Sanctum, sanctorum |Ft. Eugène]

INFOS FICHE DE PERSO

Barnabas n'avait jamais été un père idéal aux yeux de tous ses enfants. Matthias, né de la même mère qu'Eugène, arborait une indifférence qui s'était souvent révélée pire que de la haine. Car l'indifférence était bel et bien le contraire de l'amour et cela s'avérait souvent un crève-cœur pour le père de famille qui avait pourtant tout fait pour se désolidariser de l'éducation de tous ses enfants. Matthias consistait en un des réels regrets de sa vie et malheureusement il semblerait qu'il était bien trop tard pour y remédier. Barnabas était toutefois heureux que le jeune sorcier s'entende avec tous ses demi-frères et sœurs. C'était le plus important. Un éclair de tristesse passa toutefois furtivement dans son regard. Une tristesse que le meilleur des whisky ne saurait endigué.

- Tu es bien entouré. Ca me réchauffe le cœur.

On pouvait voir énormément de fierté dans le regard de Barnabas. Son fils avait semble-t-il la situation bien en main et n'avait plus besoin de lui pour mener sa vie comme il l'entendait. Cela ne lui faisait pas un immense plaisir de voir à quel point il semblait s'entendre avec sa première femme mais le vétéran la savait très compétente et pas du genre à faire dans l'arbitraire. Eugène était entre de bonnes mains.

- Tu as raison Ernestine.

Barnabas acquiesça en se tournant vers sa baguette posée sur un guéridon près de son fauteuil. Eugène n'était pas étranger à ce comportement qui datait d'après la dernière guerre. Les psychomages avaient caractérisé cette relation comme un mécanisme de défense lui servant à relativiser ses expériences de torture et ainsi à lui éviter des crises d'angoisse qui feraient de lui un légume. Il termina son verre et le déposa sur la table basse avant de reporter éventuellement son attention sur Eugène et lui offrit un sourire sincère.

- Tu ferais bien de te débarbouiller et de te reposer un peu. Ne t'inquiète pas. Tu es à l'abri chez toi.

Barnabas posa une main sur l'épaule d'Eugène et se dirigea vers la baie vitrée qui menait à la terrasse, sa fidèle baguette volant dans les airs pour se placer à sa ceinture. Si le Ministère voulait s'emparer de son fils, qu'il essaye pour voir !

J'observais mon père poser la main sur mon épaule d'un air à la fois affectif et un peu triste. L'entendre parler à sa baguette relevait de l'habitude mais ça me choquait toujours autant intérieurement. Ca me renvoyait à ce qu'il avait pu vivre. Quelles tortures un homme aussi brillant que lui avait pu subir pour en arriver à parler à sa propre baguette magique? Je gardais mes yeux dans les siens, et je posais ma main sur la sienne avec un sourire affectif.

" Merci, Papa. "

Je regardais alors mon père partir vers la baie vitrée d'un oeil à la fois inquiet et rassuré. Inquiet car je ne savais pas vraiment dans quoi je nous embarquais à venir ici en tant que clandestin, mais également rassuré car j'avais avec moi non seulement un père qui me rassurait mais en même temps un des sorciers les plus redoutables de sa génération.

" Je vais me laver. Je ferai à manger ensuite. "

Et j'allais aussi essayer de lui faire oublier tout ces soucis avec ma cuisine. Du moins c'est ce que j'essayais de faire à chaque fois, que ce soit chez les Yard ou avec les Fogg. J'utilisais les précieux savoir-faire de ma mère pour essayer d'apporter un peu de bonheur autour de moi. Car il fallait dire que depuis que j'étais atteint de Lycanthropie, je n'apportais que du malheur.
Montant les escaliers, j'accordais un dernier regard à mon père de dos. Est-ce que j'étais condamné moi aussi à devenir comme lui, à terme et à parler à ma propre baguette magique si jamais un Chasseur me mettait la main dessus et ne me torture? A cette idée, l'angoisse m'envahit et je préférais monter ranger un peu ma chambre qui se situait tout en haut de la maison pour un peu mieu xoublier.

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L'étincelle d'espoir réside dans la patience. 

Salveo Malefica

Werewolf