Une nouvelle approche [ Ft Amaranth, Zahra & Thesus ]

@Nathanael E. Pierce  &  @Zahra Jekyll  ( J'ai vu avec pour publier ma réponse avant la sienne )
&   @Thesus De Clare  

Amaranth se rattrapait au discours du talentueux Pierce. Il lui avait promis de tout faire pour l’aider à sortir de cette impasse, sans jamais lui promettre l’impossible. Elle avait confiance en son esprit critique et dans sa rigueur. Il tenterait de la soigner avant qu’il ne soit trop tard. N’était ce pas ça que recherchait Amaranth, une promesse simple et sincère. Peut-être pouvait elle se contenter de ces paroles et de son sourire rassurant. Et vivre tant qu’elle le pouvait. Peut-être que dans son désespoir à défaut d’être guérie, qeu ses blessures soient pansées et que ses pleurs soient séchés, cela suffisait. Sincèrement, elle commençait à y croire.

La voix rocailleuse, presque menaçante de Thésus vint éteindre son espoir secret. Sa véhémence, bien que fondée sur une vérité crispa la sorcière. Cet homme avait l’instinct d’un requin. Une goutte de sang suffisait pour qu’il repère sa victime.

Il semblait bien plus au courant de ce qui pouvait être dissimulé. Instinctivement, la nausée d’Amaranth disparue, laissant place à une étrange sensation. Une colère sourde qui ne semblait pas lui appartenir, mais bien la posséder. Ses entrailles bouillonnaient, et son tremblement habituel vint augmenter à chacune de ses respirations. Comme une réaction animale. Il voulait lui extorquait une vérité qu’elle ne possédait pas d’elle-même. Mais qui était enfouie, et qui refaisait surface. Des nuages brumeux, illustrant des scènes floues au malaise ambiant.

Que croyait-il, qu’elle allait divaguer et condamner sa propre famille sur des visions fiévreuses. Salir son défunt père, et tuer une deuxième fois sa mère et tout son héritage pour satisfaire son esprit assoiffé d’enigmes et de puzzles.

Quelque chose n’allait pas, elle n’avait jamais pensé ainsi. Certes, elle avait peur et honte. Mais, elle n’avait jamais réagi ainsi, physiquement et mentalement. Comme si quelqu’un ou quelque chose d’autre pensait à sa place... Sa main sur son ventre se crispa.

Comme si le mal qui la rongeait, prenait forme et lui sifflait ses réponses.. Une ombre d’elle-même.. qui ne souhaitait pas la guérison. Amaranth se glaça d’effroi en soutenant le regard accusateur du Médicomage. Peut-être perdait elle la raison, et son esprit se divisait pour survivre à l’effroyable vérité qui se tissait sous ses yeux.

- Pensez-vous que cela est un jeu, Thésus de Clare siffla la sorcière écarlate d’une voix étrangère et froide. Je n’ai aucune envie de perdre mon temps, et de gaspiller le votre qui vous semble si préccccieux... Je ne fais confiance qu’à Nathanael. Et je n’ai besoin d’aucune leçon venant de quelqu’un comme vous. Je n’ai pas la vérité, et les informations que vous exigez sont disparates, morcelées et entachées ici... Elle désigna sa tempe.

- Si le puzzle de mon existence était complet, je ne serai pas dans cette pièce en votre compagnie. Il ne l’est pas, rien ne fait sens et tout s’embrasse en moi. Mon corps se morcelle à chaque nouvelle lune, me faisait perdre mes souvenirs et mes espoirs. Alors si les réponses étaient simples et évidentes, vous n’auriez pas été convié dans ce comité.

Elle fit une pause, et déglutit avec un certain ressentiment.

- Une dernière chose, ne posez plus jamais la main sur moi.

Amaranth conclut son monologue, en retournant auprès de Nathanael, debout dans son ombre chaleureuse, elle s’y sentait plus à l’aise, laissant le sorcier antisociale qu’était Thésus cherchait des réponses ou au du moins une réaction auprès du médicomage Zahra Jekyll.

Tu offres un clin d'œil complice à Nath suite à ses remerciements. Tu es médicomage par vocation, par passion. Bien sûr que tu vas tenter le maximum pour guérir miss Mapleaf.

Tu le vois très nettement à la réaction de votre patiente. Elle n’est pas prête pour être le sujet d’une étude de son cas. Du moins, pas de cette manière. Pas en assistant aux réunions et aux nombreuses hypothèses émises. Tu regrettes un peu d’avoir oublié que malgré ses propos, elle ne reste qu’une sorcière. Loin d’être un surhomme et pleine de sentiments et d’émotions. Fragile. Tu aurais dû faire preuve d’encore plus de tact. Tu lui offres un sourire pour apaiser ses craintes immédiates. La laissant s’en sortir avec une excuse et jetant un evanesco sur la poubelle. Inutile d’en garder quelconque trace.

Tu te retiens difficilement de te masser les tempes devant l’attitude de Thesus. Doux Merlin, les problèmes. Tu pourrais lui faire remarquer que tout ceci aurait pu attendre un autre moment, histoire que la patiente récupère de ses émotions.
Cependant, tu ne fais aucun commentaire sur son attitude. Ça ne sert à rien de le houspiller devant une patiente. Ça ne ferait que diminuer son autorité et sa crédibilité. Tu refuses d’être responsable d’une telle bassesse. Parce que les compétences de Thesus sont réelles et son savoir nécessaire à cet hôpital.

Néanmoins, tu ne peux garder un visage neutre devant l’explosion de miss Mapleaf. Tes yeux s’arrondissent devant la colère manifeste de la demoiselle. Tu relèves dans un coin de ta tête qu’elle soulève l’influence de la lune sur l’évolution de son problème. Puis lorsqu’elle termine de s’en prendre à ton collègue, se plaçant dans l’ombre de Nath, tu soupires. Tu comprends que pour le docteur De Clare, guérir un patient compte bien plus que l’état émotionnel dans lequel il termine. Tu constates que pour le docteur Pierce, c’est à l’inverse le bien-être moral et physique de sa patiente qui lui a fait déclencher toutes ces démarches pour en arriver à ce petit comité.
Tu sens que tu vas devoir jouer la balle de ping-pong entre d’un côté Nath et sa patiente, et de l’autre Thesus. Si l’énigme que représente miss Mapleaf suffit à éveiller son intérêt malgré l’incompatibilité qu’ils semblent avoir tous les deux. Tu es loin de la fin des problèmes.

Tu poses un nouveau sourire sur ton visage. Ni mielleux, ni compatissant. Juste bienveillant et chaleureux. « Voulez-vous une tasse de thé miss ? » Tu n’attends pas sa réponse pour faire apparaître une théière fumante d’un mouvement de baguette. Posant d’autorité une tasse remplie dans la main de chacun des protagonistes de cette petite réunion. Tu aurais volontiers glisser une dose de potion calmante si tes collègues n’avaient pas moyen de la détecter. Tu en prends toi-même une gorgée avant de poursuivre. Tentant de détendre et alléger l’atmosphère de ta simple présence.

Tu réfléchis rapidement aux termes que tu vas utiliser avant de prendre la parole d’une voix calme et douce. « Nous n’avons pas l’habitude de réfléchir et d’étudier le dossier d’un patient en sa présence. » Ce qui n’excuse rien, mais il faut que tout le monde comprenne que votre base de travail se présente de manière plutôt bancale. « Notre détachement doit probablement heurter vos sentiments et j’en suis sincèrement désolée. » Cependant, dans votre métier, vous ne pouvez pas vous permettre une implication émotionnelle de chaque instant. Vous finiriez par devenir fous. « Nous pouvons reprendre depuis le début. » Tu indiques d’un mouvement de bras la pièce, englobant chacun de vous. « L’interaction entre vous seule et nous trois n’est pas foncièrement nécessaire. Nous pouvons émettre des hypothèses et les égrainer au fur et à mesure de ce que vous pourrez nous dire. » Tu n’es pas satisfaite de ceci. « Mais je pense que pour vous, ce qui conviendrait le mieux est un entretien, une discussion en tête-à-tête. » Tu lui offres, un nouveau sourire. « Je me porte volontaire si vous le désirez. » Tu ne proposes pas Nathanael, puisque ce dont lui-même à besoin est d’un avis extérieur. « Il n’est pas nécessaire que vous vous sentiez traquée par le nombre que nous sommes. » Tu as juste besoin qu'elle se livre un peu en toute confiance pour vous permettre de progresser. Et de ce que tu as vu depuis le début de votre rassemblement, c'est qu'elle ne pourra probablement pas le faire en présence de Thesus.

Tu notes également cet élan de colère dont la demoiselle a fait preuve. Mais ne connaissant pas son caractère, tu ne sais pas si c'est une attitude habituelle, ou si ça a un intérêt significatif. Probablement que discuter avec elle te permettra de démêler ce sac de nœuds. Peut-être pourras-tu voir avec Nath également.
Il faudrait prévoir de vous réunir sans la miss pour pouvoir discuter technique sans avoir à faire attention de ne pas tourner les sentiments de la patiente avec des réflexions techniques et des termes alambiqués.
Peut-être devrez-vous voir pour que la demoiselle se fasse suivre psychologiquement par un médicomage spécialisé si l'expérience va plus loin. Pour ne pas lui donner l'impression de n'être qu'un cobaye. Peut-être même voir si la légilimencie pourrait aider si elle ne se sent pas de raconter ou que les bribes de souvenirs sont trop disparates. Vous pourrez trouver un expert dans le domaine, tu ne doutes pas de ça. Uniquement avec l'aval de la miss. Tu devras probablement laisser Nath lui en parler. Puisqu'il n'y a qu'en lui qu'elle a confiance.

N'oublie pas de faire des recherches de ton côté pour trouver un moyen d'aspirer la magie de la nature, sans la détériorer. Voir si ça pourrait la soulager, à défaut de mieux.

Tu jettes un coup d'œil à tes deux collègues pour avoir leur avis.