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The Loneliest
Bêta Testeur
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Sortilège de Niv.5
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Faceclaim : Krysten Ritter.
Sang : Née-moldue.
Particularités : Animagus chatte noire.
Profession : Disparue dans la nature depuis le 5 mai 2023.
Multis : James, Israfel, Brynn et Nott.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle: DANS LA MERDE.
Dé utilisé: Dé Correct (60%)
Maturité Magique (MM):
(60/100)
Education Magique (EM):
(40/100)
Potentiel Magique (PM):
(65/100)
Rigueur Magique (RM):
(40/100)
Expérience Magique (XM):
(70/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
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Inventaire:
Kathleen leva les yeux sur le miroir qui lui renvoyait l’image d’une gamine perdue, les yeux rougis par les pleurs. Ses grands iris noisette juraient avec la blancheur maladive de sa peau. Sur le bord de sa lèvre, elle devinait un peu de sang, donnant un reflet carmin à ses babines fines. Elle renifla, ravalant sa salive mêlée à la bile chaude. Les médicaments de @Dâriush Aslan avaient généralement un bon effet mais ce soir, son estomac se nouait encore plus fort, encore plus violemment, ce qui lui donnait l’horrible impression de perdre pied.
Elle se rinça le visage, d’abord négligemment, puis finalement se fit à l’idée d’entrer dans la douche. L’eau aurait raison de la souillure inhérente à son derme et peut-être que sa peine irait jusque dans le siphon. Kathleen releva le nez, laissant l’eau alourdir ses cheveux, le froid glacial devenir chaleur infernal, et elle, petite brindille fragile et fine, se réchauffait enfin sous la caresse de l’eau.
Elle n’avait pas l’impression de revivre mais il y avait un quelque chose de doux et de tendre à se laisser ainsi porter par le flot. Elle sentait sa peau, son cuir fin et blanc s’échaudait, mais le chat n’avait pas peur de l’eau. Au contraire même, elle y disparaissait, et ses pensées les plus futiles s’évanouissaient petit à petit. Les mains calées sur son visage, elle se laissait porter par le son de la musique qui s’échappait du petit salon de la Cabane. Le son était ténu, difficilement entendable à travers l’eau.
Peut-être que ce n’est pas physique, avait soufflé Dariush lors de leur dernière entrevue à Sainte Mangouste.
Peut-être que votre douleur est ailleurs.
Quelque part dans le cœur ?
L’idée lui était venue naturellement. Ce ne pouvait qu’être là. Elle avait souvent eu envie de l’arracher du bout des griffes. De le dévorer, de le sentir craquer sous ses crocs. Cela ferait moins mal, avait-elle pensé, mais elle n’avait jamais osé, parce que c’était bien souvent que Kathleen se trompait.
Quelque part dans le cœur, ça faisait pourtant sens.
Revoir @Sean Clearwater lui avait brisé un peu plus le myocarde, avait remis non pas de l’huile sur le feu mais une image sur les carnages qu’elle laissait courir derrière elle. Mais le gamin avait plus de sagesse qu’elle. Il n’avait pas tort en disant que c’était lui mais ça aurait pu être n’importe qui. En réalité, ça aurait même pu être elle, ou Braxton, ou…
La main s’arrêta sur le ventre clair, un léger doute subsistant.
Ses iris noisette se fixèrent sur la faïence blanche et ocre qui ornait le fond de sa douche.
Non, ce n’était pas possible.
Son ventre était vide, creux. Solitaire.
Elle n’y sentait rien que du dégoût, et elle sentait parfois, comme une douleur fantôme, quelque chose la poignardait alors qu’elle écoutait son corps. Comme un coup de surin, comme un coup de rein qu’elle n’aurait pas voulu, qu’elle n’aurait pas cherché. La peur soudaine de le voir apparaître et la dévorer encore, et lui caresser les cheveux en lui demandant bien gentiment de ne pas bouger, d’être gentille…
Un haut-le-cœur la prit de nouveau, plus brutal.
La bile s’échappa au grès de l’eau, sans que celle-ci ne réussisse à en chasser l’aigreur acide.
(…)
Assise dans le canapé qu’elle avait longtemps squatté, l’ambiance était pourtant bien différente d’ordinaire. Dans le même temps, Kathleen ne se souvenait plus exactement quelle était l’ambiance « avant » puisque Braxton n’avait pas daigné reprendre contact avec elle après tout ce qui s’était passé.
Elle lui en voulait.
C’était assez rare, mais elle lui en voulait. Viscéralement. Elle lui en voulait et dans le même temps, elle lui avait tellement apporté de galère et de misère qu’elle aurait été bien mal placée pour le lui dire en toute franchise.
Ses yeux courraient sur les meubles qui n’avaient pas bougé. A l’exception de la poussière qui avait refait surface, rien n’avait vraiment bougé depuis qu’elle était partie. La chaise était toujours là. La chaîne hifi aussi. Elle n’avait eu le cran de l’allumer.
Elle aurait pu. Mais ça l’aurait surpris.
Et elle n’était déjà pas assez en état pour se transformer en chat, alors ce n’était certainement pas pour déclencher un duel ou une crise de panique à bord.
Les longs doigts clairs de la féline tapotaient nerveusement un courrier qu’elle avait reçu un peu avant, alors qu’elle semblait un peu dans la lune, observant les mouettes venant nicher sur le haut des lampadaires. Au crépuscule, cela avait un côté amusant.
Amusant mais qui ne la faisait pas rire, ni sourire.
Kathleen était sinistre, austère comme si elle venait annoncer la mauvaise nouvelle.
C’était ça, aussi. En quelque sorte.
Une mauvaise nouvelle.
Sa seule présence en était une.
Jinx était de nouveau là, assise dans le canapé sous son épais cuir clouté, ses grandes bottes qu’elle n’avait pas pris la peine d’enlever alors qu’elle était la première d’ordinaire à râler là-dessus.
Jinx.
De retour.
Au début.
KATHLEEN JINXED JONES
“And though she be but little, she is fierce.”
“And though she be but little, she is fierce.”
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FICHE DE PERSO
La sensation de brûlure était délicieuse. L'eau glissait entre ses omoplates et Braxton ressentait pour la première fois de la journée le luxe de se laisser aller à l'inconscience. L'arcade le piquait encore et la douleur tirait encore son visage. La chaleur apaisait tout cela et il ploya la nuque sous la pomme de douche pour se sentir disparaître sous l'eau. À travers ses paupières, sa journée s'évanouissait dans le siphon. Il passa sa main sur son front et constata que le sang avait arrêté de couler. Un mauvais réflexe et ses sinus auraient été explosé. Et il se souvenait encore de la douleur de la première fois que c'était arrivé.
Il avait laissé sur l'évier le bracelet que Bianca lui avait offert pour remplacer son alliance. Et passer en toute liberté de l'eau chaude sur ses vieilles cicatrices était une véritable source d'apaisement. Un jour, peut-être qu'il demanderait à @Fergus Clearwater . En attendant, il était habitué à cette oreille fendue et à cette méchante balafre qui lui faisait un pont sur le nez.
Yeux clos, somnolant, l'esprit divaguant ailleurs, il était resté longtemps sous l'eau. Il avait laissé la pièce se remplir de vapeur d'eau fûmante et n'avait pas entendu la porte s'ouvrir. Tant était qu'elle fut passée par la porte. Il avait lui-même passé l'entrée du sas en transplanant, avait avisé d'une moue la poussière s'accumulant avant de se diriger directement vers l'étroite salle de bain. L'endroit semblait porter le deuil.
Commençant à s'endormir, le langue de plomb secoua sa tête hirsute et se décida à aller s'effondrer dans son lit. Là où Humbre devait certainement l'attendre. Il prit le chemin de sa chambre une serviette autour de la taille, passant une main dans ses cheveux humide.
Braxton sursauta en tombant sur elle. Il lâcha un cri de surprise et s'apprêta à jeter la chaise verte et bleu sur le canapé. L'objet resta en suspension au-dessus de sa tête.
La femme chat était là.
La chaise tomba au sol après quelques respirations saccadées.
Kathleen.
Son visage semblait encore plus blanc, nullement aidé par ces rideaux de cheveux corbeaux. Un tremblement saisi l'intérieur de sa poitrine, prit par les visions que Jinx charriait avec elle. Jinx... Un prénom qu'il n'avait plus utilisé depuis ce jour là. Parce que Kat la chatte semblait finalement bien plus proche de la vérité.
La petite avait l'air d'une pierre tombale. Mais plutôt le genre sans gêne, là, jambes croisées, sur son canapé. Comme seul savait le faire ceux de son espèce. Braxton jeta un regard furieux vers la chambre, soupçonnant le chien de s'être assoupi, et comme tous les animaux, ou ceux qui y prétendait, probablement dans son lit.
Il passa une main dans la salle de bain pour se saisir le plus vite possible d'une plus grande serviette et se la mettre sur le dos.
Jinx avait-elle continué de prédire la pluie et de conduire des bus volants ?
Une amertume le saisit, mêlé à un égoïste sentiment de trahison. Elle l'avait trompé et abusé de sa confiance durant des années. Quelque chose en lui fut soulagé. Mais il restait outré. Elle avait menti, bravé son intimité. Il avait fini par apprécier Jinx, s'habituer à elle, à son foutu caractère qui avait fini par faire sens parfois. Le Matagot, il l'avait aimé sincèrement. "Kathleen", il savait pas quoi en faire.
Il la détailla d'un coup d'oeil, déformation professionnelle, ou gardien averti. Comme cherchant à reconnaître quelqu'un que l'on croit avoir connu. Le petit chat en sang. Et le gallion dans le tiroir. Il avait bien vu son nom sur la liste de fourniture scolaire d'Eleanora.
Pour la première il l'avait devant lui. Elle et ses grand yeux noisettes. Il pouvait voir le félin chez elle. Il serra la serviette autour de lui avec pudeur. Il l'avait embrassé sous ses draps, eu contre lui le matin, à son chevet malade ou en bouillotte dans son cou. Il l'avait appelé le matin, joyeux, alors qu'elle lui répondait d'un ton acide depuis ce même canapé.
Il nota les différences. Elle avait gardé sa veste et ses chaussures. Arrivée certainement depuis peu et comptait repartir. Il s'accrochait là-dessus. Se le répéta. Il nota la lettre froissé entre ses mains. Incertitude, impatience ? Il se sentit soudain curieux du contenu. Elle était venu pour ça.
Il voulu siffler quelque chose, mais les mots restèrent derrière ses dents. Il ne pouvait que la fixer avec un air de méfiance, mêlé à la surprise. Presque une crainte inavouée. Comme les hommes se méfie des sorcières. Mais maintenant Braxton le savait, il y avait pire. Il y avait les femmes-chat. Et il avait abandonné celle-ci sur la route dans l'espoir de mieux étreindre les siens. Braxton se rendit compte à quel point il redoutait de la revoir.
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Braxton débarqua dans le salon dans un cri strident.
D’ordinaire, le visage de Jinx se serait tordu en une moue horrifiée, et elle se serait rendue hirsute comme le font les chats, mais cette fois, elle ne cilla pas. Ses grands yeux noisette demeuraient figés sur son visage, sans se risquer à se brûler tout le long du reste de son corps. Rien ne l’intéressait vraiment, parce que ce qu’elle tenait entre les mains était ce pour quoi elle l’avait mis en garde tant de fois, et ce pour quoi il s’était obstiné à lui dire que ça n’existait pas les mauvais sorts jetés par les chats noirs.
Preuve en était que si.
Jinx cligna des yeux, levant un instant les iris sur la chaise suspendue dans les airs. La chaise réparée trois fois. Deux fois à cause de lui, à cause de ses crises, à cause de ses angoisses.
Une fois à cause d’elle, à cause de ses caprices, à cause de ses colères.
Pouvait-elle seulement se mettre en colère ?
Les iris noisette se fendirent à la façon d’un prédateur.
Il n’était pas revenu la voir.
Elle se sentait ridicule dans le grand canapé, ridicule dans ses grandes bottes et sous son cuir clouté qui ne protégeait rien, ni elle, ni les autres. C’était tout au plus une intimidation, l’air de dire si tu t’approches tu te piques, et Braxton avait fini par comprendre qu’elle mentait pas.
Qu’elle avait jamais menti, même quand elle ne disait rien, tout était criant, tout hurlait à sa place. Il avait juste pas voulu entendre.
Et maintenant, il voulait plus parler.
Plus lui parler.
Parce qu’il en avait assez entendu ou vu comme ça.
Les mots ça guérit pas les maux.
Les yeux de Jinx se baissèrent au moment où Braxton reposa la chaise au sol, son visage se tirant en une expression douloureuse.
Braxton n’avait jamais eu peur d’elle, mais semblait que le vent avait tourné. Maintenant, il réagissait comme tous ceux avant lui. Pourquoi est-ce qu’elle était venue déjà ? Pour se faire un peu de mal, encore ? Ça ne suffisait donc jamais.
Elle passa sa langue sur ses canines, pour en sentir la pointe délicate, avant de se lever.
Jinx s’était assise ; mais Kathleen finirait par partir, parce qu’il ne pouvait pas en être autrement.
Plus autrement.
Elle avait eu sa chance à une époque, de rester à sa place et de profiter simplement des petits déjeuners, mais ça commençait à faire longtemps qu’elle avait empiété jusqu’à la boulimie l’espace de cet homme et de sa famille.
Lentement, elle se pencha pour faire glisser la lettre sur la table basse sur lequel il l’avait tant de fois battue à la bataille. A lui hurler dessus. A lui gueuler dessus. A hurler de rire.
C’est fou ce que ça la rendait fébrile. Elle n’aurait pas cru - ou bien, elle aurait bien voulu croire du contraire.
Le contraire, oui, ça aurait été cool de ne pas s’être trop accroché.
Encore une fois.
« J’ai reçu ça, il y a deux jours. »
Elle le laissa ouvrir la lettre, alors que ses yeux glissaient ailleurs, ses iris noisette courant sur les murs.
Est-ce que ça va ?
Le manteau de cuir était toujours là, posé contre la porte.
Elle l’avait porté ce manteau.
Est-ce que Betty l’avait porté ce manteau ?
Est-ce qu’elle avait les épaules pour ?
« J’ai voulu te contacter par le gallion, mais tu n’as pas répondu, alors je me suis dis que tu m’excuserais l’intrusion. »
Sa voix, presque mécanique, débitait comme on récite une leçon apprise par coeur.
Il n’y avait pas besoin d’y mettre les formes désormais, puisqu’ils n’étaient plus rien qu’un tas de non-dits éclatés. Une constellation d’humeur, de culpabilité, de ressentiment. Elle pouvait le deviner. Jinx avait toujours eu le chic pour deviner ça. Un sixième sens félin, qui lui avait bien servi à naviguer même lors des moments les plus sombres de sa vie, même face à un Loup qui n’aurait fait qu’une bouchée d’elle et qui pourtant, l’avait aimé.
Le silence de Braxton avait un quelque chose de plus oppressant que les coups de Ryan.
Elle regretta de le penser, mais la réalité la broyait.
Jinx serra ses poings, alors qu’elle devinait que Braxton avait compris ce qu’il en retournait.
Dans le paquetage, la photo de @Fergus Clearwater et James Grey, toutes les deux subtilisées à deux endroits différents, avec juste à l’arrière la photo d’une maison brûlée par les flammes dont la façade s’était tout simplement écroulée.
A l’arrière de la photo du manoir éventré, un mot était inscrit, d’une écriture vive, qu’on devinait d’une main féroce :
[ TALION ]
Juste en dessous, on devinait le symbole de la Meute, dessiné à l’encre noire, sans une seule bavure. La personne, ici, avait pris le temps de s’appliquer.
Enfin, un petit billet avait été ajouté : « need help, kitty ? »
L’écriture était reconnaissable, différente de la précédente, pour être celle de Ryan.
KATHLEEN JINXED JONES
“And though she be but little, she is fierce.”
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FICHE DE PERSO
Elle brisa le silence et lui présenta une lettre. Elle mentionna le gallion. Il déglutit, repensant au chat ensanglanté, son dépôt à l'hôpital, les derniers puis... plus rien. Si Betty savait... si elle avait qu'il avait respecté cette promesse là en tout cas ( @Maeve Cynfeirdd). Son coeur battant s'envolait vers elle. Il regarda la lettre qu'elle tendait comme s'il aurait pu y mettre feu. La dernière fois que Kathleen avait joué aux messagères...
La lettre flotta en l'air et le trouva, comme s'il en avait été en effet le destinataire. La lettre s'ouvrit et dévoila un cliché photographique flou et mal cadré. @Fergus Clearwater en compagnie de @James Grey. Il fixa plus longtemps l'inscription "Talion". Puis le symbole de la meute. Comme si cela n'avait pas été déjà assez clair.
Son regard brûla. La dernière fois que Jinx était venu avec quelque chose, son appartement avait explosé, l’amour de sa vie avec, et la santé psycho que de son fils. Il savait ce qu'était le Talion. C'était étrange. Tout ce silence et maintenant un avertissement ? Il doutait que le loup se fut rassasié la dernière fois où son fils n'aurait jamais été relâché de la sorte.
Une chance qu’il se fut trouvé dans la planque où il aurait douter qu’elle fut vraiment elle.
Dans le genre malade mental, il avait plus de respect pour la sœur serpent. Elle en faisant pas des caisses comparé au baron du lupanar qui avait un franc mauvais goûts. Maintenant il dessinait le grand garçon ? Que faisait-il d’autre de son temps libre...? Des haïkus sur des cadavres...?
« need help, kitty ? » Son visage restait de pierre. Si ce dernier message s'adressait à elle, il était évident que c'était pour la conduire à lui.
- Encore messagère ? fit-il remarquer d'une voix rauque.
Il lui accorda un regard, le visage de pierre.
À en croire la lettre, Ryan commençait à être plus fou de lui que de Jinx.
C’était le retour dix ans en arrière, les premières fois où il la voyait. Quand il l’interrogeait directement chez elle, que le reste de l’équipe qu’on lui avait donné fouillait l’appartement et qu’il l’a regardait durement faire du café pour tout le monde. breuvage auquel il n’avait jamais touché. On buvait pas chez les meurtriers et les salopards, même offert avec le sourire de leur femme.
Il marcha vers sa chambre, muet et froid comme une tombe.. Il avait besoin de temps pour réfléchir. Et la présence de Kathleen l'en empêchait. L'appartement était sale mais il y avait eu des changements qu'elle avait du voir. Les gamelles du chats avaient disparu.
Il ferma la porte derrière lui, chercha des fringues à se mettre. Il
- Fais chier. jura-t-il entre ses bras qui encadraient sa tête. C'était ce qu'il voulait. Qu'ils paniquent tous. @Jameson Clearwater avait-il raison ? Est-ce que c'était l'inactivité qui les avaient mis à l'abri ?
Reinfield aurait pu le menacer avec n'importe quel innocent mais c'était plus amusant à ses yeux de s'en prendre à une famille. C'était un moyen d'atteindre Kathleen. Mais James était un Grey, qui avait le bras encore long et des partisans qui avait du passer dans le lit de feu Alvina Snakebark. S'en prendre à ce gamin lui paraissait stupide. Mais il n'avait jamais considéré le loup comme quelqu'un de particulièrement intelligent.
Des questions l'assaillaient déjà. Y avait-il déjà des morts ? Réponse évidente à une question stupide, il y en aurait à chaque fois que cette ordure expirerait.
Il sortit d'un coup en trombe, ouvrant la porte de sa chambre comme s'il s'était retrouvée sur le troittoir de la rue à lui vendre des calendriers postaux :
- Et ça date de quand cette merde ?
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Encore messagère.
La phrase tomba comme une douche glacée. Le genre qu’on balance pas après plus de dix ans de vie commune et de deux morts avortées. Kathleen releva sur Braxton un regard unique, étrange. Ses deux billes noisette semblaient lui poser une question, alors que ses lippes restaient froissées par la peine. Elle avait l’air un peu plus bête que d’ordinaire, du moins elle le voyait comme ça. Comme la petite idiote qui avait pensé qu’il fermerait pas la porte au chat des ruelles, malgré le danger, malgré la mort, parce qu’il lui avait dit qu’il... qu’il quoi, d’ailleurs ?
Jinx baissa les yeux, serrant ses petits poings sous son manteau de cuir. Ses dents s’enfoncèrent dans le tendre de sa joue, mordillant nerveusement l’intérieur de celle-ci, pour se retenir de dire des choses qu’elle pensait pas, de poser des questions dont les questions lui auraient sans doute tirer plus que de la peine.
Elle ne releva pas les yeux quand Braxton disparut dans sa chambre, pas même pour le suivre d’un regard. Au lieu de ça, la petite brune resta la tête enfoncée entre les épaules, la gorge asséchée et cette question qui lui tambourinait la tempe : pourquoi je suis venue ? Clearwater n’avait pas l’air de vouloir la voir. Il n’avait pas l’air de vouloir lui parler non plus d’ailleurs. Il avait été chaleureux quand ils s’étaient revus à Poudlard, la première fois de sa vie d’après.
Là tout de suite, elle avait l’impression d’être revenue à zéro.
A zéro d’il y a longtemps.
A zéro.
Comme si c’était elle, le zéro.
Le zéro de l’équation, le truc un peu inutile quand il s’agit d’additionner, le truc franchement chiant quand on veut le multiplier. Pas bonne à conjuguer, facile à soustraire.
Jones sentit ses yeux la brûler alors que sa gorge se serrait davantage, avec toujours cette nausée viscérale, ce truc au fond d’elle lui criant de s’en aller le plus loin possible, de se terrer et de ne plus jamais tenter de faire les choses biens, parce qu’au final, elle savait pas faire. Y avait qu’à voir. Elle le faisait chier. Il l’avait dit.
De la même façon qu’il lui avait dit qu’il la sacrifirait pour Nora ou pour Sean.
Même pour Betty.
Surtout pour Betty.
Même après le sang.
Même après...
Elle releva doucement les yeux alors qu’il la regardait soudainement, non pas comme une amie, mais... mais comme ce qu’elle était avant. Jinx, la source probable. Jinx, l’appât. Jinx.
Kathleen ravala sa salive - et un peu de son amour propre. Elle savait pas bien ce qu’elle avait attendu, mais Braxton s’en foutait du gallion, s’en foutait de tout ça. Restait que Fergus Clearwater était en danger, et peut-être les autres membres de sa famille.
A une époque, il aurait cherché des mois tous les canaux poisseux de Londres pour savoir si elle y était passée. Il aurait mit ses grandes bottes, son long manteau qu’elle avait porté un soir où il faisait froid, et il aurait dépatouiller la merde de la pisse de tous les trous à rats, juste par acquis de conscience.
Maintenant, Braxton Clearwater n’avait même plus d’acquis, ou de conscience.
Il était en pleine liquidation. Le premier truc à sortir, ç’avait été les gammelles du chat.
Le second truc, c’était elle. Elle le voyait bien.
Kathleen renifla, l’air un peu con.
« Je sais pas. »
La petite brune le fixa, et avant même de s’en rendre compte, d’un ton plein de rancœur, plein de hargne, comme agacée de la situation, elle s’entendit pour la première fois lui répondre comme s’il n’avait été qu’un énième flic pas poli, pas sympa :
« T’as qu’à demander à Fergus. »
Elle se redressa de sur le canapé, lui fit face un petit instant.
Avant elle se serait jeter contre lui, contente seulement de le voir là, contente de le sentir respirer.
Contente.
Elle n’était pas contente pourtant, ce soir. Ni contente du silence qu’il lui avait infligé au moment où elle avait été le plus seule. Ni contente de ce regard qu’il lui jetait, comme s’il avait déjà fait un trait sur elle et sur tout le reste.
Comme si elle n’avait jamais vraiment compté, elle, le zéro.
« J’ai reçu ça y a deux jours, c’est... tout ce que j’ai. »
L’offre de Ryan.
C’était tout ce qu’il lui restait.
Assez ironique.
La petite brune eut une grimace dégoûtée, avant de se reculer. Plus de gammelle pour le chat, plus de place pour elle dans le canapé. La planque était sale. Les meubles étaient couverts de poussière. Il avait laissé crever son affection pour elle - ou est-ce que c’est elle qui l’avait tué en lui mentant ? Elle aurait pu s’en vouloir encore, mais Jinx était fatiguée de s’en vouloir. Fatiguée de lutter pour toujours être aimée, pour toujours être serviable, être désolée.
Désolée de vivre ?
Elle sortit de sa poche le gallion et le posa sur la table basse.
Ses yeux la brûlaient davantage, mais elle s’accrochait.
Pas une larme.
Pas besoin de chialer. Est-ce que ça avait changé quelque chose dans sa vie jusque là ?
« Est-ce que tu penses qu’il voudra encore de toi ? »
« Va crever Jinx. »
« Va crever Jinx. »
Pas besoin de chialer.
« Tu ne m’as pas rendu ma baguette » souffla-t-elle, comme un chat demande à ouvrir la fenêtre pour pouvoir sortir, définitivement.
KATHLEEN JINXED JONES
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Kathleen le fixa, sans surprise, l'aire morne, sans âme, éteinte. Elle ne mit pourtant pas longtemps à lui répondre. Preuve que ça marchait encore sous cette crinière de cheveux fins.
Elle lui répondit, comme toujours, par son absence de savoir. Typique. Il soutint son regard, ne voilant pas son insatisfaction. Secouant imperceptiblement la tête au lieu de lever les yeux au ciel. Et le renvoya vers @Fergus Clearwater et Braxton se garda bien de lui dire que son neveu lui avait déjà raconté son escapade avec @James Grey. Elle se redressa, le défiant. De quoi ? Il n'avait jamais su. Il cru surtout qu'elle allait partir. Pourquoi donc s'était-elle levé autrement ?
Jinx ajouta qu'elle l'avait reçu y a deux jours. À son domicile. Un schrapnel s'excita en lui, se rapprochant dangereusement vers le coeur, se frayant un chemin directement en écartant les chairs. Avant de se reprendre. Bien sûr qu'ils le savaient, où elle habitait. C'était bien de là qu'elle avait été manipulée la première fois.
Elle le fixait, sa petite moue dégoûtée au visage, qu'il connaissait bien, pour avoir parlementé avec celle-là pour tout et n'importe quoi. Mange. Va te laver. Soigne toi. Dis-moi où il est. Mange. Dors. Dis-moi ce que tu sais. Soigne toi bordel de vouivre.
Bien sûr que c'était tout ce qu'elle avait. Jinx ne savait jamais rien ou ne pouvait rien dire. Mais essayait-elle ? Après des mois de silence elle avait fait ce chemin, l'avait attendu pour ça ?
La petite chatte brune sortit un objet de sa poche et l'abattit sur la table, le regardant avec défiance. Avec des yeux rouges de colère, brûlant qu'ils en assécheraient les larmes.
La rupture de leur accord. Le début de la descente, de l'obstination de Reinfield pour eux deux. À un époque, Braxton ne la croyait pas capable de se débrouiller dehors. Avait-elle ramper chez lui, après ? Après l'hôpital ?
Braxton porta la main à sa poche comme un réflexe. Son gallion. Il n'avait aucune foutu idée où se trouvait son gallion. Il n'y avait qu'une poignée qui était connectée au sien, et seulement au sien. Puis le souvenir lui revint. De sa femme, triste, de la douceur âpre de sa peau, de ses regards qui portaient déjà leur rupture.
"Betty." avait osé prononcer son prénom. Court, doux. "Beth." avait-il murmuré, "On retrouve Sean et j'arrête tout." lui avait-il juré aux portes du gouffre.
Et par tout, il avait entendu tout, la moindre ombre sur le tableau de sa femme. Et le sujet de leur dispute à la soirée de la remise des diplômes. La femme en robe de soirée noire et dorée, la femme "qu'il ne connaissait pas".
Il avait laissé le gallion dans cette table de nuit en juillet comme il aurait pu l'enterrer dans le jardin ou le jeter dans la mer.
Il fixa la pièce ensorcelée. Une promesse qu'il avait tenu. Comme celle qu'il avait faite en se mariant de respecter les désirs de se femme, qu'il avait respecté à son paroxysme en promettant de signer ces foutus papiers de divorce. Beaucoup de promesse, beaucoup d'inactivité ces derniers mois.
Elle réclama sa baguette. Il leva ses yeux sombres vers elle. Il aurait cru entendre le matagot miauler, quand il convoitait une boîte de viande qu'il passait sous le robinet de la cuisine. Ce miaulement sec et sans appel.
- Je l'ai donné à Jameson y a longtemps. répondit-il, sur la défensive.
Sourcils froncé en un air fâché, il aurait démenti à peu près tout. Tout ce qui aurait pu la faire reculer de deux pas de sa vie et de son existence. Kathleen, dans sa colère froide de félin, devint floue. Derrière elle il y avait la Porte. Sa porte. Celle-ci devint de plus en plus net, s'imposant à lui.
Il avait fait un feu sur la plage. Il avait cru voir un chat mais c'était qu'une ombre. Il avait peut-être hurlé dans le néant. Il avait maudit la femme-chat, puis il avait maudit Carron et Liam d'être mort avant de se maudire lui-même. Il avait considéré un moment cette baguette pourpre et puis...
- Non... souffla-t-il pour lui-même. Je l’avais mise dans ta ch-…. le mot de la fin disparu dans sa barbe.
Les mots étaient graves, sérieux. Tout comme il croyait à ses vieilles superstitions sorcières.
Premièrement cela sous-entendait qu’il avait pénétré sa chambre. Chose qu’il n’avait faite en dix ans. ll lui avait désigné une pièce, y avait mis une lucarne, avait récupéré des meubles, un futon qu'il avait mis par terre, parce qu'elle allait pas rester sur le canapé et que ça la faisait moins traîner devant son nez... Il avait fait ça, lui avait désigné comme étant "sa chambre" et il n'avait plus jamais de lui-même ouverte cette porte. Ni-même effleurer sa poignée. Elle avait tout fait par la suite, les meubles, les petits rideaux, les objets, les disques, qui avaient fini par migrer dans le salon...
Il pensait qu'elle l'avait récupéré il y a des mois. Qu'elle avait réfléchit comme lui et l'avait cherché là. Une lumière passa devant ses yeux. Elle n'avait pas remis les pieds là. Elle avait compris. Elle était revenu uniquement pour lui remettre son papelard plein de menace pour le prévenir.
Kathleen l'avait-elle senti à distance ? Bannie et haï du foyer du Clearwater ? Quels autres secrets renfermait le matagot ? Chat des secrets, chat porte malheur... Tout semblait drôlement lui convenir.
Ils avaient échangé brièvement. Il avait vu chat, il l'avait femme, battue et ensanglanté, il l'avait vu sourire et rire... et il lui avait dit que Sean était en vie en lui quémandant son aide. Il n'avait jamais vu sa réponse. Qu'aurait-elle pu faire ? Elle qui n'avait jamais rien pu faire pour elle-même ?
Elle avait sauvé Betty. C'est ce qu'on lui avait dit. Elle avait poussé le loup jusqu'à l'orphelinat, au commencement.
Braxton se demanda s'il n'avait pas fait une énorme erreur. Mais qu'aurait-elle fait, se demanda-t-il, elle qui n'avait rien fait de grand de gros, hormis ce poignard et se transplanage ? Aurait-elle pu trouver signe ? Le voir ? Empêcher le malheur ? S'introduire sous sa forme de chat auprès de lui et le rassurer ?
Braxton, sortit sa propre baguette. La remplaçante. Pas droite et sans vernis. Au lieu de braquer l'intruse, il s'assit sur le canapé. Il ferma les yeux, semblant rassembler ses pensées et souffla profondément. Il n'était pas évident de choisir un souvenir, en particulier assises auprès d'une des choses qui avaient fait tout volé en éclat...
Il pensa à la bague de fiançailles de @Yeleen Sô. Il songea au mariage que ses deux pouvaient avoir, quand bien même il trouvait ça bien trop tôt comme décision. S'il pouvait voir le visage béat de son fils, fou amoureux à en être aussi qu'on pouvait l'être à cet âge...
Un sourire finit par barrer son visage et il sentit la chaleur de cette pensée réconfortante. Un espoir auquel se raccrocher. Il murmura, puis ouvrit les yeux. Sa nouvelle petite chauve-souris l'attendait penchant adorablement sa tête de droite à gauche.
- @Fergus Clearwater... La Meute vous a cramé, faites attention. adressa l'ex auror à son neveu. @Jameson Clearwater, Fergus a attiré l'attention de la Meute. J'ai reçu des menaces, faites attention à vous. Je te laisse.... surveiller Sean de près....
Braxton enchaîna les membres de la famille, avec la même information, sans jeter un regard à la sorcière assise à côté de lui. Il restait une personne... Betty. Il hésita avant de changer de destinataire.
- Hey, Twining, je te serais reconnaissant de garder les yeux grands ouverts. Code rouge pour nous...
Il enverrait un message à Betty quand il serait seul et l'esprit plus tranquille. Prévenir l'elfe de maison suffirait pour le moment.
- James. Il soupira... Il avait pas envie de parler à Mangemort junior. La chauve-souris renifla et partir avec ce long soupir comme message destiné à son orgueilleux apprenti.
Braxton soupira... Aurait-il du sortir en trombe, céder à la panique.
- Deux jours...? répéta-t-il en fronçant les sourcils.
La dernière fois... C'était "deux semaines". Il hocha la tête tout seul.... Il lui jeta finalement un regard en coin, le visage las. Était-ce une manière de la remercier ?
Ces messages d'avertissement ne changeait pas grand choses à son avis, la famille était déjà sur le quivive... et les Clearwater était des chiens de guerre par essence... Le pire qu'il pouvait arriver c'était de téléguider Sean pour accomplir un massacre à Poudlard. Et le petit n'avait plus de magie.
Il jaugea Kathleen du regard. Elle était là, à côté de lui, alors qu'il lui avait promis de lui briser le moindre de ses os s'il avait pu sauver un cheveux de sa famille. Même pour quelqu'un qui prétendait ne pas tenir à sa propre vie... Il plissa les yeux.
Elle n'avait pas appelé, elle était venue. Elle n'avait pas attendu deux semaines, mais deux jours.
Il baissa les yeux, réfléchit. Il les ferma, las, mais continua de réfléchir... À cette histoire qui finirai tous par les tuer si elle n'arrivait pas à terme définitivement.
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FICHE DE PERSO
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Situation actuelle: DANS LA MERDE.
Dé utilisé: Dé Correct (60%)
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Témoins de l'Histoire:
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Les sourcils de la femme-chat se froncèrent. Jameson Clearwater ne lui avait rien donné. Enfin, si. Des leçons, encore. Un avis, moins tranché, plus posé, mais tout aussi incisif à bien y réfléchir. Jinx suivit du coin de l’œil le regard attiré de Braxton vers la porte.
Si les gamelles avaient disparues, au moins la porte était toujours là. Intacte. Ce qu’il y avait à l’intérieur relevait désormais du secret. Bientôt du passé. L’idée la blessait plus qu’elle ne voulait bien le croire, mais qu’est-ce qu’elle pouvait dire de toute façon ? Le supplier de la reprendre ? De la garder ? Non. Ce genre de chose ne l’avait jamais aidé.
Sans un mot, laissant Braxton à ses pensées, Jinx se rendit jusque dans la chambre. Sur le sol, ses bottes faisaient un bruit sourd qu’on ne lui connaissait pas, elle qui avait été si attachée à se déchausser à l’entrée, à faire en sorte que tout soit bien propre et bien rangé. L’appartement était un taudis sans nom.
La chambre, elle, était plongée dans la pénombre. Par la lucarne, on voyait la plage et son ciel bleu sombre, au ciel baigné par les étoiles. La penderie avait été ouverte - elle le remarqua avec aisance, parce qu’elle fermait avec attention tous les meubles qu’elle ouvrait. C’était en partie sa façon de ne jamais laisser de traces derrière elle. De faire comme si elle n’existait pas.
Parce qu’elle avait toujours su que sa seule présence auprès de Braxton était illégale.
Interdite.
Aux yeux de la loi comme aux yeux de la morale.
Sur le lit attendit un petit coffret en bois, dont elle sut aussitôt qu’il y avait à l’intérieur sa baguette en bois rougie, souple, comme son corps capable d’encaisser les coups sans jamais rompre. Elle l’ouvrit du bout du doigt, les yeux un peu tristes, parce qu’elle n’avait jamais été capable d’en faire usage face à Ryan.
Elle avait acheté cette arme à Londres, dans une petite boutique où on le lui avait fait faite sur mesure. Une baguette pour protéger. Une baguette pour aider.
N’avait-elle jamais été qu’une nuisance au final ?
Elle ne la méritait pas.
Ce n’était jamais qu’un prétexte de plus.
Les yeux un peu rougis, Kathleen observa les recoins silencieux de l’appartement. Dans son dos, Braxton parlait, et la lueur argentée qui brillait à peine derrière elle lui indiquait qu’il envoyait des messages aux principaux concernés.
Elle ressortit la baguette au poing, dans un silence pesant.
Quand son regard croisa le sien, il fit une pause - elle en fit une aussi. Jinx devait partir. Elle avait récupéré sa baguette. Rendue son gallion. Y avait plus de place pour plus. Plus de place pour elle ici. La chambre allait disparaître maintenant qu’elle l’avait ouverte. Elle ravala sa salive, douloureusement, alors qu’il avait l’air tout aussi perdu qu’elle.
Sous sa veste de cuir, ses doigts se firent nerveux.
Elle devait partir.
C’était mieux pour tout le monde.
Pour lui, surtout.
« Deux jours, oui. »
Jinx marqua une pause, pendant laquelle il la jaugea. Elle se demanda s’il envisageait de la mettre en petits morceaux comme il le lui avait promis, peut-être dans l’espoir qu’envoyer un message pareil allait mettre un terme à l’obsession du Loup. Elle-même ne savait pas vraiment pourquoi il s’accrochait à ce point, surtout après presque sept mois de silence.
« J’ai pas... répondu, à son mot » marmonna-t-elle, même si c'était tout ce qui lui restait désormais. Le soutien indéfectible de Ryan - si ça c'était pas amusant.
Elle avait répondu présente pour libérer @Sean Clearwater, parce qu’elle savait qu’il ne lui ferait rien - ou presque. Il avait bien été capable d’atrocités par le passé, mais contrairement aux Clearwater, il ne lui laisserait jamais le luxe d’en mourir, et ne la forcerait jamais à faire ce qu’il désirait d’elle. Parce que c’était plus excitant de la briser jusqu’à que le choix s’impose de lui-même.
Il avait réussi.
En partie.
Elle n’avait plus Braxton.
Elle n’avait plus envie.
« Je finis l’année, à Poudlard, puis je partirais. J’ai assez d’économies de côté. Je - c’est trop dangereux, pour les élèves, que je reste là-bas. »
Jinx ne savait même plus vraiment s’il allait être rassuré ou pas. Après le séminaire, c’était lui qui avait dit de rester, pour être protégée. Après les menaces de Ryan, c’était lui qui était venu pour lui dire de déguerpir. Elle était gênante, dans le passage. @Jameson Clearwater devait le penser et prier chaque soir pour qu’elle disparaisse de Poudlard ; de ses yeux, c’était déjà fait, puisqu’elle passait depuis l’été dernier tout son temps ou presque qu’au niveau des enclos de Poudlard, ne prenant même plus la peine de prendre le repas avec les autres professeurs.
Elle remplissait tant bien que mal son rôle de Directrice de Poufsouffle mais même Manhyar avait commencé à la trouver plus palote, moins avenante. Elle s’enfonçait dans la bourbe, et elle n’y pouvait rien. C’était comme se retrouver au milieu du Marais des Chagrins.
« @Nyx Lawrence prendra ma relève, ça ne fera pas de vague. J’irai ailleurs, peut-être dans un autre pays, je sais pas encore. Il me suivra, c’est presque sûr. Comme ça, vous pourrez souffler. Comme ça, tu seras tranquille. Et moi, je verrais du paysage, un peu. »
Avec Betty.
Avec @Sean Clearwater, s’il était désormais réparé.
Avec toute sa famille.
Elle, elle aurait encore un peu de chemin à faire, mais au moins, elle ne serait un poids pour personne. Jinx détourna le regard ; ses yeux ne brillaient pas, elle n’avait pas l’air triste. La peine avait muté en autre chose, en un sentiment plus rance mais plus plat. Une forme de lassitude, de mélancolie - non, de résignation. Plus envie de se battre. Elle se sentait de toute façon fatiguée depuis quelques mois, et ce n’était pas qu’une histoire de médicament ou de contre-coup d’un traumatisme post-je-sais-pas-quoi.
C’était fatiguée, autant que Braxton Clearwater devait l’être de l’avoir encore à fouler le plancher de sa planque, là où il aurait dû porté sa solitude seul, et pas avec elle. Surtout pas avec elle.
Elle fit quelques pas, pour traverser seulement le salon. Sa main se tendit vers la chaîne hi-fi. Bruce Springsteen attendait encore, elle pouvait voir le disque à l’intérieur. Elle appuya sur le bouton pour éjecter ce dernier, dans un bruit métallique.
« Je suis désolée Brax’ », murmura-t-elle, mais le silence était si pesant que cela sonnait presque comme un cri au milieu d’eux deux.
KATHLEEN JINXED JONES
“And though she be but little, she is fierce.”
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Elle confirma que la lettre était récent et surtout, affirma ne pas y avoir répondu. Braxton ouvrit les yeux et la considéra. Elle était là, debout, sa baguette à la main, impérieuse sans le vouloir, comme tous les chats cela dit... Son cuir et ses bottes aux pieds, sur le départ, ou lui promettant.
Puis soudain, elle lui annonça son départ. Braxton cilla, surpris par la nouvelle. Il se leva du canapé, lentement, l'écoutant avec attention.
- @Nyx Lawrence ? répéta-t-il, à la mention de son très ancien collègue et ami.
Kathleen avait connaissance de son futur remplaçant, mais n'avait aucune idée à quel point celui-ci aurait pu lui donner des mines d'informations sur l'ex-auror. Il l'avait défendu à son procès en interne... et vis et versa... Il écarquilla les yeux à ce nom, fantôme du passé qui revenait.
Mais ce n'était rien. Il déglutit lorsqu'elle arriva à sa conclusion. L'idée qu'elle parte était étrange. C'était tou ce qu'il avait essayer de la pousser à faire, en lui trouvant du travail à droite et à gauche. Il ne l'avait jamais envoyé en dehors des îles brittaniques. Ça ne lui était jamais venu de l'envoyer au Portugal ou en Suède... Comment pouvait-elle être sûr qu'il le suivrait ? En quoi était-ce une bonne nouvelle pour elle ? Il rumina la nouvelle, réfléchissant sans jamais trouver de réponse. Il croisa ses bras autour de lui, masquant son malaise.
Il baissa les yeux. Avala les excuses qu'elle lui servait sur un plateau. Il y a des jours où il lui aurait renvoyé à la tête, ses excuses, tout. Braxton ne dit rien, inspira, faisant le tri dans tout ce que remuait sa présence. Il ne l'avait jamais cru capable de grande fantaisie, et là, après avoir dégotté par elle-même un travail dans l'une des plus grandes université de sorcellerie, elle venait lui annonçait qu'elle avait presque un billet d'avion vers une destination dont elle se fichait.
Braxton finit par ouvrir la bouche, et ce n'étaient pas les mots qu'il escomptait qui sortirent en premier.
- Sean a essayé de me tuer deux fois. Et, la dernière fois que je l'ai vu, il parlait comme lui... Son regard se perdit dans le vague de ce souvenir douloureux, où il avait eu peur. Il avait fait virer son fils de la liste des personnes accréditée à visiter Betty dans l'heure, malade à l'idée qui l'exista une chance minuscule qu'une information passe entre les deux. Qu'il s'agisse d'un jouet à distance ou d'une porte...
- Il voit quelqu'un en mars, j'espère qu'après ça, ce sera fini pour lui... Il a trop donné. dit-il à haute voix, invoquant un espoir fou. @Sean Clearwater était le meilleur des gamins, le meilleur des fils et ne méritait pas ce qu'il lui arrivait. Et lui était là impuissant, priant pour que @Jameson Clearwater et @Luke Korrigan gardent un oeil sur lui et que rien n'arrive à la petite @Yeleen Sô.
Il marqua une pause évoquant pour la première fois vraiment ce qui c'était passé. Leur faute à tous les deux, si on pouvait dire. Il eu du mal à la regarder dans les yeux. Par sentiment de culpabilité personnelle surtout.
- La petite de Bugsy a été placée en famille d'accueil, à Loutry-saint-Chapsoule. Batilda m'a assuré qu'elle était bien et je suis allé vérifié.
Il n'en avait jamais reparlé. Au moins un gosse dans cette histoire en avait réchappé. Il baissa les yeux. Les laboratoires Flemming regardent pour ses yeux... souffla-t-il. C'était le genre de maladie à traitement expérimental qui les intéressaient. ( @Aena Nightingale) La petite oscillerait toute sa vie dans les services médicaux de toute évidence.
- Je sais que tu es désolée... lâcha-t-il enfin. Lui en était malade et en avais assez. Son sang bouillait, appelait vengeance.
- Kathleen... l'interpela-t-il à voix ... je suis désolée, que tu ais été toute seule après... lui renvoya-t-il la balle, sincère et assez piteux. Il espérait qu'il y avait eu quelqu'un d'autre. Qu'elle avait trouvé un autre refuge. Elle ne pouvait pas compter que sur lui dans ce monde ?
La question revenait, titillante et l'enroulait comme un serpent menaçant de mordre. Il voulait savoir, mais n'osa pas la poser. Les bras croisés, le regard fuyant, mais passez longtemps pour ne pas la laisser filer, il ruminait. Elle le savait. Elle le connaissait.
La question, lui brûlait les lèvres et envoyait dans le vent toutes les autres. Orgueil ou manifestation d'un ego purement masculin, sentiment de trahison puéril... ?
- Kathleen ? l'interpela-t-il, pour ne pas qu'elle franchisse la porte avant d'avoir répondu.
Il voulait savoir. C'était de loin le plus gros des problèmes, n'était même pas le plus petit des dangers... mais c'était en tout cas le plus gros des mensonges.
Bras croisés, mal à l'aise, ça avait été presque une épreuve. S'en prendre à elle et la menacer l'insulter quand il avait cru sa famille en danger avait été des plus simple. Lui demander pourquoi... lui prouvait à lui-même qu'il avait été incapable de changer depuis... depuis qu'il avait adressé la parole à une femme qui n'était ni sa mère ni sa soeur..
- Pourquoi tu m'as...? demanda-t-il, mal à l'aise, mais voulant savoir.
Kathleen avait sans doute remarqué qu'elle n'avait été ajouté à aucun registre, qu'il l'avait caché à Jameson en arrivant à l'hôpital, avec son chat dans les bras enroulé dans son blouson.
Une tromperie, c'était bien comme ça qu'il l'avait vécu. Mis en faute sans le savoir. Kathleen en avait vécu des vertes et des pas mûres, alors peut-être que pour elle, ce n'était rien de s'introduire dans son intimité, de lui arracher sa confiance et ses sourires amoureux sous une forme contre laquelle il ne s'était douté de rien.
C'était salaud demander, alors qu'elle aussi aurait pu lui demander des comptes. C'était la donnée qui faisait pencher la balance, cette confiance trahie, ces dix ans ré-inspectés à la loupe sous le filtre du mensonge. Petit gars stupide et sensible qui se fait trop bien avoir... Dire qu'elle lui en avait ramené un de chat.
- Pourquoi tu m'as trompé, comme ça...?
Pourquoi tu m'as pris pour un con ? Pourquoi tu m'as laissé t'aimer, te sourire, te parler, t'accueillir sur moi sans savoir que c'était toi ?
C'était sans doute le pire moment pour lui demande avec tout ce qui traversait potentiellement leur vie. Mais cette pointe de colère mué en tristesse sourde ne parvenait pas à se taire. Il trouvait des explications à tout, sauf à ça.
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A la mention de @Sean Clearwater, Kathleen baissa les yeux. Elle avait très envie de tordre ses doigts, de les briser, seulement pour faire taire cette culpabilité qui soudainement lui broyer l’abdomen. Au lieu de ça, elle ravala sa salive, glissant un regard qui faisait semblant de chercher la pochette du disque. Récupérer la preuve. La faire disparaître.
« Il est venu me voir. Il était désespéré. Assez désespéré pour me demander de l’aide... non, assez désespéré pour croire que j’puisse l’aider. » Elle se pinça les lèvres, sa gorge la brûlait. Pourquoi est-ce qu’elle le lui disait ? Elle devait partir.
Mais si elle devait partir, elle n’avait peut-être plus besoin de se taire ? Après tout.
« Je lui ai dis de s’en tenir à l’essentiel, à sa famille. Contrairement à son père, il m’a donné l’impression d’écouter... C’est un gamin extraordinaire. Il ira loin, quand tout ça sera fini. Je suis certaine que le guérisseur va réussir. »
Elle inspira profondément, avant de glisser un oeil sur Braxton. Sur ses yeux qui hurlaient tout ce qu’il ne disait pas, sur sa propre culpabilité qui voilait le brillant de ses iris. Kathleen rangea finalement le disque dans sa pochette.
Pourtant, elle s’arrêta quand Braxton parla de la gamine de Bugsy.
Maintenant qu’elle y pensait, Bugsy n’était jamais revenu. Il avait... comme disparu ? Elle balaya l’idée, avec un sourire simple, heureux d’apprendre que quelqu’un allait veillé sur elle, que quelqu’un allait prendre soin d’elle. C’était le plus important. La famille. Et plus le temps avait passé depuis l’attaque, plus... plus elle y croyait, plus cette pensée devenait entêtante sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi ou comment. Elle n’avait jamais ressenti une envie de connaître son passé ou ses parents - elle s’était faite à l’idée de ne pas être désirée, d’avoir été vendue, et puis quelque part, qu’avait-elle à dire trente ans plus tard à tout ça ?
Mais après la tragédie de l’été 2022, il y avait eu comme un déclic. Quelque chose qui s’était allumé et qu’elle ne saisissait pas vraiment. Elle n’allait pas l’apprendre à Braxton en revanche. Lui portait déjà assez comme ça le poids de tous les non-dits et de tous les ratés de son existence. Il le lui avait assez murmuré comme ça à même son pelage, certains soirs où c’était trop lourd à porter.
Kathleen hocha légèrement la tête, prenant d’abord le chemin vers la porte avant de s’arrêter. Braxton était désormais sur sa droite, quelque part dans son dos. Elle, là, plantée au milieu du salon, la table basse juste derrière les mollets, même si elle avait l’impression qu’on venait de lui scier les genoux.
Ses deux billes noisettes se posèrent lentement sur le Clearwater alors qu’elle tournait la tête vers lui, son petit myocarde s’affolant, furieux, dans sa poitrine au même moment.
Seule après.
C’était peu dire.
C’était même pas tout à fait ça.
Elle était seule. Elle l’avait toujours été.
Elle aurait pu le lui crier, le lui vomir même, tant cela lui tordait le bide, tant c’était presque un poignard de plus qu’il lui enfonçait dans le corps. Mais cette vague haineuse, ce dédain soudain, s’estompa dans la minute. Pas plus de soixante secondes plus tard, et le soufflet était avalé, dégusté, oublié. Parce qu’elle n’avait pas vraiment le droit de lui en vouloir, non ? Et elle l’avait toujours su. Elle le savait.
Kathleen souffla par le nez, ses yeux se fixèrent sur la porte. Elle avait presque l’impression que cette dernière le lui disait : viens, viens, prends ma poignet et sors toi de là, tu ne peux plus entendre le reste, vous vous êtes tout dit. Ou presque ?
Braxton était désolé, c’était déjà beaucoup. Désolé d’avoir passé du temps à sauver sa famille, à sauver sa femme, à sauver son fils.
« Laisse tomber, c’est pas grave, je comprends » souffla-t-elle en retour, comme pour essayer d’alléger un peu le poids de sa veste sur ses épaules.
Si elle le disait aussi sincèrement, ça ne pouvait qu’être vrai, non ? C’était comme tous les mantras, à force de le dire, ça devait forcément devenir vrai, non ? Comme toutes ces prophéties auto-réalisatrices, rabâchées jusqu’au point de devenir la réalité.
Elle eut presque envie de rajouter j’ai l’habitude, mais elle se garda bien de le faire.
Ses pieds avancèrent de trois nouveaux pas avant que la voix de Braxton ne l’interpelle de nouveau, l’encrant de nouveau dans l’atmosphère pesante de la planque. Cette fois, elle releva le visage, jetant un œil par dessus son épaule pour le voir. Le voir hésité, le voir mal à l’aise sous sa veste, le voir...
La question tomba comme un couperet.
La fameuse.
L’attendue.
L’explication.
Elle se revoyait vingt ans en arrière, à genoux sur le sol, les deux mains tendues. La règle en fer s’abattre sur ses ongles, jusqu’à parfois les faire sauter, les décoller de sa chair.
Une pour l’omission.
Deux pour le mensonge.
Trois pour la concupiscence.
Quatre pour l’envie.
Cinq pour l’orgueil.
Six pour...
Les pieds de Kathleen se tournèrent lentement, alors qu’elle pivotait de profil, la tête penchée, l’air un peu ahuri peut-être. Pourquoi ? Mais avait-elle eu le choix ? La fenêtre de tir avait été trop fine, trop subtile, et elle ne l’avait pas saisi.
« J’ai essayé de te le dire. »
Ses bras pesaient une tonne, ou était-ce le manteau ?
Ou juste le poids des mots ?
« Au début, j’ai cru que tu savais et que tu te moquais de moi. Puis après, c’était déjà trop tard, parce que... parce que tu parlais au matagot, plus qu’à moi, et si je te l’avais dis, tu m’aurai jeté aussi sec, parce qu’on se connaissait pas, parce qu’on n’était rien, et que tout est allé trop vite, j’ai même pas eu le temps de... »
Elle enfonça ses doigts dans ses cheveux sombres, les serrant, sentant poindre une douleur dans sa tempe droite.
« Plus le temps passait, plus tu l'aimais ce chat, plus ce que je faisais devenait grave et moi... et moi, j’ai essayé, j’ai vraiment essayé de... de te le dire, mais t’étais trop con, tu voyais rien, tu t’accrochais chaque fois plus fort à ce putain de matagot dès que je le niais, et t’étais triste quand je le faisais disparaître, et, et moi j’étais, je... »
Elle inspira profondément, les yeux cette fois mouillés par la peine et peut-être aussi par l’envie.
Madame Langley avait raison.
Elle n’était qu’une traînée.
Une traînée.
« Et moi je suis qu’une pauvre fille. »
Elle se mordit l’intérieur de la joue, les larmes roulants, mais elle n’avait pas l’air triste.
Seulement dégoûtée par elle-même.
Elle secoua la tête avant d’ouvrir la porte, la gorge serrée, essuyant rapidement ses joues du revers de la main.
KATHLEEN JINXED JONES
“And though she be but little, she is fierce.”
“And though she be but little, she is fierce.”
INFOS
FICHE DE PERSO
Désespéré ? Non ! Au contrainre ! Plein d'espoir.
Kathleen n'avait pas idée de ce qu'elle lui livrait. Son fils était allé la quérir pour son aide. Sean croyait encore qu'il existait un moyen pour lui. Braxton expira d'un coup l'air contenu dans ses poumons, la nuque ployant sous l'enclume qu'elle lui enlevait sans le savoir.
Kathleen prit des airs de messie. Madonne devant ses yeux, il sentit jusqu'à ses genoux trembler. Braxton était persuadé qu'elle aurait senti la moindre présence du parasite dans son esprit. Et Reinfield aurait-il résisté à se cacher d'elle s'il en avait eu l'occasion ? Braxton n'y croyait pas un seul instant.
Il souffla, semblant de revenir d'une course épuisante. @Sean Clearwater avait toujours une place qui lui était réservé dans sa propre tête. Son fils avait encore quelques prises auxquelles s'accrocher et donnait ainsi espoir à son père. Loin des yeux près du coeur. Il serra ces nouvelles contre son coeur, lui faisant miroiter le prochain mois à passer à attendre sa prochaine rencontre avec son fils... le jour du rituel....
Oui. Extraordinaire. affirma-t-il, le coeur au bord des lèvres. Si seulement ses mots avaient pu voler jusqu'à @Sean Clearwater et s'imprégner dans son coeur.
Contrairement à son père, il m’a donné l’impression d’écouter...
Ils se décochèrent un regard un instant, plein de non dits et de parole contenues. Braxton accepta la pique sans rien dire. Les certitudes de Kathleen... avaient déjà été démenties par le passé. N'avait-elle pas déjà menacé directement son ex compagnon si celui-ci sévissait encore ? S'il n'aurait pas parié sur ces prédictions Braxton voulait croire en une chose : ces cauchemars nocturnes et sa peau qui se hérissait à sa seule pensée.
Kathleen fit quelques pas vers la porte, cherchant à se libérer de cette conversation et de cette endroit. Sa question l'arrêta net. Si les mots étaient hasardeux et imprécis.La femme-chat comprit très bien, pertinemment bien, où il voulait en venir. Elle le regarda, en silence, l'expression de celle à qui on reprochait un crime qu'elle ne pouvait nier.
Troublée, elle se retourna pourtant.
Braxton ne s'attendait pas à une réponse immédiate, elle qui tournait sans cesse autour du peau, se faisait aussi imprécise qu'évasive, pire que lui au travail. Pourtant, elle eut une première réponse.
« J’ai essayé de te le dire. »
Il ne mordit pas à l'hameçon de la colère. Il n'en eut tout simplement pas le temps. Il s'attendait à des silences aussi troublés qu'étranglés, Kathleen se répandit dans une explication en cascade. Les premiers mots annoncèrent la pluie, ils furent sous l'eau de ses explications.
Kathleen lui prouva qu'elle avait eu tout son temps pour réfléchir à sa réponse, à cette question qu'il avait tourné et retourner sans être jamais sûr d'avoir l'occasion ou les tripes de la poser.
En y repensant contrairement à elle, tout lui avait paru long. Il avait été surpris de le voir toujours traîner un an, deux ans, trois ans plus tard... Maintenant qu'il y réfléchissait ça avait été long. Très long.
C'était certainement lui qui avait commencé à engager la conversation avec lui. Le chat. À le surprendre dans la cuisine, à manger sa viande... À le traiter comme un matou perdu, un petit soubresaut de la vie. Quel chat pouvait se retrouver dans une maison incartable ? Il s'en était amusé pendant des années, sans jamais vouloir voir qu'il l'avait tout simplement fait rentré. avec Jinx. La sorcière-chat.
«...t’étais trop con, tu voyais rien, tu t’accrochais chaque fois plus fort à ce putain de matagot dès que je le niais, et t’étais triste quand je le faisais disparaître, et, et moi j’étais, je... »
Il se souvenait très bien de ces soirs de tempête où il avait été jusqu'à sortir dehors pour chercher le chat, sous les protestations furieuses de Jinx. "T'as pas de coeur" lui avait-il lancé dédaigneusement avant de franchir la porte, faisant fi de ses résistances et de ses objections. Il n'avait pas oublié ses regards haineux quand il appelait le chat en faisant tinter des croquettes dans une gamelle, appelant "minou" dans tout l'appartement. Pas de compassion cette fille, qui devait pas aimer les bêtes...
« Et moi je suis qu’une pauvre fille. »
Braxton inspira et déglutit, son visage de pierre fissuré il y a bien longtemps.
En effet cela n'expliquait pas qu'elle était allée jusque dans sa chambre. Qu'elle s'était glissé sous ses draps, sous ses doigts, et qu'il avait fini par attendre ses moments puis les accueillir comme quelque chose de normal. Il essayait de se souvenir... Qui d'eux deux avait commencé cette histoire ? Il se souvenait du chat dans la cuisine, du chat feulant dans un coin, chat explorant l'appartement en reniflant ses moindres recoins. Alors qu'elle, était enfermée dans sa chambre... Est-ce que c'était lui qu'il avait embarqué un soir, qui lui avait fait signe de venir ? Le chat avait d'abord accepté de s'endormir près de lui sur le canapé, de manger avec lui puis... Puis il n'aurait su dire. Est-ce cela avait une putain d'importance ?
Kathleen en savait des choses, et devait se souvenir bien mieux que lui de ce qu'il avait pu lui souffler à la faveur de la nuit et de la fatigue. Tout ses secrets qu'ils avaient soufflé, les confidences qu'ils pensaient scellé dans l'esprit d'un chat un peu magique, d'un matagot, gardien des secrets. Mais quel con à croire encore aux fées. Braxton s'était senti mis à nu. Ce même sentiment le gagnait de nouveau à cet instant devant elle. À poil, sans secrets, sans grand fossé, barrière à mettre entre lui et elle. Elle lui avait fait croire, avec brio à cette double relation, si sincère.
- Kathleen. l'appela-t-il une dernière d'une voix profonde et grave.
Derrière la porte, il n'y avait que ce cagibi étroit, sans fenêtre, sans autre porte, par où elle s'enfuirait et ne reviendrait pas. Il en avait rêvé de ce moment, l'avait souhaité. Il avait même du lui demander dans des éclats de colère, au début. "Prend la porte et casse-toi" puisqu'elle savait rien faire d'autres. "Va le retrouver..." Puis la nuit, le chat avait laissé la cuisine et l'avait entendu dire ce qu'il pensait vraiment d'elle.
Sans jamais, jamais lui montrait ce qu'elle savait.
La performance aurait été impressionnante, s'il n'avait été le pauvre con de cette histoire.
Il remonta vers elle un regard qui avait traîné au sol.
La requête allait paraître étrange.
- ... j'ai besoin de voir... avoua-t-il, soutenant son regard, sinon elle allait prendre la fuite.
Il ne l'avait jamais vu faire. Il avait du mal à calquer leurs deux images bien. Il n'y avait pu rien pour infirmer ce mensonge qu'il avait aimé, Il en ressentait le besoin, comme pour faire un deuil. De ses deux yeux noisettes clairs, comme deux boules de lumières qui absorbaient le soleil dans le noir.
Il ne lui en avait pas demandé souvent des choses à Kathleen. Quoique sous un autre angle, il avait passé son temps à faire ça : mange, dors, soigne-toi, arrête de faire la gueule, dis-moi tout ce que tu sais... avant de ne plus rien dire et de la laisser vivre simplement. Il ne lui avait jamais demandé de service personnel, ne lui avait jamais demandé de sortir pour aller chercher telle choses, jamais demandé de cuisiner un repas...
Il voulait se débarasser de cette sensation brûlante et humiliante d'avoir été le dindon de la farce, le cocu de la pièce de théâtre, ce mec stupide dont l'aventure devient une blague à succès dans les bar après minuit.
Il avait besoin de le voir de ses propres yeux. Pour que la dernière infime partie de lui réalise enfin.
- J'ai besoin de voir. lui demanda-t-il, pas implorant, mais pas très loin d'une prière lancée au vent.
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