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The Loneliest

Kathleen J. Jones
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Kathleen J. Jones
   
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THE LONELIEST

feat.  @Braxton Clearwater

De nouveau ce fichu silence.

Kathleen détourna le regard alors que sa gorge était serrée, qu’elle sentait presque le chat à l’intérieur y gratter, avec toujours cette envie de fuir. La petite brune fronça doucement les sourcils, en se disant qu’elle aurait mieux faire de déguerpir que de lui répondre. La fuite, il n’y avait que ça de vrai, surtout quand la situation était comme celle-ci.

Elle se pinça les lèvres avant de poser une dernière fois son regard sur la silhouette accablée de Braxton Clearwater. Fut une époque, elle se l’imaginait implacable, une véritable force de la nature, toujours en mouvement, toujours sur le qui-vive. Un roc que la tempête n’aurait pas pu faire bouger. Les années passées l’un à côté de l’autre lui avaient pourtant prouvé tout le contraire. Kathleen le savait juste, le savait sensible, et comme tous les êtres sensibles, il était également pudique.

L’avait-elle déjà vu aussi triste ?

Alors qu’elle allait baisser les yeux une dernière fois, emportant derrière ses paupières cette image avant le tomber le rideau, la voix rauque du Clearwater la rattrapa. Ses yeux aussi, ses iris plantées en elle, l’épinglant presque contre le mur, d’un air de dire tu ne partiras pas avant de m’avoir écouté. Et elle, docile, servile, sous son cuir trop épais pour ses épaules trop frêles, l’écouta sans arrogance, sans mépris, comme on recueille les derniers mots d’une âme prête à disparaître.

Ses joues pâlottes se piquèrent d’un fard. C’était presque comme s’il lui demandait de se déshabiller. D’ôter sa peau d’humaine, pour lui dévoiler ce qu’elle avait jusqu’à maintenant garder seulement pour elle. Combien savait vraiment qui elle était ? Ses billes noisettes se plantèrent sur ses pieds alors qu’elle sentait un vertige en elle, une sensation désagréable, comme quand on cherche à s’ôter quelque chose de la peau.

Devait-elle ?
Elle lui devait bien.
Pouvait-elle ?
C’était devenu de plus en plus difficile, avec le temps.

De plus en plus difficile, de plus en plus douloureux, comme si son corps s’était mis tout seul des barrières, des interdictions. Réactions post-traumatiques, blocages psychosomatiques - il y avait des tas de mots pour ça, mais aucun remède. Se laisser le temps de guérir l’esprit pour que le corps aille mieux.

Kathleen se pinça les lèvres, alors qu’elle posait un regard fatigué sur ses petits poings serrés. Elle relâcha doucement la tension dans ses épaules.

Elle lui devait bien.

Elle inspira profondément et alors, la tête légèrement penchée en avant, comme une enfant s’étant faite disputée, Kathleen se laissa doucement aller. Sans un craquement, sans un bruit, sa silhouette menue fondit, se rapetissa, et ses longs cheveux noirs devinrent bientôt un pelage long, d’un doux angora aux reflets corbeau.

A la place de la sorcière, ne restait plus que son âme-félin. Une petite chose fine et fluette, à la longue queue en forme de plumeau. Il garda un long moment la tête penchée en avant avant d’enfin quérir le courage de relever les yeux sur Braxton. Ses deux grandes billes noisette le fixèrent ; il n’y avait besoin d’aucun mot pour comprendre que la petite chose, toute faite de griffes et de poils, était profondément peinée.

Mais elle le lui devait bien.

Il l’avait déjà eu dans les bras, enroulée dans un blouson qu’elle n’avait pas gardé.

Il l’avait déjà eu dans les bras, et il avait eu son sang sur les mains.

Le chat observa dans un silence pesant le visage blafard du Clearwater et alors qu’il fit un petit mouvement, la petite chose eut un sursaut effrayé. Son poil s’hérissa alors que Jinx allait chercher refuge sous le meuble le plus proche, à savoir sous une partie de la cuisine. La chatte rampa quelques instants jusqu’à se sentir loin de tout et y resta, sentant son myocarde frappait brutalement dans sa poitrine.

Elle ferma un instant les yeux, pour respirer seulement, mais il n’y avait sur le sol que l’odeur suffocante de la poussière. Kathleen grimaça mais se fit violence pour les rouvrir de nouveau, s’accrochant à la réalité autour d’elle : il n’y avait ni enfant ni animal avec elle, elle était seule, et c’était pour le moment la chose la plus satisfaisante qu’elle pouvait vivre.

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KATHLEEN JINXED JONES
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Elle hésita. Une panique passa sur son visage, ombrageant son regard, rougissant ses joues. Il ne cilla pas une fois, l'empêchant comme par un sortilège de prendre ses jambes à son cou. Une seule faveur. Braxton se débrouillait pour ne choisir que celles qui lui coûtaient le plus.

Kathleen, ploya la tête, semblant abandonner. Braxton se tendit. Se prépara à ce qu'il pensait voir. Ce qu'il espérait ne pas voir. Le cuir et les bottes se ramollir jusqu'à devenir sa vraie peau, et la sorcière fondit devant lui.

En un instant il fut face à chat angora noir.

Pas n'importe qu'elle chat... Il en connaissait les traits de sa queue en plumeau, ses longues moustaches qu'il s'était un jour amuser à compter juste pour l'agacer.

Son chat.

Son matagot.

Son gardien de ses secrets.

Une petit chose honteuse à poil long, qui de son regard fixait le sol. Braxton n'eut plus conscience de sa respiration. Son souffle et son coeur l'abandonna. Il ne manquait qu'une chose, que Kathleen finit par lui offrir. Deux grandes lunes qui renfermaient le soleil.

Sa respiration trembla. Ils étaient là, tous les deux comme nu face à l'autre. Plus de non-dits, plus de mensonges avaient-ils dit. Sans en avoir conscience, c'était dans la déchirure qu'ils avaient réussi.

Son visage avait du trembler. D'un expression qu'il aurait été incapable de définir. La bête à malheur, ou plutôt la femme-bête fila se cacher sous la table basse. Tremblante.

Le langue de plomb regarda un instant la table comme s'il pouvait voir à travers le bois. Tous ses écarts, tous ses sauts, ses feulements. Il réalisait bien face à elle, que rien n'avait été joué. Cela aurait été un léger baume sur son coeur, si toutefois il avait senti le sien. Dans son mensonge, elle avait été paradoxalement honnête.

La femme farouche, avait fui devant lui. Comment, après dix ans de vie commune ? Aurait-il pu dire, penser, par simple trait d'esprit mesquin. Rien ne traversa ses lèvres, rien ne remua son coeur ou les traits de son visage. Il essuya une larme qui avait roulé jusqu'à s'écraser dans sa barbe. Il posa ses genoux à terre, face au chat. Les deux petits soleils émergèrent de la nuit, alors qu'elle osait à peine ciller écrasée sous son refuge. Comme s'il ne l'aurait pas reconnue, charbonnée et roulée en une boule d'ébène parfaite parmi les moutons de poussière.

Braxton ferma les yeux lui aussi, se mordant les lèvres pour retenir des flots.

Le petit chat toussa.

Braxton, se releva et passa sa grande main sous la table. Il était habitué aux griffes, et il tira le petit chat dans un geste mécanique qu'il se regarda faire. Elle était très petite. La matagot... Il se rendait compte à quel point il était étonnant que Jin fut si peu préoccupée de son état, alors que la chatte, elle, avait toujours gardé un poil impeccable.

Kathleen était une chatte-femme, dans cet ordre là et pas dans l'autre.

Il la détaillait silencieusement du regard, redécouvrant le petit animal qu'il connaissant pourtant par coeur. Bête, femme, chat, sorcière. Matagot, Jinx. Il avait encore du mal à recoller les morceaux du tableaux qu'il avait participé à peindre, dont il était lui-même l'auteur.

Il passa cependant et très doucement sa main sur elle. Il dégagea des toiles d'araignées et des moutons de poussières prises dans les poils de ses joues et ses moustaches. Puis il laissa tomber sur ses cuisses, le chat sur ses genoux.

Plongé dans ces deux grandes billes noisettes, il perdit pied.

Ce regard, si vivant, la vision et le souvenir de ce pelage, si doux, le laissait hagard, comme vide de tout.
Kathleen J. Jones
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Dans l’obscurité de son refuge, Kathleen tremblait sous sa peau de bête. La peau d’un chat était toute fine, ce n’était ni vraiment du cuir, ni vraiment du papier. Ça avait beau être doux, ça n’en était pas résistant pour un sou. Elle se sentait affreusement vulnérable, car cette forme n’avait jamais été vraiment celle faite pour se protéger. Elle était celle qu’elle avait fini par protéger en tant que femme, celle qu’elle avait couvé avec amour, avec tendresse.

Son petit corps tremblait sous la table, à l’idée qu’il ne se décide finalement à l’éliminer. Exploser la table basse, Braxton l’avait déjà fait, et menacer de lui briser tous les os aussi. Mais rien ne vint, ou seulement le silence du parquet. Les oreilles couchées, la chatte éternua à cause de la poussière.

Elle surprit du coin de l’oeil le regard de l’homme qui l’avait repéré. Jinx ferma les yeux, transie dans l’angoisse qui lui tordit le bide, puis une main la happa. Elle se débattit mollement ; un coup de griffe, une petite morsure, un feulement apeuré, puis plus rien, car elle n’avait pas assez d’énergie pour plus.

La main de l’homme se dirigea vers elle, aussi elle referma aussitôt, affolée, les iris. Au lieu de frapper, au lieu de broyer, la main vint caresser, chasser la poussière revêche dans son pelage, la crasse qu’elle avait essuyé à vouloir fuir. Un ronronnement lui échappa, qu’elle étouffa en un petit grognement, mais il ne s’arrêta pas, et dans le fond, elle le remercia pour ça.

Sentir la main rêche de Braxton sur elle lui tirait une satisfaction qu’elle savait malsaine, qu’elle savait illégitime. Mais au lieu de se défaire de lui, elle le fixa du coin de l’oeil, hésitante et perdue.

La chatte se retrouva sur les genoux de Braxton, perdue. Le regard de l’homme sur elle. Il lui restait toujours dans le crâne le fait qu’il pourrait choisir de lui exploser le sien d’un seul coup de poing. Bien énervé, il n’y avait aucune raison. Aucune raison qu’il ne lui torde pas le cou, et que pouvait-elle y faire alors, dans cette forme toute frêle, toute gringalette ?

Le félin finit pourtant par ouvrir les yeux, parce que la curiosité du chat était ce qui le tuait à chaque fois.

Dans sa poitrine, son coeur tambourinait comme les derniers tambours d’Israfel, l’ange qui annonce la fin des temps. Ici, c’était seulement la fin du mensonge, peut-être la fin d’eux deux, si tant est qu’ils reconnaissaient qu’ils n’y avaient plus eu depuis longtemps autre chose que ça. Qu’eux deux. Dans cette planque. A s’écouter, à se parler, à se disputer, à rire - à faire toutes ces choses qu’on ne fait qu’à deux.

Les oreilles couchées en arrière, Jinx passa ses billes mordorées sur le visage vidé du Clearwater dont elle avait dévoré toute la lumière. Voilà que la chatte avait capturé le soleil de Braxton dans le creux de ses yeux.

Elle cligna un instant du regard, alors que ses oreilles lentement se détendaient sur le haut de son crâne.

Assise sur les genoux de l’homme, elle se demanda ce qu’il en serait si elle reprenait maintenant sa forme de femme. Est-ce qu’il la rouerait de coup pour l’avoir trahi ? Est-ce que cela le dégoûterait ? Est-ce qu’il lui caresserait le dos comme il le faisait quand elle était ce petit chat bougon et râleur ? Pensées perverses, pensées d’envie.

Les griffes du félin sortirent, s’enfoncèrent dans les genoux, dans l’épiderme du Clearwater, pour le rappeler à la réalité. Pour l’ancrer de nouveau au sol, loin des nuages, loin des songes hasardeux auxquels souvent il s’était accroché.

La chatte resta là quelques longues minutes, du moins aussi longtemps qu’il le lui permit, aussi longtemps qu’il en eut besoin pour s’accommoder de cette peau de femme, de cette chaire qui n’avait rien d’animale en réalité. Après quoi elle fit un petit bond jusque sur la table basse, et de la table basse au sol. Derrière le meuble, la chatte redevint femme, bien que Braxton ne put en voir que le dos alors qu’elle remettait d’aplomb sa veste en cuir sur ses épaules.

Ses yeux fixèrent un instant le mur de la cuisine, avant de finalement se tourner, jetant un regard par dessus son épaule. Entre ses mèches brunes, on pouvait deviner qu’elle était mal à l’aise, presque pivoine, car maintenant qu’elle y pensait, elle ne voyait pas bien pourquoi il avait pris sur lui de la sortir de sous la table et encore moins de la poser à même ses genoux.

Elle l’observa quelques secondes supplémentaires, la tête ourdie de questions, avant de murmurer :

« Je le referais plus, promis - je suis désolée de t’avoir... trompé », elle sentait poindre sous son épiderme le besoin d’y retourner, de retrouver la chaleur du Clearwater, mais l’image de Betty s’imposait à elle, toute couverte de sang et Ryan la dévisageant.
« Si on te demande, tu pourras dire que c’est de ma faute, à moi et à moi seule. »

Que ce fut Betty ou Sean, qu’est-ce que ça changeait de toute façon ?
C’était elle, la traînée.
Celle qui n’a pas le droit de porter du blanc.

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Il buvait à la coupe pleine de ses yeux d'or bruns, sans se rende compte lui-même de participer à un festin. Il sentit frémir les poils à son ronronnement étouffé, frémir sa propre main. Plongés l'un dans l'autre, ils échangeaient des choses qui n'étaient ni des mots, ni des pensées, ni même tout à fait des regards.

Le chat, planta ses griffes dans sa peau, dans un geste dont il comprenait à l'instant la signification. Pour autant le chat, tendu, ne bougea pas d'un pouce. Il lui jeta un regard courroucé, où une fausse menace avait toujours brillé dans le noir de ses yeux. Leur affrontement dura. Lui lui disant "je n'aime toujours pas ça" elle lui renvoyant "c'est bien le but, braxcon va." Il pouvait percevoir son petit coeur qui battait une mesure débridée. Le sien cognait, douloureusement, pour le ramener à lui, à la raison.

Puis elle fuya d'un bond. Elle se cacha derrière la table basse comme derrière un paravant, échangeant sa tenue pour une autre. De peau de chat à peau de femme, lui tournant le dos tout de noir vêtue, ombre chinoise farouche et insaisissable s'imprimant sur le mur blanc qui ne la verrait jamais plus.

Braxton tremblait en se relevant. Elle sembla finalement se retourner et Braxton, tourna la tête, regardant le mur de la cuisine. Comme un âne qui refusait un ordre. Comme un chien qui ne veut pas entendre.

Il ferma même les yeux, s'attendant d'une seconde à l'autre à entendre le bruit de la porte, puis du bruit de son transplanage. À la place de ce son de clochette lointain à laquelle c'était faite son oreille, ce fut des excuses.

Braxton ne dit rien, refusant toujours de la regarder. Elle proposa de toute la responsabilité. De quoi...? Braxton serra la mâchoire, s'obstinant à ne pas penser et accepter cette douleur qu'il avait écarté pendant plusieurs mois.

- Personne ne demandera jamais rien, répondit-il, le regard brasué ailleurs, d'une voix hachée et drôle. Il remit son haut convenablement, plus pour se donner de la contenance, pensant plutôt : Que personne ne demande. Personne ne devra jamais demander. Qui aurait pu ? Qui aurait su ?

Ses pensées allèrent vites. Elle allait passer la porte. Partir. Rester encore trois mois à la cabane en bois. Il repoussa l'image des bougies, de lierre, des piles de couvertures et de l'âtre généreux et clair. Il n'avait pas trahi sa promesse, il n'était pas allé la voir... Ses poings se tendirent alors qu'il ramassait ce qui lui restait de bon sens et de priorité. Sa main s'abattit sur la table et il franchit la distance qui les séparait. Il lui prit la main, la retourna et lui colla le gallion dans la main.

-Pour Sean. Jusqu'à ce que... ce soit finit...

Chaque mots lui coutaient.

Mars... Juste au cas où... Un garde-fou qu'il ne pouvait laisser complètement s'enfuir, pour le bien de son fils.

Il espérait qu'elle comprenait que son fils valait beaucoup de chose. Même de reculer un inévitable adieu. Il avait d'ailleurs pour ça, une solution.

- Tu n'auras qu'à le jeter. Fais-le fondre,
chuchota-t-il, ça te donnera quelque chose en plus pour partir.

Peut-être que l'endroit n'existerait plus. Peut-être qu'on lui arracherait un jour. Et  @James Grey son successeur arriverait sur les décombres d'une vie, ou plutôt de deux, de trois, dont il ne pourrait rien comprendre.

Il souffla, évitant toujours son regard, fixant la fermeture de sa veste ou la poignée de porte. Qu'il se sentait creux et stupide d'énoncer ces conditions. Il en énonça une qui lui paru moins cruel :

- Les meubles sont à toi. Je ne les garderais pas. Je pourrais tout te mettre dans un havre-sac et tu pourras partir où tu voudras avec.

La table aux couleurs chamarée bien moins criarde sous cette couche de poussière lui revenait. Elle les avait poncés, peints, choyé, nettoyé. Il n'en avait ni l'usage ni la dignité d'y prétendre.

Après un souffle et une inspiration et avoir passé son regard ailleurs, décidant que son blouson s'imprimait un peut trop dans sa rétine, il réalisa que tout compte fait, c'était en fait peut-être une des parties du contrat la plus cruelle de toute.
Kathleen J. Jones
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Elle n’arrivait pas vraiment à arracher son regard de sa silhouette. Elle attendait presque qu’il lui demande de partir, comme à chaque fois qu’elle était là et qu’elle se disait que ça serait quand même mieux de rester ici que de retourner à cette fichue vie où rien n’allait. Pour vivre heureux il faut vivre cacher. A une époque, c’était la devise de Ryan, à l’époque où les lois étaient sales, où les loups étaient écharpés dans les rues pour passe-temps. Maintenant c’était lui qui écharpait, et elle qui devait attendre que le temps passe pour espérer le voir un jour écharpé par un Ministère qui l’avait toujours déçue jusque là.

Son visage se tira davantage aux mots de Braxton, qu’elle ne comprit pas.

Personne ne demandera ? Et Betty alors ?
Betty.
La chatte se rendit compte soudainement que la bague n'était plus à sa main. Ca n'était jamais arrivé avant.
Pourquoi ? La question hurlait, mais Kathleen n'en fit rien.
Elle se garda de demander, l’observant un instant, tournant la tête, décidée.

Elle lui avait donné sa permission, il ne lui restait rien de plus. Partir, ça serait bien. C’était le bon moment. Kathleen ravala sa salive qui avait un goût amer.

Mais ce ne fut rien face à la brûlure de sa peau contre la sienne. Jinx braqua sur l’ancien auror un regard mi apeuré mi outré, alors que dans le même temps, elle rabattait contre elle le gallion avec une excitation qu’elle cachait bien derrière son masque prude.

Elle ouvrit la main pour juger la pièce coincée dans sa paume.

« C’est la deuxième fois que tu me la rends », nota-t-elle tout bas.

Il lui avait réclamé une fois, de vive-voix, en hurlant, en criant.
Elle, elle avait voulu la lui rendre deux fois. La première fois, c’était juste après l’épisode de la ruelle, où elle avait bien cru qu’il allait devenir fou à cause du Doloris de Ryan. Ca lui avait valu des cicatrices, et elles étaient toujours là, sur son visage, marque indélébile de ce qui avait déjà été une belle connerie à l’époque. Il avait raté l’anniversaire de Nora. Il lui en voulait.
Et il lui donnait le gallion. Encore.
Les mêmes conneries.

Elle serra la pièce contre elle, puis la fit disparaître dans sa poche.

« Jusqu’à que Sean soit sauvé » marmonna-t-elle, toujours aussi docile, toujours aussi arrangeante quand ça allait dans son sens.

Son esprit lui fit remarquer que cette pièce n’avait aucune valeur si on ne s’en servait pas. S’il ne lui répondait pas. Elle la fit tourner entre ses doigts, dans le fond de sa poche, prête à le lui dire,  s’offusquer, mais au lieu de ça, il lui coupa l’herbe sous le pieds.
Le rappel à l’ordre fut instantané ; c’est vrai, elle avait dit qu’elle partirait.

Elle avait déjà un peu oublié.

Partir dans un autre pays.
Avec un peu d’or, ça serait suffisant.
Quelque chose en Amérique du Sud, là où le soleil nourrit les fleurs, là où il y en aura assez pour illuminer plus que ses deux yeux.

« C’est pas très légal ça... » souffla-t-elle, sentant poindre un fond moqueur.
Fondre l’or du Ministère, l’or gobelin, c’était assimilé à du vol. C’était comme foutre le feu à un billet moldu. Mais ça, Braxton devait pas le savoir, ou alors il s’en fichait, ou alors il comptait pas vraiment sur le fait qu’elle le fasse fondre et qu’elle parte.

En fait, plantée là, Kathleen ne savait pas vraiment ce que Braxton avait en tête ou ce qu’il en pensait de tout ça.

Elle avait cru un instant qu’il finirait par la dérouiller, parce qu’elle avait menti, mais il avait fini par la caresser. Il ne l’avait pas contacté après l’accident et l’avait snobé jusqu’à maintenant mais il lui collait de nouveau la pièce dans la main quand enfin elle mettait enfin un terme à tout ce cirque qui ne menait nul part.

A la dernière phrase, elle releva les yeux sur Braxton.

L’air con.

Elle le fixa comme ça, quelques secondes, jusqu’à qu’il s’accroche enfin à son visage, qu’il la dévisage aussi. Kathleen souffla par le nez, les yeux rougis soudainement, mais le visage défiguré d’un sourire étrange, qui voulait tout aussi bien rire que pleurer.

« Tu me laisses les meubles, et toi, tu gardes la maison, mh ? »

Tout dans son ton voulait se moquer, mais le timbre se mourut mollement sur sa langue, donnant l’impression qu’elle était beaucoup plus sérieuse et cynique qu’elle ne pouvait l’être. Conjugué au fait que des larmes roulaient désormais librement sur ses joues, sans qu’elle n’y fasse rien, Kathleen se montrait dans ce qu’elle était vraiment : perdue.

Perdue ici, avec lui, à pas le comprendre, à pas le suivre, et pourtant à désespérément s’accrocher, quitte à s’en user les glandes lacrymales.

« Et ma chambre ? Tu vas en faire quoi ? » Sa gorge s’étrangla dans une vaine tentative de rendre la question plus légère qu’elle ne l’était vraiment. C’était la seule chose qu’elle avait vraiment eu à elle, dont on avait respecté jusqu’à l’intimité. Maintenant qu’il était question de tout quitter, de tout laisser derrière, ça lui faisait l’effet de l’abandon. Encore un. Encore une fois.

Elle devait pourtant avoir l’habitude à force, alors pourquoi ça faisait toujours aussi mal ?

« T’es bientôt plus pressé que je parte que moi » se moqua-t-elle, essuyant nerveusement une joue ridée par un large sourire. « Un havre-sac, j’savais pas que le Ministère avait dégelé la grille salariale des langues-de-plomb... »

Partir où elle voulait avec... Est-ce qu’elle avait le droit d’y mettre ce qu’elle voulait, dans ce havre-sac ?

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Le temps se faisait long à regarder le mur. Kathleen était là, l'aurait presque fait sourire si Braxton ne s'était pas senti au bord de quelque chose sans s'avoir s'il était en train de reculer pour mieux sauter ou s'enfuir de ce qui le regardait au fond.

Avec la ténacité plein de candeur qui la caractérisait, elle attendit, encore et encore, alors qu'il n'y avait plus rien à dire. Il pensait parvenir à l'envoyer dehors avec ses demi-promesses de non retour sans adieux.

Il croisa son regard, par erreur. Elle lâcha sa phrase comme un bombe largué par une gamine. Jinx était de retour. Jinx qui jouait à la poupée, à papa et maman divorce, maman emporte la dinette et papa garde ses yeux pour pleurer.

Le regard qu'il lui jeta aurait inquiété un éruptif. Elle lacéra de ses ongles de femme ce que le chat avec toutes ses griffures et ses morsures n'étaient parvenus à entâcher. Les long cheveux épais d'ébènes de sa femme, collés à son visage par les pleurs, par l'angoisse de ne jamais revoir son fils, se jetèrent à lui, repoussant l'emprise du chat, attisant les braises d'une colère tapie sous la cendre.  

Une gamine. Tout ça pour cette gamine de trente-cinq ans.

Elle demanda ce que deviendrait la maison, puis sa chambre, comme s'il s'agissait de deux possessions qu'ils s'étaient partagés. Il serra les poings. Elle était à nouveau intruse. Elle n'avait jamais prétendu tout haut sur la maison.

Il la brûlait du regard nourrit de malédiction nourrie par ses yeux. Elle le connaissait ce regard. Celui du soir de la cabane où il avait juré des choses.  

Il n'avait pas réponse pour la chambre. Une pour @James Grey ? Ça lui ferait les pieds de l'emmener en mission puis de le faire dormir à trois mètre de lui.

-Bah alors tu te le paieras avec ton salaire de prof, et tu mangeras moins pendant deux mois avant de te refaire !cracha-t-il brutalement, toute patience évaporée.

Que croyait-elle, qu'elle pouvait le désigner comme un crochet sur lequel vivre ? Il en avait assez, d'elle, de ses commentaires d'enfant de sept ans qui comprenaient rien au monde et de ses airs d'oiseaux tombé du nid. Elle devait pas se rendre compte que non, il avait pas gardé la maison et elle les meubles. Il avait tout donné à Betty, principalement parce que tout avait brûlé. Une assurance moldue et tout ce qui allait avec, si jamais elle avait l'occasion de repartir dans son monde. Au lieu de ses thés en tête à tête avec Twining l'horrible elfe de maison.

Il fit soudain un grand geste de la main, comme les vieux qui agitent des journaux pour faire fuir les bêtes érrantes. Il avait pas la patience. Pas après ce tir à l'aveugle qui l'avait touché dans le mile du mile.

- Mais casse-toi ! lui cria-t-il soudain au visage, alors qu'elle était déjà dos à la porte, à bout de nerf.

Des larmes de colère lui montaient aux yeux, mille fois déjà pleurées mais qui remontaient toujours, inlassablement et qui n'avait pas le visage, l'odeur, ou les yeux de Kathleen. Son coeur battant réclamait soudain une autre brune, celle dont la preuve d'amour manquait à son doigt. Celle à qui il avait juré de jamais revoir le visage de la chatte noire, qui tardait à déguerpir devant lui.
Kathleen J. Jones
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THE LONELIEST

feat.  @Braxton Clearwater

Pauvre idiote... voilà ce qu’elle était - une pauvre idiote. Une imbécile incapable de s’arrêter, dans l’incapacité de comprendre et de jouer toutes ses cartes sans se brûler.

Kathleen se tendit au moment où il cria. Elle n’avait pas grand chose à répondre à ça. Sa gorge se serra, sèche soudainement, mais la chatte ne bougea pas. Au lieu de ça, elle le détailla avec attention, sentit qu’elle avait touché quelque chose en lui qu’elle soupçonnait, qu’elle avait vu manquante à sa main, mais qu’elle avait refusé de comprendre.
Le jeu avait pris une autre dimension, plus perverse, et dans tout ça, dans toute cette peine qu’elle ressentait à le voir aussi broyé, il y avait encore cette toute petite voix, ce tout petit espoir, sinueux, malsain, qui lui disait de ne surtout pas partir. Pas maintenant. Pas alors qu’il était ainsi.

Comprenant que l’homme était désormais seul, d’autant plus que son propre fils avait l’air de croire qu’il n’avait aucun amour pour lui, et que sa femme désormais s’était arrachée à ses bras, Kathleen ressentait d’autant plus fort tout ce chagrin, toute cette détresse, qu’elle prenait la forme de Braxton Clearwater, les larmes aux yeux.

Si elle avait été plus clairvoyante, plus intelligente peut-être, elle aurait pu voir le reflet de Ryan dans cette scène. Dans ces fois où il rentrait, perdu et désœuvré, et où il criait aussi, et où il était perdu. Elle s’approchait toujours pour le prendre dans ses bras, le rassuré, accepté les coups qu’il lui donnait quand il cherchait à l’arracher à lui - parce qu’il se sentait sale et qu’il avait besoin d’être seul.

Ca faisait parti des erreurs qu’elle faisait souvent ; de croire qu’on avait besoin d’elle. De croire qu’elle pouvait les sauver.

Muée simplement de sa peine, Kathleen fit un pas, puis un autre, et sortit.

Il n'avait plus besoin d'elle, et elle, plus vraiment besoin de lui.

Rester frôlait l'indécence.

Partir était le meilleur choix pour eux deux.

_________________

KATHLEEN JINXED JONES
“And though she be but little, she is fierce.”


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