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Take this longing — Yolanda & Barnabas
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FICHE DE PERSO
Trois semaines, trois semaines, trois semaines. Trois semaines qu’ils étaient enfermés comme des rats, tous — professeurs et élèves — suite à la direction invraisemblable de la directrice, de faire blocus au Ministère. Et c’était le Ministère, disait-on, qui prenait des mesures dictatoriales… Quoi qu’il en soit, Yolanda Yeabow ne pouvait pas répliquer. Depuis la fin de la guerre, et malgré sa réputation sulfureuse, malgré ses idées clivantes, elle tentait de faire profil bas sur ces choses, et camoufler du mieux qu’elle pouvait, ou du moins en public, ses opinions politiques les plus dangereuses, celles qui pourraient la mettre le plus en péril. Cela faisait vingt ans qu’elle s’était habituée à ne pas se sentir totalement en sécurité ; sa réputation du temps de guerre lui avait fait perdre la garde de sa fille pendant dix ans ; un mot de travers pourrait la condamner de nouveau.
Alors, elle s’efforçait de garder les apparences, continuait de faire cours — passionnée, efficace, inébranlable. Excellente. S’enfermait dans l’étude, les lectures jusqu’au milieu de la nuit, l’écriture d’épreuves de manuscrits qu’elle espérait bientôt publier. Mais son Manoir lui manquait, paraître en société lui manquait…
Mais cette soirée-là en tout cas promettait d’être moins ennuyeuse que les précédentes, à en déduire en tout cas de la missive qu’elle avait reçu plus tôt, en fin d’après-midi. Son nouveau collègue, le héros de guerre, Barnabas Fogg, l’invitait à prendre un verre dans ses appartements ce soir, après le dîner. Voilà qui promettait, en tout cas, de ne pas être ennuyeux…
Elle s’était préparée avec soin — ses cheveux noirs lustrés coulaient délicieusement dans son dos, elle avait enfilé une robe pourpre qu’elle affectionnait particulièrement — et attendu le moment de rejoindre son collègue avec entrain. Voilà quelques fois qu’ils s’étaient retrouvés, depuis qu’il avait rejoint le corps professoral en janvier — ils avaient des points communs, intellectuellement, professionnellement, sur lesquels elle se réjouissait de partager. Leurs conversations étaient stimulantes, enthousiasmantes, la faisaient réfléchir. Mais aussi, il était un des anciens chefs de l’Ordre du Phénix. Avait connu Jonathan. Savait, ou se doutait peut-être, de ses anciennes allégeances à elle.
Il savait, c’était certain qu’il savait. Jonathan avait dû lui dire, à l’époque — ce n’était pas quelque chose qu’il avait pu taire, se dit-elle encore, en quittant ses appartements. Il savait, et il choisissait de ne rien dire, de l’inviter à venir boire un verre, de discuter.
—Bonsoir, cher collègue, glissa-t-elle en entrant, avec un sourire entendu. Quel plaisir d’avoir reçu ta missive, je suis très heureuse de te voir, cette journée n’en finissait pas.
Elle lui embrassa délicatement la joue en le saluant. Tout dans son attitude avec lui était provocateur, mais de manière élégante, assumée ; car il la désirait, cela elle pouvait le sentir. On disait de lui qu’il avait été, était encore, un coureur de jupons invétéré. Qu’il avait une amante dans chaque pays, une dizaine d’enfants. Cela l’intriguait, l’excitait ; ce goût prononcé pour la sensualité, le plaisir, elle le partageait aussi, totalement. Il la désirait, sans aucun doute ; et cela devait plonger son esprit en conflit, s’il connaissait son passé. Elle en jouait sans réserve.
Yolanda sourit, s’installa près de son collègue, et déclara :
— Merci pour ton livre, j’ai passé un excellent moment — chose impromptue en ces temps d’enfermement. Même si ces quelques semaines de blocus ne sont sans doute rien pour toi, vu ce que tu as affronté… dit-elle avec un sourire qui pouvait passer pour sardonique, mais semblait étrangement indéchiffrable.
Elle lui lança un long regard, le détailla. Elle ne le trouvait pas beau. Mais il dégageait une aura, une force, qui l’attiraient aussi. Oui, cet homme l’attirait — d’une étrange manière, inattendue et bizarre. Mais l’atmosphère tendue de cette pièce la stimulait ; elle se sentait curieusement vivante. Elle se demandait ce que ça devait être de laisser un homme pareil la toucher, la caresser. Est-ce que pareil homme s’abandonnait vraiment ? Elle prendrait un plaisir sans égal à le dominer, à le sentir s’abandonner à elle… Ces pensées faisaient pétiller son regard. [/color]
—Qu’est-ce que tu m’offres à boire, Barnabas ? Je suis sûre que tu as des goûts excellents.
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FICHE DE PERSO
Visiblement nerveux, Barnabas faisait les cents pas dans ses quartiers jouxtant la grande salle d'Arithmancie. Qu'est-ce qu'il lui avait prit ? Si cela lui ressemblait de flirter avec de jolies femmes et d'en courtiser un grand nombre, il n'aurait jamais pensé avoir rendez-vous avec une collègue : Professeure de surcroit. Même si en y réfléchissant bien, il avait rencontré sa troisième femme durant la guerre alors que cette dernière se battait à ses côtés. Cette relation était bien différente sur le papier. Ce n'était pas la guerre qui les avait rassemblé mais une attraction intellectuelle. Yolanda possédait pourtant des visions assez différentes des siennes sur de nombreux sujets qui culminaient parfois à de véritables joutes. Cependant, cette dernière possédait cette étincelle si particulière qui la rendait de fort bonne compagnie et impossible à détester.
Des guerres de mots que le vieux briscard attendaient souvent avec impatience.
En parlant de guerre, sa collègue lui rappelait par sa simple présence, cette époque compliquée et son camarade Jonathan, alors jeune membre de l'Ordre et ex de son rendez-vous du soir. Une période de sa vie pour laquelle il était aujourd'hui idolâtré. Mais une époque durant laquelle il fut torturé et brisé et qui constitua réellement le pire moment de sa vie. Sans compter sa séparation houleuse avec sa dernière compagne qui lui aura coûté là aussi quelques mois de sa si précieuse vie. Le destin avait de drôles de façons de se révéler aux gens.
Un comble pour le professeur d'Arithmancie !
Si cela ne suffisait pas à rendre Barnabas nerveux, la beauté de Yolanda lorsque cette dernière franchit le pas de sa porte acheva de le faire. Il épousa inconsciemment la silhouette de son invitée qui portait une robe pourpre comme une seconde peau. Son cœur s'accéléra et il déglutit à la vue de celle qui lui rappelait les fameuse sirènes des contes de fées. Etait-il un des marins inconscients de ces histoires sur le point de succomber aux charmes de la sirène et à en payer le prix fort ? Une sourire niais illumina son visage alors qu'il chassa ces pensées, son regard d'expert refusant de s'attarder trop longtemps sur les formes irréelles de sa collègue.
- Bonsoir Yolanda. Je veux bien te croire. Tu éclaires ma journée tel un phare dans la nuit. Tu es resplendissante.
Barnabas s'empressa de la complimenter avant qu'elle ne le gratifie d'une bise sur la joue. Son parfum trouva facilement le chemin de ses narines et sembla l'espace d'un instant le transporter dans un autre monde. Il l'invita d'un geste tactile sur sa hanche à prendre place sur le canapé qui trônait au milieu d'une pièce qui regorgeait de trésors en tous genres. Yolanda pouvait voir différentes babioles dans ce qui ressemblait à un foutoir organisé qui semblait être à l'image du personnage. Certaines décorations étaient d'ailleurs très célèbres et avaient contribuées à sa renommée. Une épée à deux mains massive richement décorée ressortait d'ailleurs du lot comme un clou d'une planche.
- Merci de ta sollicitude. Tu sais, ces moments sont du passé. Je me sens comme un lion en cage et j'imagine qu'il en est de même pour toi.
Barnabas croisa les jambes pour prendre ses aises. Comme si les mots de la belle ne le touchaient pas. Comme beaucoup d'autres, cette dernière aimait lui rappeler cette période de sa vie. Même s'il savait que ce n'était pas pour les mêmes raisons. Contrairement aux gros de sa clientèle, Yolanda n'était clairement pas une proie susceptible de succomber au piège facile de la célébrité. Son regard était bien trop pétillant et trahissait les prémices d'un jeu qu'elle avait depuis longtemps maitrisé. Cette femme paraissait tellement différente et pourtant tellement semblable que cela en devenait presque enivrant. Elle était cette lumière chaude et irrésistible pour le papillon perdu dans l'obscurité qu'il était.
- Tu ne crois pas si bien dire. J'ai là un whisky pur malt de l'île de Man de ma réserve personnelle. Tu préfères ne pas savoir comment je me le suis procuré.
Barnabas se fendit d'un clin d'œil pour souligner l'importance de la boisson et surtout de l'honneur qu'il lui faisait avant de se pencher et de servir deux verres. Il en tendit un à sa collègue, n'y ajoutant aucun glaçon, sachant pertinemment que c'était sec que cette dernière le préférait. Il leva son verre dans un toast avant d'en prendre une belle lampée et de visiblement l'apprécier. Ah ça faisait du bien par où ça passait. Il offrit un beau sourire à Yolanda.
- Alors dis-moi, tu tiens le coup ? Tes élèves ne t'en font pas voir de toutes les couleurs ?
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Yolanda sourit aux compliments qu’il lui faisait, à ses attentions, à sa main qui s’était posée discrètement sur sa hanche. Oui, visiblement, Barnabas était un expert de la séduction — elle le voyait dans ses gestes, dans ses regards, le sentait à travers ses mots. Qui pouvait bien le prendre au premier degré, ne pas voir clair dans son jeu ? Mais elle n’était pas n’importe qui ; elle aussi aimait jouer à ce jeu, il ne pouvait pas ne pas le voir.
—Je te remercie, murmura-t-elle, les yeux brillants, alors qu’il lui tendait un verre de whisky, qui semblait délicieux. Visiblement, il se rappelait ses goûts.
Le liquide ambré était exceptionnel, comme il l’avait promis. Le visage détendu et apaisé, Yolanda se tourna vers son hôte.
—Ah, j’espère plutôt que ce n’est pas moi qui leur en fait voir de toutes les couleurs… glissa-t-elle avec un sourire amusé, ironique. Mais sérieusement, je crois que je tiens le coup en travaillant. J’ai cru devenir folle au début, mais je dépense toute mon énergie en travaillant. Je n’avais pas cours aujourd’hui, et j’ai passé la journée à lire et écrire… Je suis même assez satisfaite du résultat. Et puis, c’est un plaisir d’avoir le temps… de mieux découvrir ses collègues, ajouta-t-elle, les prunelles brillantes, en le regardant dans les yeux. J’espère que tu te plais à Poudlard malgré cet étrange début. Combien tu penses que cette situation va durer, d’ailleurs ?
Yolanda balaya la pièce des yeux. Elle était pleine d’objets sans doute coûteux, exceptionnels, que son collègue cherchait sans nul doute à mettre en évidence aux yeux de ses visiteurs. Elle se demanda alors si sa vanité ne serait pas son talon d’Achille, sa faiblesse… Son nouveau collègue était un bien étrange personnage. Fascinant, puissant, brillant sans nul doute, mais aussi si enfantin par égards… Cela la rendait profondément curieuse. Non, vraiment, la compagnie de Barnabas était extrêmement distrayante, la faisant se sentir profondément vivante, enflammée… Encouragée par l’alcool, elle posa une main légère, presque discrète, sur sa cuisse, qu’elle caressa délicatement.
—En tout cas, merci de m’avoir proposée de venir. Je suis toujours ravie de nos discussions, et il est agréable d’avoir une distraction avec cette situation…
C’était un jeu… un jeu diablement amusant… Voir du monde la sauvait de son humeur massacrante du fait de la situation.
—Et tu as raison, le whisky est particulièrement excellent… comme ta compagnie, si je peux me permettre, ajouta-t-elle dans un murmure, en accentuant sa caresse, songeant qu'elle poussait sans doute son hôte dans ses retranchements
@Barnabas Fogg
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Barnabas rigola de bon cœur, ses lèvres s'étirant pour dévoiler une expression carnassière. En réalité, il était du même avis que Yolanda. Il était réputé pour l'accessibilité de ses cours qui tenaient plus de la discussion ouverte que de la lecture d'un livre. Malgré cela, les étudiants n'étaient guère friands de mathématiques. Certains s'évanouissaient même à la mention de chiffres et de calcul mental. Il s'imaginait sans problème que les runes, la matière dispensée par sa collègue, possédait les mêmes capacités à s'aliéner la populace prépubère. Il réajusta ses lunettes avant de prendre une nouvelle gorgée de son nectar si précieux.
- J'ai été bien accueilli, je peux enseigner la passion qui a fait ma renommée et j'ai la chance de partager des moments de qualité avec une femme sublime. Je fais sûrement nombre d'envieux.
Barnabas plaisanta à moitié, visiblement toujours dans la séduction. S'il avait une petite réputation de beau parleur, il était rare que le professeur mente. Au fond, il n'avait jamais été un véritable père pour ses enfants tout au long de sa vie. Il avait fait un mauvais tsigane dans sa quête de reconnaissance et même renié ses origines. Mais à l'orée de sa longue et intéressante vie, seuls comptaient sa passion pour les chiffres, sa famille et la compagnie des femmes. On ne se refaisait pas.
- Idéalement, quelques semaines. Réalistiquement ? Quelques mois j'en ai bien peur. Je vais peut être me mettre à la méditation. Histoire de m'empêcher de perdre la raison.
Barnabas offrit un sourire sincère à Yolanda, suivant son regard à travers la pièce, curieux de savoir ce qui intéressait la belle. Tout ce bric-à-brac faisait autant de sujets de conversation que d'objets qui le composait. Et autant de souvenirs de destinations plus exotiques les unes que les autres. La simple vue d'un petit cadran solaire lui rappela immédiatement l'Inde et un de ses nombreux voyages à travers le monde. L'ancien explorateur se souvenait des trésors, des lieux, des conquêtes. Serait-ce suffisant pour lui aérer l'esprit ? Peut être. Du moins pour un temps.
- Je suis du même avis. Tu fais une très agréable distraction en ces temps bien ternes et moroses.
Si Barnabas était gêné ou impacté par la main de Yolanda qui venait de se poser sur sa cuisse, il n'en montra rien, rompu à ce jeu de la séduction qu'il maitrisait depuis des dizaines d'années. Même s'il avouait volontiers ressentir une grande attirance pour sa cadette d'une vingtaine d'années. Ce n'était cependant pas d'une quelconque différence qu'il était question mais bel et bien de souvenirs d'un passé tortueux qu'il essayait tant bien que mal d'oublier depuis cette fameuse vingtaine d'années. Vingt années à se reconstruire sur les ruines de sa psyché détruite, atomisée par les efforts répétés de Mangemorts avides de connaissances, dissimulant rarement une réelle passion pour la souffrance d'autrui. Il laissa ses longs doigts effilés effleurer délicatement la main de Yolanda, sans toutefois repousser cette dernière.
- A la vue de ton humeur taquine, que dirais-tu d'agrémenter cette soirée en s'adonnant à un petit jeu. Un jeu d'une simplicité enfantine que m'ont enseigné les étudiants récemment. Un jeu fait d'actions et de vérités. Chacun son tour, on demande à l'autre s'il veux une action ou une vérité. Si on choisit action, l'autre peut nous faire faire ce qu'il veut. Si on choisit vérité, on doit répondre à une question de l'autre et cela sans mentir ? Simple comme bonjour, n'est-ce pas ? Partante ?
Barnabas demanda une lueur de défi dans le regard.
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Quelques mois… Yolanda soupira, mais l’estimation de son collègue semblait réaliste. Une part d’elle n’avait qu’une envie, quitter Poudlard… Qu’est-ce qui l’obligeait à être, elle aussi, le pion de la directrice ? Dans une querelle qu’elle ne soutenait pas forcément, dont elle se moquait ? Yolanda calma ses pensées rebelles. Elle savait que la femme en question était une grande amie de son hôte. Quelle idée de flirter avec un ancien membre de l’Ordre aussi proéminent, vraiment… Visiblement, elle aimait le danger, ou avait besoin de pimenter sa vie. Il n’y a vingt ans, jamais elle ne se serait imaginée dans une situation pareille avec le chef de Jonathan ? Vraiment ? Elle exagérait.
—Tu as sans doute raison. Il va falloir déployer des trésors d’intelligence pour… s’occuper intelligemment. Travailler me paraît fructueux maintenant, mais sur le long terme, il va falloir que je sois un peu plus pragmatique, je ne pourrais pas tenir en faisant seulement cela. La société me manque, je crois , glissa-t-elle avec un clin d’œil. Mais contente que tu apprécies tes premiers temps ici malgré la situation. Nous ne voudrions surtout pas donner une mauvaise impression ou mauvaise expérience à notre héros national, n’est-ce pas ? demanda-t-elle, avec une forme d’ironie et une pointe d’humour dans la voix.
Le statut de Barnabas en tant que tel, en tant qu’héros de guerre, la laissait plutôt indifférente. Elle avait assez vécu pour savoir que le mal avait existé dans les deux camps, et ce genre de statut ne lui suffisait pas pour pouvoir admirer quelqu’un. Cela ne l’intéressait pas de le réduire à ça ; au contraire, c’était tellement énorme que cela semblait couvrir les vraies choses intéressantes à connaître à propos de son collègue. Quelles étaient ses zones d’ombres, ses failles, ses faiblesses ? Cela, la Gazette ne s’y intéressait pas lorsqu’elle le mettait une énième fois en couverture. Et pourtant…
Barnabas ne dit rien lorsqu’elle posa une main sur sa cuisse, qu’elle commença à caresser avec douceur. Mais posa une main sur la sienne, qu’il caressa à son tour. Elle apprécia son contact ; on sentait, dans ses moindres gestes, son expérience. Mais elle ne voulait pas non plus être traitée comme n’importe lequel de ces bibelots, rapportés d’où ne savait où et gardés comme un trophée. Cela, il sembla le comprendre — du moins elle l’espérait. Lorsqu’il prit la parole, les yeux de Yolanda s’allumèrent, pétillèrent. Ce qu’il proposait était singulier, original. Un homme qui aimait le jeu… C’était rare. Elle savait, de sa propre expérience — substantielle —, que la plupart des hommes se laissaient plutôt aller à suivre un script préconçu. Lorsqu’ils percevaient son enthousiasme à elle — son besoin de jouer — cela ne faisait qu’exciter leur enthousiasme à eux, et cela s’arrêtait là. Mais cet homme… cet homme aimait jouer. Ce qu’il lui proposait la déconcerta d’abord — vraiment, avait-elle envie de faire cela ? Elle avait peur de trop se dévoiler… Mais rien ne l’obligeait vraiment à le faire, n’est-ce pas ? Au contraire, cela risquait d’être très amusant… Elle qui, quelques minutes avant, s’était demandée comment pourrait-il être possible de dominer cet homme… sans se laisser dominer par lui. Elle voulait lui laisser une impression indélébile, celle d’une femme hors du commun, hors normes… Visiblement, il lui proposait cela aussi car il avait saisi la complexité de ce qui les liait. Peut-être se sentait-il hésitait ? Pris au piège ? Elle ne saurait le dire.
—Mmh… tu n’y vas pas par quatre chemins, répondit-elle en riant. Mais moi non plus, donc j’aime cela. Ecoute… J’ai l’impression que ce jeu semble bien plus complexe que ce que tu veux me vendre, mais comme tu l’as deviné j’aime beaucoup jouer, rétorqua-t-elle avec un sourire carnassier, amusé. Jouons à cela. Cela devrait, pour sûr, nous distraire, murmura-t-elle en accentuant sa caresse sur la cuisse un instant. Et comme je suis une femme d’action, je commence en choisissant l’action , ajouta-t-elle en plongeant ses yeux dans les siens. A toi donc de me dire... ce que tu souhaites me faire faire...
La suite ne dépendrait que de lui… ou du moins, il pouvait s'illusionner à y croire. Ses yeux brillaient d'amusement.
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- Tu va me faire rougir. Remarque cela m'ira bien au teint.
Barnabas se fendit d'un rire franc. Yolanda était délicieuse et cela lui faisait le plus grand bien. Le professeur avait beaucoup de qualités, et Merlin sait qu'il avait tout autant de défauts, mais il se montrait sous son meilleur jour lorsqu'il était de bonne humeur. En temps normal, il était tel un soleil autour duquel il était facile de graviter. En dépit de ses passe-droits et de ses sorties, le confinement entre les murs du château l'avait bel et bien plombé. Ce moment en compagnie de sa collègue lui faisait le plus grand bien.
- Aurais-tu peur d'un simple jeu ?
Barnabas sussurra sur un ton volontairement provocateur avant que Yolanda accepte de participer à son petit jeu. Evidemment, elle se doutait que ce dernier n'était pas aussi simple qu'il paraissait. Elle n'avait rien d'une gourde ou d'une gamine écervelée. C'est ce qui faisait son terrible charme. Même si les règles étaient quant à elle facile à comprendre. L'ancien combattant possédait un lourd passé et des moments qu'il préférait oublier. Il en était sûrement de même pour Yolanda. Ainsi ce petit jeu aux allures innocentes, s'avérait bien plus complexe et retors qu'initialement prévu. En cela sa collègue avait raison. C'était très risqué ! Si son cœur battait la chamade, il n'en montra rien.
- Je savais que tu te laisserais tenter. Courageuse ou bien naïve ? Aurais-je pu droguer ton verre en y ajoutant un peu de veritaserum ? Maline en tout cas d'avoir choisi une action.
Barnabas se fendit d'un sourire malicieux, agrippant la main de Yolanda avant de tendre ses grands segments et de se lever. Le professeur fit un petit geste du revers de sa main libre et une platine vinyle se mit en marche. Une musique entrainante s'apparentant une polka irlandaise résonna dans la pièce. S'il n'avait guère la fibre musicale, ses expériences à travers le monde lui avaient inculqué un certain goût et talent pour la danse. Il était d'ailleurs étonnement souple et coordonner pour quelqu'un de son âge. Même si son physique trahissait une excellente condition et une réelle volonté de rester attractif pour la gente féminine. Il était simplement hors de question de se laisser aller, sa grande taille lui interdisant de prendre trop de poids sous peine que ses joints le trahissent.
- Oserais-tu me suivre dans quelques pas de danse ?
Barnabas s'inclina comme les gentlemen d'antan, visiblement féru de manières qu'on trouvait bien trop rarement chez les jeunes générations. Cette proximité servait un but plus profond, même si cela constituait une parfaite excuse pour se rapprocher physiquement de Yolanda. C'était étonnement bien plus compliqué de mentir à quelqu'un lorsqu'il était si proche ! Il était bien plus facile de lire les signes trahissait un éventuel mensonge. Le professeur se doutait que sa collègue n'était pas du genre à mentir ou du moins il ne la pousserait probablement pas à de telles extrémités.
- Pour moi ça sera une vérité. Je n'ai peur d'aucune question.
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S’il riait avec elle et semblait sincèrement apprécier sa compagnie, son collègue avait sans nul doute compris comme elle que ce qui était en jeu ici était plus complexe que cela en avait l’air… Cela ne faisait pas de toute. Son expérience de la vie, ses aventures, son passé pendant la guerre, avaient dû le rendre assez alerte, prompt à déceler des informations importantes, fâcheuses, sensibles. Et s’il ne paraissait pas réellement offensif… et s’il paraissait réellement apprécier de passer du temps avec elle, et être sensible à son charme… il était quasiment certain qu’il y avait autre chose derrière ce sourire et ces compliments. Et elle devait être prudente. Mais elle avait appris à l’être, pendant vingt ans. Sans doute pouvait-elle se faire confiance pour continuer.
—Droguer mon verre aurait simplement été illégal et pourrait avoir des conséquences dramatiques… Mais de toutes façons, nous n’aurons pas besoin d’en arriver à de telles extrémités. Nous n’avons rien à cacher, j’imagine, ou aucun secret que nous aurions désespérément besoin de nous arracher… sourit-elle. Il s’agit, n’est-ce pas, de purement se distraire ?
Lorsqu’il lui proposa une danse, en l’entraînant par la main, Yolanda eut un autre sourire, et se laissa faire doucement.
—Tu sais, je n’aime pas vraiment danser , glissa-t-elle. Mais c’est le jeu, j’imagine, rajouta-t-elle en acceptant, toujours souriante.
Elle était contre lui maintenant, se laissant aller aux pas de danse, en rythme avec lui. Malgré le fait qu’elle n’aime pas particulièrement danser, elle était bonne danseuse — du fait de son éducation de Sang Pur, sans doute, et de sa mère qui l’avait forcée à maîtriser toutes ces choses qui faisaient d’une jeune fille une parfaite future épouse et maîtresse de maison, quand Yolanda ne pensait qu’à la lecture, l’érudition, et à pouvoir échapper à son milieu. Son partenaire était aussi excellent danseur, probablement l’ayant appris au cours d’un innombrable voyage. Mais la proximité physique, ici, l’arrangeait. Quand Barnabas pensait mener la danse — littéralement — avec ce jeu qu’il lui proposait, elle sentait qu’elle possédait le pouvoir de le troubler, en se rapprochant simplement de lui. Cette idée la grisait, et tandis qu’elle dansait avec lui, et lui souriait, se laissant porter au rythme de la musique, elle savoura de sentir une de ses mains sur sa taille, une autre dans la sienne, et se laissa aller un peu plus contre son collègue, qui pouvait maintenant sentir la chaleur de son corps contre le sien, son sourire malin, et ses yeux plongés farouchement dans son regard.
—Une vérité… c’est intéressant… répondit-elle lorsqu’il lui répliqua qu’il n’avait rien à cacher.
Elle réfléchit un temps, puis demanda, les yeux plongés dans les siens, profondément.
—Quel est ton désir le plus profond, en ce moment précis ? Y a-t-il quelque chose d’inavouable que tu brûles de satisfaire ?
Elle laissa passer un temps, plus le gratifia d’un sourire malicieux, avant de le laisser répondre.
—Quant à moi, je choisis une autre action. Ton jeu est exceptionnellement distrayant.
Qu’essayait-il de comprendre ? Quelle information voulait-il extraire ? On verrait s’il pourrait le lui cacher.
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- Oh tu sembles pourtant douée. C'est la proximité qui te dérange ? Je peux embrayer sur un pas plus robuste mais je doute que cela te plaise d'avantage.
Barnabas répondit, une pointe d'espièglerie dans la voix, sa main glissant naturellement jusqu'aux creux des reins de Yolanda. Loin de s'émouvoir de cette proximité qui lui semblait toute naturelle, il était étonnement détendu, soutenant le regard de la belle sans broncher. Cette dernière lui faisait évidemment de l'effet, seul un eunuque pourrait résister à ce genre de tentation, mais il possédait assez d'expérience et de réserve pour résister à l'enchanteresse.
- Mon désir le plus profond ? Tu es redoutable. Et moi qui croyait que c'était moi qui n'y allait pas par quatre chemins.
Barnabas répondit avec sarcasme alors que des images sexuelles lui vinrent en tête. Il lui sourit avant de s'avouer que Yolanda était une adversaire à la hauteur. Il se tâta à lui mentir et à lui sortir une banalité mais estima que le jeu n'en valait pas la chandelle. Il avait proposé ce jeu et s'il cherchait à obtenir des réponses sincères, il devait lui-même faire preuve de ce même état d'esprit. Paradoxalement, il aimait le jeu de la séduction, ces petits moments d'incertitudes avant de conclure mais ce jeu d'action-vérité s'était retourné contre lui. Il lâcha un long soupir, sa prise se resserrant inconsciemment autour de la taille de sa partenaire.
- Je n'ai que ce que je mérite. Mon désir le plus profond à cet instant précis est de t'embrasser avec fougue et de te faire l'amour toute la nuit.
Barnabas avoua sans sourciller, ses petits yeux inquisiteurs plongés dans le regard d'azur de Yolanda. Cette dernière pouvait toutefois sentir les signes de sa nervosité, les conséquences claires de la réponse à cette question si directe. Le professeur savait qu'il s'agissait d'un piège mais il avait fait le choix de tomber les deux pieds dedans. Peut être par éthique personnelle ? Dans le but d'avouer son intérêt sous couvert du jeu ? Sa partenaire ne le saurait peut être jamais. Lui non plus d'ailleurs. C'était peut être un mélange de tout ça et du contexte qui s'y prêtait volontiers. Il toussa pour s'éclaircir la voix, son regard légèrement fuyant, visiblement gêné par sa confession en dépit de ses tentatives de la jouer cool.
- Je suis ravi que mon jeu te plaise. Je veux que tu te défasses de ta robe maintenant.
Barnabas demanda fermement en repoussant légèrement Yolanda devant lui, se rasseyant sur son large fauteuil, son verre à la main. Il savait à quel point cette action pouvait paraitre sexiste et même dégradante. Il voulait cependant connaitre les limites de sa collègue et si elle était prête à s'impliquer dans ce jeu qui s'annonçait bouillant. C'était aussi une manière de lui faire comprendre que choisir vérité avait aussi ses bons côtés. Et finalement c'était un moyen machiste de reprendre le dessus sur cette femme qui jouait avec lui avec bien trop de facilités.
Il l'avait sous-estimé et en payait le prix.
Yolanda était d'un tout autre niveau par rapport à ses flirts habituels ! Redoutable n'était pas le mot. Elle lui faisait littéralement perdre ses moyens ! Il ne s'attendait clairement pas à ce que la belle choisisse action à tous les tours. N'avait-elle pas peur des conséquences ? De ce qu'il était susceptible de lui faire faire ? Il ne voyait plus que deux seules issues à ce jeu. Au moins ses pensées étaient d'une clarté rare ! Devant la beauté irréelle de Yolanda, son but initial et ses pensées parasites du passé devenaient insignifiantes. Les étudiants jouaient vraiment à ce genre de jeu ?
- Je vais choisir une action ce tour-ci.
Barnabas conclut finalement, semblant regagner un peu de contenance après cet épisode qui l'avait poussé au bord du précipice.
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Yolanda ne savait pas si elle se sentait épanouie ou mal à l’aise, excitée par ce jeu et par l’homme sournois qui se trouvait en face d’elle, ou si c’était la méfiance qui devait, devrait l’emporter. Pour l’instant, le jeu l’amusait, la distrayait de son angoisse et de son ennui, et il lui paraissait sot de tout saccager en un instant. Et elle ne pouvait pas se retenir — chassez le naturel, il revient au galop, n’est-ce pas ? Était-ce l’enfermement qui la rendait encore plus audacieuse, provoquante ? En sentant le contact de l’homme en face d’elle, ses mains à lui se poser sur son corps, elle avait été enhardie… Mais cela faisait partie de sa personnalité, être provocante, audacieuse… Le fait qu’il ait choisi une question l’avait enhardie, elle n’avait pas pu se retenir… Elle voyait ses regards sur elle depuis qu’elle était entrée, et maintenant avec leur proximité voulait le voir poser des mots sur cela…
Il semblait se retrouver pris à son propre piège. Elle l’avait pris à son propre piège, au piège de la proximité qu’il avait voulu instaurer pour lui soutirer on ne savait quelles informations ; comme un adolescent, ou un de ses étudiants, il se retrouvait à avouer son désir, les yeux incapables de se retirer des siens, le visage un peu plus coloré, la respiration plus saccadée. Yolanda pouvait imaginer ce qui se jouait en lui ; mais il ne devait pas avoir peur. Sa question était trop orientée, trop appuyée, pour être innocente. Elle se sentait presque sur un nuage, de plonger un homme pareil dans cet état ; et peut-être que c’était ça, son désir, bien plus qu’elle le désirait à lui. Soumettre un homme du camp opposé à un tel état d’hébétude, le transformer en gamin…
Elle sentit ses mains inconsciemment la serrer plus fort contre lui, et rit de bon cœur lorsqu’il lui avoua ce qu’il avait en tête, comme un enfant prend une grande inspiration avant de sauter dans une piscine glacée. Pour toute réponse, elle rit de bon cœur lorsqu’il lui avoua son désir de l’embrasser, de lui faire l’amour, et se coula un peu plus contre lui.
—Surprenante réponse… murmura-t-elle avec une ironie qui montrait qu’elle s’attendait bien à ce qu’il lui réponde quelque chose de la sorte. Elle passa doucement une main sur son visage, caressa ses joues puis ses lèvres. Écoute, je n’ai rien contre cette proposition, mais la question qu’il me paraîtrait légitime de poser est de savoir si tu pourrais vraiment tenir toute la nuit avec moi ? Je suis assez exigeante, il est quand même bon de le savoir avant de commencer à faire des propositions, rajouta-t-elle avec un nouveau sourire, encore une fois pleine d’humour.
Cet homme était un défi, lui tenir tête tout en le faisant succomber était grisant. C’était moins lui qu’elle désirait, qui lui plaisait, que la dynamique qui s’instaurait entre eux, comme un courant électrique et glacé. Tout dans l’atmosphère devenait oxymorique : une chaleur glacée, un désir teinté de rejet, un jeu plein de méfiance. Jamais elle ne serait allée aussi loin avec un collègue avant ; avait-elle perdu la raison ? Elle sentait qu’il se posait la même question, mais après tout ils étaient deux adultes consentants… Et elle sentait que pour l’instant, elle dominait la situation. Non, vraiment, elle pouvait se faire confiance…
Assez enhardie, elle proposa d’embrayer sur une nouvelle action — vraiment, après ce genre de déclarations, pourquoi ne pas le faire ? Il était clair maintenant qu’il avait peut-être eu une idée claire en lui proposant cela, qu’il ne s’était pas attendu à ce que les choses prennent cette direction, si vite… Et qu’il voulait la faire payer pour dominer le ton, peut-être ? Oui, ce genre d’hommes ne supportaient pas de voir une femme se jouer d’eux, une femme être aussi pleine d’expérience dans ce genre de domaine. Elle connaissait les hommes, savaient qu’ils aimaient les oies blanches, les proies… Plus jeune elle n’aurait jamais joué avec un homme pareil ; elle savait que ça aurait été clairement dangereux, destructeur, qu’elle n’aurait pu en tirer aucun bénéfice personnel mais au contraire se serait mis en péril. Avec un homme aussi âgé, aussi influent, elle n’aurait pris aucun risque, se serait éloignée sans tarder. Même s’il avait été du « bon côté » selon la guerre, il n’était pas un ange, clairement pas. Pourquoi était-on si prompt à pardonner les « erreurs » de ceux qui avaient été « du bon côté » ? Sans voir les sacrifices de ceux qui avaient fait, pourtant, « les mauvais choix » ?
Il sembla, lorsqu’il lui demanda de se déshabiller, qu’il entendait désormais profiter de l’action nouvelle pour se remettre en position de domination, instaurer une sorte de jeu sexuel où il aurait l’ascendant. Peut-être n’avait-il pas aimé son commentaire précédent, où elle mettait en doute ses performances potentielles ? Tant pis pour lui. Elle ne voulait pas fuir, mais elle n’allait pas non plus se plier à lui, hors de question. Elle eut un sourire las, et tandis qu’il s’installait sur son fauteuil, vient se placer sur ses genoux, se coulant cette fois totalement contre lui. Le jeu devenait plus intense. Ce n’était en rien le genre de relations qu’elle avait l’habitude de vivre, et probablement lui non plus.
—Est-ce que c’est vraiment drôle si je l’enlève moi-même ? Et amusant de faire tout cela rapidement, d’un coup ? Je ne pense pas... Mais... chuchota-t-elle à son oreille. Elle défit doucement la fermeture de sa robe dans son dos, sans néanmoins l'enlever. Voilà qui devrait aller...
Sa voix chaude et basse sonnait comme une invitation, auquel il semblerait difficile de résister, mais c’était aussi un moyen de lui montrer que ses tentatives de retrouver un ascendant ne durerait pas. Il était plus amusant, plus satisfaisant — profondément satisfaisant — de renverser les rapports de pouvoir à chaque fois qu’il tentait de les réétablir — plutôt que de s’enfuir en courant. Elle ne savait pas combien de temps cela marcherait, mais cela la satisfaisait profondément. Elle glissa ses lèvres dans son cou, pressant sa poitrine contre la sienne, alors qu’il proposait encore une action. Ses lèvres s’attardèrent encore longuement dans son cou, y déposant des baisers légers, avant qu’elle ne remonte vers son visage, vers son oreille.
—Une action ? Je t’ai décidé, murmura-t-elle en riant. Très bien. J’ai très envie de sentir tes mains sur moi. Me caresser, glissa-t-elle doucement.
Elle avait encore une fois retourné le jeu ; comme si au lieu de presser les choses, les règles devenaient une manière de rationner ce qu’elle lui permettait de faire, d’étirer les actes dans le temps.
—Et je te propose une vérité.
On verra s'il pensait encore à lui soutirer ces informations qui lui semblaient si précieuse, vu le tour que prenaient les choses...
INFOS
FICHE DE PERSO
- J'ai l'air d'un beau parleur ? Je vais devoir prouver mes dires alors.
Si Barnabas avait voulu tester les limites de Yolanda, c'était chose faite. Non seulement elle ne refusait pas les règles du jeu mais elle les repoussait avec brio. Le vétéran avait connu beaucoup de femmes durant sa longue vie et peu d'entre elles s'étaient montrées capables de résister à sa volonté, à cette emprise dominatrice et toxique qu'il exerçait de manière inconsciente sur ses partenaires. D'ailleurs, ses conquêtes s'avéraient souvent timides voire effacées, laissant la part belle à un Barnabas qui prenait énormément de place. Yolanda n'était clairement pas faite du même moule.
Et c'était extrêmement stimulant.
Lorsque Yolanda vint s'asseoir sur ses genoux et se lover contre lui de manière très séductrice, le sang de Barnabas ne fit qu'un tour. Au premier de ses baisers, il en oublia même que sa partenaire n'avait pas exécuté son action et n'avait pas ôté sa robe. Cependant, sa réponse pleine d'esprit n'avait fait qu'attiser le feu qui brulait au plus profond de son être. Il ne manquerait pas grand chose pour qu'il soit emporté par la passion.
- Tes désirs sont des ordres.
Barnabas susurra à son tour à l'oreille d'une Yolanda très entreprenante qui s'attelait à le rendre complètement fou. Il se laissait volontiers faire et c'était là encore très nouveau pour lui. En bon soldat, il s'exécuta. Ses grandes mains descendirent le long du dos de sa partenaire pour prendre leur place légitime sur son fessier. Il fit preuve d'énormément de délicatesse pour un homme qui renvoyait une image très machiste. Cela était peut être un rôle qu'il avait joué afin de repousser Yolanda ? Ses mains ne s'attardèrent pas et reprirent leur route sinueuse, remontant vers les cuisses de la belle qu'il empoigna d'ailleurs avec bien plus de fermeté. Il semblait vouloir prendre son temps.
- Pourquoi es tu là ce soir ? Je peine à croire que c'est uniquement pour mes beaux yeux ou encore ma réputation. Tu vaux mieux que ça.
Barnabas demanda simplement d'une voix calme mais ferme, sa main délaissant le corps de Yolanda pour venir recadrer son visage en face du sien. Le regard du vétéran pouvait être très dur à soutenir, particulièrement si on avait des choses à cacher. Il cherchait peut être à savoir si cette attirance était feinte ou si sa collègue cherchait juste à passer un peu de bon temps en sa compagnie. Peut être les deux à la fois ? Il avait peine à croire qu'une des femmes les plus belles qu'il ai jamais vu se soit éprise de lui de la sorte. Dans tous les cas il lui était très difficile de réfléchir dans de telles conditions. Mais il se garda bien de l'avouer.
- Vérité.
Barnabas souffla à demi-mot, ses lèvres s'approchant volontairement de celles de Yolanda dans un réel affrontement de volonté. "Joueur un jour, joueur toujours" avait coutume de dire sa harpie d'ex-femme. Même si le combat semblait perdu d'avance.
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