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Wind beneath my wings —ft. Luke Korrigan

2 participants
Siobhán Gavalagh-Korrigan
Serpentard

Unicorn Fest
Vous êtes un.e adepte du Unicorn Fest !
Joueur.se de Quidditch pour Serpentard
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Préfet.e de Serpentard
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Expertise : Stupefix !
Sortilège de Niv.4
Expertise : Sortilège de Désillusion !
Sortilège de Niv.6
Expertise : Protego Totalum !
Sortilège de Niv.6
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Siobhán Gavalagh-Korrigan
   
INFOS
Messages : 1041
Faceclaim : Erin Perise
Âge : 22
Sang : Sang-pur pour les uns, sang souillé pour les autres.
Particularités : Hybride — demie-vélane — half heaven, half hell.
Profession : 5ème année — Membre du club de soin aux créatures magiques — Préfète de Serpentard.
Côté Cœur : Vide.
Multis : Yara Morães De Carvalho, Riley Fitz.
FICHE DE PERSO

Dossier du Ministère

Situation actuelle
: Héritière d'une éminente famille sang-pur irlandaise, les Korrigan, demie-vélane du sang de sa mère en perte de repères depuis le chaos du Procès Longerbane, Siobhán sait qu'il va lui falloir faire des choix pour se permettre d'exister en tant qu'hybride dans une société qui ne veut pas d'elle et défendre ceux qui, comme elle, sont forcés à vivre dans l'ombre des sorciers. À l’abri des murs de Poudlard, dans sa maison Serpentard où elle officie en tant que préfète, son secret est encore bien gardé. Mais pour combien de temps ?

Dé utilisé
: Dé Amateur (50%)

Maturité Magique (MM)
:
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Education Magique (EM)
:
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Potentiel Magique (PM)
:
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Rigueur Magique (RM)
:
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Expérience Magique (XM)
:
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Témoins de l'Histoire
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Inventaire
:





Wind beneath my wings



22 04 2023


Les éléments de son bureau revinrent en place comme s'ils n'avaient jamais volé en l'air. La main de @Luke Korrigan avait progressivement cessé de trembler, signe que tout revenait à la normale, comme s'il ne s'était jamais rien passé. Sa colère s'était dissipée, sa peur aussi, au moins temporairement. Et quand il demanda à sa fille de s'asseoir, non sans lui servir un verre de Whisky — irlandais, assurément dont elle siffla le contenu au gré de ses paroles — elle comprit que le plus dur restait à venir.

Si la bouteille ensorcelée était avide de remplir sa mission en servant son père de multiples fois, elle en oublia sa fille, qui resta la gorge en feu d'avoir aussi rapidement bu. A plusieurs reprises, elle tenta de l'attirer vers elle en remuant son verre poussiéreux — en vain.

Asséchée, elle n'en resta pas moins concentrée sur les mots de son père qui semblaient n'avoir aucune fin. Le liquide qu'elle avait ingéré n'avait pourtant pas fait disparaître l'amertume de la déception, ressentie lorsqu'elle avait compris que son père n'avait jamais réellement cessé de la suivre et de la surveiller. Cette simple idée lui fit froid dans le dos et ses yeux restèrent rivés sur le sol à chaque mot qui s'échappait dans un souffle. Probablement pour s'éviter de l'interrompre par un regard qui saurait exprimer ce que sa bouche s'interdisait de dire.

Et puis, dans un sens, cela permettait de cacher ses yeux qui s'humidifiaient encore lorsqu'il mentionna sa mère. Dans ce genre de moments, son absence se faisait beaucoup plus présente, tapant dans son cœur jusqu'à ce qu'elle la ressente dans son degré le plus intense. Pourtant, cette fois, ce ne fut pas le manque qui fit naitre des larmes dans ses yeux ; mais la façon dont son père parlait d'elle comme de cette moitié qui lui avait été arrachée. De son jeune âge, avec sa maigre expérience de l'amour, c'était une douleur dont elle ne s'avait rien et de laquelle elle avait tenté de se tenir éloignée pendant tout ce temps. Jusqu'à ce qu'@Edel Almadovar n'entre avec fracas dans sa vie, bouleversant toutes ses certitudes et tout ce qu'elle s'était promis.

Siobhán avait voulu interrompre son père tant de fois, se forçant à garder son regard concentré sur les pierres épaisses qui jonchaient le sol de la salle de métamorphose.

D'abord, elle avait voulu lui dire que oui, il avait réussi leur éducation. C'était un fait. @Maeve Cynfeirdd l'avait grandement accompagné, mais c'était lui qui avait réussi à se relever de la mort de l'amour de sa vie, donnant à chacun de ses jumeaux autant d'amour qu'ils en méritaient. Il s'était levé quand l'un hurlait, réveillant l'autre en lui promettant de longues heures de solitude et de doutes. Il n'avait fait aucune différence, les couvrant l'un comme l'autre de cadeaux qu'ils ne méritaient pas toujours. Il leur avait appris tout ce qu'il y avait à savoir et leur avait donné tout ce dont ils avaient toujours eu besoin.

Mais il avait oublié que ses enfants allaient grandir, même s'il avait fait tout ce qu'il fallait pour que la suite logique des choses se produisent.

Sa bague tournait entre ses doigts. Après la reconnaissance, Siobhán ressentait de nouveau l'amertume laissée par cette omission qui l'avait, quelque part, empêchée de grandir tout autant qu'elle s'était elle-même restreinte, se protégeant d'un monde qui avait tant à lui donner.

À nouveau elle manqua de réagir lorsqu'il avoua s'être senti obsolète. Mais de quoi parlait-il, au juste ? En quoi le fait d'accepter de voir ses enfants grandir le rendait-il inutile ? Ses doigts nerveux se serrèrent autour de sa bague. À nouveau, elle le laissait parler. Jusqu'à pincer ses lèvres lorsqu'il admit ses torts. Et, encore, lorsqu'il mentionna le prénom d'Edel qu'elle n'avait pas eu la chance de lui apporter elle-même. Preuve qu'il avait bel et bien fait ses recherches. Au moins, il n'avait pas menti. Il avait fait preuve de sincérité durant tout son discours. Et si elle comprenait bien mieux les tenants et les aboutissants de ses réactions désormais, il n'en restait pas moins qu'elle avait du mal à les mettre complètement de côté. Parce qu'il avait fait des erreurs, une fois, et qu'il les avait répétées. Quand elle avait pensé que ce silence qui lui avait paru si long, aurait du suffire. L'idée du Serment Inviolable aurait presque pu la faire adhérer. Mais elle ne pouvait pas imposer ça à son père.

Elle savait que ce genre de changements demandaient du temps.

Ce furent ses yeux qui se levèrent en premier, presque aveuglée par la lumière après avoir passé tant de temps près du sol. Et puis, lorsqu'elle fut sûre qu'il eut fini, ce fut à elle de parler. Mais, pour la première fois, Siobhán se rendit compte qu'elle n'avait pas grand chose à dire de plus sur ce qui avait été déclaré si ce n'était espérer qu'il respecterait ses engagements.

Parce qu'elle n'admettrait jamais cette pointe de ressentiment qui brûlait sa gorge bien plus que n'importe quel contenu de ces bouteilles soigneusement rangées et étiquetées.

Et qu'elle préférait encore lui dire tout haut ce qu'elle avait sur le cœur. Prenant appui sur ses deux pieds, la vélane se leva pour faire quelques pas vers son père. Puis, elle se posta à sa hauteur.

« Il y a quelque chose que je ne t'ai jamais dit et que j'aimerais t'avouer aujourd'hui. Je sais que Maman est fière de toi de là où elle est, tu sais. Et même si je n'ai jamais entendu sa voix autrement qu'à travers ses souvenirs, je suis presque sûre qu'elle adorerait te regarder refaire ta vie. Parce qu'à sa place... À sa place, c'est ce que je voudrais. Que l'homme que j'aime soit heureux, même si je ne suis plus là pour lui apporter le bonheur qu'il mérite. Ça fait vingt-et-un ans, papa. Vingt-et-une longues années que tu vis ta vie par procuration, que tu te sers de Finn et moi comme d'une excuse pour ne pas accepter d'aller de l'avant. Mais elle ne t'en voudra pas, Maman. Tu sais pourquoi ? Parce qu'accepter quelqu'un dans ta vie n'enlève en rien ce que tu as construit avec elle. Elle le sait, j'en suis certaine. Finn et moi, on sera toujours là. Parce que tu es notre père, parce qu'on t'aime. Parce qu'on t'a toujours aimé et que même si on te le montre différemment lui et moi, on t'aimera toujours. Tu as passé ta vie à perdre. Tu as perdu à la guerre, tu as perdu maman, tu as perdu ton frère, tu as cru nous avoir perdu nous. Mais rien n'effacera jamais les liens du sang. Je te verrai toujours dans les yeux de Finn et il te verra toujours en moi à chaque page de livre que je tournerai. Et maintenant, il est temps que tu gagnes. Que tu avances. Que tu ailles de l'avant. Ça ne veut pas dire que tu l'oublieras. Non, parce qu'elle vivra toujours en toi, en nous. Ça veut simplement dire que tu as le droit d'avancer. De vivre pour toi. Pas pour elle, pas pour Finn, pas pour moi. Pour toi. Regarde Maeve... Je ne l'ai jamais vu plus heureuse que depuis que @Jameson Clearwater est dans sa vie. Eochaid y a toute sa place aussi. Et ce qu'il faut que tu retiennes de ça, c'est que tu as le droit au bonheur, toi aussi. »

Une goutte salée roulait sur sa joue, s'échappant furtivement de l'océan qui lui montait aux cils en cet instant. Ses lèvres rosées vinrent embrasser son front.

« Je t'aime papa. »

Leurs mains se serrèrent un instant, avant que la fille Korrigan ne se décide à quitter la pièce, laissant son père réfléchir à tout ce qu'elle venait, implicitement, de lui demander.

On ne décidait pas de refaire sa vie sur un coup de tête. C'était, en général, une décision murement réfléchie.

Que personne d'autre ne pouvait prendre à notre place.

Restait à savoir si, après vingt-et-une années à vivre dans le déni, Luke Korrigan était prêt à se laisser une chance, et surtout, à laisser une chance à la vie.


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An té nach bhfuil láidir ní foláir dó a bheith glic
ANAPHORE