Aurais-je été de ces improbables consciences?

« Dégage Anderson ! »

D’un sort de tranchage, je sectionnais les pattes d’une Araignée pour partir dans la direction d’où elle venait, c’est à dire là où il y en avait le moins. Alors que je courrais vers Poudlard, je trébuchais sur une racine, et ma baguette me sauta des mains. J’allais donc crever comme ça, devant Anderson et comme un con… Purée… la pire mort pour moi… Mais, alors que les araignées commencèrent à nous encercler, il se produisit quelque chose d’étonnant. Sans explication plausible, elle se retirèrent toutes à une vitesse étrangement rapide disparurent dans la nuit. Ni une ni deux, je me saisissais de ma baguette, me relevait et accourait vers Xris.
Cette fois-ci, toute trace de haine, de colère, ou quoi que ce soit d’autre pouvait se lire sur mon visage. Il n’y avait… Que de la peur.

« Il faut qu’on s’en aille Xris. » dis-je d’un air un peu empressé.

Il n’y avait qu’une poignée de chose qui pouvait effrayé les Acromentules. Et franchement, je n’avais aucune envie de croiser la route de ce qui pouvait faire peur à cette dernière. Spectres, Basilic ou encore Acromentule encore plus grosse que celles qu’on venait de voir. La liste était étroite et c’était pas forcément rassurant.

« Accio Balais. »

Ma baguette s’était levé rapidement. J’avais suivi le plan de Xris, enfin en partie. Parce que là, on ne rigolait plus et on ne jouait plus. Après un silence de mort, où je me mis proche de lui car on n’était pas trop de deux vis à vis des menaces qui pouvaient arriver, j’entendis deux balais de l’école, de moindre qualité que les notre certes, mais cela ferait l’affaire filer vers nous. Ces derniers arrivèrent à notre hauteur, j’enfourchais le miens avec tout le calme auquel je pouvais prétendre.

« Il faut monter le plus haut possible, puis filer vers le château. Et surtout, écoute moi bien. Quoi qu’il arrive, tu ne regardes pas la forêt. »

Parmi la liste des choses qui faisaient fuirent les Acromentules, l’un en particulier faisait qu’il ne fallait surtout pas regarder. Le Basilic. La probabilité qu’il y en ait un était maigre mais… Elle restait cependant plausible. Tapant le sol avec mon balai, je décollais. Si avant faire ce geste me procurait une sensation folle de liberté, là c’était plus de l’ordre du soulagement.
Je risquais un regard derrière moi… Et c’est là que je le vis, bondissant derrière nous. Un espèce de chien à deux tête avec toute une série de serpent sur le dos. La créature était immense et je n’avais rien vu d’aussi gros dans cette forêt. Elle devait faire la taille d’un jeune dragon. Il allait attraper Xris dans son bond si jamais je ne faisais rien ou si je l’avertissais pas.

« Xris ! Attention derrière toi ! »

Je continuais à grimper en chandelle tout en tournant la tête. Maintenant, il était averti. Je ne pouvais rien faire de plus pour lui.

Xris se retourna pour voir si @Michel-Ange Grimm avait eu la bonté d’esprit de courir dans la direction opposée aux araignées.
A la place, il le vit aggraver encore plus son cas en sectionnant simplement les pattes de l’une des acromentules.
Engendrant simplement une nouvelle vague meurtrière chez les créatures.
Xris soupira. Le Poufsouffle était probablement la pire personne avec laquelle se retrouver dans ce genre de situation dangereuse.
Faire équipe avec un Cracmol aurait été probablement plus enrichissant.

La silhouette chétive de Michel-Ange apparu bientôt devant lui.
Son regard était inquiet, sa respiration saccadée.
Le grand blond se demande s’il n’allait pas lui claquer entre les doigts d’une minute à l’autre.
Le sang-froid ne coulait décidément pas dans les veines des Gobelins.

Xris soupira et sourit d’un air moqueur non dissimulé, face à l’affirmation grotesquement évidente du Jaune et Noir.
Il ne se donna même pas la peine d’y répondre, étant désormais au-delà de sa limite de patience, avec le petit corps nerveux qui gesticulait devant lui.
Lorsqu’il invoqua leur outil de fuite, Xris poussa un nouveau soupir.
Le manque de précision dans l’incantation leur donna pour seul échappatoire, le dos des plus vieux balais que les placards de l’école n’aient jamais renfermé.

- De mieux en mieux Grimm…

Xris ne perdit pas une minute et enfourcha son balai lorsque celui-ci parvint à se stabiliser à quelques centimètres de lui.
Tapant du pied, il entendit les indications du Poufsouffle.
Avait-il omis que ce plan était le sien ?
Que lui aussi était le Capitaine de son Équipe de Quidditch ?
« Ecoutes moi bien ».
L’égo de Michel-Ange était sans limite.
Lui qui n’avait fait que créer de nouveaux problèmes dans cette forêt, se permettait encore le luxe de lui dire quoi faire.
Avec un peu de chance, il manquerait d’esquiver un arbre et viendrait étouffer ses conseils contre le tronc de celui-ci.

Xris sentit la résistance et le déséquilibre induit par la créature qui semblait terrifier le courageux capitaine de Poufsouffle, qui lui avait beugler des mots de prudence.
Le grand blond serra les dents et se coucha un peu plus sur cette antiquité qui lui servait de balais.
La créature ayant fait fuir les acromentules le poursuivait avec une vitesse constante. Ne semblant pas s’essouffler.
Réfléchissant désormais à toute vitesse, le Serpentard parvint à franchir un espace étroit entre deux branches, et à gagner du terrain sur la bête qui l’avait pris en chasse.
Suffisamment pour tirer sur le manche de son balai afin d’atteindre la cime des arbres.
Il voyait enfin une issue positive.
Et non pas grâce à Michel-Ange.
Quelques mètres en sortir de la forêt, sous un ciel d’un noir d’encre, Xris fit atterrir don balai.
Il en profita pour prendre une bonne bouffée d’air frais et de calmer ses nerfs.
Non pas à cause de l’immonde créature qui avait failli en faire son dîner.
Mais à cause des très probables jérémiades que Michel-Ange allait probablement bientôt déblatérer dans un flot d’âneries discontinues.
Ses iris parcoururent les environs à la recherche du Poufsouffle.
Il n’était jamais à l’abri d’un acte de fourberie de sa part.