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Little Riding Hood
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Expertise : Bloclang !
Sortilège de Niv.1
INFOS
Messages : 826
Faceclaim : ❝ Mackenyu Arata„
Âge : 24
Sang : ❝ Son sang se mêle des accords magiques et moldus (( sang-mêlé )), ses pairs ne voient pas plus loin que son statut d'hybride.
Particularités : ❝ Lycanthropie ( gène actif ; lvl3 )„ force de la nature en sommeil, à la nuit tombée l'enfant et le loup ne font qu'un.
Profession : ❝ Gérant du Nishi Chōme„ Wakagashira du clan Ryūjinchi à la tête de la succursale anglaise. Officiellement, il est bookmaker.
Côté Cœur : ❝ L'amour ne subsiste que du crépuscule à l'aube„ au détour d'une mutation ce sont les bras du serpent qui l'ont accueilli sans jugement..
Multis : ❝ Noma (savage) Karma.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé: Dé Néophyte (40%)
Maturité Magique (MM):
(21/50)
Education Magique (EM):
(45/100)
Potentiel Magique (PM):
(50/100)
Rigueur Magique (RM):
(40/100)
Expérience Magique (XM):
(40/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
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Dé utilisé: Dé Néophyte (40%)
Maturité Magique (MM):
(21/50)
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Inventaire:
- 鬼の居ぬ間洗濯
(Oni No Inu Ma Sentaku)
Le menton échoué contre le cataplasme gras de la soie, un rictus naïf broda les traits du loup d'une pincette à peine plus réconfortante que ce silence acerbe les enveloppant de son linceul. Ses pupilles à l'onyx luisant perdus au creux des vagues d'émeraude de ce regard dans lequel il aimait à mouiller son âme, le lycanthrope sentit que le temps venait s'immiscer entre eux, telle une donnée imparable et inévitable. Ainsi, face à la douceur de ce contact tendre, la tiédeur de son derme assaillant son myocarde, l'esprit du lycaon se noya d'une affliction absolue, agonie d'une étreinte, amertume d'une parenthèse venant se clore avec mollesse. Si seulement l'univers ne se délectait pas d'un acharnement impartial et aveugle, s'il ne s'était pas ligué contre lui, à dresser monts et à-pics aux pans incertains, peut-être aurait-il pu se permettre un ultime naufrage, une dernière dérive, avant que l'inconnu ne l'emporte au large, battant sa carcasse du ressac de l'adversité. Bercé de la quiétude crépusculaire, ses iris se dégagèrent de cette silhouette enchanteresse pour mieux s'aponter à la voute écorcée et d'une dévotion muette, le paria s'écoula d'une prière taciturne. Les paupières closes et hostiles aux lanternes rouges de l'étoile du jour, son souffle fané se mêla à l'arôme ensorcelant de la nymphe. Demande dérisoire, échappatoire insignifiant, sa requête se heurta aux chants de la faune, aux lyres de la flore, en somme, à la réticence de ses ancêtres de l'absoudre des épreuves à venir.
Un soupir bourgeonnant caressa la lippe du japonais pour laisser s'éclore sur la nacre des linges, les pétales-échardes de ses appréhensions et craintes. Et à la faveur d'un battement manqué, à l'enlisement d'un cœur consumé d'une flamme fiévreuse, la rose éternelle d'un être affranchi et libre s'allégea de l'une de ses corolle, offrande sans frasque faite à la jeune femme. À l'insu du lycaon, cette nuit de pleine lune singulière avait dessiné les fers et dressé les chaînes d'un asservissement affectif auquel il s'était résolument proscrit de succomber. Et pourtant, le piège d'un sentiment étranger et méconnu venait sobrement d'apprivoiser la nature sauvage et solitaire du garçon-loup, le couleuvre avait réussi à se saisir de l'organe convalescent et sans plus de résistance, l'hybride le lui avait cédé dans l'attente d'un retour.
Le contact aérien des doigts de la naïade serpentant avec légèreté dans ses mèches d'ébènes souffla le grain d'un énième frisson, baisé éthéré à l'aménité équivoque et dans la brise de leur proximité, le yōkai s'adonna avec allégresse aux caprices d'un sourire timide. Son regard suivit son chemin de croix, s'écrasant dans les sillons boisés de leur refuge, de cette bulle portant encore les traces de leur luxure, pour finalement cueillir les échos d'émeraude à l'ecchymose discrète et souffrir sous le vers amarescent de l'enfant-serpent. Et dans le jeu cajoleur de ses boucles s'échappant d'un doigté fin, les oreilles du jeune homme se pimentèrent d'une carnation embrassée, sa joue se vit récolter d'une paume satinée. Au délice de cette blandice, le visage du nippon se nicha volontiers dans le gant doré de Brynn, manifestation d'un besoin réconfortant ; et d'une inclinaison volage, les lèvres du loup goutèrent à l'essence de son derme chaud, tandis que sur le filtre charbonneux de ses prunelles, la silhouette de la blonde se jouait des ombres nocturnes pour le charmer. « Tu… le dois, oui. Je reviendrais, promis. Et en attendant, tu dois me jurer que tu n'essayeras pas d'entreprendre quoi que ce soit pouvant attirer leur attention… » Une pointe de regret entacha cette confiance fébrile et si le ton se faisait gracieux, la mise en garde n'en demeurait pas moins sérieuse, Saito refusait de la savoir en danger et il ne saurait se pardonner d'être à nouveau la cause d'une tragédie.
Le silence retomba tel un fardeau pesant sur leurs âmes. Creusé par le mystère d'un intervalle taciturne, leurs iris se confondirent et se chassèrent, intervalle réservé d'où chacun s'imprimait des derniers instants dans le rythme de leur cœur battant en harmonie sous le regard d'une jeune nuit. Attrapant un index de ses crocs, l'Oni se secoua d'un éclat de rire maladif, gêne palpable face au sérieux et à l'atmosphère funeste. La promesse d'un retour scellé dans l'intimité, bien malgré elle, la vipère avait désormais, quelqu'un vers qui s'en retourner, non sans lui déplaire. Et si les amants s'évertuaient à repousser le spectre d'une séparation, la suggestion de la préfète donna à l'inconsistance de l'échéance, une densité palpable et cafardeuse. Un piètre sourire bouscula la ridule de sa bouche, apparence trompeuse et trahissant ce sentiment d'abandon flagrant qu'il ressentait déjà alors que la rupture n'avait point eut lieu. Le menton fauché d'une patte maussade, le dragon déchu esquissa une moue mêlé d'une assurance chagrine. Elle ne facilitait définitivement pas la lourde tâche dont ils allaient devoir s'acquitter. D'une coudée rompant le gîte d'une mer calme, l'avant-bras du fugitif glissa sur le matelas, alors que d'une main légère, il menotta avec délicatesse le poignet de la Serpentard. Un rictus à la commissure des lèvres, son pouce crayonna à même l'épicarpe de sa paume, le couple de kanji (毒 蛇) d'un surnom aux crochets vipérins. « On le prononce Dokuja, tu pourras m'appeler comme ça lors nos échanges, c'est beaucoup plus subtile qu'un Ōkami ! » D'un murmure à l'effluve de plainte interdite, l'influence d'un pseudonyme aspic lui paraissait plus lucide et moins assassin qu'un surnom dérisoire auquel le spectre de l'okāsan s'attachait avec nostalgie.
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Sang : Sang-pur (Cynfeirdd-Gwent).
Particularités : Fourchelangue. Maudite par la guenaude Oiche.
Profession : Expulsée de Poudlard. Actuellement protégée du Léchi d'Ysbryd.
Côté Cœur : Apeuré, elle préfère ne pas y penser pour le moment. Seule la Lune sait ce dont elle est capable...
Multis : Nott, James, Israfel, Morana et Jack.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle: Fille bâtarde au sein d'une grande famille, Brynn ambitionne de prendre la place d'héritière des Gwent. Elle milite actuellement en faveur d'un assouplissement des règles concernant les hybrides - peu seront étonnés, puisque la jeune femme semble-t-il est très impliquée dans la défense des créatures magiques et du monde "naturel".
Dé utilisé: Dé Correct (60%)
Maturité Magique (MM):
(26/500)
Education Magique (EM):
(50/100)
Potentiel Magique (PM):
(70/100)
Rigueur Magique (RM):
(70/100)
Expérience Magique (XM):
(70/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
Situation actuelle: Fille bâtarde au sein d'une grande famille, Brynn ambitionne de prendre la place d'héritière des Gwent. Elle milite actuellement en faveur d'un assouplissement des règles concernant les hybrides - peu seront étonnés, puisque la jeune femme semble-t-il est très impliquée dans la défense des créatures magiques et du monde "naturel".
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Inventaire:
((Un peu de musique))
La bouche du loup à l’intérieur de sa main lui tira un frisson agréable. Ses lippes se tirèrent en un sourire radieux, à l’image du soleil qui se couche et qui brille jusqu’à la dernière seconde. Une petite armure en guise de façade, pour ne pas s’écrouler dans ses bras, pour ne pas enfoncer ses griffes dans sa peau et lui dire de ne jamais partir. La serpentard savait que le coeur était traître et qu’elle n’était pas avisée, pas plus que Viper, à jouer avec stratégie au jeu de la vie.
Elle se mordit tendrement la lèvre, alors qu’elle laissait ses phalanges courir sur les lèvres de l’enfant-loup, comme si elle avait pu touché ses mots, comme si elle avait pu capturer au creux de la main la promesse des retrouvailles.
« Je le jure » murmura-t-elle en retour, sincère.
S’il ne revenait pas, il faillirait à sa promesse et elle à la sienne alors ; vengeance serait réclamée dans le sang des dragons arrogants. Elle acceptait le tragique de leur sort et avec naïveté, se fit la réflexion qu’il n’aurait su en être autrement, pour deux êtres si à part du monde. En revanche, elle était bien plus sérieuse. Si on la laissait vivre, elle deviendrait une grande magicienne, si grande que rien ne viendrait obscurcir plus le soleil auréolant ses cheveux de blé. De la gueule de ses serpents, elle arracherait les ailes de ces vouivres infâmes afin de leur apprendre la leçon. Maîtresse du tertre, c’est ce qu’elle deviendrait, afin de s’assurer d’une prospérité intouchable où elle pourrait vivre et aimer quiconque elle voulait.
Brynn ignorait s’il s’agissait vraiment d’amour ou seulement l’affection portée à celui à qui elle s’était offerte pour la première fois, mais elle trouvait dans les onyx noirs deux magnifiques étoiles qui lui arrachaient le meilleur d’elle. Et pour la première fois, ça ne lui faisait pas peur, ça ne la lassait pas et il y trouvait même un réconfort.
Un petit rire finalement passa les lippes adorables de la nymphe, alors que son index était happé par les crocs de l’enfant-loup. Elle n’eut pas peur; elle craignit au contraire qu’il ne la lâche. Un sourire moqueur fendit son visage alors qu’elle caressait de ses yeux rieurs le visage du nippon.
Une tentative désespérée passa sa bouche, non pas pour le retenir car elle n’était pas de ses maîtresses furibondes qui mettent en laisse, mais pour maintenir ce qu’ils avaient, pour rassurer ce coeur d’enfant.
Brynn eut une petite moue à son tour, en voyant l’expression maussade du loup. Elle le laissa approcher, lui donnant mollement la patte, et suivi avec attention ce qu’il écrivait à même son derme. Elle se mordit la lèvre, avant de relever les yeux sur lui, cette fois d’un air plus chafouin.
« Pfft, si tu crois que je vais savoir le réécrire... ! Enfin si, je vais tenter et je vais finir par écrire un truc nul, comme... nouilles ou ongles de pied... »
Le rire avait continué un peu malgré elle ; elle s’imaginait tenter et échouer, du bout de sa plume, maugréer et jurer. Elle termina doucement de rire, avant de venir déposer un baiser sur la joue de Viper, puisqu’il était désormais assez proche et qu’elle avait soudainement envie.
Proche de son visage, la serpente reprit plus bas :
« Do-ku-ja... C’est mignon, mais je préfère Ookami » souffla-t-elle, avant de frotter son nez contre sa joue, « c’est plus joli, mais moins subtile c’est vrai... »
Ses mèches blondes tombaient ici et là sur ses épaules toujours nues. Ses yeux passèrent sur les rares fenêtres qui ornaient la pièce ; à l’extérieur, le crépuscule s’avançait sans les attendre, sans même leur faire le plaisir de ralentir. Ils allaient devoir se séparer d’ici peu, elle, remettre sa peau de femme, sa peau d’étudiante. Repartir à Poudlard, reprendre sa vie de tous les jours là où les choses ne seraient jamais vraiment comme avant - du moins, c’est ce que Brynn pensait.
Elle inspira doucement, regardant un instant la silhouette de Viper Saito. Il lui tarderait les vacances de février, de pouvoir venir et passer plus de temps avec lui, de pouvoir l’envelopper plus longtemps. L’école était devenue en un petit instant ce qu’elle trouvait le plus angoissant et le plus barbant possible. Dans le même temps, les jours allaient passé vite à force de l’attendre et elle ne verrait probablement pas l’année, pour peu qu’il se garde de croiser le chemin des dragons arrogants et puis avec le serpent...
La gorge de Brynn se serra douloureusement, sa poitrine trahissant en partie la respiration saccadée qui en découlait alors, mais elle ne pipa pas un mot. Elle eut un petit sourire reconnaissant malgré le tiraillement, malgré les morsures assassines. La fille-serpent osa seulement, sur le ton de la prière :
« Est-ce que tu reviendras, à la prochaine lune ? » En laissant le temps d’une pause, mais sans lui laisser le temps de la corriger, Brynn reprit : « Je t’attendrais ici. »
Sur ses lippes, un sourire força son chemin, s’arrimant à ses lèvres avec conviction, malgré que ses yeux brillaient un peu dans l’obscurité envahissant le tronc creux. Ça faisait longtemps désormais que les bûches avaient cessé de brûler et qu’il n’en restait que des cendres froides.
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- 鬼の居ぬ間洗濯
(Oni No Inu Ma Sentaku)
Des promesse sans lendemain, des sentiments à la postérité fanée, le japonais avait à maintes et une récidive, succombé à l'éphémère amertume de ces émotions illusoires, passe-temps crépusculaire crevant à la lueur de l'aube, infamie d'un myocarde meurtris à la précarité d'une fièvre nocturne, avant que la clarté d'une évidence ne s'acharne à piétiner cet organe hostile à l'exotisme d'un parfum illégitime. Pourtant, aux côtés de l'enfant du tertre, tout semblait à la fois étranger et singulier, innovant et dépassé, de la fraîcheur printanière d'un arôme se mêlant à l'ardeur des corps, à la douceur estivale d'un interlude salvateur se mouillant à la fougue de la jeunesse, auprès de la serpentine, la raison se dessaisissait au profit du cœur de quelques parcelles saintes, once d'un territoire, jadis, prisonnier d'un hiver éternel. Était-ce donc cela qui l'avait si longtemps effrayé, le droit à la réciprocité d'un amour désintéressé ? Ou alors était-ce le spectre d'une rumeur profane, le vertige de voir à nouveau de son fait, la silhouette mortifère de la faux cueillir les êtres aimés ?
Ses iris d'onyx, arrosés des premiers élans cornalines d'une nuit brune, se perdirent sur l'instantané de ce visage à l'angélisme curieux et envoûtant. À l'éros de ce regard insistant, s'amalgama la pudeur d'un être farouche tenu à la laisse d'une inclinaison à l'apparente profondeur. L'arête de ses oreilles piégée d'une carnation enflammée, ses amandes appesanties se comblaient de ses moindres mimiques, des palpitations amoindris d'un myocarde en déroute sous le flirt de leur cuir, les caresses pulpeuses de leurs lippes s'échouant aveuglement. Et à l'éclat de cette contemplation, la nature sauvage du yōkai se domestiquait de ces attentions intimes. Il devait bien se l'avouer à l'abri d'une fierté craquelée, Brynn Gwent avait apprivoisé avec souplesse et tendresse, cette dualité irrégulière propre au paradoxe entourant l'homme-loup, acceptation d'une bête, attendant de briller sous les prochains halos d'une lune pleine, mais omniprésente à travers l'âme atypique d'un garçon, heurté et affligé par le caractère cruel de l'Humanité.
Dans l'écho d'un sous-seing, d'un contrat tacite et interdit, un sourire bousculant les veinures de ce masque crevassé, Saito venait de rompre sa foi, d'ôter la cuirasse froide d'un fatalisme patent, fardeau des années-horreurs. Et si le rejet de la voir s'impliquer paraissait réservé, l'idée de la savoir traînée au milieu d'une guerre d'ego draconique, lui demeurerait insoutenable. Ses doigts courant sur le derme blanc de sa protectrice, le frisson de son carmin balaya le baiser glacé de craintes effacées. Les couleurs de l'espoir paradant sur son visage avec légèreté, d'un hochement de tête voilé, l'insulaire scella le pacte les liant jusqu'au prochain paroxysme sélénique, sa prise se resserrant avec tendresse, ses doigts s'entrelacent aux fins habiles de la couleuvre. « Merci… » D'un murmure douceâtre, le souffle chaud du louveteau caressa les écailles du serpent, avant que sa lippe n'effleure le dos de sa main, que ses crocs d'aciers ne taquinent la robe nacrée d'un flanc de paume désirable. Une œillade volée par-dessus l'étoffe de ses paupières et le lycaon se joignait silencieusement à la pureté d'un rire, la commissure de ses lèvres pincées d'un rictus spontané.
Et telle une pluie d'orage passagère, les gouttes humides de ses rires s'asséchèrent, les éclaircies azurées de leur sourire capitulèrent à l'arrivée d'une disgrâce plus menaçante. D'un ultime effort à congédier la peine d'une rupture affable, le nippon se voila la face, ne laissant paraître que l'euphorie émaillée de l'instant. La gorge nouée, sa poigne se lassa sans perdre attache et d'un soupir nasal, affront d'un regret, les bribes d'une aspiration détendue borda sa lippe. Baume réconciliateur, le baiser de la sorcière contre l'âtre de sa joue éclaboussa sa pommette d'un fard piqué au vif, soulevant la poitrine de l'hybride, d'un bienfait grisant, provocation à laquelle il ne restait impassible. La mine chétive du reptile acheva l'ombre d'un sanglot, et d'un geste fébrile, il lui déroba une étreinte labiale au réconfort sans pareil. « Tu t'en souviendras Gwiberlys, crois-moi ! » Et dans l'écho de ses mots se ponctuant d'un timbre coquin, sa main libre s'approcha, au mépris du danger et de cette proximité captivante, du buste de la fille-serpent. La griffe du loup se posa mollement, contact timide et pourtant, sous son empreinte, le rythme cadencé de son cœur galvanisa le moindre mouvement de son doigt imprimant à l'encre sympathique les lignes et courbes subtiles de lettres ancrées à même la membrane frileuse de la galloise.
Inclinant légèrement la tête, l'enfant-sauvage suivit le jade d'un regard évanoui à la chute du jour. Instinct fragile, le lycanthrope affermit sa menotte, son pouce cajolant le dos de son cachet de velours. Le temps leur faisait la farce d'une cure, toutefois, pour leur plus grand plaisir, la nuit était encore jeune et insouciante, elle avait à leur offrir quelques heures de sursis, un répit à fouler le tertre main dans la main ou à se prélasser dans la tiédeur d'une alcôve. Ses pupilles vibrants à l'appel de l'astre solitaire, tiré des lainages étoilés, la demande supplique de Brynn pluma le gamin d'orient d'une saccade rieuse. « Deal ! Même si, tu ne m'en donnes pas vraiment le choix ! Feignant une moue renfrognée peu convaincante et rincée des derniers éclats cristallins, la vipère s'approcha graduellement de la nymphe, sifflant d'un souffle sporadique, sa carcasse à demi dans et hors de la couchette. « En attendant si tu me montrais un peu les charmes de Gorsedd Arberth ? » Son museau se frottant au nez de la naïade, les lèvres du loup s'échouèrent contre ses jumelles ophidiennes, ses canines lupines chahutant le vermillon sucré de la Serpentard.
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((Un peu de musique))
Un nouveau rire enjôleur passa les lippes de la fille-serpent alors que la main du loup se faisait taquine. Elle se mordit, joueuse, la lèvre alors qu’il traçait de nouveau le trait au plus proche de son coeur. Brynn termina par couvrir l’indécente poitrine, non sans le fixer d’un petit air de malice, les joues peintes de rouge. Si on lui avait dit quelques heures auparavant, elle n’aurait pas imaginé son derme devenir le parchemin de quelques promesses d’enfants perdus, mais elle n’aurait pas cru que le monde deviendrait fou non plus des mois auparavant. Elle avait été si protégée du monde qu’elle n’avait pas vu la folie des hommes dans le tertre protégé des hommes. Elle n’avait jamais invité de garçon ici, pour respecter les anciens engagements de sa mère ; seul Viper, enfant-loup, avait eu cet honneur.
Ses iris glissèrent sur la silhouette du jeune Saito comme on caresse de loin, alors qu’il riait, d’elle ou de sa façon d’exiger peut-être. Elle gonfla légèrement les joues, prête à s’offusquer, mais les pommettes furent vidées d’un seul souffle aussitôt que le loup accepta l’invitation. En lieu et place, sur le velours de sa langue, elle sentait un remerciement poindre timidement le bout de son nez, qu’elle chassa d’un murmure alors que le nippon revenait vers elle.
« Tu n’as pas le choix non, tu m’as promis » ronronna-t-elle presque, amusée et vainqueur.
Un petit rire passa de nouveau sur les lèvres de la petite blonde, qui ferma les yeux pour ne profiter que du museau froid contre elle. Brynn embrassa le garçon de nouveau, chaque rencontre de leur bouche était une joie nouvelle qui se faisait de moins en moins surprenante, et de plus en plus agréable.
Elle se redressa entre les draps blancs, chassant le duvet de ses épaules pour s’asseoir sur le matelas, poitrine brandie en véritable Artémis impudique et fière. Ses yeux verts balayèrent la silhouette soumise du loup dans sa couche, alors qu’elle lui jetait un regard provoquant :
« Ils sont devant toi, tu ne les vois pas ? »
Les pupilles ophidiennes restèrent ainsi, défiants un instant l’onyx des yeux du loup, avant de finalement se mettre à rire de bon cœur. Brynn coinça d’une main ses seins fermes, tant elle riait et ses flancs se secouaient pour faire résonner la bonne humeur jusque dans le fond de son squelette.
« Tu devrais voir ta tête, Dokuja ! Je me moquais de toi. Il y a mieux encore à Gorsedd. »
Taquine, la vipérine vint chercher le réconfort d’un baiser, alors que le corps électrique et sensuel s’extirpait dans son dos de son cocon de tissu blanc. Elle glissa dans un froissement de draps défaits hors du lit, marchant sur la pointe des pieds jusqu’à récupérer sur le sol culotte et robe de lin, qu’elle enfila rapidement, non sans jeter un petit regard espiègle à l’enfant-loup :
« Hep ! on ne regarde pas ! »
Elle sautilla sur place, cherchant frénétiquement la robe qui allait par dessus la première, plus épaisse, d’une laine tissée particulièrement dense, ainsi que le chaperon qui allait encore par dessus la tenue et tenait en lieu et place de cape. Toute habillée ainsi, on aurait cru un lutin ou une de ses petites nymphes qui courent pour fuir les Apollon véhéments.
Brynn prit la peine d’éteindre le feu, couvrant le foyer d’une cloche en fer, afin d’être certaine que rien de grave ne se passerait lors de leur absence. Elle jeta un regard au lit et se fit la réflexion qu’elle aurait également à faire la lavandière aussi tôt que possible, pour ne pas laisser le temps au sang d’imprimer l’ivoire du tissu.
Mais plus important, il était tout juste l’heure pour voir l’un des spectacles de Gorsedd Arbeth.
La jeune Gwent attrapa la main du loup, l’entraînant dans son sillage. À la sortie de l’arbre, ils purent remarquer que les deux petits glands avaient disparu. Sur les branches les plus basses, les oiseaux chantaient à l’heure bleue avant d’aller rejoindre leurs trous dans les arbres centenaires.
Les pieds nus de la nymphette s’enfonçaient dans la rosée du soir, épaisseur froide mais douce sur sa peau beaucoup trop échaudée par leur après-midi de paresse et de luxure. La bise froide la ramena à la réalité de l’hiver et elle appréciait la fraîcheur soudaine qui s’engouffrait dans son chaperon, mais pas dans le creux de sa main, alors qu’elle tenait toujours celle de Viper.
« Quand ma mère fut envoyée à Gorsedd, ce n’était qu’un bosquet fait d’ombres et de fées malines. Elle dit souvent qu’elle a longuement parlementé avec le Roi des aulnes pour qu’il accepte de lui laisser une partie du tertre, mais je crois seulement qu’elle a su apaisé les esprits qui vivaient ici et étaient toujours dérangés par les hommes. »
Branwen était avare, Brynn avait bien essayé de lui faire conter l’histoire de sa vie, en vain. Elle s’arrêtait toujours sur l’identité de son père ou encore sur ses années où la fille-serpent n’avait été qu’un bébé.
La silhouette de Brynn se fit presque animale, ses jambes pourtant fatiguées et son corps éreinté se soulevaient l’un et l’autre avec agilité et souplesse dans le bosquet, comme si elle devait rattraper à tout pris l’heure. On l’imaginait sans mal à courser un lapin jusqu’à un terrier et y disparaître, au lieu de ça elle se mit seulement à gravir un vallon sur lequel le soleil s’écrasait à l’horizon, offrant au ciel une belle couleur orangé.
La gamine fit un dernier effort avant de lâcher la main de Viper, lui permettant de gravir en tête les derniers mètres pour s’arrêter enfin tout en haut de la butte. Le visage clair se tourna vers l’enfant de l’est, alors qu’elle l’invitait à la rejoindre, victorieuse, tout au sommet.
En contrebas apparaissait tout un flanc de la butte couvert de fleurs en bouton. Rien ne se passait, et petit à petit le chant des oiseaux s’effaça pour ne laisser que le bruit du vent. Brynn attrapa quelques brins d’une fleur qu’elle reconnut pour être une armoise1, dont elle se coiffa négligemment. Plus qu’une question d’esthétique, elle savait qu’elle aurait besoin de ses feuilles et de ses fleurs plus tard dans la nuit, quand Viper aurait disparu, emporté par la lune, son amante qu’elle jalousait dore et déjà.
Sous le regard sans doute curieux de l’enfant-loup, Brynn se posa à même le flanc, jetant un œil en contrebas. Elle pointa du bout du doigt le lac qui dormait un croissant de lune, soufflant tout bas, comme pour ne pas gêner la nuit s’installant :
« Derrière le lac, si l’on continue vers la lune qui monte, il y a un terrier qui est habité par des wargs. Ce sont d’immenses loups au pelage noir, habités par une rage sans limite. Ma mère s’est longtemps demandée pourquoi ils ne passaient jamais le lac, et nous avons passé des nuits entières à les observer, à essayer de les comprendre. Mais nous avions la réponse sous les yeux tous les soirs où nous n’avions pas pris le risque de rester jusqu’après le coucher du soleil. »
Brynn eut un petit sourire nostalgique, alors que devant leurs yeux, la beauté de Gorsedd Arbeth apparaissait lentement et sûrement. Les doux rayons de la lune, pourtant encore si pâle dans un ciel mi teinte, frappèrent une partie du flanc et firent s’éveiller les délicates de minuit qui lentement s’ouvrir, éclairant soudainement toute la butte de leurs pétales couleur d’argent. Leurs pistils longs et fébriles leur donnaient l'aspect de lycoris blanc moiré.
La surface plane du lac s’illumina à son tour et fit miroiter une seconde lune à même le sol.
« Les délicates de minuit apaisent l’âme des prédateurs et les guide dans la nuit. » Brynn releva ses iris ophidiennes sur Viper, avec un sourire tendre. « Tu dois le sentir, non ? »
L’odeur enivrante des fleurs bousculait par le vent, leur lumière fascinante, mais aussi la douceur du moment. Brynn n’était pas prédateur, quoi qu’elle fut fille des serpents, mais elle pouvait le lire dans les yeux de l’enfant-loup.
1Armoise : connue chez les druides pour ses vertues abortives.
2Délicate de minuit : création personnelle, cf. ici (daté du 03/02**).
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Âge : 24
Sang : ❝ Son sang se mêle des accords magiques et moldus (( sang-mêlé )), ses pairs ne voient pas plus loin que son statut d'hybride.
Particularités : ❝ Lycanthropie ( gène actif ; lvl3 )„ force de la nature en sommeil, à la nuit tombée l'enfant et le loup ne font qu'un.
Profession : ❝ Gérant du Nishi Chōme„ Wakagashira du clan Ryūjinchi à la tête de la succursale anglaise. Officiellement, il est bookmaker.
Côté Cœur : ❝ L'amour ne subsiste que du crépuscule à l'aube„ au détour d'une mutation ce sont les bras du serpent qui l'ont accueilli sans jugement..
Multis : ❝ Noma (savage) Karma.
FICHE DE PERSO
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Dé utilisé: Dé Néophyte (40%)
Maturité Magique (MM):
(21/50)
Education Magique (EM):
(45/100)
Potentiel Magique (PM):
(50/100)
Rigueur Magique (RM):
(40/100)
Expérience Magique (XM):
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Témoins de l'Histoire:
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(Oni No Inu Ma Sentaku)
Ne plus avoir le choix, cela sonnait si faux et à la fois si doux, soupçon de liberté fauché à faveur d'une promesse scellée, poison de chaines aux fers venimeux piégeant le libre arbitre et la conscience sauvage de l'enfant-loup. Et pourtant, l'effluve singulière du contrat revêtait une dimension particulière, drapé du plaisir simple à s'attacher, à laisser libre court aux caprices d'un cœur fané à se sauver au creux des vagues curatives d'un curare-remède. Ses pupilles noyées des reflets blondins retombant en une fine pluie sur les épaules de la serpentine, l'Ōkami profita aussi simplement de ces derniers instants. Son museau caressant de son arête son jumeau, ses narines s'imprégnèrent de l'empyreume boisé enveloppant la nymphe à chaque lapée d'un éther pur, extrait délicat brassant les essences de cette fougue jalousée et l'onguent naturel du tertre. La contraction des lèvres de la jeune fille au blé contre les siennes écrasa le myocarde de l'impudent d'une synérèse cardiaque, addiction neuve et dangereuse d'un être s'énamourant au gré des récidives labiles. Si bien que les élans d'une proximité traitre couvrirent sa carcasse à la dérive, d'un frisson ardent, canicule d'une fièvre luxurieuse et ce, malgré l'absence dans l'âtre crevé d'une journée à la contempler, d'un foyer cendré. Ultime excès d'un désir consommé, le doigt vagabond du louveteau décolla de ses écrits pour remonter le lit d'une rivière agitée d'un carmin frénétique, épousant avec mollesse l'épicarpe de la couleuvre, jusqu'à chavirer d'un soubresaut sous les courbes d'un visage attendrissant, avant de chasser l'une des mèches solaires de son front.
Le jade provocateur de ses billes satinées, affilié d'une bravade lascive manquèrent de crucifier le loup au pilori de la pudeur. Les joues de l'hybride accusèrent la nouvelle et s'incendièrent aux avances hautes en couleurs de l'enfant-serpent. Empreinte brûlée sous la douche volcanique d'un vers coquin, la main du lycaon s'arracha à la soie de la naïade et prise d'un vol solitaire vint s'échouer contre sa nuque chauffée à blanc. Le pourpre pour étendard, le jais de ses pupilles dilatées se rincèrent de l'offrande, sans gêne aucune. Et d'un raclement de gorge gêné, l'Asiatique s'extirpa, non sans résistance, de ce filet du diable l'entraînant au devant du fruit défendu. « Et tu devrais faire attention, la susceptibilité d'un loup lui ouvre l'appétit ! » D'un timbre soufflé, un rictus coquin taquinant sa lippe, Viper resta un court instant hébété à la toiser avec délice, sans piper mots, sans ciller à la simplicité d'une nudité assumée. Dans l'écho éclairé de la galloise, le japonais tourna les talons, cédant volontiers un épisode d'intimité à la fourchelang, malgré l'irrésistible envie de la ceindre de ses bras et de prolonger l'agrément d'un charme supplique. Et dans un branle-bas de combat à se défaire de leurs écrus d'Adam et Eve, les deux amants se parèrent de leur atours de lins. Les coudes se jaugeant contre son torse, la tête légèrement inclinée, le gamin d'Orient apprécia les mouvements diligents et insaisissables de la préfète.
D'une brise venteuse, la menotte de Gwent le happa, le draguant hors de leur tanière. Le murmure de l'hiver accueillit le Kitsune de son aumône au sortir du nid, fraicheur paradisiaque galvanisant les mânes. L'ébène de son pelage rincé d'une brise salvatrice, l'air frais du sous-bois lui ouvrit les bronches, à la ferveur d'un souffle purificateur stimulant le sentiment d'une impunité retrouvée. Si l'étoile du jour se retirait à pas comptés, un sourire sincère happa les lèvres et les amandes du yōkai, éclosion d'un esprit sauvage renaissant au prime de la nuit. Sa dépouille offerte aux quatre vents, ses pieds s'enfoncèrent dans l'humus graissé par la rosée, ses poumons se mouillèrent de l'aubade de l'azur crépusculaire et ses tympans s'imprégnèrent des litanies aviaires, sacrement d'une sorgue jeune. Cajolé par l'atmosphère anesthésiante de Gorsedd Arberth, Saito noua ses doigts aux siens, l'appréhension et l'impatience d'en découvrir davantage rinçant son hémoglobine d'une anxiété badine. Son soûl reposé, la conscience transportée, l'impression fragile d'être inclus dans ce tout, de sentir sous la litière le frémissement d'une communion curieuse et particulière du tertre avec son âme, souleva son cœur d'une rumeur accommodante. Enivré des vapeurs forestières, sa prise s'affermit, besoin nécessaire à faire la part entre le réel de l'intervalle et le mythe d'une acuité trompée. Oh, il avait tant de pourquoi et de comment se bousculant au portique de la curiosité ; mais tout comme elle respectait ses non-dits et ses fuites taiseuses, le lycanthrope musela le carillon des curios lui sommant de s'éveiller, de creuser les mystères d'une oasis florissante et les secrets d'un nom bouclier de l'Éden. « J'ai encore du mal à croire que cet endroit soit réel ! » Babillage émerveillé emporté d'un frimas glacé, l'extase enfantin du loup face à la magnificence de cette réserve magique, lui interdisait de craqueler la pureté de l'instant, de jeter l'opprobre d'un spectre tut sur l'enchantement d'un conte enthousiaste. Ainsi, le sprint de sa prétendante balaya l'ombre d'une avidité géhenne et ses tentacules nébuleuses.
Porté par les foulées aériennes de la Serpentard, la belle et la bête se lancèrent d'une course contre le temps parmi les esprits sylvains et la faune se rabattant à l'envolée du serpent et de son poursuivant. Bosquets et pâtures roulant sous leurs pieds nus, le clair-obscur couvrant leur incursion toujours plus énigmatique, dupé par la quiétude, le sang-mêlé ressenti au profond de son être, au détour d'un feuillage glissant et d'un vent nouveau, le pouvoir du bois apprivoiser la force de la nature sommeillant en lui, perception subtile et délicate d'un caractère sauvage apaisé et totalement soumis à l'allégresse du futaie. Lubie d'une inconscience mystifiée ou réalité abusée d'une emprise spirituelle, étranger à la puissance de ces contrées, candide à la pluralité d'un biome ésotérique, le lycaon mit volontiers cette stase intestine sous le coup d'une euphorie envenimée et de la légèreté de l'interlude, bien que la clameur svelte d'un baume emplissait de se saveur les narines de l'Oni, se mêlant d'un grain de menace pigmentant son échine d'un malaise hérissé. Toutefois, ses pensées se heurtèrent à la perte d'un contact, phare dans l'obscurité de l'inconnu, gilet de sauvetage auquel il s'accrochait en pleine fortune des mers. Une grimace évinça chétivement les pétales d'une béatitude. Relevant les yeux du sentier végétal, malgré la gêne d'un sentiment échappant à son contrôle et déstabilisant ses sens, l'enfant de l'Est escalada le monticule herbeux le séparant de la nymphe. « Où est-ce que tu m'em… » Les doigts poisses et les pattes luisants de compost, sa silhouette se redressant dans une cascade de soupirs saccadés et sifflants, la vipère en perdit son accent, ébahi par le spectacle isolé qui se révélant au détour de la butte.
Les yeux écarquillés par le sublime d'un art rustique, sa main chercha à tâtons sa jumelle. Sur le miroir de ses iris à l'éclat de l'onyx brut, le décorum d'un panorama à la féerie prodigieuse se peignait d'une palette polaire et chimérique. Agitation des sens, noyade des songes sous la parure exquise de la clairière, l’enfant-loup resta bouche-bée, incapable de décrire l’écho quasi-religieux dont son cœur s’ornait où même la sensation de paix dont son être se trempait. Le regard bondissant de-ci et là sans s'accorder de césure, accosta les reflets sélènes fragiles et distants se mouvaient sur l'onde paisible d'un plan d'eau. De pied en cap, le versant du coteau s'éclipsait sous un tapis de bourgeons boutonnant et privé de leur sublime. Et sous l'expertise de la résidente, Viper suivit l'extrémité d'un index tendu au loin sur les berges désertes du lac. Et au gré d'éclaircissements, il comprit les intentions de l'aspic à l'amener au large. Les pupilles du prédateur se contractèrent d'un plumet d'espérance à la veille d'un astre nocturne en croissance, alors que sous leur pied, le lustre du tertre se bleuit d'une lactescence opaline à l'éclosion d'un tapis aux grandes éclaires. D'un hochement de tête hagard, la bête domestiquée acquiesça, ses lucarnes s'aveuglant de le luminescence argentée des délicates de minuit, fleur à la corolle striée s'élevant avec noblesse vers l'Olympe et sa Reine noctambule. Grisé par l'éphémère d'un presque-jour et la nitescence des boutons s'épanouissant des halos lunaires, le dragon déchu s'installa aux côtés de Brynn, ses prunelles anormalement épargnée de cette bestialité à la cuirasse immortelle. « Je ne saurais pas te l'expliquer ou rentrer dans les détails, mais… C'est comme si j'étais sous Tue-Loup, sans en ressentir les effets secondaires ! Et il ne semble pas plus inquiet à l'idée de ne plus avoir son mot à dire… » Un avant-bras calé contre l'à-pic de ses genoux, son menton accosté au flanc de ce garde-fou, la ridule de la bouche tirée des forfaits d'un sourire immuable, le fils du soleil levant s'extasia à l'illusoire normalité tant enviée et pourtant si banalement artificielle, lui qui au détriment de sa condition avait souvent idéalisé la norme dont ses camarades jouissaient en tout impudence. « C'est l'un des nombreux secrets dont regorge Gorsedd Arberth ? » D'un faible soupir et encensé par le climat d'une découverte partagée, la curiosité du japonais se concrétisa en l'une de ses questions rhétoriques et ingénue, n'appelant sans doute à aucun retour.
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Sang : Sang-pur (Cynfeirdd-Gwent).
Particularités : Fourchelangue. Maudite par la guenaude Oiche.
Profession : Expulsée de Poudlard. Actuellement protégée du Léchi d'Ysbryd.
Côté Cœur : Apeuré, elle préfère ne pas y penser pour le moment. Seule la Lune sait ce dont elle est capable...
Multis : Nott, James, Israfel, Morana et Jack.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle: Fille bâtarde au sein d'une grande famille, Brynn ambitionne de prendre la place d'héritière des Gwent. Elle milite actuellement en faveur d'un assouplissement des règles concernant les hybrides - peu seront étonnés, puisque la jeune femme semble-t-il est très impliquée dans la défense des créatures magiques et du monde "naturel".
Dé utilisé: Dé Correct (60%)
Maturité Magique (MM):
(26/500)
Education Magique (EM):
(50/100)
Potentiel Magique (PM):
(70/100)
Rigueur Magique (RM):
(70/100)
Expérience Magique (XM):
(70/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
Situation actuelle: Fille bâtarde au sein d'une grande famille, Brynn ambitionne de prendre la place d'héritière des Gwent. Elle milite actuellement en faveur d'un assouplissement des règles concernant les hybrides - peu seront étonnés, puisque la jeune femme semble-t-il est très impliquée dans la défense des créatures magiques et du monde "naturel".
Dé utilisé: Dé Correct (60%)
Maturité Magique (MM):
(26/500)
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Témoins de l'Histoire:
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((Un peu de musique))
Etait-ce vraiment réel ?
Il y avait bien des fois où Brynn s’était posée la question, et c’était souvent en respirant à plein poumons le chaud et le froid de Gorsedd qu’elle s’était finalement convaincue que c’était sans doute la chose la plus authentique qu’elle ait trouvé un jour devant ses yeux. Son regard amoureux glissait sur chaque arbre, sur chaque serpent fuyant les pieds ravageurs. Ici et là, elle ne dérangeait personne, pas plus que Viper, puisqu’ils étaient eux aussi, en cet instant fragile, les enfants de la sylve.
Du moins, c’est ce que le cœur de Brynn espérait, et à en juger par l’air émerveillé du japonais, lui aussi découvrait avec satisfaction le décorum en nuance d’émeraude et de jaspe, sur lequel on aurait éparpillé quelques nuances de brun ou de blanc, pour peu que les premières fleurs aient déjà percé le sol.
La jeune femme ne s’arrêta qu’après avoir escaladé, avec férocité et envie, le dernier mont. C’était en quelque sorte un cadeau, une offrande au Saito, une façon de lui dire aussi peut-être qu’elle n’avait pas qu’à lui offrir un peu de chaleur maintenant qu’elle lui avait donné sa virginité, mais davantage encore. Le serpent était animal de séduction et de langueur, mais pas seulement. Il était aussi détenteur des secrets, observateur silencieux et un ami exceptionnel, pour peu qu’on l’écoute et qu’on le suive.
Elle s’arrêta tout en haut, surplombant le versant sur lequel les délicates de minuit avaient poussé. Les cheveux balayés par le vent, Brynn eut enfin un sourire, triomphant, reprenant doucement son souffle alors qu’elle tournait la tête pour poser un regard sur Dokuja. Ses doigts se glissèrent tout contre les siens, comme elle avait besoin d’en sentir inconsciemment la peau, pour le sentir présent, réel, et de le garder en même temps sur terre.
Cela ne dura que quelques secondes, pendant lequel elle lui montra la tanière sombre et le lac. Ses yeux se posèrent sur l’enfant-loup, alors qu’elle se posa sur le haut du coteau, les pieds nus plongés dans l’herbe haute, toute coiffée d’armoise et de ses beaux cheveux blonds.
Elle l’observa venir vers elle, se mettre à son niveau. Elle se garda une quelconque remarque, ses yeux curieux détaillant le faciès lupin alors qu’il semblait troublé. C’était normal, et en même temps, cela devait être effrayant aussi. Brynn baissa doucement les yeux, ses iris glissant le long du chemisier de lin. Ses doigts avaient senti quelque chose dans le dos du loup, quelque chose qu’elle ne pouvait pas formuler mais qui l’inquiétait aussi.
« Gorsedd Arbeth a longtemps été aux mains de fées très puissantes, mais ma mère a su ramené l’équilibre au sein du tertre. C’était jadis une terre peu recommandée, où nombre de sorciers ont vu leur mort arrivée en avance. Des secrets, il y en a autant que des fleurs, ici… » souffla-t-elle du bout des lèvres, avant de détourner doucement le regard vers le lac.
« On y trouve tout un tas de créatures magiques que nombre de sorciers ont oublié, des esprits de la forêt, même des nymphes à certains endroits… » Brynn se redressa doucement, seulement pour jeter un regard à Viper sur sa gauche.
« Une vieille légende dit qu’une jeune paysanne tomba amoureuse du servant de la lune qu’elle croisait souvent sur ce versant, le matin alors qu’il s’en allait avec sa maîtresse. Ils s’embrassaient tous les matins, et elle s’offrit même à lui aux aurors d’un jour de printemps. Mais malgré ça, le servant s’en allait tout le temps. La bergère demanda à ce que le jeune homme l’épouse puisque le garçon ne se décidait pas, et ce dernier, après s’être enquit auprès de sa maîtresse la Lune, lui avoua qu’il pouvait l’aimer tous les jours de l’année, à l’exception de tous les soirs de la pleine lune, auquel cas c’était à la lune qu’il devait affection, puisqu’il en était le seul servant.
La paysanne accepta, mais petit à petit, au fur et à mesure des années, son cœur s’empoisonna du venin de la jalousie. D’abord elle sema ici, sur le versant, des tournesols alors que la maîtresse du servant en avait horreur. Puis plus tard, elle allumait sur le même coteau des lanternes, au risque d’attirer les bêtes sauvages. Enfin, en voyant que rien n’y faisait, la jeune paysanne garda un soir de pleine lune le servant à elle, en s’enroulant autour de lui.
Le jeune servant fut puni alors ; il se transforma en loup et dévora chacun de ses enfants et termina par dévorer sur le versant la paysanne qui avait eu trop d’orgueil. Le sang se répandit assez pour apaiser le loup, mais au matin, en comprenant ce qui s’était passé, le servant se donna la mort. »
Brynn pencha doucement la tête, ses yeux ne quittant pas l’immensité bleutée. Elle ne semblait pas avoir peur ; au contraire, sa voix se voulait triste, pleine d’empathie pour ce pauvre homme qui avait eu le malheur de naître servant de la lune et pour cette femme aussi qui n’avait pas su l’accepter ainsi. Elle n’y vit pas le reflet possible de leur propre situation, seulement la tragédie de deux vies.
« La légende dit enfin qu’au crépuscule, la Lune vint chercher son servant. C’est en le pleurant qu’elle éteignit les flammes des tournesols qui se transformèrent en fleurs bleues, capables d’apaiser les servants de la lune et d’éclairer la nuit. »
La jeune Gwent eut un petit moment de silence, avant de tourner finalement la tête vers Viper. Le soleil pointait enfin, brûlant la cime. Sur le coteau, les fleurs en bouton resserré se protéger de la vue de l’astre solaire. Les cheveux de Brynn, eux, s’allumèrent d’un doux reflet blanc.
« Si cela apaise ton instinct, c’est une bonne chose, mais il ne faut pas non plus le nier. Un loup reste un loup. » Elle glissa doucement sa main contre son torse, venant chercher le battement de son cœur, sans ambiguïté, pour la sensation enivrante de le sentir battre au bout de ses doigts.
« Maintenant, si tu veux bien, je t’attendrais ici à chaque pleine lune, si tu veux bien revenir… » Ce ne fut qu’un murmure infime, pas une supplique, juste une invitation, quoi que ses yeux donnaient l’impression de pouvoir mourir d’un refus. « Et la prochaine fois, nous prendrons un peu plus le temps. Je te montrerais un autre secret ! »
Son air se fit plus malicieux, jetant un petit regard en coin de
« Mais en échange d’un secret, tu devras aussi me donner un secret ! Donnant-donnant ! »
Les yeux du serpent passèrent sur le visage de Viper, avec sérieux, puis finalement s’adoucirent, donnant à son minois un petit quelque chose d’enfantin.
- HRP:
Je suis horriblement désolée pour le retard ! ><
Si tu veux clôturer là dessus, y a aucun souci, je t'ai donné une porte. De mon côté, je vais trouver une raison qui fait que Brynn n'a pas pu tenir sa promesse, ou si on considère à contrario qu'elle l'a tenue, comme tu veux !
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(Oni No Inu Ma Sentaku)
Aux abords du coteau, l'apparente quintessence d'une flore se miroitant sur l'onde était parvenue à pâlir l'omniprésence d'une dualité canine. Ainsi, à l'éclat d'une diaphanéité embrasant les éléments, l'ombre du loup s'était retranchée au plus profond de sa tanière, s'évanouissant à l'éclosion des spectres de Nyx enflammant de son plumet laiteux le vallon. Ses instincts primitifs endormis, le jeune homme se laissa volontiers porté par les extraits de lune jonchant la douce pente et arrosant l'atmosphère de leur parfum singulier à l'étrange fadeur. L'esprit enivré des va-et-vient des délicates de minuit baladés d'une caresse venteuse et captant la rosée polaire, un sentiment de nudité anima le louveteau. Défait de son épaisse fourrure, le japonais appréciait autant qu'il détestait cette vision bleue et insipide. Incapable de décrocher son regard de ce flanc de colline lunaire, la tendresse d'une voix cajolant ses tympans le transcenda d'une normalité longtemps enviée et si énigmatique, quasi irréelle. Immobile à la croisée des opposés, dans le clair-obscur de l'aube, les reflets du champ de nacre se marièrent à l'onyx docile de ses iris et l'ultime écho sélène d'une mère astrale sur le déclin dansa au creux d'orbites rivées sur le miroir lisse et pur du plan d'eau. Et aux derniers battements de cette reine de la nuit expirant dans la blancheur de l'horizon, la présence de l'héritière du terre se fit rassurante, comblant à elle seule cette amère sensation d'une solitude nouvelle, ce manque qui l'avait emplis avec fracas et déferlait contre la digue d'une âme à la dérive perdant peu à peu pied sous les assauts d'une beauté à l'onguent de poison-remède.
Rêveur, charmé sous les lyres narratives de la nymphe, la chaleur humaine de leurs doigts entrelacés affrontait le Borée froid d'une carence, d'une absence coulant tout contre son myocarde apaisé. S'arrachant au spectacle du talus aux allures de ravin envoûteur, les pupilles de l'Ōkami cherchèrent à s'accrocher au jade éclairé et distant de la préfète. Sans doute aspirait il à se persuader que le Temps n'était guère parvenu a étendre son universelle emprise sur Gorsedd et avait, dans sa miséricorde, préservé la singularité de cette parenthèse, d'où le fugitif semblait tirer une certaine légitimité au bonheur simple de la vie. Il lui aurait été bien naïf de croire que la terre avait cessé d'exposer ses flancs à l'astre matinal juste pour leurs beaux yeux, leur accordant le sursis d’une idylle fragile scellée dans la tiédeur des draps. Pourtant, au gré d'une légende contée, le manteau de jais d'une sorgue d'hiver se blondit et dans le sillage d'une croissance solaire timide, les poussières sélénites s'éteignirent l'une après l'autre comme sifflées par les corolles filandreuses d'un massif se flétrissant en de simples boutons argentés, ne laissant sur la toile de l'Olympe qu'un azur pâle et vide. Le cœur du yōkai se serra, irrigué des embruns sauvages de son alter ego, il se sentit à nouveau entier, recouvrant sa plénitude ordinaire à jongler entre cette part animale susurrant ses besoins et cette innocence humaine papillonnant d'un bien-être élémentaire. Et tandis que Phébus entamait son céleste séjour tout en radiant le sous-bois de sa parure dorée, un instant de flottement enveloppa les deux amants d'une légèreté permissive.
Tel un animal s'enduisant d'une liberté recouvrée, noyé d'une fougue envie de se dégourdir les sens, son loup galopait clandestinement, inondant avec passion une fréquence cardiaque malmenée. Perché sur le monticule de terre, les reflets à l'or blanc d'une chevelure douchée des sourires généreux d'un levé de soleil l'éblouirent sans qu'il ne parvienne à détacher son regard de Brynn. Comme hypnotisé par les propos sifflant de la serpentine, le lycaon approcha timidement son visage de celui de l'enfant du tertre. Sa respiration se fit myriade de frissons écumant son derme chaud et d'une délicatesse attentionnée le museau du Jinroh vint flirter contre l'arête de son fin jumeau. Si l'ennemi des mortels ne s'était fait plus pressant, le sang-mêlé se voyait déjà à s'abreuver des fables féeriques retraçant l'éclosion de Grosedd Arberth jusqu'aux prémices d'une Lune pleine et enchanteresse. À bien des égards, les réminiscences d'une insouciance enfantine baignait l'esprit de l'hybride et le ramenait à cette époque où l'idéal se fondait sur l'ignorance avant que la cruelle réalité ne la rattrape. La main de la jeune sylvaine glissa alors contre le torse de la bête, ainsi le contact de l'écaille de la naïade apposé sur le cuir du nippon calma la ruée d'un organe écharpant sa cage thoracique. Assagi d'une blandice angélique, chien de nuit en garçon de l'Est pansèrent la fortuite séparation et les amandes du serpent errèrent au creux des nuances de verts dangereuses se jouant des ombres et éclaircies du petit jour.
Les mots de la Gwent se firent louanges et succombant tout entier pour elle, le Dokuja esquissa un élan d'allégresse sincère parfait d'une pudeur spontanée. Il lui avait fallut une presque décennie d'un isolement délibéré, d'une nature déguisée à l'abri d'un rempart bâti d'une indifférence avant d'éprouver une nouvelle fois l'aménité d'une compréhension absolue et empreinte d'un intérêt moindre. Une unique nuit avait suffit à dévoiler à cette âme blessée le chemin d'une convalescence méritée, à ôter de ce cœur meurtris par l'exil le fardeau des déboires passés. À ses côtés, il se sentait plus léger, résolu à ouvrir son myocarde au quatre vent, à apprécier la vie de la plus simple des manières, à aimer et être aimer en retour sans se soucier des peurs guidant sa conscience. Au creux des bras de la galloise, le lycanthrope s'était enfin trouvé un roc sur lequel se reposer sans réserve, auprès duquel il pouvait apprivoiser ses craintes. Qu'importe ce qu'il avait à offrir, qu'importe le prix à payer, il était prêt au plus grand des sacrifices si cela lui valait à nouveau de goûter au subterfuge d'une réalité à la fragrance taillée à même l'utopie lointaine d'un rêve. «Je reviendrais…» Une promesse cachetée d'un murmure et si la pulpe de ses lèvres se languissait de cette proximité, elles n'eurent que l'avarice d'une tentation ajournée, gardant pour le lendemain les délices d'une nouvelle étreinte. Ses doigts cueillirent le menton de la jeune femme et déposant un baiser sur le front de la blonde, ses yeux luirent d'une gratitude catégorique.
Son index chassa de ce doux visage une mèche joueuse et s'imprégnant pour la dernière fois de son odeur, de la mélodie de son cœur battant de concert avec le sien, un mouvement de recul anima la vipère. Les mains ancrées aux hanches de la sylphide, Viper hocha nerveusement la tête à la malice d'une demande. L'arôme d'une rupture précoce planait sur les amants interdits à l'aurore d'une échéance tant redoutée et égoïstement repoussée. L'entrain d'une explosion vivace venait pourtant à sonner le glas d'un tête à tête suspendu dans l'espace-temps. À l'expiration d'une ellipse prodigieuse, le gamin d'Orient sourit finalement. Le gage de leurs retrouvailles consacré au regard de l'Empyrée, l'Ōkami se réjouissait déjà d'une lune des neiges estampillée d'un engagement réciproque, qu'il comptait tenir. «On se revoit très vite…» Sans demander son reste, rendu amer par le départ, mais impatient de voir poindre l'aube de leur prochaine rencontre, il rompit la contiguïté de leur corps. Et arborant une mine à l'éclat fébrile, le loup-garou dévala la colline d'une glissade contrôlée, emportant avec lui les greffes d'une journée à la magie sans pareil. La gorge nouée et le cœur lourd, au pas de course, le fugitif s'élança dans le noueux d'une cavale assumée, le pavillon de l'espoir battant ses couleurs dans son sillage, avant que sa silhouette ne s'évanouisse dans le lustre boisé du futaie.
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