Lambert McFear - If God exists, he forgot me

13 juillet 1999 : Naissance, Boston, Massachussets
15 juillet 1999 : Retrouver dans une caserne, faible, sans aucune trace de ses parents
1999-2012 : Fait de nombreuses familles d'accueil jusqu'à sa fuite, à l'âge de 13 ans, après avoir fait exploser sans savoir comment la caisse de bois dans laquelle il se trouvait depuis plus de 4h.
2012-2014 : À vécu dans la rue en commentant de petit délits pour arriver à ce nourrir et à payer les frais d'école pour continuer sa scolarité, en mentant sur sa situation, bien que le directeur de son école se fichait éperdument des élèves tant que son quotas était respecté.
Janvier 2014 : Est accusé d'avoir agressé un homme avec une arme, qui était plutôt une expression nette de sa magie. Fautes de preuves, il fut tout de même condamné à 2 ans de probation pour circonstances aggravantes et doit donc avoir un suivi régulier avec un agent de probation
Juin 2014 : Rencontre avec Erik, qu'il ne soupçonne pas d'être Lycan (d'où l'influence de mâle alpha sur Lambert) et changement de vie
Septembre 2014: Entré à Poudlard dans la maison de Poufsouffle
Aujourd'hui : Élève de 6ième année, débutant sa première année pour obtenir son M.u.l.o.t pour devenir infirmier




Avachi sur le fauteuil, la jambe droite sautillant à une vitesse à en faire vibrer le contenu de l’aquarium posé sur le bureau en face de moi, les mains dans les poches et les dents serrés, je n’arrive toujours pas à comprendre comment j’ai pu arriver dans cet endroit, ni même pourquoi j’y suis. Pour une fois que je n’avais pas fait de connerie, j’aurais aimé qu’on m’explique  juillet en quoi ma présence ici pouvait être nécessaire. De plus, j’étais assis là depuis au moins 15 bonnes minutes, seul, avec le bruit du cliquetis de l’horloge comme seule compagnie. La porte fini par s’ouvrir, mais au lieu de laisser apparaître Jessie, ma chère et oh combien inutile agente de probation, un homme grand, les cheveux frisés reposant sur ses épaules et un large sourire que je pourrais qualifié d’agaçant pour la peine pénètre dans la pièce. Je me lève en vitesse pour lui faire face.

-Où es Jessie?

-Jessie n'est pas là, cette séance, si tu le veux bien, ce passera avec moi. Je m'appelle Erik, et je...

Je laisse siffler de l'air entre mes dents et agrippe ma veste en hochant de la tête.

-Hors de question! Je sais pas pour qui tu te prends mec, mais ça le fera pas avec moi.

Non mais sérieux? C'est qui ce malade qui se crois tout permis, ce n'est pas comme ça que ça marche. Je n'ai aucune obligation envers qui que ce soit d'autres que Jessie, point barre. Mais ni une ni deux, sans avoir eu la chance de faire un pas, la voix de ce Erik retentit dans la pièce pour l'englober tout entière. Forte, profonde, sans équivoque.

-Assis!

Pour je ne sais quelle foutu raison, je me retrouve assis sur mon fauteuil. Mais c'est quoi ce bordel! Soudainement, l'homme devant moi semble immense, comme si j'étais soudainement devenu un minus gamin, et cette sensation me donne froid dans le dos. Si il y a bien une chose que je me refuserais de vivre pour tous l'or du monde, c'est ces années d'enfances innocentes qui furent bien loin de l'être. Erik sourit toujours, acquiesce de la tête et s'appuie sur le bureau, me surplombant toujours.

-Bien, comme je le disais, je suis ici pour te donner l'opportunité de changer littéralement de vie. Ceci étant dit, une introspection de ta part est demandé, et c'est pour quoi je t'ai fais venir ici. Tu devras répondre à quelques questions, et ne t'avise pas de me mentir, je connais pas mal déjà toutes les réponses. Si tu veux partir d'ici avec une nouvelle chance de devenir quelqu'un, je te conseil vivement de faire ce que je te dis. Sans quoi, tu retrouveras ta petite vie de délinquant mais crois-moi, ce que j'ai à t'offrir vaut milles fois mieux.

Fronçant les sourcils, je suis pris entre deux émotions. Celle de me dire qu'il est complètement taré, me demandant d'où il peut bien sortir, et l'autre le désir de le croire... cependant, son sourire m'agace au plus haut point, et je lui demande, une pointe d'incrédulité dans la voix.

-Tu sais que c'est plutôt louche... Comment tu peux savoir quoi que ce soit de ma vie? Comment pourrais-je te croire, je ne te connais même pas!

-Tu veux une preuve? Je peux bien commencé si c'est ce que tu souhaites.

Il se détache du bureau, tirant le second fauteuil pour le placer devant moi et y prendre place, les coudes sur les genoux, me regardant droit dans les yeux.

-Tu es né à Boston, au Massachussets, le 13 juillet 1999. Abandonné à la naissance, tu as passé la majeure partie de ton enfance dans différents milieux d'accueils, n'y passant généralement pas plus de 6 mois à la fois, ce qui en fait pas mal de famille. Tu ne sais rien de plus sur toi que ta date de naissance, ce qui est fâcheux, puisqu'il se passe des choses en toi dont tu en ignores même la nature, des choses inexplicables qui ne font qu'agrémenter ton sentiment de rejet... jusque là, ça semble vrai, ou tu as toujours besoin que je t'éclaires sur ce que je sais?

Haussant les épaules, je m'appuie le dos contre le dossier du fauteuil, lâchant lassement.

-J'ai compris, c'est simple, tout ce que tu me dis là est inscrit dans mon dossier, que tu as sûrement soudoyé à Jessie... Rien de tout cela n'est impressionnant, alors ça inaugure mal pour ton futur si exaltant selon tes dires...

Remettant mes mains dans mes poches, je ne comprends pas ce qui m'empêche de me lever et partir. Mais entre vous et moi, ma curiosité mal placé fait que cet homme m'intrigue plus que je ne le voudrais. Toujours le sourire aux lèvres, il se redresse un peu.

-Bon point, mais entre toi et moi, je doute bien que Jessie ne connais pas tout, même loin de là... Comme l'année de tes 3 ans, où cet homme, John, t'as fait connaître pour la première fois le châtiment de la ceinture alors que ta seule faute fut de ne pas savoir parler, ou encore à tes 7 ans, lorsque Miranda t'enfermait pendant des heures dans cette toute petite boite dans une pièce sombre du sous-sol pour éviter que ces nombreux amants sachent qu'elle hébergeait chez elle un pauvre petit orphelin...

J'étais livide. Sidéré. J'avais l'impression que chaque muscle de mon corps c'était soudainement figés, alors que remontant à la surface de nombreux souvenirs enfouis au plus profond de moi et me rentrait dedans comme un wagon à pleine vitesse. Voyant que je ne savais quoi ajouter, il reprit la parole.

-Ce ne sont que des détails lorsque l'on met ensemble l'entièreté de tes 15 dernières années. Même si tu as su prendre la fuite à 13 ans pour te retrouver à la rue, pensant sans nul doute que cette vie de fuyard et d'itinérance valait tout de même plus que ces faussetés de famille qui au lieu de te procurer l'amour dont tu avais besoin ne faisait que te torturer en échange des chèques du gouvernement, la rue ne t'as pas fait de cadeaux pour autant. Tu ne te retrouve pas une fois par semaine devant une agente de probation parce que tu as fais parlé de toi pour tes bonnes actions, tu es loin d'être l'adolescent modèle qui va à l'église tous les dimanches et fait du bénévolats dans les œuvres caritatives. Mais tu le pourrais, avec un peu de soutient.

-Et c'est quoi tes questions..

J'abdique, il ne peut pas savoir tout ça. C'est impossible. Et pourtant, il vient de raconter les grandes lignes de ma vie comme si j'avais tenu un journal et qu'il avait violé ma vie privé. Comment ne pas le croire...? En y pensant, je pourrais être en train de me jeter dans la gueule du loup, je n'avais rien à perdre. J'étais tellement dégoutté par la vie, qu'elle ne pouvait pas être encore pire, si?

-En fait, vue que tu m'as fais parler plus que je ne l'aurais souhaité, je n'en ai qu'une seule. Et soit franc. Cet événement, pour lequel Jessie doit te rencontrer, selon l'enquête, tu auras littéralement tiré sur un homme... Je voudrais cependant la vérité sur cette histoire, parce que disons-le, il est plutôt étrange que tu ne sois en prison mais simplement en probation, que malgré tes aveux, ils n'ont pas réussi à te mettre derrière les barreaux...

-Ils n'avaient pas assez de preuve... L'homme n'arrivait pas à savoir ce qui s'était réellement passé, et comme j'avais des marques de violences et qu'ils n'ont jamais été en mesure de retrouver ni l'arme du crime ni de balle ou quelques fragments que ce soit... Ils ont classé cela comme une légitime défense, avec circonstances aggravantes...

-Mais il n'y a jamais eu d'arme.

Je savais que c'était loin d'être une question mais une affirmation... je détourne le regard, et sentant le peu de conviction m'abandonner, hoche la tête.

-Non, pas d'armes... Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'étais tellement en colère, j'avais... une rage que je ne m'expliquais pas. Il faisait sombre, et cet homme était saoul... Et tout ce qu'il voulait, c'est me provoquer parce que soit disant je lui avais volé son porte feuille... et sans que je ne puisse m'expliquer pourquoi, ni comment... il s'est retrouver au sol, en douleur, il y avait du sang partout... C'est comme si une explosion était sortie de ma poitrine, d'un coup... puis plus rien.

-Bien... C'est parce que Lambert, tu es loin d'être un jeune homme ordinaire. Tu as beau le croire, tu as beau te dire que tous ces gens ce sont ligués contre toi parce que tu n'en valais pas la peine, tu vaux cent fois mieux que ces gens. Et si tu viens avec moi, je pourrai t'expliquer ce qui s'est passé, t'aider à comprendre ce que tu es, et t'aider à en tirer les avantages que cela implique.

-Ce que je suis....?

Ce levant, malgré tous mes efforts, je fis comme lui et me retrouva nez à nez avec cet homme dont j'ignorais tout, mais qui pour la première fois, me donnait un sentiment de confiance que je n'avais jamais ressentis.

-Tu es un sorcier. Et c'est grâce à cela, que tu pourras enfin apprendre à te connaître, t'accepter, et devenir quelqu'un dont tu pourras être fier. Qu'est-ce que tu as à perdre? Une vie sous un pont qui t'as déjà trop souvent accueilli pour la nuit, à mendier pour de la nourriture et un peu d'attention?

Un sorcier... C'est absurde, mais en même temps si logique... je regarde la main qu'il me tend, pendant quelques secondes, je ne fus pas particulièrement difficile à convaincre, et d'un coup, je me sens quitter le sol et la pièce disparaît.





Depuis ce jour de mes quinze ans, ont m'a appris tout ce que j'avais à savoir sur ce monde qui m'attendais, sur cette école que j'allais fréquenter, sur les choix qui s'offrait à moi. J'ai été admis par je ne sais quel moyen à Poudlard, pour entreprendre l'université magique, alors que j'ai bossé comme un forcené pendant 2 ans pour tenter de me mettre au niveau. Erik n'étais jamais bien loin, bien que distant à la fois, et je prenais tout ce qu'il me disait comme un morceau de plus à quoi m'accrocher. Les cicatrices de m'ont passé ce sont atténuées, bien qu'elles ne disparaîtrons jamais, et ces questions que je me posais sur ma vie, d'où je venais, et sur ma possible véritable famille, je n'ai jamais pu leur donner de réponse. Mes sautes d'humeurs sont toujours aussi imprévisible, il m'arrive assez régulièrement de ressentir cette rage en moi, mais me concentrer sur ce que j'ai à faire pour réussir quelque chose de bien m'aide à garder le cap. Je mets ses émotions sur le compte des nombreuses violences subites lors de mes jeunes années, j'étais bien loin de me douter que c'était plutôt lié à mes origines. Origine qui ce trouvait être pas loin de celle d'Erik, que j'ignorais d'ailleurs, ignorant tout de lui. Mais aujourd'hui, à 23 ans, j'arrive à ne plus me poser la question. J'ai intégré Poudlard comme promis par Erik, et fut envoyé chez Poufsouffle. Je dois bosser deux fois plus pour rester au même niveau que les autres, mais au moins ça me tient occupé. J'ai très peu d'interaction sociale avec les autres, n'arrivant à faire confiance qu'en un nombre limité de personne, mais pour le moment je trouve cela bien comme ça. Contradictoirement, j'ai décidé de me spécialiser pour devenir infirmier, souhaitant aider les gens à ce protéger en survivant. Parce que c'est ce que je suis finalement, un survivant dans cette guerre qu'est la vie. Et je me bats tous les jours pour que cela continue ainsi...