et les cloisons se paraient d'une robe à l'éclat bigarré, tandis que les portraits se désertaient de leurs illustres célébrités. Un sourire irradiant, l'esprit dérivant de ses appréhensions, le rouge resta un instant à contempler le résultat de leur désordre avant qu'une menotte ne vienne à lui couper le sifflet. Râlant d'un grondement de stupeur, il se fit tracter à couvert. Accroupi derrière la balustrade, le fils du ciel se permit une œillade vers le plafonnier flashant d'un arc-en-ciel éphémère. « Chill vieux, rappelle-toi, c'est pas nous ok ? On est des victimes, on n'a juste pas pu se rendre dans la tour à cause d'un tir de barrage ok ? » Agrémentant ses dires d'une cascade de tape amicale dans le dos de son aîné, le boute-en-train se releva, une aura coupable rongeant sa silhouette de pied en cap. « Allez respire un bon coup et suis moi ! » Ses phalanges charmèrent le bout d'un pan de robe et d'un coup sec, il attira le lion vers lui, entamant une retraite anticipé loin des lieux de leur crime. Sifflotant, avançant d'une démarche nonchalante, le chinois se pavanait comme si la bâtisse toute entière leur appartenait. Une fierté palpable luisant de son être brisé, la tête baissée et le regard tourné vers le déluge de strass ensorcelée retombant dans le puits.
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Le brouhaha s'intensifia à chaque nouvelle détonation, certes plus fébrile et discrète, mais l'harmonie d'un armada de petits pets étoilés et la caisse de résonnance d'une cage d'escalier haute sous plafond, donnaiten à ces bénins artifices des allures de déflagrations assourdissantes. La cape de son camarade de maison entraînée dans sa plongée vers les étages inférieurs, le presque moldu avala vigoureusement les marches enchantées d'un rythme pressant sous le regard de tableaux désespérément désertés. Traversant quelques fantômes alarmés dans un toussotement au parfum de rires endiablés, nul doute que le jeune homme perdait pieds et laissait à l'euphorie du moment le terrain propice aux éclats cristallins rincée d'une sincérité enflammée. Son allégresse se dissipa à l'imprudente curiosité du rouge et or. Une moue interloquée, les sourcils faussement froncés et la tête penchée d'une faible inclinaison, le sang-mêlé s'arrêta brusquement. L'écho de leurs talons se tut, remplacé par le frottement fade de semelles contre le grès. « C’est un secret, si je te le disais maintenant, je devrais te tuer ! » Aucune magie, seule la fourberie d'un esprit imaginatif, l'Asiatique se jouait volontiers des codes et sa propension à se défaire d’un règlement barbant le poussait inexorablement à innover dans la sottise. Toujours un tour en réserve dans sa manche, il se gardait toutefois de divulguer le mystère entourant sa duperie épurée. « Mais si on ne se fait pas prendre ce soir, je peux m'arranger pour en apporter d'autres… » Un clin d'œil douché d'un sourire emprunté de malice, le lionceau rattrapa ses élans grossiers, indisposé à froisser ce sí dǎng ¹.
Les effluves nostalgiques décantant d'un timbre affadi laissèrent Shen mal à l'aise. La délicatesse des émotions restait un champ d'expertise dans laquelle, le jeune homme peinait à s'aventurer, appréhensions de froisser les sentiments de ceux qu'il admirait ou incapacité à compatir au travers de l'immensité d'une inconnu. Le mandarin avait beau avoir trimer d'une marche solitaire dans les entrailles même des enfers, le pouvoir de l'allocentrisme lui échappait tout simplement. « Désolé vieux, mais j'y connais pas grand chose en technologie moldu, à part ce qu'on peut voir en cours, mais je compatis je crois… » Sa paume pianotant l'échine du coréen, gauche et quelque peu embarrassé, le fils du ciel s'attelait à consoler son camarade, sans réellement savoir comment s'y prendre ou si le Gryffondor cherchait vraiment le réconfort de douces paroles. Le regard détaché de sa silhouette, les iris jetés au creux des profondeurs de l'université, le brave se râcla la gorge distinctement, espoir fébrile à vouloir chasser l'incommodité d'une telle situation. Attentif aux accents du cracmol, le sorcier hoqueta de surprise aux déclarations lunaires et fantasques de l'adorateur des non-magiques. « Allez sur la Lune ? AH ouais, je vois pas vraiment l'intérêt. Tu crois pas que si c'était réellement indispensable les sorciers s'y seraient pas déjà rendu ? Quoi que, tu penses que les veaudelunes viennent de là haut ? » Aligner deux neurones le temps d'une conversation sérieuse relevait de l'impossible, encore plus lorsque les félicités d'une liesse intestine battaient librement son carmin. Malheureusement pour lui, le sérieux avec lequel il pinçait son centre nerveux le desservait grandement.
Et tandis que ses méninges se surpassaient à essayer de comprendre comment leur conversation avait pu dériver si largement, s'élevant des abîmes du château, les courbes d'un lièvre gargantuesque et tout de strasses vêtu se profilèrent à l'orée de ses amandes. Un colosse tranché dans la clarté d'un demi-jour éphémère, géant irradiant de sa superbe et tachant d'une empreinte charbonnée portraits et cloisons, son myocarde taillait en pièce ce semblant de calme retrouvé à grand renfort d'une mitraille explosive aux reflets marins. « Pince-moi si je rêve ! » Les mâchoires condensées en un crissement d'ivoire, si les ennuis avait jusque là épargné cette mauvaise graine d'Orient, le fruit de leur sottise leur fondait dessus à la vitesse éclaire d'une limace asthmatique. Les mains plaquées contre l'arrière-train de Bae, Shen le bouscula sans ménagement dans le sens inverse, incitation silencieuse à regagner la sureté relative de leur perchoir initial. « Hop hop, du nerf, j'ai pas envie de finir en carotte râpée !» L'inquiétude lessiva copieusement ses cordes vocales, alors qu'il passait devant le rouge dans un sprint à l'instinct primaire de survie.
- ❝Traduction:
- ¹ 死党 (sí dǎng - (死 sǐ = mort + 党 dǎng = clan ; ici, a le sens d’être complice / solidaire jusqu’à la mort))[/size]
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Sans s'en rendre compte, perdu dans une conversation dont le chinois ne comprenait pas grand chose, l'ampleur de leur sottise croissait de manière exponentielle, gagnant en intensité et désormais bien hors de portée d'un cracmol et d'un sorcier à peine plus habile à manier son sylve. Gravissant les marches une à une, d'un pas lent et désinvolte, le symbole lunaire de l'année se pavanait avec panache, un concert de crépitement sous ses coussinets, l'épouvantable lièvre pétaradant se ruait à bien maigre vitesse vers ce duo de lionceaux décontenancés. Les proportions de cette farce venaient tout simplement d'échapper à leur contrôle. Un instant suspendu dans le temps, une parenthèse sous l'égide de la surprise et Hao retrouva ses esprits à l'exclamation détonante de son voisin. Du plat de sa main agile, d'un élan fulgurant, le creux de sa paume vint cueillir l'arrière du crâne du coréen. « Le jour où le hérisson rentre dans l'astrologie orientale, préviens-moi qu'on fête ça ! » Malgré lui, un éclat cristallin glissa d'entre ses lèvres. Bien que la situation ne prêtait pas à un exercice comique, la réciprocité stupide de son partenaire de crime avait le don de lui chatouiller la glotte. « Bouge toi le cul, j'ai pas envie de savoir de quoi se nourrit un niglo ! » Et ni une, ni deux, d'une poussette énergique le rouge poussa son pote dans les escaliers avant de le doubler tout azimute.
La peur aux trousses, non pas celle de se faire hacher menu par un lapereau de feu, mais bel et bien, cette frousse d'être pris pour leur désastreuse bêtise, le Shen ingurgita d'une traite le grès, laissant dans le vent son ami. Retour à la case départ, mortifié et désemparé face au spectacle navrant, rien ne présageait que l'animal carnassier ne veuille se prêter une pause dans sa course. Accoudé au garde-fou, ses iris illuminés des lueurs pyrotechniques, le sang-mêlé ravala ses craintes et appréhensions, bien las d'avoir succombé aux excès de sa connerie infinie. Et avant qu'il n'ait pu se plaindre au monde d'un manque de chance aussi indéfini que son imbécilité, l'enfant du matin paisible le tira hors de l'escalator capricieux, jetant sa carcasse contre les saillies d'une passe ouverte. Plus bas que terre, jurant à tout rompre dans une langue dénaturée par le caractère grossier de son vers, le gamin de l'Est se retourna, un sourire supplicier bordant ses lèvres. « Dis moi que tes films savent comment gérer un lapin de ce gabarit ? » L'intérieur de sa joue mordillée de ses molaires, l'anxiété le guettait plus qu'il n'osait le faire paraître. Le Gryffondor n'avait nullement l'envie de recourir au corps professoral pour venir à bout de cette monstruosité, mais force était de constater, qu'à eux seuls, sauf bénédiction d'une intervention divine, ils ne viendraient guère à bout d'un aussi terrifiant garenne. D'un chassé dextre, le pied du Lion botta la porte en touche, fermant l'accès au dernier étage.
Canalisant sa frousse, les respirations du brave se firent cascades et son carmin battait ses veines d'un arôme ardent, charriant dans son sillage l'empreinte d'une magie épineuses s'éveillant à l'urgence de leur cas, poison vicier élaguant les sillons de ses nerfs. Ses talons taillant en pièce le pavé, l'esprit de l'asiatique pesait leurs éventualités dans le silence de son myocarde passant sa cage thoracique à tabac. Les paupières closes, l'index tendu vers l'austère voute, Hao espérait que Merlin bénisse son caisson d'une idée lumineuse. « On barricade l'accès au grand escalier en attendant le passage de la tempête ! » Et par-là il entendait bien évidemment que les sorciers les plus capables se chargent du désordre causé par leurs extravagantes inepties. Une armure déjà sous le coude, l'Oriental s'attela à faire obstacle, prêt à jeter son son corps en ultime rempart, s'il devait en venir à cette extrême. Dans l'écho de l'acier trimballé, le troisième année la sentait lui taquiner les artères, se mêlé allégrement à l'hémoglobine, patientant sagement son heure de gloire pour le rompre sous son joug destructeur. Accoudé contre le sas, le fils du ciel chercha à améliorer son souffle, à contenir la vague envenimée de son flux magique bariolant l'horizon de son faisceau nécrosé.
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