Note : En italique : paroles en français. Le reste en anglais
Je m'arrêtais de marcher et je tournais la tête vers lui. Ce qu'il disait été évident et clairement la solution. C'était exactement ce qu'on m'avait appris chez les Yard. Les Humains disaient donc la même chose que les Loups. Alors pourquoi je n'arrivais pas à accepter tout simplement qui j'étais. La réponse apparut telle une image dans mon esprit, et je me mis à sourire tristement en coin. Peut être qu'il fallait que je passe à autre chose. Que j'abandonne toute idée d'avoir un jour une liaison avec elle pour vivre heureux. J'avais assez souffert comme ça non?
" Tu as entièrement raison. " répondis-je simplement.
Je mourais d'envie de lui parler de Yara. De lui dire que j'étais piégé, et que c'était elle qui empêchait toute forme d'harmonie. Accepter ma partie Bestiale, c'était la renier pour toujours. C'était pour ça que je m'étais inscris sur les listes de Recherche de Traitements. Dans l'optique d'être guéri un jour, pour pouvoir enfin lui parler sans a priori. Tout partait de là. Ma cavale, mes problèmes de contrôle. Tant que je n'acceptais pas ma partie bestiale, je savais que je n'y arriverai jamais. J'étais dans le contrôle permanent, et ça ne pouvait fonctionner. Au final que mon frère confirme cette théorie me fit à la fois beaucoup de bien, car il donnait raison à toutes mes conjectures et donc j'estimais être dans le vrai. Et... Fatalement cela voulait dire que pour avancer, je devais être en mesure d'effectuer cette ultime sacrifice et de la faire sortir de ma vie. Immobile, je gardais un temps d'arrêt puis... Je lâchais tout. D'un seul coup et sans prévenir. Il était empathe, alors autant tout comprendre ce que je ressentais pour éviter de mourir noyer sous les émotions que je lui envoyais.
" Matthias. Je suis fou amoureux de Yara. "Mon corps s'était remis à trembler. Et je sentais en moi la bête que je n'arrivais pas à accepter sortir crocs et griffes à chaque fois que je prononçais son nom.
" Tu... c'est... Putain, c'est une Chasseuse de Lycan. A partir de moment où elle a appris pour moi, tout a été complètement différent. Elle m'a ignoré, elle a voulu me tuer pour ce que j'étais. Alors qu'on était à deux doigts de... "
Je m'asseyais, brutalement sur la chaise. Je levais la tête en l'air pour essayer de trouver un peu d'air parce que là, clairement j'en manquais. Je sentais en moi la Bête qui me disait de la fermer, de plus y penser, de la dégager de ma vie. Elle n'était pas bonne pour Nous.
" C'est pour elle que j'ai choisi de suivre un traitement expérimentale. Que donc, mon nom est apparu sur les listes du Ministère. Pour elle, que je suis cavale et que je m'évertue à protéger ma famille. Je l'ai vu, Matthias. Et par deux fois. "
Je le regardais dans les yeux, intensément et sans le lâcher des yeux.
" J'arrive pas à l'oublier. J'y arrive pas. Pourtant, elle me déteste. Elle veut ma mort et à chaque fois c'est ce besoin impérieux de la voir de.. de lui parler. Je vis dans l'espoir qu'elle change d'avis. Qu'elle comprenne. Et plus j'avance dans le temps, plus cet espoir se transforme en fatalité évidente. Non seulement elle ne voudra jamais d'un Lycan dans sa vie, mais en plus elle m'empêche d'avancer vers l'acceptation. "
Je baissais la tête. J'avais soudainement envie de partir après avoir dit tout ça. De lui avoir infligé ça. Mais en même temps si je ne lui disais pas à lui, à qui je pouvais le dire?
" Parfois, je me dis que la tuer est peut être la solution. Et quand je pense ça, je me dégoutte de vouloir être un meurtrier. Elle tue tous les jours mes semblables, et le Lycan en moi la déteste. Mais... elle reste @Yara Morães De Carvalho , celle qu'elle était à Poudlard et tout ce que j'étais avant... Si... si je l'oublie, ou si je l'élimine... est-ce qu'au final, je suis pas devenu une bête à part entière? "J'expirai. J'avais tout balancé. Tout lâcher. Et je savais que ça le soulagerait, car depuis petit, la compréhension du monde et de son environnement avait aidé Matthias à supporter son don. Les dents serrés, ma main serra la table qui nous séparait.
" Pourquoi elle est comme ça? "Ma main serra encore la table. Mes pupilles devinrent l'espace d'un court instant celle d'un animal. La table se fendit en deux dans un craquement sinistre.
Immédiatement, mes yeux redevinrent normaux, et je lâchais la table comme si je m'étais brûlé. Paniqué, je regardais Matthias et je me levais.
"Il faut que je m'en aille. "